Back to the Origins - Aloysia & Daryl - AUSTRALIE

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La nuit avait été longue et pénible. J'avais crapahuté dans les bois pendant un bon moment à la recherche d'un vampire que j'avais blessé. C'était rare que je rate mon coup en tirant mais cette saloperie était bien trop rapide, même pour moi. Je n'aimais pas Mystic Falls pour une raison: le soleil était levé et j'avais remarqué qu'ici, beaucoup de vampires avait de quoi se protéger de la lumière. J'étais allé voir en ville le marchant, Monsieur Paul et j'avais réussit à comprendre que des bagues ensorcelées circulaient en ville. Alors non seulement je devais courir après les vampires toutes la nuit, mais je n'avais pas la satisfaction de savoir que je pourrais les rattraper grace au leve de soleil. Le moins que l'ont puisse dire c'est que j'étais pas mal enervé. Passant par dessus une branche, j'entendis un craquement lourd et vis une forme attérir devant moi. Je l'avais bien amoché mais il avait largement eu le temps de guerir. Son sourire satisfait au lèvres me fit entrer dans une rage folle. Ces derniers temps je n'étais pas vraiment à l'aise pour controler toutes mes émotions. A l'appartement, tout n'était que cris et disputes. Luna n'arretait pas de me prendre la tête avec la moindre chose et Rockett ne faisait rien pour nous aider, ayant décidé brutallement qu'il était neutre. Il avait bien une fois foutu un pain à Luna mais c'était parce qu'elle commençait à s'en prendre à lui également. La chasse était devenu mon défouloir préféré et j'avais tendance à faire preuve d'une certaine cruauté. Donc, laisser échapper ce foutu vampire était tout simplement hors de question. Alors qu'il me sautait dessus, je sortis rapidement un pieu et lui enfonçait dans le torse. Finalement, cela avait été assez rapide. Je m'attendais à un combat un peu plus acharné. Me relevant péniblement, j'attrapais mon sac qui était resté quelques mètres plus loin et décidais, satisfait, de prendre le chemin retour de Mystic Falls.
Une fois arrivé en bordure de la ville, j'hésitais quelques secondes à faire un tour par chez moi avant de rentrer voir Aloysia. Une semaine était passée depuis qu'elle avait définitivement foutue Sawyer à la porte et depuis, je devais bien avouer que tout avait changé. J'étais... heureux, oui c'était le mot exact, quand j'étais avec elle alors que tout n'était que tempete quand je rentrais à l'appartement. Haussant les épaules, je décidais de partir directement chez Aloysia. Elle avait l'habitude de me voir rempli de sang et de boues alors elle ne devrait pas plus broncher que d'habitude.Je prendrais une douche et puis voila. Un des élément qui avait le plus changé depuis que j'étais revenu avec elle c'était justement par rapport à cela. Moi qui d'habitude me contentait d'une douche toutes les 2 semaines voire moins, prenait désormais plus régulièrement soin de mon hygiène. Pour n'importe qui d'autre cela pouvait sembler un petit détail de rien du tout, qui prouvait juste que je passais de l'état de sauvage à celui d'Homme mais cela representait bien plus pour moi, c'était une évolution.

Arrivé devant l'appartement à Aloysia, je pris le temps d'enlever un peu de bout collée à mon pantalon. Je savais qu'elle n'aimait pas tellement que je laissais une grosse trainée marron derrière moi à chaque fois que je rentrais de la foret alors je prenais au moins le temps de faire cela avant de rentrer. Je pris les escaliers plutôt que l'ascenseur. Beaucoup de monde trouvait ma peur des endroits confinés totalement débile mais c'était plus fort que moi. Met moi face à un vampire agé qui veut me tuer, je ne ressens rien hormi de l'adrénaline, mêt moi dans un endroit clos, surtout en mouvement, et je devenais fou à lier. Arrivant devant l'appartement d'Aloysia, j'ouvris la porte et posais mes chassures et mon sac à côté de la porte d'entrée. Je devais avoir un sacré mauvaise gueule vu la calvacade nocturne que j'avais faite. Mon visage était remplis de cernes et de bleus, pour ne pas changer. Je ne dormais pas beaucoup quand je n'étais pas ici et les créatures avaient du mal à comprendre qu'on pouvait taper autrepart que dans ma figure. Elles devaient surement me voir comme une cible humaine et se dire que mon nez rapporterait plus de points. Appelant Aloysia pour savoir ou elle était, je quittais ma veste et mon tee shirt qui était rempli de sang puis mon pantalon pour attraper un vieux jogging de l'armée qui était dans mon sac. Jetant mes affaires en boules dans un coin, je m'assis de tout mon poids sur le canapé, exténué.

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Après quarante-huit heures de gardes, Aloysia était rentrée chez elle pour un repos bien mérité. Elle rentra chez elle en passant acheté à manger pour elle et Wayne. Il avait beau savoir cuisiner, ce soir elle avait horriblement envie de manger indien. Rentrant à l’appartement, elle le trouvait assis devant le canapé en train de regarder la télévision. Elle posa le repas sur la nouvelle table basse qu’elle avait forcé Daryl à lui acheter après qu’il ait cassé l’ancienne. Elle lui fit un baiser sur le front pour lui dire bonsoir et alla à la cuisine chercher les boissons. Une fois tout en main, elle alla rejoindre son petit frère sur le canapé et commença à manger en sa compagnie tout en discutant du travail de l’un et de l’autre et des problèmes qu’ils pouvaient avoir. Après une ou deux heures durant lesquels ils finirent leur repas et même le dessert, elle prit congé de Wayne et alla se coucher. Elle avait deux semaines de vacances qui l’attendaient et elle savait déjà ce qu’elle allait faire pendant l’une d’elle. C’était un voyage qu’elle avait prévu il y a plus de deux mois et elle avait pris deux billets, pensant à ce moment-là y aller avec Sawyer mais après ce qu’il s’était passé, elle hésitait entre deux choses, soit demander à Wayne, soit demander à Daryl. Elle préféra se laisser la nuit pour y réfléchir et voir déjà ce que le chasseur accepterai ou pas. Cela ne faisait qu’une semaine qu’ils s’étaient retrouvés après tout. Elle se coucha et s’endormi assez facilement, au pire elle irait seule.

Le réveil fut très loin d’être ce qu’elle avait imaginé. Elle ne s’attendait pas a être réveillée à sept heures du matin par la voix de Daryl, hurlant pour savoir où elle se trouvait. Elle soupira, et se leva, plutôt énervée. Déjà elle avait été réveillé alors qu’elle souhaitait avoir une nuit longue, ensuite, elle ne vivait pas seule dans cette appartement. Elle alla dans le salon et se mit face à lui, le regard à moitié endormi, à moitié noir, de toute façon dans son état elle ne pourrait rien faire. « Non mais ça va pas ?? Je ne vis pas seule ! Je te rappelle que Wayne habite ici ! Et moi je dormais ! D’ailleurs j’y retourne et tu ferais mieux de me suivre ! » Elle retourna vers sa chambre et se rallongea. Elle attendit que Daryl la rejoigne et tourna la tête vers lui. « Et comment tu es entré en plus ? Depuis quand tu as la clé de mon appartement ?? » Elle le regarda étonnée, puis finalement décida que ça n’en valait pas la peine. Elle espérait juste que Wayne ne soit pas réveillé et que si c’était le cas il lui pardonnerait. Il ne connaissait pas réellement le chasseur et elle préférerait que leur rencontre ne se passe pas ainsi. Elle ferma les yeux et s’endormi de nouveau après s’être rapprochée de lui. Elle s’énerverait sans doute plus tard mais là, le sommeil parlait pour elle.

Quelques heures plus tard elle se réveilla de nouveau, beaucoup mieux reposé et de meilleure humeur. Il n’y a pas à dire, le manque de sommeil joue énormément sur le caractère et l’humeur. Elle se tourna vers lui, et sourit. Elle lui caressa les cheveux et remarqua qu’il avait beaucoup de marques de sa nuit de chasse. « Tu sais, tu ne peux pas entrer ici et faire comme si tu vivais ici, ça ne marche pas comme ça. » Elle monta à cheval sur lui et commença à regarder ses blessures. Beaucoup de bleus en tout genre mais pas de sang c’était un bon début. De la boue sur le visage et dans les cheveux, rien de bien grave en fait, enfin sauf pour ses draps et taies d’oreillers. « Vampire ? »

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Aloysia était bien présente à la maison et me rappela sèchement qu’elle n’habitait pas seule ici. J’avais tendance à oublier que Wayne avait déménagé ici et pensait toujours ne déranger personne. Faisant une mimique pour m’excuser, je la suivis à la chambre. Cela se voyait que je l’avais dérangée et j’en étais désolé. Je la trouvais adorable en pyjama avec sa tête endormie. La suivant dans la chambre en souriant, je m’allongeais dans le lit à côté d’elle. Je l’entendis me poser une question mais mon cerveau s’était déjà mis en mode sommeil. Voyant qu’elle avait aussi abandonnée l’idée, je passais mes bras autour d’elle, l’embrassait à l’arrière de la tête avant de sombrer à mon tour dans un profond sommeil. J’étais vraiment fatigué et n’avait même pas pris la peine de me déshabiller. Le lit serait surement sale le matin mais tant pis… Mon sommeil ne fut pas tout à fait aussi reposant que je l’espérais. Je me réveillais régulièrement et des cauchemars ne me permettaient pas de rester tranquille.
Pourtant quelques heures plus tard, lorsque je sentis Aloysia commencer à bouger dans le lit et poser sa main sur moi, je me réveillais sans être trop fatigué, lui souriant. J’avais rêvé de ce moment pendant 2 ans et j’avais encore du mal à croire que nous y étions maintenant. J’avais l’impression que des siècles étaient passés depuis le premier baiser que nous avions échangés et nous avions tous les deux réellement changés au contact l’un de l’autre. Lui souriant toujours, je l’écoutais me dire que je ne pouvais plus entrer comme cela dans l’appartement. Hochant de la tête pour montrer que j’étais d’accord, je me résignais intérieurement à frapper à la porte à des heures plus … normales. Lorsqu’elle monta sur moi, je souris encore plus. J’aimais cette manière qu’elle avait de toujours faire attention à moi, à chaque petite blessure que je pouvais me faire. Lorsqu’elle posa la main sur la base de mes cheveux, je grimaçais un peu. Cela n’était pas bien grave mais j’avais un méchant bleu qui me tirait quelque peu. Après tout j’avais pris l’habitude de me prendre des coups d’un peu partout. Lorsqu’elle Aloysia me demanda si c’était un vampire qui était à l’origine de cela, je hochais une nouvelle fois la tête, l’attrapais par la taille pour la rallonger sur le lit et la pris dans mes bras.

DARYL _ Oui, il m’a fait courir toute la nuit après lui. Je pensais que le matin l’empêcherait d’avancer mais comme les ¾ de cette ville, il avait une bague qui lui permettait d’aller au soleil. Il a essayé de m’attaquer de face mais je l’ai eu assez rapidement. Je doute qu’il aurait pu me tuer.

Je baissais les yeux vers ma main. Je portais une bague que l’on m’avait donnée quand j’étais en mission à la Nouvelle Orléans. D’habitude je l’enlevais déjà que je venais ici mais je n’avais pas eu le temps de la mettre dans mon sac. Cette bague m’assurait de rentrer en vie auprès d’Aloysia tous les soirs. Au début, je ne voulais pas la porter, préférant laisser ma vie au sort mais maintenant, c’était un peu différent. J’avais une seconde chance ici et je refusais qu’une créature un peu chanceuse ne me l’enlève.
Embrassant Aloysia, je lui souris.

DARYL _ Désolé pour ce matin. Quelque chose de prévu aujourd’hui ?

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Elle était encore en train de regarder les différents bleus qu’il avait quand elle se retrouva de nouveau allongée sur le lit. Elle sourit et le regarda. Si on lui avait dit il y a deux ans qu’elle parviendrait à se retrouver de nouveau dans cette situation elle n’y aurait pas cru. Elle en avait souvent rêvé, c’était horrible à dire pour lui mais même quand elle était avec Sawyer elle espérait en ouvrant les yeux se retrouver avec Daryl à ses côtés, mais non, elle avait presque fini par perdre cet espoir jusqu’à ce qu’il revienne. Ils avaient encore beaucoup de chemin à parcourir mais maintenant ils le parcourront ensemble. Elle passa son bras derrière la tête de son homme et l’embrassa également avant de lui répondre. « Faire ma valise en fait, et…apparemment changer les draps également ! » Oui, il allait falloir changer les draps et pas uniquement à cause de la boue. Elle le tira vers elle pour l’embrasser de nouveau et plus encore.

Après un long, très long moment, Aloysia regarda de nouveau vers lui en souriant. Bizarrement, elle se dit qu’il y avait une chose de bien avec sa stérilité non désirée c’est qu’elle pouvait ne plus forcément se protéger. A un détail près qu’elle verrait plus tard, elle ne voulait pas gâcher ce moment génial entre eux. Elle se pencha vers lui et l’embrassa avant de se lever pour de bon. Elle se rendit dans le salon et alla directement chercher les affaires sales du chasseur pour aller les laver. Il faisait des efforts de plus en plus impressionnants pour elle, et c’était juste parfait. Elle entra dans la salle de bain et mit le tout dans la machine et la lança après y avoir mis d’autres affaires à elle. Elle sortit ensuite se faire son café, tout en réfléchissant à tout ce qu’elle devrait emmener. Son avion partait ce soir et elle n’avait pas encore fait sa valise. Elle retourna dans le salon et regarda vers les billets sur la commode. Elle aurait dû y aller avec Sawyer même si elle savait que ça aurait été une erreur mais elle avait besoin de quelqu’un sur qui compter, sur qui s’appuyer et à ce moment-là, elle n’avait que lui. Bon Wayne aussi bien sûr, ainsi que Rozen mais les deux avaient leurs vies et elle avait toujours tendance à faire passer les autres avant elle. Après un moment, elle se retourna pour aller proposer à Daryl, et elle n’eut pas trop loin à aller comme il se trouvait juste derrière elle. Elle lui sourit et baissa la tête vers son café. « Dis-moi…je sais que c’est un peu soudain mais…je pars en Australie ce soir pour une semaine…je devais y aller avec Sawyer mais…c’est un peu compromis mais…j’aimerai beaucoup que tu m’accompagnes...tu veux ? »

Elle releva la tête vers lui et attendit sa réponse. Dans des cas comme ça, elle avait toujours l’impression qu’elle rapetissait et que n’importe qui pouvait l’écraser très facilement. Elle attendait sa réponse. Elle savait que s’il disait oui, il devrait partir maintenant faire son sac, et que s’il disait non, elle irait seule. Elle attendit tout simplement.

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Faire sa valise ? Je me demandais ce que cela pouvait vouloir dire. Allait-elle voir sa sœur à New York ? Aloysia me coupa cependant dans mes pensées en m’embrassant et en me tirant vers elle. Décidant de repenser à cette histoire de valise, je lui rendis son baiser en lui souriant.

Lachant ma tête sur l’oreiller, ma respiration lourde, je me rapprochais encore d’elle pour l’embrasser avant de jeter un coup d’œil sur ma montre. Un bon moment été passé depuis qu’ils s’étaient réveillés. Rigolant un peu, je regardais Aloysia. Elle avait les cheveux dans tous les sens ce qui me fit rigoler encore plus. Pour une fois, rien n’avait été détruit dans la chambre, c’était un petit exploit. Aloysia m’embrassa une nouvelle fois avant de se lever. Me redressant à mon tour sur le lit, je me passais les mains sur le visage pour me réveiller un petit peu. Attrapant mon caleçon en bas du lit, je l’enfilais avant de me rappeler la réflexion d’Aloysia sur le fait qu’elle ne vivait pas seule désormais. Attrapant mon jogging qui était échoué sur le sol en boule, je l’enfilais à son tour avant de me lever et de m’étirer un peu. J’avais mal partout et c’était fort à parier que ce n’était pas seulement du à la course poursuite de cette nuit. Souriant à cette idée, je sortis de la chambre pour aller rejoindre Aloysia. Je me dis à cet instant qu’il faudrait que je lui parle de son nouveau colocataire. Je n’avais été jamais du genre jaloux mais j’aimerais bien quand même en savoir un peu plus sur ce Wayne que je n’avais jamais encore croisé. J’étais prêt à parier que, tout comme sa sœur, il ne m’aimerait pas beaucoup. Soupirant, je me dis que cela serait une habitude à prendre. Notre couple n’était pas très bien vu et cela pouvait se comprendre. Au premier regard, c’était une chirurgienne en plus succès et très douée qui sortait avec un vieux militaire un peu crado et bourru. Rien de bien alléchant. Mais quand tu allais plus au fond, cela n’était pas tellement un plus beau portrait pour l’œil extérieur. Une louve et un chasseur… Secouant la tête, je me dis que j’emmerdais ceux qui pensaient cela. Une odeur de café plainait dans l’appartement. Je dois dire que je ne dirais pas non à un peu de drogue noire à ce moment précis. Finalement je me sentais un peu fatigué et je savais que j’avais un air encore plus bourru dans ces cas-là.

Me positionnant derrière Aloysia pour l’embrasser, je la vis se retourner à ce moment précis. Je savais dans son regard qu’elle avait quelque chose à me demander. Nous nous connaissions depuis plus de 2 ans, et même si nous avions en fait passés peu de temps ensemble, je commençais à connaitre les expressions de la belle. Me souriant, elle se décida à poser sa question. A vrai dire, je ne m’attendais pas du tout à la proposition qu’elle venait de me faire. Allez en Australie avec elle ? J’avais été une seule fois dans ce pays et le voyage en avion avait failli me tuer. Sans compter que la chasse que nous avions fait la bas avait également faillit m’avoir. Pourtant, la réponse que je formulais sembla sortir toute seule de ma bouche

DARYL _ Bien sur. J’irais n’importe ou avec toi.

J’étais sincère. J’étais déjà parti à Chicago avec elle, et en avion en plus ! Mais j’irais volontiers avec Aloysia en Australie. Je me sentais totalement niais à penser cela mais, nous avions passés deux ans loin de l’autre pour des histoires totalement débiles et maintenant que nous nous étions retrouvés je ne voulais pas être séparé. C’était bien la première fois que je ressentais autant le besoin d’être avec quelqu’un et j’avais l’impression que nous avions encore tellement de chose à faire et à découvrir l’un sur l’autre que partir un peu loin de Mystic Falls ne pourrait que nous faire du bien. Et puis, je n’avais pas d’obligations pour l’instant. Rockett et Luna pourrait faire les chasses dans la ville, et moi, j’avais bien le droit à un peu de vacances. M’avançant vers Aloysia, je l’embrassais avant d’attraper une tasse et de me servir du café.

DARYL _ Je ferais ma valise une fois mon café avalé et une douche prise. Je sens un peu le mort.

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« Bien sûr. J’irais n’importe où avec toi. » Elle le regarda pendant qu’il lui disait cela. Elle explosait de joie intérieurement. Elle avait l’impression d’être de nouveau une lycéenne face à son premier amour…quoi que si leur histoire s’était passée durant le lycée, le chasseur aurait été accusé de détournement de mineur. D’un coup, cela lui sauta aux yeux, Daryl et elle avait douze ans d’écarts. Douze longues années. Il passait son bac qu’elle commençait à peine à apprendre à lire. Cela surprenait d’un coup et cela pouvait se voir sur son visage. Elle n’avait jamais vraiment réalisé jusqu’à ce matin. Peut-être que c’était cela surtout qui surprenait tout le monde, leur différence d’âge. En dehors du fait qu’ils avaient des occupations et des présentations complètements différentes, ils avaient un écart d’âge quand même très important. Elle ne bougea pas pendant quelques secondes avant de sourire quand il lui dit qu’il ira faire sa valise après un café et une douche. Elle eut une sorte de nouveau blocage, ne comprenant pas réellement ce qu’il voulait dire par là. Il n’allait tout de même pas que son sac à dos pour une semaine ?? Non ce n’était pas possible ! De toute façon s’il faisait cela, elle le forcerait à aller acheter des vêtements sur place ! Il était hors de question qu’il fasse la même qu’à Chicago.

Elle le laissa à la cuisine et alla dans la chambre et descendit sa valise de dessus son armoire. Elle avait tout à préparer et à cause de cette garde plus longue que prévu c’était la première fois qu’elle devait tout prévoir le jour même. Elle ouvrit son armoire et commença à emporter tous les pantalons qu’elle avait. Elle savait que le temps là-bas était moins chaud qu’ici et elle serait de toute façon plus à l’aise en pantalon qu’en robe ou en jupe. Surtout si elle devait courir. Elle emporta également tout ce qu’il fallait comme t-shirt ou débardeur et sous-vêtements. Elle détestait faire sa valise, à vrai dire elle ne la faisait jamais souvent. Elle détestait voyager de toute façon, elle n’avait jamais aimé ça et quand elle devait bouger pour un symposium elle le faisait toujours à contrecœur. Elle avait ses habitudes dans sa ville, elle y était bien et en fait, elle avait peur du monde extérieur. Mystic Falls était une sorte d’aimant à surnaturel, mais en dehors c’était différent. Ses parents étaient morts à l’extérieur de cette ville. Elle ferma sa valise et regarda vers la photo de ses parents qu’elle avait toujours à côté de son lit. Elle alla vers sa commode et en sorti son passeport ainsi que son appareil photo. Ce serait bête d’aller en voyage quelque part et de ne pas en profiter pour faire du tourisme après tout. Elle s’assura que son appareil photo avait bien de la batterie et le mit dans son sac à dos. Ce sac là, elle le garderait en cabine dans l’avion. Elle prit également son MP3 et deux ou trois livres à lire durant le voyage qui promettait d’être long. Elle y engouffra également son chargeur de batterie puis sorti les deux sacs de sa chambre pour les laisser dans le salon. Sa valise était prête mais elle avait encore son ménage à faire avant de partir.

Elle retourna dans la chambre et pris ses draps pour ensuite aller à la salle de bain, la machine n’était pas finie, elle devra donc attendre. Elle retourna dans le salon et s’affala de tout son long sur le canapé et alluma la télé. Ce n’était pas son genre mais là, elle n’avait plus qu’à attendre. Juste…attendre.

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Aloysia avait eu comme un ombre qui était passée sur son visage. Elle pensait à quelque chose qui l’inquietait mais elle ne semblait pas vouloir en parler. J’avais pris l’habitude de ne jamais insister, si elle voulait, je savais qu’elle m’en parlerait d’elle-même. La voyant partir pour faire ses valises, je lui dis que j’allais faire la mienne. Attrapant un tee shirt propre dans mon sac, je pris mes clés d’appartement qui quittait l’endroit. Une fois dans la rue je me rendis compte que j’avais eu raison de prendre un café. La fatigue me donnait souvent des maux de tête et j’espérais qu’il me réveillerait. Je me mis à penser à quelque chose de totalement différent. Il me faudrait encore prendre l’avion. Je détestais cela et l’angoisse commençait déjà à me prendre. Essayant de me calmer, je montais les marches qui menaient à mon appartement. Un autre souci m’attendait dedans : mes camarades. Je ne savais pas vraiment comment leur annoncer que je partais ce soir pour l’autre bout du monde. J’étais prêt à parier qu’une autre grosse dispute m’attendait avec Luna. Soupirant, je rentrais la clé dans la porte et entrait dans l’appartement pour trouver Rockett et Luna se disputer, un arbalète posée sur la table. Je me demandais sur quoi pouvait porter la dispute mais j’étais prêt à parier que c’était sur l’utilisation des flèches empoisonnées. Luna avait toujours détestée cela, elle les trouvait trop dangereuse car elle disait qu’on n’était jamais sûr qu’un vampire retourne l’arme contre nous. Lorsqu’ils me virent, ils se retournèrent tous les deux. Luna me demanda ou j’avais passé la nuit tandis que Rockett me lançait un regard entendu. Ignorant, j’allais vers ma chambre attraper mon gros sac militaire. Je le sortais rarement car je voyageais très peu chargé.

Luna ne mit que quelques secondes à me suivre dans la chambre. Elle me demandait ou j’allais. Hésitant, je finis par lâcher que je partais en Australie, seul et qu’ils devraient s’occuper des chasses tous les deux. Je compris qu’elle n’était pas contente et elle commença à me crier dessus. L’ignorant, je mis mes affaires en boule dans mon sac, puis, la poussant d’un coup de bras, je partis vers Rockett.

DARYL _ Garde un œil sur elle. Je pars avec Aloysia la bas alors essayez de pas trop appeler.

Rockett se contenta d’hocher la tête. Je m’attendais à ce qu’il râle par rapport à Aloysia mais il ne dit rien du tout. Serait-il en train de changer ? C’était une réaction plus qu’étonnante. Sortant de l’appartement rapidement, je dévalais les escaliers. Luna et moi n’étions plus ensemble mais elle se comportait toujours comme si nous étions un couple. Ce comportement avait le don de m’énerver, elle ne semblait pas comprendre que je ne l’aimais plus. D’ailleurs cette expression était relativement fausse. Je ne l’avais jamais aimée, même si je l’appréciais grandement et c’était cela qui faisait la différence par rapport à Aloysia. Traversant la ville pour repartir chez Aloysia, je me demandais ce qu’elle voulait faire la bas. Je mis la question dans un coin de ma tête. Le voyage serait assez long comme cela pour nous permettre de parler quelque peu. En montant les escaliers, je me rendis compte que je n’étais même pas allé à la douche. Tant pis j’irais chez Aloysia car je n’avais aucune envie de retourner dans mon appartement.

Tapant à la porte, j’entrais quand Aloysia m’ouvrit et posais mon gros sac dans un coin. J’avais une autre chose à faire avant qu’on ne parte. Attrapant mon sac à dos, je sortis 6 passeports. C’était mes assurances discrétion comme j’aimais les appeler. Les observants, j’en choisis un avant de remettre les autres dans le sac. Je m’appellerais donc William Gartwick pour le voyage. Soupirant, je partis sous la douche. L’eau chaude était plus qu’appréciable après la nuit et la matinée de folie que j’avais eu. Souriant en repensant à ce matin, je me lavais rapidement avant de sortir de la douche et d’enfiler un caleçon propre et mon jogging pour rejoindre Aloysia dans le salon. M’approchant d’elle, je l’attrapais par la taille pour l’embrasser. Me reculant un peu, je lui souris

DARYL _ Alors. Pourquoi l’Australie ?

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Daryl était parti pour faire sa valise, il n’avait donc pas décidé de faire comme à Chicago. Elle espérait juste qu’il allait parvenir à revenir car, il fallait le dire, même si Sawyer avait finalement fait son deuil de leur relation, ça ne semblait pas vraiment être le cas de Luna. Pourtant Luna était aussi amoureuse de Daryl que Sawyer l’était d’Aloysia mais, sans doute le fait de vivre avec lui, malgré la séparation, rendait leur rupture plus difficile à accepter. Elle espérait cependant que par la suite tout irait mieux. Elle avait beau aimer Daryl, elle n’était pas vraiment prête à s’installer avec lui pour de bon, d’autant qu’elle n’était pas prête à laisser Rozen à la porte et encore moins Wayne ! Elle n’arrivait pas à se dire encore prête à laisser ceux qu’elle aimait et tant que Daryl n’était pas accepté au moins par Wayne, elle ne voulait pas l’imposer à sa famille. C’était sans doute stupide mais c’était comme ça. Elle avait toujours fait passer les autres avant elle, il était trop tard désormais pour cela. Peu importe ce qu’elle pouvait ressentir pour Daryl, peu importe l’amour qu’elle lui portait, tant qu’elle n’aura pas le soutien de ceux qu’elle aime, elle ne pourra jamais vivre réellement en couple avec lui.

Elle se releva du canapé après vingt bonnes minutes et retourna à la salle de bain. La machine était enfin terminée, elle pouvait donc récupérer les affaires dedans et lancer une seconde machine. Elle prit les vêtements propres et les lança dans le sèche-linge, dans l’heure elle allait pouvoir les repasser et les ranger. C’était la dernière chose qui lui restait à faire avant de partir en vacances. Ce n’est pas qu’elle n’avait pas confiance en sa sœur ou en Wayne pour s’occuper des tâches ménagères, c’était plutôt qu’elle était devenue assez maniaque entre son boulot et son accident et qu’elle avait encore du mal à laisser son appartement en bordel. Elle en profita pour se douche et se changer. Elle venait de sortir de s’habiller quand on frappa à sa porte. Elle alla ouvrir et laissa rentrer de nouveau Daryl. Il avait fait vite. Il avait sans doute un paquetage de toujours prêt et il n’avait sans aucun doute préféré ne pas s’éternisé dans son enfer personnel. Elle le regarda choisir un passeport puis se rendre dans la salle de bain, sans un seul regard vers elle. Bon…la douche était sans doute plus importante. Complètement curieuse, elle alla fouiller dans le sac pour regarder les autres passeports du chasseur. Elle les avait encore en main quand il sortit de la salle de bain, comme toujours torse nu, et l’enlaça pour l’embrasser.

« Parce que je suis originaire de là-bas…parce que mes parents y sont morts…parce qu’il est temps que j’aille sur leur tombe… » Elle n’avait jamais aimé parler de ce qui était arrivé à ses parents. Pour tout le monde, ils avaient été la victime d’un tueur en série, mais elle commençait à en douter. Elle n’avait pas remis les pieds au Australie depuis ses douze ans, ça commençait à remonter maintenant. Elle se détacha et regarda les passeports en souriant. « Alors monsieur…Jefferson, Damian de son prénom, vous êtes sûr d’être prêt à reprendre l’avion ? » Elle sourit et ferma le passeport qu’elle avait en main et en ouvrit un autre. « Il faut dire que la dernière fois que vous l’avez pris, monsieur Franck Hannety, vous n’aviez pas l’air très rassuré. » Il allait sans doute lui en vouloir de lui avoir piqué ses passeports comme cela, sans lui avoir demandé l’autorisation mais en même temps, la prochaine fois il ne les sortira pas devant elle. « Et…est-ce que Luna a un passeport au nom de Madame Every ? Ou de Madame McIntire ? Oh non je sais, vous vous faisiez passer pour monsieur et madame Brewer ! . » Bizarrement, après cette réfléxion, elle n’avait plus trop envie de rire. Après tout, elle avait peut-être raison, peut-être que Luna et Daryl se faisait passer pour un couple avec leurs passeports. Elle les jeta tous les cinq sur la table basse puis alla chercher tout ce qu’il fallait pour faire du repassage. Il fallait qu’elle se calme, et ironiquement le repassage la calmait. Elle installa la table, mit le fer à chauffer puis alla chercher les vêtements dans le sèche-linge pour s’en occuper. Elle commença à repasser en poussant des petits soupirs et en secouant la tête pour chasser ces pensées qu’elle avait en elle.

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Je ne savais vraiment quoi dire quand Aloysia me parla de ses parents morts mais je compris qu’elle avait vraiment besoin de moi la bas. Tout de suite, elle changea de sujet et je remarquais qu’elle avait mes passeports à la main. J’aurais préféré qu’elle ne fouille pas dans mes affaires mais pourtant je ne pouvais pas lui en vouloir. Après tout je savais que je devrais faire attention mais j’avais tendance à faire une confiance absolue à Aloysia. Je finis par me dire qu’elle aurait bien découvert que j’avais beaucoup d’identités, elle s’en était déjà rendue compte la dernière fois que nous avions voyagés ensemble. Et puis, elle ne posait pas trop de raisons sur le pourquoi de toutes ces identités. Je ne me sentais toujours pas de lui parler de mon passé de militaire et de comment j’étais devenu chasseur. Lorsqu’elle parla de Luna, je compris qu’elle commençait à se faire du mal tout seul. Je pouvais la sentir se poser des centaines de questions. Et ce qui semblait l’inquiéter plus que tout c’était le fait qu’on pouvait se faire passer pour mari et femme dans nos voyages. Pourtant ce n’était jamais arrivé. Elle avait bien proposée l’idée quand nous avions fait notre dernière identité l’année dernière mais j’avais refusé. Lorsqu’elle Aloysia quitta la pièce pour aller faire du repassage, je ramassais mes passeports pour les remettre dans mon sac avant de m’appuyer contre le mur à nouveau. Je me demandais comment Aloysia vivrait le fait de vivre avec un fantôme. Au final, elle était avec un mort et rien ne changerait le fait qu’officiellement, je n’existais pas. Peut-être que pour le moment c’était acceptable, mais quand elle saurait toute la vérité, je n’étais pas sure qu’elle le vive bien. Je m’avançais vers elle, prête à lui en parler mais finalement je décidais de me taire encore une fois. Je n’arrivais vraiment pas à dire cela et je ne savais même pas pourquoi. A la place je décidais de répondre à une autre de ses préoccupations.

DARYL _ On ne s’est jamais fait passer pour hommes et femmes tout simplement parce que je n’ai jamais voulu. Et puis contrairement à moi Luna peut encore voyager avec son vrai nom…

L’embrassant, je lui souris doucement.

DARYL _ En revanche je me suis déjà fait passer pour le frère de Rockett. Je me rappelle d’ailleurs que le douanier canadien était assez sceptique sur le fait que je sois son frère ou son mari.

Je rigolais doucement. J’avais décidé d’essayer d’alléger l’atmosphère avec cette petite blague. Je me rappelais que Rockett n’était pas très heureux quand le douanier avait insinué cela et avait râlé durant toute la semaine de notre chasse. Soupirant, je continuais

DARYL _ Aloysia, je ne suis qu’a toi. Luna s’y fera. Et puis… elle n’a rien à dire de toute façon.

Mon téléphone sonna tout à coup. Le sortant de ma poche, je répondis. C’était Rockett.

ROCKETT _ Hei mec. Tu sais que t’a foutu un sacré bordel ici ? Tu m’as laissée avec la furie en pleine crise.

Soupirant, je m’appuyais contre le mur de la pièce.

DARYL _ Elle a fait quoi encore ?

ROCKETT _ Elle a cassée un meuble.

DARYL _ Elle se calmera. Façon vous allez être occupés cette semaine avec tous les vampires de la région qui semble s’énerver contre nous.

Rockett n’avait pas l’air convaincu et il raccrocha en jurant lorsqu’une autre chose sembla se casser derrière lui. Soupirant encore, je remis le téléphone dans ma poche, quand j’allais revenir, j’en devrais une belle à Rockett. Secouant la tête pour ne plus penser à la réaction excessive de Luna, je décidais de me reconcentrer sur Aloysia.

DARYL _ Un peu de temps en dehors de la ville nous fera du bien à toi et à moi je crois.

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Elle posa son fer et le regarda. Elle s’était énervée pour pas grand-chose au final cependant, avant de partir avec lui à l’autre bout du monde. Il avait plusieurs passeports mais dans ce cas, est-ce que Daryl était bel et bien son vrai nom ? Sortir avec un chasseur était une chose, mais sortir avec quelqu’un qui lui mente, elle n’était pas sûre de pouvoir. Elle le regarda et se tordit les lèvres dans tous les sens avant de lui parler. « Bien, tu es à moi et elle ne compte plus très bien…mais…est-ce que tu t’appelles réellement Daryl ou est-ce que tu me mens depuis deux ans sur cette identité ? » Elle commença à plier ses affaires et alla les ranger dans son armoire sans même lui laisser le temps de répondre. En fait, elle s’était dit qu’il avait sans doute besoin de réfléchir à la réponse avant. Elle retourna dans le salon et commença à ranger le tout. Elle avait dit qu’elle ne l’interrogerait pas sur son passé mais c’était trop dur. Elle pouvait l’accepter, mais pour cela elle avait besoin de savoir de quoi il s’agissait. Elle regarda l’heure et attrapa sa veste.

« Nous devrions y aller, on a un avion à prendre ! » Elle attrapa sa valise et son sac et prit les billets sur la table avant de descendre dans la rue. Elle alla à sa voiture et mis sa valise dans le coffre, laissa Daryl en faire de même et ferma ce dernier, puis se mit au volant, direction l’aéroport. Elle reprit sa valise et entra dans l’aéroport. Elle fit enregistrer son bagage et passa la première douane. Observant Daryl, elle remarqua que la fille de l’embarquement semblait flirter avec Daryl, et semblait même le connaitre. C’était un peu trop pour elle, entre les fausses identités, la jalousie de Luna, l’appel de Rockett avant le départ et là la fille qui flirtait avec lui, elle commençait à se dire que ce n’était peut-être pas la bonne solution que d’avoir demandé à Daryl de l’accompagner. Elle avait encore deux heures à tuer avant d’embarquer. Elle alla vers la zone d’attente et sorti de son sac ses écouteurs, son MP3 et un livre. Elle voulait avoir les explications de Daryl tout comme elle n’avait plus envie de lui parler là tout de suite ! Elle était partagée. Elle mit ses écouteurs et lança sa musique et commença à lire. Elle savait qu’il allait avoir cet heure triste et dépité sur le visage et comme d’habitude elle ne lui résistera pas. Elle tourna la tête vers lui et vit exactement la tête qu’elle s’attendait qu’il ait. Elle retira ses écouteurs et le regarda. « Tu as exactement dix minutes pour répondre à toutes mes questions et tout m’expliquer ! et j’ai bien dis TOUT ! »

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Aloysia était vraiment remontée contre moi au point qu’elle pensait que je lui mentais depuis tout ce temps. Cette réflexion me blessa profondément. J’avais peut être tous les défauts du monde mais je ne mentais pas, surtout pas à Aloysia. J’avais certes décidé de ne pas lui parler de certain point de ma vie mais j’étais persuadé qu’elle en faisait de même. La regardant s’activer autour de moi, je me fermais dans le silence. Ce n’était pas que je lui cachais quelque chose mais c’était une de mes défenses contre elle quand je sentais que je risquais de m’énerver. Me dirigeant vers ma valise j’attrapais un pantalon noir et un tee shirt de la même couleur et allait les enfiler dans la salle de bain. Me regardant quelques secondes dans le miroir je me rendis compte que tout ce dont j’avais peur était doucement en train d’arriver. Cela faisait peu de temps que nous étions revenus ensemble et pourtant je sentais que le poids de ces choses non dites commençait déjà à peser sur les épaules d’Aloysia. C’était le revers du métier de chasseur. Sortant de la salle de bain, je rejoignis Aloysia sans rien dire. Quelques minutes plus tard, elle dit qu’il fallait qu’on parte pour notre avion. Attrapant mon sac, je descendis à sa suite dans la rue pour se diriger vers l’aéroport. Mettant mes affaires dans le coffre de la voiture d’Aloysia, je montais à l’avant. Je n’avais toujours rien dis et le silence se prolongeait dans la voiture, mettant en place un sentiment de malaise que l’on pouvait sentir. Une fois arrivé à l’aéroport, je pris ma valise et suivit Aloysia pour aller la faire enregistrer. J’avais souvent pris l’avion dans cet aéroport pour partir dans les quatre coins du monde pour des chasses, surtout ces deux dernières années. Le stress de l’avion commençait à me prendre à la gorge mais quelque chose vint s’ajouter à ce stress. La femme qui enregistrait les valises sembla me reconnaitre assez rapidement. Je n’aimais pas être reconnu, surtout dans des endroits aussi publics. Elle prit le temps d’examiner mon passeport en répétant plusieurs fois mon prénom. Enervé, je finis par lui dire que je n’avais pas le temps, que ma petite amie m’attendait plus loin. Elle se décomposa rapidement et me rendit immédiatement le passeport et ma carte d’embarquement. Aloysia semblait toujours autant énervée contre moi et ma colère interne se transformait petit à petit en des vraies peines. Je ne voulais pas qu’elle se fasse autant de soucis et je voulais qu’elle ait réellement confiance en moi sinon cela ne pourrait pas marcher. Avançant dans le contrôle de sécurité, je me raidis. Je me sentais nu sans mes armes et même si je savais que je n’avais rien à me reprocher, je n’avais jamais aimé ces contrôles. J’avais toujours peur qu’ils trouvent quelque chose sur moi. Passant le contrôle sans problème, je suivis Aloysia dans la zone d’attente de notre avion. Nous avions un petit moment à patienter alors je me décidais enfin à lui parler. Je me ravisais presque de suite en voyant Aloysia mettre ses écouteurs et sortir un livre. Le séjour risquait d’être plutôt tendu si rien ne s’arrangeait. Alors que je l’observais faire, elle enlevait le tout et me demandait de tout lui dire.

Respirant doucement, je me reculais dans le siège. J’étais presque sûr qu’on pouvait voir sur mon visage le dilemme que je vivais intérieurement.

DARYL _ Je m’appelle vraiment Daryl mais il n’y a que très peu de personnes qui m’appellent comme ça. A vrai dire, à l’époque de l’armée on m’appelait surtout William, je n’ai jamais vraiment su pourquoi. Mais l’époque de l’armée est très loin pour moi…

J’hésitais à lui dire la suite mais finalement, je me décidais à lui en dire au moins une partie.

DARYL _ L’autre jour tu m’as demandée pourquoi je ne pouvais pas revenir voir mes amis militaires ? La raison est simple : ils me pensent tous morts.

Un sentiment étrange me pris. J’étais à la fois soulage de lui avoir avoué tout cela mais en même temps une certaine douleur interne me pris. Je n’aimais vraiment pas parler de cette période, c’était une règle que je m’étais fixée et avec Luna également. L’armée avait été tout une partie de ma première vie mais maintenant j’étais quelqu’un de totalement différent. Me tournant vers Aloysia, je lui souris.

DARYL _ Je n’ai rien à te cacher alors si tu as d’autres questions c’est le moment.

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Elle le regarda s’enfoncer davantage sur sa chaise. Elle baissa la tête, persuadé qu’elle n’aurait jamais de réponse à toutes ses questions. Pourtant ce n’était pas pour le piéger ou quoi que ce soit. La seule raison pour laquelle elle voulait des réponses c’est parce qu’elle ne voulait pas que leur relation repose sur des mensonges quels qu’ils puissent être. Elle en avait assez de jouer au chat et à la souris, l’un comme l’autre savait ce qu’être avec l’autre impliquait comme difficulté mais ils avaient déjà suffisamment de choses à traverser ensemble pour qu’ils n’aient pas en plus les mensonges du passés viennent s’ajouter. Entre les gens qui étaient plus ou moins contre leur relation et le fait qu’ils étaient clairement les opposés qui s’attiraient, cela faisait déjà beaucoup. Pourtant il lui parla. Mieux encore il répondit à toutes ses interrogations ou tout du moins une bonne partie car elle en aurait d’autre.

Il lui parla de son vrai nom, de son passé dans l’armée, enfin, des raisons pour lesquelles il ne pouvait plus prendre contact avec ses anciens coéquipiers. Elle le regarda un moment sans rien dire puis rangea tout ce qu’elle avait sorti dans son sac, se leva et alla s’asseoir sur les genoux de son homme. Elle se moquait toujours de tout ce que les gens pouvaient penser d’eux, de toute façon elle savait que si jamais quelqu’un osait s’en prendre à lui, elle l’enverrait dire bonjour au créateur. Elle joua avec ses cheveux comme à son habitude. Il avait toujours ses bleus sur le visage et ils n’étaient pas prêt de disparaitre avant un long moment. « Très bien, William donc…pourquoi tu es supposé être mort pour l’armée et…apparemment pour le reste du monde ? Et…comment tu as rencontré les deux fous qui bossent avec toi ? Et surtout…pourquoi moi ? » Elle parlait assez bas pour qu’on entende pas leurs paroles. Si on les entendait ce n’était pas grave mais une personne un peu trop curieuse pourrait leur causer des soucis. Elle se retourna vers un duo de femme d’une vingtaine d’année qui était clairement en train de parler de Daryl et d’Aloysia. Leur gloussement ne passaient pas inaperçu et surtout le fait qu’elles aient osé dire qu’elle se tapait un vieux et que c’était une honte qu’une belle fille comme elle soit avec ce vieux. Elle savait très bien qu’elle ne devait pas intervenir. Après un moment, elle se leva et récupéra ses affaires, l’heure de l’embarquement était annoncée. Elle laissa Daryl avancer seule et se pencha rapidement vers les deux filles et leur chuchota. « Si vous saviez ce qu’il a entre les jambes vous ne vous poseriez plus la question de savoir pourquoi je suis avec lui. » Puis elle rattrapa en souriant Daryl, laissant les deux filles à la fois choquée et admirative. Bien sûr, ce n’était pas la seule raison qui faisait qu’elle était avec lui.

Elle entra dans l’avion et suivit la direction donnée par l’hôtesse de l’air. Elle avait oublié que pour une fois elle s’était fait plaisir et qu’elle avait pris des billets de première classe. Ça allait la changer c’était sûr. Elle alla à sa place, à côté du hublot et regarda autour d’elle. Elle avait toute la place qu’elle voulait, un écran sur le siège d’en face, un emplacement entre les deux sièges pour poser verre et repas. La grande classe. Elle s’était vraiment fait plaisir sur le coup. Elle se souvint également qu’elle avait fait la même pour l’hôtel. D’un coup elle avait vraiment hâte d’arriver. Elle ne voyageait tellement pas souvent que pour ce voyage qui lui tenait tant à cœur, elle avait dépensé une petite fortune. Finalement, elle avait bien fait de refuser une aide financière de la part de Sawyer, car elle n’aurait pas pu faire autrement que de l’emmener avec elle du coup. Elle se tourna vers Daryl, il semblait tout aussi impressionné qu’elle. Il faut dire que la première classe il devait pas plus connaître qu’elle.

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Décidemment Aloysia se posait beaucoup de questions aujourd'hui mais je commençais à me dire que c'était mieux de tout lui dire d'un coup, comme un pansement qu'on elevait d'un coup sec. Cette partie de mon passé n'était vraiment pas quelque chose dont j'aimais parler. La laissant me caressait les cheveux je remarquais deux jeunes femmes qui gloussaient dans leur coins. Elles avaient cet air de blonde totalement fausse qui vont au bal de leur lycée avec le Quaterback parce que c'était ce qui les rendaient populaire et finalement repartaient avec toutes l'équipe. Le genre de personne que je détestaient profondemment et détesteraient toujours. Jamais elles n'arriveraient au niveau d'Aloysia et tant mieux. Je n'étais pas le genre de mec qui sortait avec une fille pour des critères physiques, bien que je regardais quand même le plastique des femmes, mais les blondes n'avaient jamais été ma tasse de thé. Luna avait la seule blonde que j'avais fréquenté et la fin était bien démonstratif de ce que je pensais: rien de bon ne sortait d'une blonde. Me concentrant sur la belle brune qui était sur mes genoux, je la vis se lever quand on nous appela pour l'enregistrement. Je n'avais toujours pas répondu à ses questions mais je me dis que j'aurais tout le temps lors du vol qui allait être long. J'avais reussit à oublier l'idée que j'allais être enfermé dans une cage d'acier suspendue dans les airs par on ne sait quel miracle. Je commençais à trembler un peu. Pourtant quand j'étais militaire j'avais l'habitude de prendre ses gros avions cargos pendant des dizaines d'heures. Finalement, c'était pour cela que j'avais peur. Il n'y avait rien de moins confortable dans le monde que ces transporteurs de troupes américains, quand on en sortait, on avait l'impression d'avoir le cul carré. Me levant à mon tour, je me dirigeais vers l'embarquement quand je me rendis compte qu'Aloysia n'étais plus à côté de moi. Me tournant légerement, je vis qu'elle parlait avec les deux blondasses qui gloussaient avant et connaissant la demoiselle, et au vu de leur tête, elle avait du leur dire quelque de bien cinglant. C'était bien fait pour elles. Lorsqu'Aloysia revint à mon niveau, je lui souris et l'embrassait. Donnant mon billet à la dame, je rentrais dans le corridor pour acceder à l'avion. Je me forçais à penser à des choses joyeuses mais ce n'était pas quelque chose pour lequel j'étais particulièrement doué. Entrant dans l'avion, je me rendis compte que les billets qu'Aloysia avait achetée étaient en première classe. Observant les gens assis autour de nous, je sentis mon malaise grandir. Je me laissais tomber loudement dans ma place et regardait Aloysia qui avait l'air plu que ravie de sa place. Me forçant à sourire, j'attachais déjà ma ceinture en la serrant bien. Je m'étais toujours demandé en quoi une ceinture de sécurité pourrait nous protéger en cas de crash aérien mais décidais finalement de plus y penser. Mes mains tremblaient de plus en plus et je ne pouvais pas m'empêcher de me fixer sur le premier objectif de ce vol qui était, non pas le décollage, mais l'arrivée des boisson une fois l'avion stabiliser. J'avais besoin d'une bonne bière.

Me tournant vers Aloysia, je lui pris le visage délicatement pour l'embrasser.

DARYL _ Je suis content de venir avec toi, vraiment.

L'avion commençait à bien se remplir et je tressautais lorsque j'entendis le claquement de la porte. M'enfonçant le plus possible dans mon fauteuil, je me dis qu'Aloysia devait pas mal rigoler de moi comme elle l'avait fait lors du premier vol ensemble. Respirant profondemment, je regardais les magazines qui étaient posés devant moi et les feuilletaient sans vraiment les lire. Les reposant, je regardais l'hotesse décrire les gestes de sécurité avant de me tourner à nouveau vers Aloysia, un sourire aux lèvres.

DARYL _ Tu me feras faire de ces trucs toi...

Puis fermant les yeux quelques secondes, je me rendis compte que nous avions bougés sur le tarmac. Ma respiration se faisait un peu plus rapide et sèche. Lorsque l'avion pris de la vitesse pour s'élancer dans le ciel, j'attrapais la main d'Aloysia. Je savais que j'avais l'air d'être l'homme le moins viril au monde mais tant pis. Une fois l'avion stabilisé, je rouvrais les yeux et lachais la main d'Aloysia, lui souriant.

DARYL _ L'avion n'est vraiment pas mon fort...

L'hotesse passa à ce moment pour demander ce qu'on souhaitait boire. Lui demandant une bière, j'attendais la commande d'Aloysia avant de me tourner vers elle, un air sérieux sur le visage. Je savais que j'avais des choses à lui dire.

DARYL _ Je t'ais dis que je répondrais à tes questions alors écoute bien. J'ai été déclaré mort au front. Une explosion violente à eu lieu et j'étais dans les parages. J'ai pris des éclats et suis resté dans les vappes pendant un certain temps. Tu as du remarqué les marques sur mon côtes d'ailleurs. Quand je me suis reveillé, un homme était la. Il était un chasseur et il m'avait sauvé la vie.

Respirant, je me rappelais ces autres questions et continuais, tant que j'étais dans ma lancée.

DARYL _ Luna était militaire avec moi. On était coéquipiers. Elle n'a jamais voulue croire à ma mort tant qu'elle ne voyait pas mon corps et m'a cherchée pendant des années avant de me retrouver. Je lui ais dis ce que j'étais devenu et elle à finie par me croire et me suivre. Quand à Rocket...

Riant un peu aux souvenirs de notre rencontre, je continuais

DARYL _ Rockett à essayé de me tuer, je l'ai mis au sol et convaincu que je n'étais pas un vampire. Il était déjà dans le métier quand j'ai commencé et n'a jamais voulu me dire ce qui l'avait projeté dans cette voie. Finalement on a fini par devenir de très bons amis et il nous à rejoint.

La dernière question d'Aloysia me revint en mémoire. Pourquoi elle? Lui touchant le visage, je l'embrassais

DARYL _ Je ne peux pas répondre à ta dernière question. Quelque chose s'est passé en moi quand je t'ai vu pour la première fois à l'hôpital. Ce n'était pas de l'amour, loin de la, c'était autre chose. J'ai su que tu pourrait me comprendre. Après tout tu était la seule à pouvoir me supporter. Et c'était comme si je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir te revoir, tout le temps. J'aurais pu me faire soigner par Luna, mais non, je préférais venir te voir. Je me sentais... en sécurité.

J'avais un peu rougit en disant cela. Je n'avais jamais été un pro pour dévoiler mes sentiments mais cela faisait un bien fou.

DARYL _ Je crois que ton caractère à été le déclencheur. Tu t'es battue pour moi, même si pour cela il a fallu me taper dedans un grand nombre de fois.

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L’avion avait à peine décollé que Daryl était déjà en train de le broyer littéralement la main. Aloysia prit son courage à deux mains pour ne pas hurler pendant qu’il le faisait. Elle savait très bien les raisons pour lesquelles il était ainsi. Et puis, il faisait l’effort de venir prendre l’avion pour elle. L’avantage cette fois c’était en première classe il pourra donc facilement dormir ou oublier qu’il était dans un avion en regardant un film en buvant autant d’alcool qu’il le souhaitait, pour une fois elle ne lui reprocherait pas. Mais bien entendu elle ne lui dirait pas, plus pour voir comment il allait agir que par amour. Elle souhaitait qu’il ralentisse sur l’alcool et les cigarettes, c’était débile car il avait beaucoup d’habitude mais ce n’était pas uniquement pour qu’il devienne un meilleur chasseur, c’était surtout par pur égoïsme et pour qu’il reste à ses côtés le plus longtemps possible. Une fois le décollage terminé et l’avion stabilisé dans les airs, il relâcha enfin sa main. Elle l’ouvrit et la ferma plusieurs fois de suite et la secoua également, histoire de refaire circuler du sang dedans. C’était un petit prix à payer après tout.

Elle l’écouta attentivement pendant qu’il lui donna toutes les explications et ne put s’empêcher d’exploser de rire à la fin de son explication. Il était vrai qu’elle avait du caractère quand il s’agissait de lui, mais à la base la seule raison pour laquelle elle était aussi violente c’était uniquement pour se faire entendre de lui. Mais finalement elle ne regrettait pas. Elle lui sourit et posa son front contre celui de son chasseur à elle, elle pouvait enfin le dire. « Tu sais, à la base, la seule raison pour laquelle je te tenais autant tête c’est parce que j’avais compris que si je continuais à être la gentille médecin que j’étais d’habitude tu ne me laisserai jamais te soigner. Mais finalement c’est peut-être aussi bien ! Parce que…je vais sans doute te faire davantage rougir mais…t’es l’homme de ma vie Daryl ! » elle l’embrassa doucement et recula après, elle n’avait pas vraiment non plus dans ses habitudes de jouer les romantiques. Il faut dire que ses deux dernières relations amoureuses n’avaient pas été des plus romantiques. Avec le Daryl d’il y a deux ans c’était plus de la course qu’une véritable romance et quand à Sawyer, on ne peut pas dire qu’elle en était réellement amoureuse et elle n’aimait pas réellement être en permanence dans ses bras. A vrai dire, elle commençait seulement à découvrir ce que pouvait être une histoire d’amour, même si cette dernière allait avoir des hauts et des bas, mais sans doute moins de violence que la dernière fois. L’un comme l’autre n’en avait pas envie. « Et toi ? Tu as des questions ? »

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Apparement ce que j'avais dis avait du faire beaucoup rigoler Aloysia au vu de sa réaction. Je m'attendais à encore plus de questions mais elle me dit quelque chose qui me rendit plutôt heureux. Je n'étais pas habitué à ce genre de sentiments et ma réaction ne fut pas celle que j'espérais. J'avais envie de dire que moi aussi elle était la femme de ma vie, que je n'avais aimée qu'elle et n'aimerais probablement qu'elle dans toute ma vie. Pourtant je me contentais de lui sourire et de l'embrasser. La vieille dame et son mari de l'autre côté nous regardait, je pouvais le sentir. Tournant ma tête, je les vis tout les deux me sourire. Est ce qu'on allait ressembler à eux, Aloysia et moi, quand on aurait cet âge? Soudain je me rendis compte que cela ne serait jamais le cas. Avec le travail que je faisais, je n'atteindrait peut être jamais la soixantaine. C'était douloureux comme pensée poutant je ne pouvais pas imaginer une seconde arrêter ce que je faisais. Aloysia et moi avions beaucoup de points communs mais l'un d'eux était que nous étions tout deux très dévoués à notre métier. Bien sur le but de celui ci était bien différent, Aloysia sauvait des vies tandis que moi... j'en arretais. Enfin, ce n'était pas tout à fait juste. La plupart des créatures que j'affrontaient été des vampires mais je pensais à tout ces lycans que j'avaient pu tuer. Peut être que certains étaient au fond tout comme Aloysia, qu'ils avaient un travail, une famille et un amoureux qui les attendaient le soir à la maison. Et un soir, celui ci, fou d'inquiétude appelait la police parce que la personne qu'ils aimaient n'était jamais rentrée à la maison. Cette personne n'avait peut être jamais fait de mal et la seule chose qui leur avaient couté la vie était de m'avoir croisé. Mais après tout c'était mon travail et j'estimais aussi sauver des vies d'un côté. C'était un débat bien trop grand pour être envisagé maintenant. L'hôtesse de l'air arriva à ce moment la pour nous servir les verres et je repensais à la question qu'Aloysia m'avait posée. Oui j'avais des questions mais je ne savais pas tellement comment les aborder. Buvant une bonne gorgée de ma bière, j'attrapais les couvertures qu'on nous proposaient, en tendant une à Aloysia.

DARYL _ Tu... tu ne te dis jamais que c'est dangereux pour toi de vivre avec un chasseur?

Après tout, même si elle faisait attention les nuits de pleine lune, elle ne savait jamais ce qui pouvait arrive. Que se passerait il si elle tuait quelqu'un un jour. Que devrais je faire? Attendant sa réponse, je buvais un peu de plus ma bière et attrapais mon sac à dos pour sortir mon petit ordinateur. Je l'avais emprunté à Rockett qui n'était pas très heureux de se séparer de son bébé. Il n'était pas le genre de personne que l'on attendait avec de la technologie mais en fait il était plutôt doué pour un redneck du fond du Texas. Regardant à nouveau Aloysia, je décidais de continuer à lui parler tant que j'en avais le courage

DARYL _ Tu connait mes inquietudes, je les ais déjà formulées de nombreuses fois. Mais tu n'as pas peur que je devienne un jour dangereux pour toi?

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Le voyage était plutôt calme en fait et les discussions en première classe étaient assez intimes, c’est-à-dire que les sièges étaient suffisamment bien espacé pour qu’on n’entende finalement pas ce qui se disait d’un couple de fauteuil à un autre. Elle regarda vers le couple de personnes âgées et comprit immédiatement la question qui traversa l’esprit de son petit ami à ce moment-là. La réponse était sans doute non. Premièrement parce qu’ils savaient l’un comme l’autre qu’ils ne pouvaient pas se projeter trop dans le futur et ensuite parce qu’actuellement Aloysia était encore trop jeune pour s’imaginer passer la soixantaine. Elle avait encore de belles années devant elle et elle comptait bien en profiter. Elle prit le verre qu’elle avait commandé à l’hôtesse et la remercia en souriant et bu une grande gorgée. Elle était réellement accro à cette chose pleine de sucre et pleine de bulle également, probablement autant que Daryl a ses bières. Elle prit sa couverture et la posa sur le côté. Pour le moment elle n’avait pas envie de dormir et n’avait pas réellement froid non plus, mais par la suite qui sait. Elle posa son verre sur la tablette prévu à cet effet et regarda vers lui. « Non, je ne me le suis jamais dit ! Actuellement quand je pense à nous, la seule chose à laquelle je pense c’est que j’ai perdu deux ans de ma vie avec quelqu’un que je n’aurai jamais dû avoir. Donc non, je ne trouve pas ça dangereux. Le seul danger actuellement c’est qu’un jour tu décides de ne plus m’aimer et d’en finir avec moi et les miens. »

Elle baissa la tête vers le sol de l’appareil après avoir dit ça, perdue dans ses pensées. Elle imaginait qu’un jour il pourrait ne plus vouloir d’elle et se venger en tuant sa sœur, Wayne, Eva et elle-même bien entendu. Elle releva la tête après un léger sourire sur le visage. « De toute façon, nous sommes d’accord que de nous deux, celui qui a plus peur de l’autre, c’est toi ! » Elle lui attrapa la main et déposa un baiser sur le dessus de cette dernière et le regarda sortir un mini-pc de son sac. Elle était assez étonnée de voir qu’il avait ce genre de choses dans son sac et surtout qu’il savait l’utiliser. Non pas qu’elle doutait des compétences de Daryl, mais il n’était pas réellement le genre de personnes qu’on s’attendait à voir avec ce genre de choses. « Et non je n’ai pas peur que tu deviennes dangereux pour moi pour la simple et bonne raison que je crois en nous et que j’ai bien l’intention que ça dure. J’ai plus peur de Luna actuellement ! » sortir avec un chasseur n’était en soit pas effrayant, d’autant que Daryl avait compris le point de vue de la neurochirurgienne et qu’il avait commencé à ne plus tuer de lycaon, mais Luna…elle finirait bien par vouloir se venger du fait qu’elle lui avait pris Daryl, car oui, après tout c’était ce qu’il s’était passé. Aloysia avait quitté Sawyer pour lui et Daryl avait quitté Luna pour elle. Ce n’était pas pour rien qu’ils s’étaient mis en couple le lendemain de la rupture de chacun. Mais une femme jalouse et militaire était bien plus effrayante qu’un simple chasseur.

Elle relâcha la main de son homme et sortit son bouquin et reprit ses écouteurs. Elle n’en mit qu’un seul afin de pouvoir continuer à écouter ce que Daryl lui disait. Elle aimait juste avoir un fond sonore pendant qu’elle lisait. Elle attrapa son verre et commença sa lecture, sirotant son soda petit à petit. Ils n’avaient pas loin de douze heures d’avions à tuer pour arriver en Australie, ça faisait beaucoup et ce n’était pas pour rien qu’elle avait pris un vol de nuit. Ils allaient pouvoir parler de tout et de rien pendant tout le trajet et bien sûr se reposer également. Elle tourna la tête vers lui en souriant. « D’autres questions ? »

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Je pensais à ce qu'Aloysia venait de dire. Elle avait peur que je la quitte pourtant dieu seul sait que jamais je ne le ferais. Comme elle le disait parfaitement, nous avions déjà perdus deux années de notre vie commune loin de l'autre et je ne souhaitais pas que cela arrive à nouveau. Alors qu'elle baissait la tête, je tournais la tête une nouvelle fois vers le couple. La vieille dame me sourit une nouvelle fois. Elle avait une bienveillance dans le regard que je n'avais pas vraiment l'habitude de voir. Aloysia se remis à parler à ce moment pour lancer une remarque bien cinglante qui était on ne peut plus vrai. Aloysia avait toujours su me tenir tête et n'avait jamais semblée effrayée par moi tandis que je ne pouvais pas en dire de même. D'ailleurs elle avait quelque chose de vraiment terrifiant quand elle s'enervait et le fait que Rockett ait peur d'elle en était une grande preuve. Lorsqu'elle prononça le nom de Luna, je me raidis quelque peu. Elle avait peur d'elle? Même quand elle n'était pas la cette petite peste arrivait à mettre son ombre sur nous. Je refusais cela. Mon histoire avec elle avait été une grossière erreur et une parodie tout aussi grosse. Je savais que ces sentiments pour moi étaient réel et je lui avais au fond donné ce qu'elle voulait mais moi, je n'avais rien ressenti. J'avais juste fait semblant pour ne pas être seul, pensant que cela m'aiderait à oublier Aloysia. Finalement, elle n'avait jamais quittée ma tête et maintenant Luna s'imisciait dans notre couple à la manière d'un poison. Me tournant vers Aloysia, je lui attrapais la tête, la forçant à lever son nez de son bouquin alors qu'elle venait de me demander si j'avais d'autres questions. Ce que j'allais dire était plutôt une affirmation qu'autre chose.

DARYL _ Regarde moi bien dans les yeux Aloysia. Luna ne nous fera jamais de mal car je ne la laisserais jamais faire. Ces 2 ans avec elle était une stupide parodie et elle refuse de voir la vérité en face. Mais jamais, je ne la laisserais se mettre entre nous.

Lachant Aloysia après l'avoir embrassée, je me reculais dans mon siège en attrapant la couverture.

DARYL _ Elle peut toujours essayer, elle comprendra vite qu'elle risque de perdre beaucoup plus qu'elle ne peut imaginer.

C'était une sorte de menace mais je le pensais vraiment. J'adorais Luna, vraiment. Elle m'avait sauvée la vie de nombreuses fois et était une très bonne chasseuse mais elle n'était pas aussi importante que l'était Aloysia. Je savais pourtant aussi qu'elle essayerais quelque chose à un moment ou à un autre pour briser notre couple. Je l'attendais de pieds ferme. M'enroulant dans la couverture, je me roulais en boule dans le siège après avoir fermé mon ordinateur que je n'avais finalement même pas utilisé. J'avais pris l'habitude de dormir dans cette position dans les avions. Je commençais à ressentir la fatigue. Observant Aloysia lire, je m'endormis en me disant que j'étais l'homme le plus chanceux de la terre.

Un mouvement brusque de l'avion me reveilla. Je ne savais même pas combien de temps j'avais dormi mais tout ce que je pouvais constater c'était que j'avais un mal de tête assez prodigieux. J'avais fais pas mal de cauchemars dans mon sommeil et j'espérais ne pas avoir parlé ou pire, crié en dormant. J'avais encore une fois revé du petit garçon afghan mais aussi d'autres choses qui remontaient à ma jeune carrière et que j'avais enfoui bien au fond de moi. Dormir faisait souvent ressortir les choses horribles que j'avais pu faire pendant la guerre et crier ou parler était une sale habitude qui était du au Syndrome Post traumatique que j'avais mais autant ce n'était pas dérangeant quand j'étais chez moi ou chez Aloysia mais dans un espace clos comme celui ci, cela pouvait vite le devenir. Clignant des yeux pour me reveiller, je me tournais vers Aloysia et lui parla d'une voix enrouée

DARYL _ Il se passe quoi? On est loin encore?

Il me tardait que ce vol se finisse. M'étirant un peu, mon dos craqua en entier dans un bruit sordide. Je n'avais peut être pas encore 40 ans mais c'était à croire que mes os pensaient le contraire. Une bonne partie des passagers de la première classe semblait profondemment endormis. Clignant des yeux une nouvelle fois, je me redressais dans le fauteuil et attrapait la bouteille d'eau qui était posée entre nos sièges pour boire un peu. Le stress avait toujours eu des effets étranges sur moi.

DARYL _ j'ai parlé dans mon sommeil?

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Une promesse de sa part sur le fait qu’il ne laisserait jamais Luna s’immiscer de nouveau entre eux deux et une menace envers cette dernière était sans doute une des plus belles preuves d’amour que Daryl était capable de faire. Ça et aussi le fait qu’il ait réussit à lâcher un « je t’aime » il n’y a pas si longtemps. Elle le regarda s’enrouler dans sa couverture et se mettre en boule. Ça en était presqu’adorable. Elle reprit sa lecture, mettant ses deux écouteurs sur les oreilles, quelque chose lui disait que Daryl allait s’endormir dans peu de temps. En ce qui la concernait, le sommeil ne l’avait toujours pas atteinte. Elle tourna la tête et le regarda dormir un moment. Il était secoué de petits soubresauts qui laissaient supposer qu’il était de nouveau en train de faire des cauchemars. Cela commençait à devenir monnaie courante de sa part. Elle ne pouvait malheureusement pas l’aider. Elle reprit alors sa lecture. Elle venait de terminer son livre lorsque l’appareil eut un léger soubresaut lui aussi, ce qui réveilla son voisin de siège.

Elle tourna la tête vers lui et retira ses écouteurs. « Ce n’est rien, l’avion a eu un simple soubresaut, ça arrive, rien de grave. » Elle lui suivit des yeux tandis qu’il prenait la bouteille d’eau. Elle s’étira elle aussi tout en baillant et attrapa sa couverture. Elle la posa sur elle et elle allongea son siège et se tourna vers lui en souriant. « Non, tu n’as pas parlé, mais tu as encore fait des cauchemars ça j’en suis persuadée ! » Elle replia la tablette entre les deux siège et rapprocha le sien de celui de Daryl, puis alla poser sa tête sur l’épaule de ce dernier. « On a encore six heures de vol mon cœur, tu devrais essayer de te rendormir ! » Elle ferma les yeux songeant à la manière dont elle venait de l’appeler. Bah, de toute façon, l’un comme l’autre allaient devoir s’habituer à ce genre de réflexes finalement pas si mauvais que cela. Elle se cala davantage contre lui, autant que la séparation des sièges lui permettaient sans la blesser. Au bout de quelques minutes, elle s’endormie à son tour.

Ce fut la voix dans le micro les informant que l’avion allait atterrir qui la sortie de ses songes. Elle se réveilla et s’étira, elle était encore dans le coaltar d’autant qu’avec le décalage horaire, c’était comme s’ils n’avaient pas quitté l’aéroport. Ils étaient arrivés à Sydney à la même heure que celle du départ. Une fois l’avion arrêté, elle sortit et alla attendre sa valise. Une chose était sure, elle prenait sa valise, puis un taxi, direction l’hôtel et elle se rendormait directement. Elle avait un peu mal au cou d’avoir dormi six longues heures sur l’épaule de Daryl et séparé de lui par deux accoudoirs. Elle n’avait même pas vérifié que ce dernier la suivait, de toute façon, il la suivait forcément. Elle attendit devant le tapis roulant sa valise et après l’avoir attrapé se dirigea vers les taxi. Elle se glissa dans l’un d’eux, Daryl a sa suite et donna l’adresse de l’hôtel. Une fois arrivée devant elle l’observa un moment avant de se décider à rentrer. Elle se trouvait devant un quatre étoile. Jamais elle n’avait imaginé dormir dans ce genre d’hôtel avant mais bon, elle avait payé le prix pour cela. Elle entra et donna son nom pour obtenir les clés de la chambre. Elle devait vraiment avoir l’air endormie pour que le concierge lui demande si elle voulait qu’un groom la pousse sur une chaise roulante jusqu’à sa chambre. Elle sourit et refusa mais suivant cependant le groom jusqu’à sa suite. Une fois dedans, sa réaction fut de lâcher sa valise et d’observer bouchée bée cette dernière. C’était juste splendide. Un salon magnifique, une chambre avec un lit immense, une salle de bain qui faisait la taille de son salon à Mystic Falls… Elle remercia le groom et avança vers la chambre. Elle prit sa valise et en sorti son pyjama et alla à la salle de bain pour se changer. Une fois fait elle alla se caler dans le lit et ferma les yeux, se sentant lentement partir au royaume de morphée.

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Je n'avais pas parlé dans mon sommeil, ça c'était une chose positive. Je n'étais pas encore trop tranquille tant qu'a l'avion mais personne n'avait l'air paniqué alors je décidais de finalement me calme. Buvant une autre gorgée d'eau, je vis Aloysia se nicher sous la couette. Nous avions encore 6h de vol... beaucoup trop à mon gout. Me reculant dans le siège, je souris quand Aloysia vint se blotir contre moi. Elle ne mit pas longtemps à s'endormir. Elle avait une respiration calme et cela me calme aussitôt. Fermant les yeux à nouveau, je m'endormis à mon tour. Aloysia et moi nous reveillames pratiquement en même temps. La voix stridente de l'hotesse résonnait dans ma tête. Ce fichu début de migraine ne m'avait pas encore quitté et j'étais prêt à parier que le décallage horraire n'allait rien arranger. Regardant l'écran en face de moi, je vis qu'il était la même heure que lorsque nous avions quitté les USA. C'était une des raisons pour lequelles je n'aimais pas beaucoup voyager, je n'aimais pas me sentir totalement perdu. Je me raidis instantannément losque l'avion attérissa. J'avais toujours peur que le pilote ne freine pas assez tôt. A chaque fois Rockett me disais qu'il savait ce qu'il faisait et que je me faisais autant de soucis qu'une filette de 10 ans, Il avait peut être raison mais c'était tout de même des humains qui pilotaient et comme le dicton disait: l'erreur est humaine. Regardant le hublot alors que nous étions en train de nous diriger vers une porte, je vis écris en gros SYDNEY AIRPORT. Nous y étions, enfin. La descente de l'avion fut assez rapidement, c'était un des privilèges de la première classe. Suivant Aloysia dans l'aéroport, j'attendis ma valise à côté d'elle. Lorsque je vis ma sac arriver, je l'attrapais rapidement et embrassait Aloysia. La suivant en dehors de l'aéroport, je croisais un groupe de soldat qui fumaient. Voyant mon sac écrit US ARMY, ils me saluérent. Leur rendant le salut, je me dis que cela faisait bizarre à refaire. Après tout, je n'étais plus habitué à la rigidité de l'armée, qu'elle soit australienne ou américaine. Suivant Aloysia jusqu'a taxi, je lui attrapais la main tout en regardant la ville défiler devant nous. J'aimais bien l'Australie même si mon dernier souvenir était plus des bush enormes et des insectes emmerdants.

Une fois devant l'hôtel, je compris qu'Aloysia n'y était pas allée par quatre chemins sur ses reservations. L'hôtel était un véritable palace et je ne me sentais pas du tout à ma place. Bougonnant je la suivis jusqu'a la chambre. Une fois à l'intérieur, je la regardais. Elle avait l'air autant éblouie qu'une princesse qui découvre son chateau pour la première fois. J'étais moi même assez impresionné par le vaste de l'endroit. Je n'avais jamais du mettre les pieds dans un endroit aussi luxueux moi qui était plutôt du genre motel de bord de route. Voyant le canapé, je décidais d'aller m'y assoir de tout mon long et fis signe à Aloysia de m'y rejoindre. L'embrassant, je lui souris

DARYL _ Alors tu as grandit dans ce pays de fou? La dernière fois que je suis venu ici on a pourchassé un vampire dans les bush, je me suis fait mordre par un serpent et ait failli y rester. Mais je suppose que le pays à aussi des points positifs.

Riant un peu, j'attrapais Aloysia dans mes bras et la portais jusqu'a la chambre. L'allongeant sur le lit, je m'y jettais dessus. On avait l'impression d'être dans du coton tellement le matelas était confortable.

DARYL _ Et si on dormait un peu? Je pense que reprendre un peu nos forces ne peut pas nous faire du mal et demain tu m'expliqueras le programme des jours à venir.

La tirant dans mes bras, je m'endormis collé contre elle en quelques secondes. Quand j'étais vraiment fatigué, je pouvais être une vraie marmotte.

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Une longue nuit bien méritée dans les bras de celui qu’elle aimait. Rien de mieux. Il lui avait posé des questions la veille mais elle était tellement fatiguée qu’elle n’avait pas pris le temps de répondre. Elle s’était allongée dans le lit et s’était endormie quasiment aussitôt. Elle n’avait même pas réellement réalisé qu’il était à ses côtés. Ce fut au réveil lorsqu’elle ouvrit les yeux et s’étira qu’elle réalisa qu’elle n’était pas seule dans son lit. Elle tourna la tête, pendant une fraction de seconde elle avait eu peur que tout ce qui s’était passé depuis une semaine était un rêve et que c’était Sawyer qui était a ses côtés, mais quand elle vit Daryl endormi à côté d’elle, elle sourit, soulagée de voir que c’était lui. Elle se colla contre lui et l’embrassa pour le réveiller doucement et le regarda. Elle n’en revenait toujours pas à l’idée de l’avoir à elle. Et pendant une semaine elle l’aurait rien qu’à elle, enfin…en espérant que les deux autres qui lui servaient de partenaires de boulots ne débarquent pas ou n’appellent pas pour les déranger.

Elle ferma un peu les yeux et se rappela les questions qu’il lui avait posées la veille. Elle l’embrassa dans le cou et répondit enfin. « Oui je suis née ici. C’est un très bon pays après tout mais c’est bizarre…je n’arrive plus à me souvenir de mon enfance ici. J’ai beau chercher dans mon esprit, il n’y a rien qui me vient. Sans doute qu’après la mort de mes parents j’ai fait un blocage sur mes souvenirs. Mais ce n’est pas un pays de fou ! » Elle sourit, et l’embrassa de nouveau avant de se redresser et d’aller ouvrir les rideaux. Elle regarda la vue et sourit. Elle était bien là, elle était vraiment bien. Elle alla prendre le menu du room service et alla s’asseoir en tailleur sur le lit à côté de Daryl. « tu veux manger quoi mon cœur ? Je nous prends deux menus petits déjeunés ? » Elle attrapa le téléphone et commanda le tout avant de s’affaler sur lui. Elle le regarda en souriant. « Et toi ? D’où tu es à l’origine ? » Elle se redressa et se remit en tailleur pour écouter sa réponse.

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Aloysia et moi nous étions endormis tellement rapidement que je n'avais pas eu le temps d'enlever mes habits. Emergeant doucement, je sentis Aloysia serrée contre moi, en train de m'embrasser. Lui souriant, je lui souhaitais un bonjour de ma voix embruée par la fatigue et la cigarette. J'avais l'impression que une semaine était passée depuis que nous avions quittés les USA et le décallage horraire se faisait sentir sur mes vieux os. Ouvrant grand les yeux, j'embrassais Aloysia avant de regarder autour de moi. La chambre était vraiment splendide mais je ne m'y sentais toujours pas à l'aise. J'avais l'impression d'être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Aloysia se mit à parler à ce moment la. Elle répondait aux questions que je lui avais posée la veille. Elle avait décidemment une bonne mémoire car mes questions s'étaient perdus dans les limbes de mon côté. La regardant tout en l'écoutant je pensais à ce qu'elle me disait. Ses parents étaient morts ici mais de la manière dont elle parlait, cela n'avait pas l'air d'un décés disons "normal", non... Il s'était passé quelque chose à la mort de ces parents qui étaient assez horrible pour qu'elle fasse un blocage total. Et ce n'était pas quelque chose de normal, même chez un enfant. Après tout j'étais un peu devenu un pro des traumatismes depuis l'armée. Aloysia essayait d'alleger la conversation en revenant sur le fait que j'avais traité ce pays de fou, mais au fond elle devait penser le contraire parce que justement, elle n'avait pas de souvenirs de cet endroit. Lui souriant à mon tour, je m'assis sur le lit pendant qu'elle allait ouvrir les volets. Mon ventre gargouilla au moment même au Aloysia parla de commander le petit déjeuner. Hochant la tête pour montrer mon accord, je repensais à la manière dont elle m'avait appelée. J'avais toujours eu du mal avec les petits surnoms amoureux, avec les surnoms tout court d'ailleurs. Pourtant je décidais de ne rien dire, j'en prendrais certainement l'habitude. Alors qu'Aloysia commandait le petit déjeuner, je me levais pour m'étirer. Quand elle revint, elle me posa une question sur mes origines. Il était vrai que je ne lui avais jamais vraiment parlé de mon passé. Elle connaissait Daryl le chasseur mais au final, n'avait aucune idée de qui j'avais pu être avant. M'asseyant à nouveau sur le lit, je la regardais en souriant

DARYL _ Je suis né en Louisiane, au fin fond des bayous dans une caravane merdique.

Je baissais la tête en repensant à mon enfance. J'avais toujours gardé un mauvais souvenir de la Louisiane à cause de cela. Soudain, l'image de mes parents me revint en mémoire. Je me rappelais de ma mère, toujours défoncée à je ne savais plus quelle merde et mon père, en slip au fond de la caravane à gueuler pour une nouvelle bière. La joie intégrale... Puis je me rappelais les premieres années que j'avais passée avec d'autres rednecks du fond du bayous. Je revoyais les enfants de la ville passer à côté de notre camps avec leurs beaux habits et leur cartable pour aller en cours. Mon père n'avait jamais accepté que j'aille à l'école car il pensait que cela ne servait à rien. J'avais appris à lire grace à une vieille dame qui m'avait pris en pitié. Pourtant encore aujourd'hui certaines lacunes pouvaient se faire sentir quand on lui demandait de lire des textes dans un anglais trop compliqué. Vint ensuite le souvenir des policiers autour de la caravane et ses années en maison de détention. Il se rappelait des machoires cassées et des humiliations. Puis était venu l'alcool et la drogue et le retour au tribunal et puis finalement l'engagement dans l'armée pour ne pas repartir en prison. Secouant la tête pour me sortir de mes pensées je regardais Aloysia.

DARYL _ Tu ne te rappelle pas de ton enfance ici et moi j'aimerais ne pas me souvenir de la mienne la bas.

Me levant, j'essayais de changer de sujet rapidement

DARYL _ On fait quoi aujourd'hui?

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Elle le regarda, il avait répondu sans trop de problème à sa question mais à la tête qu’il faisait cela ne lui faisait pas vraiment plaisir. Seulement, même s’il avait très peu parlé de son enfance, pour Aloysia c’était important. C’était à ce genre de détails qu’on faisait attention en couple et il jouait le jeu. Elle sourit légèrement et lui prit la main. C’était complètement débile. Leur relation ressemblait à celle d’adolescent qui découvrait les premiers émois amoureux ensemble alors que bon, elle avait quand même 27 ans et qu’il en avait quand même 38. Oui…c’était ce genre d’écart qui la dérangeait le plus en fait. Elle baissa la tête et regarda de nouveau vers lui. Il semblait assez obnubilé par le planning de la journée. Elle secoua la tête pour signifier qu’elle n’en avait absolument aucune idée. Elle se releva du lit et avança dans la chambre commençant à faire les cents pas. Daryl qui la connaissait bien devait se douter que cela allait amener une question très sérieuse et à la fois embarrassante. « Daryl ? Le fait qu’on ait onze ans d’écart, ça ne te dérange pas ? Tu n’as pas peur qu’on te fasse une remarque ou autre ? Non mais…qu’on soit bien d’accord, je t’aime et notre différence d’âge je m’en contrefous, je pense te l’avoir déjà montré mais…ça ne te fais pas bizarre de te dire que quand tu passais ton bac je commençais à peine l’école primaire ? »

Elle s’arrêta de faire les cents pas et regarda vers lui, penchant la tête sur le côté. Elle attendit une réponse mais elle n’eut pas vraiment le temps de réellement d’en avoir une que quelqu’un toqua à la porte en précisant que c’était le room service. Le temps d’une fraction de seconde elle crut reconnaitre la voix de Luna, mais c’était impossible, comment elle aurait pu savoir qu’ils étaient ici et surtout dans cet hôtel ci ? La porte s’ouvrit en gros et le chariot du room service se retrouva jeté à l’autre bout de la pièce, passant à un cheveu d’Aloysia. Cette dernière, plutôt effrayée de ce qui venait de se passer ne bougea pas. Pas même lorsqu’une silhouette blonde vint se mettre devant elle et se mit à lui hurler dessus. « Alors comme ça non seulement tu crois me prendre MON homme, mais en plus tu crois que je vais te laisser faire ?? » La forme blonde alla vers Daryl et se mit à le gifler. « Non mais ça va pas de partir avec la première trainée venue ? Tu ferai mieux de te renseigner avant d’aller n’importe où avec ça ! » Elle se retourna de nouveau vers Aloysia et la jaugea de haut en bas en croisant les bras. « Ta chère et tendre, ton adorable et si parfaite Aloysia a trompé son ex avec ton élève. Tu sais, Sayanel ! D’ailleurs, elle aurait mieux fait de l’emmener lui plutôt que toi ! Qui te dit qu’elle ne te trompe pas avec lui non plus ? »

Aloysia n’en revenait pas. Comment pouvait-elle savoir cela ? Elle regarda vers Daryl, les larmes aux yeux et couru s’enfermer dans la salle de bain pour pleurer. Elle avait honte, elle avait toujours plus ou moins honte de ce qu’elle avait fait. Tromper la personne avec qui elle était n’était pas le genre de chose qu’elle faisait. Elle ferma la porte à clé et se laissa glisser contre cette dernière avant de resserrer ses genoux contre elle, en pleurant. C’est à ce moment-là que Rockett entra dans la chambre, à bout de souffle. « Elle est encore plus rapide quand elle est jalouse celle-là ! J’ai raté quoi ? »

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Ce que dis Aloysia me fit me ratatiner sur moi même. Elle me trouvait... vieux. Et puis je réfléchis c'est vrai que vu de la manière dont elle le présentait, cela paraissait énorme comme écard pourtant, je n'avais jamais eu l'occasion de m'en rendre compte jusqu'a ce qu'elle en parle maintenant. La regardant, j'ouvris la bouche pour parler mais la refermait immédiatement. Pour être tout à fait franc, je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Je n'avais jamais fait attention à ce que les autres pouvaient penser de moi et encore moins de ce qu'ils pouvaient penser de notre couple. Je me demandais si elle avait peur pour plus tard... Je n'eu même pas le temps de finir cette pensée que quelqu'un frappa à la porte. Je me rappelais à cet instant précis qu'Aloysia avait commandée un peu avant un petit déjeuner. Tandis qu'elle allait vers la porte, je m'approchais du miroir pour regarder ma tête. J'étais pas si vieux que ça, j'avais même pas de cheveux blanc. Je me tournais lorsque je vis le chariot venir taper le fond de la pièce. Je rêvais ou quoi? C'était Luna à la porte! Mais elle foutais quoi ici? En plus d'être rentrée à l'improviste, elle commençait à faire une scène à Aloysia. Pourtant je ne savais pas pourquoi mais j'étais moi aussi totalement paralysé face à ce qu'il se passait sous mes yeux. J'avais l'impression que nous étions encore en train de dormir et que tout cela n'était qu'un mauvais rêve. Cela me semblait plus qu'impossible que Luna soit la devant moi alors que j'avais bien fait attention à ne rien dire à personne sur la destination de mon voyage... A personne sauf à... Rockett J'entendis la porte de la salle de bain claquer ce qui provoqua comme un electrochoc dans tout mon corps. Les mots que venaient de dire Luna me revenait en tête. Aloysia avait couchée avec Sayanel... J'avais formé ce gosse à la chasse... Pourtant je n'arrivais pas à croire ce qu'elle venait de dire. Cela me semblait inconcevable de la part d'Aloysia. Rockett arriva à ce moment demandant ce qu'il s'était passé. Le pauvre suait tellement que j'avais envie de lui tendre une serviette et un ventilateur pour l'aider. Me tournant vers Luna, une colère folle me prit.

DARYL _ T'es folle! Mais qu'est ce que tu fous ici!

J'étais à deux doigt de balancer Luna dans le mur quand Rockett m'attrapa pour me calmer

ROCKETT _ On se calme mec!

Plus on me parlait et plus les paroles de Luna résonnait dans ma tête

DARYL _ Lache moi Rockett! T'était le seul à savoir que j'étais ici alors pourquoi tu lui a dis

Je m'en foutais pas mal que Luna était juste à côté et de ce qu'elle pouvait penser de tout cela. Pourtant au vu de la tête à Rockett il ne comprenait pas ce que je voulais dire

ROCKETT_ Non mais je lui ais jamais rien dis! T'es malade ou quoi!

M'avançant vers Luna, je me plaçais à quelques centimètres d'elle.

DARYL _ Ne fais pas cette tête satisfaite, Tu n'avait aucun droit de venir ici et tu le sais.

Pourtant Luna ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un sourire narquois sur le visage. Me reculant, je me demandais bien ce que cette révélation voulait dire. Qu'est ce qu'elle attendait comme réactionde ma part? Lui faisant signe de ne rien dire, je me dirigeais vers la salle de bain. Je ne savais pas quoi penser de ce que Luna venait de me dire et je voulais entendre la version d'Aloysia. Toquant à la porte, je lui demandais de sortir. Ma voix tremblait un peu de la colère que j'avais piqué face à Luna mais je faisais mon possible pour essayer de me calmer mais je n'étais pas fou, à la première phrase elle pouvait ressortir.

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Elle n’arrivait toujours pas à l’accepter, elle n’en revenait toujours pas. Elle avait osé avouer à Daryl le plus honteux de ses secrets. Elle l’aurait fait elle-même un jour, quand ils auraient moins d’une semaine de couple, mais pas maintenant, pas de cette façon. Elle était toujours en boule contre la porte, laissant ses larmes couler. Cette fille voulait ruiner sa vie, et elle avait exactement trouvé la manière de le faire. Elle ne lui pardonnerait jamais, réellement jamais. Elle était toujours dans la même position lorsque Daryl toqua à la porte et lui demanda de sortir, de lui parler mais elle savait qu’à sa voix, si elle sortait elle ne parviendrait pas à rester vivante face à lui, elle savait qu’il n’arriverait pas à se contrôler face à elle. Elle se releva et laissa son front contre la porte, la main sur la poignée. Elle hésitait, elle ne voulait pas l’affronter lui et ne voulait pas non plus l’affronter elle. Elle était persuadée qu’elle souriait, fière de ce qu’elle avait fait. Elle resta dans cette position un moment avant d’accepter d’ouvrir la porte et de sortir. Elle regardait vers Daryl, elle pouvait voir à quel point il était fébrile. Elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire, elle était bloquée. De toute façon, que pouvait-on dire dans un cas comme ça ?

Luna s’était assise sur le lit, un air satisfait sur le visage. Elle attendait que ça explose entre les deux, cela pouvait se lire dans leurs yeux. Elle regardait vers Daryl, et voyant qu’il ne disait rien, se permis de reprendre la parole. « Bah alors Daryl ? Tu n’as rien à lui dire à ta parfaite petite amie. Cette fille si merveilleuse à qui tu prétends m’avoir quitté. » Prétend m’avoir quitté ? Elle n’était pas sérieuse quand même. Aloysia regarda Daryl, elle n’arrivait pas à savoir si oui ou non il l’avait bien quitté du coup. Soit, cette fille avait décidé de laisser Aloysia célibataire et de se battre pour Daryl. « Dis-lui Daryl ! » Là c’était la goutte d’eau. Aloysia avança vers la blonde et lui lança le plus gros coup de poing qu’elle pouvait avoir en option. Elle secoua la main, Luna avait une sacrément dure ossature mais ça lui avait fait du bien. Elle se tourna ensuite vers Daryl, et sécha ses larmes. « C’est vrai. J’ai trompé Sawyer avec Sayanel mais tu n’as aucun droit de m’en vouloir, je m’en veux assez pour ça ! Mais personne ne savait ! PERSONNE !! La seule façon pour elle de le savoir c’est de m’avoir espionné ! J’ai rompu avec Sayanel avant de quitter Sawyer ! C’était une erreur et je le sais, mais tu n’as pas le droit de m’en vouloir pour cela ! Par contre, si elle, elle dit la vérité, ce dont je doute car j’ai confiance en toi, là tu me devras une explication ! » Elle ne pleurait plus, elle essayait de lui tenir tête mais elle n’y parviendrait pas. De toute façon, elle n’eut pas réellement le temps de faire quoi que ce soit qu’elle se retrouva plaquée au sol sur le ventre puis retournée sur le dos pour se prendre des coups au visage. La seule chose qu’elle réussit à faire fut de mettre ses bras devant son visage pour se protéger. Une Luna amoureuse et jalouse était pire qu’Aloysia énervée. « Je ne te laisserai pas me le prendre !! » Elle donnait des coup à répétitions, comme une véritable furie.

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Aloysia fini par sortir de la salle de bain après quelques minutes. Elle avait pleurée et ne semblait pas en mener large. D'un autre côté Luna était rayonnante assise sur le lit et fière d'elle comme elle ne l'avait jamais été. Ce fut bien la première fois qu'elle me dégoutait à ce point la. Lorsqu'elle se mit à parler cette sensation de dégout se raviva. Comment osait elle insinuer que j'étais toujours avec elle et en parralèle avec Aloysia. La jalousie faisait de Luna une sorte de monstre dont les traits n'avaient plus rien en commun avec ma compagne de chasses. Je tournais la tête vers Rockett. Il était appuyé contre le mur, restant en dehors du conflit mais son visage était également fermé, montrant un désacord total avec ce qu'il se passait devant ses yeux. Je m'appretais à m'avancer pour arreter Luna de parler et lui dire de dégager quand Aloysia lui sauta dessus, lui tapant en pleine face. Rockett se décolla à se moment de son mur, comme prêt à intervenir au moindre de mes gestes. La violence avec laquelle elle l'avait tapée était incroyable. Je n'avais jamais vu Aloysia aussi enervée de toute ma vie avec elle et dieu seul sait que j'espérais ne jamais la revoir comme ça. Alors que Luna répliquait elle aussi avec une force surhumaine, je fis un signe de tête à Rockett et avançait vers les deux furies. Rockett attrapa Luna et la bloqua tandis que moi je me penchais vers Aloysia et l'aidait à se relever. La laissant se tenir toute seule, je m'avançais vers Luna, lui lançant un regard mauvais. Celle ci se débattait dans les bras de Rockett qui avait un petit sourire vicieux affiché sur le visage

ROCKETT _ Plus tu bouge, plus tu souffre ma belle alors on se calme et on observe.

Pour Luna n'avait pas l'air d'accord avec ce que Rockett venait de dire. Je n'avais jamais pensée que la jalousie pouvait mettre quelqu'un dans cet état et je me sentais responsable. Jamais cette scène ne serait arrivée si je n'avaispas été la. M'avançant vers Aloysia, le visage toujours fermé je me décidais à lui parler

DARYL _ Je t'ai entendu Aloysia. Mais je voudrais savoir pourquoi? Pourquoi le tromper et pourquoi avec Sayanel?

J'entendis Luna derrière broncher quelque chose, toujours enfermée sous la poigne de Rockett. Me tournant vers elle brutalement, je lui lançais un regard noird

DARYL _ Alors toi tu te la ferme! Il n'y a pas que Aloysia qui se demande comment tu était au courant, surtout elle n'en avait parlée à personne alors pour le moment il est temps de se faire discrete.

Rockett explosa de rire en tenant Luna qui en profita pour le mordre et s'échapper de sa poigne. Me positionnant entre elle et Aloysia avec Rockett pas loin je dis

DARYL _ Tu la frappe une seule autre fois et ce sera la dernière fois que tu verra mon visage.

Rockett s'avança vers elle, toujours un sourire vicieux collé à la figure. Au fond il commençait à adorer cette situation qui était mieux que bien des programmes télé qu'il pouvait regarder quand il s'ennuyait. Appuyant sur l'épaule à Luna, il la fit s'assoir à nouveau sur le lit et restait à côté d'elle pour éviter de nouveaux toute bagarres intempestives. M'avançant vers Aloysia, je regardais son visage

DARYL _ ça va aller quand même? Elle n'y a pas été de main morte

Et puis je repensais à l'accusation de Luna et lui dis, doucement.

DARYL _ Tu sais qu'elle ne raconte que des mensonges juste pour me récuperer? Je ne suis qu'a toi, je te l'ai dis et te le répéte. Je ne suis pas en colère contre toi pour ce qui s'est passé, c'est tes histoires et je te fais confiance. Mais c'est toi même qui a parlée de tout se dire alors maintenant, il faudrait essayer de se tenir à ce principe.

Malgré ce que je venais d'y dire mon visage était toujours fermé. Je ne lui en voulais pas, c'était bien vrai, mais pourtant un sentiment étrange s'était installé en moi.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

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