I see you for the first time

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Milieu d'année normal. Comme chaque jour, à mon habitude, j'arrive une quinzaine de minutes en avance pour pouvoir préparer mes affaires tranquillement sans avoir les populaires sur le dos. Je vais vous raconter un souvenir pas très agréable. Première année au collège, vous voyez à peu près à quoi ressemble un sixième n'est ce pas ? Et bien moi, j'étais plus petit que les gens de ma classe, beaucoup plus petit. Peut être sept ou huit centimètres de différence, ce n'est pas négligeable.  Je n'en ai pas particulièrement souffert mais mes camarades, si je peux les qualifiés ainsi se foutaient de moi. A plusieurs reprises, j'ai eu droit à ce qu'on me pique mon skate et que le futur quater back du lycée me demande de le récupérer. Ma petite taille ne me le permettant pas, je ne pouvais rien faire à part attendre que la fin de la journée n'arrive et qu'on accepte de me le rendre, n'étant pas une balance. Ce qui a tout régler entre eux et moi c'est peut être le jour où j'ai vanner un prof en pleins cours. Comment c'est arrivé ? Je ne m'en rappelle plus très bien mais je vais essayer de m'en souvenir pour vous.  C'était en cours d'anglais, nous parlions de Shakespeare je crois, et le prof était partis dans un délire sur l'amour. Clairement, tout le monde était gaver et n'y tenant plus j'ai du sortir quelque chose comme :

-C'est bon monsieur, vous avez fini ? On sait que vous n'avez jamais connu ça mais tout le monde en à marre !

Quand mes parents avaient été convoqué l'année de ma troisième et qu'ils en avaient connu le motif : Insolence ayant profondément atteint Mr Okeef personnellement, ils étaient dans une incompréhension total. Une personne timide comme moi ne pouvait pas chahuter et encore moins être insolent ! Ce jour là j'ai prouvé à tout le monde que c'était possible et que je l'avais fait. C'est certainement ce jour là que je suis devenu le Kiprian d'aujourd'hui. Depuis ce jour, l'équipe de foot me taquine toujours mais nous sommes en bon terme. Fini les skate piquer, fini les blagues lourdes sur la petite taille... Il faut dire j'ai grandis aussi, heureusement d'ailleurs et je n'ai plus de skate.

Premier cours de la journée : Chimie. Blouse ? J'ai ! Livre ? J'ai ! Cahier ? J'ai pas ! Je rouvris mon casier prit le cahier vert qui y était rester et claquai la porte de celui ci. Les couloirs commençaient à se remplir. D'ici un peu moins de dix minutes, sept pour être exact, les cours allaient commencer. Sur le chemin de la salle de cours, je croisais Kurt et Connor, deux ailiers de l'équipe de football. En guise de bonjour nous nous tchequâmes. Je vous avais dit : c'est mes potes maintenant. Certes on ne traîne pas ensemble mais ça n'empêche rien. Arrivée au fond du couloir, je rentrais dans la pièce légèrement sombre qu'était la salle de physique du lycée de Mystic Falls. Je saluais le prof, que je connaissais bien et que j'appréciais et déjà les premiers élèves pénétrèrent dans la salle. Le cours passa à une rapidité déconcertante. Au lieu de trainer, ce soir, je décidai de rentrer directement. A peine eu-je fermer la porte derrière moi et poser mon sac dans l'entrée qu'on sonna à la porte. J'ouvris au bout de quelques secondes et tombais sur une jolie blonde.

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Je me baladais seule dans les rues de Mystic Falls. Je commençais à me familiariser avec certaine rue et quartier de la ville qui était à présent la mienne. Je vous avoue qu'en marchant à ce moment là, je me demandais qui étaient ces gens autour de moi. Étaient-ils des fantômes eux aussi ? Après tout, mon apparence était tout à fait normal, difficile de différencier un humain d'un fantôme à moins d'avoir envie de le voir dans un miroir.  Je me demandais si cela se voyait, si l'on pouvait deviner que j'en était un ? Bon ce n'était pas écrit sur mon front non plus, mais ma timidité prenait le dessus, j'esquivais ainsi le regard des gens. Ce sentiment me rappelait mon enfance à l'orphelinat, je rasais les murs en évitant de m'attacher à un autre enfant par peur de le perdre une nouvelle fois. Le départ de Kiprian m'avait beaucoup affecté à cette époque, je pouvais encore ressentir ce vide et cette douleur juste en y pensant. Je me devais de le retrouver. Lui seul serait m'aider à retrouver les traces de mon père biologique, lui seul pourrait me comprendre, j'en étais persuadé.

J'avais décider de mettre toute mes économies dans la location d'une maison dans un quartier plutôt sympas. Si je voulais le retrouver il fallait bien que je fasse mes propres recherches, quoi de mieux que d'aller directement à la source ? MysticFalls est une petite ville où tout le monde à l'air de se connaitre, je tomberais bien un jour sur quelqu'un ayant des informations sur lui, ou sur mon père. Après tout je n'avais plus rien à perdre, j'étais morte. Je voyais ça comme une chance de trouver une réponse à toute ses questions laissant dans un coin de ma tête. Une chance de refaire une pseudo-vie réelle ou non. Une chance d'être moi à nouveau. Je ne voulais pas rester seule, encore une fois. J'avais besoin de retrouver un contact humain, car peu à peu j'avais l'impression d'être invisible. Comme dans une cour de récrée où personne ne vous calcule, pourtant tout le monde est là. Vous n'existez alors plus aux yeux des gens.

Je me retrouvais en face de ma porte, encore une journée bien triste sans avoir eu le courage d'adresser la parole à quelqu'un. Je soupirais, mon dieu Svenja, fait quelque chose ! J'entendis des clefs s'entrechoquer. Je me retourna alors et apperçu un garçon -il avait l'air jeune comme moi- rentrer chez lui, dans la maison juste en face de la mienne. Aller, tu peux le faire ! Sans vraiment réfléchir, je traversais là rue pour sonner à sa porte. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais lui dire, ou même s'il allait m'ouvrir ou non. Mais j'avais le sentiment que je devais lui parler, que c'était un signe.

La porte s'ouvrit, je regardais ce jeune homme en face de moi. Si je devais le décrire, je dirais qu'il était plutôt mignon. Une air enfantin mais très sympathique. Il ne devait pas être bien plus vieux que moi, ce qui me faciliterait un peu la tâche peut-être. Je décidais enfin à parler, affichant un petit sourire sur mon visage.

-Hum, Salut ! J'viens de m'installer en face et ... je voulais me présenter et voir à quoi ressembler mes nouveaux voisins. un petit rire m'échappa. Je repris d'un air un peu gêner, en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Enfin, je te dérange sûrement, désolé. Mes grands yeux bleus étaient soudainement plongés dans les siens. J'étais là planter devant lui, et espérais secrètement ne pas me faire rembarrer.

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La jeune fille qui se tenait devant moi était de taille moyenne et plutôt bien proportionné. Ses cheveux étaient lisses et d'une belle couleur blonde et elle avait de grands yeux bleus assez magnifique je dois dire. Elle avait vraiment le regard qui tue comme dit la chanson française de Marc Lavoine. La belle blonde devant moi souriait. Décidément elle était à mon goût et je ne regrettai pas d'être rentrer directement après les cours. Chacun nous nous regardions fixement c'était assez étrange comme situation et je n'étais pas forcément à l'aise. Elle finit par briser le silence :

-Hum, Salut ! J'viens de m'installer en face et ... je voulais me présenter et voir à quoi ressemblaient mes nouveaux voisins. Enfin, je te dérange sûrement, désolé.

Je souriais. Quelle chance j'avais de tomber sur une nouvelle voisine aussi jolie. Pour ce qui était du dérangement je venais de rentrer et n'avait rien à faire de ma soirée donc j'avais tout mon temps et ma nouvelle voisine paraissait sympa. Sans trop réfléchir je l'invitais à entrer :

-Non, non, du tout. Je m'appelle Ethan, Ethan Hewitt. Mes parents ne sont pas encore là mais tu peux entrer, ils ne vont pas tarder je pense et tu pourras faire leur connaissance.

Après réflexion, je me rendit compte à quel point j'avais été idiot. J'étais censé être au courant pour le surnaturel depuis trois ans et chasser depuis deux ans et j'invitais une belle inconnue à entrer. Comme quoi quand une fille plait à un garçon, il est difficile de le faire raisonner. Le jeune homme que j'étais ne faisait pas exception à la règle. Si jamais ma nouvelle voisine était une buveuse de sang, je le saurais bien assez tôt. Dans le cas où elle m'attaquerait, des pieux étaient planqués à l'étage et j'avais toujours mes cartes en poche pour faire diversion. Finalement je me décidai à ouvrir entièrement la porte et elle me suivit à l'intérieur. Je la fis passer au salon qui je dois dire, n'était pas forcément très bien ranger tandis que je me dirigeais vers notre cuisine ouverte.

-Je t'offre quelque chose ? Coca, café, thé glacé ...?

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Je me tenais là sur le pallier d'une maison vraiment charmante. Et il faut dire que le propriétaire des lieux l'était tout autant. Je m'imaginais bien vivre ici, idéalement mes parents seraient encore avec moi. Bien sûr ce ne peut plus être le cas. Officiellement j'étais morte. Rien que d'y penser, un frisson traversa mon corps. Je ne savais pas encore qu'elle mensonge j'allais inventer lorsque mon nouveau voisin me poserait des questions sur eux. Pourquoi suis-je ici ? Où sont t'es parents ? Comment t’appelles-tu? Mon interlocuteur se mis à sourire. Je sortais de mes pensées pour lui accorder toute mon attention.

-Non, non, du tout. Je m'appelle Ethan, Ethan Hewitt. Mes parents ne sont pas encore là mais tu peux entrer, ils ne vont pas tarder je pense et tu pourras faire leur connaissance.

Je souriais comme une enfant à qui vous aviez donné un bonbon. Vraiment je fus surprise de ne pas me faire rembarrer et de devoirs faire demi-tour une fois de plus pour me retrouver seule dans mon nouveau chez moi. Je dis alors

- Oh super ! Enchanté Ethan moi c'est S... c'est Anya ! Je souriais de nouveau pour faire comme si de rien n'était. Pendant un instant, je voulais lui donner mon prénom habituelle, mais j'avais peur de faire découvrir ma nouvelle identité de fantôme. Je ne voulais pas faire fuir cette personne qui pourrait devenir un de mes futurs amis ici. Il me semblait tout à fait sympathique et vraiment mignon, son sourire allant même jusqu'à faire légèrement rosir mes joues. C'était décidé, j'allais tout faire pour paraître la plus ordinaires possibles. Je me mordillais doucement les lèvres lorsqu'il m'ouvrit la porte en grand m’incitant ainsi à entrer. Il m'indiqua le salon, une vrai pièce à vivre familiale avec des photos et tout le tralala. Cela me fit penser à chez moi, à New-York avant le drame de la fusillade. Ma mère avait une photo de moi assez grande au dessus de la cheminée, qui m'embarrassait lorsque je recevais des amis à la maison.

-Je t'offre quelque chose ? Coca, café, thé glacé ...?

Les mains dans les poches arrières de mon jean, je me tournais vers lui pour lui répondre d'une voix un peu hésitante, avant d'afficher un petit sourire.

-Hum... Comme toi ça ira très bien.

Je respirais un grand coup avant de m’asseoir sur le canapé du salon, la tête en l'air en contemplant les photos sur les murs. Cette famille avait tout d'une famille heureuse, Ethan s'affichait souriant sur chaque photo, il était vraiment mignon. Rien que d'y penser, mes joues recommençaient à rougir.

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-Je t'offre quelque chose ? Coca, café, thé glacé ...?

Il y a quelques années quand je n'étais encore que le garçon timide et beaucoup plus petit que mes camarades je n'aurais jamais invité Anya à rentrer. Anya, c'était son prénom. Ce prénom sonnait nord européen, il me faisait penser à la Norvège, la Finlande, l'Ukraine... Ou peut être venait-elle d'un pays comme le Kazakhstan ou même la Russie mais quelque chose en moi m'empêchait d'envisager la dernière solution. Je ne saurais dire pourquoi. Du moins, une chose me paraissait certaine : elle n'était pas américaine ou elle ne l'avait pas toujours été. Comme moi. Bien que j'en avais déjà rencontré, à Mystic Falls il n'y avait pas beaucoup d'étrangers et encore moins d'étranger semblant réellement humain. Certes je l'avais fait rentrer sans réfléchir mais rien chez elle ne me la faisait soupçonner. Anya me répondit de lui servir la même chose que moi. Je sortis alors deux tasses à café et allumais la cafetière. Je remplis le réservoir d'eau et y ajoutais discrètement un peu de verveine. Quand elle boirais je serai fixé au moins, même si je n'avais pas de réels doutes sur son humanité. Je pris deux capsules et mis la machine en route deux fois. Au bout de quelques minutes ils furent prêt. Je pris des assiettes a café et posai les tasses dessus. J'amenais le breuvage au salon tout en lui demandant :

-Alors Anya, d'où viens-tu ? Qu'est ce qui t'amène à Mystic Falls ?

Je continuais d'avancer quand je me pris littéralement les pieds dans le tapis. Je me retrouvais à moitié parterre. L'une des tasses était cassée et le café faisait une belle tache sur le sol tandis que l'autre se retrouvait sur les genoux d'Anya. Et m*rde, quel empoté ! Je ne devais pas avoir l'air malin à ses yeux. Je passais pour le gros boulet de service. Toujours au sol je me précipitais pour m'excuser :

-Je suis désolé, je suis pas doué ! Vraiment ! ,je grimaçai. Monte en haut, deuxième porte à droite, tu as la salle de bain. Tu trouveras des serviettes dans un placard.

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Je regardais autour de moi, assise là sur ce canapé. Ce salon avait tout d’une pièce très vive et familiale. Cela me rappelait ma maison à New-York avec mes parents. Ils me manquaient mais je ne pouvais rien faire pour les retrouver. Ils n’avaient aucune idée de l’existence des êtres surnaturels sur terre. D'ailleurs, avant que cela m’arrive je ne n’en savais rien non plus. Je sortais de mes pensées en entendant Ethan se rapprocher avec des tasses à café.
- Alors Anya, d'où viens-tu ? Qu'est ce qui t'amène à Mystic Falls ?
Je souriais timidement, sans vraiment savoir quoi répondre. Je devais agir comme une personne la plus normal possible, après tout Ethan était la seule personne à s’intéresser à moi jusqu’à présent dans cette nouvelle ville. Je ne pouvais pas rater cette chance d’entrer dans une vie normale, une seconde vie en quelque sorte. Et puis qui sait, il pourrait peut-être m’apporter pas mal de réponse.
-De New-York. Je sais tout le monde se demande pourquoi j’ai quitté cette… AAHH !  Et voilà mes genoux étaient recouverts de café… bouillant ! Par réflexe je me retrouvais debout à regarder le jeune homme complètement confus et allonger sur le sol. Doucement un sourire se dessinait sur mon visage jusqu’à faire apparaître un rire. Il faut avouer que la situation était quand même super drôle.
- Je suis désolé, je suis pas doué ! Vraiment ! Monte en haut, deuxième porte à droite, tu as la salle de bain. Tu trouveras des serviettes dans un placard.
Je m’accroupie auprès de lui pour l’aider à se relever et surtout voir s’il n’avait rien.
-Attend je vais t’aider. Ca va, tu t’es pas fait mal au moins ? Je le regardais dans les yeux, mais ce petit sourire amusé ne me quittait pas. Je me perdais réellement dans ses yeux sans bouger. C’était difficile de décrire ce qu’il se passait dans ma tête à ce moment là. Je secouais ma tête en me relevant.
-J’vais…  à la sale de bain.
Je montais alors à l’étage en me traitant d’idiote d’avoir bloqué sur lui comme ça. Il devait me prendre pour une folle à présent. Toujours dans mes pensées j’ouvrais une porte pensant que c’était la salle de bain. Mais j’entrais en réalité dans une chambre, probablement celle d’Ethan d’ailleurs. Ma curiosité me poussait à regarder quelques instants cette pièce. Je scrutais les murs, à la recherche d’un détail sur lequel je pourrais engager la conversation avec lui. Jusqu’au moment où mes yeux tombèrent sur une vielle photo, l’on pouvait voir deux enfants en déguisements, l’un à côté de l’autre. Un petit chevalier et une petite princesse…Blonde. J’ai immédiatement décroché cette photo pour la voir de plus près. Je fronçais les sourcils en l’examinant en essayant de comprendre. C’était donc lui ? Comment cette photo avait-elle pu arriver dans cette chambre autrement ? Je reculais jusqu’à trouver son lit sans quitter l’image des yeux, avant de m’y asseoir. Je restais là, choqué. C’était comme si le temps c’était arrêté.

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Anya m'apprenait qu'elle venait de New York quand je lui renversa la moitié du café dessus. C'était la ville qui ne dort jamais mais Mystic Falls pourrait peut-être bientôt être aussi animé avec tous ces nouveaux arrivants qui plus est pas forcément humain. Peut-être que Mystic Falls deviendra la ville immortelle avec le nombre de vampires, hybrides, sorciers et loups garous qui y vivent. J'étais terriblement confus : ma maladresse sortait de nulle part. Il n'y avait rien par terre sur lequel j'aurai pu trébucher. Vraiment rien. C'était comme si une force extérieur m'avait poussée en avant. Anya s'était redressait d'un bond et m'observait les genoux recouvert de liquide brunâtre alors que je lui indiquais la salle de bain. Au lieu de filer à l'étage comme je lui avais proposer elle plongea son regard amusé dans le mien. Ses yeux d'un bleu profond m'hypnotisaient presque quand elle s'enquit de savoir si je me portais bien :

-Attend je vais t’aider. Ca va, tu t’es pas fait mal au moins ?

Je n'avais rien, on ne pouvait pas en dire autant du tapis du salon mais je l'amènerait chez le teinturier et mes parents n'y verraient que du feu. Pour ne rien vous cacher je n'avais pas tellement d'entendre dire que j'étais un petit con qui ne savait pas prendre soin des objets de valeurs : car en réalité ce tapis était dans la famille Hewitt depuis plusieurs générations. Ne me demandez pas pourquoi un tapis restait dans la famille : je n'en ai aucune idée. Le regard d'Anya était toujours plongé dans le mien quand je relevais légèrement la tête vers elle. Finalement elle monta à l'étage pour se nettoyer tandis que je ramassai. Les deux tasses étaient allongés l'une a côté de l'autre sur le sol mais aucune n'étaient cassées : encore heureux ! J'allai les remettre à la cuisine puis tentai de cacher la tâche avec n'importe quel objet au cas où mes parents rentreraient sans que j'ai pu aller chez le teinturier. Le seul point positif de cette étourderie était finalement que le café et donc la verveine ne lui avait rien fait. Anya n'était donc ni un vampire, ni un hybride. C'était une bonne nouvelle car ces yeux bleus perçant me perdaient complètement. Il y avait chez cette fille quelque chose d'indescriptible. Je montai à l'étage pour voir si la jolie blonde avait trouvé de quoi se nettoyer un peu. Je retrouvai la porte de ma chambre légèrement entre ouverte alors qu'habituellement elle était fermée : je la poussais mais Anya n'était pas là. Elle avait donc du trouver. Je frappai et ouvrit la porte de la salle de bain. Anya apparut dans l'ouverture de la porte mais son visage n'était plus exactement le même. Il était plus fermé et elle semblait vouloir quitter la pièce.

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Anya referma brusquement la porte quand je tentai d'entrer. Peut-être n'avait-elle pas fini. J'avais tout de même pousser la porte un peu rapidement... Finalement elle me fit comprendre qu'effectivement elle n'était pas prête mais sa manière de le dire était on ne peut plus bizarre comme la manière dont elle m'avait regardé quelques minutes plus tôt. Cette première rencontre était de plus en plus spéciale. Pire tu meurs je crois : vous n'êtes pas d'accord ? Je restai comme un idiot planter devant la porte en bois qui me séparait de la salle de bain. J'observai cette porte comme si elle était fascinante : vous m'auriez vu vous m'auriez certainement prit pour un idiot. Ce que je suis peut-être me direz vous... Une voix dans la pièce voisine me lança :

- En fait... Tu vas peu-être me prendre pour une folle mais ... Anya c'est mon deuxième prénom...

Super ! Un truc simple était donc impossible dans cette ville ? Je ne pouvais donc pas avoir une voisine canon qui ne sois ni menteuse ni être surnaturel ? J'étais mal placé pour faire ce genre de commentaire mais mon prénom usuel était Ethan contrairement à celle qui se faisait appeler Anya. Pourquoi m'avouait-elle ça subitement ? Si elle voulait mentir son identité qu'elle le fasse mais pas pur une demie heure : ça ne rimait à rien... Pour que la situation devienne encore plus bizarre, elle continua :

-Et j'suis aussi super curieuse comme fille. Peut-être un peu trop. Alors excuse moi mais j'ai trouvé cette photo.

Elle l'a fit passer sous la porte mais je n'eu pas besoin de baisser les yeux pour comprendre de quelle photo elle parlait. Quand on me parlait de photo je ne songeais qu'à une seule. Non pas une avec ma famille ou même d'une chose étrange... Mon dernier réel souvenir avant mon adoption et ma rencontre avec Mr et Mme Hewitt. Je ramassai la photo et étais partager entre la colère et la curiosité. De quel droit était-elle entrer dans ma chambre ? Et pire encore pourquoi prendre ceci qui était si cher à mon coeur. C'est étrange mais j'avais l'impression qu'elle s'immisçait dans ma vie privé et ça m'insupportait. D'un autre côté je me demandais pourquoi me révéler qu'elle n'était pas Anya et me parler de ce cliché alors qu'elle aurait pu le reposer sans que je ne le vois... Je me mis donc sur la défensive mais de tel sorte à en apprendre plus sur elle :

-En quoi deux gamins en déguisement t'intéresse et attisent ta curiosité ?

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