What the hell are you ? [ Rebekah & Hayley ]

What the hell are you ?

Rebekah & Hayley

Enceinte de tout juste sept mois d'un hybride originel psychopathe et lunatique...
Même après une soirée bien alcoolisée, je n'aurais pu imaginer un tel scénario pour mon futur. Et pourtant, c'était mon présent. J'étais une sorte de prisonnière dans un immense manoir surveillée par deux hybrides... Klaus, le père de mon enfant, était parti pour une expédition meurtrière dans un autre Etat et il n'avait définitivement aucune confiance en mes capacités à me maintenir en vie seule quelques semaines ou plutôt, maintenir notre enfant sain et sauf...

Ne trouvant pas le sommeil, j'étais allongée dans mon lit, lisant un livre que j'avais trouvé plus tôt dans la journée. A vrai dire, je ne suivais pas vraiment l'histoire de l'auteur, plutôt plongée dans mes pensées. Je tendis mon bras en direction de mon portable, posé sur la table de nuit pour y regarder l'heure. Minuit. Je ne savais pas si c'était la pleine lune de ce soir ou simplement d’autres stupides hormones de femmes enceinte qui m'empêchaient de dormir mais, dans tous les cas, lire ce vieux bouquin ne m'aidait pas à trouver le sommeil. Je laissais échapper un soupir quand plusieurs bruits provenant du rez-de-chaussée me surprirent. Quelqu’un était en bas. Je fronçais légèrement les sourcils en fermant le livre qui était entre mes mains et le posai sur le lit. Alors que la plus grande majorité des filles seraient restées au fond de leur lit à prier pour un simple craquement de planché, je me levai du lit. Cependant, je sentais ma respiration s’accélérer et mes battements de cœur se multiplier. J'étais téméraire mais ça ne m'empêchait pas de sentir la peur monter en moi. Une peur, non pas pour moi-même mais pour mon enfant. Au premier abord je ne montrais aucun aspect maternel mais, même si elle n'était pas encore née, je pourrais mourir pour ma fille ; bien que, durant les premières semaines, cette grossesse me pourrissait plus la vie qu’autre chose.

Je quittais ma chambre avec le moins de bruit possible, attrapant au passage, une espèce de barre en fer qui servait auparavant de tringle à rideau dans ma chambre. La paranoïa de Klaus avait l’air de déteindre sur moi… au point que j’avais une –pseudo- arme dans ma chambre.
En parlant de l'hybride paranoïaque, il m'avait changé d'habitation juste avant son départ. Il avait chassé Marcel de cet endroit qui aurait, apparemment, été le manoir de la famille Mikaelson autrefois. Je ne voyais pas le problème de vivre dans l'autre manoir, au moins, tout aussi grand et beaucoup moins sombre. Mais mieux valait ne pas le contredire.
Je me rendis alors sur le balcon qui donnait sur la cour intérieur de la maison où je vis une jeune femme blonde qui, au premier abord semblait totalement inoffensive. Mais si le temps m’avait bien apprit quelque chose,  c'était qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences. En trouvant une inconnue "chez moi" -si l'on puisse dire-, au beau milieu de la nuit, j'aurais sans doute du hurler et appeler les deux hybrides chargés de ma protection, sans aucun doute endormis, mais ce n'était pas mon genre. Je n'étais pas ce genre de fille à crier au loup.

" Bonsoir... commençais-je alors en venant m'appuyer contre la rambarde, gardant mon "arme" à la main, Il est minuit au cas où vous ne l'auriez pas remarqué... c’est pas vraiment une heure pour les visites… "

Je devrais sans doute surveiller mes paroles mais c’était plus fort que moi, je parlais souvent trop vite et sans réfléchir. Je savais que si cette femme était une sorcière ou même un vampire venue pour de mauvaises attentions, je pourrais difficilement m’en sortir seule. Mais, au moins, ce n'était pas Marcel revenu pour récupéré ce qui lui appartenait.

What the hell are you ?

Rebekah & Hayley

Durant une grande partie de ma vie, je m'étais débrouillée seule. Je n'avais jamais considéré ma famille adoptive comme une vraie famille, et encore moins quand elle me mis à la porte alors que je n'étais qu'une ado'.
Aujourd'hui, alors que j'avais atteins la vingtaine, j'étais sous surveillance à chaque moment de la journée. " Et bien... je vois que Klaus ne t'a même pas mentionné mon arrivée... " Malgré que nous allions avoir un enfant, Klaus et moi n'étions pas proche. Je le suspectais même d'attendre la naissance de notre fille pour se débarrasser de moi. Il était partie à Mystic Falls pour régler une affaire et m'avais laisser deux hybrides avant de partir, même après lui avoir dit que je n'avais besoin de personne pour s'occuper de moi.

"Je n'ai pas parlé a Klaus depuis des jours... Il préfère prendre des nouvelles par ses hybrides.... Il n'a sans doute pas envie de m'entendre râler... "

Dis-je dans un roulement d'yeux. Si je savais bien quelque chose sur Klaus c'est qu'il se fichait de l'avis des autres. Il n'en faisait qu'à sa tête.
"Rebekah Mikaelson, je suis... la tante de ton bébé.". Qui n'avais jamais entendu parler de Rebekah Mikaelson ? Faisant maintenant -plus ou moins- parti de cette sanglante famille, je n'avais définitivement plus besoin descriptif pour deviner qui elle était juste par son nom.

" La soeur de Klaus... J'ai entendu parler de toi. Une vraie garce... d'après les rumeurs. "

A peine avais-je finis ma phrase que Rebekah était parti dans la maison avec le brun. Je ne connaissais pas ce brun mais je ne pouvais pas empêcher Rebekah de l’amener ici. Elle était bien plus chez elle que je ne l'étais. Je regagnais l'escalier et descendais lentement. Même si je n'avais plus aucune réelle raison d'avoir quelque chose pour me défendre, la barre de fer était toujours dans ma main quand je descendis les escaliers. Ma deuxième main glissant le long de la rambarde je jetais, de loin, un œil sur l'endroit où Rebekah était parti.

" Qui est-ce ? "

Demandais-je en montrant, d'un coup de tête, le jeune brun que Rebekah venait d'accompagner dans une des chambres encore inoccupée, alors qu'elle revenait. Il fallait le dire, depuis que j'attendais un enfant, qui est d'ailleurs aussi celui de l'Originel le plus craint, je me méfiais beaucoup plus. Surtout des personnes qui je ne connaissais pas. En effet, la naissance de mon enfant n'était pas l’événement le plus attendu de la ville. Je n'étais sans doute pas la femme enceinte la plus stressée et la plus angoissée par rapport à son enfant mais j'étais, sans aucun doute, la femme enceinte la plus -sur-protégée.

" Enfermée une immense maison avec interdiction de sortir, surveillée par deux hybrides... Je me sens comme une meurtrière derrière les barreaux... Les nausées et les kilos en plus... "

Dis-je alors pour répondre à sa question : "Hayley, hein, alors... ça fait quoi de porter le bébé miracle du monde surnaturel ? " Je posais la barre de fer debout, contre le mur alors qu'un léger sourire lassé s'affichait sur mon visage, à cause de la situation que je trouvais abusée. Je n'étais pas la personne la plus forte, physiquement, mais j'étais quand même capable de m'occuper de moi, quelques semaines seules, sans "baby-sitter" derrière moi.

What the hell are you ?

Rebekah & Hayley

« Carter le frère. Lukas. On a rendu sa sœur, j'ai décidé de l'embarquer avec moi. ». Carter… Ce nom m’était familier. C’était cette famille qui avait nous avait devancé, Klaus et moi lors de notre expédition pour la cure. Et, c’était aussi pour ce nom que Klaus était reparti à Mystic Falls. Pourquoi ramener l’une des personnes de cette famille à la Nouvelle-Orléans ? D’autres questions du même genre me trottaient dans la tête, cependant, je ne questionnais pas plus Rebekah. Si elle était comme ses frères, si elle paraissait garder quelque chose secrète, mieux valait ne pas chercher à comprendre. Mais s’il y avait quelque chose que je pouvais déjà deviner c’était qu’amener ce Lukas en ville avait quelques choses à voir avec les plans –encore inconnus- de Rebekah. Elle n’était sans aucun doute, pas de retour pour me servir de troisième baby-sitter.
« Ça vaut ce que ça vaut, mais la protection de Klaus vaut mieux que n'importe quelle autre protection. » Cette réflexion me fit légèrement sourire, presque rire. Certes, sous sa protection, je ne risquais presque rien, à part ses sauts d’humeurs naturels et agaçants. Klaus pourrait tuer quelqu’un sur le champ pour un oui ou pour un non alors que, deux minutes plus tôt tout semblait se bien se passer… bien que ce ne soit pas lui la personne bourré d’hormones… Mais si j’avais besoin de protection, ce n’était pas pour rien…

" Et être associé à Klaus est le meilleur moyen d’avoir besoin de protection ! "

J’étais enceinte de Klaus. Une meilleure idée pour devenir LA cible de ses ennemis ? Quelle autre femme enceinte aurait besoin de deux gardes du corps surnaturels ?  Cependant, je devais admettre que la blonde avait raison. J’étais même partit en expédition avec l’hybride et, malgré les dangers rien ne m’étais arrivée. Ni à moi, ni au bébé. Ne soyons pas fou, ce n’était pas moi que Klaus cherchait à protéger mais son futur enfant. Qui aurait cru qu’il pourrait avoir un instinct paternel ? Ne vous affolez pas trop non plus, Elijah y est pour beaucoup !

" Pas grand-chose. Je dors… je lis… je m’ennuis…la plupart du temps je tourne en rond dans cette … immense maison. "

«  Je fouine »  ou plutôt, « je fouille » aurais-je du peut-être ajouter à la liste. A force de l’ennui, j’avais finis par trouver une occupation qui me prenait pas mal de temps. La famille Originelle avait, autrefois habitée ici. Une partie de leurs biens était restée et une autre partie avait été amenée dès leur « emménagement ». Des livres, des tonnes de livres, des journaux… Tout un tas de choses qui m’aidait à en savoir encore plus sur cette famille. Des choses qui m’avaient parfois effrayée. Des horreurs. Je m’étais, à plusieurs reprises, demandée comment mon enfant allait pouvoir grandir avec son père sans devenir le même « monstre » ? …
Je n’étais pas encore réellement sur de survivre à l’accouchement… Non pas à cause d’une hémorragie mais plutôt en devenant, suite à ça, inutile aux yeux de Klaus. Dans le cas où je ne trouve aucun moyen de m’en sortir et surtout, de sortir mon enfant de cette misère, j’espérais au moins qu’Elijah serait là pour veiller à l’éducation de ma fille. Il était, sans aucune hésitation, le frère le plus « sage » et le plus mature de la fratrie.

" Pourquoi ça t’intéresses ? Je suppose que tu n’es pas de retour en ville sous l’ordre d’occuper mes journées. "

Demandais-je alors légèrement intriguée, continuant sur le sujet de mes divertissements et surtout, enchaînant sur la raison de son arrivée.

What the hell are you ?

Rebekah & Hayley

«  Enfin, je veux pas te servir de coursier car j'ai d'autres chat à fouetter, mais si tu as besoin d'un truc urgent pour améliorer tes journées je peux tenter de m'en charger. » Même si je ne la connaissais que de réputation, sortant de la bouche de la célèbre originelle, c’était plutôt étonnant ; bien que sa manière de remettre tout de même les points sur les I, rappelait celle de son frère…Suite à ses mots, je dévisageais légèrement Rebekah, sans trop d’impolitesse. J’étais impulsive, je parlais et j’agissais parfois trop vite, ce qui pouvait souvent me porter préjudice. La preuve, tomber enceinte d’un hybride originel narcissique et paranoïaque n’avait pas été dans mes projets… Une grossesse sortie de mon impulsivité… et de son charme. Un charme tout autre quand on passait un peu plus que quelques heures avec lui… Enfin bon,  je ne tenais pas à mourir à cause d’un mauvais regard envers la vampire la plus vieille sur terre.
« C'est juste que si je dois te voir une bonne partie du temps quand je suis au manoir, je préfère voir quelqu'un avec un léger sourire sur les lèvres, tu sais le capital sympathie est pour ma bonne humeur personnelle. ».Voilà qui collait mieux avec la réputation de la sœur de Klaus. Elle était définitivement un Klaus au féminin…  

«  Oh, je vois.. »

Dis-je alors avec un léger sourire en coin, roulant légèrement des yeux.  Au moins, je pouvais être sûr, enfin presque, qu’on serait sans doute deux contre les hybrides de Klaus chargés de ma garde…

Même après ma question, Rebekah avait décidée plutôt vague par rapport à ses projets. Peu importait ce qu’elle prévoyait, ça ne m’intéressait pas réellement. C’était ses affaires. Dans le pire des cas, c’était Klaus que ça dérangerait. De plus, si les hybrides de Klaus commençaient à lui marcher sur les pieds, elle n’aurait aucun mal à les remettre à leur place, voir, à se débarrasser d’eux. Je n’avais pas dans l’idée de les voir morts. Non. Ce n’était pas leur faute. Ils étaient liés à Klaus contre leur gré et devaient lui obéir. Je voulais simplement qu’ils arrêtent de me surveiller dans mes moindres mouvements ! « Mais le pourquoi du comment je suis ici, ne te concerne pas directement et si c'est le cas, tu le sauras rapidement je pense. »

«  A vrai dire, je préférerais ne pas être concernée par tes histoires… »

Une grossesse inattendue - pour tout le monde -. Je n’avais pas besoin, en plus de ça, de problèmes liés aux projets de l’originelle.

« Ni par aucune autre histoire Mikaelson ! »

A vrai dire, tout ce que je voulais, c’était accoucher le plus vite possible pour retrouver un poids normal et ma liberté et surtout, pouvoir enfin prendre ma fille dans mes bras. Je voulais pourvoir l’aimer et l’élever –si son père avait le bonté de me laisser en vie après l’accouchement-, loin de toutes ses histoires de créatures surnaturelles, de magie, de sorcières mortes –parfois pas assez mort, à mon gout- et de malédiction.

What the hell are you ?

Rebekah & Hayley

Qui aurait pu penser qu'un jour, je serais le plus grand mystère du surnaturel... pendant neuf mois. Ma grossesse faisait le tour du monde. Certain se contrefichaient de cette histoire de "bébé miracle", d'autres n'y croyaient pas et enfin les derniers de la listes voyaient cet enfant comme une abomination. C'était cette catégorie de "personnes"  qui faisaient que ma fille était en danger. Certain étaient près à tout pour arrêter cette grossesse et faire en sorte qu'elle ne vienne pas au monde. "Bah, disons que faire un enfant à Klaus n'était pas la meilleure chose à faire pour rester hors de nos histoires." Rien à redire. Rebekah est réellement une garce... Une garce sans tact.

" J'étais pas supposée tomber enceinte ! "

Sérieusement Hayley ? Je crois que même un inconnu me voyant pour la première fois, saurait que cette grossesse n'était pas prévue s'il avait un jour rencontré Klaus... Ou plutôt s'il avait déjà eu affaire avec lui... Outre son côté psychopathe, Klaus parait classe, distingué et charmant... Mais mettez-vous en travers de son chemin et vous changerez d'avis...
Voir Rebekah me dévisager de la tête au pied n'était pas très rassurant. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Je posais alors une main sur mon ventre rond. Wouha ! Être enceinte me rendait vraiment très maternelle. Chose dont je pensait être réellement dénuée.
"Je suis contente que ce soit une fille. Je veux dire, j'ai eu que des frères. Les filles manquent cruellement dans notre famille." A ces paroles, j'eu un instant de... doute. Était-ce sincère ou simplement ironique ? Finalement, au ton qu'elle avait pris, je pense qu'elle devait être sincère. Je pense que j'ai bien fait de faire l'impasse sur mon soulagement en apprenant que c'était une fille. Inutile de dire à Rebekah qu'attendre un mini-Klaus m'avais plus qu'inquiéter. Pour rien au monde, je voulais que mon enfant devienne comme son père.
Mon regard descendis alors en direction de mon ventre où ma main était posée. "Quoi qu'il en soit, même si tu ne veux pas te mêler à mes histoires je pense que tôt ou tard tu y seras mêlée malgré toi." L'inquiétude commencer à monter. J'étais pas inquiète pour ce qu'elle préparait à faire. Que ses plans soient... démoniaques ou non, j'en avait rien à faire. En revanche, rien ne devrait arriver à mon enfant.

" Quoique tu prépares pour cette ville. Je tuerais n'importe qui qui s'approchera un peu trop près d'elle - commençais-je en montrant le ventre arrondis du regard - peu importe de qui il peut s'agir ! "

J'avais vraiment envie de savoir ce que la blonde préparait. Non pas pour m'en mêler mais au moins pour savoir à quoi m'attendre. Je serais mêlée à tout ça. Et même si je savais -d'avance- que des hybrides seraient là pour protéger mon bébé dès lors qu'elle arrivera au monde, je ne pouvais m'empêcher de m'en faire, bien que j'essayai de garder tout cela pour moi.