Un pas en avant - Aloysia & Daryl

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J'avais la gueule de bois et seulement très peu de souvenirs de la soirée dernière. Tout ce que je me rappelais c'était être rentré d'une chasse dans les bois avec Luna, que nous nous étions engueulés et que j'étais partis en ville boire un verre. La suite est de l'histoire et sera racontée par d'autres. J'avais beau essayé de me rendormir, impossible d'y arriver. Un rayon de soleil me brulait la tête et ne faisais qu'augmenter ma migraine. Tapotant le lit à côté de moi, je me rendis compte qu'il était vide. Est ce que au moins j'étais chez moi? Ouvrant un oeil doucement, je me rendis compte que la réponse à cette question était positive. C'était déjà une bonne chose. Appelant d'une voix enrouée Luna, le silence qui suivit me fit dire que j'étais seul. Bougonnant tout en me levant, je me rendis compte que j'étais sale et que je sentais mauvais. Des souvenirs commençaient doucement à me revenir en tête. Je m'étais battu avec une espèce de gamin orgueuilleux à la sortie d'un bar avant de tomber dans quelque chose de boueux et qui sentait comme la mort. Enlevant mon tee shirt en bougonnant, je me dirigeais vers l'armoire. Le vide total de celle ci me desespéra un petit peu. Je n'avais jamais été du genre à laver mes affaires, préférant la technique qui consistait à jeter mes tee shirt irrécupérable avec un coup de brosse. Balançant celui que j'avais à la poubelle, je récupérais un tee shirt du sol. Il était froissé et avait quelques tâches mais était potable. L'enfilant, je fis le tour de l'appartement. J'étais bel et bien seul et il n'y avait pas un seul mot sur la table. Prenant un peu de café que je corsais de whiskey, je le bu d'un trait, grimaçant au gout que cela avait. Tout le monde trouverait cette boisson absolument répugnante, moi le premier, mais c'était le seul moyen pour tenir debout. Assis sur la chaise, je regardais autour de moi. Je n'avais plus un seul truc à me mettre, tout était un bordel sans nom et sentait mauvais. Je me demandais comment Luna faisait pour vivre ici sans broncher mais je crois qu'elle avait tout simplement pris l'habitude.

Me levant rapidement de ma chaise, chose que je regrettais vite car tout se mis à tourner, je pris une décision plutôt inhabituelle pour moi: j'allais aller acheter des tee shirts. Au moins j'étais sur d'avoir assez de stock pour l'année à venir. Faire du shopping était pour moi une vraie plaie. Je détestais cela du plus profond de mon être et même être coincé dans un cagnard irakien, menacé de mort, me plairait plus. Soupirant, je me dis que je n'avaispas vraiment le choix. Attrapant ma veste en cuir et mon portefeuille, je me dirigeais vers la ville.
Tout était calme. A première vue il était impossible de dire de Mystic Falls que cette ville était agitée par plein d'événements surnaturels régulièrement mais pourtant c'était le cas. Entrant dans le centre commercial, je me dis que je ne passais pas, encore une fois, innaperçu. Mais au fond, je m'en foutais pas mal de ce que les gens pouvaient penser de moi, cela n'avait jamais été une de mes priorités et ça ne serait jamais le cas.

Entrant dans un magazin un peu au hasard, je me dirigeais vers l'étallage des tee shirts unis. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'une vendeuse s'accroche à moi comme un poux à des cheveux. C'était quelque chose que je détestais particulièrement, si j'avais besoin d'aide je leur ferais signe mais je n'étais pas demeuré au point de ne pas pouvoir me décider entre 3 tee shirt. Lui faisant comprendre qu'elle ferait mieux de partir s'occuper de quelqu'un d'autre d'une manière pas tellement discrête, je croisais le regard d'une vieille dame qui avait l'air plus qu'offusquée de mon comportement. Attrapant une 5 tee shirts noirs unis, je me retournais pour regarder ceux gris quand je me rendis compte qu'il y avait une personne qui ne m'étais pas inconnue dans le magasin: Aloysia. La dernière fois que nous nous étions croisées n'avaient pas été de tout repos. Elle m'avait frappée avec une planche, j'avais tentée de m'excuser de mon comportement de sagoin durant ses deux ans, avant qu'elle ne m'écrasse la tête contre la grille avant de m'anoncer qu'elle avait faillit être tuée et ne pouvait plus être mère et qu'elle m'en voulait de ne pas avoir été la pour elle alors qu'elle m'aimait. Beaucoup d'émotions en une journée pour nous deux. Elle avait finie par tourner les talons et disparaitre dans la forêt. C'était la dernière fois où je l'avais vu. J'avais pensé à aller la voir plusieurs fois mais avait toujours renoncer car au fond, j'étais certains que ce n'était pas une bonne idée. Et puis j'avais cru comprendre qu'elle avait finie par se mettre en couple avec Sawyer et je n'avais vraiment pas envie de me retrouver face à face avec lui.

Rassemblant mon courage à deux mains, je m'avançais vers elle, ma pile de tee shirt dans les bras.

DARYL _ Salut Aloysia.

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Now, you just somebody that I used to know

Enfin une semaine de repos. Elle n’avait pas vraiment eu le choix à vrai dire. Outre le fait que son tuteur le lui ait imposé parce qu’elle avait enchainé près de soixante-douze heures d’affilées sans réellement se reposer, elle avait dû dormir environ deux heures entre deux gardes, elle avait été également forcée par la secrétaire responsable des repos de prendre les deux semaines de vacances qu’il lui restait à prendre. La voilà donc avec une semaine de repos à prendre dès maintenant et l’autre elle l’avait mis à la fin du mois. Le seul souci pour cette semaine c’est qu’elle n’avait pas grand-chose à faire en fait. Elle avait pris la première journée pour dormir, et elle avait dormi littéralement vingt-quatre heures d’affilée et avait pris la seconde pour faire le ménage, entrecoupée des pauses repas en compagnies de Sawyer qui voyait dans ces jours de repos une occasion de se retrouver en couple. Elle commençait cependant à le voir de façon plus espacées, elle commençait à ne plus supporter sa gentillesse excessive et surtout son insistance sur les différentes façons de devenir parents. En fait, la dernière fois qu’elle l’avait vu elle lui avait carrément dit qu’elle en avait marre et qu’il ferait mieux de partir et de lui laisser de la liberté pour plusieurs jours car sinon elle ne répondait de rien. La voici donc au bout du troisième jour de repos à venir faire les magasins simplement pour s’occuper.

En général, elle faisait ça avec sa sœur jumelle ou bien avec Eva, mais là, ni l’une ni l’autre n’était disponible. Il fallait bien qu’elle s’occupe d’un manière comme d’une autre. La voilà donc en train de faire les différents magasins du centre commercial et pour la première fois, elle y prenait presque plaisir et s’était même surprise à s’acheter des vêtements et des chaussures. Elle entra dans un quatrième magasin de vêtement pour y observer les tenues. C’était surtout des vêtements pour hommes mais elle avouait honteusement qu’elle adorait les t-shirts masculins pour dormir. A vrai dire, sa tenue préférée pour dormir était un t-shirt taille XL et un shorty. C’était bien suffisant pour elle et c’était la meilleure des tenues. Elle en avait récupérer plusieurs qu’elle tenait sur ses bras et était en train d’en regarder un plutôt amusant lorsqu’elle entendit quelqu’un lui adresser la parole. Surprise, elle sursauta et lâcha les t-shirt qu’elle avait en main et portant une main sur son cœur comme pour essayer de le calmer elle se tourna vers lui. « Bonjour Daryl ! »

Elle se pencha pour récupérer les t-shirt qu’elle avait en main et se redressa ensuite pour lui faire face. Vu la tenue qu’il portait et l’odeur qui se dégageait, la nuit avait été particulièrement alcoolisée pour lui et le réveil également. Et vu la tête du t-shirt, il n’avait absolument plus rien à se mettre et c’était pour cela qu’il se trouvait actuellement dans ce magasin et qu’il avait dans les mains cinq fois le même t-shirt éternellement noir. « Je vois que vous ne connaissez toujours pas l’utilité d’une machine à laver… Encore du noir…pour changer… » La seule chose à laquelle elle pensait en cet instant présent c’est que finalement cette Luna était la plus dégoutante des femmes qu’elle connaissait. Elle vivait sensiblement dans le même dépotoire que les garçons et semblait se foutre totalement de l’odeur qui pouvait y régner.

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Aloysia ne devait pas s'attendre à me voir car elle fit tomber tout ses tee shirt au sol. Les observants quelques secondes, je vis que c'était majoritairement des habits d'hommes qu'elle tenait. Je me souvint à ce moment la qu'elle avait l'habitude d'en porter pour dormir. J'avais en effet débarquer un nombre assez important de fois chez elle alors qu'elle s'apprétait à dormir et avait eu un avant gout de sa garde robe nocture, sans parler de la fois ou ils avaient... me coupant dans mes pensées avant de ne plus jamais en sortir, je lui fis face et laissait échapper un petit rire quand elle commentait mes tee shirt uniforme.

DARYL _ Tu me connait, la machine à laver risquerait de me tuer.

C'était à moitié une blague considérant le fait que je ne n'en avais jamais faite une de ma vie et que j'étais incapable de dire comment on la mettait simplement en marche. Lui souriant, je devais bien reconnaitre que je ne me sentais pas trop à l'aise. Je ne savais pas quoi lui dire ou comment me comporter. Je sentais le regard des vendeuses sur nous, elles devaient se demander ce qu'un mec comme moi pouvait bien dire à une femme comme Aloysia. Peut être se demandaient-elle même si je n'étais pas en train de l'embêter. Décidant de dire quelque chose, je souris à nouveau à Aloysia en la regardant dans les yeux

DARYL _ Je suis heureux de te voir.

Et je le pensais vraiment. Les jours depuis notre dernière rencontre se ressemblaient tous. Je partais à la chasse et je rentrais pour m'engueuler avec Luna. Nous avions même du mal à rester dans la même pièce tant l'atmosphère était pesant. Les choses se dégradaient petit à petit et personne n'était dupe, c'était bel et bien du à Aloysia. Montrant d'un signe de tête les tee shirt qu'Aloysia avait dans les bras, je dis d'une voix douce

DARYL _ Tu n'as pas changée on dirait. Ils t'iront bien je pense.

Je me sentais comme un gamin de lycée un peu retardé qui ne savait pas comment demander à la fille qu'il aimait d'aller au bal avec lui. Lui montrant la caisse de la tête, je me dirigeais vers elle pour aller payer. Je n'étais pas à l'aise dans un magasin, surtout aujourd'hui et il me tardait d'en sortir. Faisant une grimace à une des vendeuses qui me fixait, je la vis partir les joues rouges tandis que je tendais les tee shirt à la caissière et sortis une des nombreuses cartes bancaires que j'avais dans mon portemonnaie. Elles avaient tout le nom d'une personne différente et celle ci indiquait " Adam Connor": un nom que jamais je ne porterais. Avec Luna et Rockett nous avions pris l'habitude de toujours voyager sous un nom différent pour rester en dehors des radars et être le plus discret possible. Après tout les créatures surnaturelles pouvaient aussi utiliser un ordinateur et se faire pister n'était pas quelque chose qu'on appréciait.

Une fois mes achats payés, je me tournais vers Aloysia. Je ne savais pas quoi dire mais je n'avais pas envie qu'elle parte. Triturant la poche qu'on venait de me donner, je me lançais finalement

DARYL _ Tu veux venir boire un café ou quelque chose? Il parait que le bar situé en haut du centre fait un café pas mauvais, si tu compare à celui du centre ville qui te déboucherais un tuyaux.

Laissant échapper un petit rire, je la regardais en attendant sa réponse.

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Un pas en avant

Elle regardait vers lui. Elle n’était pas réellement en colère contre lui et bizarrement elle était même plutôt heureuse de le voir. Elle n’arrivera jamais à comprendre comment ils pouvaient vivre dans leur appartement ! Sérieusement, elle pouvait un peut-être réussir à l’accepter de la part de Rockett car ce mec était bel et bien l’archétype de l’ex-paramilitaire complètement fou et stupide et qui ne jurait que par les bastons, les filles faciles de bar miteux et l’alcool, mais elle aurait pensé que Luna aurait mis le holà sur cela, non seulement parce qu’elle vivait avec eux, mais aussi pour Daryl…non c’était vraiment une façon de vivre qui l’insupportait. Elle le regarda a nouveau lui et ses cinq pauvres t-shirt noirs en main. Non décidément il n’était pas fait pour les habits normaux. Elle se mit à repenser à ceux qu’elle lui avait acheté il y a deux ans quand il l’avait suivi de force à Chicago, savoir ce qu’ils étaient devenus. Le connaissant, ils devaient être en boule dans un coin de son appartement, caché par des tas et des tas de déchets en tous genres. « Tu n’as qu’à me ramener ton linge, je te le laverai… » Elle avait dit cela de façon naturel, comme un réflexe. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle était maniaque, le ménage, le rangement ça avait toujours été son truc et depuis son accident c’était encore pire. Elle était rassuré dans son ordre, c’était sans doute aussi une des raisons qui fait qu’elle ne voulait pas vivre avec Sawyer, elle ne voulait pas qu’il vienne bousculer son ordre à elle. Enfin ça parmi d’autres choses.

Elle tourna la tête vers lui quand il lui dit qu’elle n’avait pas changé et qu’ils lui iront bien. Il lui fallut un petit moment avant qu’Aloysia ne fasse le rapprochement entre sa phrase et les t-shirt qu’elle avait en main. Elle les regarda, puis regarda Daryl, plusieurs fois de suite en se demandant comment il pouvait être au courant, jusqu’à ce qu’elle se rappelle que oui, ils avaient passés plusieurs nuits ensemble. Elle avait fait comme une sorte de blocage. Elle lui sourit avant de lui répondre. « Ouais…en même temps, ils ne sont pas noirs, ils sont en XL et ils sont en coton donc oui, il y a des chances qu’ils m’aillent bien pour dormir. » Se moquer de lui ? Non…bon d’accord, un peu…beaucoup même. Elle le suivit des yeux tandis qu’il allait payer, et comme toujours les vendeuses le regardaient avec un drôle d’air. Elle sourit amusé en voyant le visage et le suivit à la caisse pour payer ses propres achats. Elle fut surprise quand la caissière se pencha doucement vers elle pour lui parler et lui dire « vous savez s’il vous ennuie on peut appeler la sécurité. » En riant légèrement elle lui répondit « Non ça ira…lui je sais parfaitement bien le gérer ! » Elle récupéra ses achats et sorti du magasin, toujours amusée de la réflexion de la vendeuse. Elle s’apprêtait à repartir quand il l’invita à aller prendre un verre. Elle aurait sans doute pu rire de sa blague sur le café si elle l’avait compris. Elle était du genre à apprécier celui du centre-ville, faut dire qu’elle n’habitait pas loin alors forcément elle y allait souvent.

Elle hésita un moment et le regarda. Elle ne savait pas trop quoi faire… « Je ne sais pas…d’un côté, j’ai envie de dire oui…d’un autre…je ne vais pas boire un café avec un homme aussi débraillé qu’un SDF…j’ai un standing moi monsieur ! » Elle se mit à rire et avança vers les marches. Elle se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire pour aller boire ce café avec elle, car elle savait qu’il avait proposé parce qu’il voulait réellement aller boire quelque chose avec elle et non pas juste par politesse.

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Je me détendis un peu en attendant la réponse d'Aloysia à ma proposition. Je devais bien reconnaitre que je ne paraissais pas trop fréquentable. Lui montrant ma pile de tee shirts, je lui dis de ne pas bouger que je revenais. Faisant quelques pas vers les toilettes, je lui fis un signe de main pour lui dire de ne vraiment pas bouger et partis rapidement me changer. Je n'étais pas sur qu'elle soit toujours la quand je reviendrais mais cela vallait le coup d'essayer. Entrant dans les toilettes pour hommes, je m'observais quelques secondes dans le miroir. J'avais vraiment l'air d'un SDF elle avait raison sur ce point la. Enlevant mon tee shirt, je le regardais quelques secondes avant de simplement le jeter à la poubelle, après tout j'étais venu pour ça. Je repensais à une petite phrase avait prononcée dans le magasin sur le fait de faire ma lessive. Elle tournait en rond dans ma tête et je me demandais comment prendre cette proposition. Finalement je décidais de laisser tomber et de me dépécher. Je ne voulais pas nonplus la faire attendre pendant des heures debout dans le centre commercial... si elle était toujours la. Ouvrant le robinet, je mis un peu d'eau sur mon visage. Levant la tête, je me dis que j'avais l'air un peu plus présentable. Enfin un des tee shirts noirs tout propre, je me recoiffais rapidement et sortis comme une tempête des toilettes.

Revenant vers l'avant du magasin, je me rendis compte qu'Aloysia était toujours la. Lui souriant, je me mis devant elle bras ouvert, la voix rieuse

DARYL _ C'est un peu mieux comme ça non? Maintenant tu n'as plus d'excuses pour venir avec moi boire ce café.

Me dirigeant vers l'escalator, je regardais Aloysia pendant que nous montions vers le dernier étage. Cela me faisait du bien d'être la, même si je savais parfaitement que tout n'était pas comme avant. Je ne supportais plus du tout l'ambiance dans l'appartement et les disputes à répétitions et j'avais même pensé plusieurs fois à tout simplement partir, quitter Luna, tout plaquer et revenir m'excuser auprès d'Aloysia. Mais ce que j'avais fais deux ans auparavant m'avait servi de leçon. Je devais plus à Luna qu'une simple fugue tout comme je devais plus à Aloysia que de simple excuses minables.
Montrant à la jeune femme une table libre, je me dirigeais vers la. M'asseyant, j'attrapais une des carte de la table et me décidais pour un café long. Ma tête ne me faisait plus aussi mal mais du café ne serait pas de refus tout de même. Tendant la carte à Aloysia, je me décidais en fin à parler

DARYL _ Alors... toujours à l'hôpital? Comment ça se passe?

Ces questions pouvaient paraitre bateau et polies mais au final cela m'intéressait. Non pas parce que je voulais savoir où aller en cas de grave blessure mais bien parce que cela concernait directement Aloysia. La sonnerie de mon téléphone me coupa avant de continuer, regardant je vis écris "LUNA". Pourtant je n'hésitais même pas quelques secondes à couper l'appel. Je n'avais ni envie de lui parler en cet instant ni de la voir. La serveuse arrive à ce moment la, nous demandant notre commande. Lui disant mon choix, j'attendais celui d'Aloysia.

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Un pas en avant

Elle le regarda lui faire signe de l’attendre et se rendre vers les toilettes. Elle sourit même en voyant son insistance. Le connaissant, il allait se changer. Bon, même si ça ne serait pas parfait c’était un début. Bon…il est évident qu’elle aurait préféré qu’il propose de décaler le verre au soir et qu’il rentre chez lui prendre une douche mais bon, c’était sans doute le plus qu’elle pouvait obtenir de lui et c’était déjà énorme. Elle alla s’asseoir sur le banc en bois particulièrement inconfortable situé juste en face du magasin et l’attendit. On pourrait penser qu’elle serait énervée contre lui mais, étant donné qu’elle en avait beaucoup plus après Sawyer qu’envers lui, elle était presqu’heureuse de se retrouver en sa compagnie. Elle était en train d’envoyer un message à Sayanel lorsque Daryl revint. Il s’était changé, logique, il avait cinq t-shirt à sa disposition, ça aurait été con qu’il ne le fasse pas. Se levant une fois lui devant elle, elle se retint de ne pas aller dans ses bras une fois ceux-ci ouvert. Elle se contenta de faire un signe affirmatif de la tête avec un petit sourire, mais on pouvait lire la tristesse dans ses yeux. Elle le suivit sur l’escalator et s’installa en face de lui lorsqu’il s’assit à la table. Elle commanda un soda et posa se coudes sur la table et sa tête sur ses mains et regarda vers lui.

Il n’avait pas changé, un peu vieilli mais elle aussi après tout et un peu plus marqué par les blessures et les combats mais toujours aussi beau. Elle se recula sur sa chaise et réfléchit avant de répondre. Elle n’avait pas réellement changé en fait depuis son départ, elle avait juste choisit sa spécialité. « Bah…ouais toujours à l’hôpital, ce serait con d’arrêter maintenant alors que je suis si près du but. Par contre j’ai commencé ma spécialité, je suis officiellement interne en neurochirurgie. Bon…ça ne m’empêchera pas de continuer à pouvoir te soigner toi ou Sayanel mais disons que ma spécialité sera surtout le cerveau ! Et…je commence également à gérer les premières années qui viennent c’est assez sympathique en fait. » Elle remercia la serveuse qui lui apporta le verre et en but une grande gorgée. Dans le centre commercial ils avaient cette manie de mettre un peu de chauffage en permanence afin de forcer les gens à la consommation. Tout en buvant, elle observa Daryl raccrocher au nez de Luna. C’était plutôt intriguant comme situation. Elle posa son verre et pris son téléphone pour vérifier qu’elle n’avait pas reçu la réponse de Sayanel et posa son téléphone sur la table. « Pourquoi tu ne réponds pas ? » Elle avait bien vu le nom de Luna s’afficher sur le téléphone et il n’avait pas hésité avant de lui raccrocher au nez. A ce moment-là, le téléphone d’Aloysia vibra, le nom de Sawyer apparut et très rapidement et calmement elle lui raccrocha elle aussi au nez

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Je ne savais pas quoi répondre à sa question mais après tout, je me dis que lui dire la vérité ne serait peut être pas plus mal. Je m'apprêtais à parler quand son téléphone vibra. Ce fut plus fort que moi, je ne pu pas m'empêcher de regarder rapidement qui était la personne qui l'appelais. Quand je vis le nom Sawyer, mon visage se ferma pendant quelques secondes. Je me rappelais d'un coup ce qu'Aloysia m'avait dis quand on s'était revus pour la première fois dans les anciennes ruines de la famille Lockwood. Elle était avec lui et pourtant elle était venu boire un verre avec moi. Finalement, il semblait que beaucoup de choses avaient changés durant ses deux ans en restant d'une étrange manière semblable.
La regardant d'un air moqueur, je lui retournais la question qu'elle venait de me poser.

DARYL _ Et la alors, tu as l'air d'avoir autant envie de parler à ton cher et tendre que moi à Luna.

Buvant un peu de mon café, je continuais à la fixer. Mon telephone resona, l'attrapant, je l'éteignis rapidement. Ce n'était pas le moment, point. Et connaissant Luna, c'était surement pour encore me reprocher de ne pas être la. Soupirant, je me demandais ce que j'étais en train de faire la. Je buvais un café comme un être normal avec Aloysia. Cela ne nous ressemblait tellement pas. Durant tout les mois que nous avions passés ensemble rien n'avait été "normal". En même temps, j'avais débarqué en gueulant sur tout le monde à l'hôpital puis chez elle ensanglanté une bonne centaine de fois avant de coucher avec elle alors que nous étions tout les deux souls comme des trous. La normalité n'avait jamais fait parti de notre relation. Pourtant d'une certaine manière, cela faisait du bien de se retrouver sans complication supplémentaire.
Je me rendis compte qu'Aloysia n'avait pas encore répondue à ma question et vu sa tête, je comprenais que c'était un sujet relativement sensible. Pourtant je n'étais pas du genre à laisser tomber et surtout pas du genre à prendre des pincettes.

DARYL _ La petite sorcière ne te rends pas la vie facile n'est ce pas?

Je n'avais rencontré Sawyer que très peu de fois et pas dans les meilleures des situations. Nous avions bien faillis nous entretuer et c'est surement ce qu'il serait arrivé si Aloysia ne nous avait pas séparés. Pourtant j'avais eu l'impression que cet homme était une vrai tête de mule et surtout ne lachait rien. Et il y avait bien une chose que j'avais appris sur Aloysia: l'étouffer ne servait strictement à rien.

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Un pas en avant

Elle commença à le regarder. Son téléphone allait sans doute se remettre à vibrer dans les minutes qui suivaient mais elle ne répondrait pas. Elle avait été très claire la veille sur le fait qu’elle ne voulait pas le voir pendant quelques jours et encore moins avoir de nouvelles de lui. Elle ne voulait ne plus avoir affaire à lui en fait. De toute façon, plus ça allait moins elle ne voulait avoir affaire à lui. Elle regarda vers Daryl quand il lui posa en retour la question de pourquoi elle n’avait pas répondu à Sawyer. Elle se renfrogna dans sa chaise et pris son verre à la main pour le finir d’une traite. Non elle n’avait pas réellement envie d’en parler mais en même temps, elle était venue ici, s’était assise à cette table pour être avec lui, elle savait qu’elle devrait en parler. Elle posa son verre et le regarda alors qu’il insistait pour avoir une réponse. Elle joua avec son verre, le faisant tourner sur son doigt puis regarda vers lui. Il y a deux ans elle lui aurait déjà fait remarqué que le surnom « petite sorcière » n’était pas approprié et qu’il ferait mieux de faire attention à ce qu’il disait mais aujourd’hui, elle s’en fichait comme de l’an quarante. Après quelques secondes, elle prit enfin la parole. « Sawyer et moi sommes, disons…en froid sans vraiment l’être…disons qu’en ce qui me concerne j’ai besoin d’air pendant une durée indéterminée et que lui ne semble pas le comprendre. Il est…il a toujours été beaucoup plus protecteur et dépendant que tu ne l’étais et…oui je pensais au début que c’est que je voulais mais en vérité…non je n’aime pas ça…enfin ce n’est pas exacte…je n’aime PLUS ça ! »

Elle se redressa sur sa chaise et se rapprocha de la table, reprenant une pose similaire à celle qu’elle avait quand elle observait l’homme qui se trouvait face à elle. Elle allait commencer à parler d’un sujet beaucoup plus personnel, de quelque chose qu’elle aurait voulu partager avec lui il y a un an mais que la blonde répugnante lui avait retiré assez violemment. « Quand j’ai eu mon accident, il a été encore plus collant, accroché, comme s’il avait failli perdre sa raison de vivre. Sur le coup je ne lui en ai pas voulu, j’ai vécu la même chose un an plus tôt quand…bref, après il a commencé à vouloir qu’on s’installe ensemble réellement, il voulait veiller encore plus sur moi, me protéger. Les premiers temps ça m’allait, j’avais besoin de quelqu’un auprès de moi ainsi, surtout avec Rozen qui était repartie pour New-York, mais à partir du moment où on m’a annoncé pour ma soudaine fertilité tout a changé. Il a tout de suite essayé de nous trouver des moyens d’avoir des enfants, il passe son temps à me parler adoption, et il y a deux jours il a été jusqu’à me dire que si je voulais vraiment que notre enfant tienne de nous, Rozen pourrait sans doute servir de mère porteuse. Ça a été la goutte d’eau, je l’ai foutu à la porte de chez moi en lui disant que j’avais besoin d’air et d’espace et que je ne voulais plus le voir. » Elle avait tout déballé, elle en avait besoin et surtout elle le disait à celui à qui elle avait toujours eu envie de le dire. Elle se retenait de tout son être pour ne pas aller se réfugier dans ses bras et simplement pleurer, enfin verser toutes les larmes qu’elle aurait déjà dû verser depuis longtemps.

Elle regarda vers la table puis redressa la tête en se pinçant les lèvres. Elle avait été honnête, elle avait répondu à sa question, et si c’était à son tour désormais de le faire ? « Et toi ? Pourquoi est-ce que GI Jane a droit à un renvoi aussi rapide de ta part ? »

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Je l'écoutais avec attention me parler de tout ce qui se passait avec Sawyer. J'étais désolé pour elle, sincérement mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin. Pourtant je ne pouvais pas comprendre la réaction de Sawyer. Je n'étais peut être un exemple pour les relations de couple mais quand même. L'écoutant jusqu'au bout, je me reculais dans ma chaise, pensant à ce que je pouvais lui dire.

DARYL _ Je ne comprends pas vraiment qu'on puisse penser qu'un couple à besoin d'un enfant pour avancer. Le plus important est de faire attention l'un à l'autre.

Marquant un temps d'arrêt pour boire un peu, je décidais de jouer cartes sur table.

DARYL _ En ce qui concerne Luna et moi, tout est devenus compliqué. Nous n'avons jamais eu la petite relation parfaite mais ces derniers temps c'est juste invivable. Nous passons nos journées à nous disputer et le fait qu'on se soit revu ici n'arrange rien du tout. Je ne pense pas à elle de la manière dont j'ai toujours pensé à toi, même pendant ces deux ans.

M'avançant vers elle, je posais une main sur la sienne.

DARYL _ Je suis désolé de ce qui t'es arrivée, vraiment.

J'aurais pu rester la toute la journée, la main posée sur la sienne mais une impulsion soudaine me pris. La fixant dans les yeux, je me levais pour aller la prendre dans mes bras. J'en revais depuis qu'on s'était revu et je comptais bien le faire maintenant. Mais bien sur le destin, ou ma maladresse, en avait décidé autrement. En me levant, je tapais dans la table et me renversais tout le reste de mon café dessus, ce qui me fit pousser un petit cri. Il était toujours chaud, et vu l'endroit où il était tombé, cela avait de quoi me faire mal. Me reculant en frottant mon pantalon, je tapais de toute mes forces dans la serveuse qui tenait un plateau de verres vides qu'elle venait de ramasser des tables libérées. Lui jetant un regard désolé, je me tournais vers Aloysia.

DARYL _ On ferait mieux d'y aller je crois.

Lui attrapant la main, je la tirais vers l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, je m'appuyais la tête contre le mur et laissais échapper un rire. La situation était ridicule mais elle avait au moins le don d'être comique.

DARYL _ Un tee shirt de plus à jeter. Je suis désolé

J'avais dis la dernière phrase dans un fou rire. C'était plus un rire de nervosité qu'autre chose. J'étais heureux d'être la et cela me rendait nerveux. Une fois en bas, je m'assis sur un des bancs de l'entrée.

DARYL _ Je suis content que tu sois la, malgré le spectacle peu reluisant.

Passant un bras par dessus ses épaules, je la tirais contre moi en l'embrassant doucement sur le dessus de la tête. Tout cela m'avait manqué.

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Un pas en avant

Elle fut assez étonnée d’apprendre que ça n’allait pas avec Luna, elle qui semblait si confiante au téléphone il y a un an semblait avoir perdu de sa superbe. Mais elle aurait dû s’en douter. Son histoire avec Daryl n’était pas la plus romantique ou la plus classique mais le lien entre eux était bien plus fort que n’importe quel pseudo lien amoureux qu’ils pourraient avoir. L’un comme l’autre était allé vers celui qui semblait le plus logique mais il fallait se rendre à l’évidence que Daryl et Aloysia étaient fait pour être ensemble et pas avec un autre. Elle serra sa main lorsqu’il la lui prit. Ce petit geste complétement stupide venait de lui réchauffer le cœur mais ce qui l’avait surtout touché et qui continuait à résonner dans sa tête c’était sa remarque sur les couples. « pas besoin d’avoir des enfants pour être un couple ». C’était une phrase simple, sans doute sortie sans réfléchir mais pour Aloysia c’était une phrase clé. C’était ça…Elle avait attendu que ça depuis un an. Elle attendait qu’il se décide à lui dire cela, qu’il l’accepte mais non, il continuait à lui parler adoption, mère porteuse…elle, elle n’avait jamais voulu que cela. Elle avait déjà du mal à se faire à cette idée car, des jumelles, c’était elle qui s’était toujours imaginé médecin, mariée et mère de famille, pas Rozen et finalement c’était elle qui ne pourrait jamais faire tout cela. Une seulement une phrase et une prise de main il avait réussi à lui faire comprendre qu’elle devait tirer un trait sur son pompier.

Alors qu’il se levait, il réussit à se renverser son café sur lui, à bousculer une serveuse qui venait de récupérer la table d’à côté, en bref une joyeuse pagaille. Elle se laisse mener à l’extérieur sans broncher et le regarde mettre sa tête contre le mur. Elle ne put retenir ses paroles lorsqu’il lui dit qu’il allait jeter un t-shirt de plus. « Il en est hors de question !! Je vais te le laver ton t-shirt ! Sérieusement, je ne sais pas comment tu arrives à vivre dans ta porcherie ! Je sais que c’est parce que tu es habitué à l’odeur mais je te jure…pour les autres…je pense également qu’une bonne douche ne serait pas un mal ! » Elle se laissa guider dans ses bras quand il l’attira a elle et le serra contre elle également. Elle aurait pu rester dans cette situation pendant plusieurs minutes sans problème s’il n’y avait pas eu un petit souci. Non elle n’avait pas parlé de douche sans raison, et le fait d’être collée à lui, alors qu’il sentait le café, l’alcool et bah mine de rien la sueur également, ce n’était pas ce qu’elle préférait. Elle lui prit la main et avança vers chez elle. De toute façon elle avait aussi ses achats à aller ranger. Elle ne lui lâcha pas la main de tout le trajet. Arrivant à l’appartement elle ouvrit la porte et n’eut pas le temps de dire ouf qu’une forme d’un mètre quatre-vingt vint l’enlacer, la serrant assez fort. « Ah te voilà, j’étais fou d’inquiétude, j’ai cru qu’il t’étais arrivé quelque chose de grave ! Je sais que tu étais énervée mais…Qu’est-ce qu’il fait là lui ? Il est pas mort ? Il aurait dû ! » Sawyer resserra encore plus son étreinte sur Aloysia. Elle le repoussa très violemment et croisa les bras en le regardant. « Mais qu’est-ce que tu fais ici ??? Je t’ai dit que je voulais de l’air, de la liberté, des jours sans toi ! Dehors maintenant ! » Elle ne prit même pas la peine de répondre au pourquoi de la présence de Daryl mais de toute façon elle n’avait pas à le faire. Au bout de quelques minutes, il claqua la porte derrière lui. Elle soupira et regarda vers Daryl, un peu gênée.

« Désolée…bienvenu chez moi…à nouveau…tu connais le chemin de la salle de bain je pense… » Elle s’éclipsa dans la chambre un moment et en revint avec un pantalon noir et un t-shirt noir et lui tendis le tout. « Un reliquat d’il y a deux ans…oui, c’est à toi ! » Elle rougit en pensant au fait qu’elle avait conservé des vêtements de Daryl aussi longtemps mais comme pleins de trucs c’était trop dur pour elle de s’en séparer. Et elle n’avait pas honte de dire qu’elle avait souvent porté le t-shirt de Daryl pour dormir. « Alors l’odeur des vêtements que je t’ai donné dois t’être inconnu c’est l’odeur du propre ! Je te jure qu’à la longue on s’y habitue. » Elle se mit à rire et alla s’asseoir dans le canapé, en attente de ses vêtements sales.

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Aloysia et la propreté c'était une grande, longue et belle histoire d'amour. Tout le contraire de moi. Je ne bronchais pas lorsqu'elle me dis qu'elle me ferait la lessive car je savais que de toute façon, je n'avais aucune chance de gagner une dispute sur ce sujet la. Et puis au final elle n'avait pas tord, cela me garderait loin des magasins d'habits pendant un plus long moment. Ce qui me surpris certainement le plus dans le moment que nous venions de passer était qu'Aloysia se laisse prendre dans mes bras et même, me tire par la main sur un chemin que je connaissais. Elle m'emmenait chez elle. Je sentais si mauvais que ça? Alors que nous marchions mains dans la main, je sentais discretement mon aiselle. En effet, c'était une infection. Au fond elle avait raison, je ne sentais plus rien. En fait j'étais en train de tuer mon odorat... Aloysia n'avait pas lachée la main de tout le trajet jusqu'a ses elle et je devais bien avouer que je m'en plaignait pas. Je me sentais bien ici. Montant les escaliers à sa suite, je la regardais en souriant lorsque je vis une espèce de montagne tomber sur Aloysia. Par reflexe je portais ma main vers l'arrière de mon dos où mon arme était bien cachée avant de me rendre compte de la personne que j'avais devant moi: Sawyer... Il était aussi désagréablement surpris de me voir que je l'étais. Je n'eus même pas le temps de lui lancer une petite phrase qu'Aloysia le foutait à la porte vivement. Souriant en coin, je gardais mes réfléxions pour moi même n'ayant pas envie de me retrouver face à face avec Sabrina dans le couloir.

Je la sentais particulièrement perturbée de ce qui venait de se passer et en même tempsje la comprenais. Le fantome de son passé revenait en force alors que son présent ne se faisait que plus pressant. Lui posant un baiser rapide sur la joue, je me dirigeais rapidement vers la salle de bain, on ne savait jamais avec elle. La voyant s'installer dans le canapé, je souris avant de passer la porte de la pièce. Une fois à l'intérieur je me déshabillais et rentrait dans la cabine. L'eau chaude n'était finalement pas un mal, surtout une journée de décuve et cela me donnait un peu le temps de penser à ce que je faisais. J'étais ici avec Aloysia alors que Luna n'arretait pas de m'envoyer des messages. Pourtant je n'arrivais pas à culpabiliser. Nous savions tout deux que cela allait arriver et c'était d'ailleurs la raison principale de nos disputes. Après quelques minutes je sortais de la douche, me séchais rapidement et enfilais mon pantalon. Attrapant le tee shirt qu'elle venait de me donner, je me rendis compte qu'il sentait plus que le savon et le propre comme elle disait, il y avait une odeur que je connaissais: la sienne. Posant le tee shirt dans le lavabos, je me regardais quelques secondes dans le miroir. Mon corps était couvert de cicatrices eues à travers ces deux années mais bon, c'était une partie du boulot. Sortant de la salle de bain je souriais à Aloysia, et me rendis vers la cuisine pour examiner le frigo. Je me rendis compte que quelques bières s'y battait en duel, surement la pour quand Sawyer venait. En attrapant une, je rejoignit Aloysia dans le salon. J'avais l'impression que nous étions revenus deux ans en arrière au moment où je me pointais régulièrement à moitié ensanglanté dans son salon. Pour une fois, j'étais intact et c'était un changement plutôt important.

M'asseyant à côté d'elle, je la tirais contre moi sans dire un mot.

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Un pas en avant

Elle fut soulagée de voir que Daryl acceptait d’aller se laver sans même prendre le temps d’argumenter ou de se trouver une quelconque excuse. Elle se sentait revenue deux ans plus tôt. Sur son canapé elle repensait à ce qu’avait été sa vie durant ces deux dernières années. Elle ferma les yeux et se mit à imaginer tout ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas décidé de fuir loin d’elle. C’était vrai…il avait fui, sans excuses, sans raison, il avait juste tout récupérer, ses affaires, ses amis, ses armes et il était parti loin, très loin d’elle. Elle rouvrit les yeux lorsqu’il sorti de la salle de bain et le suivit en le voyant torse nu. Elle avait beau avoir Sawyer dans sa vie, et bien que ce dernier soit également très bien fait de sa personne, elle avait toujours trouvé que Daryl avait une musculature plus agréable à l’œil. De toute façon elle n’était pas objective car elle avait toujours préféré Daryl de toute façon. Il vint la rejoindre dans le canapé après être de nouveau aller fouiller dans son frigo. Il reprenait ses habitudes drôlement vite en fait. Elle se laissa aller contre lui quand il la serra. Elle ferma les yeux un moment, profitant de l’instant puis se décala de lui. Elle ne pouvait pas rester dans cette position trop longtemps.

Elle se mit en tailleur en se tournant vers lui. « Première chose, tu devrais vraiment songer à réduire ta consommation d’alcool…sérieusement il n’est même pas encore 16h et tu sentais l’alcool et là tu es encore avec une bière à la main… » Elle savait qu’elle ne devrait pas lui dire cela mais c’était plus fort qu’elle ! Elle était médecin et elle s’inquiétait de la santé de ses patients mais surtout de ses amis et personnes qu’elle aimait. Avant qu’il ne parte elle avait réussi à lui faire réduire et là il recommençait à boire un peu trop. « Mais surtout…pourquoi tu es parti sans prévenir ? Et pourquoi tu n’as jamais été capable de m’appeler ? Me donner des nouvelles ? » Toutes ces questions sans réponses allaient peut-être enfin avoir des éclaircissements.

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Aloysia se dégagea rapidement de mon étreinte pour se mettre en taille face à moi. Elle avait quelque chose en tête et j'étais prêt à parier que c'était du au départ mouvementé de Sawyer. Pourtant la réfléxion qu'elle me fit me fit exploser de rire en face d'elle. Elle avait mis son mec à la porte pour accueillir son "ex", ou en quelque sorte, était avec lui sur le canapé dans ses bras et elle pensait à me faire lacher la bière que j'avais en main. La regardant fixement, un sourire aux lèvres pendant quelques secondes, je posais ma bière sur la table en levant les mains au ciel comme si l'ont venait de m'arrêter. Pourtant le temps que je fasse cette action, Aloysia avait enchainée avec une autre question, qui devait plus le torturer l'esprit que le fait que je sois bourré très tôt dans l'après midi et que mon foie lacherait certainement avant autre chose. L'observant, je bougeais un peu sur le canapé, mal à l'aise avant de me lever et de tourner en rond dans la pièce. J'étais de nouveau très mal à l'aise mais pourtant je savais que je ne pouvais pas échapper à la réponse et j'avais, au fond de moi, envie de lui dire tout ce que j'avais sur le coeur.
Tournant encore en rond pour quelques secondes, je me plantais face à Aloysia, toujours assise sur le canapé.

DARYL _ Quand je suis partis, je pensais revenir à un moment donné. Je ne suis pas du genre à faire mes adieux, tu l'a compris. J'ai regretté à la seconde ou je suis partis. On est partis sur une chasse longue, fatiguante et qui a failli couter la vie à un ami qui était venu nous aider. Je me suis dis que finalement, je n'allais attirer que des ennuis. J'ai passée des heures, le téléphone à la main, ton numéro déjà composé à me demander si oui ou non je devais t'appeler.

Marquant, une pause, je pris une gorgée de la bière sur la table. Cela ne lui plaisait peut être pas mais la j'en avais besoin. M'assseyant à nouveau sur le canapé, je la regardais dans les yeux, attrapant son visage entre mes mains

DARYL _ J'ai vraiment regretté chaque seconde loin mais je ne pouvais plus revenir après. Je ne voulais pas te gacher la vie.

Lachant son visage, je me reculais dans le canapé, les yeux fermés.

DARYL _ Finalement je m'étais planté sur toute la ligne.

Ce qu'elle m'avait dis auparavant sur son accident confirmait cela, je m'étais trompé en restant loin et ne l'avait pas aidée. Mais je m'étais aussi trompé surle fait que Luna semblait être la personne la plus parfaite pour moi. Au final, sortir avec son meilleur ami et son compagnon d'arme était toujours une erreur fatale. On nous l'avait enseigné à l'armée et je comprenais un peu plus cela maintenant.

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Un pas en avant

Elle le regarda sans bouger, elle voulait avoir la vérité sur les raisons de son silence, de son absence, de tout ce qui finalement avait fait que sa vie était ainsi. Il avait posé sa bière sur la table, il était de nouveau prêt à faire des efforts pour elle, ce qui était bon signe. Oui, bon signe car, plus la journée passait à ses côtés, plus elle se disait qu’elle ne voulait que lui, qu’elle ne voulait plus de son pompier trop collant et qu’en fait, finalement elle n’en avait jamais vraiment voulu. En dehors du fait qu’ils étaient l’un comme l’autre des créatures surnaturelles, ils n’avaient rien en commun. Aloysia aimait passer du temps chez elle, à lire, à regarder la télé, perdue dans ses livres pour réussir à devenir la chirurgienne qu’elle avait toujours rêvé être tandis que lui aimait passer du temps à se balader, à faire du sport, bref ils étaient un véritable opposé et rien n’était commun aux deux. Certes Daryl et Aloysia étaient également différents mais jamais Daryl n’essayerait de la changer. Elle lui suivit des yeux tandis qu’il tournait en rond dans l’appartement. C’était à croire qu’il se faisait un combat intérieur pour savoir si oui ou non il lui disait tout ce qu’il avait à dire. Ce n’était pas réellement le for du garçon de dire ce qu’il avait sur le cœur, mais là elle en avait besoin.

Il n’était pas revenu parce qu’il pensait être un danger pour elle. C’était complètement ridicule, surtout à elle. Soyons honnête, si quelqu’un était un danger pour l’autre c’était plutôt elle pour lui vu tout ce qu’elle lui faisait endurer. La bonne chose c’est qu’il avait compris qu’il avait eu tort. Lorsqu’il se rassit et s’enfonça dans le canapé en disant qu’il s’était planté sur toute la ligne, elle sourit en coin puis s’allongea sur le canapé pour poser sa tête sur les genoux du chasseur. Elle regarda vers lui en souriant. Oui elle prenait ses aises mais elle avait attendu cela pendant si longtemps et puis…c’était anodin après tout. « Oui…complètement tort…tout comme le fait de laisser Barbie GI Joe répondre à ton téléphone. Moi Sawyer aurait fait cela il aurait regretté aussitôt ! » Elle enfonçait le couteau dans la plaie, elle le savait mais en même temps, si la blondasse n’avait pas garder pour elle le fait qu’elle avait appelé tout aurait été différent. Elle regardait vers lui en souriant légèrement. « Et maintenant ? Tu comptes faire quoi ? Repartir encore comme un voleur ou cette fois tu me diras au revoir au moins ? » Elle lui attrapa la main et commença à jouer avec. Lorsqu’elle réalisa qu’elle était en train de se comporter comme une gamine elle se redressa et se leva du canapé pour aller se prendre à boire dans la cuisine. Elle revint avec un soda et s’assit dans le fauteuil face à lui. « Pourquoi tu es revenu Daryl ? Clairement pas pour moi ça c’est sûr…mais pourquoi tu es de nouveau ici ? Pourquoi Mystic Falls ? »

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Je ne bougeais pas lorsqu'Aloysia se posa contre moi. J'étais heureux de l'avoir la, si près de moi. C'était comme si un point s'enlevais de mon coeur. Pourtant la phrase qu'elle dit sur Luna me fit un peu tiqué. Elle avait répondue à mon téléphone, elle savait qu'elle ne pouvait pas sauf si c'était Rockett mais pourtant elle l'avait fait. La seule raison qui avait fait que je ne l'avais pas disputée avec elle par la suite était qu'elle m'avait toujours cachée cela, effaçant toute preuve de cet appel. Dieu seul sait que j'aurais accouru à Mystic Falls à la seconde ou j'aurais su ce qui était arrivé à Aloysia si seulement Luna avait partagée l'information. Pourtant je ne pouvais pas la blamer pour le fait qu'elle se sente en compétition. Tout le temps ou j'avais été au loin elle avait vu que je n'étais plus le même et elle savait inconsciemment la raison de cela. Jouant avec la main d'Aloysia lorsqu'elle me l'attrapa, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que tout cela ne pourrait pas durer. Elle avait Sawyer, j'avais Luna et cela n'allait pas être facile, pour aucun de nous deux. Je venais de me rendre compte qu'intérieurement j'avais déjà fais un choix qui pourtant m'aurait semblé difficile. Mais au fond, je pense qu'il n'y avait jamais eu de compétition entre les deux, même si cela pouvait sembler extrémement cruel envers Luna.

Observant Aloysia se lever pour partir vers la cuisine, je me torturais l'esprit. Je n'avais aucune idée de ce qui allait arriver par la suite. Aloysia avait l'air heureuse de me voir mais quitterait elle Sawyer? Et comment le dire à Luna? Elle était bien plus que ma petite amie elle était aussi ma compagne de chasse... J'avais beau reconnaitre que je ne pouvais plus rester avec elle plus longtemps, notre relation était devenue un enfer permanent, elle était pourtant quelqu'un en qui j'avais une confiance absolue quand il s'agissait d'une partie de chasse et je m'imaginais mal faire mon travail sans elle pour me couvrir. Lorsqu'Aloysia revint vers moi, elle avait une expression du visage différent et je compris pourquoi lorsqu'elle ouvrit la bouche. Elle avait encore des questions qui lui torturait l'esprit. Soupirant, je la fixais et décidais à répondre.

DARYL _ On nous à demandé un travail et puis toutes les dernières chasses que nous avions menés à la Nouvelles Orléans et à Chicago nous menaient directement ici. Toutes les créatures étaient liés à cette ville ou aux alentours. Mais intérieurement je crois que je cherchais juste une raison pour revenir ici, pour te revoir.

J'étais sincère même si pour moi tout cela sonnait tellement creux. J'avais l'impression de ne pas savoir expliquer tout ce que j'avais sur le coeur et surtout je me sentais rougir pour la première fois de ma vie. Bougeant ma main comme pour effacer mon mal être, je baissais les yeux.

DARYL _ A mon tour de poser une question. Qu'est ce qu'on fait la?

Passant une main contre son visage je lui sourais

DARYL _ Ne le prends pas mal, je ne peux pas être plus heureux que la. J'ai souhaité ce moment pendant 2 années mais Aloysia... est tu sure qu'on ne fait pas une énorme connerie en se revoyant.

Je n'avais jamais été que signe de malheur après tout. Je voulais juste être certain qu'elle soit sure de ce qu'elle faisait car au final, un seul geste de sa part et je serais toute à elle de nouveau. Me levant soudainement, je la regardais

DARYL _ Je ne veux pas que tu souffre à cause de décisions prises sur un coup de tête.

Puis lui souriant, je rajoutais

DARYL _ Moi je ne compte plus m'enfuir.

M'éloignant d'elle pour aller dans la cuisine, je sortais à mon tour un soda du frigo, l'observant d'un air intrigué. Je n'en buvais pas beaucoup et j'en avais presque oublié le gout depuis tout ce temps. Revenant dans le salon, je m'assis sur le canapé en buvant une gorgée.

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Un pas en avant

La chasse, toujours la chasse et éternellement la chasse. En même temps, que demander d’autre à un chasseur ? Bah oui, il était fait pour ça, c’était dans son sang, dans sa façon d’être mais sa dernière phrase la fit sourire intérieurement. Avoir juste un simple raison pour revenir, la retrouver, il l’aimait toujours et c’était ça qu’elle attendait d’entendre depuis le début de la journée. Elle se mordit la lèvre inférieure, elle était prête à lui dire ce qu’elle avait répété dans sa tête des milliers de fois en imaginant cette scène, leurs retrouvailles… Mais il semblait avoir également des interrogations et pourtant, elle n’était pas déçue qu’elle pose cette question. Bien au contraire, elle abondait dans son sens. Elle but une gorgée et posa la canette sur la table puis sans quitter des yeux Daryl, elle continuait de l’écouter. Il ne voulait pas qu’elle souffre. Mais de quoi pouvait-elle souffrir désormais si ce n’est des coups de Luna quand il l’aura quitté et, elle s’en doutait, des demandes incessantes et pressante de Sawyer qui ne comprendrait pas pourquoi elle l’avait quitté alors qu’ils étaient si bien ensemble tous les deux. Elle rit en voyant la tête de Daryl buvant du soda. « C’est du soda, c’est bulleux comme la bière sauf que c’est sucré et que ça ne te donne pas un air de sdf quand tu en bois dès le réveil. »

Elle sourit amusée de sa réponse, puis baissa le regard et commença à jouer avec l’assise du fauteuil sur lequel elle était assise en tailleur. « Je suis persuadée que l’énorme connerie c’est de s’être séparé pendant deux Daryl ! » Elle releva la tête vers lui et se mordit la lèvre inférieure, comme timide. Elle avait tellement rêvé cet instant qu’il se passait presque comme dans ses rêves. Presque car dans ses rêves, Daryl revenait après deux ans pour la voir elle et lui disait qu’il l’aimait plus que tout. Dans ses rêves, elle devait de nouveau choisir entre Sawyer et Daryl, dans ses rêves, elle avait les deux qui prenaient l’avion, l’un pour se rendre en mission dans une ville quelconque, l’autre pour changer de ville. Dans ses rêves, Aloysia courait à travers la ville et les bois pour se rendre à l’aéroport et arrêter l’homme qu’elle aimait et l’empêcher de prendre son avion. Et dans ses rêves, c’est toujours à bout de souffle qu’elle arrivait pour empêcher Daryl de partir en mission. C’était toujours Daryl, rien que Daryl et uniquement Daryl. Ce n’était pas pour rien, c’était parce qu’il avait atteint son cœur de la manière la plus inattendu au monde, en étant le total opposé de ce qu’elle était. Il était aussi impulsif qu’elle était réfléchit, il était aussi facilement énervable qu’elle était calme et malgré cela, il avait fait des efforts pour elle. « Tu étais sérieux tout à l’heure quand tu disais que tu ne comprenais pas pourquoi un couple avait besoin d’un enfant pour être « un couple » justement ? »

Elle se leva et alla s’asseoir sur la table basse face à lui. « Car si tu l’es j’appelle dès maintenant Sawyer pour lui dire que c’est fini. Cela fait un an que j’attends que quelqu’un d’autre que ma sœur me dise cela…en fait non…cela fait un an que j’attends que tu viennes pour me le dire. » Elle posa sa main sur la joue de Daryl et attendit un signe, une réponse de sa part. Finalement, elle allait peut-être enfin retrouver un semblant de vie normale, fini de prétendre aimer Sawyer et imaginer Daryl neuf fois sur dix quand elle l’embrasse. Elle savait que la vie avec Daryl serait haute en couleur mais cela valait mieux qu’une vie simplement facile aux côtés d’un homme qu’on prétend aimer.

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Hochant la tête en rigolant quand elle me fit la réfléxion sur le soda, je m'apprétais à faire moi aussi une remarque lorsque je l'entendis parler d'une voix plus sérieuse. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise cela et ne pu que hocher de la tête. Elle avait raison et je reconnaissais que je n'aurais jamais du partir ce jour la, pas sans lui dire au revoir, ni que je l'aimais. Mais comme toujours je n'avais pas eu le courage de faire face a des sentiments. On m'avait toujours appris à les écraser au fond de moi sans les écouter et je le regrettais aujourd'hui. Tout aurait été différent si j'avais eu le courage de lui parler à la place de m'enfuir comme un voleur. Et je ne serais certainement pas coincé dans une relation infernale avec ma meilleure amie. Je l'observais quelques secondes sans rien dire, lorsqu'elle repris la parole. Elle reparla du fait d'avoir des enfants, si cela était important pour moi. Soupirant, je posais ma main sur celle qu'elle venait de mettre sur ma joue.

DARYL _ Tu me connais, je ne dis jamais rien en l'air.

Après tout je ne comprenais pas qu'on puisse faire une fixette dessus. Avoir des enfants peut être bien, je peux comprendre que certains couples en veuillent mais moi je n'y avais jamais pensé. Je n'avais d'ailleurs jamais imaginer arriver jusqu'a 38 ans alors avoir des enfants...

DARYL _ Avoir des enfants est secondaire si tu aime vraiment quelqu'un. Et si tu aime cette personne, tu l'aimeras quoiqu'il se passe. Tu ne peux pas avoir d'enfants? C'est triste d'accord mais alors quoi Aloysia? Il y a d'autres choses dans la vie que cela, une famille n'est pas forcément faite de deux adultes et d'un enfant.

Je m'étonnais moi même de la phrase que je venais de dire. Je n'avais jamais été la personne à penser famille mais il semblait que comme d'habitude, Aloysia me faisait montrer des ressources bien cachées au fond de moi. L'attrapant par le bras, je la fis se lever de son fauteuil pour la tirer contre moi dans le canapé

DARYL _ Tu es qui tu es Aloysia, même si c'est un accident qui a fait cela.

Repensant à son accident, je me crispais un peu. La personne qui avait fait cela n'était pas saine et sauve, loin de la, elle avait un chasseur très enervé qui arrivait pour elle et cela, elle ne l'avait certainement pas vu venir. Serant un peu plus fort Aloysia contre moi, je lui murmurais à l'oreille.

DARYL _ Je ne te laisserais pas partir car tu es la personne en qui je tiens le plus au monde.

Je ne pouvais pas être plus sincère qu'en ce moment la. Je me battrais pour elle, pour qu'elle est tout ce qu'elle souhaite au monde.

DARYL _ Tu m'as acceptée comme je suis alors pourquoi moi je ne le ferais pas?

Lui attrapant la tête, je l'embrassais. C'était comme si ces deux années se déversais dans ce baiser, comme si tout les sentiments que j'avais pour elle passait grace à lui. Je n'avais jamais été un homme de mots, je n'avais jamais du comment dire ce que j'avais sur le coeur, sauf quand il s'agissait de haine mais ce baiser la vallait plus que des centaines de phrases pour moi.

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Un pas en avant

Il affirmait sa phrase. C’était tout ce qu’elle avait besoin d’entendre et il le disait. Oui, il pensait tout ce qu’il avait dit, non il n’en avait rien à faire des dégâts collatéraux qui allaient avoir lieux. Il y a encore deux ans, elle aurait tout fait pour éviter ce qu’elle voyait venir gros comme un camion, il y a encore deux ans elle aurait simplement dit que Daryl n’était qu’un ami avec qui elle couchait de temps en temps. Ce soir, elle voulait dire de Daryl que c’était son homme, et elle était même prête à accepter n’importe quelle réputation que pourrait lui faire Sawyer par la suite. Daryl était l’homme de sa vie, elle le savait, elle l’avait compris très vite et elle ne le laisserait plus jamais partir loin d’elle. Elle se laissa tirer vers lui et se retrouva donc assise sur ses genoux, la tête cachée dans le cou de ce chasseur si longtemps attendu. Elle sourit quand il lui chuchota à l’oreille qu’elle était celle à qui il tenait le plus au monde et qu’il l’acceptera telle qu’elle était. Lorsqu’il posa ses mains de chaque côté de son visage, elle savait qu’à partir de cet instant sa vie changerait. Elle répondit au baiser de Daryl. Tout dans ce baiser suffisait à expliquer ce que l’un comme l’autre pouvait ressentir pour celui qu’il embrassait.

Une fois le baiser terminé elle posa son front contre celui de Daryl et cette fois, elle ne put se retenir. Elle se mit à pleurer pour de bon et alla cacher son visage dans le cou du chasseur. Cette chose qu’elle avait voulu faire il y a un an à son réveil à l’hôpital, il y a neuf mois en apprenant l’horrible nouvelle, et en fait tellement souvent durant cette dernière année, elle pouvait enfin le faire. Elle pleurait autant de tristesse que de joie. Elle avait enfin retrouvée Daryl. Elle se resserra davantage contre lui et laissa ses larmes coulées, il était là réellement là. Après quelques minutes ainsi durant lesquelles elle se calmait de ses larmes, elle redressa la tête et fit face à Daryl, le regardant puis posa une main sur le front de ce dernier. Il avait encore la marque de la dernière blessure qu’elle lui avait infligée. Elle la caressa et y déposa un baiser. « Je suis désolée pour cette blessure…et pour toutes celles que je risque de te faire dans un avenir plus ou moins proche, mais…quelque chose me dit qu’il y en aura d’autre. » Elle sourit, il était vrai qu’avec lui, elle était violente. Un peu comme si toutes les frustrations qu’elle éprouvait pour les autres se lâchait sur lui, sauf que maintenant elle savait s’excuser. Elle le regarda de nouveau. Elle était prête à lâcher Sawyer, sans hésitation aucune, de toute façon ça aurait finit par arriver, mais lui et Luna c’était une autre histoire. « Au risque de mettre les pieds dans le plat après avoir chaussé des sabots en fer forgé…et Luna ? » Aloysia n’était pas le genre de fille à être dans les histoires à plusieurs. En général elle cherche les histoires simple et bien évidemment l’histoire qu’elle avait choisit était sans doute la pire. Daryl et Luna, bien avant d’être un couple c’était déjà l’amour platonique et même si Aloysia arriverait à gérer la présence de Rockett sans problème, elle n’arriverait sans doute pas à aussi bien accepter Luna.

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Aloysia m'avait rendue mon baiser avec une intensité égale à la mienne. Au fond, j'éclatais de joie mais je ne montrais rien. Si je faisais sortir un peu de cette joie intérieure, je me retrouverais à danser la samba torse nu sur sa table de salon. Lorsque nos bouches se séparèrent, Aloysia se mis dans mon cou pour pleurer. Ne sachant pas quoi faire, ni si c'était bon ou pas, je me contentais de lui caresser les cheveux et de régulièrement l'embrasser sur le dessus de la tête. Je n'avais jamais à l'aise avec les réactions féminine que j'interprétais souvent mal. Lorsqu'elle s'éloigna de moi, je la vis me poser une main sur le front. La tête que je dus faire à ce moment devait être épique étant donné que j'avais suivis du regard son geste. Voyant qu'elle avait posée sa main sur ma blessure et qu'elle s'excusait déjà de toutes les blessures qu'elle avait pu me faire avant et après, je la regardais en souriant.

DARYL _ Je suis plus solide que tu ne peux le penser.

Au final c'était vrai étant donné tout les coups que j'avais pu recevoir de sa part et d'autres. Mais Il fallait bien reconnaitre qu'elle n'y allait généralement pas de main morte et qu'en général je l'avais bien cherché. Mais j'aimais cela dans notre relation: rien n'était ennuyant. Pourtant je vis rapidement dans le regard d'Aloysia que quelque chose n'allait pas et elle ne mit pas longtemps à me faire part de son problème. Celui ci avait d'ailleurs un nom: Luna. Lui faisant un signe de main, je l'embrassais avant de lui dire:

DARYL _ Luna c'est mon affaire. Je lui parlerais des que je la vois. Je ne veux pas lui annoncer cela au téléphone. Tu le sais, elle est aussi ma compagne d'armes et cela rends les choses... difficiles. Au final, rompre n'est pas ce qui m'inquiete le plus, c'est bien le reste.

Nous avions l'habitude de travailler en groupe, d'être toujours solidaire et de toujours protéger nos arrières l'un à l'autre. Rockett était aussi un membre important du groupe mais il était plus indépendant dans sa manière de faire. Lui faisait régulièrement des chasses seules tandis que Luna et moi étions ensemble. Et puis il y avait un élément qui n'était pas à négliger, c'était qu'on vivait ensemble. Avec son caractère elle risquait de me foutre à la porte pour quelques jours et je la comprennait parfaitement. Fouillant dans ma poche pour sortir mon paquet de cigarette, je tombais sur un papier. Il devait être la depuis des années. L'observantje le reconnus de suite. Il n'était pas tombé de mon pantalon mais bien de mon portemonnaie. Je l'avais gardé et je ne savais même pas pourquoi. Ce papier était un début de lettre que j'avais écris avecla grosse chasse en Louisiana. Il était à moitié recouvert de sang. Le papier disait " Ce n'est pas la première lettre que je t'écris et je ne l'enverais surement jamais comme toute les autres. Je n'ai jamais été le genre de personne à écrire des lettres mais je pensais que cela serait plus facile. Je me demande comment tu vas la bas, ce que tu fais et à qui tu pense mais..." la lettre s'arretait la. Tendant la lettre à Aloysia, je lui dis

DARYL _ Tu ne m'as jamais quittée la bas. Je pensais à toi le jour ou cette lettre à été recouverte de sang, rien qu'a toi. Je me disais que j'aurais du te dire au revoir, que j'aurais du t'embrasser une dernière fois.

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Un pas en avant

Elle sourit amusé en voyant sa crainte lorsqu’elle posa la main sur le front de Daryl, elle lui faisait si peur que cela ? Bon d’accord elle utilisait souvent ses poings contre lui mais ce n’était pas sans véritable raison. Daryl était un militaire, il a été formé pour ne comprendre que la violence. Même si maintenant elle pouvait lui faire comprendre les choses en utilisant les sentiments, elle savait que si parfois elle ne le tapait pas, il ne comprendrait pas le mal qu’il pouvait lui faire par ses actions. Elle essayerait de faire des efforts par la suite mais là, elle était amusée de le voir ainsi. Mais oui, il était bien plus solide et le lui avait déjà bien prouvé plus d’une fois. Elle savait que parler de Luna allait sans doute réveiller chez lui quelque chose d’assez douloureux. Elle était limite en train de l’obliger à la tromper et bien qu’elle fasse la même chose avec Sawyer, dans son cas c’était différent, cela faisait plus d’un mois qu’elle le faisait, et c’était également pour cela qu’elle n’hésitait pas à sauter sur Daryl ce soir. Enfin sauter…c’était un bien grand mot, elle se contentait pour le moment de l’embrasser et de lui dire tout ce qu’elle ressentait pour lui.

« Le reste…Ouais…Tu vas rompre avec elle mais tu vas t’assurer qu’elle continue de travailler avec toi c’est cela ? » Elle n’avait jamais aimé Luna, cette fille l’avait toujours repoussée. Déjà, elle était sa rivale avec Daryl, et bien que le militaire ait eu énormément de mal à comprendre qu’elle était amoureuse de lui, Aloysia elle l’avait compris dès leur première rencontre. C’était déjà pour cela qu’elles étaient incapables d’être en présence l’une de l’autre. Ensuite, elle chassait avec Daryl et vivait avec lui, c’était une situation que la louve n’aimait pas. Déjà parce qu’en plus elle semblait être aussi crade que les deux garçons mais en plus parce qu’elle pouvait toujours se glisser dans le lit de Daryl, même si maintenant ils devaient carrément dormir toutes les nuits ensemble. Mais surtout, surtout, elle avait empêché Daryl de venir la rejoindre après son accident en omettant de parler de son appel. Comment elle pouvait avoir fait cela et continuer à le regarder dans les yeux ? Elle avait quand même bien dû se rendre compte qu’elle n’était qu’un second choix ? Même Sawyer l’avait compris et était encore plus collant à cause de cela.

Elle prit la lettre et en lut le contenu. Elle n’était pas terminée mais rien que le fait qu’il avait commencé à écrire cela prouvait qu’elle était très présente dans l’esprit de Daryl. Elle lui retira la cigarette qu’il avait à ses lèvres et l’embrassa. Pendant ce baiser elle lui piqua également le paquet qu’il avait dans les mains et après ce baiser, se leva pour broyer le paquet et aller tout jeter à la poubelle. Elle avait décidé de le calmer sur sa consommation d’alcool et de cigarette, ça ne pourra que lui faire du bien et il pourra avoir une meilleure endurance pour la suite de sa carrière. Elle retourna dans le salon et s’adossa contre le mur, regardant vers lui. « Je ne suis pas sûre de supporter l’idée que tu continues à travailler avec elle par la suite. Autant Rockett je m’en contrefiche, je suis même sûre qu’il a trois fois plus peur de moi que je pourrais avoir peur de lui mais elle non…je suis désolée...C’est un choix que tu dois faire mais…je te demanderai jamais de choisir entre elle et moi car c’est une chose que je déteste, je veux juste que tu sois conscient que par la suite, si tu continues à travailler avec elle, cela risque d’être…disons…problématique. » Elle alla reprendre sa canette et la finit avant d’aller la jeter. Puis revint se mettre dos au mur de la même manière que juste avant.

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Observant les réactions d'Aloysia quand elle lisait ma lettre, je me mis persque instantannément à regretter de la lui avoir donner. Et si elle trouvait cela totalement stupide? Au final j'avais écris une lettre et ne la lui avais jamais envoyée tout simplement parce que je n'avais pas eu le courage. Daryl le renommé chasseur de créatures avait plus peur de poster une lettre montrant un peu ses sentiments que de se retrouver nez à nez avec un vampire de plusieurs siècles. Il était beau le chasseur... Pourtant je compris vite que la lettre n'allait pas faire fuir Aloysia. Elle m'attrapa la cigarette de la bouche avant de m'embrasser et sans m'en rendre compte, elle m'attrapis le paquet que j'avais dans la poche avant de partir le jeter. Durant tout ce temps j'étais la, au milieu du salon, immobile, le bras tendus et la bouche ouverte. Mes... cigarette... J'étais trop interloqué de ce qu'elle venait de faire pour dire quoi que ce soit. Finalement je décidais de laisser faire, laissant tomber mes bras le long du corps en soupirant et en me tournant. Pour moi c'était comme de voir un ami de longue date mourir, je refusais de voir ce pauvre paquet souffrir. Regardant Aloysia, revenir vers le salon, je l'écoutais lorsqu'elle me parlait de Luna. Je pouvais parfaitement comprendre ce qu'elle voulait dire, moi même je ne supporterais pas la situation dans laquelle je la mettais. Autant il était évident que j'aimais Aloysia profondemment autant je ne savais si je serais capable de perdre ma compagne de chasse... Elle avait toujours été la pour moi et cette situation était difficile. Et puis, si j'étais encore vivant c'était grace à elle. Quand Aloysia me parla de choix, mon visage se fermait. Pour Aloysia j'étais prêt à tout, même aux choses les plus improbables comme... boire du soda. Serais-je prêt à dire à Luna de faire sa vie de son côté? La réponse était oui, bien évidemment. Si cela pouvait faire rester Aloysia, je lui dirais. Pourtant au fond je sentais qu'Aloysia tentait de faire des efforts surhumain concernant Luna. Elle comprenait ma situation, elle me comprennait mieux que personne. Pourtant elle avait raison, un jour j'aurais ce choix à faire...

Laissant Aloysia revenir de la cuisine, je me tournais vers elle pour lui attraper le visage entre les mains.

DARYL _ Je ne l'ai jamais aimée comme je t'aime toi. Je ne l'ai d'ailleurs jamais vraiment aimée. Elle reste ma compagne de chasse, mon équipière, mais je ferais tout pour toi et tu le sais, même lui dire de partir.

Puis je me reculais de quelques pas, me rendant compte de ce que je venais de dire. Je venais de lui dire que je l'aimais et un sentiment de gêne m'envahit. Je me sentais comme un gamin qui voyait sa première paire de seins. Et d'ailleurs je devais être tout autant rouge. Enchainant pour essayer de cacher tant bien que mal ma gêne, je parlais à nouveau

DARYL _ Elle m'a sauvée la vie de nombreuses fois mais si je lui dis de reculer, elle ne se mettra pas entre toi et moi, j'en suis sure. Elle restera une relation profesionnelle, comme un collègue au travail et je ne la laisserais jamais, Aloysia, tu entends, jamais, gacher ce qu'on a. Elle en a déjà trop fait...

Je repensais au mensonge sur le coup de téléphone. Si je détestais bien une chose c'était le mensonge, ce qui pouvait paraitre paradoxal pour quelqu'un qui vivait sous des fausses identités car il était officiellement mort.

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Un pas en avant

Jamais elle ne forcera Daryl à changer de métier et de compagnons d’armes pour elle, ce n’était pas sa nature que de forcer les gens à faire ce qu’elle souhaitait, elle était même plutôt du genre à s’effacer en règle générale. Mais Luna c’était autre chose, c’était une sorte de sangsue amoureuse qui ne parvenait pas à se faire à l’idée qu’il ne lui appartenait pas. Il avait toujours été à Aloysia même s’il avait mis du temps à le comprendre. Mais surtout Luna avait osé lui interdire de la retrouver quand elle avait le plus besoin de lui et ça c’était impardonnable. Elle saurait accepter la présence de Rockett, mais pas de Luna. Elle regarda vers Daryl tandis qu’il lui disait ce qu’il ressentait pour Luna mais surtout pour elle. Il l’avait dit ! Il l’avait avoué !! Il l’aimait elle, pas Luna, mais bien elle, à jamais elle et uniquement elle. Elle sourit jusqu’aux oreilles. Rien que ces mots suffirent à faire envoler à Aloysia tout ce qu’elle redoutait envers la chasseuse. Elle avait confiance en Daryl, elle savait qu’il n’irait pas voir ailleurs tandis qu’il était avec Aloysia. Non il ne disait pas à une fille qu’il l’aimait plus qu’il n’avait jamais aimé quelqu’un pour finalement la tromper et aller voir ailleurs. De toute façon, Daryl était l’un des trois seuls hommes au monde envers qui elle avait une confiance aveugle. Ironiquement deux d’entre eux étaient des chasseurs et le troisième un hybride mais bon…on ne contrôle pas ses sentiments.

Elle continuait de l’écouter en souriant. Elle savait d’ors et déjà que dès le lendemain elle aurait une discussion avec Sawyer pour arrêter les frais. Cela ne servait à rien de rester dans une relation de couple aussi mal que la leur. Lui l’aimait beaucoup trop et l’étouffait et elle ne l’aimait pas assez et voulait partir. Et avec le retour de Daryl, elle avait compris très rapidement que c’était uniquement à lui que son cœur appartenait. Elle s’avança vers lui et se cala dans ses bras. Elle ne dit rien, elle resta juste là, ainsi, souriant, les yeux fermés, elle profita de l’instant. Il l’aimait et c’est tout ce qui lui importait. Il pourrait lui dire qu’il partait à l’autre bout du pays pour aller chasser avec Luna qu’elle s’en ficherai car il lui reviendrait toujours quoi qu’il arrive. Et cette fille ne pourrait plus jamais être une menace pour elle.

Elle redressa la tête et l’embrassa de nouveau, puis reculant la tête elle lui sourit en murmurant un « Je t’aime aussi » tout en sachant que cela le ferait rougir beaucoup plus qu’il ne le faisait déjà. Elle était quand même impatiente de découvrir la réaction qu’il allait avoir en entendant ces mots que personne n’avait dû lui murmurer jusqu’à maintenant. Du moins…elle espérait que l’autre ne l’ait jamais fait.

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Aloysia n'avait bien entendue pas manquée d'entendre ces mots, rien ne lui échappait. Pourtant j'étais heureux de les avoir dis et ne les regrettaient pas le moins du monde. Après tout ils étaient sincères et pensés et ça, c'était une chose assez rare. Je me connaissais parfaitement et je savais que même si je n'allais pas lui dire tout le temps je regrettais presque de ne l'avoir pas fait avant. Après tout cela aurait changé bien des choses si nous avions su chacun ce que l'ont ressentait pour l'autre. Pourtant je n'étais pas sur de la réaction d'Aloysia et je fus tout de même étonné lorsqu'elle me répondit que c'était réciproque. Notre relation avait tellement été faite de hauts et de bas que je n'aurais jamais cru voir sortir cela de sa bouche. A vrai dire je n'aurais jamais pu prévoir que cela serait sorti de la mienne, moi qui n'avait jamais prononcé ce mot avant et qui le trouvait même vide de sens. Pourtant il fallait se rendre à l'évidence que j'étais totalement fou d'Aloysia et que je ne pouvais pas vivre sans elle.
C'est en pensant à cela que je repensais à ce qu'elle m'avait racontée sur l'accident. Je n'avais pas abandonné l'idée de trouver la personne qui lui avait fait cela ni même de lui infliger les pires tortures. J'avais fais des recherches, appelant plusieurs services de police qui avaient été sur les lieux. Luna m'avait posée mille question sur ce que je cherchais et je le lui avais cachée, lui disant que je faisais des recherches pour une chasse mais comme je n'étais pas encore sur de moi, que je lui en parlerais après. Bien évidemment, je connaissais cette tornade parfaitement. Si elle voulait savoir quelque chose, elle le saurait, elle me l'avait prouvée à de nombreuses reprise. Et je savais très bien qu'elle était en ce moment précis, en train de pister tout ce qu'elle pouvait dans la chambre. Heureusement pour moi, j'avais tout bien caché à un endroit ou elle ne penserait jamais à chercher. Je n'avais trouvé que très peu de choses et je ne voulais pas cacher à Aloysia ce que je faisais, quitte à risquer ce moment si fragile que nous venions de batir.
Attrapant Aloysia par les épaules, je l'embrassais doucement avant de la tirer avec moi sur le canapé. Lui caressant les cheveux, je me demandais encore comment aborder le sujet. Respirant un grand coup, je lui dis qu'il fallait que je lui parle de quelques choses. Hésitant encore quelques secondes, je me lançais

DARYL _ Tu m'as parlée de ton accident de voiture. Ce que tu m'as dis n'a pas quitté mon esprit. Je voudrais savoir ce qu'il s'est passé, dans les moindre détails. La moindre chose que tu puisse te rappeler.

Puis lui attrapant doucement le menton, je l'embrassais avant de lui dire

DARYL _ Aloysia, je sais que tu sais très bien veiller sur toi même. Tu me l'as prouvée à plusieurs reprises d'ailleurs

Rigolant doucement, je plantais mon regard dans ses yeux.

DARYL _ Mais je ne veux pas qu'il t'arrive encore quelque chose. Ce qui t'es arrivée est très grave et moi...

Je regardais mes mains quelques secondes et me pris en train de chercher automatiquement mes cigarettes. Me rappelant qu'elles étaient quelques parts, broyées, je pris une grande respiration et continuant

DARYL _ Moi je ne veux pas te perdre encore.

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Un pas en avant

Tout allait bien, ils profitaient juste du moment jusqu’à ce que Daryl décide de tout casser. Il commença à lui parler de quelque chose qu’elle voulait oublier. Quelque chose à laquelle elle ne voulait plus penser, plus jamais revoir dans sa tête. C’était du passé, elle essayait de se reconstruire et elle savait très bien, ou plus exactement elle avait une idée de qui cela pourrait être mais elle ne dirait jamais rien. Elle avait souffert et commençait à peine à s’en remettre mais non, lui voulait en parler. Se retrouvant malgré elle assise sur le canapé, toujours tenue par un des bras de Daryl à l’épaule, l’autre remettant en place ses cheveux derrière son oreille elle l’écoutait lui poser des questions sur son accident. Ce terrible accident. Un an plus tôt, elle avait eu un accident de voiture très violent. Ses freins avaient été sabotés et elle s’était retrouvée encastrées dans un arbre. Le tableau de bord s’était brisé en deux sous le choc, il faut dire qu’elle conduisait une vieille voiture et qu’elle devait en changer la semaine suivant, ironique non ? Le tableau de bord lui avait perforé le ventre la rendant stérile par la suite. A cause de cet accident, elle ne serait jamais mère de famille et devait donc transformer ses envies futures. Elle le regarda et soupira. « Je suis très contente que tu veuilles m’aider Daryl mais moi je ne veux pas en parler. »

Se dégageant de ses bras, elle se releva et alla s’asseoir sur le fauteuil à l’opposé de lui. Elle s’assit en tailleur et se remit à jouer avec le coussin du fauteuil. Cela ne lui donnait pas envie. Elle avait voulu partager cela avec lui sur le moment mais pour le moment non. Elle voulait oublier, juste oublier, rien qu’oublier. Cet accident lui avait fait perdre trop de chose. Elle avait raté une possibilité de promotion, sa sœur était partie loin d’elle, partie vivre avec cet homme qu’elle détestait plus que tout au monde, dans une autre ville, elle avait perdu la possibilité d’un jour pouvoir fonder une famille et elle avait perdu, même si c’était temporairement aux vues de ce soir, Daryl. Elle soupira puis regarda vers lui de nouveau, tordant sa bouche. « Je ne me souviens de rien ! La seule chose que je sais c’est que mes freins ne répondaient plus et que je me suis retrouvée en moins de trois minutes encastrée dans un arbre, après je ne me souviens de rien sauf de m’être réveillée à l’hôpital. Voilà…tu es content maintenant ? Tu m’as bien fait ressasser ça alors que j’essayais de l’oublier ??? »

Elle se leva et alla dans la chambre et s’allongea sur le lit où elle se mit à pleurer. Il avait réussi à lui ramener des souvenirs qu’elle aurait souhaité ne jamais avoir à revivre.

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Je compris rapidement qu'Aloysia n'avait pas envie de parler de son accident pourtant je devais savoir. Je me tapais intérieurement dessus d'avoir ramené cela sur le devant de la scène alors que je me doutais bien qu'elle en souffrait énormément mais j'avais besoin d'avoir une piste avant que celle ci ne se perde à jamais. Malgré le taco qu'elle conduisait, les freins n'avaient pas lachés tout seuls, c'était certains. La personne qui avait fait cela l'avait habillement préparé et mis au point de manière à ce que personne ne puisse le soupçonner. Le problème? C'est que ce n'était pas la première tentative de meutre déguisée en accident de voiture que je voyais. A l'époque de l'armée au Moyen Orient c'était une par semaine et même aujourd'hui il arrivait que certains vampires ou lycans, terrifiés de ce qu'ils avaient fait, face la même chose. J'avais appris à relever les traces et les indices sans pour autant être un Sherlock Holmes.

Laissant Aloysia se détacher de moi sans protester, je la suivis des yeux lorsqu'elle alla s'assoir de nouveaux sur le fauteuil. J'avais remarquée qu'elle avait une tendance à s'occuper les mains quand elle était nerveuse et à ce moment précis j'eus une nouvelle vague de culpabilité. J'aurais voulu la prendre dans mes bras, lui dire que j'étais désolé d'avoir fait remonter cela à la surface et que plus jamais je n'en parlerais. J'aurais pu lui dire tout cela sauf que j'avais trop de doute sur la nature de son accident et je refusais de la perdre. Je pouvais être plus têtu qu'une mule à certains moments et justement, c'était un de ces moments. L'écoutant me parler, je voulus m'approcher d'elle à la fin de sa phrase mais ne fit rien. Aloysia s'était levée pour partir dans la chambre. Attendant quelques secondes ou je m'engueulais intérieurement de ma stupidé, je me décidais à me lever et à la suivre. Une fois dans la chambre, je la regardais quelques secondes, la, allongée sur le lit. Je me dis à ce moment que la chambre n'avait pas du tout changée depuis la dernière fois ou j'étais venu ici. Quelques détails bien sur, mais rien de bien majeur. Reposant mon regard sur Aloysia, je m'assis à côté d'elle dans le lit, posant une main sur son bras avant de m'allonger totalement à côté d'elle et de lui dire doucement:

DARYL _ Je suis désolé Aloysia je ne veux pas te perdre. Ce n'était pas un accident et s'il se rend compte qu'il a raté son coup, il risque de recommencer. Je ne voulais pas te faire pleurer mais je refuse qu'on soit encore séparée.

La tirant doucement contre moi, je posais ma tête dans le creux de sa nuque, lui murmurant un " je suis désolé. Je l'étais vraiment, la voir pleurer était quelque chose qui en plus de me rendre mal à l'aise, me rendais... malheureux. Oui c'était cela le terme exact. Je n'avais pas souvent éprouvé le sentiment de tristesse ces 18 dernières années mais la, c'était le cas.

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