Invité | Sujet: Fatigue et giclement - PV ALOYSIA Dim 2 Juin - 17:17 | |
| FATIGUE ET GICLEMENT - PV ALOYSIA - WARNING - SUJET GORE - NC18 Oward était allongé sur cette banquette plus que douteuse , toute pleine de germes probablement , surtout avec cette nouvelle femme de ménage qui toussait la mort tous les 3 mètres. Où l'avaient-ils dégotée celle-là? Il était bien d'accord sur le fait que tout le monde avait le droit à un travail, mais tout de même... Est-ce qu'on collait une midinette de 17 ans anorexique dans un boulot de chauffeur livreur de gros mobilier? L'excuse du "une malade dans un hôpital, ça ne choque pas" était clairement merdique. Ils soignaient ici. Il va s'en dire que des docteurs contaminés par la grosse bactérie qu'elle était, ne servaient plus à grand chose. Il l'entendait comme un spectre, rôdant dans les couloirs avec son balai poisseux, qui vous en fout plein les pieds quand vous passez en urgence avec un brancard. Il avait bien manqué de se viander sur le carrelage à cause de ça d'ailleurs, et s'il avait été Tony Stark , il te l'aurait pulvérisé en deux minutes, avec un missile air sol où il était inscrit "Anti-hamburgers et mycoses". Mais voilà , il était Oward, le gentil médecin qui ne cogne pas les humains à l’hôpital. Humain ou autre d'ailleurs... Il restait ce médecin urgentiste qui doit sourire et prendre soin d'autrui. Oh il aimait ça , ce n'était pas le problème. C'était cette grosse dondon qui lui crachait au visage qu'il n'aimait pas. Et elle était là. Aujourd'hui. Argh.
Allongé, regardant les défauts d'un vieux plafond qui en avait vu passé du personnel, il se demandait s'il avait bien fait de se poser. De toute façon, allongé ou pas, reposé ou pas, il allait revenir dans un état délabré à la maison, autant physiquement que mentalement. Un médecin était en vacances, et comme si cela ne suffisait pas, deux des quelques derniers qui restaient avaient l'un une gastro, et l'autre la jambe dans le plâtre, justement à cause de ce con de balai! Ça s'essore un balai à franges bordel! Cela faisait maintenant depuis 15 h la veille qu'il bossait, et il était exactement .... il tourna la tête nonchalamment , un bras sous le crâne, l'autre main sur le ventre. Ouais...16h34... Et il avait la dalle. Promis quand il sortirait tout à l'heure, il allait dévaliser le pizzaïolo du coin. La babysitter s'était occupée de Maximilian, son fils, depuis la veille, et elle irait aussi le chercher à l'école aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il ferait sans elle?...Ce soir , il passerait une soirée avec Max , c'était obligé, et le premier qui essaierait de le retenir ici se retrouverait bien vite le derrière dans un brancard avec une perf dans le nez. Il n'était pas énervé. Juste qu'il n'avait pas dormi, qu'il puait la pénicilline, le vieux, et qu'on lui avait vomi dessus juste avant. Il avait essayé de faire partir l'odeur, mais le vomis, c'est une des choses à laquelle on ne s'habitue jamais.
"BIP BIP BIP " Et merde... Il s'écrasa un coussin sur le visage. Il aimait son métier, mais là , il était un peu HS. Même pas un quart d'heure qu'il s'était posé. Injustice! Il soupira dans le tissu et se leva. Un léger grognement s'échappa de sa gorge. Il enfila sa blouse blanche par dessus son maillot de corps bleu pâle, et son pantalon de médecin et la ferma. En quelques secondes, il était dans le couloir, instrument autour du cou, et vida les seringues de sa poche pour en recharger son stock. Une infirmière du service s'arrêta deux secondes, lui demandant une signature pour un maintien en observation. Il signa rapidement , parcourant en trois secondes le diagnostique des yeux, se souvenant du patient , puis poussa d'un bras franc la porte du Hall de réception des urgences. Les deux premières choses qui lui arrivèrent aux yeux et aux oreilles, fut les gémissements d'horreur de ceux qui attendaient dans la pièce d'attente pleine, et qui pouvaient patienter deux minutes, rien de vital n'étant touché, et un pompier qui se vidaient les tripes sur le goudron , derrière la baie vitrée à ouverture automatique. Bien joli tout ça , mais il est où le gens à l'origine de ce malaise général? Il haussa un sourcil en ralentissant le pas et jetant un regard vers Gladys, la secrétaire à l'accueil, qui lui montra du bout du stylo, avec une vision d'horreur la porte battante qui donnait aux blocs d'urgence. Oward s'y dirigea sans perdre de temps, ouvrant sans ménagement la porte battante. Si quelqu'un s'était trouvé juste derrière, il l'aurait pris en plein dans le pif avec une bonne grosse fracture.
- Docteur Sheizington, dit-il simplement pour se présenter aux pompiers et aux deux flics qui étaient présents sur les lieux. - Bonjour Oward, fit un des secouristes en lui serrant la main. J'te préviens c'est dégueulasse.
Un ami de longue date. Les gestes allaient vite, les yeux passaient sur tout le sac épais dans lequel ils avaient logé la victime. Pourquoi l'avoir à ce point emballé? Oward avait déjà les mains sur la victime, et les secouristes le laissèrent faire. Une infirmière arriva tout paniquée, on l'avait prévenu en urgence, mais vu sa tenue , elle devait faire un truc pas catholique. Oward la regarda en haussant un sourcil : - Encore mal dormi Edith , ou bien tu rangeais la réserve des médicaments ...? - ... Docteur... Il eut un léger rire qui se stoppa quand il ouvrit totalement la coquille de transport. Doux Jésus. Ses yeux ne quittèrent pas le blessé, si du moins on pouvait qualifier ça de blessé. Un massacre. Il eut un flash. Sa mère... Le jour de son arrivée aux urgences... Impossible... Il bloqua bien cinq secondes, mais cela fait long dans ce genre d'urgence. - Hey.. Oward , tu fous quoi ..., demanda son collègue secouriste. Ça va pas ? Il secoua la tête , et fronça les sourcils en se raclant la gorge. C'est vrai ça, il foutait quoi. Allez on s'active, c'est pas le moment de jouer ton détective ou ton nostalgique.
- Edith , il me faut au moins un autre interne. Essaie de contacter le secteur chirurgie, ça m'arrangerait qu'il vienne de là bas. Et traine pas.
La jeune femme disparut. En moins de dix secondes, ses mains s'étaient plongées dans le sang de ce corps déformé, dans des bruits de succion gluantes, de liquide dégueulasse, de sang qui coagulait n'importe comment en masse informe. Il fallait dégageait tout ça. Il demanda à ce qu'on l'aide pour faire sauter le corps de la coquille médicale au brancard à coté sur une table rigide et froide recouverte d'un tissu... mais il fallut quatre paires de bras. Elle était encore en vie. Oui parce que même si elle était méconnaissable, un mec n'a pas ce genre de cheveux ... Doux, soyeux , à la couleur acajou et blond. Et il restait un sein à l'air libre. De toute façon , elle n'avait que maximum 20% de ses vêtements apparents ou restant. Qu'est-ce qui lui était arrivé bordel...? Les doigts solides du médecins ôtèrent rapidement les bouts de vêtements, il choppa un scalpel dans un plateau et déchira le reste sans aucune délicatesse, remontant ses manches déjà toute tachées. C'était collant , immonde à la vue et il ne savait même pas par où commencer. Sa respiration était bien présente. Son thorax hormis la poitrine arrachée, ne semblait pas avoir été touché au niveau organe. Sa gorge avait aussi échappé à la torture . Il pouvait l'intuber. Mais un problème se posait. Elle était consciente. La moitié de son visage avait été déchiré par de larges entailles, comme un couteau ou autre chose de similaire. Sa jambe droite était entièrement dévorée, il ne restait que quelques lambeaux de chair et les os... comme dévorer par un lion ou un gros bestiau. Elle avait une partie du coté du flanc de perforé et probablement les intestins de touchés. Trop bas pour les organes vitaux.
- Vous l'avez trouvé où , demanda Oward, en rabattant un masque blanc sur son nez pour éviter de se prendre de possibles giclures dans la bouche et le nez.
On ne savait pas ce qu'avait cette femme dans le sang. Concentré , le visage fermé, les yeux aux pupilles suractivées par les gestes professionnels d'un médecin qui pratique de puis un sale moment , il coupait tout ce qui aurait pu gêné toute suture. Il fallait tout nettoyer, clarifier... Il fit signe à une interne toute récente, qui comprit qu'elle devait aller chercher d'autres réserves de sérum physiologique, puis se remit à la tache, pour finir son diagnostique macabre.
- Dans les bois. C'est une gamine de 17 ans qui faisait son jogging qui l'a découvert parce que son chien est aller dans un fourré sans revenir.
Nom de dieu, mais elle foutait quoi aussi toute seule dans les bois celle là. C'est pas son caniche qui pourra la protéger, même en plein jour...On est à Mystic Falls, pas dans une campagne où il y avait juste quatre pécans à fourche pour te lustrer le derrière. De toute façon, les ados , ça n'écoute jamais rien. C'était bien ça tout le problème. Oward dégagea une chaînette de son coup, avec un Saint dessus. Bah tiens, tu l'as prié tous les jours apparemment , pour qu'il soit si sadique avec toi... Vu la date derrière, la patiente avait 18 ans... Eh voilà.. encore un ado...A toujours tout savoir, penser être à l'abri de tout et penser avoir toujours pris la bonne décision sans écouter les barbants adultes... Il décrocha la chaîne pleine de sang et la tendit à l'officier qui ouvrit un mouchoir pour l'observer. - J'ai déjà vu ce bijou. Sur le coup d'une copine à ma fille... Stela... C'est pas vrai... - Désolé Billy... émit calmement Oward avec un regard réellement compatissant.
De toute façon, toute cette scène le touchait. Du sang sortit de la bouche de la gamine, alors que le médecin lui serrait un violent garrot à la cuisse. De toute façon, cette jambe complètement bouffée devrait être amputé. Il ne pourrait pas la sauver. L'unique oeil de la mome s'ouvrit et elle regarda le médecin , tremblante, un sang épais s'écoulant de sa bouche, en toussant. Oward plissa les yeux et épongea le tout avec d'énormes compresses.
- T... - Tu ne devrais pas parler. On s'occupe de toi. Je vais devoir t'intuber Stela... Tu m'entends ?
Il passa sa main déjà gluante dans les cheveux crades de la gamine, quand l'infirmière revint avec un chariot plein à craquer. Oward quitta la gamine cinq secondes le temps de se laver les mains, désynfection totale, puis enfila des gants en latex qu'il n'avait pas pu prendre dans l'urgence, avant de fouiller dans les instruments.
- Tue...z ...m..oi... , murmura la gosse entre deux blurp de sang noirci ... Bah voyons.. - Désolé, mais ça ne fait pas partie de mes prérogatives. On va faire tout notre possible pour te sauver ma belle, mais il va falloir y mettre du tien... Je ne peux pas t'endormir ... il va falloir tenir...
Il dégagea son seul bras en état, et y injecta un anti douleur puissant. - Il faut la transfuser... Elle perd trop... Allez chercher les poches. On SE GROUILLE ! VOUS ATTENDEZ QUOI?!
La petite infirmière repartit dans un couinement un peu paniquée, blanche devant la vue d'un tel carnage. Les secouristes s'étaient effacés. Billy avait fait signe à Oward qu'ils partaient. Il l'avait considéré d'un regard reconnaissant et s'était replongé dans tout ce bordel organique. Il plaça un garot momentané au bras à moitié bouffé aussi , histoire que le sang se stoppe un peu , mais la gosse commençait à tourner de l'oeil.
- Merde... Hey Stela... Pas de réponse... Un grognement rageur et il sortit une seringue , en fit vaguement gicler un coup sur le coté , et lui planta dans le début de la cuisse explosé et à coté de la blessure du ventre ... Il ne pouvait pas l'anesthésier entièrement , il risquait à coup sûr d'accuser un arrêt cardiaque , vu sa faiblesse... Du moins pas temps qu'il était seul. Il foutait quoi cet interne! Oward resta néanmoins concentré et commença à nettoyer le crâne et le visage de la môme... Il allait devoir lui faire une sérieuse radiographie...
- Docteur ! Sursaut et Oward leva les yeux au ciel. Mais elle est pas bien cette secrétaire.... - Quoi. - J'ai appelé le bloc , ils peuvent pas recevoir ! Les 6 sont pleins!
Instant de grande solitude. Re-merde... Non là , c'était pas cool... Il le savait qu'il n'aurait pas du enchaîner autant d'heures. Ça voulait dire qu'ils allaient devoir se démerder...
- Ok... Appelez moi dès qu'ils peuvent la prendre, on va se débrouiller comme on peut...
Dernière édition par Oward Sheizington le Lun 3 Juin - 8:20, édité 2 fois |
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Invité | Sujet: Re: Fatigue et giclement - PV ALOYSIA Dim 2 Juin - 21:43 | |
| Fatigue et giclement La journée avait commencé il y a huit heures pour elle, non pas que ce soit long, bien au contraire, c’était même plutôt court. Elle savait qu’elle allait encore avoir à faire au moins le double avant de rentrer chez elle, et encore, ce n’était pas le plus long qu’elle avait fait. Elle avait déjà enchainé une garde de 72 heures et comme elle se disait, elle était jeune après tout et n’avait absolument aucune réelle obligation chez elle. Certes elle avait Daryl et Wayne mais l’un comme l’autre savait très bien se débrouiller et savaient très bien les horaires qu’elle pouvait faire. Elle sorti du bloc opératoire où elle s’était occupée de retirer un caillot sanguin ancré au centre d’un cerveau et se rendit dans les vestiaires. Elle était peut-être monomaniaque et peut-être également un peu trop excessive mais elle mettait un point d’honneur à prendre une douche entre chaque opération qu’elle faisait. Elle avait toujours été ainsi, c’était plus fort qu’elle. Elle sorti de la douche et mis une nouvelle tenue et mis l’autre utilisé dans son sac. Elle avait en permanence cinq tenues toujours prêtes au cas où elle aurait plusieurs opérations à faire à la suite. Elle remit sa blouse blanche par-dessus sa tenue verte de chirurgienne, cette couleur était vraiment moche mais c’était celle que l’hôpital avant donnée aux chirurgiens. Parfois elle discutait avec une de ses amies interne en médecine urgentiste et de sa belle tenue bleue. Mais bon, Aloysia n’avait pas choisi sa spécialité en fonction de la couleur des tenues, mais belle et bien parce qu’elle se sentait plus utile dans ce poste qu’ailleurs. Bon, cela ne l’empêchait pas de toujours se porter volontaire pour être la chirurgienne affectée aux urgences quand elle était de service car il y avait toujours un cas où sa présence était plus que nécessaire.
Elle était en train de se diriger vers la salle de repos lorsqu’elle fut bipée par l’accueil des urgences. Elle se rendit immédiatement à l’ascenseur et l’appela, observant sa montre, elle eut l’impression qu’il mettrait des heures à arriver et elle n’eut pas si tord étant donné qu’il semblait s’arrêter à chaque étage. Détestant attendre quand les urgences la bipaient, elle descendit les marches le plus vite possible. Quel était l’idiot qui en faisant les plan de l’hôpital avait décrété que les blocs opératoire seraient aux huitièmes étages ? Sérieusement, ils auraient pu les mettre au premier ou au second étage, histoire qu’ils soient plus proche qu’au huitième étage, mais nan, huit longs étages les séparaient et parfois c’était vraiment trop pour un patient qui nécessitait une opération rapide. Arrivant au rez-de-chaussée, elle courut vers le bureau de l’accueil pour trouver où elle devait se rendre. Apparemment la fille ne savait même pas qu’elle m’avait bipée. « Bon vous allez vous bouger le cul et me dire dans quelle chambre je dois aller ? Il en va de la vie du patient là ! » Cela a dû faire un électrochoc à la fille car enfin elle lui donna le numéro de la salle. Aloysia leva les yeux au ciel et courut vers la salle indiquée. Elle entra en poussant fort les portes. « Alors qu’est-ce qu’il y a pour moi ? » Elle regarda le patient sur la table, enfin plutôt la patiente apparemment. N’importe quel autre médecin aurait sans doute faire demi-tour et serait aller vider ses tripes aux toilettes avant de revenir après une longue hésitation mais pas elle. C’était peut-être pour cela que c’était toujours elle qu’on appelait dans les cas les plus sanglants et bizarre. Elle s’approcha et regarda les blessures, elle devrait lui recoudre l’estomac et le ventre ça c’était sûr, mais également l’épaule, la poitrine et une partie du visage. La jeune femme qui supportait tout cela avait bien du courage d’autant qu’actuellement il était impossible de l’endormir pour une quelconque opération.
Elle releva la tête vers le médecin urgentiste, elle commençait à bien le connaître lui à force. « Bonsoir Owy ! Euh…docteur Sheizington ! Je vais devoir lui faire les premières opérations à froid il va lui falloir de la morphine, beaucoup, beaucoup de morphine, je n’ai pas le choix ! » Elle espérait qu’il ne poserait pas trop de question et qu’il demanderait simplement à ce qu’on aille chercher ce qu’elle avait demandé. Elle avait déjà attrapé une première compresse et commençait à nettoyer la première zone qu’elle allait devoir recoudre de façon à pouvoir la faire patienter jusqu’à ce qu’un des blocs soit disponible. Elle attrapa une aiguille et un fil et commença à recoudre ce qu’elle pouvait sans avoir besoin de morphine. Elle savait quel genre d’animal lui avait fait cela, et elle ne pouvait que le garder pour elle. Elle interrogerait sans doute la jeune fille une fois qu’elle ira mieux, elle savait que Daryl pourrait sans doute l’aider à retrouver le monstre responsable de ce carnage.
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