lenny - le monde est peuplé de fous qui s'ignorent.

Lenny Aaron Stones

tomsexyhiddleston ; tumblr

Mon nom est Lenny Aaron Stones et, je suis arrivé à Mystic Falls depuis deux ou trois jours. J'ai 27 ans ainsi que toutes mes dents et, jusqu'à nouvel ordre, je suis glandeur à mes heures. Je suis un(e) sorcier accompli(e) et, tolère la présence des vampires parmi les humains. De toute façon, ai-je vraiment le choix ?

Oh, tiens donc ! Les vampires ont été révélés au grand jour ? C'est cool... mais je m'en ai rien à foutre. Je ne les ai jamais bien porté dans mon coeur, avec leurs dents pointues et leurs airs supérieurs. Je ne suis pas venu jusqu'en Amérique pour ça, pas pour me faire des amis parmi eux. D'ailleurs, si j'aurais voulu en rencontrer, j'aurais pu me contenter de ceux de Londres où j'habitais il y à peine quelques jours. Non. J'ai fait le voyage jusqu'ici pour une tout autre raison donc, qu'ils soient intégrés ou non, peu m'importe, qu'ils fassent des ravages ou pas, je m'en fous.

Ils sont mignons, hein. Je ne dis pas le contraire mais, je préfère largement les sorcières au nez crochu. Avant même d'apprendre à marcher, j'étais amoureux de la méchante dans Blanche Neige. Pour vous dire ! C'est vrai quoi. Elle a la classe, non ? Bref. J'ai entendu parler de cette ville par nombreuses de mes connaissances. L'action qui anime cette ville est mythique donc, je ne pouvais pas passer à côté. Une épidémie, une tornade, une guerre, les vampires qui se laissent docilement museler par les humains... je suis déjà fan !

TOUTE HISTOIRE MÉRITE D'ETRE RACONTÉE  

Une femme + un homme + crac crac = me voilà. Ai-je besoin de vous faire un dessin ? Non. Cette équation résume pas mal les choses à elle seule. Pas seulement pour moi d'ailleurs mais, pour nous tous. Qui que nous soyons. Je ne vois vraiment pas pourquoi nous perdons notre temps à raconter notre vie, à essayer de nous faire bien voir -ou pas- alors qu'au fond, nous savons tous d'où nous venons exactement. Ai-je besoin de vous faire un autre dessin ? Ouais... c'est bien ce que je pensais.

Que l'on soit humain, sorcier, vampire... nous avons tous été une espère de haricot dans le ventre de nos mères et, il se trouve que, pour ma part, cet haricot était magique. Si si, c'est vrai ! Mon père était sorcier. Cela dit, c'était aussi un ivrogne qui battait sa femme donc, pour le prix de la "meilleure figure paternelle" on repassera. En dehors de la magie -au lieu de m'apprendre à jouer au Baseball- il m'a enseigné l'art de tromper une femme -ou un homme- à merveille. La puissance des mots que l'on ne pense pas, les indices que l'on maquille à merveille... J'étais passionné par sa capacité à embobiner n'importe qui, avec n'importe quoi, n'importe où et à n'importe quelle heure. Il n'était peut-être pas le meilleur des pères mais, il a été mon meilleur professeur. Le seul que je n'ai jamais écouté d'ailleurs. Les cours n'ont jamais été mon fort. Je trouvais les choses que l'on nous apprenait vides et sans intérêt. Rester assis toute la sainte journée n'était pas pour moi ; ors, avec mon père, la pratique était de mise et à l'honneur. A l'âge de 16 ans, c'est grâce à ses conseils avisés que j'ai conclu avec Alice. Première de la classe, une pure merveille. Elle me détestait depuis le premier jour d'école mais, j'ai quand même réussi à la mettre dans mon lit -enfin, plutôt celui de ses parents mais, est-ce vraiment important ? Un petit tour de magie, des mots bien placés et ce fut gagné. Pour résumer, aujourd'hui je le remercie. Pas seulement pour les jolis seins d'Alice que je garde précieusement en mémoire mais, pour tout ce que j'ai appris grâce à lui. Et malgré lui.  

C'est à sa mort que les choses se sont compliqués. J'avais 22 ans et, comme un pokemon qui évolue et prend du grade, je me suis découvert un don pour lire ce que pensent les gens. Cela parait fou, je sais. Et ça l'est. La première fois que cela m'est arrivé, j'étais aux côtés de ma mère, à l'enterrement de mon cher et tendre paternel. La moitié des gens pleuraient l'homme qu'il n'était pas, l'autre moitié faisait semblant de regretter l'homme qu'il ne fut jamais. Et c'est au moment de prendre ma mère dans mes bras que j'ai eu ce... comment dire ? flash ? vision ? je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. Je l'ai touché et, hop, je l'ai "vu", j'ai su ce qu'elle pensait à ce moment précis. Bon débarras. Oui cela suffit pour résumer ce que j'ai ressenti en lisant en elle. Elle était rassurée et heureuse que mon père ne soit plus là. Elle aussi, elle faisait semblant et pleurait l'homme qu'elle n'aimait plus pas. Et quelque part, cela m'a révolté. Il avait beau être un con, indigne de la magie qui coulait en lui, il restait mon père.

Je n'ai jamais fait part de ce "don" à quelqu'un. Même aujourd'hui, au bout de 5 ans. Non seulement cela n'est absolument pas maîtrisable mais, cela me rend dingue. Puis qui voudrait me croire ? Pas ma mère en tout cas. Elle était déjà terrifiée à l'idée que je possède les mêmes gênes de mon père (elle n'avait qu'à pas faire un enfant avec lui -quelle cruche !) elle allait surement nous faire une crise cardiaque en apprenant que je pouvais lire en elle à n'importe quel moment - du moment que je la touche. A vrai dire, c'est faux. Je ne lis pas seulement dans les gens en les touchant. C'est assez étrange d'ailleurs. Cela peut arriver comme cela peut ne pas arriver du tout. C'est cette incertitude sans fin qui me rend malade. Ils ne pouvaient pas m'avoir filé un don plus performant ? Non mais, sérieux ! Autant être invisible, invincible ou posséder un marteau magique. Avec mon espèce de voyance à deux balles, je me suis trouvé bien bête le jour où j'ai essayé de deviner les numéros du loto mais, j'ai aussitôt pensé à ce que mon père aurait fait à ma place.

Premièrement, j'ai testé les limites de ce que je pouvais faire ou non. J'ai ainsi compris que c'était bel et bien en touchant les gens que les "flashs" se faisaient "ressentir". En ce qui concerne leurs fréquences, c'est un peu plus compliqué. Je ne suis pas vraiment sûr -même au bout de cinq ans- mais, j'ai constaté que, plus je mettais les gens en confiance, mieux j'arrivais à les "manipuler" et à lire en eux. Et pour cela, "l'enseignement" de mon père m'a été -une fois de plus- très précieux. Le baratin, voilà ce qui me sauve. Grace à lui, je mène la conversation et incite les gens à penser exactement ce que je veux qu'ils pensent. Il ne me reste qu'à faire confiance à mon don, qu'il veuille bien de donner la peine de "fonctionner" au moment venu...

Grace à lui, j'ai appris que la voisine couchait avec le frère de ma mère -qui est marié et père de trois enfants- j'ai aussi appris que ma petite-amie de l'époque se servait de moi pour avoir l'air crédible devant ses copines, toutes casées et/ou mariées. J'ai aussi appris que ma mère voulait que je quitte le nid et, que le pote chez qui j'ai emménage ne voulait pas de ma présence chez lui. Vous voyez ? C'est assez con comme "don". Tellement fascinant que j'ai fini par me demander si je ne devais pas chercher un moyen de le "faire taire". Soyons honnêtes, ça craint... mais j'ai quand même fini par apprécier ces "flashs". Tout savoir, ou presque, sur tout le monde n'est pas si mal après tout. C'est un moyen comme un autre de recueillir des informations personnelles et croustillantes qui serviront d'élément de pression en cas de besoin. Et c'est aussi comme ça que j'ai découvert la ville de Mystic Falls. Un vrai trou paumé au fin fond du trou du c*l mais, tellement riche en rebondissements que j'en ai perdu le fil. Un ami, originaire de cette ville, me faisait part d'un souvenir d'enfance lorsqu'il a pensé aux actualités dont il avait eu vent par une de ses cousines éloignées. Les vampires qui se soumettent aux humains... ? Comment rater un spectacle pareil ? Ce n'est pas ma petite vie de sorcier londonien qui va me forcer à rester donc, j'ai pris le premier avion et, me voici, me voilà.