Back to the Origins - Aloysia & Daryl - AUSTRALIE

Aloysia les regarda tandis qu’il lui disait qu’ils la surveilleraient de loin. Elle soupira et secoua la tête. « Nan ! Il est hors de question que vous me suiviez, m’espionniez ou autre ! Et encore moins avec cette furie furieuse dans les pattes ! Je me débrouillerai toute seule, comme je l’ai fait avec John ! Je ne vous veux pas avec moi ! Fin de la discussion ! » Elle se redressa et alla sur le balcon. Elle ne voulait pas prendre le risque de les condamner à mort si jamais cela se passait mal. Elle avait déjà réfléchit à tout dans sa tête de toute façon. Elle entendit son téléphone sonner. Pour qu’il sonne en Australie c’était forcément un Australien qui appelait. C’était forcément lui. Elle rentra dans la chambre et grogna quand Rocket essaya de le prendre avant elle. Le regardant d’une manière très noire, elle répondit au téléphone. « Oui c’est bien moi…Non je ne vois pas encore où c’est…oui très bien dans une heure ! » Elle raccrocha et regarda les trois chasseurs qui s’étaient étonnement rapproché les uns des autres. Ils avaient chacun une arme en main. Elle soupira et secoua la tête. « Vous êtes conscients que vous ne m’accompagnerez vraiment pas et que je peux vous semer comme je le veux ? » Elle fit demi-tour et récupéra son sac et sa veste puis après un dernier regard vers Daryl, parti en courant de la chambre. Elle savait qu’ils seraient tous les trois sur ses talons, elle s’engoufra donc très rapidement dans le premier taxi qui venait et donna l’adresse au chauffeur. Elle regarda par la vitre arrière et les vit débarquer tous les trois sur le trottoir en pestant.

Pendant qu’elle faisait route vers le lieu du rendez-vous, les trois autres discutaient. Luna soupira et les regarda. « Oh puis merde ! Si elle crève un souci en moins » Elle se posa contre le mur de l’hôtel et croisa les bras, regardant vers les deux autres. « Un caniche de moins ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre ! Et au moins Daryl arrêtera d’être un faiblard sentimental ! » Elle savait qu’elle avait raison et que Daryl était devenu faible et elle s’attendait à un coup de la part du blondinet, mais elle ne s’était pas attendu à voir un poing venir se planter juste à côté de son visage. Elle suivit des yeux le bras accroché au poing et fut surprise de voir qu’il appartement à Rocket et non à Daryl. « Tu lui dois la vie et la liberté ! Ne profites pas trop de notre patience ! Elle est prête à se sacrifier pour que TOI tu vives ! Vu ce que tu lui as fait et ce que tu lui fais encore, à ta place je ferai profil bas ! Et dis-toi que la seule raison pour laquelle mon poing est dans le mur et non dans ta face c’est qu’on est en pleine rue et en plein jour ! » Il se retourna vers Daryl et le regarda. « Tu as une idée toi de comment on retrouve un can…un loup comme elle dans une ville comme celle-ci ? »

Alors qu’ils étaient encore en train de parler, Aloysia arriva à l’endroit voulu et sortir du taxi. Le payant, elle avança dans le parc. L’homme lui avait donné rendez-vous dans un parc, logique. Elle sentit la présence d’au moins deux autres loups, dont le fameux John. Elle alla s’asseoir sur un banc et attendit qu’on vienne vers elle. Elle n’eut pas trop longtemps à attendre. Un homme, plutôt âgé, enfin âgé, il avait facilement fin de la quarantaine, plutôt costaud et marqué par le combat se tenait devant elle. « Tiens donc…la fameuse louve qui aurait rendu Daryl docile ! Impressionnant, on ne le croirait pas ! Bon… Nous ne sommes pas là pour parler du beau temps ! John m’a dit que vous l’aviez battu, impressionnant, j’opterai quand même pour l’effet de surprise. Pourquoi vous êtes ici ? » Aloysia le regarda, ne montrant rien, bien qu’elle mourrait de peur intérieurement. « Je suis ici pour un pèlerinage sur la tombe de mes parents ! C’est tout ! Rien de plus, rien de moins ! Daryl est là pour m’accompagner car oui, il m’aime ! Ecoutez…je me fous de vos histoires passées, je me fous de savoir si vous avez envie de m’arracher la tête ou pas. Je veux juste aller sur la tombe de mes parents, chose que je n’ai pas pu faire depuis quinze ans et repartir ensuite aux États-Unis ! C’est tout ce que je demande. Vous voulez quoi en échange ? » Elle lui tenait tête et l’homme ne l’avait pas quitté des yeux. Il sourit en coin et posa un pied sur le banc et s’appuya de ses coudes sur la cuisse. « Très bien ! Passons un accord ! On vous laisse aller sur la tombe de vos parents, jouer les couples amoureux, mais on garde les deux autres ! ça vous convient ? Non ! Je peux déjà lire sur votre visage que vous ne les sacrifierez pas pour vous ! Vous avez trop de cœur jeune fille ! Très bien…je vous aime bien ! Je ne sais pas pourquoi mais je vous crois ! On va faire court…on vous laisse demain pour aller sur leur tombe, et demain soir vous repartez chez vous et ne revenez plus jamais en Australie, ni vous…ni eux ! Ainsi, on sera tous content ! Par contre si demain, après minuit vous êtes toujours sur le sol Australien, je vous promets que nous vous traquerons aussi longtemps que nécessaire ! » Aloysia le regarda puis se leva et lui tandis sa main. « Très bien ! Vingt-quatre heures me seront suffisantes ! ». Elle le regarda et après qu’il lui ai serré la main elle retourna vers la rue pour récupérer un taxi. Elle entendit la voix du fameux Thomas lui hurler « vingt-quatre heure ! Pas plus ! » Elle soupira et entra dans le taxi, lui redonnant le nom de l’hôtel. En arrivant, elle en sorti et entendit trois voix en train de s’engueuler dans la ruelle pas loin. Elle alla voir et enlaça Daryl de dos.

« Je suis toujours en vie ! » Il se retourna pour lui faire face et leur fis signe de ne rien dire. « Nous avons vingt-quatre heures pour faire tout ce que nous avons à faire et repartir ! Aussi…il me reste exactement dix-huit heures à passer avec Daryl, et j’aimerai que tous les deux vous respectiez cela. Jesse, je suis désolée de t’imposer de nouveau la présence de Luna et je suis désolée de te demander de la surveiller de nouveau…quoi qu’il arrive, demain soir nous reprenons tous l’avion… » Elle regarda vers Rocket qui d’un signe de tête accepta sans rien dire et après un dernier regard, attrapa Luna par le bras et la tira avec lui. Aloysia regarda vers Daryl. « J’irai sur leur tombe demain matin…là je vais aller changer nos billets…après j’aimerai qu’on ait enfin réellement cette soirée que tu me promets depuis que nous sommes arrivés ! »

Elle fronça les sourcils quand Rocket lui ébouriffa les cheveux, mais qui était cet homme ? Après que Daryl ait posé ses questions, elle leur avait tout expliqué. Rocket avait compris qu’il n’avait pas à trop trainer avec eux, et qu’il avait intérêt à partir en emmenant la furie blonde avec lui. Il avait été pas mal secoué aussi et il semblait vouloir s’enfuir le plus vite possible. Alors qu’il partait, Daryl se rapprocha d’elle et l’embrassa. Elle avait l’impression que cela faisait une éternité qu’elle ne l’avait pas embrassé, ni même s’était retrouvée en compagnie de Daryl, seule à seul avec lui. Elle sourit en coin quand il la félicita. Elle baissa le regard et se mordit les lèvres quand il lui fit la remarque qu’une fois de plus c’était elle qui l’avait protégé lui et non l’inverse. Mais…elle n’avait pas l’habitude qu’on veille sur elle, elle avait toujours veillé sur elle-même, elle faisait ça depuis douze ans, elle avait toujours pris sa vie en main, avait toujours trouvé elle-même comment se protéger, comment s’assurer de ne jamais s’en prendre aux humains, à ne plus tuer les gens. Alors oui, elle avait beaucoup de mal à accepter l’aide que lui proposait et parfois souhaitait lui imposer son homme. Elle passa ses bras autour du cou du chasseur et l’embrassa de nouveau quand il se pencha vers elle. Elle sourit et se recula. « Tu veux vraiment en parler dans cette ruelle ou tu préfères qu’on rentre à l’hôtel ? Je préférerai l’hôtel en ce qui me concerne. »

Elle le prit par la main et rentra de nouveau à l’hôtel. Elle avait l’impression de faire la même chose en permanence mais bizarrement, elle était presque soulagée de retrouver sa chambre d’hôtel. Après être entrée, elle s’affala sur le canapé, sur le ventre et ferma les yeux. Elle resta ainsi, sans bouger pendant quelques minutes, profitant simplement du calme. Et c’était à croire que Daryl avait compris qu’elle en avait besoin car elle ne l’entendit pas du tout pendant ces quelques minutes. Ce fut justement cette absence de bruit qui la fit se redresser sur le canapé. Tournant la tête, elle le vit simplement sur le balcon en train de prendre l’air. Le rejoignant elle s’appuya sur la rambarde du balcon et répondit enfin à la dernière question du chasseur dans la ruelle. « J’ai juste été moi ! Je lui ai dit la vérité sur la raison pour laquelle nous sommes venus ici. Il m’a fait une première proposition, mon regard lui a fait comprendre que j’étais contre. Je crois que le fait que j’ai su lui tenir tête lui a plu et il m’a fait la seconde proposition. Nous devons avoir tous les quatre quitté le sol Australien avant demain soir minuit sinon ils nous traqueront et là je ne pourrais plus rien. »

Elle se tourna vers lui et l’embrassa puis alla prendre les billets d’avion et descendit à la conciergerie. Elle commença à expliquer au concierge que normalement elle aurait dû partir dans quatre jours mais qu’un souci familial les obligeait à repartir dès le lendemain en fin d’après-midi. Le concierge compris le problème et promit de changer les billets et d’en prendre deux de plus comme elle le demandait. Remontant dans la chambre, elle attrapa Daryl et l’embrassa de nouveau. « Bon…les billets c’est réglé, tu peux appeler Rocket et lui dire que Luna et lui ont deux billets première classe pour rentrer en même temps que nous demain…je sais même pas pourquoi je fais ça pour elle mais bon… » Elle se colla contre lui le temps de l’appel, fermant les yeux, elle ne comptait plus le lâcher pendant les prochaines vingt-quatre heures. Elle avait trop peur de le perdre. « Bon…douche, changement de vêtement et on sort diner ? Ah et n’oublie pas tes médocs non plus ! J’ai pas fait tout ce bordel pour te sauver la vie pour que tu aies un malaise débile ! » L’embrassant de nouveau elle alla prendre une douche grandement mérité. Elle y resta une bonne demi-heure puis sorti et se changea, laissant la salle de bain à son chasseur. Se changeant, elle retourna dans la salle de bain pour se coiffer et se maquiller autant que possible, et alla ensuite attendre qu’il ait totalement terminé de se préparer, devant la télé, assise en tailleur dans le canapé.

Indiana Jones, un bon repas et son homme, finalement c’est tout ce qu’il lui fallait à Aloysia pour passer une bonne soirée. Elle était vraiment bien là, ils étaient tranquilles enfin et bien que Daryl ait eu le besoin de lui faire un monologue sur le fait qu’il était un chasseur, qu’il avait bourlingué partout, qu’il avait beaucoup d’ennemis et tout le blabla habituel qu’il lui sortait très fréquemment. C’est vrai, elle s’était plainte du fait que du coup ses vacances avaient été écourtées et particulièrement mouvementées mais bizarrement elle ne détestait pas cela. C’est vrai qu’elle s’était plus attendu à faire des découvertes touristiques ou autre mais finalement, elle n’était pas avec Daryl parce qu’il était monsieur tout le monde, elle était avec lui justement parce qu’il ne l’était pas, parce qu’il mettait dans sa petite vie calme et bien rangée, bien organisée, un grain de folie et de désordre qui lui donnait enfin l’impression d’être vivante. Elle le regarda et l’embrassa, ne dis rien, cela ne servait absolument à rien de toute façon, tout avait été dit et vécu, alors pourquoi insister ? A la fin du film, elle se leva et tendis sa main à Daryl, un sourire et un regard sur le visage qui en disait long sur l’idée qu’elle avait en tête désormais. Tout en avançant vers le lit, elle le tirait vers elle et souriait. « Interdiction de toucher au visage ce soir ! » Elle avait quand même encore mal des coups de la tornade blonde.

Après un long, très long et bon moment, elle s’endormit enfin. Elle savait que ce serait sa dernière journée en Australie, mais bizarrement, cela ne la dérangea pas plus que cela. A son réveil, elle regarda autour d’elle avant de se décider à se lever. Elle ne chercha même pas à prendre le temps de se réveiller, elle alla directement vers sa valise et commença à ranger ses vêtements dedans. Elle n’aura pas le temps de repasser par l’hôtel après. Elle alla ensuite prendre sa douche et se prépara. Il était déjà dix heures et il fallait qu’en six heures, ils aillent acheter des fleurs, aillent au cimetière, qu’elle prenne le temps de discuter un peu avec ses parents, même si c’étaient deux tombes, elle avait pleins de chose à leur dire et surtout qu’elle aille acheter un souvenir d’Australie pour Rozen et Wayne, chose qu’elle leur avait promis en partant. Sortant de la salle de bain, elle força Daryl à s’y rendre, ils n’avaient pas de temps à perdre. Elle rangea même la valise de Daryl, apparemment il n’avait pas compris que la situation urgeait et il prenait royalement tout son temps. Résultat quand ce dernier sortit triomphant de la salle de bain, les deux sacs étaient prêts et la chambre était rangée.  « Bon aller en route ! » Et sans même attendre qu’il ne réponde, elle était partie pour la réception afin de rendre les clés et de récupérer les billets d’avion. Une fois cela fait, elle alla appeler un taxi et donna l’adresse du cimetière. Si les gens n’étaient pas bête, ils mettront une boutique de fleur juste à côté de ce dernier. Elle sortit du taxi et prit les deux valises, puis comme elle s’en doutait, alla acheter deux bouquets de fleurs. Les deux tombes étaient l’une à côté de l’autre, cela elle s’en souvenait des enterrements. Elle se retourna vers Daryl. « Attends-moi ici avec les valises…j’ai…j’ai besoin de le faire seule…enfin…je veux que tu sois pas loin mais je veux être seule avec eux ! » Puis elle se retourna et alla sur les tombes. Elle leur parla pendant près de deux heures, deux longues heures où elle raconta tout ce qui lui passait par la tête, même les choses les plus folles.

Elle rejoint alors Daryl et se calla dans ses bras. Elle en avait besoin, juste de ça, pas un mot, juste être là, dans ses bras à lui. Et pour la première fois depuis qu’ils étaient arrivés ici et que Luna s’était énervée contre elle, elle pleura, à chaudes larmes, juste parce que cela lui faisait du bien.

Elle ne lâchait pas les bras de son homme. Elle ne le voulait pas, même si elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Elle cessa de pleurer après que ce dernier lui ait demandé si tout irai bien malgré tout. Elle hocha la tête pour affirmer la chose. Oui elle irait bien, le pire était passé, ils partaient dès ce soir pour échapper à cet espèce de fou furieux qui lui empêchait désormais de venir de nouveau sur la tombe de ses parents. Elle devrait sans doute s’en contenter, ou alors elle braverait de nouveau la chose pour s’y rendre. Elle monta dans le taxi et attendit qu’il en fasse de même. Un fois fait, elle se laissa prendre de nouveau dans les bras. C’était assez impressionnant de se dire que son destin était lié à une personne qu’on ne connaissait pas. Arrivant à l’aéroport, elle se détacha des bras de Daryl et sorti du taxi, allant prendre sa valise. Elle rentra dans le lieu et soupira. Non pas à cause de ce qui lui était arrivé durant cette semaine qui aurait dû être des vacances mais plutôt à cause des vingt-deux heures de vols qui l’attendaient en compagnie de Rocket et surtout de Luna. Le voyage sera long, très long ! Heureusement ils seront en première classe…Elle se mit à se demander si elle la remercierait un jour de l’avoir sauvé des griffes de l’autre fou furieux et surtout de lui offrir un voyage retour en première classe sans qu’elle n’ait à débourser un seul centime. Aloysia était réellement une bonne poire là-dessus.

Elle avança vers la zone d’embarquement et s’enregistra. Le seul point positif qu’elle eut fut lorsque la guichetière lui dit indiqua qu’en tant que voyageuse de première classe, elle pouvait aller patienter dans le salon des VIP qui se trouvait plus loin. Pendant qu’elle s’enregistrait, Rocket et Luna étaient arrivés et avaient rejoint Daryl dans la file d’attente des enregistrements. Une fois les quatre inscrits sur le vol, ils se rendirent vers le salon. Aloysia n’avait toujours pas décroché un mot, de toute façon, elle n’en avait ni l’envie, ni la volonté et bizarrement redoutait que Luna ne lui ressaute dessus si jamais elle l’ouvrait. S’asseyant sur un canapé, elle attrapa un magazine. Elle ne fit même pas attention à ce que les autres disaient, elle voulait juste rentrer et profiter des trois derniers jours de vacances qu’elle aurait, chez elle, sans personne, juste le calme et en espérant que les bleus qu’elle avait sur le visage commencerait à disparaitre. Quand leur avion fut appelé, elle se rendit toujours aussi silencieuse vers la porte d’embarquement. Elle entra dans l’avion et s’installa à sa place puis posa sa tête contre l’habitacle de l’appareil et ferma les yeux. Sans regarder vers lui, elle se doutait que Daryl s’était assis à côté d’elle. Elle s’endormi aussitôt, elle sentit juste Daryl lui attacher et lui détacher sa ceinture au moment du décollage et après ce dernier histoire qu’elle soit à l’aise. Elle se réveilla au bout de deux heures et s’étira puis se tourna vers le siège à sa droite persuadée d’y trouver Daryl. Elle fut surprise de voir qu’à la place de l’homme qu’elle aimait se trouvait Luna. Daryl était un peu plus loin à faire un bras de fer avec Rocket. Il devait s’ennuyer en même temps avec elle qui dormait à ses côtés, pas étonnant qu’il ait demandé à changer de place.

Aloysia allait se lever lorsque la blonde commença à parler. « Il parait que je dois te dire merci, même si j’ignore pourquoi ! Je ne vais pas non plus m’excuser de t’avoir frappé car je ne le regrette pas ! En fait…je crois que tu peux officiellement considérer que toi et moi somme ennemies. Je vais faire de ta vie un enfer, Daryl me reviendra et crois-moi que dès que j’en ai l’occasion je te tue ! » Elle se leva et alla toucher l’épaule de Daryl pour reprendre sa place. Aloysia était encore sous le choc de tout ce qu’elle venait d’entendre. Elle regarda vers Daryl et soupira. « Daryl ? Je ne pensais pas en arriver là par respect pour toi et ton…disons...amitié mais…Il va te falloir choisir ! Je n’aime pas les ultimatums mais après ce qu’elle vient de me dire je n’ai pas le choix ! Ce sera elle ou moi Daryl ! Si tu choisis de la garder auprès de toi, ne t’attend pas à ce que moi je reste ! »

La fin du voyage se passa sans grand incident notable. Rocket et Luna passaient leur temps à se lancer des regards noirs et à se donner des coups de coudes. Leur présence côte à côte tout le long du vol n’était sans doute pas la meilleure chose mais, sur le coup, Aloysia avait vraiment envie d’être égoïste et n’avait aucune envie de se séparer de Daryl. Lorsque l’avion commença sa descente, elle attrapa la main du chasseur et se retint de crier alors qu’il lui massacrait la main. Elle avait encore du mal à concevoir pour quelle raison ce type, qui était capable d’affronter la mort tous les jours, de combattre des vampires, des loups-garous et toute autre créature surnaturelle, était mortifié et à la limite de la crise cardiaque dès qu’il se trouvait dans un avion. C’était quand même assez amusant quand on y songeait, mais bon, ça faisait son charme d’une certaine manière. Ça lui donnait un côté humain qu’il perdait dès que le chasseur réapparaissait. Elle sourit en le voyant sortir le plus rapidement possible de l’avion alors que ce dernier ouvrait ses portes. Elle attrapa son sac en cabine et le suivit vers la récupération des valises et juste après les avoir prise, elle le vit sortir à toute vitesse vers l’extérieur. Il avait sans doute besoin de fumer. Il avait beau avoir ralenti, chose particulièrement appréciable d’ailleurs, il avait encore ce besoin, ce manque de nicotine. Elle vit Luna et Rocket le suivre également aussi précipitamment tandis qu’elle prenait son temps pour sortir. Elle le vit parler avec Luna tandis qu’elle passait près de lui. Elle ne savait pas réellement ce qu’il lui avait dit, mais une chose était sûre, c’était en rapport avec l’ultimatum qu’elle lui avait donné. Elle en eut la certitude lorsque Daryl la colla au sol. Aloysia resta un moment sans bouger, quelque chose lui disait qu’il valait mieux qu’elle attende encore un moment à l’intérieur de l’aéroport et qu’elle ne se montre pas trop, sinon elle allait encore faire les frais de la jeune femme.

Pendant ce temps, à l’extérieur, Luna s’était relevé, se massant l’épaule. Daryl lui avait fait sacrément mal. Jesse la regardait en souriant en coin, amusé de la situation. Il n’avait jamais pu supporter la tornade blonde de toute façon et était bien content de voir qu’elle allait enfin devoir les quitter. Luna lui lança un regard noir avant de s’adresser à Daryl. « Pourquoi Daryl ? Pourquoi tu la fais passer avant moi ? Avant de venir ici c’était toi et moi contre le monde entier ! Enfin avec un débile mentale fou furieux à nos basques mais…c’était nous ! Pourquoi tu es revenu Daryl ? Pourquoi il a fallu que tu reviennes dans cette ville ?? On était bien ensemble, loin de cette ville, loin de cette fille qui t’as retourné le cerveau ! C’est une louve merde ! C’est notre ennemi !!! Tu aurai dû la tuer, pas la sauter putain ! Pourquoi Daryl ? Merde à la fin ! J’ai toujours tout fait pour toi ! J’ai tout sacrifié pour toi ! C’est MOI qui t’ai recherché après que tu aies été porté disparu, mort, c’est MOI qui n’ai jamais perdu l’espoir et voilà comment tu me remercies ? En me foutant à la porte ? Je l’ai frappé c’est vrai mais ose me dire, ose sincèrement me dire que si la situation était inversée tu n’aurais pas fait comme moi ! Si…si elle t’avait quitté pour ce Sawyer, tu ne l’aurais pas frappé peut-être ? Tu es le pire des hypocrites putain ! Je t’aime moi ! Je t’ai toujours aimé ! Je suis la seule à t’aimer tel que tu es ! MOI je n’essaye pas de te changer, de te faire cesser de boire quand tu en as envie, de te faire cesser de fumer alors que tu ne le souhaite pas ! A te faire vivre dans un univers qui n’est pas le tiens ! Je t’aime tel que tu es moi ! Alors…pourquoi elle ? Qu’est-ce que cette salope a que je n’ai pas putain ? »

Durant son monologue, Aloysia était sortie de l’aéroport, lentement, écoutant tout ce qu’elle disait. Elle ne bougeait pas, croisa ses bras contre elle et baissa la tête. Relevant le regard, elle croisa celui de Jesse. Contrairement à ce qu’elle pensait, il ne la regardait pas en jubilant, il était presque désolé pour elle. Il faut dire qu’après tout ce qu’elle avait fait pour lui, il ne pouvait décemment pas continuer de lui en vouloir, enfin…pour le moment tout du moins. Elle réfléchit un moment et pendant que Daryl continuait de fixer Luna qui lui parlait, elle se pencha vers Rocket et lui dit quelque chose à l’oreille avant de monter dans un taxi, seule. Elle en avait besoin là. Elle rentra chez elle, espérant que ni sa sœur, ni Wayne ne s’y trouverait. Elle n’avait pas envie de leur expliquer pourquoi son visage était marqué de bleus, pourquoi elle rentrait si tôt. Elle entra dans son appartement, ce dernier était vide comme elle l’espérait. Elle ferma la porte et s’allongea sur son canapé.

Pendant qu’elle partait, Daryl avait commencé à répondre à Luna. Rocket posa sa main sur l’épaule de son pote pour le faire se taire et le regarda, un peu d’apréhension sur le visage. Il était porteur d’une nouvelle qui n’allait pas le réjouir et il savait qu’il le frapperait. « Elle est partie vieux. Elle…elle a écouté te ce que la blondasse te disait et…elle m’a dit de te dire qu’elle avait changé d’avis. Que tu pouvais la garder elle, qu’elle avait besoin de calme, de temps et qu’elle ne voulait plus être un soucis pour vous deux…Je suis désolé vieux. » Reculant immédiatement d’un ou deux pas pour éviter de se prendre un crochet du droit trop violent il regarda vers Luna, énervé. « T’es contente blondasse ? La seule femme qu’il ait réellement aimé vient de lui rendre sa liberté pour satisfaire ton égoïsme…t’es vraiment pire que moi ! Moi je suis un connard mais je le dit ouvertement, je ne le cache pas ! Toi…tu es une salope fourbe qui fait tout en traitre. Félicitation, tu viens de détruire Daryl ! » Et sans même attendre de réaction de sa part, il commença à partir vers Mystic Falls en marchant, il couperait par la forêt, ce sera mieux pour lui, il pourra peut-être tomber sur une proie à pourchasser pour se défouler.

Elle était simplement assise en tailleur sur canapé, fixant le sol, sans rien dire, sans rien faire. Réfléchissant juste à tout ce qui s’était passé durant ces quatre jours. Tout cela semblait n’avoir été qu’un mauvais rêve. Elle n’en pouvait plus. Elle ne remarqua même pas que Daryl était rentré dans son appartement jusqu’à ce qu’il vienne s’asseoir sur le canapé avec elle et qu’il lui parle. Elle sursauta légèrement, comme quelqu’un qui serait réveillé involontairement et tourna la tête vers celui qu’elle aimait. Elle savait ce qu’elle avait dit à Rocket, et pourtant il était là ! Elle voulait croire du plus profond de son être que tout serait fini, mais elle était juste à bout. Ce qui devait être des vacances en amoureux s’était transformé en règlement de compte, en cauchemar, en horreur. Elle avait pris sur elle, elle avait supporté autant qu’elle pouvait, elle avait fait des efforts monumentaux pour que tout se passe finalement bien et pourtant cela semblait n’avoir servi à rien. Elle le regarda, et, tandis que les larmes lui venaient aux yeux, prit enfin la parole. « Moi ? Non Daryl, ça n’a jamais été moi ! ça a toujours été vous ! Vous et toujours vous ! On part en vacances tous les deux, ils débarquent ! On va au restaurant tous les deux, ils débarquent ! Même quand j’ai été lui sauver la vie, trouver un moyen d’éviter que cette saloperie de blondasse de merde ne se fasse violenter ou pire par ce groupe de mercenaire, dont je n’aurai JAMAIS, je dis bien JAMAIS dû entendre parler, ni même être en contact, il faut que ce soit vous ! Vous, toujours vous ! Merde ! C’est toi que je veux, pas eux, pas lui et encore moins elle ! Toi ! » Tout en parlant, la colère lui venait. Elle s’était levée et commençait à marcher. Elle savait qu’elle devenait vulgaire mais c’était plus fort qu’elle. C’était comme si elle ne contrôlait pas ce qu’elle disait, comme si tout ce qu’elle avait retenu durant ces quatre jours sortaient enfin. « J’ai risqué ma vie pour elle, j’ai encaissé ses coups, j’ai accepté de mentir sur la raison pour laquelle j’avais ces bleus et crois-moi qu’elle a de la chance que la pleine lune n’ait pas eu lieu en Australie, car clairement je ne me serait pas retenue ! J’en ai assez Daryl, réellement assez ! J’aimerai tellement ne plus avoir cette impression d’être sans arrêt après elle ! Il a fallu que je te pose un ultimatum Daryl !! Un ultimatum putain ! Je n’ai jamais eu à faire ça ! Et c’est bien parce que je t’aime que je t’ai posé cet ultimatum car sinon, crois-moi que tu aurais été remercié de la même manière que Sawyer ! Tu as beau présenter tes excuses et dire que tu as fait ce qu’il fallait, la vérité c’est qu’il a fallu que je te mette au pied du mur pour que tu te décides enfin à agir ! Je suis peut-être gentille, patiente, calme, maitresse de mes nerfs, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en profiter ! Je suis humaine Daryl ! Au moins 30 jours par mois bordel ! Et pourtant j’ai eu l’impression pendant tout ce temps de n’être qu’un loup pour vous ! Rien de plus, rien de moins ! D’ailleurs, si je n’étais pas une louve, je n’aurai jamais résisté à tous les coups que l’autre conne m’a donnés, j’en serai morte ! Mais tout cela, tu t’en fous ! La seule chose que tu vois c’est que je n’ai rien dis durant ces quatre jours, ce qui t’arrangeais bien vu que tu n’as jamais, absolument jamais, réussi à t’imposer face à elle ! Tu ne l’aimes peut-être pas amoureusement, mais elle te l’a dit, elle a toujours tout fait pour toi, et tu l’aimes ! Amicalement mais tu l’aimes ! Et même si tu l’as frappé, rejeté, si elle revient à votre appartement, tu seras absolument incapable de lui dire non ! Y a que Jesse qui est capable de lui tenir tête car il la haït ! Il la haït sans doute plus qu’il ne me déteste ! Je…J’ai besoin d’air ! » Et sans un mot de plus elle prit la direction du toit pour se calmer. Elle ne retenait plus ses larmes. Tout son monologue s’était fait entrecoupé de sanglots, elle venait de craquer, chose qu’elle s’était promis de ne pas faire.

Elle avait atteint la terrasse et prenait l’air. Les bras croisés contre elle, elle regardait vers la rue. Elle essayait de se calmer. Ses larmes continuaient de couler le long de ses joues sans un bruit. Elle n’était même plus secouée par les sanglots. De toute façon, même ses larmes ne changeraient rien. Il fallait juste qu’elles sortent. Elle les avait retenues pendant près de quatre jours, dès le début de ce qui aurait dû être des vacances pour eux. Elle l’entendit monter la rejoindre, c’était sûr, c’était évident, elle l’avait touché en plein cœur en lui disant tout ce qu’elle avait fait, mais elle savait que ce qu’il allait lui dire là, maintenant, n’allait pas lui plaire. Elle n’eut même pas le temps de soupirer ni rien qu’il la retourna vers lui pour l’embrasser sur le sommet de la tête. Avant cela il avait bien entendu parlé de ce qu’il ressentait. Il ne semblait pas comprendre ce qu’elle ressentait en fait. Elle se détacha de lui assez violemment et recula légèrement, une grimace sur le visage. « Tu ne comprends rien ! Tout cela Daryl, ce ne sont que des paroles ! De simples paroles ! Tu as beau dire ce que tu veux ça reste au stade de paroles ! Et moi je sais que j’ai raison ! Tu l’as mise à la porte mais si jamais elle revenait tu lui ouvrirai la porte et l’accompagnerai à sa chambre. Tu es incapable de vivre sans elle ! Je me fous de Jesse, c’est pas lui le problème ! Jesse, sait quand il est de trop, il sait ce que je représente pour toi et même s’il me hait, il m’accepte, pour toi ! Le souci, c’est Elle ! Elle et rien qu’elle ! Uniquement elle ! Depuis le début c’est elle ! C’est si dur que cela à comprendre ? Tu auras beau dire que je suis celle qui compte le plus pour toi, ou tout ce genre de choses, je ne peux pas te croire, je n’en peux plus ! Elle a débarqué pendant MES vacances, sans que TU ne dises rien ! JE me démerde pour la sauver et rien, elle m’a clairement dit que peu importait que je la sauve, elle se battrait pour toi ! Je n’en peux plus Daryl ! J’en ai assez de me battre pour quelqu’un pour qui je n’ai pas à le faire ! Tu m’as dit que tu m’avais choisi ! Et pourtant c’est toujours pareil, c’est moi qui souffre et elle qui en rit ! J’en ai assez ! » Elle soupira et alla s’asseoir. Même de retour a Mystic Falls les emmerdes avec elle ne s’arrêtaient pas.

Elle était là, à fixer le sol tandis qu’il continuait de parler et de débiter ses âneries. Ce n’était pas par méchanceté qu’elle pensait cela, c’était parce qu’elle était à bout de nerfs. Elle n’en pouvait juste plus. Ce qui aurait dû être des vacances, un retour aux sources, calme, agréable, fut transformé en une chasse à la traitresse qu’elle avait, elle se demandait encore comment, réussit à interrompre. Elle se demandait encore pourquoi et comment elle avait fait mais bon. Elle n’écoutait pas ce qu’il pouvait dire, les excuses qu’il pouvait prononcer. C’était trop souvent la même chose, trop souvent les mêmes mots, toujours avec la même explication, qu’il était en train de découvrir ce que c’était que les sentiments, être en couple et tout ce qui fait la vie à deux. Qu’il lui fallait du temps mais qu’il l’aimait elle, pas Luna, c’était toujours pareil. Des mots, rien que des mots, toujours des mots comme disait si bien Dalida. Au fond, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle attendait de lui, elle ne savait pas ce qu’elle souhaitait entendre ou voir de la part de Daryl, elle voulait juste que les choses changent. Elle leva les yeux vers lui tandis qu’il lui montrait sa main ouverte, tenant ainsi une bague et qu’il lui demandait de l’épouser. Elle fixa la bague et la main pendant un long moment, tout du moins ce qui lui sembla être une éternité, puis se leva d’un coup, renversant la chaise et reculant. Elle n’en revenait pas. Il venait vraiment de lui demander ce qu’elle pensait qu’il venait de faire ??? Non ce n’était pas réel. Elle ne parvenait pas à savoir quoi dire, quoi faire, elle recula autant que possible jusqu’à ce que ses jambes touchent le muret du toit. Elle avait le cerveau qui faisait des tours, elle ne savait pas quoi répondre, si elle reculait davantage, une chute de six étages l’attendait et elle n’avait aucune envie de tomber. « Tu…quoi ??? » Ce sont les seuls et uniques mots qui parvinrent à sortir de sa bouche. Elle n’arrivait toujours pas à croire que cette demande sortait de la bouche de Daryl, qu’il avait effectivement demandé la miss en mariage. Ce n’était pas possible ! C’était forcément un rêve, un rêve éveillé mais un rêve quand même. Trois solutions s’ouvraient à elle. Soit il était sérieux et souhaitait réellement l’épouser et montrer par là-même qu’elle et elle seul comptait à ses yeux, soit il faisait ça uniquement pour qu’elle arrête de se faire des idées sur Luna et lui et faisait ainsi une fuite en avant, soit il n’en avait absolument aucune envie, il avait dit totalement autre chose que ce qu’elle avait entendu et elle se faisait des films géants tellement elle était à bout. Elle senti sa respiration accéléré, s’il était sérieux, elle ne savait pas encore quoi répondre, elle n’arrivait pas à se décider. Elle attendit alors qu’il reprenne la parole et qu’il lui répète sa demande ou simplement la chose qu’il venait de lui dire.

Aloysia ne savait pas quoi faire, quoi dire, quoi répondre. C’était pas possible, ce n’était pas Daryl qui passait. Il avait dû échanger son esprit avec Sawyer, ce n’était pas possible autrement ! Non Daryl ne pouvait pas être en train de la demander REELLEMENT en mariage à ce moment bien précis. Elle le regarda, bouche entrouverte, elle n’était ni bouché bée, ni fermée, elle était entre les deux, exactement comme ce que ressentait actuellement la jeune femme. Elle avait à la fois envie de répondre oui et à la fois envie de dire non. Elle savait que leur couple était déjà anormal. C’était un chasseur, il était ami qu’avec des chasseurs dont un qui lui avait dit clairement que dès qu’elle et Daryl se séparerait il ferait de son cas une affaire personnelle et elle, elle était une louve, se transformant une fois par mois et capable d’arracher d’une simple morsure la jugulaire de n’importe qui. Elle ferma les yeux, prit une grande respiration et s’efforça de peser dans sa tête les pour et les contre. Au bout d’un moment, elle rouvrit les yeux et regarda Daryl, soufflant un simple « Oui » quasiment inaudible. Elle attrapa la bague et la passa elle-même à son doigt. Puis elle embrassa Daryl avant de le faire reculer. Elle risquait toujours de basculer du toit et elle n’en avait réellement pas l’envie à l’heure actuelle. Elle retourna vers le salon de jardin et s’assit sur la balancelle. Elle commençait à sentir la pression redescendre, la colère, à se calmer et la fatogue apparaitre également. Elle s’allongea et regarda vers Daryl, puis vers sa main. Elle avait dit oui. Elle n’en revenait toujours pas elle-même. « Daryl ? » Elle allait devoir mettre les choses au point. Expliquer la raison de cette réponse positive avant qu’il ne commence à partir sur un autre coup de tête et à essayer de l’épouser dans les semaines à venir. Elle se rassit et le regarda. « Qu’on soit bien d’accord. Je n’ai pas l’intention de t’épouser dans les semaines à venir, mais plutôt dans des mois. Cette bague pour moi n’est pas une demande mais plutôt une promesse. Ne le prend pas mal mais…je ne te crois pas prêt du tout à te marier. Tu m’as demandé sur le coup de la peur de me perdre et je peux le comprendre, mais…il est évident que toi et moi, le mariage, ce ne sera pas pour le moment. J’ai accepté parce que je sais que je t’aime et qu’un jour on en arrivera là mais…on a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’en arriver à ce point-là ! Peu importe que ça nous prenne des mois, des années on y arrivera à notre rythme…de toute façon, ce n’est pas comme si j’étais pressée par mon horloge interne… » C’était aussi une des raison qui ont fait qu’elle lui avait dit oui. Elle ne pouvait pas avoir d’enfant et à l’inverse de son ex-petit ami, Daryl lui avait dit qu’il s’en fichait, que le but d’un couple n’était pas forcément la fondation d’une famille mais l’amour qu’il y a entre eux. Il avait marqué beaucoup plus de point à ce moment-là qu’elle ne l’avait cru. Elle attendit une réponse de sa part, regardant toujours vers cette bague.