✲ on va tous dans la même direction, on prend des chemins différents c’est tout.

❝ it's a joke ❞

TO YOUR KNEES BEFORE A STRANGER ON THE STREET I DID IT JUST THE OTHER DAY YOU SHOULD HAVE SEEN ME. AND I WANNA REMEMBER THIS NIGHT AND HOW MY WORDS NEVER CAME OUT RIGHT. IT'S JUST MY PATIENCE THAT KEEPS ME ALIVE, JUST LIKE ALL THOSE PRETTY LIGHTS, JUST LIKE ALL THE PRETTY LIGHTS IN THE SKY. THERE'S SOMETHING TO BE SAID ABOUT THE COLORS IN YOUR HEAD AND HOW THEY MIX TO FORM THE PERFECT SHADE OF SADNESS. ----

Ce matin était un matin comme un autre. Rien ne sortait réellement de l'ordinaire. J'avais mis 3h00 avant d'enfin réussir à m'endormir hier soir. J'avais ouvert les yeux deux heures plus tard en étouffant un hurlement de douleur. Le visage serein et résolument mort de mon petit frère se rejouait inlassablement depuis des années. Je dormais si mal que je m'étais même habitué à la fatigue perpétuel que je ressentais tous les jours. D'un côté, je rêvais d'une nuit simple et sans rêves, le genre de nuit bienfaitrice que tout le monde adore. On a même envie de se coucher pour la passer tout en sachant que le lendemain matin cela serait un véritable bonheur d'ouvrir les yeux. Mais au fond de moi je savais que c'était en quelque sorte la punition que je méritais pour avoir tuer mon frère. Alors je n'avais jamais rien fait pour remédier à mon état. Je me couchais, effrayé à la simple idée de fermer les yeux. Et je me réveillais en pleure, en sueur ou complètement paniqué. Parfois même les 3 à la fois. C'était comme ça. J'avais appris à vivre avec ça. Ensuite, je m'étais levé comme un robot et j'avais fonçai dans la douche. J'étais resté un long moment sous l'eau chaude pour détendre les muscles tendus de mon dos douloureux. J'avais dut bouger toute la nuit, cherchant un sommeil qui ne viendrait jamais. J'avais dut dormir tout au plus 3h00. C'était peut-être pour ça que j'étais incapable de réagir aux pics que mes camarades de meute me lançaient la journée. Mon grand bol de café noir me fit le plus grand bien, me permettant de m'éveiller un peu plus que toute à l'heure. Je grignotais une pomme et une tartine de pain nappé de chocolat avant d'aller fumer ma cigarette. La première était toujours la meilleure. La deuxième aussi. Et la troisième aussi. Au finale, je savourais chaque bâtonnets avec le même plaisir. La seule chose qui me donnait un peu de plaisir sur cette maudite terre avec la guitare et mon travail. C'est peut-être bête de dire qu'on adore son job, mais pourtant c'était le cas. J'étais un manuel. J'adorais réparer, imaginer et créer. J'étais parfois même plutôt fier de moi. Monter mes armes de A à Z tout en sachant que personne ne pouvait connaître les secrets de fabrications, que personne n'avait la même arme me faisait toujours sourire. Ce n'est peut-être pas moi qui l'ai utilisées mais c'était toujours une satisfaction personnelle de voir Sibby revenir avec un grand sourire en me tendant l'arme complètement dépouillée. J'avais fait mon travail et grâce à moi elle était en vie. Enfin grâce à moi. Grâce à elle plutôt mais je ne pouvais m'empêcher de penser que je l'aidais un tant soit peu dans sa tâche en lui fournissant les outils idéales pour y parvenir.

J'étais toujours le premier levé dans cette maison. Le sommeil m'avait en fuite, par contre il aimait particulièrement mes frères de meute. Je ne le leur reprochais pas. Ils avaient de la chance. Je décidais de lancer une nouvelle cafetière afin que le café soit chaud lorsqu'ils se réveilleraient. Je jetais un coup d'oeil à l'horloge au-dessus du frigo. 8H00. Il était temps pour moi de m'y mettre. Une bouteille d'eau fraîche dans la main je me glissais en faisant le moins de bruits possible dans le bureau et m'infiltrais dans la pièce dite « secrète ». C'était mon lieu de travail même si parfois le grenier me tendait les bras. Cet endroit était si calme. Je l'adorais. Je refermais la porte derrière moi et actionner d'un doigt mon Ipod dans ma poche. Travailler en musique, au doux son du piano.. Un véritable délice. Je posais la bouteille sur la table et me dirigeais aussitôt vers les armes. 8H10. Je me mis au travail.

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L'air de musique qui passa à la radio me ramena quelque années en arrière, alors que totalement perdu et apeuré dans les rues j'avais rencontré pour la première fois celle qui m'avait en quelque sorte sauvé la vie. Je lui avait joué ce morceau de guitare et elle m'avait invitée chez elle. Elle m'avait offert un véritable repas, chose que je n'avais pas eut la possibilité de m'offrir pendant des semaines. J'étais tellement affamé que j'avais absolument tout dévorer, ne laissant au finale qu'une assiette blanche et prête à ranger dans le placard. J'avais gober sans rechigner les oignons frits alors que je détestais déjà ça au berceau. Ce jour-là, j'avais même plutôt apprécié. Comme quoi, tout arrive. Cette âme charitable m'avait donné l'opportunité de reprendre ma vie en main en me conduisant auprès d'Edgar. Il m'avait tout de suite mis à l'aise même si à l'époque j'étais encore plus renfermé que je ne l'étais aujourd'hui. Inconsciemment je m'étais habitué à la présence de mes frères de meute, un véritable exploit que je n'aurais jamais réussi à faire quelque années auparavant. On m'avait maté sans que je ne m'en rende compte et j'étais incapable de savoir si c'était bien ou mal. Pour le moment, mon esprit était totalement ailleurs, perdu dans des souvenirs depuis longtemps mis de côté. Je n'aimais pas particulièrement ressassé ce passé même si je ne pouvais m'en empêcher. Je m'infligeais cette punition presque tous les jours. Parce que je me refusais d'être heureux. Parce que je n'étais pas un gars bien. Parce que je ne le méritais pas. Pas après ce que j'avais fait. J'avais tout gâché, j'avais détruit une famille. C'était encore pire puisque j'avais foutu en l'air la mienne. Tout avait changé après l'accident. Mes parents avaient perdu leur joie de vivre. Ils n'osaient plus me laisser tout seul dans la maison de peur que je disparaisse, ou que je fasse encore quelque chose que je serais capable de regretter plus tard. Ils n'avaient pas compris qu'il n'y avait pas pire que ce que j'avais causé. En soupirant, je passais ma main dans mes cheveux emmêlés. Je contemplais mon couteau et le morceau de bois dans ma main. Pourquoi est-ce que je songeais à ça maintenant ? Ce n'était pas le moment d'être déconcentré. Surtout pas.

Avec mon ouïe sur développé j'entendis très nettement les gonds de la porte grincer, signe que quelqu'un pénétrait dans la demeure. Le calcul fut vite fait : Sibby. Tous les autres dormaient. Et j'avais remarqué qu'aucuns bruits ne filtrait de sa chambre lorsque j'étais monté au premier. Comme d'habitude elle désertait la nuit et ne revenait qu'au petit matin. Je ne savais pas ce qu'elle trafiquait, d'un autre côté je n'avais jamais cherché à en savoir plus non plus. C'était ses affaires et si elle revenait vivante et entière tous les jours, je me disais que ça ne devait pas être si dangereux que ça, qu'elle allait finir par en avoir marre et qu'elle cesserait de gambader pour faire on ne sait quoi. Sauf que cela faisait un moment maintenant et elle semblait épuisé. J'avais décidé de lui poser la question mais ma réserve personnelle m'en avait empêché jusqu'ici. C'était peut-être le moment idéal de prendre mon courage à deux mains et d'enfin clarifier les choses.

Non sans surprise, ma camarade de meute rentra dans la pièce et referma la porte derrière elle. « Hey, déjà en piste ? » Un petit sourire se ficha sur mes lèvres en l'entendant. J'étais toujours en piste à cette heure, et ce depuis des années. Je n'avais jamais changé mes habitudes. Premier debout. Dernier couché. «Comme toujours. » répondis-je simplement en tournant la tête vers elle et en lui souriant. Je remarquais immédiatement sa fatigue. Elle semblait complètement épuisée. Les cernes bleutés sous ses yeux m'avait en quelque sorte guidé dans le droit chemin. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre de ses nuits pour rentré dans cet état ? Sibby se laissa lourdement tomber sur la chaise tournante disposée à côté de moi, me donna un coup de coude et déposa sa tête sur mon épaule. Encore un petit sourire de coin. Elle faisait toujours ça. Elle savait que me dérangé pendant que je bossais n'était pas une bonne idée. Alors elle le faisait exprès. Au début je trouvais ça agaçant maintenant je trouvais ça adorable. Comme je le disais, tout le monde change, même moi. Bon adorable.. dans un sens. Je trouvais toujours ça super énervant mais venant d'elle, c'était à peu près acceptable. « Tu nous fais quoi cette fois ci ? » demanda-t-elle en prenant entre ses doigts un bout de métal qui traînait sur la table. Je fronçais aussitôt les sourcils avant de le lui voler des mains « Touche à tes fesses » rétorquais-je en le remettant à sa place. Cela pouvait peut-être la vexer, mais avec le temps j'avais appris qu'elle n'était pas susceptible à ce point-là. Elle riait la plupart du temps de mon côté maniaque. Elle s'en moquait même. C'était parfois même plutôt drôle. Et venant de moi, cela valait bien un oscar. « Je ne sais pas encore, j'avais penser à faire un arc avec des flèches en bois. Elles seront capable de transpercer la peau et d'arracher un cœur en moins de 2 secondes. » Je voyais déjà la scène, Sibby, les muscles bandaient, tirant une flèche si légère qu'elle emporterait le cœur de sa victime en ressortant de l'autre côté. Psychopathe moi ? Non. Mais par les temps qui court, il était préférable de s'armer des meilleurs outils possible. Je devais l'avouer, Sibby était doué pour dévier la trajectoire d'une conversation. Et c'était exactement ce qu'elle était entrain de faire. Encore. Mais pas cette fois décidais-je en tournant la tête vers elle. « Tu sais Sib, si tu as des problèmes, tu peux m'en parler. Je ne suis pas dupe. Je sais bien qu'il se passe quelque chose. Tu dors limite debout. Depuis quand n'as-tu pas fermé l’œil ? 24H ? 48H ? Tu n'as pas de compte à me rendre d'accord ?. Mais je ne suis pas aveugle. Je tenais simplement à te le dire. »

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Sibby fit semblant de bouder quelque minutes se qui me fit plus rire qu'autre chose. Sa mine de petite fille pourrit gâtée me faisait toujours le même fait : je me sentais mal de l'avoir rembarrée. Cette fille était super douée pour me faire culpabiliser. Je levais les yeux au ciel à mes pensées. J'avais beau savoir qu'elle le faisait exprès je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir. J'étais à jamais incapable de lui faire du mal. J'étais stupide mais c'était comme ça. Et elle en jouait en plus la grosse maligne. Elle regarda de nouveau mes doigts s'agitaient. J'en fis de même. Je n'avais pas envie de me couper un doigts. J'étais entrain de tailler une flèche. Une sorte de prototype. Je fonctionnais toujours comme ça. Je faisais des essais, des milliers d'essais pour être sur de la qualité de mon travail. J'avais toujours des idées qui apparaissaient subitement alors que je façonner un autre produit. Alors je recommençais, encore et encore jusqu'à ce que le résultat soit parfait, jusqu'à ce que je parvienne à faire ce que j'avais imaginé. Généralement je demandais à Sibby d'essayer les armes dans la forêt avant de l'utiliser directement au combat. Je voulais être sur que tout était au point et que l'arme lui convenait. J'adorais créer des objets personnalisés en fonction du caractère de mes camarades de meute. C'était peut-être fou, mais j'adorais ça. Je lui expliquais mon projet, tout en sachant que Sib était toujours de bons conseils. Et cela ne manqua pas. « Une arbalète ? meilleure que celle que j'ai déjà, c'est encore possible ? pourquoi pas mais, faudrait renforcer la corde, peut-être la torsader pour augmenter les dommages infligés par les flèches, nan ?  » Qu'est-ce que je disais ? Toujours de bons conseils. Cette fille m'épatait toujours un peu plus. Un petit sourire traversa mon visage alors que je courrais presque chercher ce dont j'avais besoin pour lui montrer un exemple. Aussitôt mes mains se mirent au travail et finalement je fis en sorte de torsader la corde le plus possible, afin qu'une sorte de dessin se crée entre les deux cordes. « Tout et toujours possible avec moi. Ton arc est une bonne arme, mais je suis sûre que je peux encore l'améliorer. Il faut juste que j'y réfléchisse. Alors en attendant, j'ai décidé d'en faire une toute neuve, avec une technique différente et malgré ça une facilité d'utilisation qui devrait te plaire. Du moins je l'espère. C'est ce que tu voulais dire ?  » demandais-je finalement en lui tendant les cordes torsadées. Bon ce n'était qu'un exemple sommaire mais le dessin que j'avais créer était plutôt pas mal. A mon sens. Sibby m'aidait toujours le plus possible. Elle rapportait toujours de précieuses informations de ses combats. Comment elle avait fait, ce qui pourrait être mieux, ce qu'il ne fallait pas changer. Enfin bref, tout ce dont j'avais besoin pour faciliter leur propre job le plus possible. Le bruit de son bâillement raisonna dans la pièce et je lui jetais un coup d’œil de biais. Elle allait s'effondrer. Un soupir m'échappa. Je ne savais même pas quoi faire. Elle ne semblait pas vouloir en parler mais je ne pouvais la laisser continuer ainsi. J'avais peur pour elle. Peur qu'on la force à faire des choses qu'elle n'avait pas envie de faire. Peur que quelqu'un lui fasse du mal dans mon dos. Peur pour sa vie et pour sa santé mentale. Subitement, le stress monta en moi. Que pouvait-il bien se tramer ? Lorsque je lui proposait de se confier, elle ne fit semblant de rien et me demande ce que je voulais dire. Comme si elle ne le savait pas songeais-je en donnant un grand coup de couteau sur le bois. J'étais agaçai. Je ne l'a forcerai jamais à m'en parler si elle ne le voulait pas mais je refusais catégoriquement qu'elle me mente encore. Nous étions des frères. Nous faisions partie de la même meute. Nous étions censés n'avoir aucuns secrets les uns pour les autres. Et clairement, elle en avait un. Et il ne semblait pas petit. Elle me fit un petit sourire triste et de mon côté je fus incapable de dérider mon visage. J'attendais une réponse. Point. «26 heures et ...32 minutes exactement ; que j'ai pas dormi, je veux dire. Je me suis assoupie deux minutes hier après midi mais, c'est tout. » déclara-t-elle posément alors que moi j'étais totalement sur les fesses. Comment pouvait-elle encore tenir debout ? Même moi, et dieu seul sait que le sommeil ne m'aime pas, je serais incapable de tenir. Je lâchais ce que j'avais dans les mains et me tournais vers elle, croisant les bras sur mon torse en m'appuyant sur ma table de travail. Je la fixais, le regard grave. « Et ça te semble normal peut-être ? Je sais pas. C'est peut-être moi l'imbécile de service mais c'est plutôt calme pour nous en ce moment dehors. Je veux dire personne ne nous cherche misère et même si la ville est en pleine guerre vampire contre sorcière nous n'avons pris partie pour personne. Alors excuse moi, mais j'y comprend quedal. » Je me faisais l'effet du grand frère en colère qui fait la moral à sa petite sœur. C'était peut-être ça le truc. Je la considérais comme ma petite sœur qu'il me fallait à tout prix protégée du reste du monde. Même si je lui confectionnais des armes presque tous les jours. Le paradoxe était assez important en fin de compte. «Je.. J'ai des trucs à faire ces derniers jours, des trucs qui ne me tiennent pas vraiment à coeur mais, que je suis contrainte de faire. » expliqua Sibby en s'asseyant de nouveau à côté de moi. Le silence s'installa progressivement entre nous alors que je réfléchissais activement à ce qu'elle venait de me dire. Edgar n'avait rien à voir avec ses choses, sinon je serais déjà au courant, et elle ne serait pas aussi réticente à en parler si notre Alpha lui avait demandé de faire des choses pour le compte de la meute. Bien au contraire, elle semblait toujours enjoué de partir en exploration. « Je suppose que tu n'as pas choisis le verbe contraindre pour faire jolie. Explique moi  » Au fond de moi, je pense que je savais très bien ce qu'elle allait me dire, mais j'étais incapable d'y songer un seul instant pour le moment.

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La tête que fit Sibby pendant mon léger sermont aurait put me faire rire en temps normal mais j'étais beaucoup trop tendu pour ça maintenant. Je savais qu'elle était doué, terriblement doué. Sibby était bien la dernière personne à laquelle je penserais pour se laisser prendre au piège. J'avais beau essayer de me rassurer, l'angoisse monta progressivement en moi, au point que mes doigts s'encastrèrent dans la table de travail derrière moi. Mon visage resta impénétrable même si la peur regnait en mettre dans mes prunelles emeraudes. Je craignais le pire. Ce n'était jamais bon quand Sibby n'osait pas dire quelque chose. Elle laissa échapper un soupir et j'eus envie de faire de même mais j'avais peur de perdre le contrôle si je clignais ne serait-ce que les paupières. Je la fixais, les traits tirés, j'entendais simplement le rythme de mon coeur accélérer alors que les minutes s'égrenaient. Le verbe contraindre tourna et retourna dans ma tête. Je l'analysais sous toutes ses formes, tachant de trouver un lien, quelque chose susceptible de m'éclaircir. Qui pourrait contraindre un loup-garou à faire quelque chose qu'il ne voulait pas faire ?. Les sorcières ? Elles étaient puissantes et même si je n'en connaissais aucune personnellement, j'étais certain qu'elles pouvaient faire énormement de dommages. Même sur un loup. Je ne connaissais pas vraiment la situation dehors. Edgar nous tenait régulièrement au jus mais je ne l'écoutais généralement que d'une oreille. Cela n'avait pas d'importance pour moi. Je me contentais de faire ce que l'on attendait de moi et de vaquer à mes propres occupations le reste du temps. J'évitais les vagues, les rumeurs et les crises de colères. J'évitais les bains de foule et la guerre qui se passait sous ma fenêtre. Du moins j'essayais de l'éviter. La meute Davidson n'avait pas encore pris partit pour le moment mais j'étais certain que ce temps était bientôt révolut. Bientôt, nous serions obligés de prendre une décision et d'entrer en guerre, ne serait-ce que pour sauver notre meute. C'était devenue une question de vie ou de mort. Et j'avais beau ne pas connaître nos adversaires j'étais certain qu'Edgar prendrait la bonne décision pour nous tous. Alors oui, j'allais me remettre entièrement a sa décision. J'avais une confiance aveugle en lui, j'étais peut-être naïf mais Edgar était mon mentor.. Je ne pouvais pas douter de lui. Je retournais mon attention sur Sibby qui avait la bouche ouverte comme une carpe mais qui la referma bien vite, comme si elle était incapable de m'expliquer. «Je ne vais pas te mordre tu sais.... Enfin, façon de parler. » annonçais-je en fronçant les sourcils. Elle me faisait peur. Qu'est-ce qu'elle avait fait ?! «Je me suis fait attaquer il y a quelques jours. » déclara-t-elle soudain d'une voix blanche. Sa voix claqua comme un coup de canon dans l'air et j'évitais de peu de m'effondrer sur le plancher.«TU AS QUOI ?! » Je me liquéfiais sur place, tout le sang quitta mon visage alors que je martyrisais la table derrière moi sans m'en rendre compte. Je devais ressembler à un mort. Blanc comme un linge, mes yeux scannèrent son visage et son corps à la recherche de la moindre blessures. Son propre visage ne reflétait aucune peur, comme si cela était totalement normal. Comme si rien ne sortait de l'ordinaire. Dans un sens c'était un peu le cas mais d'habitude c'était plutôt l'inverse. Elle qui attaque et les autres qui meurent. Elle était toujours de ce monde mais à quel point avait-elle souffert pour s'en sortir. Et je n'avais pas était là. Je m'étais voilé la face pendant des années. Lui construire des armes fiables ne la permettait pas de rentrer à la maison. Je ne la protégeait pas du tout. Bien au contraire. «Elise-Beth n'était pas avec moi et... ils le savaient. » Ils ? Je fronçais les sourcils, enlevant d'un geste rageur les échardes qui s'étaient plantés dans mes doigts. «Qui ça ils ? » murmurais-je dans un souffle d'une voix froide. Je ne la reconnaissais même pas moi même. «Les hybrides de Niklaus Mikaelson.. » J'hochais frénétiquement de la tête puis soudain je me figeais. Immobile comme une statue je fixais mes pieds en réfléchissant. Niklaus.. Klaus... Le vampire originel. Edgar m'avait toujours dit de me méfier de lui si je venais un jour à le croiser. C'était un hybride. Mi-loup, mi-vampire. Il s'amusait à créer une armée de loup-garous pour le protéger en cas de problème. Des serviteurs en quelque sorte. Des bonniches en langage plus familier. Sibby continua alors que de mon côté, les pièces du puzzle commençait à s'assembler douloureusement. «Tu sais, l'un des vampires originels, celui qui avait des gênes loup-garou ? On dit de lui qu'il créé une armée d'hybrides pour son petit plaisir personnel. Ce sont eux qui me sont tombés dessus et, je n'ai rien pu faire... » Elle venait juste de confirmer ce que j'avais déjà compris par moi même. Elle était damnée à obéir a ce salopard aux doigts et à l'oeil, et à mourir avec lui si ses ennemis y parvenaient un jour. Lentement je relevais la tête alors qu'elle avait tournait la sienne pour ne pas voir ma réaction. Un silence long et pesant prit forme dans la pièce secrète. Je restais aussi immobile qu'une statue, incapable de réfléchir correctement. En réalité si, je réfléchissais à la culpabilité qui était entrain de me submerger au fur et a mesure. Je n'étais pas un type friant des câlins et des mièvreries en tout genre mais en quelque seconde j'avais bondis sur Sibby et je la tenais fermement dans mes bras. « Je suis désolé Sib, je suis tellement désolé. J'aurais dut mettre au point des armes plus performantes, j'aurais dut trouver une solution pour parer à ce genre d'éventualité. Pourquoi est-ce que je n'y est pas pensé bordel ?! J'aurais put éviter ça. Pourquoi est-ce que tu ne me l'a pas dit ?! Dit moi pourquoi ! » criais-je soudain alors que la peur et la panique me faisait complètement disjoncté. Adieu monsieur calme contrôle. « Je n'ai rien vu. Je n'ai absolument rien vu !!  » murmurais-je pour moi même en m'arrachant limite les cheveux d'une main.

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Je fixais Sibby, qui elle avait le regard perdu dans le vague. Elle ne semblait pas vouloir me regarder alors que moi je n'espérais que ça. Je voulais qu'elle me dise qu'elle plaisantait. Que tout ça n'était pas réel et qu'elle n'était pas condamnée. Mais elle garda les paupières clauses et mon coeur tomba lourdement en miettes. Chaque petits morceaux me transperça de part en part alors que mon souffle était aux abonnés absents. Comment allions nous faire ? Comment allait-elle faire ? Nous n'étions pas censé obéir aux vampires. Nous étions censé rester maître de nos propres décisions. L'inquiétude me noua l'estomac et me coupa toute envie de manger. Bien au contraire. J'avais juste envie de vomir. Vomir de tristesse et de dégoût. Pas envers Sib. Mais envers Klaus qui ne reculait devant rien pour assouvir ses sombres desseins. Mais derrière la tristesse se cachait un tout autre sentiment que je n'avais pas eut l'occasion de ressentir depuis des années. La rage. Une rage intense et sans pitié qui me submergea complètement. J'avais soif de sang et de vengeance. Ce qui ne me ressemblait absolument pas et qui m'effraya même quelque peu. Je n'étais pas habitué à ressentir cette violence, j'étais plus le gars pacifiste qui ne se battait jamais, qui trouvait toujours une alternative afin de s'en sortir sans trop de dommages, qui rêvait la bouche ouverte et qui ne cherchait d'ennui à personne. Même lorsque Beth était rentrée avec une blessure plutôt grave il y a quelque années qui avait alerté tous les membres de la meute, je n'avais pas ressentit ça . Bien sur, j'avais été préoccupé par son état et j'avais fait tout ce que je pouvais pour l'aider au mieux mais cette fois c'était différent. Cette fois c'était Sib et c'était 100 fois pire. Je savais qu'elle comptait beaucoup pour moi mais je n'aurais jamais osé imaginer que je tenais à elle à ce point. C'était ma petite soeur et je n'avais pas sut la protéger comme j'aurais dut le faire. J'avais faillis et la douceur amer de mon echec me fit plus mal que jamais. Je n'avais pas put m'empêcher de la prendre dans mes bras. J'avais ressentit le besoin de l'avoir contre moi, pour être sur qu'elle soit vraiment là. J'avais besoin de me rassurer un temps soit peu. Elle sursauta lorsque mes bras l'entourèrent et je devinais sans mal qu'elle était surprise de mon geste. Il faut dire que ce n'était pas mon genre du tout. Je n'étais pas ce genre de type tout court. Je n'avais pas d'attentions délicates, je ne donnais pas de câlins, de bisous ou de mots doux. Je n'étais pas romantique. Je pouvais parfaitement comprendre sa surprise. Après tout, je l'étais moi même. Elle se détacha ensuite et recula de quelque pas, braquant son regard sur mon visage alors que de mon côté je n'en menais pas large. Je ne savais pas quoi faire, je me sentais complètement perdu. «Voilà pourquoi je ne vous ai rien dit, je ne voulais pas vous inquiéter. Je suis là, avec vous, c'est le principal non ? » déclara-t-elle lors que je pétais complètement les plombs. « Tu es là, oui, mais à quel prix ? Et lorsque la guerre nous demandera de prendre une décision ? Lorsque nous seront forcés de choisir un camp et que Klaus te forcera à choisir le sien ? Qu'est-ce que nous allons faire Sibby ? Nous allons nous battre contre toi ?  » demandais-je d'une voix aigue en m'imaginant déjà sa réponse. Elle n'aurait pas le choix et je ne l'aurais pas non plus. J'avais toujours dit que je suivrais le choix d'Edgar mais maintenant que Sibby était un hybride.. Serais-je capable de lutter contre ma soeur de meute ? Je frissonnais rien quand y pensant. «Ne dis rien à Edgar... s'il te plait. Je ne sais pas comment il prendra la chose, je n'ai pas été assez prudente, j'aurais du attendre Beth, j'ai été trop naïve, trop sure de moi et... , j'ai trop peur qu'il me rejette pour ça.  » dit-elle en reprenant son souffle, soudain guère rassurée. Avec un long soupir, je lui tourne le dos et me met à faire les 100 pas derrière ma table de travail en me tirant rageusement les cheveux. «Tu sais ce que tu es entrain de me demander Sib ? Tu veux vraiment que je cache ça à Edgar ? Tu sais très bien qu'il a des yeux et des oreilles partout et je suis incapable de mentir ! Comment veux-tu que j'y arrive ? Peut-être qu'il peut t'aider non ? Edgar est fort, il trouvera une solution pour racheter ta liberté ? C'est faisable..  » Je me figeais d'un seul coup sur place et tournait la tête vers elle. «Mais il ne supportera pas cette trahison. Il ne te fera plus confiance. Il te laissera vivre avec nous car tu fais partie de la meute, mais il n'aura plus foie en toi. Il aura peur que tu dévoiles nos moindres secrets à Klaus.  » Avec un soupir, je secouais la tête. « D'accord, je ne lui dirais rien. Parce que tu ne peux pas faire ça toute seule et que je serais là pour toi. Mais plus de mensonges, plus de cachotteries Sib c'est clair ? Tu me dis tout ! Quite à me réveiller en pleine nuit mais à chaque fois que tu partiras en mission pour Klaus, je veux te voir quand tu rentres d'accord ? Et tu m'appel en cas de problèmes !  » La tension de mes épaules s'accentua alors que je pris conscience de ma décision. J'allais mentir à Edgar. Mon chef. Mon alpha. La personne en qui j'ai le plus confiance. Celui qui m'a sauvé lorsque je n'avais que 18.. J'allais mentir à mon deuxième père et cela me rendait malade. Pour Sib, pensais-je. Tu fais ça pour Sib. «Tu sais... jusqu'à aujourd'hui, il ne m'a pas demandé pas la lune. Je dois juste surveiller quelqu'un pour lui. Quand on y pense, devenir une hybride juste pour ça... c'est presque ridicule. J'en connais qui doivent tuer et se charger de sa propre protection... c'est une chose que je ne ferais jamais, pas pour lui..  » Malgré moi je fus légèrement soulagé. Bien que la situation n'était pas plus joyeuse qu'avant, elle aurait également put être pire. La moindre bonne nouvelle était la bienvenue maintenant. « Tu fais le sale boulot à sa place. Ce n'est pas beaucoup mieux  » dis-je en posant mes fesses sur la table.

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