Just be mine • P.V Damon Savatore

Je sais, je n’étais pas un bon copain, je couchais à gauche à droite, c’est probablement pour ça que j’avais peu de relation stable mais parfois j’en avais besoin. J’avais eu Andy et en ce moment j’en entretenais une avec Shea. Une jeune et jolie humaine. Avec un fort caractère quand même et assez susceptible, à croire que je devrais l’hypnotiser plus souvent pour qu’elle soit plus docile mais bizarrement je lui laissais souvent avoir son point de vue et ses propres pensées, ce qui me causais du tort en fin de compte. Dans tous les cas j’avais besoin de me changer les idées par tous les moyens et ces petits moment passés avec elle me faisaient le plus grand bien. En ce moment j’étais malade, à cause des sorcières, j’avais parfois des vertiges, d’autre fois les hallucinations ou je toussais du sang, je transpirais bref il y en avait pour tous les goûts. Et aller savoir pour une fois que j’étais malade je me pointais au rendez-vous avec cinq minutes d’avance. D’habitude j’arrivais toujours en retard, n’ayant pas la notion du temps alors là au moins ça lui ferait une bonne surprise, je crois même qu’elle allait vouloir que je sois malade plus souvent. Cette pensée me fit sourire.

En arrivant au grill vu que Shea n’était pas encore là je commandai deux cafés et allais m’installer à une table pour attendre. Il était pile. Je regardais l’entrée pour guetter son arrivée. Il ne faisait pas trop mauvais dehors, un matin frais et quelques nuages mais des nuages blancs, aucun d’eux n’étaient noir autrement dit pas de pluie en vue. Je regardais l’heure, cinquante secondes, c’est fou comme le temps pouvait passer doucement quand on était seul, cinquante-six, cinquante-sept, cinquante-huit, cinquante-neuf, une minute ! Ca faisait une minute qu’elle aurait dû être là. Les cafés arrivèrent, je pris le mien et sans réfléchir j’en but une gorgée et le lâchais d’un coup sur la table. Je venais de me brûler la langue et la gorge. Et oui aussi d’habitude la café était tiède quand j’arrivais, quarante-huit, quarante-neuf, je pris une serviette sur la table d’à côté jetant un regard noir à celui qui commençait à pousser sa gueulante et essuya ce que j’avais mis à côté. Deux minutes. Au moins le mec c’était tût direct, tant mieux pour lui d’ailleurs, ça lui évitait quelque dommages. Je regardais les secondes défiler lentement sur mon portable, je comprenais maintenant pourquoi ça l’embêtait tend quand j’étais en retard, c’est long d’attendre, et chiant. Je regardais les photos que j’avais sur mon portable et tombait sur une d’elle, la seule et l’unique que j’avais d’elle d’ailleurs car elle était comme la plus part des femmes, trop modeste et ne se trouvait pas jolie donc bien sûr elle détestait qu’on la prenne en photo. Pourtant celle-ci était parfaite, pour la peine je la mettais en fond d’écran tien. Trois minutes. Je soupirais puis observais les gens qui m’entouraient. Quasiment que des vieux à cette heure-là, tout comme moi en fait, ouai les vieux ce lèves tôt c’est bien connus, et les ados dorment jusqu’à midi. Je m’amusais à écouter les conversations de certains, ils parlaient du temps, de savon parfumé et de tondeuse à réparer, qu’est-ce que ça pouvait être passionnant ! Quatre minutes, tic tac tic tac. Si dans une minutes elle n’avait pas donné de nouvelle et n’était toujours pas là j’allais la voir, dix-neuf, vingt, vingt et un, je sors à nouveau mon portable puis regarde si j’ai des messages, aucun, trente-cinq, trente-six, je relis notre dernière conversation sms, pas glorieuse je dois dire. Cinquante et un, cinquante-deux, je remets mon blouson et regarde mon portable jusqu’à ce que cinq minutes !

Je sortais du grill, mais que faisait-elle ? Il lui était arrivé quelque chose ? Je me rendis donc chez elle, levant la tête pour regarder sa fenêtre puis passant par celle-ci pour m’introduire dans sa chambre. Elle était toute prête, assise, sur son lit, le regard dans le vide. Je m’assis donc à côté d’elle. « Je t’ai attendus, ça ne va pas ? » ça m’embêtais quand même, de plus elle n’avait apparemment pas eu d’empêchement, elle avait décidé de ne pas me voir, elle n’avait pas envie de me voir.

Ça m'avait inquiété de pas la voir elle qui était toujours la à l'heure, ou du moins toujours la avant moi donc je présume qu'elle était à l'heure. La pour une fois j'étais à l'heure et elle elle n'était pas la, cinq minutes plus tard elle n'était toujours pas la. Il lui était peut-être arrivé quelque chose, ça m'embêterais, ça me ferait même de la peine. C'est pourquoi au bout de cinq minutes et pas une secondes de plus je me levais et sortais du grill pour aller la rejoindre chez elle. Il ne lui était rien arrivé finalement, rien de physique du moins. Mais mentalement il y avait forcément quelque chose. Elle était toute prête elle avait du renoncer à venir me voir à la dernière minute. C'est vrai je n'avais pas toujours eu énormément de tac avec elle. Faut dire que je n'étais pas vraiment dans une période où j'avais envie de me casser la tête à marcher sur des œufs.

Quand j'ouvris la bouche pour lui parler elle sursauta brutalement avant de se retrouver par terre. Elle était tellement perdue dans ses pensées qu'elle n'avait pas remarqué ma présence, pourtant je n'avais pas chercher à être plus discret que ça. En plus elle s'était fait mal, décidément. Je lui tendais quand même la main pour l'aider à se relever. « -Si ça va. Ça va même très bien. Pourquoi ? » Ah ben oui ça à l'air "Parce que ça fait cinq minute que je t'attend et que je te retrouve toute prête sur ton lit" Elle planta ses yeux dans les miens, elle s'exposait aux risques la. Je pouvais l'hypnotiser n'importe quand, lui faire faire se que je voulais, mais je me contentais de la regarder. Puis quand elle s'approcha mon regard dévia inconsciemment sur son décolleter. Que voulez vous je reste un homme, qui plus est, en couple avec une bien jolie femme. Oui oui je sais Shea vous dira toujours et constamment qu'elle est banale et loin d'être exceptionnelle. Normale c'est une fille et elle ne s'appelle pas Katherine mais moi qui l'a voit avec un regard d'homme, je peux donner un avis d'homme, cette fille est franchement agréable à regarder. En même temps si ce n'était pas le cas pourquoi je serais sortit avec hum ?

Elle vint frôler mes lèvres avant de finalement aller doucement m'embrasser le creux de la joue au lieu de m'embrasser tout court. Je savais très ce qu'elle faisait et je préférais quand c'était moi qui lui faisait. Disons que je prenais un malin plaisir à la faire languir presque à chaque fois et je suis sûr qu'elle renait la même. Ça avait un côté sadique et pervers en fait, sûrement pour ça que j'adorais le faire même si y subir était vraiment une torture. Au fond on se ressemblait. Je glissais une main dans ses cheveux et la retournais pour pouvoir me retrouver sur elle. Je savais bien qu'elle pensait que je n'étais avec elle que pour faire l'amour parce que c'est vrai qu'on le fait souvent mais si c'était uniquement pour ça je n'aurais pas prit de copine, j'avais tout ce qu'il fallait pour pouvoir m'en taper une différente tous les soirs si je voulais. Non si j'étais avec elle c'était et d'une parce qu'elle me plaisait et de deux parce que je pouvais partager des choses en faisant en sorte que ça reste entre nous même si je dois avouer que ce côté la je ne l'avais pas encore bien appliqué, du moins bien moins que le côté sexuel.

« -Tu te fous de moi là nan ? Avant de dire ça tu as compté le nombre de fois où tu as été en retard à nos rendez-vous, voire même tu n’es pas venu ? » Ben non je n’avais rien compté du tout, évidemment, sauf aujourd’hui ou j’avais compté les secondes. Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point le temps est lent quand on s’ennuie. Tic tac tic tac. C’est sûr que je la comprenais un peu mieux maintenant. Pourtant ce n’était pas la première fois que je m’ennuyais dans ma longue vie. Mais il y a s’ennuyer quand tu n’attends rien ni personne et s’ennuyer quand tu attends quelqu’un. Quand tu es juste seul à ne rien faire, si tu ne trouves vraiment pas de quoi t’occuper ou que tu n’as pas la motivation tu arrives aisément à partir dans tes pensées que la quand tu attends à une table ça marche pas. Et c’est vrai que des fois je n’étais pas venus mais ça ne m’étais pas arrivé souvent et ce n’était généralement pas choisit. C’est bien beau de vivre une petite vie d’humain mais en étant vampire t’as pas mal de problèmes qui te tombes sur la gueule sans que tu l’es choisis. « Et ben c’est con parce que pour une fois j’ai pu venir à l’heure, en fait je crois même que j’étais en avance, et t’as pas pu en profiter. » C’est vrai que c’était mal tombé, pas de bol.

Elle avait refusé ma main que je lui proposais en aide pour se relever et c’était débrouillée toute seule. Elle sourit finalement puis elle s’approcha de moi pour m’embrasser la joue. Je détestais qu’elle fasse ça. Elle me faisait languir alors qu’on savait tous les deux très bien ce qui allait se passer. Mais j’avais beau dire je lui faisais la même chose, j’adorais la faire languir alors je suppose qu’elle adorait me le faire aussi. Je la fis s’allonger sur le lit et me mis au-dessus d’elle, évidemment que ça faisait ressortir mon côté dominant puisque c’était moi qui dominais. Quand elle s’étira ça eu pour effet de relever son haut, ce que j’aurais de toute façon fais moi-même quelques secondes après et laissait apparaitre des cicatrices. Pour avoir embrassé chaque parcelle de sa peau je les connaissais bien ces cicatrices mais je ne lui avais rien demandé. Je me suis toujours dis qu’elle avait ses secrets et que j’avais les miens. Et puis moi aussi j’étais bourré de cicatrices, la seul différence avec les siennes c’est que moi on ne les voyait plus. Elle s’était perdue dans ses pensées et moi aussi en fait. Je repris conscience et lui retira son haut pour embrasser le haut de sa poitrine puis le ventre pour retomber sur ses cicatrices. Ça m’intriguait de plus en plus. « C’est qui qui t’a fait ça ? » C’était sorti tant pis.