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Louise ∞ Xander

Chicago : le bruit des klaxons, la foule qui coure. Une femme lève la main et attrape son taxi, une mère tente vainement de calmer son gamin qui pleure dans la poussette, un marchand de journaux ambulant qui hurle à plein poumon, une femme qui fait tomber ses courses en sortant du magasin... La routine des grandes villes. Chicago ne faisait pas exception à la règle. Me voilà en troisième année de médecine, je fais aujourd'hui ma seule sortie de la semaine. Sur un banc, j'attend calmement celle qui fait battre mon coeur depuis quelques mois, ensuite nous irons nous promener en ville. Je lui offrirais une glace par ce temps magnifique. Après une après midi qui m'aura paru si courte je la raccompagnerait jusqu'à son immense appartement. C'est vraie, elle pouvait se payer le taxi pour rentrer mais impossible pour moi de la laisser rentrer seule. Je tournais la tête et vis sortir d'une grosse voiture la plus belle des jeunes femmes. C'était elle.

Je me réveillai en sursaut, mon réveil sonnait : il était 7h30. La dernière image que j'avais vu me déroutais. Depuis ma mort, je refais souvent des rêves dans lesquels elle apparait. Cette femme, celle qui a tout déclencher... Je soupirai, désespérer de faire ce genre de rêve après six ans. Je levai les yeux au ciel et sautai littéralement de mon lit. Après avoir rapidement pris une douche je m'habillai. Comme d'habitude, pantalon (rarement un jean), chemise de couleur, noeud papillon et veste. Je m'ébouriffais les cheveux et comme chaque matin j'eu un petit sourire narquois en m'apercevant que je ne me voyais plus dans le miroir. Ca avait quelque chose de sympathique : je pouvais avoir une allure déplorable mais jamais je ne le verrais... Sur cette belle réflexion, je pris mes affaires et pris la route vers l'hôpital. Je garai ma voiture sur le parking à ma place habituelle et me dirigeai vers l'entrée. Je saluais quelques personnes du personnel avant de monter au premier où se trouvait mon bureau. Je déposai mes affaires et allai saluer Maggie qui devait être là depuis déjà une demie heure. Le directeur de l'hôpital m'intercepta :

- Rosenbach ! J'aurai besoin de vous aujourd'hui : vous pourriez faire visiter les lieux à notre nouveau titulaire ? J'ai vu comment vous vous comportez avec le petit Keller et je pense que vous êtes la bonne personne.

Même si sauver des vies était ce que j'aimais pardessus tout et que je "vivais" pour ça, l'idée de sortir de mes dossiers pour une journée ne me déplaisais pas du tout. J'étais arrivé il n'y a que quelques mois dans le service mais très vite j'avais été reconnu et ça faisait chaud au coeur. Je me demande comment j'aurai tenu sans la médecine... Je souriais à mon supérieur et lui répondit :

- Bien sûr, j'en serai ravi...

Il m'indiqua que la jeune médecin m'attendait dans le hall depuis déjà cinq minutes et que j'étais déjà en retard avec beaucoup d'ironie mais je descendit et effectivement, j’aperçus de loin une silhouette qui semblait perdue et ne semblait pas être malade. Arrivé presque à sa hauteur je lançais pour qu'elle se retourne :

-Bienvenue à Mystic Falls ! Je vais vous faire visiter l'hôpital au moins ce matin et vous montrer deux trois trucs cet après-midi si vous voulez...

La jeune femme se retourna et j'eus un mouvement de recul en voyant son visage. C'était un cauchemar...

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Six ans que je n'avais pas vu ce visage. Six ans que ses yeux ne s'étaient pas posés sur moi. Six ans que je n'avais pas pu observer ses cheveux roux qui tombaient en cascade sur ses épaules. Six ans que ma vie avait basculé. Six ans de souvenirs... Je reculais de deux pas. Des tas de questions se bousculaient dans ma tête : Que faisait-elle ici ? Pourquoi venir à Mystic Falls ? Etait-ce un hasard ? Etait-elle sadique ? S'amusait-elle de me voir aussi sous le choc ? Je la regardais avec force, cherchant à me convaincre que ce n'était pas elle, que ce n'était pas ma Lou' mais à sa réaction je compris qu'il n'y avait pas de doutes à avoir. Louise avait les yeux grands ouverts, ses pupille semblaient se dilater tellement son regard était fixe. Elle aussi eu un mouvement de recul mais elle eu besoin du mur pour ne pas chanceler. On aurait dit qu'elle voyait un revenant... Ce qui techniquement était le cas mais j'ignorai même si elle savait que je ne faisais plus partie du monde des vivants. Elle m'avait abandonnée si lâchement. Elle était partie si subitement sans plus d'explications que ça... Elle m'avait si vite rayer de sa vie alors pourquoi débarquer dans ma vie maintenant ? Pourquoi revenir alors que les blessures étaient encore vives ? Mon "remplaçant" avait-il finit par la larguer ? J'avais toujours eu la conviction que c'était un pauvre type. J'avais certainement raison...

- Xa... Xander ? C.. comment...

Sa réaction me fit comprendre que si, elle avait du apprendre pour mon décès contrairement à la famille. Elle avait peut-être eu la chance d'ouvrir le journal et de découvrir dans un superbe article qu'un jeune homme avait été renversé et tué à Chicago. Son nom ? Alexander Rosenbach. J'avais même pu le lire. C'était un des privilèges que nous, fantômes avions... Louise mis sa tête entre ces mains et quand elle releva la tête je vis ses joues remplis de larmes.

- Je crois que je vais me sentir mal

Je m'efforçais d'abord d'y être insensible et de rester dur et impassible en face d'elle mais c'était dès plus difficile quand on savait ce que je ressentais en cet instant. Je n'avais qu'une envie : la serrer dans mes bras mais je ne pouvais pas me montrer aussi faible et compréhensif. Elle avait fait de ma vie un enfer après l'avoir illuminé comme un rêve. J'avais envie de la faire souffrir à son tour mais je ne pouvais m'y résigner non plus... Louise comptait trop pour moi. Je voyais bien qu'elle était sous le choc, alors je finis par m'approcher et lui dire doucement tout en séchant quelques larmes de mon pouce :

- Ca ira, je te promet Lou' ! Viens, on va visiter...

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Le simple contact de sa peau m'électrifia tout entier. Il fut un temps où je connaissais chacun de ses traits, chaque parcelle de son corps par coeur : mais à présent ? J'avais l'impression de réconforter et calmer une inconnue. Il s'était passer tellement de choses... Il y avait un gouffre entre nous. Je me relevais après avoir sécher ses larmes et qu'elle ait de nouveau posé ses yeux éberlués sur moi. Après avoir reprit ses esprits, elle réussit à se hisser sur ses jambes avec peine. Nous commençâmes par nous diriger vers la cafétéria qui était au rez de chaussé. Louise était agrippée à mon bras ne pouvant tenir sur ses jambes plus de quelques secondes sans vaciller. Elle était toujours sous le choc et je ne l'avais jamais vu comme ça avant. J'avais une certaine compassion pour elle mais ne comprenais pas pourquoi elle m'accordait soudain une telle importance après m'avoir abandonnée. Jamais je n'avais creusé pour connaître la raison de son départ. Elle était partit et c'était comme ça. A l'époque j'avais cru qu'elle s'était foutu de moi depuis le début et avait déjà assez mal pour essayer de me battre... Toute la colère que j'avais garder en moi, commençai à ressortir. Je la sentais bouillir en moi, toute cette rancune, j'avais envie de tout casser. Louise aurait du se taire...

-Pourquoi tu ne disparais pas quand je te touche... Je... je suis bien en plein dans un rêve pourtant, non ? Xander, toi, ici, comme par hasard... Je peux pas y croire !

Je m'arrêtais et plongeais mon regard dans le sien. Mes muscles se crispaient. Six ans à me contenir, six ans à essayer d'oublier, six ans qui ressurgissaient et qui s'étonnaient de ne pas me voir disparaitre... Que d'ironie. Louise en avait vraiment. A présent qu'elle pleure ou non je m'en moquais, j'avais été attendrie comme un idiot deux minutes mais pas une de plus. Non pas une et jamais plus une seconde... Nous étions arrivé à la cafétéria et certains infirmiers y prenaient leur petit déjeuné mais ça ne m'empêcha pas d'éclater comme une bombe :

- Pourquoi ?! C'est une excellente question ! On est pas dans un film Louise, les gens comme moi ne disparaissent pas ! Et tu ne peux pas te pointer comme ça après six ans ! Tu ne peux pas revenir après avoir gâcher ma vie tu comprends !? Tu as tout gâché...

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Louise ∞ Xander

Je déballai mon discours à une vitesse déconcertante. Même moi je ne me croyais pas capable de parler aussi vite. Le côté impulsif du jeune étudiant en médecine d'il y a six ans ressurgissait. Jamais je n'aurais réagis comme ça il y a quelques jours. Jamais je n'aurais exploser ainsi. C'était une facette de ma personnalité qui s'était envolée pour laisser place à mon côté déprimé qui entrainait des dépressions comme celles d'il y a quelques mois. J'étais moi même étonné de réagir comme ça dans un sens mais j'étais lancé. J'avais besoin de m'exprimer, qu'elle sache a quel point ça avait été dur pour moi de la savoir au bras d'un autre et à quel point cette rupture avait engendrée de choses... Louise avait toujours son petit côté "je réagis au quart de tours" et ça ne m'étonnait pas de la voir éclater avec retenue d'abord.

-Désolée mais tu es censé être mort ! Pardonnes moi de paraitre un minimum choquée. Tu te moques de moi ? Je suis la méchante de l'histoire ?! C'est honteux ce que t'as fait, te faire passer pour mort. Tu m'as fait sombrer... J'en reviens pas que tu ais pu me faire ça. Me pointer comme ça... Comme-ci je m'attendais à te croiser ici, à Mystic Falls !

Comme si j'y étais pour quelque chose ! Comme si j'avais choisit de passer sur le capot de cette voiture, ce fameux soir ! Comme si j'avais tout planifier ! Jamais je n'aurais eu à vivre ce que j'avais vécu et qui m'avait poussé à boire si elle ne m'avais pas lâchement abandonnée ! Tout était ça faute et elle ne le reconnaissait même pas, au lieu de ça elle m'accusait ! Dans mon esprit elle était censé filer le parfait amour avec ce type rencontré en soirée. Elle était censé être heureuse. Jamais ma mort n'aurait du la faire sombrer comme elle disait. Certes j'aurais été anéanti en apprenant sa mort mais c'était différent... Je l'aimais toujours, moi. Mais ma fierté m'empêchait de me l'avouer complètement. Louise aurait du continuer à vivre sa vie et ne jamais mettre les pieds dans cette ville. Ca aurait été mieux pour tout le monde. Après une infime pause pour reprendre son souffle elle débita avec la même vitesse que moi précédemment :

-Tu devrais le prendre sur un autre ton Alexander, parce que je te garantis que t'es pas blanc comme neige ! Aujourd'hui tu es en face de moi alors que je pensais ne plus jamais te revoir, j'en ai été pire que malade, j'ai pleuré sur ta tombe, j'ai passé des nuits à pleurer, à regretter... Pendant que toi tu faisais je ne sais quoi, je ne sais où ! C'est pire que tout ! J'ai tout gâché, certes. Mais si tu savais à quel point ça a été difficile de faire ce que j'ai fais... Tu ne connais pas toute la vérité, c'est plus compliqué que tu ne le penses.

J'étais supposer sortir les violons ? J'étais supposer la plaindre et m'excuser ? J'étais censé m'en vouloir ? Qui me disait qu'elle ne mentait pas et que les pleurs, les regrets qu'elle invoquait n'étaient pas qu'une histoire inventé de nouveau ? Je n'avais rien. Rien que sa parole qui ne valait plus grand chose à présent. Je détestais cette situation qui me poussait à la détester mais à l'aimer toujours aussi fort. Je la détestais de me faire douter pour la première fois. Je la détestais d'avoir mis les pieds dans cette ville. Je la détestais parce que j'avais l'impression qu'elle jouait avec moi... Comme il y a six ans. Louise ne s'était pas arrêter :

-En quoi ai-je gâché ta vie ?! Ce que j'ai fais, c'était pour ton bien ! Je doute que ce soit le meilleur endroit pour parler de tout ça, non ? A moins que tu n'envisages de prendre un café et de me le jeter en plein visage ?

Pour mon bien mais trop compliqué à expliquer ? Je ne voyais pas en quoi c'était pour mon bien de partir, de me laisser dans un état lamentable qui m'avait amener à devenir pyromane ou sorcier si vous voulez, à couper les ponts avec Chloé, à devenir alcoolique et à mourir. Toutes les excuses du monde ne pourrait me convaincre qu'elle avait fait le bon choix : quelques soit la raison... Certains infirmiers nous regardaient ne comprenant rien à ce que nous racontions. Je répondit à Louise avec autant de sarcasme que possible :

- C'est pas que l'idée me déplaise, vraiment, mais pas sûre que ça me défoule assez...

Je me dirigeais vers les ascenseurs qui étaient un peu plus loin et appuyai sur le bouton. Quelques secondes plus tard les portes s'ouvrirent. Nous montâmes dans la machine et personne ne nous suivit. C'était un ascenseur destiné au service et tout le monde n'était pas encore arrivé. Nous commencions à monter quand j'appuyai sur le bouton permettant de bloquer l'ascenseur. Jusqu'à maintenant je n'avais jamais compris l'existence de ce bouton.

-Tu veux que je te fasse la liste des trucs compliqués qui me sont arriver depuis...que tu m'as quitter ?! Découverte de mes pouvoirs de sorcier ! Magie, magie ! Séparation de ma famille pour ne pas leur faire de mal. Woua, magnifique ! Dépression et addiction. Jamais vécu mieux ! Sentir tout ses muscles se briser en passant sur le capot d'une voiture. Sympathique ! Enfin, se réveiller en Casper... Tripant !

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Je venais de tout déballer. De tout lui dire sur ce qui s'était passé dans ma vie après son départ. J'ignorai la raison même pour laquelle j'avais tout dit. J'aurai du la préserver mais la colère m'avait fait perdre l'esprit. J'aurais du la préserver comme Chloé, et la laisser croire que je m'étais fait passer pour mort à défaut d'inventer une autre identité. La connaissant elle devait déjà être sous le choc avec l'apparition des vampires et j'en rajoutais une couche avec la sorcellerie et les fantômes... Je me sentais assez nul sur le coup et purement égoïste. Ma vie, mon égo, en avaient prit un coup au moment de notre séparation mais une ne part n'avait jamais cesser de l'aimer. C'était ainsi. Elle aurait pu me faire tous le mal qu'elle voulait, une partie d'Alexander Rosenbach lui appartiendrait toujours mais elle l'ignorait et c'était bien mieux comme ça pour le moment. La réaction de Louise ne se fit pas attendre :

-Alors t… t’es bel et bien mort… T’es un fantôme… J’y crois pas, c’est… Impossible.

Elle se laissa glisser contre la paroi de l'ascenseur pour digérer mes mots et comme tout à l'heure j'avais la terrible envie d'être tendre avec elle mais ma fierté me ramena à la raison et la regardais de haut... Je ne voyais pas quoi répondre à ça, ce n'étais pas une question mais une affirmation. Louise n'avait qu'à se faire à l'idée à présent. J'étais bel et bien parti mais revenu.

-Tu me vois navrée d’apprendre tout ça mais en quoi est-ce ma faute, si tu as découvert tes pouvoirs ? Ca aurait pu arriver n’importe quand ! Et moi aussi, j’ai dû faire des concessions à cause d’un terrible événement… Je pourrais très bien dire que c’est de ta faute d’ailleurs ce qui m’est arrivé.

Toujours à se défendre ! Elle m'énervait ! Elle n'avouait rien et elle invoquait toujours le fait que je ne connaissais pas toute l'histoire mais ne disait rien de plus. Elle m'accusait encore "de ce qui lui était arrivé" mais elle semblait en pleine forme. Parfaitement humaine, toujours à se trouver des excuses. Sans notre rupture, peut-être que mes pouvoirs seraient apparut certes, mais au moins j'aurais eu quelqu'un sur qui compter et je n'aurais pas incendier une forêt par pure colère. Si seulement elle était rester. Sa simple présence m'aurait aider à tenir, à faire face à ces pouvoirs. Savoir qu'elle m'aimait aurait peut-être même suffit... Mais elle avait préférer partir avec un autre si on en crois la seule et unique version que j'avais. Elle continua avec une autre question :

-Addiction ? Tu ne vas pas me dire que c’est à cause de notre rupture que tu as déconné… et que tu t’es fait renverser… ?

Je soupirais. Je savais au fond de moi qu'il ne fallait pas que je la charge trop, qu'elle ne le supporterait peut-être pas mais j'étais torturé. Torturé entre décharger ma colère et écouter ma fierté blessée et écouter ma raison et mon coeur qui me disaient de ne pas trop enfoncer le clou parce que j'allai le regretter. Je me laissais glisser contre la paroi, à côté de Louise. Une fois assis je répondis :

-Tout est lié Louise. Je t'aimais et j'avais le coeur brisé. Je ne sais pas quoi te dire d'autre... Je n'avais personne vers qui aller, j'avais couper tous contacts avec tous le monde. J'étais seul. Je suis responsable de mes actes. Si t'étais rester j'aurais au moins eu une personne à laquelle me raccrocher, parce que m'éloigner de toi m'aurait été impossible...

Je me repositionnais bien comme il faut sur le sol à l'aide de mes mains quand nos mains se frôlèrent lentement.

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Ayant mal aux fesses je me repositionnais pour être bien installé et finalement ne plus bouger. Nos doigts s'effleurèrent. Je regardais Louise comme un enfant. Cette sensation, le contact de sa peau contre la mienne, de sa chair, m'apparaissait comme quelque chose de nouveau. Ce contact fut comme une décharge électrique qui parcouru tout mon corps. Je ne savais pas quoi faire. Une part de moi voulait caresser ses doigts régulièrement avec une tendresse infinie mais l'autre préférait faire comme si ce contact n'avait jamais existé... J'avais cette irrépressible envie de la serrer fort contre moi qui revenait sans cesse et qui était stopper soudainement par ma rancune et ma fierté. Les hommes sont comme ça, frapper dans leur fierté revenait à leur donner un bon coup dans les bijoux de famille et là, Louise avait frapper sacrement fort. C'était dur à pardonner mais pas impossible pour une personne amoureuse, comme moi... Soudain, je sentis un poids se poser franchement sur ma main. C'était celle de Louise qui commençait déjà à parler :

-Je ne voulais pas que tu t’éloignes de ta famille. Je n’ai pas pensé aux conséquences… J’ai juste voulu te protéger…

Enfin elle reconnaissait ses tords mais ça ne me fit rien de spécial. Je pensais que ça m'aiderai qu'elle s'en veuille ou que sais-je mais ça m'attristait plus. Finalement je préférais peut-être la situation précédente : celle où seul moi et ma rancune n'y pensais. Je me sentais égoïste et ça me faisait mal de la voir comme ça. Louise continua :

-Je ne t’ai pas trompé, Xander. Jamais je n’aurais pu, je t’aimais trop et j’étais comblée avec toi… Je ne pensais pas que tu avalerais ça… Peut-être n’as-tu jamais eut confiance en moi, que sais-je. Mais là n’est pas la question. Je… Le soir où j’ai soi disant rencontré ce jeune homme il m’est arrivé quelque chose…

Je posais mon regard sur nos deux mains, toujours collées. Nos deux mains si différentes mais qui allaient si bien ensemble à l'époque. J'avais l'impression de les découvrir pour la première fois. Je l'avais écoutée avec grande attention après avoir déballer mon sac. J'avais toujours eus une confiance aveugle en elle, c'était la raison pour laquelle je l'avais cru aussi facilement. Je savais que c'était une fille franche, alors me faire plaquer aussi directement ne m'avait pas étonné plus que ça...

-Si je n'avais pas eus confiance en toi, je ne t'aurais jamais cru aussi facilement...Tu t'es servis de ça Lou'...

Je voulais qu'elle me dise ce que pouvait être cette chose si incroyable qui l'avait poussé à rompre. Cette chose qui l'avait poussée à mentir. Cette chose qui m'avait détruite au lieu de me protéger comme elle disait l'avoir voulut... Nos doigts s'étaient entre mêlés d'eux même quand je baissai les yeux une nouvelle fois sur nos main. Je pressais sa main pour lui intimer de continuer son récit.