Let's have fun! (Aloysia & Daryl) [Terminé]

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Let's have fun

Toujours au sol à rire elle ne remarqua pas immédiatement que Daryl se trouvait au-dessus d’elle à la regarder. Elle le laissa la porter et l’allonger sur le lit. Elle lui fit signe de venir et se laissa aller à la passion qui les dévorait tous les deux. C’était sans doute le seul souvenir qui lui resterait dans la soirée et encore. La seule raison pour laquelle elle s’en souviendrait c’est parce qu’ils avaient déchiré en beauté un de ses oreillers, renverser et brisé sa lampe de chevet et explosé les quatre cadres photos qui se trouvaient sur l’étagère juste à côté du lit.

Le réveil fut douloureux pour la jeune femme. Mal de crâne à ne pas s’en remettre et envie de vomir. Ce fut cette dernière sensation qui fut la plus importante. A vrai dire, elle eut juste le temps de se lever, de courir à la salle de bain avant que tout ne sorte. Pas très ragoutant je l’avoue. Elle sortit de la salle de bain et entreprit d’aller prendre la plus grande tasse de café possible. Elle se rendit donc dans la cuisine et lança la cafetière. Cela aurait pu être un moment tranquille si elle n’avait pas lu l’heure sur le micro-onde. 7h55. Il était 7h55 ! Elle regarda rapidement son emploi du temps toujours accroché sur le frigo, afin de voir si elle était de service ce matin. Et merde !! Elle travaillait dans une heure et elle n’était pas réellement en état mais appeler maintenant pour prévenir d’une absence ne serait pas crédible. Les malades du dimanche matin, tout le monde savait ce que cela voulait dire. Elle retourna dans sa chambre le plus doucement possible. Elle venait de remarquer en ouvrant la porte de cette dernière que Daryl s’y trouvait. Mais il s’était passé quoi exactement la nuit dernière ? Elle n’en avait plus aucun souvenir. Elle vit les débris des différents objets au sol, autant de verre que de plumes. Elle se frappa le front, mais quelle idiote ! Elle ouvrit doucement sa commode, en sortit un jean et un t-shirt, ainsi que des sous-vêtements et alla s’habiller dans la salle de bain. Elle eut juste le temps de se faire une rapide queue de cheval et un maquillage rapide qu’elle devait partir. Tant pis pour le café, au pire, cela sera utile à Daryl.

Elle arriva à l’hôpital et entra dans les vestiaires. Elle était arrivée juste à l’heure, elle soupira soulagée. Elle se changea afin de mettre la tenue obligatoire, à savoir la magnifique tenue bleue en coton, sa blouse blanche par-dessus, son stéthoscope autour du cou et des baskets blanches très confortable au pied. Puis elle sortit et commença son service. Le plus dur était de prétendre ne pas avoir la gueule de bois. Tout le trajet depuis l’appartement avait été affreux à cause de la lumière et à l’hôpital cela ne s’arrangeait pas. Heureusement, elle avait de quoi soigner les maux de têtes et juste avant de vraiment commencer son service, elle prit plusieurs médicaments pour se soigner autant que faire se peut. Elle avait totalement oublié que chez elle se trouvait Daryl, le réveil pour lui serait sans doute…vide ! Elle aurait peut-être dû laisser un mot.

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Aloysia était définitivement partie en me laissant la tout seul. Me levant doucement, je m'habillais et fis un tour de la maison. Il n'y avait personne mais le café était prêt. M'en servant un peu je le buvant rapidement, je brulant la langue. Puis alors que j'allais boire de l'eau qui était dans le frigo je me rendis compte que son planning de travail était affiché. Elle travaillait et depuis... 3 heures. Elle était partie au boulot comme si rien ne s'était passé, sans dire un mot ou me reveiller. Elle était plus vicieuse qu'il n'y paraissait au premier abord. Puis soudain je me posais des questions. Pourquoi n'avoir rien dis? Elle avait honte? Bon ça pouvait se comprendre vu l'état dans lequel elle était la veille mais bon. J'étais vexé au plus profond de mon égo de mec. Je pris alors une décision. Elle m'avait laissé seul et un peu humilié. Alors j'allais lui rendre une petite visite sur son lieu de visite. Attrapant mon arme que je ne lachais jamais, je quittais l'appartement.

Une fois dehors, je me rendis compte que mes lunettes de soleil allait m'être très utile. Le soleil me brulait les yeux comme si on m'avait lancé de l'acide dessus. Le trajet jusqu'a l'hôpital me parut interminable alors que dans l'infini,ce n'était vraiment pas loin. Une fois devant l'hôpital, j'entrais, passant devant le secretariat sans dire un mot. Je savais où était son service. L'infirmière tenta de m'arrêter mais je fonçais sans me retourner. Une fois arrivé la où Aloysia se trouvait, je la cherchais du regard. Elle était la, parlant avec un autre médecin, un homme. Décidant, joueur, de foncer dans le tas, je me plantais derrière elle, un air farouche sur le visage, ne saluant même pas l'autre medecin.

DARYL _ Alors comme ça on me plante a poil dans sa chambre et on part sans dire un mot? Tu pensais pas que j'allais laisser passer ça.

Puis secouant la tête, je rajoutais

DARYL _ C'est mal me connaitre ma chere.

Puis finalement je décidais de me tourner vers l'autre docteur

DARYL _ Salut mec, moi je suis le mec qu'elle laisse chez elle sans mot de départ.

Cette situation m'amusait par contre je compris vite en tournant mon regard qu'Aloysia, elle n'avait pas appréciée.

DARYL _ Quoi? Tu as honte de ce qu'on a fait hier soir?

Je ne pu retenir un sourire moqueur tellement je savourais ma revanche.

DARYL _ Pourtant t'a assurée.

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La première heure de travail fut assez difficile à passer. Le mal de tête n’était toujours pas passé et elle avançait clairement au radar. C’est vraiment parce qu’elle connaissait par cœur les couloirs de l’hôpital qu’elle avait réussi à avancer dans ceux-ci sans se faire mal d’une manière ou d’une autre. Heureusement une infirmière avait repérer son état et l’avait soutenu et aider en allant lui chercher un grand café noir. C’était sans doute LA chose qu’il lui avait fait le meilleur effet, une fois ce dernier avalé et l’infirmière remerciée mille fois, elle allait beaucoup mieux. Sans doute que ses gênes de louve lui permettait de gérer mieux et plus rapidement les lendemains de soirées un peu trop arrosée. Elle avait donc reprit son travail en meilleure forme et grâce à la complicité de l’infirmière, elle avait toutes les heures un grand café qui lui arrivait. Aloysia lui avait demandé pourquoi elle l’aidait ainsi et la raison était qu’elle l’avait vu au Mystic Grill la veille et que pour une fois qu’elle s’amusait, fallait bien l’aider, et puis, elle était sans doute la plus gentille des chirurgiens. Bon d’accord, Al n’était pas la plus fêtarde mais elle avait une réputation de sage à l’hôpital en fait. Elle n’allait pas s’en plaindre, ça lui permettait d’être sur les meilleures opérations.

Elle travaillait depuis trois heures lorsqu’elle entendit une voix derrière elle. Elle était en train de parler avec son tuteur de l’opération à laquelle elle assistera l’après-midi quand Daryl débarqua. Elle ouvrit les yeux, effrayée de ce qu’il allait dire. Non, pas lui ! Pas maintenant ! S’il en disait trop, l’opération allait lui passer sous le nez. Elle se retourna et lança un regard noir à Daryl. Tout son visage s’était fermé. Il allait foutre en l’air sa seule chance de participer à une opération du cerveau. Fallait pas croire, à Mystic Fall ce n’était pas courant comme opération ! Et il continua à parler, prenant même à parti son tuteur. Aloysia se retourna et s’excusa puis s’éloigna en emportant avec elle Daryl, le tirant par le bras. Elle entra dans une chambre vide, ferma la porte derrière eux, puis une fois de nouveau face à lui, le poussa sur la chaise qui se trouvait derrière lui. Elle était réellement énervée.

« Je t’interdis ! Interdit de venir ici me faire une scène ! Tu viens sans doute de me griller auprès de mon tuteur ! Je crois que tu ne te rends pas compte de ce que ta petite crise d’égocentrisme aigüe vient de faire ! Je te préviens que si jamais je suis retiré de l’opération à laquelle je dois assister cet après-midi à cause de ton intervention je te le ferai payer à un point que tu n’as pas la possibilité actuelle d’imaginer ! »

Elle tournait en rond en parlant, cela l’aidait à se calmer. Au bout de cinq minutes, elle s’assit sur la table à côté de la chaise où se trouvait Daryl et croisa les bras avant de regarder de nouveau vers lui. Bon d’accord il avait ses raisons pour hurler, mais quand même il aurait au moins pu l’appeler plutôt que de venir faire un scandale pareil ici.

« Je ne suis pas partie comme une voleuse ! Tu dormais, je devais aller travailler et voilà, vu l’état dans lequel on était dormir t’as fait du bien nan ? J’attendais juste ma pause pour pouvoir t’appeler si tu veux tout savoir. Et en plus c’est complétement ridicule ta réaction, je te rappelle qu’on était chez moi ! C’est un peu con de se barrer discrètement de chez soi en y laissant le mec avec qui on vient de…passer…la nuit… »

Elle dit prononça la fin de sa phrase au ralenti, prenant réellement conscience que oui, elle avait passé la nuit avec lui, dans son lit…et qu’ils avaient vraiment détruit certains objets de sa chambre. Elle le frappa à l’arrière de la tête directement, en y repensant.

« Tu m’as déchiré mon coussin cette nuit espèce de sauvage !! Et dit pas non j’ai bien souvenir de toi le déchirant avec tes dents ! »

Elle venait de terminer sa phrase lorsque la porte s’entrouvrit et que la tête du médecin avec qui elle parlait lorsque Daryl débarqua apparut.

« Aloysia, tout va bien ? Tu veux que j’appelle la sécurité ? »

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Aloysia était définitivement genée de mon instervention. Tant mieux. Je savais parfaitement que ma réaction pouvait paraître disproportionnée mais je n'avais pas être abandonné comme je l'avais été ce matin. Soudainement je me fis tirer par le bras par Aloysia vers une autre pièce mais ne pu me retenir de faire un petit signe de la main avec une mimique ironique imitant celui qui allait se faire tuer au docteur avec qui elle était. Au regard coincé qu'il avait il devait etre un de ses chefs. Voila donc la raison de son ennervement. En entrant dans la pièce je lachais:

DARYL _ Tu t'envoi en l'air avec Monsieur Balais dans les fesses?

Un sourire sur mon visage je vis qu'elle ne m'écoutais même pas et commençais à me débiter une tirade sans fin sur le fait que je n'avais pas le droit d’être la. Pendant qu'elle tournait en rond dans la salle, je m'assis sur une des chaises. Lorsqu'elle recommença et fit la réflexion sur le fait qu'on ait passé la nuit ensemble et que j'avais mordu son oreiller, je ne pu retenir une intervention. Me levant je lui dis

DARYL _On a fait plus que passer la nuit ensemble si mes souvenirs sont bons.

Puis la regardant de haut en bas

DARYL _ Oh oui ils sont bons. Oh et pour ton oreiller, c'était toi ou ce truc immonde.

Puis m'approchant d'elle relativement prêt j'enlevais la manche de mon tee shirt pour lui montrer mon bras

DARYL _ Toi aussi tu as fait des dégâts tigresse, et le dos est pire. Mais j'aime ça.

Lui faisant un clin d'oeil je remettais mon tee shirt en place lorsque Monsieur Balais dans les Fesses entra pour demander si on avait besoin de la sécurité

DARYL _ Non c'est bon t’inquiète pas. On papote comme des gens civilisé.

Lui faisant signe de partir de la main, je vis qu'il ne bougeait pas

DARYL _ Je te la rendrait entière. Ou presque...

Me tournant vers Aloysia je lui lançais un regard suggestif, avant de partir faire le tour de la pièce et d'attraper différent objet dans les mains pour les regarder.

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Aloysia regarda Daryl, tout ce qu’elle lui disait sur son travail lui faisait ni chaud ni froid. Il s’en moquait ! La seule chose qui semblait le préoccuper c’était sa petite personne. Elle était sûre qu’il n’avait même pas écouté un traitre mot de tout ce qu’elle lui avait dit. Elle s’était assise sur la table lorsqu’il réagit ! Il réagit uniquement sur le fait qu’elle lui reprochait d’avoir déchiré le coussin. Le reste, pas un seul mot ! Mais il était donc si égocentrique et égoïste que cela ? Il était choqué qu’elle ait osé dire « passer la nuit ensemble » plutôt que dire « coucher ensemble comme dans animaux au point de bousiller plusieurs objets présent dans ma chambre » mais il faut savoir que ce n’est pas du tout le style de la jeune femme de dire ce genre de choses. Elle regarda le bras de Daryl, et voyant les griffures qu’elle lui avait fait, regarda ses ongles. La seule réaction qu’elle eut fut de se dire que si jamais Daryl était mort cette nuit, elle serait forcément incriminée par la police a la vue de tout l’ADN qu’elle avait sous ses ongles. Elle releva la tête quand on tuteur l’ouvrit pour demander si tout allait bien. Elle jeta un regard agacée à Daryl qui s’était permis de répondre.

« Tout va bien Docteur James, ça ira merci. J’arrive bientôt ! »

Le médecin regarda alternativement Daryl, qui ne pouvait s’empêcher de mettre ses mains sur tous les objets de l’endroit, et Aloysia puis entra totalement dans la pièce et parla avec la jeune femme un moment avant de ressortir sans même un regard envers l’homme. Aloysia, les bras croisés, regardait le sol, puis tourna la tête vers Daryl. Elle se leva, alla vers lui et le frappa à l’arrière de la tête.

« T’es content ? A cause de toi j’ai raté la chance d’assister mon tuteur sur une opération rare et délicate ! Et tout ça parce que monsieur n’a pas supporté d’être traité de la même manière qu’il doit traiter toutes les autres femmes ! »

Elle alla à la fenêtre et regarda à travers cette dernière. L’énervement la faisait pleurer, les larmes coulaient sur ses joues, tandis qu’elle essayait de se calmer en regardant à l’extérieur. Tout en restant dans cette position et les paroles coupées par des reniflements, elle continua de parler à Daryl.

« T’es bien content de trouver un médecin quand t’en as besoin mais après tu t’en fiches de sa vie tant que TOI tu vas bien. Tu te rends pas compte de ce que tu viens de faire ! Mais, de toute façon, je parle à un mur, tu te fiches de ma vie en dehors de quand tu es blessé ! »

Elle se tourna vers lui puis après un dernier regard vers lui, sorti de la pièce pour se rendre aux vestiaires. En plus de lui avoir dit qu’elle ne participerai pas à l’opération, le Docteur James l’avait renvoyé chez elle pour « rattraper le retard de sommeil qu’elle a dû avoir après avoir couché avec l’homme qu’elle a « planté à poil dans sa chambre et sans dire un mot » ». Elle ouvrit son casier, se changea, rangea sa blouse et son stéthoscope et récupéra son sac. Une fois son casier fermé, elle sorti des vestiaires et se dirigea vers la sortir de l’hôpital.

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D'accord, je devais bien remarquer que j'avais merdé. Je l'écoutais avec un peu plus d'attention que d'habitude. Apparemment je l'avais faite rater une chance quasi unique dans sa carrière. Puis je considérais ce qu'elle me disait sur mon égoisme. je voulais lui dire que c'était ce que j'étais, que je l'avais prévénu mais aussi que j'étais désolé mais je ne dis rien. Aucun mots ne sortaient de ma bouche. Je me contentais de l'écouter pleurer, dos à moi. Je ne savais jamais me comporter face à un trop plein d'émotions, que ça soit la joie ou la peine. Mais quand en plus il s'agissait d'une femme, je ne savais encore moins comment me comporter... comment dire... de manière humaine. Car oui, je passais ma vie à chasser des monstres sans coeurs et je devais bien reconnaitre qu'a force, j'étais devenu comme eux, voire même pire. Sous une apparence humaine, j'avais un coeur mort.

Le dernier regard qu'Aloysia me lança avant de quitter la pièce me glaça au plus profond de mes trippes. Restant quelques minutes dans la pièce, je tapais dans les murs. J'avais merdé encore une fois. C'était une histoire récurrente dans ma vie. Dés que quelque chose de bien devait m'arriver, je faisais en sorte de tout faire pour gacher toute possibilité d'évolution positive. Encore une fois c'était ce qui était en train de passer. Mais je n'allais pas lacher l'affaire non. Je me comportais peut être comme un salaud envers elle mais il n'en restait pas moi que je l'appréciais. Vraiment. Ce n'était peut être pas de l'amour et ça n'en serait surement jamais d'ailleurs mais elle avait quelque chose de plus que toutes les autres femmes qui avaient croisées mon chemin.

Quittant la pièce, je demandais à la première infirmière qui passait où Aloysia était. Elle me répondit dans le vestiaire du personnel, le Docteur, que j'identifiais comme était Monsieur Balais dans les Fesses, lui avais dis de rentrer chez elle. Quittant la fille sans même un merci, je partis vers la sortie. L'infirmière de l'entrée me fusilla du regard mais je n'en avais rien à faire, je ne voulais pas rater Aloysia, car je savais que si elle partait maintenant, jamais plus elle ne me laisserais la voir. J'étais assez malin pour deviner cela.

Une fois devant l'hôpital j'attendis, allumant une cigarette et faisant les cents pas. Les gens autour de moi me fixait mais je m'en foutais pas mal.
Soudain je vis Aloysia sortir, jetant ma cigarette à moitié fumée je marchais vers elle, la suivant dans l'allée qui partait de l'hôpital.

DARYL _ Aloysia attends! Ok ça va! Je suis désolé. Je voulais pas mettre la merde dans ta carrière!

La suivant toujours je rajoutais

DARYL _ Je suis comme ça, je suis pire qu'une bombe. Tout ceux qui m'approche prennent des dommages collatéraux mais je suis désolé.

L'attrapant par le bras doucement, je plantais mon regard dans le sien

DARYL _ Je ne suis pas un mec bien. Mais je tiens à toi, je te l'ai déjà dis. Alors laisse moi une chance Aloysia merde! Je peux pas être le parfait petit homme qui se tient en société et fait la fierté d'une fille. Je ne le serais jamais mais laisse moi au moins une chance!

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Aloysia venait à peine d’arriver dehors qu’il lui sautait déjà dessus pour s’excuser. Elle le regarda à peine, continua à avancer, elle s’était juré de ne pas réagir. Il avait poussé le bouchon trop loin cette fois, il lui avait fait raté l’opération de l’année, certes elle aurait pu ne pas sortir la nuit précédente, ne pas boire non plus mais elle avait réussi à faire illusion auprès de son tuteur, maintenant c’était foutu, elle allait devoir rattraper cette erreur simplement parce qu’un idiot à l’égo surdimensionné avait décidé qu’il n’aimait pas être « utilisé ». Elle avançait, faisant quand même l’effort d’écouter ses énièmes excuses. Lorsqu’il l’attrapa par le bras, elle regarda d’abord l’étreinte de sa main sur son bras avant de relever son regard vers celui de Daryl. Elle avait l’impression de réentendre la même chose que la veille, qu’il avait une sorte de disque qui tournait en boucle dès qu’il lui présentait ses excuses. Elle le repoussa dans deux bras, poussant sur son torse et reprit sa marche, énervée. Elle savait très bien qu’il la suivrait, elle se mit donc à parler.

« Tu sais quoi ? Je suis fatiguée de te voir comprendre que tu as fait une connerie que lorsque je me mets à pleurer ou à te frapper ! Tu dis que tu tiens à moi mais tu n’écoutes même pas ce que je te raconte ! Tu crois quoi ? Que je me suis levée un matin en me disant « tiens, et si je devenais chirurgienne ? » ? »

Elle se retourna vers lui et pointa son index vers lui, elle avait eu raison, il l’avait suivi. Elle ne bougeait pas, ne l’approcha pas, se contenta de le pointer du doigt sans s’arrêter de parler.

« Je ne fais pas médecine par dépit, je le fais par passion ! Je ne me tape pas douze ans d’étude simplement parce que ça à l’air cool d’être médecin, et encore moins pour soigner les blessures improbable d’un chasseur de créatures surnaturelles ! Tu es un patient, mais tu es un patient parmi d’autre ! En dehors des soins que je te donne quand tu débarques chez moi, j’ai aussi des patients à l’hôpital et si je peux pas me former, je peux pas les soigner ! »

Elle se tourna de nouveau et reprit sa marche, elle n’allait pas vers chez elle, mais vers la forêt, le seul endroit où elle parvenait réellement à se calmer, et là, elle en avait vraiment besoin.

« Je ne suis plus réellement sûre de vouloir continuer à te soigner d’ailleurs ! »

Elle s’arrêta, regarda le sol, puis devant elle et se mit à courir. L’avantage d’être lycan, même si la transformation se faisait les nuits de pleines lunes, c’est qu’en endurance et rapidité de course. Elle courait vers la sortie de la ville, vers la forêt, elle devait se défouler d’une manière ou d’une autre.

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Aloysia était à bout, je le savais. Et je n'aimais pas ce qu'elle me disait. Je sentais que ma colère commençait à remonter. Bon d'accord j'étais en tord de lui avoir fait une scène au milieu de l'hôpital mais franchement, elle voulait quoi? Je ne lui avais jamais caché ma nature, elle savait que j'étais un chasseur, que j'étais un mec ignoble. Pourtant elle avait continuée à me soigner, elle m'avait laissée chez elle. Quand j'avais failli tuer sa soeur, elle était quand même restée près de moi. Et puis bon, on avait couchés ensemble la veille. J'avais dépassé les bornes, d'accord, mais elle, elle voulait quoi de moi? Pourtant autant s'aggriper à moi si je ne lui apportais que des mauvaises choses.
Lorsque je la vis partir vers la forêt je ne pu pas m'empêcher de laisser échapper un juron. Saleté de bonne femme. Me mettant à courir derrière elle, je m'imaginais la rattraper facilement. Je me rendis compte après quelques mètres que ça n'allait pas être le cas. Dieu! Elle courrait vite pour une femme. Elle courrait d'ailleurs presque aussi vite que certaines créatures sous forme humaine. Secouant la tête, j’oubliais cette idée. Ce n'était pas possible de toute façon. Évitant une branche qui faillit m’assommer, je regardais vers où était partie Aloysia avant de reprendre ma course en accélérant. Je commençais à reprendre du terrain sur elle.

J'étais à quelques mètres derrière la belle quand on déboucha sur une grande colline, accélérant une dernière fois, je lui sautais dessus, la faisant tomber avec moi. Dans la chute je m'étais explosé la tête sur un cailloux mais je n'en avais rien à faire. J'étais moi aussi en colère.

DARYL _ C'est la dernière fois que je te courre après comme ça. J'en ais marre de m'excuser sans cesse.

Me relevant, je regardais ma tête, je saignais un peu. Tant pis, je ferais avec.

DARYL _ Tu le sais Aloysia! Tu le sais que je suis un mec mauvais pour toi! Tu le sais que je ne vais que tu causer des soucis! Alors pourquoi tu veux toujours de moi? Pourquoi tu me fais ça? Pourquoi tu veux me changer? Je ne changerais pas, je te l'ai déjà dis. Mais j'ai déjà fais des efforts, et toi tu continue à me faire ramper comme une merde. J'ai merdé la! D'accord je le sais! Mais arrête s'il te plait de me faire tourner en rond. Qu'est ce que tu veux de moi une bonne fois pour toute?

J'avais hurlé sur elle. Je le savais. Mais j'étais hors de moi. Reniflant, c'était à mon tour de tourner en rond dans la clairière.

DARYL _ Dis moi ce que tu veux de moi. Si tu me trouve si diabolique que ça alors c'est pas pour rester avec moi que tu fais ça? Tu fais ça pourquoi? J'ai fais plus pour toi en un mois que je n'ai fais dans toute ma vie avec une fille. Je ne suis pas un sentimental et j'aime encore moins me faire rouler. Mais si vraiment tu veux qu'il se passe quelque chose entre nous, arrête de t'imaginer que je suis tout blanc et Dieu réincarner.

Je ne m'étais toujours pas calmé, je bouillonais intérieurement et j'avais envie de partir en courant, de m'éloigner d'elle pour toujours. Ce ressentit que j'avais en moi ne devrais même pas exister, je ne devrais pas ressentir autant de sentiments contraires pour une fille. Je devrais m'en aller, mais je ne pouvais pas, me contentant de trembler de colère devant elle, les poings fermés.

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Elle ne faisait pas attention à lui, à vrai dire elle ne pensait pas qu’il la suivrait. Elle courait dans les bois, slalomant parmi les arbres, elle approchait d’une colline lorsqu’il lui sauta dessus, la plaquant au sol. Elle se fit mal au poignet en tombant et en se retournant après qu’il se soit relevé, elle aperçut sa blessure. Encore une fois, il était blessé…il ne serait sans doute jamais capable de rester en bon état en compagnie de la jeune femme. Elle l’écouta tandis qu’elle se relevait et époussetais ses vêtements. Il était énervé, s’il avait été un personnage de manga il aurait eu une veine qui gonflerait sur le front pour montrer son agacement. Elle s’assit sur une souche, elle n’avait qu’une envie c’était de le soigner. Médecin un jour, médecin toujours. Mais elle se força à ne pas le faire. Il était énervé et elle aussi, alors elle ne voulait pas être la première à céder. Elle croisa les jambes et posa les bras dessus et attendit qu’il termine de faire son discours.

« Tu as finis ? »

Elle n’attendit pas réellement une réponse de sa part, elle l’écouta, c’était assez amusant de le regarder, il était essoufflé, pas complétement, pas au point de se rouler au sol ou de devoir prendre le temps de récupérer par de longs exercices de respiration mais il l’était et sans doute pas uniquement à cause de la course, la colère semblait jouer également sur cela. Elle, de son côté, respirait normalement, la course l’avait à peine touchée. Elle savait que tout cela le mettrait sans doute sur la piste mais bon, de toute façon un jour il saurait la vérité. Elle se croisa les bras et se frotta ses derniers tout en parlant. Bien que toujours énervée, elle s’était calmé et commençait à relativiser les choses.

« T’ai-je demandé une seule fois depuis qu’on se connait de changer ? T’ai-je demandé de changer ta façon d’être ? De cesser d’être cet homme bourru et insupportable ? Non ! La seule chose que je t’ai demandé c’est de montrer autrement que tu tiens effectivement à moi. Je ne te demande pas de te mettre à genoux ou de me faire des tirades amoureuses, ça si j’en veux je sais à qui les demander. Je t’ai juste demandé de faire attention à mes réactions ! A voir quand tu m’as blessée, je te demande pas d’être sentimental ou démonstratif mais un simple « pardon » venant naturellement, sans que je doive te taper, sans que je doive pleurer. Tu te rends compte que tout à l’heure, à l’hôpital, je t’ai expliqué que tu m’avais embarrassée devant mon tuteur, et tu t’en fichais ! Tu n’as réagi qu’au simple fait que j’ai osé dire qu’on avait simplement passé la nuit ensemble. Alors que ça…ce n’était pas le plus important pour moi ! Je veux juste que tu m’écoutes quand je te hurle dessus et que tu dises pardon quand c’est nécessaire ! Je sais très bien quel genre d’homme tu es, et je sais très bien que tu fais des gros efforts en ma présence…la preuve tu me tutoies et m’appelle par mon prénom…pour toi c’est déjà une énorme preuve que tu tiens à moi. Je veux juste ne plus avoir l’impression de parler à un mur et ne plus avoir à taper ce mur pour obtenir une réaction. »

Elle s’approcha de lui et posa sa main sur sa joue, une tentative pour le calmer et le regardant dans les yeux, attirant son visage contre le sien, elle posa son front contre le sien.

« Je ne sais pas pourquoi j’ai envie d’être près de toi. Je sais que j’ai autant envie d’y être que de te repousser…pour diverses raisons. Et même si l’alcool à beaucoup contribué à ce qui s’est passé cette nuit, si c’est arrivé c’est qu’on en avait tous les deux envies… »

Elle lui caressa la joue puis après un léger baiser se détacha de lui et lui sourit.

« Et ma chambre s’en souviendra je crois. »

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J'écoutais la tirade d'Aloysia. Elle voulait que je sois sincère dans mes excuses mais je l'étais. Je ne m'étais jamais autant excusé de ma vie que la. Cette réflexion me remis en colère. J'essayais de ne pas m'emporter contre elle, vraiment mais je commençais à ne plus en pouvoir. Je me rendis compte qu'elle s'était approchée de moi pour essayer de me calmer. Elle me dis qu'elle ne savait pas pourquoi mais qu'elle voulait être avec moi, et qu'elle avait désirée ce qui c'était passé hier soir. Moi, j'étais toujours enfermé dans mon silence, j'essayais de me calmer. Je respirais doucement, son front contre le mien. Pourtant lorqu'elle m'embrasse, je reculais brusquement. Faisant quelques pas en arrière, je la regardais d'un air mauvais. Je savais très bien ce que j'étais en train de faire, j'étais en train de tout foirer. Et j'allais tout foirer parce que j'avais peur de la ou on allait. Je n'étais qu'un monticule de contradictions. Je voulais être avec elle et je voulais qu'elle parte. Cette femme allait me mal, elle allait me faire sentir des choses que je ne voulais pas.

DARYL _ Je suis désolé Aloysia mais je ne peux pas. Je ne suis pas fait pour tout ça. Je ne peux pas passer ma vie à courir après un bonheur que je n'aurais jamais.

Cherchant une cigarette, je l'allumais avant de me retourner vers elle. Je la fixais quelques secondes. Ce que j'allais dire me faisait mal, vraiment.

DARYL _ Je ne t'apporterais aucun bien. Je te l'ai prouvé ce matin, je te le prouverais après. Je peux pas passer ma vie à m'excuser, je n'en ais pas le courage, ni l'envie. Tu n'auras jamais ce que tu veux.

Lui tournant le dos, je m'éloignais. Je regrettais ce que j'avais dis mais il le fallait. Je ne le faisais pas pour moi mais pour elle. Toute cette journée me prouvait que je n'allais que la faire descendre plus bas. Pourtant, me retournant, je m'avançais une dernière fois vers Aloysia et l'embrassais avant de poser ma tête contre son front.

DARYL _ Je suis désolé, je ne veux pas être la cause de tes malheurs

Je ne pouvais pas faire plus sincère que la. Cette phrase m'avait échappée mais je la pensais vraiment. Je lui tournais le dos à nouveau et commençais à m'en aller.

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Il l’avait repoussée. Il l’avait repoussé après le baiser qu’elle venait de lui faire. Cet homme était une contradiction vivante. D’un côté il passait son temps à la poursuivre pour x raisons, parce qu’il était blessé, parce qu’il voulait juste s’assurer que tout va bien, parce qu’il voulait juste s’amuser à la chahuter. Il avait toujours une bonne raison de la suivre. Et là, alors qu’elle venait d’elle-même vers lui, il la repoussait ? Elle le regarda sans bouger, écoutant ses explications de son geste. Bon d’accord il était énervé, mais quand même, ce n’était pas une raison ! Il ne pouvait pas ? Il ne pouvait pas courir après un bonheur qu’il n’aurait jamais ? Mais il croyait quoi lui ? Que c’était facile d’être en couple ? Que c’était le bonheur total ? Oui il avait réellement des choses à comprendre, mais en même temps…elle n’avait jamais parlé de couple. Elle parlait de confiance, elle parlait de monter à quelqu’un que tu t’inquiétais pour elle, que tu étais capable de voir quand tu blessais cette personne et lui demander pardon. Elle n’avait jamais dit à Daryl qu’elle voulait qu’il s’installe chez elle, qu’elle voulait faire sa vie avec lui. Elle profitait juste du moment avec lui.

Il s’alluma une cigarette et fini sa tirade mélancolique où il se flagellait et se victimisait pour le bien de la jeune femme soi-disant. Il commença à partir puis se retourna, s’approcha d’elle. Peut-être avait-il changer d’avis et qu’il voulait la prendre dans ses bras. Il se contenta de lui faire un baiser sur le front et de s’excuser, et pour la première fois de façon vraiment sincère, en lui disant qu’il n’était pas celui qu’il lui fallait. Aloysia le suivit des yeux tandis qu’il commençait de nouveau à partir. Elle l’interpella d’un « Hey ! » qu’il ne sembla pas entendre vu qu’il ne fit aucun signes donnant l’impression de l’avoir entendu. Elle recommença alors une seconde fois et voyant que cela ne faisait pas plus d’effet, elle regarda autour d’elle et attrapa une pierre. Elle pris le temps de le viser et lui lança la pierre à la tête et s’approcha de lui, d’un pas sûr, tandis qu’il se retournait en se frottant l’arrière de la tête.

« Je ne te permet pas de décider pour moi si tu es celui qu’il me faut ou pas ! Je ne te permet pas non plus de croire que sous prétexte que je te demande de me montrer qu’effectivement tu tiens à moi cela veuille dire que je suis folle amoureuse de toi et que je nous vois finir notre vie ensemble ! Je n’ai plus seize ans Daryl ! C’est fini l’époque où en rencontrant un mauvais garçon je l’imaginais m’emmener avec lui sur sa moto noir ! J’ai grandi ! Je sais ce que je fais et j’assume toujours mes actes ! Je ne te promets pas le grand amour non plus ! T’es un chasseur et je suis une lo… »

Elle se rendit compte de ce qu’elle s’apprêtait à dire, elle simula alors une mauvaise ingurgitation de sa salive pour tousser et se reprendre. Il n’était pas bête elle le savait mais tant que le mot n’était pas prononcé elle ne risquait rien. Elle arrêta sa quinte de toux fictive et reprit la parole.

« Pardon. Je suis une locale de cette ville. Je veux dire que je suis une habitante que tu as rencontré ici et qui, même si elle entend parler des créatures surnaturelles, n’a aucun lien avec ce monde à proprement parler. Mais s’il y a une chose que je sais, c’est que je me sens bien à tes côtés, et je m’y sens à sécurité ! Même si tu me tapes énormément sur les nerfs et que, je dois l’avoue, j’aime bien te taper. D’un certain côté, tu me permets de plus être la « gentille » Aloysia et d’être un peu plus sauvage. Mais si malgré tout cela, tu penses que ta place n’est pas auprès de moi, même en tant que patient, alors effectivement, tourne moi le dos maintenant et part ! »

Elle le défiait du regard tout en parlant. Elle se comportait ainsi pour lui montrer qu’elle ne le laisserait pas l’emporter sur elle.

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J'étais décidé à partir sans me retourner. Je ne voulais pas me retourner, je ne pouvais pas car si je le faisais, je savais que je risquais de changer d'avis. Je savais que je n'aurais pas la force de faire face à son regard. J'étais un lâche, je le savais. Je l'entendis m'appeler mais je me forçais à continuer, les poings serrer. Je ne me retournerais pas. Mais quelque chose me décida à ne pas suivre mon idée principale? Qu'est ce que c'était? Oh c'était une simple pierre lancée à pleine vitesse et avec une prévision redoutable. La pierre m'avait touchée en plein dans la tête, à l'endroit même ou je m'étais déjà blessé. Elle avait vraiment osée me tirer dessus avec une pierre? Vraiment? Me retournant un air interloqué sur le visage, je me rendis compte qu'elle m'avait rattrapée. Je l'écoutais me dire qu'elle était une grande fille, qu'elle savait ce qu'elle faisait. Je l'entendis tousser à la fin de sa phrase. Ce qu'elle venait de me dire me fis froncer les sourcils mais je ne relevait pas, écoutant le reste de sa phrase. Elle se sentait bien près de moi, elle se sentait plus sauvage. C'était bien ce qu'elle venait de m'avouer.
Lorsqu'elle me dit de partir si je pensais vraiment que ma place n'était pas auprès d'elle, je laissais tomber mes bras le long de mon corps, un signe d'impuissance sur le visage. Puis m'avançais vers elle pour l'embrassais. Collant ensuite mon front contre le sien, je lui murmurais à l'oreille un "d'accord". C'était tout ce que je pouvais dire pour l'instant. L'embrassais, son visage entre mes mains, je la tirais contre mon torse

DARYL _ Tu sais comment me rendre fou Aloysia Faust.

Oh ça oui elle savait, elle me maîtrisait totalement. J'étais attiré par elle à la manière d'un aimant et je ne pouvais plus faire demi tour. Alors qu'elle était la, contre mon torse, je commençais à me dire que peut être j'avais tord, peut être que j'avais le droit à ma part de bonheur.
M’éloignant d’elle, je regardais autour de nous. La journée était déjà bien avancée et nous étions loin dans la forêt. On avait sacrément courru tout à l’heure, je ne m’en étais pas rendu compte.

DARYL _ Dis donc tu cours bien toi ! J’ai faillais ne pas te rattraper tout à l’heure.

Je dis cela sous le ton de la rigolade même si au fond, quelque chose m’intriguais. Mais décidant de ne pas y penser de suite, je dis à Aloysia

DARYL _ On devrait rentrer vers la ville.

La voyant acquiescé, j’ouvrais le pas, en marchant à travers les bois.
Il nous fallut à peu près 15 minutes en marchant pour revenir à la bordure de la forêt. Nous n’avions pas parlés pendant le trajet. J’avais pensé à ce qu’elle m’avait dit. Elle ne parlait pas de couple, mais il était évident que nous avions envie d’être ensemble. Je me rendis compte que je n’avais jamais été aussi proche d’une femme. La seule personne féminine que j’avais côtoyée au quotidien était Luna et ça n’avait clairement rien à voir.
Sortant de mes pensées, je me tournais vers Aloysia

DARYL _ J’ai encore mes affaires chez toi. Et il reste du café. Tu m’invite à monter ?

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Elle se tenait toujours là, face à lui, ne détournant pas le regard, elle voulait voir directement la décision qu’il allait prendre. Elle n’avait pas vraiment réfléchi à la manière dont elle réagirait s’il choisissait de lui tourner le dos et de partir. Mais quelque chose lui disait que même s’il prenait la décision de partir, elle le verrait débarquer de nouveau à la porte de son appartement afin d’être soigné. Et elle, acceptera de le faire. La seule chose qui sera différent désormais ce sera qu’elle le soignera et le mettre directement à la porte. La seule raison pour laquelle elle le soignerait désormais ce sera ce serment qu’elle a prêté quand elle s’est lancée dans ses études. Elle regardait toujours vers lui quand elle vit le visage du chasseur changer d’expression. Elle avait fait mouche, il semblait avoir une faille dans sa carapace. Elle le laissa l’embrasser de nouveau, elle se sentait vraiment coupable vis-à-vis de Sawyer mais elle ne voulait pas s’éloigner de Daryl. Elle sourit doucement quand il lui dit d’accord au creux de l’oreille. Elle avait amadoué la bête, pour le moment, mais cela l’effrayait davantage. Comment allait-il réagir quand il saura pour elle ?

Elle se sera contre lui quand il la prit dans ses bras. Daryl était plus grand qu’elle et elle était obligée de se tenir sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Elle sourit et haussa les sourcils quand il lui dit qu’elle savait comment faire pour le rendre fou. Elle se recula de lui attrapant et regarda autour d’elle. En effet, la journée avait été bien entamée, c’est fou ce que le temps passait vite quand on avait l’esprit préoccupé. Elle accepta son invitation à rentrer vers la ville et essaya de cacher le fait que son visage soit rouge à cause de sa remarque sur sa rapidité de course. Elle allait répondre une connerie, lorsqu’il lui parla de l’appartement. Elle le poussa gentiment sur le côté avant de parler.

« Non mais t’es pas gêné toi ! Tu t’incrustes de nouveau chez moi ! Je ne vais pas chez toi moi ! »

Aloysia réalisa alors qu’elle ne s’était jamais intéressé à l’endroit où il pouvait habiter. Enfin si ! Lors de leur première rencontre elle lui avait posé la question, non pas qu’elle s’y intéressait réellement mais elle devait lui faire une piqûre, il s’y opposait fermement, elle avait eu besoin de détourner son attention, elle lui avait donc posé cette question. Daryl étant occupé à répondre elle put alors lui faire la piqûre sans aucuns soucis. Les plus durs sont souvent les plus douillets quand il s’agissait d’aiguilles. Elle regarda vers lui, la tête penchée sur le côté.

« D’ailleurs…c’est vrai ça ! Où vivez-vous M. Daryl Williams James ? A part sur mon canapé, cela va sans dire ? Où un chasseur de renom passe-t-il ses nuits quand il ne squatte pas le canapé de son médecin ? »

Elle réalisa encore une chose. Même s’il avait un appartement, une personne allait débarquer bientôt et cette personne, cette femme, allait partager son lieu d’habitation. Et bien que la veille elle n’avait posé aucunes questions sur elle, là, ça l’intriguait.

« Et…tu y vis…seul ? »

Jalousie ? Nan, trop tôt pour cela, mais elle ne s’était pas pris la tête avec lui pour qu’il finisse avec une autre fille…quoi que venant de la jeune femme c’était ironique, elle qui penchait entre Sawyer et Daryl… Elle commença à avancer vers la ville, c’était quand même plus long en marchant qu’en courant.

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Nous n’étions pas encore arrivés à son appartement qu’Aloysia commençais à soudainement se poser des questions sur l’endroit où je vivais. C’est vrai que je ne lui avais jamais dis. A vrai dire, je n’en voyais pas l’intérêt il était vrai qu’avant ces derniers jours je ne pensais pas qu’elle pouvait s’en préoccuper. Je me pointais chez elle le plus souvent lorsque j’étais souffrant et avait besoin de soin mais maintenant tout avait changé.

DARYL _ On a loué un appartement le temps qu’on est ici.

Puis je l’entendis me demander lentement si je vivais seul la bas. Je pouvais sentir que la crise de nerf qu’elle avait faite quand Luna m’avait téléphonée n’était pas bien loin. Me tournant vers elle, je lui répondis calmement

DARYL _ Pour l’instant oui. J’attends juste que Rockett et Luna arrive. Nous restons tout le temps ensemble la nuit, c’est plus pratique s’il arrive un truc.

Je repensais à une chasse que nous avions eue en Louisiane. Lui désignant mon avant-bras, je lui montrais une cicatrice.

DARYL _ Il y a à peu près un an de cela, nous étions tous les trois en Louisiane, à Shreveport. On avait tué le monstre, un vampire jeune qui tuait tout le monde dans les rues. J’étais resté seul à l’appartement avec Rockett, Luna était partie avec un mec dans un bar. Sauf que le petit vampire avait des copains, qui nous ont retrouvés. Sans Rockett je serais mort. Depuis ce jour-là on a décidé de continuer comme ça, de toujours dormir dans le même appartement.

Je regardais Aloysia avant de continuer à marcher.

DARYL _ On fait un métier dangereux. C’est la première fois qu’on est séparés dans une chasse. C’est dangereux, je ne suis pas sauf ici. Il y a beaucoup trop de monstres dans cette ville. On dirait que tous les habitants ont une double personnalité, c’est fou, je n’avais jamais vu ça avant.

C’est vrai, je ne savais plus qui était un danger et qui ne l’était pas. Et puis je devais dire que le fait que je travaille pour un vampire Originel n’allait pas m’aider…
Me grattant la tête dans un moment de gêne, je proposais à Aloysia si elle voulait voir l’appartement. Je n’étais pas à l’aise avec l’idée d’une fille qui venait à l’endroit où je vivais mais bon Aloysia n’était pas n’importe qui. Je pouvais faire l’effort pour elle.

DARYL _ Par contre je te préviens c’est une vraie garçonnière de chasseur.

Je me remémorais l’état dans lequel j’avais laissé l’appartement. Il y avait des bouteilles et des paquets de cigarettes vides partout, sans compter mes habits dans tous les coins. Tant pis

DARYL _ Mais d’abord j’ai besoin de mes affaires. Je sens l’alcoolique qui a passé trop de nuits à cuver dans un coin de rue.

Puis sentant mon tee shirt, je souris

DARYL _ Et j’ai aussi ton odeur, mais ça je pourrais m’y faire.

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Elle l’écouta lui raconter ses exploits de chasseurs. Ok c’était impressionnant, ok ça semblait être un métier plein de danger et très passionnant, mais cela ne la touchait pas plus que ça. Enfin, disons plutôt qu’elle n’arrive pas à s’enthousiasmer pour son métier. Sans doute sa part de louve qui parlait, après tout, il gagnait sa vie en tuant ses semblables et là il lui montrait même ses blessures de guerre. Ce n’était pas réellement la chose à faire. Bon d’accord, Daryl ignorait totalement qu’elle était une louve, mais de là à devoir approuver son style de vie…et puis elle était médecin, elle soignait et sauvait des vies elle, elle n’y mettait pas fin ! En cela, Aloysia et Daryl ne pouvaient être plus différents, mais comme on dit les contraires s’attirent. Elle feigna de s’y intéresser cependant, histoire de ne pas blesser son ego de mâle puis fut soulagée qu’il change de sujet en acceptant de lui montrer où il vivait. Bon…elle avait raison, il allait habiter avec cette fille mais il y aura sans doute une troisième personne donc, cela ne devrait pas se transformer en baisodrome.

« Une garçonnière de chasseur ? En quoi ça différe d’une garçonnière normale ? Plus d’armes à feu et d’arme blanches planquées un peu partout ? »

Elle continuait de marcher quand il lui expliqua qu’il voulait vraiment d’abord passer prendre ses affaires chez elle. Ouais…si effectivement son appartement était on ne peut plus en bordel, comme toute garçonnière qui se respecte, celui des sœurs Faust n’était pas du tout ainsi, bien au contraire. Al’ et sa manie de tout ranger et nettoyer faisait que l’appartement était peut-être parfois trop propre, ce qui lui valait parfois des remarques mais bon, elle était ainsi, elle n’y pouvait rien, son métier l’avait rendu maniaque de la propreté. Il suffit d’avoir une mauvaise hygiène pour qu’un patient fasse une infection au bloc. Elle n’ajouta rien et avança vers chez elle, puis une fois sur place rentra dans son appartement. C’était une bonne chose finalement de rentrer, elle avait quelque chose à faire avant de partir.

Elle attrapa la bouteille de whisky vide qui trainait encore dans le salon et alla la jeter dans la poubelle, puis tandis qu’il devait très probablement récupérer ses affaires, elle prit la pelle et un balais et alla dans la chambre. Il était là. Avec un sourire malicieux aux lèvres elle lui tendit les deux objets et désigna d’un signe de la tête les débris de verre, de cadres et les plumes qui trainaient sur le sol. Puis s’aassyant sur le lit, elle le regarda s’activer. Après tout, il était plus coupable qu’elle des dégats et il n’y avait pas de raison qu’elle nettoie. Elle s’allongea sur le lit, tout en le regardant et ferma les yeux. Elle avait presqu’envie de s’endormir. Les yeux toujours fermés, elle demanda à Daryl :

« Je dois t’avouer quelque chose… »

Elle hésita longuement, elle se disait que si elle lui disait maintenant elle verrait sa réaction et alors tout serait réglé sur le coup. Soit il l’attaquait, soit il partait en hurlant, soit il ne faisait rien et lui pardonnait, promettant de la laisser en vie quoi qu’il arrive. Elle rouvrit les yeux et regarda vers lui. Non elle ne pouvait pas !

« …il y a un autre homme… »

Elle préféra parler de Sawyer. Bon d’accord ce n’était sans doute pas la meilleure chose à faire mais elle était un peu trop honnête, mais pas totalement car elle ne pouvait pas lui avouer le pire de ses secrets.

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Je ne pu m'exploser d'exploser de rire quand Aloysia parla de la différence entre une garçonnière normale et la notre.

DARYL _ oui quelque chose comme ça on peut dire. Puis bon, si un jour tu rencontre Rockett tu comprendras vraiment la différence. Pour l'instant ça va mais il est un peu un... collectionneur.

Rockett était peut être mon meilleur amie mais je devais bien reconnaître qu'il était un fou furieux. Il avait en effet pris l'habitude de prendre à chaque créature qu'il tuait un effet personnel. Il était même allé jusqu'a prendre des poils sur une créature. Je me demandais comment la rencontre entre Aloysia et lui se passerait. J'étais sceptique mais au moins ça serait divertissant connaissant leurs caractères respectifs. Suivant Aloysia dans l'escalier je la regardais ouvrir la porte. Elle était magnifique. Une fois dans l'appartement, je la suivis du regard quand elle enleva la bouteille de whisky de la veille, que j'avais bien vidée et losqu'elle se dirigea vers la chambre. Je ne pu m'empêcher de laisser échapper un rictus lorsqu'elle me tendis la pelle mais après quelques secondes d'un face à face sans pitié, je lachais un gros soupir et pris la pelle entre mes mains.

Commençant à balayer, je me dis qu'on avait été de vraies bêtes la veille. Aloysia était allongée sur le lit, les yeux fermés. A quoi pouvait-elle penser. Finissant de ramasser tout les débrits, j'allais annoncer d'un air fier que j'avais finis. Bah oui j'étais fier de moi, après tout je n'étais pas un adepte du ménage. Mais la prhase se coinça dans ma gorge quand elle se mit à parler.
Aloysia avait un autre homme. Toujours silencieux, je quittais la pièce quelques secondes pour aller vers mon sac à dos. L'ouvrant, j'attrapais un flasque de whisky qui y était cachée et retournait dans la chambre. Je me mis sur le pas de porte et la fixait quelques secondes, un air totalement fermé sur le visage.

DARYL _ Tu veux que je fasse quoi de cette information?

Elle attendait quelle réaction de ma part en me disant ça? Elle voulait que je casse tout autour de nous? Que je lui crie dessus. Buvant dans ma flasque et allumant une cigarette, je fermais les yeux quelques secondes.

DARYL _ Tu as dis toi même. On n' est pas un couple. Tu te tape qui tu veux.

Bien sur ce n’était pas vrai. Au fond j’étais blessé. Il s’était passé tellement de choses aujourd’hui, tellement de choses c’était dites. Mais jamais je n’avouerais que sa révélation me blessait.

DARYL _ C’est qui ?

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La journée avait été longue et fatigante, très éprouvante également autant pour l’un que pour l’autre. Beaucoup de choses avaient été dites et beaucoup d’autres tuent mais cela ne changeait rien au fait qu’Aloysia tout comme Daryl étaient enfin tombés d’accord. Elle était contente de voir que ce dernier avait accepté de nettoyer l’appartement sans broncher, c’était déjà une victoire en soi. Elle avait imaginé qu’il aurait bougonné, trouver une excuse, ou même argumenter, mais nan, il lui avait pris des mains le balais et la pelle et avait commencé à ramasser le tout. C’était plaisant finalement un homme qui prenait ses responsabilités. Mais elle avait sans doute commis l’erreur de trop en lui avouant la vérité sur Sawyer, ou plus exactement, en lui disant qu’il y avait un autre homme dans sa vie. Mais comme toujours elle se voulait être, presque, honnête avec lui et elle savait que cela finirait par lui jouer des tours. Elle se redressa sur ses bras et le suivit des yeux quand il quitta la pièce. A la vue de son visage, elle savait qu’elle l’avait blessée en le lui disant, mais maintenant c’était trop tard pour revenir en arrière.

Ne sachant pas trop quoi faire, elle attendit, elle savait qu’il reviendrait dans la chambre. Elle s’assit en tailleur sur le lit et attendit qu’il revienne. Lorsqu’il revint, il avait un air dur, il ne voulait rien laisser paraitre et prétendit se moquer de l’information, qu’ils n’étaient pas un couple, qu’elle faisait ce qu’elle voulait. Elle baissa le regard et commença à jouer avec ses lacets de chaussures, elle essayait de trouver la meilleure explication possible jusqu’à ce qu’il pose une question. Il voulait savoir de qui il s’agissait. Après tout, pourquoi pas, quitte à tout dire…

« Il se nomme Sawyer, il est pompier et j’ai fait sa connaissance dans des circonstances quasiment identiques à la nôtre. Je veux dire par là à l’hôpital et…je ne couche pas avec. Je ne l’ai d’ailleurs jamais embrassé…je viens de me rendre compte que la seule chose qui me lie vraiment à lui c’est qu’il est mignon et gentil et a des yeux magnifiques…mais…que contrairement à toi…il ne peut pas me toucher…je suis ignoble ! »

Elle se leva et poussa Daryl afin de pouvoir passer. Elle se rendit directement à la salle de bain. Son attitude était ignoble. Elle avait envie de vomir, ce qu’elle fit peu de temps après être entrée dans la pièce. Elle se redressa, fit face au lavabo et au miroir et se regarda un moment, puis se passa de l’eau sur le visage. Elle sortit de la pièce et regarda vers Daryl…c’était dingue ça, elle pensait à Sawyer mais finalement elle n’acceptait réellement que le chasseur à ses côtés. Elle le laissait l’embrasser, la prendre dans ses bras, dormir dans son lit, alors que Sawyer ne pouvait même pas simplement lui prendre la main pour la réchauffer.

« Je suis désolée…je n’aurai pas dû en parler sans doute. »

Si elle voulait qu’il reconnaisse ses fautes et s’excuse lorsqu’il la blessait, elle se devait de faire pareil.

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J'écoutais Aloysia me dire qui était cet "autre homme" un air impassible sur le visage. Pourtant une chose m’intéressa dans son récit, elle dit qu'elle ne le laissait pas la toucher. De ce côté la j'avais un avantage. Aloysia quitta le salle de bain, ne voyant pas le rictus qui s'affichait sur mon visage. La suivant doucement, je me plantais devant la porte de la salle de bain, l'entendais vomir. Buvant un peu plus dans ma flasque, mon visage avait retrouvé sa dureté d'avant. Je revoyais chaque moment que j'avais passé à l'hopitâl et me rappelait soudainement l'homme un peu niais qui faisait des signes de mains à Aloysia. J'étais prêt à parier que c'était lui. Enfin si c'était le cas je n'avais pas trop de soucis à me faire, il n'avait pas l'air d'une lumière.
Pourtant au fond de moi je ne pouvais m'empêcher de penser que si elle avait un jour à choisir entre celui qui lui attirait des soucis permanent et celui qui lui donnerait une vie stable, je ne ferais pas long feu dans les parages.

La regardant se poster devant je l'écoutais s'excuser. Lui faisant un signe de main pour montrer qu'elle n'avait pas à continuer à parler, je m'appuyais contre le mur. La regardant quelques secondes je réfléchissais. Qu'est ce que je pouvais lui dire? Qu'est ce que je devais lui dire? J'étais censé lui crier dessus? Dire que j'allais casser la tête de ce mec sur le bord d'un trottoir?

DARYL _Tout vaut mieux que le mensonge. On ne cache pas quelque chose à quelqu'un auquel on tient, même si ça peut blesser.

Je le pensais. Je préférais largement qu'elle me le dise maintenant plutôt que d'attendre. Je n'aimais pas me sentir trahit, comme toute personne normale. La différence était que je perdais souvent le contrôle dans ces cas la.
Reniflant, je buvais encore une autre fois en buvant dans ma bouteille. Puis lui tournant le dos, je partis m'assoir sur le canapé en allumant une autre cigarette. Après quelques secondes de silences supplémentaires à la regarder, j'ouvris enfin la bouche

DARYL _ Ecoute, je te l'ai déjà dis avant, tu ne me dois rien.

Tirant sur ma cigarette, je secouais la tête. Au fond cette discutions me perturbait, je n'étais pas à l'aise avec cela. Jouant avec mon briquet, je ne le regardais même plus.
Les yeux toujours fixés sur mon briquet je rajoutais

DARYL _ Pourtant ne joue pas trop avec moi. Ce n'est pas parce que je te parais être un gentil petit toutou que j'en suis un. Je ne serais pas la roue de secours

Ma voix était un peu menaçante pourtant je n'allais rien faire. Elle avait les cartes en mains.

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Elle le regarda adossé contre le mur, elle attendait une remarque quelconque de sa part, elle voulait qu’il lui dise que ce n’était pas si grave, que ce qui comptait c’est qu’ils étaient tous les deux-là, maintenant et qu’ils devaient en profiter. Le genre de choses débiles mais suffisantes pour rassurer quelqu’un dans sa situation. Elle avait envie d’aller se cacher dans ses bras, de le sentir la serrer contre lui, un baiser sur le front lui disant que ce n’était rien, qu’il se battrait quelque chose du genre, mais il lui dit une phrase qui la fit davantage réfléchir. « Tout vaut mieux que le mensonge. On ne cache pas quelque chose à quelqu'un auquel on tient, même si ça peut blesser. » Elle regarda alors le sol, elle avait encore un dernier secret pour lui, elle savait qu’elle devrait lui révéler qu’elle était lycante le plus rapidement possible, qu’elle ne devait plus lui cacher mais il l’avait dit la veille, il l’avait dit qu’il les haïssait plus que tout, et qu’un bon lycan était un loup mort. Comment ne pas avoir peur après cela ?

Elle le suivit des yeux quand il allait s’asseoir sur le canapé, une chose était sûre, cela le travaillait énormément, vraiment beaucoup plus qu’il ne le laissait paraître. Il fumait de nouveau, ce qui n’était pas réellement du goût de la jeune femme, elle devait vraiment régler ce souci. Après qu’il lui ait demandé de ne pas jouer avec elle, et qu’il lui ai rappelé qu’il n’était pas un gentil toutou, elle avança vers lui, lui pris son paquet, son briquet des mains, glissa la sienne dans celle de Daryl et le traina avec elle. Quitte à ce qu’il fume, autant qu’il le fasse au bon endroit où l’odeur ne serait pas gênante. Elle l’emmena vers un escalier qui montait et terminait par une porte, une fois en haut des marches, elle ouvrit la porte, la faisant s’ouvrir sur le toit transformé en terrasse. Rozen avait fait du bon boulot. On pouvait y voir une pergola, de façon à se protéger de la pluie, le tout était éclairé par des guirlandes lumineuses, au centre on pouvait trouver une table avec tout autour des chaises dépareillées. Sur le côté, caché des intempéries se trouvaient tout l’équipement de musique nécessaire pour faire la fête ou travailler sa danse car, Rozen était danseuse après tout, une barre de danse avait même été installée afin qu’elle puisse s’entrainer quand elle le souhaitait.

« Quitte à fumer je préfère que tu le fasses ici. »

Elle alla s’asseoir sur une des chaises et regarda vers Daryl, se mordant les lèvres avant de finalement parler.

« Je ne me serai pas arraché la gorge à te faire entendre raison toute l’après-midi si je voulais juste jouer avec toi Daryl. »

Elle l’invita à venir s’asseoir également et avec un petit air malicieux, essaya de caser le fait qu’elle était un loup-garou sans vraiment le dire.

« Et puis…ce n’est pas comme si je t’avais dit être un loup-garou ! »

Ainsi elle saurait comment il aurait réagi.

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Aloysia tendis la main vers moi pour attraper mon paquet et mon briquet avant de m'attraper par la main et me mener vers un escalier qui montait vers le toit. Même dans un situation comme celle la, elle arrivait à être maniaque. Retenant une réflexion qui ne serait pas bienvenue en cet instant, je la suivais. Elle ouvrit une porte qui menait à un toit terrasse. De la on pouvait voir toute la ville. Je ne savais pas qui avait décoré le toit mais c'était... beau. Regardant Aloysia s'assoir je l'écoutais me dire qu'elle ne jouait pas avec moi avant de m'assoir à côté d'elle. Tirant sur ma cigarette et buvant dans ma flasque je me rendis compte que j'allais bientôt en venir à bout. Jurant silencieusement, je me retournais vers elle brutalement quand elle me dit que ce n'était pas comme si elle m'avait avoué être un loup garous. Je ne comprenais pas pourquoi elle me disait ça. Silencieux pour l'instant, je réfléchissais à ce qui se passerait si c'était vraiment le cas. Est ce que ça changerais quelque chose après tout ce qu'on s'était dis et après tout ce qui s'était passé.

DARYL _ Franchement, je sais pas. Je n'aime peut être pas les créatures surnaturelles mais ça encore tu ne le choisis souvent pas. Je reconnais que beaucoup subissent, surtout les loups garous. C'est un gène, je ne sais pas si tu sais. Tu ne le sais pas. Tu tue quelqu'un et BOOM tu te retrouve en caniche particulièrement énervé. En revanche tu choisis de partager ton coeur en ne choisissant pas.

Oui car Aloysia, dans ma tête, avait choisit cette situation. Elle avait choisit de partager son coeur entre moi et cet énervant Sawyer. Et puis c'était vraiment un nom nul. Repensant à ce qu'Aloysia m'avait dit, l'image de ma soeur me revient en tête. Et puis celle d'Anarchy. Il était un hybride. Et pourtant il avait sauvé ma vie et je l'appréciais relativement.

DARYL _ Tu sais je suis peut être un chasseur mais je ne hais pas toutes les créatures. Certaines ont fait un mauvais choix et aime ce chemin et d'autres essayent juste de survivre avec ce qu'on leur à donné. C'est pareil pour nous autre chasseur. On ne choisit pas tous cette voie. Avant, au début, j'étais du genre à tirer sur tout ce qui n'était pas humain. Et puis Luna m'a apprit qu'ils n'étaient pas tous mauvais. Pourtant au fond je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est des abominations... C'est plus fort que moi.

La raison de cette pensée était que si un vampire n'avait pas croisé le chemin de ma soeur, elle serait toujours la, près de moi. Une de ses saletés l'avait pervertie et ça lui avait coûtée la vie. Je m'en voulais toujours pas ça. Mais il était vrai que j’essayais de mieux les comprendre maintenant, même si j'avais toujours envie de tirer sur tout ce qui bouge.
Me levant bruquement, je jetais ma cigarette.

DARYL _ Mais pour l'instant j'en ais pas croisé beaucoup de bienveillante. Elle ont toute causée du mal à des gens. La vie d'innocent à été prise à cause d'eux. C'est pour ça que je les traquent. Pour éviter que le monde ne devienne qu'un immense champ de bataille ou il n'y aurait aucun moyen de défense.

Finissant ma flasque, j'allumais encore une cigarette. Il fallait vraiment que j'arrête mais je ne pouvais pas, c'était le seul moyen de me calmer.

DARYL _ Ceux qui sont inoffensifs aujourd'hui deviendront un jour des tueurs. Et ce jour je serais la à les attendre pour les tuer. Ils m'ont déjà trop pris.

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Aloyasia l’écoutait expliquer ce qu’il pensait, ce qu’il ressentait réellement vis-à-vis des créatures surnaturelles. Il ne les aimait pas, et pourtant il semblait commencer à en accepter quelques-unes. Finalement ce n’était peut-être pas un mal de lui avouer la vérité. Elle retenue cependant qu’elles lui avaient pris quelque chose d’important, qu’elles l’avaient fait souffrir. Mais que pouvait-il avoir perdu ? Après tout, cela était censé, il semblait bien trop les haïr pour simplement les détester sans raison réelle. Elle devrait peut-être lui dire la vérité maintenant…Elle allait se mettre à parler lorsqu’il parla des inoffensifs. Selon lui, ceux qui n’ont jamais tué jusqu’à présents finirait par le faire…elle savait qu’elle en faisait partie, mais elle n’y croyait pas ! Elle allait prendre sur elle et lui dire tout lorsqu’elle réalisa que la nuit commençait à tomber. Une douleur commença à s’insinuer en elle, elle avait mal, une douleur qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle regarda vers le ciel, elle était là, elle commençait à apparaitre. Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit d’autre à Daryl qu’un « je suis désolée » les larmes aux yeux et à partir en courant en direction de l’appartement.

Une fois dans ce dernier elle ouvrit la porte d’entrée et partie le plus rapidement possible vers l’extérieur, elle n’avait pas le temps de rejoindre son bunker, c’était trop tard, tout ce temps parlé avec Daryl lui avait fait perdre la notion du temps qui passait, elle n’avait pas fait attention à la pleine lune, mais elle n’aurait jamais dû être ce soir…elle avait vérifié dans le calendrier ! Elle pensa à Rozen à New-York, comment avaient-elles pu se tromper ainsi ??? Elle repensa au calendrier…bon sang c’était celui de l’année passée qu’elle avait gardé uniquement parce qu’elle aimait les photographies dessus. Elle s’était trompée d’une année ! Elle courut aussi vite qu’elle le pouvait vers la forêt et entra dans cette dernière. Elle n’avait pas remarqué que Daryl la suivait, elle avait autre chose en tête. Au bout d’une bonne demi-heure de course elle s’effondra au sol, hurlant de douleur. La transformation était toujours aussi douloureuse, même si elle en avait l’habitude depuis dix ans, mais nan. Elle avait l’impression que son corps se déchirait. Au bout de cinq minutes, la belle australo-allemande était devenu une magnifique louve blanche et noire. Elle hurla à la lune, comme pour signifier que sa transformation était terminée.

Elle renifla l’air, il était là, il se tenait devant elle. Elle le regarda, assise, se léchant les babines. Elle pencha la tête en émettant de petits jappement puis après un moment, elle se redressa, fit demi-tour et s’enfuit vers le centre de la forêt. Elle n’attaquerait jamais Daryl, elle savait se contrôler, elle avait appris petit à petit et même si elle ne se souvenait jamais de la nuit lorsque cela lui arrivait, mais elle avait encore suffisamment de part humaine pour ne pas attaquer les gens qu’elle aimait. Elle s’enfonça dans la forêt avant de perdre définitivement sa part humain pour le reste de la nuit.

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Je devais bien avouer que je ne comprenais pas ce qui venait de se passer juste devant moi. Une seconde nous étions en train de parler calmement et la seconde d'après Aloysia s'enfuyais les larmes aux yeux du toit. J'avais fais quoi encore moi? La je ne comprenais pas. Elle avait prit le gout de me faire courir ou quoi? Il ne fallait pas que ça devienne une habitude. La suivant rapidement dans l'escalier je la vis quitter l'appartement sans même fermer la porte. Quelque chose se passait et franchement je ne savais pas quoi mais je n'en étais pas la cause, j'en étais sur. Attrapant mon sac à dos avec mes armes, je la suivais. On n'était jamais trop prudent dans ses cas la et je n'aimais pas sortir non armé. Cette après midi avait été une erreur d'ailleurs. Les bois de Mystic Falls étaient dangereux, je le savais pour y avoir passé du temps ces dernières semaines. Sortant mon arc de mon sac, je l'ouvrais d'un coup de main en voyant qu'elle se dirigeais vers les bois dont je parlais justement. Mais bordel elle faisait quoi? La nuit allait tomber, et c'était une nuit de pleine lune. Les bois allaient être bourrés de lycans, plus dangereux et énerves les uns que les autres. Une angoisse me frappait brutalement. La pleine lune. Un rapport avec ça?
Continuant à courir sur ses traces, je m’arrêtais brutalement lorsque je la vis au sol. Voulant m'approcher je la vis commencer une transformation. Jurant je me reculais de quelques pas. J'étais tellement estomaqué que je n'avais pas pensé à tenir mon arc face à moi. Après tout elle était une louve elle pouvait me tuer en quelques coups de dents. Mais tout ce que je pouvais penser en cet instant c'était à la trahison que venait de me faire Aloysia. Après m'avoir parlée de franchise, elle me faisait ce coup la. Saleté de femme!
Puis soudain je compris beaucoup de choses. Sa rapidité, le fait qu'elle n'était pas essoufflée cette après midi ou encore les allusions de tout à l'heure. Elle voulait savoir si j'allais la tuer froidement ou non.

Un face à face commença. Elle me regardait puis tourna les talons, s'enfuyant. Elle ne m'avait pas tué, même pas attaqué. La suivant en courant le plus vite possible, nous débarquâmes dans un clairière. Criant son nom, je la vis se retourner. Un lycan pouvait donc avoir un instinct humain qui restait. Pourtant je ne pu m'empêcher de pointer mon arc vers elle. Le bandant, j'étais prêt à tirer. Je la visais, je la voyais la. Si je lachais la flèche, elle irait directement se loger dans sa tête, faisant des dégâts sans nom dans son cerveau, mettant fin à la vie d'Aloysia. Pourtant elle ne m'avait pas attaqué tout à l'heure, je ne devais pas oublier ça. Je ne voulais pas refaire l'erreur que j'avais faite avec ma petite soeur. Débandant mon arc, je la regardais s'éloigner dans le sous bois.

Secouant la tête, je partis à sa poursuite. Toute la nuit je courrais. Je n'en pouvais plus, m’arrêtant souvent. J'avais mal partout, mes muscles ne suivaient plus, pourtant je continuais. je ne voulais pas arrêter tant que je ne l'avais pas retrouvée. Le matin arrivait. Elle allait achever sa transformation. Je continuais à chercher dans chaque coin des bois, appelant même son nom. Elle avait l'air d'y réagir après tout. Je ne savais pas ce que j'allais faire quand j'allais la retrouver. Devais-je y coller une flèche dans le corps? Devais la laisser partir? Je ne savais pas. Il y avait deux Daryl qui s'affrontaient au fond de moi. Celui qui était le chasseur hurlait de rage d'aller la tuer, qu'elle ne méritait que cela pour m'avoir menti et pour être un monstre contre nature. L'autre, celui qu'Aloysia avait fait ressortir de sa cachette profonde où il vivait en ermite me disait de me calmer, qu'elle ne m'avait pas attaquée, et qu'elle ne m'avait rien dit par peur de se faire tuer. Que j'aurais fait la même chose.

Soudain je débarquais dans une petite clairière et la trouvais, la, nue allongée et inconsciente. M'approchais d'elle, je la touchais du bout de ma botte, l'arc braqué vers elle. Elle était inconsciente, totalement. Enlevant ma veste, je la lui mettais et la pris dans mes bras. Je réfléchirais plus tard à son sort. Je n'étais toujours pas sur de vouloir la laisser en vie. Après tout c'était mon boulot. J'avais appris à faire ça. Traversant les bois avec la louve dans les bras, je débarquais trente minutes plus tard à la bordure de la forêt. Faisant bien attention à ce que je personne ne me voit, je partis vers son appartement qui n'était pas loin. Après tout la dernière chose que j'avais besoin c'était de me faire embarquer par la police pour avoir drogué une jeune femme...

Montant les escaliers avec elle, je regardais si elle respirait toujours. Oui. Mais elle était toujours inconsciente. Une fois dans son appartement, je la posais sur le canapé et attendit, mon arc pointé vers elle. Je la vis reprendre conscience doucement. Les premiers mots qu'elle entendu de moi ne furent pas les plus tendres que j'avais dis

DARYL _ Je te laisse une chance de parler parce que je te connais. Mais sache que je suis à deux doigts de te foutre cette flèche dans le coeur.

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Elle avait couru toute la nuit en tant que louve et comme chaque lendemain d’une telle nuit, elle s’était endormie en plein milieu d’une clairière, enfin endormie…elle s’était plutôt évanouie de douleur après la re-transformation en humaine. Elle était couverte de salissures partout sur le corps, il faut dire que crapahuter toutes la nuit dans la forêt ce n’était pas ce qui était le plus propre comme chose à faire. Elle avait autour de la bouche du sang et à ses côtés se trouvait un lapin à moitié dévoré, seule victime de sa folle nuit lycante. D’habitude elle était enfermée dans un bunker et ne pouvait en sortir.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle était sur son canapé, nue et avec la veste de Daryl sur son corps. Il l’avait suivi toute la nuit, il l’avait retrouvé au matin, et il ne l’avait pas tué ? Il l’avait ramené chez elle apparemment. Et Il n’était pas du tout heureux. Elle n’avait pas encore remarqué qu’il était toujours là, elle clignait des yeux pour s’habituer à l’endroit, elle frissonnait de froid. Elle tourna la tête lorsqu’il parla afin de le voir et sursauta en voyant l’arme qu’il pointait sur elle. Elle se recroquevilla sur elle-même, apeurée. Tout ce qu’elle avait souhaité évité venait de se passer. En l’espace de deux jours et demi elle avait bu plus que de raison, avait couché avec lui, s’était engueulé avec lui, avait failli le perdre, était parvenu à le récupérer, s’était transformée devant lui et maintenant était sur le point d’être assassiné de sang-froid par lui. Cela faisait beaucoup pour un week-end. Elle le regarda, les yeux pleins de larmes, bien qu’aucunes encore ne coulait sur ses joues, elles semblaient comme bloquées.

« Je ne suis aps dangeureuse…je n’ai pas choisit de l’être… »

Elle commença à pleurer, le visage entre ses mains, elle sentit alors quelque chose de poisseux sur sa joue et autour de sa bouche. Non ! Non pas ça ! Un seul liquide donnait cette impression ! Elle courut dans la salle de bain et remarqua le sang sur son visage. Elle recula, terrorisée à l’idée de ce qu’elle aurait pu faire durant la nuit, elle n’en avait absolument aucune idée, elle ne se rappelait jamais de ce qu’elle faisait la nuit. Elle sortit de la salle de bain, fébrile, entièrement nue la veste étant tombée lorsqu’elle couru à la salle de bain.

« J’ai…est-ce que j’ai attaqué quelqu’un ? »

Elle ne savait plus quoi penser. Elle s’en voulait d’avoir raté la date de la pleine lune, d’avoir confondu, mais au moins maintenant il savait tout d’elle, elle n’avait plus aucun secret pour lui. Elle était littéralement et métaphoriquement mise à nue face à lui. Elle le regarda, les yeux rougis de larmes et tomba à genoux.

« Je t’ai entendu hier…tu disais nous haïr, que tu nous tuerai tous…tu nous détestais horriblement…et hier soir quand je t’en ai parlé tu as également été clair…j’aurai dû faire quoi ? Te dire que j’étais un loup-garou, me prendre une balle en pleine tête ? Tu crois que j’ai choisi cette vie ? Tu crois que c’est plaisant tous les mois de souffrir le martyr et devenir un lycan simplement parce qu’une personne de ma famille m’en a donné le gêne ? Mais si tu veux tellement nous tuer, fais-le ! Tire-moi dessus ! Mais je ne me suis jamais moqué de toi, j’ai toujours été honnête sur tout, je ne t’ai juste jamais dis qui j’étais réellement par instinct de survie ! Ose me regarder en face et me dire que tu n’aurai pas fait pareil à ma place ! »

Elle le regarda, lui tenant tête, quitte à mourir, elle ne voulait pas le faire en étant faible, elle pouvait être très forte et face à lui elle l’avait toujours été. Elle attendit sa réaction, elle ne détournerai pas le regard.

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Je tenais encore mon arc pointé vers elle lorsqu'elle se mis à pleurer, me disant qu'elle n'était pas dangereuse. Ce n'était pas ce que je pensais au premier abord même si une partie de moi me jurait qu'elle disait la vérité. Alors qu'elle s'apprêtait à commencer à pleurer, elle se rendis compte du sang qu'elle avait partout sur le visage et partis vers la salle de bain laissant tomber ma veste sur le chemin. Je la braquais toujours de mon arc, même alors qu'elle était hors de portée. J'étais totalement perdu. Lorsqu'elle revient vers moi, elle pleurait, me demandais si elle avait attaquée quelqu'un. Lui faisant signe que non, je repensais à cette nuit. Je n'avais trouvé aucun cadavre en la suivant, juste un lapin mort près de son corps. Elle n'avait du attaquer personne. Un miracle. Tout les chasseurs savaient que les lycans étaient incontrôlable à côté d'humains. Pourtant elle ne m'avait pas attaquée. Pourquoi? Cette question revenait sans cesse dans ma tête. Pourquoi m'avoir épargné?
Soudain elle tomba à genoux devant moi, me disant qu'elle ne m'avait rien dit par peur de ma réaction mais que si je pouvais la tuer que j'y aille. Je la regardais dans les yeux, bandant mon arc plus fortement en m'approchant d'elle. J'étais prêt à tirer lorsque je la regardais dans les yeux. Puis soudain je lançais mon arc à travers la pièce, cassant un miroir en passant. Tant pis, je n'étais pas superstitieux et je pensais déjà être maudis autant qu'un simple humain pouvait l'être. Me retournant vers elle, je me mis à hurler

DARYL _ Merde Aloysia! Merde!

J'étais hors de moi une fois encore. Dans ma colère j'envoyais balader la table basse du salon avant de me mettre à tourner en rond dans toute la pièce.

DARYL _ Merde! Merde! Merde!

Je cassais quelques autres objets en passant, avant de me retourner vers Aloysia.

DARYL _ Je devrais te tuer!

Je lui criais encore dessus. Qu'est-ce qui me retenait au juste? Pourquoi je n'arrivais pas à lui tirer une flèche dans le corps? J'avais tué des centaines de ses semblables sans sourciller. Elle m'avait menti, elle aurait pu me tuer, elle aurait pu tuer quelqu'un d'autres.

DARYL _ Je ne sais pas ce qui me retient de te tirer dessus. Franchement! Merde!

Je continuais à jurer pendant quelques secondes supplémentaires avant de m'appuyer contre le mur et fermer les yeux. Mais dans quel merdiers je m'étais mis avec cette femme? Sérieusement il fallait que la seule femme qui arrive à rentrer dans mon coeur soit une louve, une saleté de monstre!
Me rapprochant d'elle, je la relevais brutalement.

DARYL _ Tu savais! Tu savais depuis le début que j'étais un chasseur! Tu savais que je voudrais te tuer! Alors pouquoi Aloysia? Pourquoi tu t'es obstinée?

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Elle sursauta quand l’arc alla briser le miroir du salon, mais elle ne dit rien, elle savait qu’il avait le droit d’être énervé et bizarrement elle préférait que ce soit le miroir qui en pâtisse plutôt qu’elle. Elle ne bougeait pas, toujours agenouillé au sol, le laissant s’énerver. Il avait renversé sa table basse, la cassant sur le coup, et il continuait de détruire plusieurs objets dans la pièce. En temps normal, Aloysia aurait déjà réagi, lui aurait hurler de se calmer, et l’aurait forcer à réparer ou au moins à rembourser, là, elle se contentait de le laisser faire. Il jurait plus que n’importe qui était capable de le faire, quoi qu’elle le trouvait quand même soft, elle s’était attendu à davantage de bruits et des jurons beaucoup plus insultants. Elle le suivait des yeux, il ne voulait pas la tuer, pourquoi ? L’aimait-il réellement après tout ? Elle leva les yeux vers lui lorsqu’il s’approcha d’elle et se raidit lorsqu’il l’agrippa pour lui demander les raisons de tout cela. Il lui hurla qu’elle savait, qu’elle avait toujours su qui il était et ce qu’il faisait et voulait savoir pour quelle raison elle avait agit ainsi. Elle le regarda, le bras étaient repliés, de peur, il faut dire qu’il n’était pas tendre avec lui. Elle essayait de se libérer de son étreinte tout en répondant.

« Pour me protéger ! Pour savoir comment je pouvais m’en sortir face à toi et tes semblables ! Je pensais réellement pouvoir le faire et je voulais juste savoir comment rester en vie. Je ne pensais pas tomber amoureuse de toi ! »

Tout en terminant sa phrase, en révélant qu’elle tenait beaucoup plus à lui qu’à un autre, en avouant qu’elle l’aimait, elle parvint à se libérer de l’emprise que Daryl avait sur elle. Elle rentra dans la salle de bain et ferma la porte. Elle parla à travers cette dernière, elle avait peur qu’il ne l’attrape de nouveau et qu’il essaye de la frapper ou autre. Elle n’aurait pas su se défendre dans un tel cas. Elle ferma la porte à clé et se recula de la porte, s’asseyant sur les toilettes. Elle attrapa au passage un peignoir qui trainait dans un coin, il faut dire qu’elle était toujours nue et qu’elle avait froid, cela lui permettrait de ne pas attraper de rhume.

« Je sais me protéger contre les créatures surnaturelles, on apprend vite ce genre de chose quand on en est une soi-même, mais me protéger contre des humains qui viennent pour me tuer, ça je ne sais pas ! Je suis médecin moi ! J’ai fait le serment de soigner et sauver les gens, pas de les tuer ! Je n’ai tué qu’une seule personne dans ma vie et c’était par accident. Et c’est cela qui m’a transformé ! Heureusement, mon oncle et ma tante ont tout de suite réagit et m’ont toujours enfermé dans un bunker au fond de leur jardin depuis le début…et quand je n’y suis pas, je mets toujours un point d’honneur à m’enfoncer au plus profond de la forêt. »

Elle ne savait pas s’il l’écoutait toujours mais elle devait parler, il était temps qu’elle explique tout, de toute façon, maintenant elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait continuer à lui mentir, mais elle n’avouerai jamais pour Rozen, une façon de la protéger à sa manière après tout.

« Je ne me souviens jamais de ma nuit, mais je me souviens de ce qu’il se passe juste après une transformation et je t’ai épargné, et je le ferai toujours, car je connais ton odeur, je sais les odeurs des gens que j’aime, et tu en fais partie. Même si cela te répugne désormais, tu en fais partie ! »

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