ELEJAH - I'm so sorry...

Elijah était hors de lui. Il ne pouvait supporter le comportement arrogant de Damon. Tout le monde pouvait sembler surpris, mais en soit, personne ne l’avait vraiment vu en colère et encore moins jaloux, à l’exception de Klaus mais ce dernier n’étant pas en ville, il n’était pas digne d’intérêt. Il n’était pas le plus inoffensif des originels. Celui qui le montrait le moins, sans doute, mais il n’était pas un petit chiot avec qui on pouvait faire ce que l’on voulait. Tout le monde semblait l’avoir oublié dans cette maudite ville. Garant sa voiture, il en sorti rapidement et claqua la porte violemment. Toujours haletant de colère, il ouvrit la porte de sa maison et la referma toujours avec aussi peu de délicatesse. Fermant les yeux, il se mit à faire les cents pas entrelaçant ses doigts et les passants derrière sa nuque, il n’en pouvait plus. Il devait absolument se calmer. Il n’avait pas ressenti ce sentiment de jalousie depuis des années, pour ne pas dire des siècles. Il détestait cette sensation. C’était quelque chose qu’il lui faisait mal. Dans sa rage, il attrapa un vase et le lança, le brisant contre une rampe des grands escaliers du manoir.

De respiration rapide, il n’en pouvait plus, il n’arrivait pas à tenir en place et plus que tout il n’arrivait pas à réfléchir. Il ne supportait pas cela. Il avait cette impression d’être un animal incapable de se contrôler. Cela ne lui rappelait que trop son époque de jeune vampire où il ne maîtrisait pas sa faim. Il s’arrêta alors brusquement. Il devait reprendre le contrôle de lui même. Droit comme un i, il ferma les yeux. La relaxation, il n’y avait que cela pour calmer ses ardeurs. Il se concentra sur sa respiration afin de la calmer, il se devait de ne pas céder à son impulsivité. Il avait mit des années à la combattre, il n’allait pas la perdre aussi facilement. La respiration apaisée, il rouvrit les yeux et regarda autour de lui. Il n’avait même pas pris la peine de regarder autour de lui pour voir si il y avait une quelconque personne. Et heureusement qu’il n’y avait personne. Il ne voyait personne dans cette ville que cela n’aurait pas réjouie. Si il y réfléchissait bien, il n’avait personne de son côté, pas même sa famille qui se la jouait hypocrite avec lui et qui refusait de l’écouter. Heureusement que l’arrivée de Mélinda et de Leroy changeait tout. Il n’était plus totalement seul. Il y avait des personnes en qui il pouvait compter et en ces moments de troubles dans ses sentiments, cela n’était pas de refus.

Quant à Elena il ne savait plus où la placer. Il était clair que pendant un temps, il l’aurait placé dans ses alliées, en qui il pouvait compter. Cependant, les dernières semaines changeaient tout. L’abandon à la Saint Valentin suivi du baiser de Tatia et enfin la tornade que la Gilbert n’ignorait pas être à l’initiative de l’originel. En repensant à Tatia, il ne savait pas quoi en penser. Certes, il était heureux de l’avoir retrouver et d’autant plus bercé par les paroles de la jeune femme. Il avait tellement désirée ce baiser de victoire face à son frère qu’il l’avait savouré. Cependant, Elena… encore Elena et toujours Elena. Elle ne cessait d’occuper les pensées de l’originel. Et cette crise de jalousie qu’il n’avait pas réussi à maîtriser et qu’il avait laissée s’installer durant toute sa visite à l’Eglise ne faisait que confirmer ce qu’il se refusait de croire… Elena… Tatia… Elena… Tatia… son esprit ne cessait de jongler dans les deux jeunes femmes et il se détestait pour cela.

Une évidence commençait doucement à arriver dans l’esprit de l’originel. Kol avait peut être sans doute raison… fuir serait sans doute la meilleure des solutions. Cela protègerait les autres de son instincts de protection et cela le protègerait lui de ses propres sentiments. Oui c’était décidé, il devait quitter la ville et peu importait s’il devait rompre sa promesse envers Elena. Il en était persuadé, il faisait cela pour la protéger. Il se mit alors à marcher d’un pas rapide et entra dans sa chambre, sorti un vieux sac de voyage en cuir. Il s’agissait d’une sorte de rondin légèrement abîmé par les nombreux voyages de l’originel, un sac de sport à l’ancienne. Il attrapa les objets qu’il ne quittait jamais, un carnet en cuire, un stylo plume, une étoffe en soie qu’il tenait de son époque en Europe, une chevalière et d’autres bijoux de la sorte. Le reste, il n’en avait pas besoin. Fermant les yeux, le sac sur son lit, il le ferma et quitta sa chambre. Il en ferma la porte. Il faudrait surement quelques jours avant que ses frères et sa sœur ne daignent remarquer son départ. Calmement, le sac en main, il descendit le grand escalier et vit Elena refermer la porte d’entrée juste à cet instant.

L’originel sentit sa gorge se serrer immédiatement, il avait la bouche sèche et il s’était stoppé dans l’instant. Il appuya sa main avec le sac contre la rampe et regardait Elena. Comment avait-il fait pour ne pas l’entendre ? Sa concentration pour se calmer avait été tel qu’il avait fait totalement abstraction de ce qui se passait autour de lui. Cependant, la discussion lui semblait inévitable à présent. Il n’avait plus d’échappatoire possible. Il n’y avait personne autour d’eux pouvant empêcher une quelconque discussion qui pouvait dégénérer à tout moment. Cédant, il baissa le regard soudainement particulièrement intéressé par le vernis de ses chaussures. Non, il n’était clairement pas à l’aise.

L’originel ne savait pas comment Elena réagirait mais il était claire qu’il n’aurait jamais imaginé une réaction comme celle là. La jeune femme s’approcha violemment de lui, lui arrachant son sac. Elijah qui avait réussi à retrouver son calme, faisait tout pour le conserver. Une personne énervée dans cette pièce suffisamment bien. Et puis, l’originel avait toujours fait en sorte d’avoir ses éclats de colère lorsqu’il était seul, affichant un calme à tout épreuve devant les autres. L’originel n’offra aucune réponse à Elena. Il s’était contenté de la regarder dans les yeux, essayant de sonder ce qu’elle ressentait. Mais tout ce qu’il voyait dans les yeux de la jeune femme était de la colère. Elijah était bien décidé à quitter la ville et il ne voulait nullement avoir à ce justifier, mais il devait reconnaître qu’Elena devait sans doute être bien la seule qui devait avoir une explication pour se départ.

Doucement, il contourna Elena pour récupérer son sac et descendit les quelques marches qui restaient. Une fois en bas des escaliers, il posa son regard sur les restes du vase qu’il avait brisé. Il s’en approcha, en prit un morceau et le montra à Elena.

« C’est vous qui avez fait cela… c’est vous qui me faites faires cela Elena. »

Son regard plongé dans celui d’Elena, il laissa retomber le débris. Il fit quelques pas en arrière avant de laisser tomber son sac.

« Je n’ai aucune raison de rester ici, Elena. Ma famille pour laquelle je me bas me rit au nez et ne vit que pour les désirs de NiKlaus. Des sorcières veulent m’anéantir et la population de cette ville dont vous Elena, n’acceptez pas ce que j’ai fais. »

Il se rapprocha alors rapidement d’Elena pour arriver à sa hauteur.

« Vous savez pourquoi je vous évite depuis des jours ? Pour la simple et bonne raison que je sais que vous n’êtes pas accord avec ce que j’ai fais. Et je ne veux recevoir de sermon de votre part. Je suis la personne la plus morale et soucieuse de l’autre dans cette famille, imaginez ce que feraient mes frères. »

Il fit une pause et se redressa.

« Alors oui, je vous quitte pour la simple et bonne raison que je ne veux m’occuper d’une personne qui n’arrive pas à comprendre mes actes et qui ne voient que ma monstruosité. Je suis fatigué d’avoir à me justifier Elena. »

Il s’éloigna alors à nouveau d’Elena et se passa une main dans ses cheveux. Il retourna prêt de son sac.

« Vous n’avez pas besoin de moi Elena. Vous avez une famille. Matt, Caroline… Damon ont besoin de vous et réciproquement. »

Elijah voulait faire mal à Elena. Il ne savait pas vraiment pourquoi… probablement sa jalousie de la voir aussi proche de Damon… mais il voulait avant tout qu’elle le laisse partir et il ne voyait pas d’autre moyen que cela. Il fallait qu’elle le déteste. Il ne doutait pas qu’à la suite de la tornade, ses sentiments négatifs envers lui s’étaient développés, mais il devait à tout prix que ces deniers arrivent à un point de non retour. Il semblait que cela soit le seul mode de fonctionnement d’Elena pour passer à autre chose.

Elijah écoutait patiemment Elena et le geste impulsif d’Elena fut parfaitement remarqué par l’originel. Avait-elle réellement essayé de le gifler ? Que serait il passer si il ne s’était pas éloigné ? Etait-elle en colère du départ de l’originel. Ce dernier se sentait de plus en plus perdu. Elle semblait de toute évidence avoir un sérieux don pour ébranler les décisions les plus solides… quoi que l’on ne pouvait pas considérer que cette décision le soit. Il plissa légèrement les yeux lorsqu’elle parla de remord. Oui, c’était ce qui le différenciait de ses frères mais c’était aussi ce qui le rendait plus fragile, il en avait parfaitement conscience. Ecoutant la dernière tirade d’Elena s’énervant à nouveau, il se surprit à avoir un léger rire. Il devait reconnaître que cela plaisait à son orgueil de savoir qu’Elena ne voulait pas le voir partir et cela le rassurait.

L’originel fit alors quelques pas retournant vers l’escalier pour reprendre ses esprits. Il avait parfaitement conscience que son léger rire n’avait pas du être compris par Elena et elle avait encore du moins l’apprécier. Il alla poser son coude contre le point de départ de la rampe d’escalier. Il continua son geste en se pinça l’arrête du nez au niveau des yeux qui se trouvaient à présent fermé.

« Ecoutez Elena. Vous ne l’avez peut être pas remarqué mais je suis jaloux, Elena. »

Il se redressa et se tourna à nouveau vers Elena.

« Cela » dit-il en montrant les débris. « Est le résultat de ma jalousie que j’éprouve lorsque je vous vois avec Damon. »

Il eut un soupire et baissa le regard.

« Je ne cherche pas à me justifier ou quoi que ce soit. Mais lorsque j’étais humain, j’étais certes le plus pragmatique et le plus calme de la famille mais j’étais aussi possessif et jaloux envers les choses, les personnes que j’aime. »

Il fit une pause, se mordit la lèvre inférieure et reposa son regard sur Elena.

« Preuve en est de ma jalousie, ma famille que j’aime plus que tout au monde ne recherche que l’approbation de NiKlaus. Oui, je le reconnais, je suis jaloux de mon frère. Je suis jaloux de lui. Je ne supporte pas cela parce que je n’aime pas ce sentiment de délaissement de personne que j’aime. Je les veux pour moi car j’ai plus besoin d’eux que je ne veux le reconnaître, que je ne veux le montrer. »

Il fit quelques pas vers Elena qui se trouvait toujours devant la porte puis s’arrêta en chemin.

« Et partir est une façon pour moi de me protéger. Le rejet est quelque chose que j’ai déjà trop bien connu et je le supporte plus Elena. J’ai mis des années après ma transformation à maitriser cette jalousie qui m’avait rongé. Je refuse qu’elle reprenne place dans ma vie. Je refuse le rejet. Je refuse que cela arrive à nouveau. » dit-il en pointant du doigt à nouveau le vase brisé.

Il secoua légèrement la tête négativement pour une raison imprécise et décida de quitter la pièce pour se diriger vers le jardin. Il avait un endroit qu’il appréciait particulièrement et qu’il l’apaisait. Une fontaine à côté d’un arbre où se trouvait un nid d’oiseau qui ne cessait de chanter. Il ferma les yeux laissant l’air frais parcourir des traits tirés, il était entrain de réaliser peu à peu ce qu’il venait de dire. Il avait un sentiment mitigé entre une partie de lui qui reconnaissait avoir eu besoin de dire cela et une autre qui refusait d’accepter de montrer son ressenti général, celui qui lui criait sans cesse qu’il se montrait faible si il acceptait d’écouter ses peines.

Les yeux fermés, l’originel écoutait attentivement l’éclat de l’eau. Il s’apaisait comme il savait le faire. En écoutant la nature, il trouvait un véritablement apaisement et cela l’aidait clairement à savoir quoi penser. Il faisait le vide pour essayer de comprendre ce qui lui arrivait. Oui, il ne savait lui même pas quoi penser. Mais le calme que lui offrait cet endroit lui permettait de voir un peu plus claire. Peu à peu, il prenait conscience qu’il ne devait plus se voiler la face et reconnaître la vérité.

Il entendit Elena arriver dans le jardin et le rejoindre. Il sentit son estomac se nouer mais il se concentra pour garder les yeux fermés. Elle arriva alors à sa hauteur et il devait reconnaître redouter ce qu’elle allait lui dire. Mais pour toutes réponses, il eut le contact de la jeune femme contre lui. Elle venait de l’enlacer et il ne put s’empêcher de rouvrir les yeux, surpris par ce geste si tendre. Le contact d’Elena le rassura. Il ne serait l’expliquer, mais il avait se soudain sentiment de plénitude en la sentant contre lui. Elle posa délicatement son visage sur l’épaule de l’originel et ce dernier tourna délicatement son visage pour la regarder avant de fermer les yeux à nouveau et de reposer son regard droit devant lui. Oui, il était clair qu’il ne pouvait plus se voiler la face.

Elijah eut le souffle coupé lorsqu’elle prit la décision de partir avec lui si il devait quitter la ville. Il la vit se détacher d’elle avec un certain regret mais il ne perdait pas une miette de ce qu’elle venait de dire. Il la regarda alors comme il ne l’avait jamais regardé au par avant. Pour la première fois, il se permit de la regarder avec l’amour qu’il lui portait, il se mettait soudainement à espérer. Il savait que la jeune femme n’avait pas dis cela à la légère et il prenait conscience du sacrifice qu’elle faisait en prenant cette décision. Cela signifiait qu’il était devenu véritablement important dans la vie de la jeune femme et l’originel en prenait conscience pour la première fois. L’attachement qu’il avait envers elle n’était peut être à sens unique.

Restant probablement bloqué sur la première parole de la jeune femme, il la regardait continuer à parler. Il regarda sa main lorsqu’elle la lui lâcha avec un léger pincement au cœur mais rien ne changeait dans l’esprit de l’originel. Pendant qu’elle parlait, il la regardait s’asseoir sur le rebord de la fontaine. Il n’arrivait pas à quitter la jeune femme des yeux et c’était clairement Elena qu’il y voyait. Rien dans son attitude ne pouvait lui rappeler Katherine ou Tatia. Non, c’était bien Elena, la seule et l’unique.

Elle s’était alors relevée tout en essuyant sa robe, il en profita pour détourner le regard. Elle insistait, elle voulait savoir qu’est-ce qu’elle avait fait. Bien que l’originel venait de se mettre en accord avec lui même, il ne savait pas si cela était une bonne idée de se dévoiler autant. Puis il regarda devant lui et remarqua l’atmosphère. Des oiseaux chantant, une fontaine, Elena l’ayant rejoins, enlacé puis dit qu’elle partirait avec lui si il prenait la décision de partir. Si ce n’était pas maintenant, quand aurait il une autre occasion. Trop tôt ? Peut-être, mais elle tenait à savoir.

« Vous n’avez rien fait Elena. Vous avez été vous même. »

Il posa alors son regard sur Elena des plus sérieux.

« Je comprend mieux pourquoi les frères Salvatores se sont battu pour vous. »

Il avait le souffle court mais il faisait du mieux pour ne pas le montrer. Il offrait une apparence sereine à la jeune femme alors qu’intérieurement il était aussi paniqué qu’un chat face à un aspirateur.

« J’ai des sentiments fort pour vous Elena. Je ne l’ai pas voulu, j’ai longtemps voulu les ignorer. Mais je me rends compte que cela n’est plus possible. Je vous aime Elena. Voilà la vérité. »

Elijah ne la quitta pas des yeux observant attentivement et nerveusement sa réaction.

Elena se retourna faisant à présent dos à l’originel. Ce dernier ne put s’empêcher de balader son regard dans les cheveux de la jeune femme ainsi qu’au niveau de sa nuque qui était si blanche. Dans l’ancien temps qu’Elijah avait connu, la blancheur laiteuse du cou d’Elena serait une marque d’extrême beauté. Et il devait reconnaître ne pas y être insensible. L’originel fut surprit par la question d’Elena. Il avait imaginé plusieurs possibilités de réaction mais certainement pas un « Pourquoi ? ». L’originel fit en sorte de ne pas montrer sa déstabilisation et répondit simplement.

« Faut-il une raison rationnelle pour aimer ? »

Elle se retourna alors et elle planta son regard sur l’originel. Elle commença à reparler de l’évitement et du plan de la tornade. L’originel se sentit soudainement étouffé par ses questions et il fit un léger pas en arrière comme si ce geste lui permettait de retrouver de l’air. Pourquoi avait-elle besoin d’une explication pour tout ? Si il ne lui avait pas parlé de la tornade c’était pour la simple raison qu’il ne savait déjà plus comment se comporter avec elle à l’époque et qu’il n’avait pas envie de dégrader sa relation avec elle plus qu’elle ne l’était déjà. Elle s’excusa alors et parti dans un chemin qui déplaisait d’autant plus l’originel. Il détourna le regard et regarder au loin en grinçant des dents. Elle ne voulait pas qu’on la compare à ses sosies… pour autant, elle ne cessait de faire elle même cette comparaison. A chaque fois qu’elle doutait d’elle, qu’elle cherchait un chemin, elle se référait à ses sosies les considérants comme le modèle à ne pas suivre et ses décisions étaient ainsi influencées. Il la laissa parler, la laissa se rapprocher de lui, mais ne la regardait pas. Lorsqu’elle eut fini de parler, il posa un regard plus froid qu’il ne l’aurait voulu.

« Vous savez Elena, c’est vous qui faites en permanence une comparaison avec Tatiana et Katerina. Jamais je n’ai fais de comparaison parce que vous êtes foncièrement différentes. Vous avez des logiques différentes, une manière de pensée différente, un parcours différents, une manière de vous tenir différente. »

Il attrapa doucement la main d’Elena et il l’éloigna de lui.

« Tatiana est un fantôme. J’ai mis des siècles à me remettre de sa mort et je ne le saurais sans doute jamais. La voir m’a apporté des réponses. Mais Elena, elle est morte. »

Il fit quelques pas retournant vers la maison puis se retourna finalement.

« Je croyais que vous me connaissiez mieux que cela Elena. Vous savez comme moi que je choisi méticuleusement mes mots et que je ne dis jamais rien à la légère. »

Il baissa ensuite le regard et retourna à l’intérieur de la bâtisse Mikaelson. Une fois à l’intérieur, à l’abri de son regard, il ferma les yeux, se mordant intérieurement la joue. Il regrettait la conversation car elle était arrivée trop tôt. Elena était encore bien trop troublée par ce qu’il arrivait dans sa vie. Appuyé contre un mur, il lança sa tête en arrière, cette dernière percutant le mûr. Il ne savait pas quoi faire à présent. Devait il continuer son projet de quitter la ville ? Ou devait-il rester pour Elena ? rester pour lui prouver que chacun de ses mots étaient choisi et ainsi tenir son engagement sur sa main tendue à Elena. Oui, c’était sans doute la meilleure chose à faire.

Quand au comportement qu’il aurait avec elle, c’était une autre question et il y réfléchirait sans doute au moment venu. Se détachant du mur, il prit la décision de monter à l’étage pour retourner dans sa chambre. Lorsqu’il y arriva, il vit son sac sur son lit. Il ne lui semblait pas être passé par là. Elena était-elle rentrée dans sa chambre ? Cette idée l’angoissa quelque peu pour aucune raison en particulier. Doucement, il s’approcha de son sac et l’ouvrit, il en sorti les quelques affaires qu’il y avait mit et se mit à les ranger, luttant pour ne pas se repasser la conversation en boucle.

Elijah était seul dans sa chambre. Après avoir rangé ses quelques affaires, il ne savait plus quoi faire. Croisant ses doigts derrière sa nuque, il laissa échapper un long soupire et se dirigea vers la fenêtre. Elena n’était plus près de la fontaine. L’originel senti un pincement au cœur. Il avait eu tord de lui parler de cela, il regrettait tellement. En faisant cela, il avait sans doute perdu cette proximité qui les unissait depuis qu’elle s’était installée ici. Il avait perdu cela pour gagner une gène sans le moindre doute mutuelle. L’originel se demanda alors inquiet où elle avait pu aller. Il ressenti immédiatement un nouveau coup de jalousie en l’imaginant rejoindre Damon. Fermant les yeux et secouant la tête négative, il se chassa cette image de la tête avant de prendre la direction de la cuisine. Dans un placard, il attrapa une balayette et retourna dans le salon où les débris de sa colère se trouvaient toujours là. Il resta quelques instants à les observer. Si seulement ils n’avaient pas été là, peut être que rien de cela ne se serait passé. Il se baissa ensuite et les ramassa avant de les jeter à la poubelle.

Toujours aussi pensif et les yeux dans le vague, il remonta à l’étage où il s’arrêta devant la chambre d’Elena qui avait porte close. Il savait la chambre vide. Face à cette porte fermée, l’originel prenait conscience de la réalité, son amour était à sens unique. La conclusion ne pouvait être autre au vue de la réaction de la jeune femme. Oh bien sûr, il ne doutait pas que la jeune femme avait de l’affection pour lui… mais de là à appeler cela de l’amour, il en doutait fortement. Non, l’affection que devait lui porter Elena était celle qu’elle portait à Alaric jadis, l’amour que l’on offre à son protecteur à celui qui devient comme votre grand frère. Il déposa doucement la paume de sa main contre la porte de la jeune femme laissant la force du bois le parcourir tout en fermant les yeux. Après un énième soupire, il retourna dans sa chambre et alla s’allonger sur son lit, plongeant ses yeux dans le noir en y déposant son avant bras. Peut être qu’un peu de sommeil lui permettrait de retrouver de la sérénité, de ne plus y penser mais rien n’y faisait, la scène se repassait et se repassait.

« Bon sang, quel idiot. » lâcha t-il se redressant.

Laissant sa tête en arrière, il cherchait un moyen de ne plus penser, de ne plus ressasser ce moment, cependant à chaque fois qu’il fermait les yeux, Elena s’approchant de lui l’enlaçant, refaisait surface puis le reste de la scène défilait. Se relevant alors, il se passa une main dans les cheveux et se regarda dans une glace. Elena venait de lui faire prendre dix ans dans les dents. Prenant une grande inspiration, il décida de regarder ce qu’il se passait dehors. De sa fenêtre, son regard se posa instinctivement sur la fontaine qu’il était possible de voir. Il leva les yeux au ciel se disant qu’il le cherchait véritablement. Il ne serait pas dire combien de temps il passa là à regarder fixement cette fontaine. Ce n’est que lorsqu’il entendit la porte d’entrée s’ouvrir puis se refermer qu’il sorti de ses pensées. Il se demanda qui cela pouvait être. Rebekah ? Elena ? Il ne savait pas du tout qui il préférait voir dans cet instant. Les pas montèrent les escaliers et s’approchèrent de la porte. Au pas léger d’Elena, il la reconnu immédiatement et il ne se senti pas le courage de se retourner.

La jeune femme se racle la gorge une première fois, puis une seconde fois mais l’originel fit la sourde oreille. Ses mains dans les poches de son pantalon, il baissa le regard quelques instants avant de les reposer une nouvelle fois sur l’extérieur à l’opposé cette fois-ci de la fontaine. Il ne voulait pas commette une seconde fois la même erreur. A présent, il voulait panser son cœur et son orgueil. Il s’était une nouvelle fois ouvert à une femme et il considérait encore une fois que cela s’agissait d’une erreur. Il était évident que l’originel ne comprendrait jamais la leçon. Sans doute parce qu’au fond de lui, il ne cessait de garder l’espoir. Elle murmura qu’elle n’avait pas voulu le blesser et pourtant, l’originel mentirait si elle ne l’avait pas fait. Cependant, il ne souhaitait pas le montrer et alors qu’elle continuait en disant que la réputation d’homme de parole de l’originel lui faisait peur, il lui répondu simplement.

« Si vous avez peur de la sincérité, cessez dans ce cas de demander en permanence la vérité Elena. » dit-il sans doute plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.

Elle continua de s’approcher de lui, s’appuyant contre le rebord de la fenêtre. Il se força à ne pas fermer les yeux ni à tourner son regard vers elle, il se forçait même à ne pas vouloir voir le reflet qui s’offrait à lui dans la fenêtre car il savait qu’il serait trop sensible au regard de la jeune femme. Si il la regardait, il serait incapable d’appliquer la protection qu’il essayait difficilement de retrouver depuis quelques heures. Elle disait qu’elle était touchée par l’importance que lui offrait l’originel et il savait que ce genre de phrase se terminait par un mais. Une façon enrober de briser le cœur d’une personne, de briser ses espoirs. Ignorant toujours difficilement la jeune femme, il attendait le coup de grâce qui n’en fut finalement pas un. Il ne put retenir un froncement de sourcil lorsqu’elle termina sa phrase en avouant qu’elle avait peur tout en s’excusant.

Alors que la jeune femme se dirigeait vers la porte pour quitter sa chambre, il se retourna et avança de façon à s’interposer entre elle et la porte. Ironiquement, les rôles s’inversaient alors qu’elle était à la même place face à une porte différente il y a quelques heures. Il ne cachait pas son incompréhension face au propos de la jeune femme ni même l’affection qu’il portait pour elle. Il eut irrésistiblement envie de l’embrasser, mais il savait à présent qu’il fallait qu’il fasse attention à ses désirs et qu’il les contienne. Il se contenta simplement de relever le visage d’Elena pour qu’elle le regarde dans les yeux en touchant délicatement son menton terminant son geste par une légère caresse du revers de sa main sur sa joue. Il n’avait pu résister au contact de la jeune femme qui lui avait fait parcourir un frisson for agréable.

« Je ne comprend pas. Vous avez peur de quoi ? »

Elijah attendait patiemment la réponse de la jeune femme. Il sentait qu’il ne fallait pas brusquer la jeune femme. Il se contentait de la contempler du regard, ses yeux se baladant du regard de la jeune femme aux lèvres de cette dernière. Il avait cette envie irrésistible de la prendre dans ses bras, de l’avoir contre lui, de sentir la chaleur de la jeune femme, de l’embrasser, de parcourir son corps de caresse, de la posséder. Il faisait ce qu’il pouvait pour se contrôler, attendant un feu vert de la part de la jeune femme. L’originel eut un sourire léger lorsqu’elle s’appuya contre sa main, signe pour lui qu’elle appréciait ce contact. L’originel se sentait terriblement grisé par la situation qui offrait une perspective nouvelle. Elle attrapa ensuite doucement la main d’Elijah et posa délicatement sa main sur la joue du vampire. L’originel ne cessait de la regarder, il ne pouvait faire autrement. Ce geste venant d’Elena le touchait particulièrement et ne faisait que le convaincre de ne pas abandonner aussi facilement le cœur de la jeune femme. Il la regarda s’approcher de lui, poser sa main sur son torse et venir l’embrasser sur la joue. Il ferma instinctivement les yeux afin de profiter de l’instant qu’avec les sens. Il se fit violence pour ne pas tourner le visage et terminer ce baiser en joignant ses lèvres aux siennes. Il savait que cela n’était pas correct et il ne voulait de toute façon pas agir de cette manière. Lorsqu’elle détacha ses lèvres de sa joue, il rouvrit les yeux, frustré de cet instant si court à son gout.

L’originel observait Elena qui semblait totalement absorber par l’un des boutons de chemise du vampire. A travers cet instant, Elijah réalisait toute la peur que ressentait Elena. Elle ne le rejetait pas parce qu’elle n’avait pas d’affection pour lui, mais simplement parce qu’elle ne savait pas quoi penser de ce qui lui arrivait. La jeune femme était simplement perdue et Elijah en prenait douloureusement conscience. Mais à travers cela, l’espoir d’un amour réciproque renaissait en Elijah. Tout n’était peut être pas perdu et il prenait conscience qu’il devait continuer cet effort d’ouverture de son cœur à Elena. Non pas qu’il allait lui déclarer sa flamme une nouvelle fois, non, mais il prenait conscience qu’il devait montrer à Elena les blessures qu’il avait connues et non pas se refermer comme une huître comme il avait essayé de le faire prêt de cette fenêtre. Il continuait à l’observer semblant faire un véritable combat avec elle-même. Elle se mit à se balancer entre ses deux jambes. L’originel eut envie de la serrer contre lui afin de la calmer, de lui faire comprendre qu’elle n’a pas besoin de lutter autant, mais elle ne lui en laisse pas le temps. Elle le supplie alors de la laisser passer, joignant ses mains, exerçant une légère pression sur le torse de l’originel espérant qu’il la laisserait passer. Mais Elijah ne l’entendait pas de cette oreille. Il souhaitait vraiment une réponse à sa question. Il voulait pouvoir comprendre Elena dans cet instant et pouvoir ainsi adapter son comportement.

Elle continua en le suppliant de ne pas l’obliger à lui répondre. Elijah ne put s’empêcher de se sentir attristé. Elle fuyait, elle fuyait une nouvelle fois. Mais que fuyait – elle à présent ? Etait-ce la peur d’avoir des sentiments pour l’originel ? D’être la troisième femme que l’originel aimait sincèrement et qui se trouvait avoir le même physique que les deux précédentes ? Etait-ce son statut d’originel ? Etait-ce une manière pour elle de calmer le jeu entre lui et elle ? L’originel l’ignorait et il ne comprenait pas. Il réalisait à quel point les frères Salvatore durent s’arracher les cheveux avec elle. Elle n’était pas quelqu’un de simple et si cela pouvait dans un sens pimenter la vie de tous les jours, les rendant chaque jour plus intéressant, cela pouvait d’autant plus vous détruire le cœur, le rendant en charpie sans possibilité de le panser. L’originel avait peur également, il ne pouvait pas dire le contraire. Qui n’avait pas peur face à l’amour ? Personne. Pourtant, il s’avait à quel point il était précieux à entretenir une fois trouvée. Par deux fois il avait échoué précédemment, il ne voulait pas échouer une nouvelle fois.

Elle prononça alors des paroles qui attristèrent l’originel. Elle n’était pas sur que cela soit une bonne idée. Ses paroles résonnaient dans la tête de l’originel et il n’eut aucune réaction lorsqu’elle alla se blottir contre lui. Il la laissa faire, se tournant comme elle le souhait. Elle s’éloigna alors de lui et ce n’est qu’à cet instant qu’il réalisa qu’elle se trouvait en dehors de sa chambre. Il devait reconnaître qu’elle avait fait fort. Il la regarda s’éloigner sans savoir quoi faire. Il avait conscience qu’il devait la retenir, mais la phrase de la jeune femme résonnait encore dans sa tête.

Elle s’arrêta alors puis revint sur ses pas avant de venir se blottir à nouveau dans ses bras. L’originel l’accueil sans attendre et la sera contre lui pour s’assurer que cette fois-ci, elle ne s’éloignera pas de lui. Posant son visage sur le sommet de la tête comme si il l’embrassait, il resta quelques instants les yeux fermés. Il se laissait enivrer par le parfum d’Elena, il se laissait ressentir le corps d’Elena à travers ses vêtements. Jamais avant cet instant il n’avait autant désiré la jeune femme. Instinctivement, il commença à caresser les cheveux de la jeune femme afin de l’apaiser.

« Vous pensez vraiment que ce n’est pas une bonne idée ? » finit-il simplement par murmurer.

Il residait un calme absolument dans la maison. Il avait cette sensation agréable qu’il n’existait plus rien autour d’eux et que si Elena s’éloignait de lui, elle disparaitrait. Il se détacha légèrement de la jeune femme tout en la gardant dans ses bras. A présent qu’elle s’y était blottie, hors de question pour le vampire de la laisser partir. De la même façon que la première fois, il releva le visage de la jeune femme et la regarda intensément avant de finalement succomber malgré lui à son désir. Doucement, il approcha ses lèvres de celle d’Elena. Il y déposa un baiser délicat et il le fit prolonger aussi longtemps qu’il le put avant qu’il ne succombe à une nouvelle phase celui de baiser passionnel. Rompant finalement le baiser avec une certaine tristesse, il replongea son regard dans celui d’Elena. Avec l’une de ses mains, il replaça délicatement une des mèches de la jeune femme qui était venue se poser sur le visage d’Elena.

« Que vous dit votre cœur Elena ? Il est le seul à écouter. »

Ses lèvres posées sur celle d’Elena, son désir ne cessait de s’intensifier. Il la voulait pour lui, oui, il ne pourrait faire autrement que de faire en sorte de la séduire. Non, il avait besoin d’elle. Elle était ce qui lui donnait une raison d’être à Mystic Falls, elle était à présent sa raison, celle qui lui permettait de comprendre pourquoi il avait attendu mille ans. Oui, son amour pour la jeune femme s’intensifiait à chaque instant. Après avoir mit autant de temps à reconnaître son amour pour elle, aujourd’hui, cet amour ne cessait de grandir, devenant de plus en plus fort à chaque contact avec la jeune femme.

La réponse d’Elena à son baiser ne fit qu’amplifier la joie que ressentait l’originel. Jamais il ne s’était senti aussi proche de la jeune femme et un frisson parcouru tout son corps lorsqu’il sentit les mains de la jeune femme se poser sur ses joues, signe qu’elle était loin de rejeter son baiser. C’est avec grand regret qu’il brisait ce baiser. Un baiser unique. Le premier que ni l’un ni l’autre n’oublierait jamais. Le premier baiser marquait toujours une personne, il était le signe pour savoir si une alchimie pouvait arriver à son paroxysme. Et cela, l’originel n’en doutait pas la moindre seconde. Ce baiser fut magique et intense, plein de sens pour Elijah. Oui, des baisers comme celui là, l’originel devait reconnaître en avoir rarement partagé.

Lorsque la jeune femme ouvrit enfin son cœur, il se senti non seulement soulagé mais également touché. Enfin… enfin, elle s’ouvrait à lui et lui dévoilait le fond de sa pensée, et ses craintes. L’écoutant attentivement, tout en la dévorant du regard, il la laissa s’éloigner légèrement de lui, appréciant de garder le contact avec ses mains. Elle ne voulait pas le blesser. Il avait tellement envie de lui dire qu’après tellement d’année de vie, il ne pouvait plus être blessé, mais cela était faux. L’amour était un sentiment dangereux et personne, pas même les personnes les plus détachées, n’était à l’abris de recevoir une blessure. Il se retint cependant de lui préciser que cela était son affaire. Que son cœur, il s’en occupait lui et qu’elle n’avait pas à se soucier d’avoir peur de lui faire du mal.

Elena continua à parler non sans le plaisir de l’originel. Il n’allait pas le nier, ce qu’elle lui disait lui plaisait. Lorsqu’elle commença à parler de la jalousie fondée de Damon face à l’attirance qu’elle avait pour Elijah, ce dernier ne put s’empêcher de commencer légèrement à avoir un sourire. Cela était bien malgré oui, il veut bien l’avouer. Mais la joie qu’il avait à entendre les paroles d’Elena face à l’ouverture de son cœur ne pouvait offrir aucune réaction à Elijah si ce n’est son envie de rattraper les lèvres de la jeune femme pour retrouver cette sensation si agréable de baiser, cette fusion entre eux d’eux si intense qu’il désirait tellement prolonger.

Elle posa sa main sur la joue de l’originel, et il se retint de fermer les yeux face à l’agréable sensation que lui procurait ce geste. Elle termina par avouer de très fort sentiment envers lui tout en reconnaissant que cela lui faisait peur. Toujours son regard plongé dans celui d’Elena, il ressenti le besoin de la rapprocher de lui et il la prit une nouvelle fois dans ses bras sans pour autant l’enlacer contre lui.

« Je ne te demande pas de me dire je t’aime Elena. Tu n’as pas à le dire. »

Il eut un tendre sourire et il exerça une légère pression de sa main sur l’une de ses hanches. C’était la première fois qu’il la tutoyait et cela s’était fait naturellement. Dire que cela ne lui faisait pas bizarre serait mentir mais cela marquait un air nouveau, signe pour lui comme pour elle qu’il la laissait pleinement entrer dans son intimité car seul les personne dont il se sentait extrêmement proche se faisaient tutoyer par l’originel et ils pouvaient se compter sur les doigts d’une main à présent.

« Je comprend tes craintes. Et aujourd’hui, tu viens de me donner la meilleure des raisons pour rester à Mystic Falls. Jamais je ne t’abandonnerai… je t’en fais la promesse. »

L’air grave, il ressenti le besoin de l’embrasser une nouvelle et si il ne se contrôlait pas, cela serait déjà fait. Se passant légèrement la langue sur les lèvres comme cela lui arrivait régulièrement, il l’a rapprocha un peu plus de lui. Il se sentait bien dans cet instant, il se sentait bien avec elle. Oui, il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas ressenti ce sentiment de plénitude et de bonheur.

« Cela sera notre secret. »

Il prononça ses mots dans un murmure avant de succomber à son désir et retourner joindre ses lèvres à celle d’Elena. Ce baiser fut comme le premier, léger au départ puis plus intense. Encore une fois, il ressentait cette alchimie parfaite, ce désir présent entre les deux partenaires. Il resserra son étreinte voulant sans cesse ressentir Elena plus proche de lui.

Jamais Elijah n’aurait pensé la tournure de cette journée. Jamais il n’aurait dans un même jour, reconnu son amour pour Elena à lui même, lui avouer, l’enlacer, l’embrasser… non jamais il n’aurait pensé cela. Ce matin était un jour grave où tous les habitants se rejoignaient pour une commémoration en hommage aux victimes dont il était le coupable. Mais à présent plus rien ne comptait dans l’esprit de l’original… absolument rien. Il avait cette sensation agréable de temps qui s’arrête. Il avait cette sensation que le temps se ralentissait, comme si il se trouvait dans une bulle et que tout, autour d’eux, aller à vitesse grand v. Pour rien au monde il n’échangerait sa place.

Le sourire de l’originel était tendre lorsqu’il l’entendit débuter à le tutoyer, cela restait tellement bizarre, après tellement de temps à ce vouvoyer, mais cela était signe de nouveau, d’un renouveau qu’il ne perdrait pour rien au monde. Son sourire tendre se prolongea lorsqu’elle initia à nouveau son désir de partir avec lui si il décidait de quitter cette ville. Mais cette fois-ci il sentait au son de sa voix qu’elle en serait véritablement capable et surtout qu’elle ne le regretterait pas. Bien qu’il n’avait jamais imaginé s’enfuir avec elle, il se sentait soulagé de constater de voir qu’il pouvait compter sur elle autant qu’elle pouvait compter sur lui.

Elijah reçu un merci en réponse à son désir de garder son secret. Il avait plusieurs raisons à garder ce secret. Le premier et non des moindres, il sentait parfaitement que la jeune femme avait besoin de rester discrète, de garder cela pour elle. Il avait conscience que l’une des craintes particulière d’Elena se portait sur la peur du regard des autres faces à cette relation. Il comprenait son désir de ne pas briser le peu de relation qui lui restait. Jamais il ne lui en voudrait pour cela… même si une part de lui aurait du mal à contenir son plaisir la prochaine fois qu’il verrait Damon. Il ne pouvait l’expliquer et il savait que ce comportement était loin d’être mature, mais il avait ce désir soudain de clouer le bec à ce vampire qui ne cessait de lui manquer de respect. L’une des autres raison était qu’il avait envie de profiter d’Elena, il avait envie de pleinement profiter de son histoire avec elle, des moments de tendresse partagés avec elle, de discuter de tout et de rien avec elle, de vivre un quotidien et il n’avait clairement pas envie que cela soit gâché par la bande de Mystic Falls. Bien qu’il pensait ne recevoir que des railleries de la part de sa sœur et de son frère, il avait conscience qu’il deviendrait une cible à abattre, un monstre ayant séduit la douce et innocente Elena. Il savait qu’il se faisait des ennemis, il ne les compterait plus sur les doigts de sa main… Caroline… Tyler… Stefan… Damon… Matt… il ne fallait pas imaginer autre chose. Ils feraient en sorte de le chasser de la vie, de monter Elena contre lui. Pas que l’originel n’avait pas confiance en l’affection que pouvait lui porter la jeune femme mais il savait pertinemment qu’il était difficile de résister à la pression des personnes que l’on aime. Il n’était absolument pas prêt à prendre ce risque. Alors oui, il voulait que cela soit leur secret. Après tout, personne d’autre n’avait besoin de connaître leur histoire.

Répondant au baiser de l’originel, Elena fit son baiser plus passionnel. Son désir de plus en plus ardant, il ne remarqua même pas son déplacement naturel vers l’intérieur de la chambre. Il sentait le désir réciproque. Cette alchimie parfaite entre lui et elle ne faisait que s’intensifier à chaque caresse qu’il lui faisait dans son dos. Il laissait parcourir ses mains le long de son corps, la resserrant toujours plus proche de lui. Il ne voulait qu’une chose, faire qu’un avec elle. Il voulait la posséder comme ses rêves les plus fous le désiraient hardiment. Il eut un léger sourire lorsqu’elle s’excuse pour les bibelots brisés. Dans cet instant, il se fichait clairement de ses objets, seul Elena comptait. Il n’y avait personne d’autre dans son univers, il n’y avait personne d’autre dans ses pensées. Non, seule Elena se présentait à lui.

« Ce n’est rien. » dit-il précipitamment, désireux d’unir une nouvelle fois ses lèvres aux siennes.

Jamais les lèvres de l’originel ne s’étaient faite si gourmande. Il avait besoin de sentir le contact des lèvres d’Elena, il voulait s’y plonger une nouvelle fois. Il la regarda découvrir son visage. Il y avait une particulière tension charnelle et il savait ce à quoi pensait la jeune femme. Jusqu’où iraient –ils ? Si il n’écoutait que son désir, l’originel ne se poserait pas de question et la robe de la jeune femme serait déjà déchirée et il continuerait à découvrir le corps d’Elena. Mais la raison de l’originel constatait qu’il fallait prendre un rapide temps de réflexion. En effet, deux options s’offraient à lui. Celui de continuer cette sensation de bien être, de continuer à la sentir près de lui, celui qui le mènerait à la posséder, laissant parler le désir que l’un et l’autre éprouvaient. Soit il se détachait d’elle pour retrouver de la rationalité. Il avait beau se dire qu’y aller dans la lenteur était la meilleure des choses, son cœur et son désir lui hurlaient de ne surtout pas suivre cette voix.

Cependant, Elijah était une personne pragmatique qui aimait prendre son temps. Et bien qu’il le regrettait déjà car il ne tenait qu’à une chose, se sentir plus proche d’elle qu’il ne l’avait jamais été, il savait qu’Elena risquait elle de regretter d’être aller si vite. Après tout, la jeune femme était très jeune et si Elijah pouvait être sur de son choix, elle ne l’était pas forcément. Il ne voulait surtout pas qu’elle regrette.

Cependant, le baiser de la jeune femme qui se terminait sur ses lèvres, termina d’achever le vampire. Il laissa un court instant son désir prendre part. La rapprochant une nouvelle fois de lui, il fit dériver son baiser vers le cou de la jeune femme, ce même cou qu’il avait contemplé lorsqu’elle lui faisait dos près de la fontaine. De son baiser passionnel, il se déplaça la plaquant contre le mur. Il laissa parcourir ses mains le long de son corps et bien malgré lui, il déchira la bretelle de la robe d’Elena. Se rendant compte qu’il se dirigeait vers un point de non retour dans son désir, il s’arrêta brutalement, la respiration rapide. A vitesse grand v, il parti se réfugier à l’autre bout de la pièce. Il détestait se sentir aussi loin d’Elena, mais dans l’heure actuelle, il savait son désir trop fort pour être incapable de se contrôler plus longtemps si elle restait dans ses bras.

« On… on va en rester là pour aujourd’hui. » dit-il en récupérant difficilement sa respiration.

Il avait cette impression de sentir son cœur battre dans tous les sens, comme si ce dernier le mettait à tabac de s’être éloigné de l’objet de son désir. Son regard se montrait toujours aussi désireux d’elle, mais il se présentait également désolé. Il ne souhaitait clairement pas qu’elle le regrette, c’était à elle de faire ce pas et non pas à lui.

Plaqué contre le mur, Elijah ne put s’empêcher de penser qu’elle voulait vraiment le torturer en s’approchant à nouveau de lui. Il devait absolument reprendre le contrôle de lui même. Intérieurement, il se faisait vraiment violence pour résister à sa pulsion et il savait qu’il y arrivait, parce qu’il était fort, mais cela serait particulièrement dure pour lui car Elena ne changeait pas, elle restait toujours aussi attirante et tous les sens de l’originel voulait sentir le corps d’Elena, cette peau voluptueuse, cette odeur enivrante… La confirmation de son choix par la jeune vampire le conforta dans ce qu’il considérait avoir été la bonne décision.

La jeune femme lui tendit la main mais il ne se sentait pas capable de la prendre. Il sentaot son désir encore bien trop présent pour avoir la capacité à se rapprocher d’elle sans lui sauter dessus. Faisant preuve d’un soudain self contrôle, il réussi à calmer sa respiration et les battements de son cœur. En un sens, il réalisait, et son corps aussi, qu’il valait mieux prendre son temps, faire cela dans les règles de l’art et surtout attendre qu’Elena ait posé cette idée de nouvelle relation. Car, elle avait beau s’être montré réceptive de son désir, elle n’avait pas laissé reposer la décision. Et bien que cela lui couterait, il avait pris la décision que l’initiative, que ce nouveau pas devrait être fait par la jeune femme.

Cependant, la jeune femme ne semblait pas vouloir l’aider dans son choix de résister à son désir puisque la belle brune en lui attrapant son avant bras. Il répondit à se contact en prenant une très grande respiration afin de ne pas repartir dans les tours de son désir. Il ne put s’empêcher un rire lorsqu’elle annonça qu’ils pouvaient en rester là et que cela ne serait pas un problème. Comme si il était celui qui freinait tout. En soit, oui c’était le cas, mais ce n’était pas lui qui avait des doutes, mais bien Elena et il n’allait clairement pas prendre le risque d’aller plus loin temps qu’elle avait des doutes.

« Non, rien ne presse. » dit-il dans un murmure.

Il était vrai que rien ne pressait. Il fallait vraiment qu’elle y réfléchisse et puis, à présent, il fallait qu’ils apprennent à se connaître sous un nouveau jour. La vision qu’il avait d’Elena était déjà différente. Il apprenait à chacun des moments qu’il était avec elle. Elle lui avait montré son côté femme et sans nul doute, elle devait en avoir appris sur lui. L’originel eut un autre rire lors qu’elle parla de la robe qu’il avait déchirée.

« Je suis désolé. »

Il eut envie de rajouter qu’il avait fait son maximum pour ne pas l’abîmer et que si il s’était laissé aller plus longtemps, cela n’aurait pas seulement été sa bretelle qui se serait déchirée, mais bien la robe qui se serait retrouvée coupé en deux. Il posa son regard sur la jeune femme lorsqu’il sentit le mouvement d’Elena pour poser son regard sur lui. Elle était extrêmement calme et faisait preuve d’un grand self contrôle. Il réalisait peu à peu qu’elle était clairement entrain de l’apaiser. Jamais il n’aurait imaginé qu’elle arrive à le calmer à ce point et il trouvait cela particulièrement bénéfique. Après tout, à partir d’aujourd’hui, il essayerait de ne cacher aucune de ses facettes et elle verrait donc ses craintes, ses angoisses, sa colère, absolument tout de ce qui faisait de lui Elijah et pas seulement la facette qu’il laissait paraître.

Continuant à se rapprocher de lui, elle finit finalement par se blottir contre lui. Il écoutait la jeune femme, elle voulait qu’il lui fasse une promesse. Elle voulait qu’il lui promettre que l’aimer ne ferait pas mal. Et la fin de la phrase ne fit que combler l’originel, il ne put s’empêcher de resserrer son étreinte rapprochant un peu plus Elena. Il déposa un léger baiser sur le sommet de la tête d’Elena.

« Je ne peux pas te promettre cela Elena, tu le sais bien. »

Blottissant son visage auprès d’Elena, il la gardait bien prêt de lui ne voulant pas la faire fuir par qu’il venait de dire alors qu’elle venait d’avouer que son amour pour l’originel ne cessait de grandir. Mais il savait qu’elle avait conscience qu’il ne pouvait pas lui promettre cela.

« Je comprend ta peur. Mais en amour, on ne peut ne pas souffrir. Mais je te promets que je ferais tout mon possible pour ne pas te faire de mal. Je t’aime Elena et te voir souffrir par ma faute me détruirait. »

Il termina sa phrase en fermant les yeux. Il n’en revenait pas, il venait encore de lui dire. Bon dieu, mais il était pas possible. Il avait terriblement peur de lui faire peur, c’était le cas de le dire. Pour se rassurer de ne pas la faire fuir, il resserra un peu plus son étreinte. Cependant, il ne disait que la simple vérité.

« Elena, il ne faut pas avoir peur d’aimer. » finit-il par dire en plongeant son regard dans celui d’Elena.

Il eut un tendre sourire lorsqu’elle lui fit remarquer que ce n’était pas la peur qui lui faisait mal et que preuve en était qu’elle trouvait plutôt agréable. Il appréciait les paroles de la jeune femme. Il constatait peu à peu qu’elle était réceptive à son amour et que ce dernier avait des chances de devenir réciproque. Ecoutant la jeune femme, il ne pouvait pas dire le contraire, l’amour était quelque chose de fragile même lorsqu’il se présentait le plus fort. Elle continua en s’éloignant de lui pour s’asseoir sur le lit à baldaquin de l’originel.

Très conservateur, la chambre d’Elijah était faite de bois sombre. L’ensemble des meubles était fait de bois d’ébène qui était sans aucun doute le bois préféré de l’originel. Assez spacieuse, se trouvait au centre de la chambre le lit sur lequel Elena était assise. Près de la porte se trouvaient une commode et une armoire et tout au fond de la pièce, non loin de la fenêtre, se trouvait le bureau d’Elijah dont les tiroirs étaient fermés à double tour. Il savait qu’il en fallait plus pour bloquer ses frères ou même n’importe quel vampire fouineur. Ce trouvait cela et là dans la pièce des petits tables, comptoir sur lesquels étaient posés de vieux bibelots qu’il conservait depuis des centaines d’années.

Elena, assise, continua nerveusement ce qu’elle disait. De toute évidence, la jeune femme continuait à s’ouvrir à lui. Elle avait peur que les autres les sépares et Elijah, même si il eut un léger sourire lorsqu’elle avoua qu’elle serait incapable de ne pas le dévorer des yeux, savait que sa crainte était fondée. Elle lui demanda alors qu’est ce qu’ils feraient.

Ayant un sourire triste, il vint rejoindre Elena à son lit, prenant place à côté d’elle. Il ne savait pas quoi lui répondre. Une part de lui se disait qu’il fallait être fort et que Caroline, Damon, s’y feraient. Peut être difficilement, mais ils s’y feraient. Cependant, il était claire que si Elena se rapprochait de l’originel, elle continuerait à s’éloigner de ce qui faisait sa vie, de ses amies qui ne cessent de lui répéter qu’elle était folle d’être venue s’installer ici.

« Je ne sais pas. » dit-il lentement en attrapant doucement l’une des mains d’Elena, la serrant. « Je peux te promettre de ne pas répondre à des agressions. Je sais que je suis capable de mentir, de cacher mes véritables intentions. »

Il eut envie de rajouter, tu es bien placée pour la savoir, puis il n’ajouta rien. Il était clair qu’il était capable, lorsqu’il le voulait, d’arriver subtilement à ses fins. Il n’était pas comme son frère qui avait toujours plus tendance à être un gros bourrin.

« Mais si affronter le regard de tes amis est trop dur pour toi… » Commença t-il difficilement en lâchant la main d’Elena.

Il se pencha alors en avant, s’appuyant ses avant bras sur ses genoux et joignant ses mains. Il n’en revenait pas de ce qu’il allait dire. Mais il avait parfaitement conscience qu’Elena était incapable de vivre sans être proche de Caroline, Damon, Matt et d’autres. Si elle devait leur mentir, comme elle le disait, elle en serait incapable et cela ne ferait que l’éloigner un peu plus.

« … Je peux t’hypnotiser. »

Le visage grave, il posa son regard dans celui d’Elena.

« Je peux te faire oublier tout ce qui vient de ce passer. Je ne veux pas que tu t’éloignes plus que tu l’es déjà de tes amis. Je sais à quel point ils sont importants pour toi. Tu étais prête à mourir pour t’assurer de leur survie. »

Il baissa le regard et eut un léger sourire. Il repensait au tout premier pacte qu’il avait passé avec elle dans lequel elle avait clairement demandé de protéger ceux qu’elle aimait. D’ailleurs, en y repensant, Damon se trouvait sur cette liste et il avait du lui sauver la vie par deux fois. Aujourd’hui, il y aurait de forte chance qu’il s’abstienne de lui venir en aide.

« Je ne veux pas que tu continues à t’éloigner d’eux. J’ai conscience que cela t’attriste et si devoir te faire oublier ce qu’il s’est passé est le prix, même si cela me rend malheureux, je le ferai. Ton bonheur avant tout. »

Dire cela le déchirait clairement, mais il voulait avant tout le bien d’Elena et son bonheur. Elle avait besoin de plus de simplicité, elle vivait des épreuves tellement complexe qu’elle n’avait pas besoin d’ajouter à cela une relation amoureuse détestée par tout le monde. Elle avait besoin que l’on se réjouisse pour elle, que l’on constate son bonheur et sa joie en amour et l’originel avait conscience que cela ne serait jamais le cas avec lui. Une part de lui espérait intensément qu’elle refuse cette proposition mais une autre se disait que cela serait plus simple pour elle et qu’il était possible qu’elle y réfléchisse sérieusement.

Lorsqu’elle prononça les mots « fais le », l’originel se figea. Il ne respirait plus et gardait un visage sans mouvement afin de cacher à quel point il était entrain de se décomposer intérieurement. Elle continua à s’approcher de lui, et Elijah baisse le regard, se mordant les lèvres. Cela allait être sans le moindre doute, l’une des choses les plus dure qu’Elijah ait été amené à faire. Elle arriva à sa hauteur et elle se pencha s’appuyant sur les genoux de l’originel. Elijah ne put s’empêcher un coup d’œil discret dans le décolleté de la jeune femme. Cela faisait parti de ce genre de tentation difficile à résister lorsque l’on désirait une jeune femme comme Elena. Cependant, la respiration d’Elijah se fit plus rapide lorsqu’il posa son regard dans celui d’Elena. Il se noyait dans son regard et se demandait comment il allait faire. Cependant, il était un homme de déterminé, si il devait le faire, il le ferait. Il ouvrit alors la bouche, mais aucun son ne sorti de ses lèvres. Il avait des vertiges et sentait sa tête tournée. Il n’en revenait pas de ce qu’il allait faire, il s’abottait son propre bonheur… mais ce sacrifice, il savait qu’il le faisait pour Elena.

Alors qu’Elijah allait enfin sortir un son de sa bouche, elle vint l’embrasser. Elijah se senti soudainement soulagé. Etait-ce un baiser d’adieu avant qu’il ne lui fasse tout oublier ? Ou bien lui signifiait-elle qu’elle avait changé d’avis. Quoi qu’il en fût, Elijah avait instinctivement fermé les yeux, savourant ce baiser comme si il s’agissait du dernier. Elle rompt finalement le baiser et l’originel comprend à son regard qu’elle ne souhaite pas oublier. Non, elle voulait se souvenir, elle voulait vivre cette histoire et il ne put s’empêcher d’être empli de bonheur en voyant le regard que la jeune femme lui portait.

Peu à peu son sentiment de vertige disparaissait. Alors qu’il continuait à la dévorer du regard, elle se plaça à califourchon sur lui. Immédiatement et bien malgré lui, il senti le désir, qui l’avait quitté face au sérieux de la discussion, revenir au grand galop. Il ne cacha pas sa surprise mais il lui montra clairement que ce n’était pas pour lui déplaire. Alors qu’elle lui attrape le visage, il en fait de même avec ses hanches. Ce contact lui fit parcourir un frisson dans tout le corps. Elle posa par la suite son front contre le sien et Elijah ferma les yeux pour apprécier cet instant. Il se sentait terriblement bien installé de cette manière. Il avait envie que cet instant dure pour toujours.

Cependant, il ne comprenait pas ce qui avait changé entre cet instant et il y a quelques maintenant où elle avait terriblement peur de l’avis des autres. Sa proposition d’hypnose était elle la preuve pour elle de tous les sacrifices qu’Elijah était prêt à faire pour elle ? Il l’ignorait mais surtout il ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas se polluer l’esprit avec ce genre de penser et il ne voulait se consacrer qu’à cet instant. La rapprochant de lui, il alla se blottir contre la poitrine de la jeune femme comme si il était un petit enfant. Dans ses bras, il se sentait bien, il se sentait rassuré et pour rien au monde il n’échangerait sa place. Oui, à présent, il le savait, même si elle le suppliait, il ne serait pas capable de l’hypnotiser. Il avait besoin d’elle.

Desserrant finalement son étreinte, il déposa un regard doux dans celui d’Elena. Oui, il n’y avait pas le moindre doute et cela n’avait jamais échappé à l’originel, elle était bien différente de Tatia et de Katherine. Aujourd’hui, il comprenait enfin que son travail de deuil de l’amour qu’il portait pour Tatia avait porté ses fruits. Il était clair à présent, qu’il aimait le souvenir de la jeune femme et qu’à présent, celle qui prenait une place prépondérante dans son cœur était Elena.

« Comment vas-tu faire ? Il y a quelques instants tu disais être incapable de faire semblant ? »

Même si une grande part de lui avait qu’une envie, c’était de l’embrasser, de s’allonger sur ce lit et de la posséder, il savait toujours et encore qu’il devait résister à ce désir pour avant tout, mettre au clair ce qu’ils étaient et surtout ce qu’ils allaient faire. Car après tout, c’était à elle de prendre la décision sur la version officielle qu’ils devaient apporter. Elijah lui n’avait pas envie de se cacher, mais n’était pas non plus pour une annonce officielle. Il voulait simplement vivre son amour sans se soucier des autres car seul eux deux comptaient.

Elijah regardait tendrement la jeune femme. Il était heureux de constater qu’elle pensait comme lui. Elle ne voulait pas s’afficher, mais pour autant elle ne voulait pas non plus se cacher. Elle voulait simplement être discrète afin que rien ne brise ce plaisir d’être à deux. Il était heureux de cette prise de conscience par la jeune femme. Commençant une phrase, elle déposa un léger baiser sur les lèvres de l’originel, lui faisant fermer les yeux pendant ce court instant. Il eut un léger sourire face à la réflexion d’Elena qui terminait sa phrase. Il aimait cette mentalité et était totalement en accord. Pour vivre heureux, il ne fallait pas vivre cacher, mais discrètement. Sinon, il était clair que jamais ils ne pourraient sortir de cette pièce car il y aurait toujours la possibilité d’être vu. Dans cet instant, il pensa aux hommes ou femmes qui avaient des relations extraconjugales. Leurs histoires ne devaient pas être des plus agréables toujours enfermés pour ne pas être vu du conjoint trompés.

Il chassa vite cette pensée inutile pour écouter Elena qui continuait en disant qu’elle n’avait pas de compte à rendre à ses amis et qu’elle faisait ses propres choix. Là encore, elle avait raison, mais l’originel ne savait pas si elle avait conscience que lorsque l’on impose ses choix, on peut se retrouver seul. Cela n’était pas justifié bien entendu, mais le vampire continuait à penser qu’elle risquait de voir ses amis… si on pouvait appeler cela comme ça… lui tourner le dos. Elle se redressa alors restant toujours sur lui et elle attrapa tendrement le visage de l’originel. Elijah sentait à nouveau son désir l’envahir et il savait que cette fois-ci, il serait incapable d’y résister.

Elena se mit alors à le regard avec un regard qui en disait sur son désir à elle, elle se laissa tomber sur le côté se retrouvant allongée sur le lit de l’originel. Dans son mouvement, elle emmena Elijah avec lui qui se retrouva allongé sur elle. Elena était si belle… elle était si femme. Alors que l’originel continuait un combat intérieur pour lui résister, elle se retourna, toujours emmenant l’originel avec elle et se retrouva à califourchon sur lui. Mais à la différence, c’était que cette fois-ci, Elijah était allongé. Son regard dévorait le corps de la jeune femme et il commençait à s’avouer vaincu par son envie de la jeune femme. Se penchant sur lui, elle caressa les cheveux de l’originel murmurant des paroles réconfortantes. Il ne voulait pas aller trop vite. Encore une fois, il ne cessait d’être tiraillé par sa peur qu’elle se rende compte qu’elle était entrain de faire une erreur.

Cependant une part de lui prenait les paroles de la jeune femme comme un feu vert, qu’elle se sentait prête. Succombant à son désir, il attrapa délicatement la nuque de la jeune femme et l’approcha de lui afin de l’embrasser. Instinctivement, il se retourna afin de se trouver au dessus d’elle et continuant à l’embrasser, ne cessant de sentir le désir monter en lui, il commença à parcourir de l’une de ses mains le corps de la jeune femme s’aventurant pour la première fois sur la poitrine de la jeune femme. D’abord d’un baiser doux, il se fit rapidement plus passionnel et alors qu’il s’apprêtait à continuer son travail de relooking de la jeune femme pour lui retirer sa robe, on sonna à la porte, ce qui fit sursauter le couple.

Elijah avait eut cette si agréablement sensation d’être seul au monde avec Elena et la réalité venait amèrement le rappeler à l’ordre. Il imagina un instance ne pas répondre à cette porte mais une voix ce fit entendre que son ouïe vampire pouvait parfaitement entendre. Il s’agissait de Matt. Soupirant alors et baissant le visage, il se laissa tomber sur le côté, se retrouvant allongé sur le dos. Fermant les yeux, il se pinça l’arrête du nez avec deux doigts. Il savait qu’il ainsi qu’Elena venait de redescendre de leur nuage.