ELEJAH - We have a problem

Comment avait-il pu faire cette connerie ? Je n’en revenais toujours pas. – Mais tu croyais quoi ? C’est qu’un idiot de toute façon comme tous les membres de ta famille – Voilà ce que me criait ma conscience et même si j’aurais tout donner pour la faire taire, je savais qu’elle avait parfaitement raison. Ma mère était obsédée par un infanticide tout comme mon père, ne parlant pas de mon frère aux envies de fratricide. Ma sœur était une irresponsable probablement au trouble bipolaire qui ne cessait de vouloir se faire aimer tout en jouant les garces de service. Et ne parlant pas des deux frères encore en vie, totalement irresponsables, mais sans doute l’un moins que l’autre et je m’étais trompé de frère pour le plus irresponsable. – Quel abruti – Je fermai les yeux et tapai sur le volant de ma voiture que je conduisais. Pas la peine de le répéter en permanence. Oui, il avait fait une monstrueuse connerie qui mettait tout le monde dans la merdre, mais à présent, il fallait faire avec. Il avait révélé l’existence des vampires, bon sang, mais je n’en revenais pas de sa conne-attitude. Même Klaus n’aurait pas commis une débilité pareille. Je ne comprenais vraiment pas ce qui était passé dans l’esprit de Kol pour faire cela. Nous avions passé plus de 1000 ans à protéger l’existence de cette race et voilà qu’il venait de toute foutre en l’air. Je ne suis pas idiot – sur certain point si – ferme là ! Je sais que les humains vont paniquer et que les vampires vont vivres une très mauvaise période et je me devais de la prévenir sur ce qui allait se passer. Je me devais de la protéger – et de lui dire que tu l’as choisi – Je fermai les yeux et secouai la tête. Non, je ne lui dirais pas, je n’en ai absolument pas l’intention pour la simple et bonne raison, que le moment n’est pas à apaiser mon cœur. Le moment est à la protection. La réaction des humains va être violente comme à l’époque de la chasse aux sorcières et je me dois de m’assurer de la protection de la femme que j’aime.

Voilà pourquoi j’étais en voiture en direction de la maison du lac à me ressasser en permanence cette soirée  qui  se trouvait être si particulière pour avoir marqué l’histoire des vampires. Je fermai encore une fois les yeux ayant du mal à réaliser l’inconscience de son frère. Pour une fois Klaus avait peut être raison de l’avoir dagué par le passé. Les raisons n’étaient pas les mêmes, mais Kol encore dans une boîte aurait évité ce soucis. – N’est pas honte de penser cela – Bien sûr, qu’il faut que j’ai honte de penser cela, je suis entrain de vouloir mon frère endormi pour éviter les problèmes, je souhaite le priver de son libre arbitre ! Exactement tout le contraire du pourquoi je me bas contre NiKlaus. Non, je ne peux pas m’autoriser à avoir ce genre de penser. – Et pourtant tu es entrain de le penser à comme bien d’autre chose – Il fallait mieux ignorer ce que je venais de me dire à moi même. J’arrivai enfin à la maison du lac et je sorti de la voiture. Après avoir claqué la portière, je réajustai rapidement mon costume en replaçant correctement mes épaulettes puis je posai mon regard sur la maison du lac. Cette maison était vraiment magnifique et en ce début d’été, c’était un endroit parfaitement romantique – eh eh – Ta gueule ! Je m’approchai de la porte en essayant d’afficher un visage serein mais je ne l’étais pas. – eh oui, tu stresses comme un petit puceau  eh eh – Je fermai les yeux en m’arrêtant quelques instants. J’avais vraiment parfois du mal à constater comme ma conscience pouvait se montrer immature dans certaine situation ou alors elle trouvait toujours le moyen de me rappeler des choses que je voudrais oublié. Je n’étais pas mécontent de ma carapace, m’évitant de me retrouver dans le même sac que le reste de ma famille. Elena avait déjà du m’entendre. Je savais que cette maison était le refuge de sa fille et connaissant Elena, elle devait la surveiller comme de l’huile sur le feu. Montant les quelques marches de bois menant à la terrasse puis à la porte d’entrer, je frappai à la porte d’entrée, une main dans les poches. – wouhou -

J’attendis qu’Elena m’ouvre la porte. – Et il semblerait qu’aujourd’hui, elle ait choisi le déambulateur. – J’eu un léger sourire et se fut à ce moment là que la jeune femme décida d’ouvrir la porte, couverte de sang. Le froncement de sourcil que j’affichai cachait judicieusement l’une de mes pensées premières – un corps parfait recouvert de sang, sautes lui dessus ! Sautes lui dessus ! – ou clairement pas. Il y avait bien longtemps que j’avais appris à résister à mes pulsions premières. Et rien dans mon expression ne laissait entrevoir cette pensée salace. « Elijah ! » Mon regard s’attarda bien rapidement sur le visage inquiet de la jeune femme. Il y avait de quoi. Elena était partie en toute vitesse en sentant le carnage que mon frère avait fait en bas et je savais déjà qu’elle devait être en mode super protection, ce qui allait avec le côté parfois excessif de la jeune femme. Cependant, si pour l’heure j’étais persuadé qu’il ne fallait pas autant s’exciter, je savais que dans les prochaines semaines cela serait toute autre chose et cela s’apparenterait à la fin du monde pour les vampires. « Je... qu'est-ce que tu fais là ? » J’arquai un sourcil, la question était idiote mais sans doute provoquée par l’inquiétude. J’avais conscience que pour elle à présent, je n’amenais pas que moi-même. Non, mais également de potentiel chasseur à la recherche de vampire. Il était clair que j’allais devoir me montrer très vigilant même si je ne craignais rien. Je savais parfaitement me défendre et avant qu’ils mettent la main sur une dague ou même un pieu en chêne blanc qui se faisait quasi inexistant, je savais que j’avais le temps de m’inquiéter pour ma propre vie. Cependant, ce n’était clairement pas le cas d’Elena – Vampire mais toujours aussi fragile. – Tiens ? Une remarque pertinente ?

Je vois bien que la maison est plongée dans le noir, ce qui m’indique la présence de la petite princesse – oh oh oh, là tu me fais quoi avec ce surnom à la con ? – la présence de la petite d’Elena. Elle referme rapidement la porte ce qui m’indique qu’elle ne souhaite pas me voir entrer. Une partie de moi se sent piquée à vif et ne comprend pas vraiment. Je savais que l’esprit maternelle d’Elena serait développé – sans doute trop – mais je ne savais pas qu’elle me considèrerait comme une menace… comme un être incapable de m’assurer de sa protection et de celle de sa petite fille. Je détourne alors le regard, toujours piqué au vif me rappelant la désagréable sensation de la fuite de Katherine me croyant incapable de la protéger. « Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais être à des kilomètres d'ici ! Ta famille est dans la ligne de mire de tous les habitants de cette ville, tu devrais partir tant qu'il en est encore temps. » Je me raclai la gorge et posai mon regard sur la jeune femme. « Je n’ai rien à craindre des humains. Ils ne sont pas tant une menace pour moi mais pour toi. Je tiens à te protéger. Mais... » J’haussai les épaules. « … si tu ne veux pas me voir ici, ce que je peux comprendre. Je partirai. » Je la regardai quelque instants et je fis quelques pas en arrière. Elle ne voulait pas de moi ici, ce que je comprenais parfaitement. A reculons – et parce que tu es un acrobate quand tu veux – je descend les trois ridicules marches à reculons, baissant le regard pour un soucis de sécurité tout de même. De nouveau sur les graviers, je repose mon regard dans celui d’Elena. « Je tiens seulement à te prévenir. Les gens vont comprendre beaucoup de chose qu’ils mettaient sur le compte du hasard. Il va y avoir un mouvement de panique dans le monde. Aujourd’hui, les technologies ne vont pas permettre à notre race de retomber dans l’anonymat comme les sorcières avaient pu le faire pour la chasse aux sorcières. Une chasse aux vampires, il y en aura une. Je sais que tu peux te protéger, réussir à cacher relativement bien ta nature de vampire, comme beaucoup de vampire. Mais cette petite n’y arrivera jamais. Si tu décides de cacher ta nature de vampire, tu ne pourras pas la garder. Mais comme je te connais, tu ne l’abandonneras jamais. Je te conseil donc de quitter cette ville, pour un endroit reculé, loin du monde qui te permettra de survivre à cette folie meurtrière qui va bientôt s’abattre, lorsque tout le monde comprendra que nous sommes des prédateurs. » Je fis une longue pause et regardai vers le lac. « Ils vont prendre l’habitude de nous côtoyer. Comme pour tout, ils vont prendre l’habitude et dans quelques mois, années, siècles, les vampires seront en sécurité. Mais autant, je peux prédire ce qu’il va se passer dans les semaines à venir, autant, je ne sais pas comment ils vont s’adapter à notre existence. On dit que les vampires sont des êtres sans âmes. Mais la peur des humains les rend bien plus dangereux que le moindre vampire. » -pensez philosophique qui rassure pas bonjour – « Ce que je veux dire, c’est que cela se calmera un jour et la vie te ressemblera à nouveau normal. Pars dans la montagne, tu y seras en sécurité. »

Elle n’a pas bougé lorsque je lui faisais mon discours et je ne savais pas vraiment ce que je devais en penser. J’attendis donc une réaction de sa part, l’observant tout en écoutant les alentours d’un calme olympien. « Si je résume les choses... t'es venu me dire de faire mes bagages et de fuir, c'est bien ça ? » - perspicace – je soutiens son regard n’ayant pas peur de son regard le plus noir. « Hors de question. » - cela t’étonne ? – J’entrouvre la bouche pour protester face à ce refus catégorique mais je ne dis rien, je sais que dans l’état où se trouve Elena, j’userais de ma salive inutilement – t’as raison, c’est tellement mieux de l’utiliser pour autre chose – sans commentaire – nan mais attend, cela fait combien de temps que – fer-me-là ! « Je sais que tu veux m'aider et que fuir serait certainement la meilleure chose à faire mais... je ne peux pas. » Je lève malgré moi les yeux. « J'aime pas la montagne. » Je la regarde avec un léger sourire. C’est ave ce genre de phrase qu’elle est capable de me faire rire dans une situation pré apocalyptique. « Je... je sais, je ne suis pas sure de pouvoir protéger Cait' et, j'en ai eu la preuve hier. Si Kol n'était pas intervenu, je ne sais pas ce qui se serait passé Elijah. Klaus tenait la petite, il l'a prise sans même que je m'en rende compte. Je ne suis peut-être pas la bonne personne pour m'en occuper, je... » Je fis quelques pas en avant vers Elena. Je ne voulais pas qu’elle croie qu’elle était une mauvaise mère incapable de protéger cet enfant. La meilleure mère du monde ne serait pas capable de la protéger correctement. Les enfants sont beaucoup trop imprévisibles. Mais alors que la jeune femme était au milieux de sa phrase, je la vois se lever d’un bon et entrer en trombe dans la maison du lac ce qui a pour effet de me laisser bouche bée. – ouais nan moi aussi j’ai loupé un épisode. – Je la regarde de loin, cherchant à comprendre cet excès et je la vois avec une arbalète. – ahhh d’accord. –

Je laisse mon regard s’hasarder à l’intérieur et arque un sourcil – le bordel, nom de dieu – « Tu viens ? » - Là dedans ? – Je préfère ignorer mes propres remarques stupides me concentrant plutôt sur le fait qu’Elena ne veut pas que je parte mais me propose de rentrer. Je fais les quelques pas qui me séparent de l’entrée et entre à l’intérieur. – Mon dieu si c’est cela avoir des enfants, heureusement que t’es stérile mon coco. – « Mauvaise nuit, désolé. » « On dirait qu’un ouragan est passé par là. » dis-je avec un rire. Je n’avais pas mis beaucoup de temps à m’habituer à l’obscurité mais cela me confortait dans l’idée que je n’étais vraiment pas à l’aise avec le noir total. « Cait' n'a toujours pas le bague protectrice. » Je l’écoutais attentivement en observant la pièce. Mine de rien, c’était la première fois que j’entrais dans cette maison. La dernière fois que j’y étais venue, Elena n’était qu’une humaine et m’avait poignardé pour m’endormir pendant un certain moment. Elle m’avait trahi ce soir là d’une des façons les plus détestables. Mais je ne lui en tenais pas rigueur, en faite, je n’avais jamais pu en vouloir à Elena. « Je n'ai pas encore trouvé de sorcière capable de lui en fournir une. Non seulement je tenais à garder le secret aussi longtemps que possible mais... j'ai l'impression de trahir Bonnie. » Lorsqu’elle prononça le nom de Bonnie je baissai mon regard vers la jeune femme. « Je peux demander à l’une de mes sorcières de lui faire une bague, mais je pense que ne pas en posséder et être prisonnière du soleil peut être la meilleure chose qui puisse arriver à cet enfant. De cette manière, elle évite un maximum de personne et donc les tentations. » Je posai un regard bien veillant sur Elena même si je savais qu’elle n’approuvait sans doute pas ce que je disais. Mais il étai clair pour moi que cet enfant n’était plus voué à pouvoir vivre normalement et l’éloigner de la population de manière quasi-permanente était ce qu’il y a de plus bénéfique pour elle, enfin de mon point de vu. Je m’approchai doucement d’Elena mais restait à bonne distance, je ne voulais pas agir sans son feu vert – mais dieu sait que tu en as envie – « Tu n’as pas à te sentir coupable vis à vis de Bonnie. Tu as besoin d’une sorcière pour te protéger et refuser d’en trouver une sous prétexte que tu as l’impression de trahir Bonnie est une erreur. Elle est morte et tu n’y peux rien changer. Maintenant, il faut que tu lui fasses honneur en faisant en sorte de ne pas te faire tuer. Après tout, je me souviens qu’elle n’avait de cesse d’utiliser son énergie pour protéger ta vie. »