A good beginning, makes a good ending. ft: Elijah

Le monde devient fou. Les lois pour la protection du vampirisme font énormément de bruit. Certains approuvent ces pratiques d'autres hurlent aux scandales. Je suis prête à parier qu'un nouveau ku klux klan fera bientôt surface, il existe déjà d'une certaine manière. Les chasseurs sont ces membres, même si cela n'est pas exactement la même chose. Pour moi le but est toujours le même : exterminer une race qui est différente. Qu'importe la différence en question. Je ne défend pas forcément les vampires mais, je ne vais pas les tuer. Les humains osent se plaindre des massacres des vampires envers les humains mais, les humains se massacraient bien avant toute cette histoire. Les vampires ne sont qu'une excuse pour que les hommes puissent avoir la conscience tranquille. Cela m'exaspère mais, la politique est sujet que je n'affectionne en aucun cas. Je protège ceux que j'aime et les autres je m'en fiche je dois dire. Je ne fais pas confiance au système, il est pourri. Mais, personne ne peut aller contre tout le monde. Je préfère laisser les humains et les vampires se chamailler plutôt que de m'interposer et mettre les sorcières en danger. Les vampires détestent les sorcières, je ne vais pas risquer ma vie pour des gens qui voudraient me tuer.

Ce jour là était un jour ou je ne voulais pas réviser, je ne voulais voir personne. Je ne déprimais pas, j'avais juste besoin d'un moment de solitude. Mon appartement me semblait terriblement vide, je crois que j'avais besoin de prendre l'air, de changer d'air surtout. J'étais tranquillement assise en train de feuilleter mon grimoire. Celui de ma chère et tendre famille, celui de ma mère. Je n'arrivais pas à faire de magie dans mon appartement ou alors des choses basiques. Faire s'éteindre une bougie, faire léviter un objet mais, rien de glorieux. J'étais capable du minimum. La magie qui était en moi ne demandait qu'à sortir mais, j'étais incapable d'en pratiquer. J'ignore pourquoi. Je ne manquais pas de confiance en moi, j'ai juste peur de sombrer dans les ténèbres. Dans une magie noire. Ma famille pratique cette magie, j'ai peur de devenir comme elle. C'est pour cela également que je possède un arc que j'utilise rarement. Il est là, avec plusieurs flèches à attendre. Il attend quoi. J'ignore ce qu'il attend mais, il attend.  Je n'en pouvais plus. Le silence de mon studio me tuait. Je devais sortir, bouger. Je pris mon livre, le glissant dans mon sac à bandoulière qui était vide. J'évitais de me promener avec un sac à dos, je ne voulais pas passer pour suspecte. Je voulais faire le plus naturel possible et il est rare de voir une fille se promener avec un sac à dos de nos jours... En sortant dehors je sentis l'air, j'adorais me sentir comme une enfant, sentir l'air me frapper mon visage. Je n'avais pas besoin de le voir pour comprendre le vent, je comprenais mieux que tout le monde. Fermant ma maison et me dirigeant alors à pied en direction d'un lieu que je n'avais pas fréquenté depuis que j'étais petite ; la forêt. Ce lieu ou soit disant des loups se cachent la nuit, cela est vrai dans un sens d'ailleurs. En pleine journée cette forêt n'a rien d'une forêt de conte de fée, il s'agit d'arbres, de buissons et rien d'enchanté ou même de maléfique.  Je commence alors à m'enfoncer dans une forêt que je connais relativement peu. Je marche alors tranquillement en regardant autours de moi. Les sensations sont différentes dans la nature, je ressens des choses que je ressentais quand j'étais aveugle. J'ai l'impression d'entendre des vois, de sentir des présences. Comme si le fait de voir m'empêchait de ressentir. Je ne peux pas expliquer cette sensation. Soudain je me stop. Je vois alors un vieux bâtiment qui ne ressemble à quasiment rien aujourd'hui d'ailleurs, cet endroit m'attire. Sans explication  j'avance vers lui.

Dans cette forêt des souvenirs d'enfances remontent. Je me souviens que je venais me promener l'été ici. J'adorais me balader, je ne me souvenais pas que la forêt était aussi luxuriante. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti une sensation comme celle-là. La nature m'avait manqué pendant ces onze années à ne rien voir et à ne connaître que le vacarme de la ville. Mystic Falls me manquait plus que je ne l'imaginais, je ne voulais pas repartir, je ne pensais pas pouvoir m'attacher aussi vite à cette ville. En venant dans la forêt je ne m'attendais pas à marcher si longtemps, l'endroit ne me disait rien. Je m'enfonçais dans cette forêt, les feuilles de toutes les couleurs me faisaient sourires. J'aime cette saison, la sensation de froid et le vent. Maintenant je peux enfin voir les feuilles tomber et même si cela paraît dérisoire ou même lassant pour certaines personne, moi je ne m'en lasse pas. Je ne comprenais pas comment les gens pouvaient s'ennuyer en automne, cette saison est probablement la plus mystérieuse. Cette saison ou les couleurs dans les tons ambres règnent et ou l'homme ne peut rien faire contre la chute des feuilles. J'aime la nature pour sa capacité à résister à l'homme, c'est pour ça que j'aime cette forêt, elle est le repère de mère nature. 

En arrivant devant ces ruines je sentais quelques choses, j'imaginais peut-être simplement. Cela ne serait pas la première fois que je crois ressentir une chose qui n'existe pas. Selon mes médecins cela est normal et que ça partira au cours du temps. Mes yeux ne sont pas toujours fiables mais, j'aime croire que mon instinct lui est en parfait état de marche. Alors que je m'approchais, j'entendis un bruit, une voix derrière moi. Je peux en juger par le raisonnement que la personne n'est pas juste derrière mon dos, quand j'étais aveugle je m'amusais à évaluer les distances au son de la voix. J'arrivais parfaitement à le faire avant, je le peux toujours d'ailleurs bien que ça soit nettement moins précis qu'avant, encore un des désavantages d'avoir recouvré la vue, je ne regrette pas mon choix mais, je sais que j'ai renoncée a de nombreuses choses. Je ne m'en rendais seulement pas compte avant. La voix était masculine, alors que je me retourne sans me précipiter, je peux voir un homme avec une classe surprenante, presque choquante. Il est élégant, je ne saurais situer son âge. Il est plutôt beau. Je dois passer pour une jeune femme un peu stupide, la blonde qui se promène avec un manteau en pleine forêt. Je ne suis pas du genre timide et malgré le contexte actuel et même si je n'ai pas mon arc avec moi, mes pouvoirs sont suffisant pour me protéger. « Les endroits où le danger ne règne pas sont rares.  » Je ne suis pas une fille asociale, j'aime bien parler même quand je suis en pleine forêt avec un inconnu. Du moment qu'il n'a pas une tête de pervers sexuel. « Je vais quand même noter le conseil. Merci de cette charmante attention. » Je me contente d'afficher un sourire en coin. Je ne vais pas partir, je ne vais pas m'enfuir, cet endroit m'intrigue. « Que fait un homme aussi classe dans une forêt ? »

Je suis en pleine forêt en train de discuter avec un homme qui pourrait tenter de me tuer ou même de me violer et moi j'étais tranquillement en train de discuter. Je me trouve bizarre mais, qu'importe. Il est tellement classe qu'il est impossible pour moi de voir autre chose qu'un homme de riche et probablement un peu vieux jeu. Cela me fait presque rire, cela doit faire bizarre, comme un choc des générations. La blonde toute jeune avec le grand brun avec des chaussures hors de prix. Je ne m'habille pas mal mais, je ne possède certainement pas le même budget que cet homme. Je vis comme une étudiante et tout le monde sait que ce n'est pas très glorieux, avouons-le. Je me dis que cette scène doit faire scène de cinéma, un film romantique et pas d'horreur j'espère. Je ne peux pas m'empêcher de sourire et de laisser échapper un petit rire. En effet cette ville attire le danger, je dois bien aimer ça puisque je suis revenue. J'ignore si cela est une bonne ou une mauvaise chose d'ailleurs. Il me remercie pour le compliment. Tant mieux mais, ce n'était pas pour flatter son égo mais, au moins il prenait bien la remarque, si cela lui faisait plaisir je ne pouvais qu'en être heureuse ! Je ne suis certainement pas la seule à lui dire ça, rare sont les hommes avec des costumes comme ça. Je ne m'y connais pas tellement en marque, en marque de parfum oui mais, en ce qui concerne les vêtements je dois dire que je suis une quiche. « Mystic Falls attire les problèmes. »

Il répondit à ma question de manière vague, je ne savais ce que ça voulait véritablement dire. Comment un homme comme lui peut-il  trouver la paix dans un lieu comme celui-là. Je ne juge pas à la première impression, je suis simplement surprise. Trouver la paix ? Il est mystérieux dans ses propos et je ne sais quoi dire, il me laisse perplexe. Si je m'écoutais je le prendrais pour un sorcier, peut-être qu'il en sait plus que moi sur cette maison, peut-être que non... J'aimerais lui demander mais, je sais que je vais passer pour une folle. Au pire, ce ne serait pas la première fois. Il continuait à marcher, il se mit entre moi et la maison. Pourquoi ? Cela ne faisait qu'éveiller ma curiosité, c'était stupide et pas discret. Évidemment il me retourna ma question, simple politesse je suppose ou curiosité naturelle. Je repense alors à mon livre qui est dans mon sac, j'aurais dû venir les mains vides. Je ne pourrais pas inventer un mensonge et ce livre est extrêmement précieux pour moi. « Une jeune demoiselle innocente ? J'espère donner une autre image que celle-ci. » C'est un demi-mensonge. Je ne donne pas l'image d'une aveugle, cela me suffit. Je préfère passer pour une gamine fragile et conne, froide, stupide enfin qu'importe l'adjectif. Je veux simplement être normale. Je m'approche alors, je veux voir cette maison. « J'avais besoin de me ressourcer. Cette ville est sous le feu des projecteurs en ce moment et j'avais besoin de sortir un peu de chez moi. Cette forêt fait remonter des souvenirs. » Oui, j'ai des souvenirs de Mystic Falls. J'en ai très peu mais, cette forêt reste un souvenir puisque que j'étais petite je vivais non loin de là et j'adorais jouer dedans. Je ne peux pas m'empêcher de faire un commentaire, je ne garde que très peu de choses pour moi. Je veux savoir. « Cette maison semble tellement... » Je suis incapable de trouver le mot.

 Il parle pour moi. J'étais incapable de mettre la main sur un mot capable de définir cette ville. J'aime Mystic Falls mais, je dois bien reconnaître que cette ville n'est pas saine. Elle apporte que le malheurs et la mort. La révélation des vampires est l'exemple parfait des problèmes de cette ville. Comme si toute la magie de ce monde avait décidé de venir ici. Malgré le fait que cette ville soit dangereuse, je l'aime quand-même. Je ne sais pas pourquoi. Cet endroit me touche et je m'y sens bien même si j'y ai perdu ma mère et mon innocence. Je ne veux pas quitter cette ville, faut dire je suis revenue volontairement. Partir serait stupide et n'aurait d'ailleurs aucun sens. En tout cas il partage mon point de vue. Même si le mot dangereux est peut-être exagère. Une chose inexplicable ce dégage de cette maison.

Le ton devient plus froid, glaciale même. Je me sens mal. Il est encore plus sérieux, il ferait presque peur tellement il semble sérieux. Je ne sais pas comment réagir. Son but est peut-être de me faire peur, de me prévenir d'un danger. En tout cas il capte mon attention, toute mon attention. Il m'explique alors l'histoire de cette maison. J'ignore s'il ment. Je ne vois pas pourquoi il me dirait des conneries. J'ignore s'il est triste. J'ai toujours jugé à la voix mais, celle-ci semble tellement neutre. Avant je pouvais facilement deviner le sentiment des gens. En touchant la personne ou en l'écoutant simplement. Maintenant ce n'est plus le cas. L'apparence me perturbe. Je n'aime pas ça, j'aimais bien devenir les sentiments des gens. Je crois qu'il s'agit de la seule chose que je regrette de ma vie d'avant. Il me fait presque sourire quand il parle d'Halloween. Encore une fête que je comprends qu'à moitié je crois. J'aime Halloween pour son ambiance, son fond et son origine. Malheureusement comme la plupart des fêtes il s'agit d'une fête religieuse, une fête pour honorer un dieu, d'une certaine manière. J'aime le côté sombre, ce qui fait de cette fête un mystère ? Aujourd'hui il s'agit d'une simple fête pour vendre des bonbons. J'aime bien les enfants mais, je n'ai pas connu ça quand j'étais petite je suis donc incapable d'éprouver de l'affection pour cette fête. Je me suis quand même souriante et chaleureuse. Comme toujours.

La conversation devient tragique. Il me parle alors de lui et de son passé. Je ne connais pas cet homme. Je ne sais pas qui est cet homme, non. Pourtant il vient de me dévoiler sa vie intime. Je me sens soudainement mal à l'aise. Cette histoire me terrifie. Je ne suis pas une peureuse. J'ai connu bien pire mais, je préfère lui faire confiance et ne pas y mettre les pieds. J'ai envie de partir, j'ai aussi envie de lui dire que je suis confuse et que je suis désolé pour lui. . « Ho mon dieu... Je ne savais pas. Je suis vraiment confuse. » J'ai honte. Je me sens terriblement mal même si je n'ai rien fait de mal dans le fond. Je regarde l'homme alors, sans trop savoir quoi lui dire. « Je ferais mieux de partir. » Je commence alors à reculer, légèrement.

Comment ne pas me sentir mal suite aux déclarations de cet homme ? Dont j'ignore même le prénom et le nom d'ailleurs. Je me devais de juste le croire, qu'importe ces propos. J'hésite à lui demander de se présenter. D'habitude j'invite les gens pour prendre un café ou un thé dans mon cas. Je ne sais jamais quoi faire dans des situations gênantes et celle-là atteins des sommets. Je n'aime pas parler de ça et je considère que sa mise en garde n'est pas une farce. Il semble trop classe pour me mentir, je n'en sais rien. Cette conversation me perturbe. J'ai envie de m'enfuir tellement j'ai honte et pourtant j'ai pas honte de grand-chose dans la vie. J'ai aussi envie de faire un câlin à cet homme que je ne connais simplement en guise de soutient. Finalement je décide de suivre... Ma peur ? J'en sais rien. Cette conversation devient suspecte. J'ai peur de faire du mal à cet inconnu. Il ne me connaît pas pourtant et il en est de même pour moi. Je commence à m'enfuir je dois bien l'admettre. Je veux partir, je me sens terriblement mal à l'aise. Il me retient ! Pourquoi ?! Il veut entendre de ma bouche que je ne remettrais jamais les pieds ici. Je suis une personne de parole. Je ne donne jamais ma parole sans une raison valable. Cet homme me donne envie de croire en lui. J'ignore pourquoi, un charme que je n'explique pas. Envoûtant d'une certaine manière. Je le regarde sans savoir quoi lui répondre... . « J'ignore qui vous êtes et même pourquoi vous êtes là mais, je peux vous promettre que je ne remettrais pas les pieds dans cette maison » Je reste de marbre, je dois rester zen pour montrer que je suis sincère. « Je peux  vous donnez ma parole... » Je souris alors gênée. Je lève la main en direction du sens opposé.« Je vais donc partir et... Merci encore » Que dire ?