Nobody said it was easy. [ Aloysia & Daryl ]

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Nobody Said It Was Easy

Deux ans était passés depuis que je n'étais pas retourné à Mystic Falls. C'était un sentiment étrange de revenir dans cette petite ville. J'avais réemmenager dans notre ancien appartement et attendait que Luna me rejoigne. Je ne lui avais pas encore dis la raison de mon retour ici, ni que j'avais des doutes sur le fait d'avoir vriament tué Katherine. La raison principale était que je n'en étais même pas sur moi même, tout me semblait si clair dans mon esprit. Je me voyais encore lui planter un pieu dans le coeur avec un geste sur. J'avais tourné en rond dans mon appartement toute la journée avant d'enfin me décider à sortir. Pourtant il n'était pas encore question d'aller se promener au centre ville, il y avait beaucoup trop de gens que je ne voulais pas croiser. Mes pas m'avaient donc menés vers la forêt, sauf que je n'avais pas décidé de errer sans but. Je n'aimais pas les promenades dominicales et ça n'allais pas changer maintenant. Il y a deux ans, j'avais entendus que des loups se changeaient dans des vieilles ruines isolés qui appartenaient autrefois à la famille Lockwood. Pourtant, durant tout les mois que j'avais passés en ville, je n'avais jamais eu le temps d'aller y jeter un coup d'oeil. Il était temps de remedier à cela. Mettant plusieurs affaires dans mon sac à dos, dont ma précieuse arbalète, je quittais l'appartement.

Il me fallut une trentaine de minute pour trouver les anciennes ruines. Elles étaient particulièrement lugubre bien que les jeunes de la ville semblaient les apprécier au vu des nombreuses bouteilles d'alcools vides et des restes de feux de camps qu'il y avait tout autour. Pourtant je me doutais que très peu de monde osait en fait entrer à l'intérieur. Je me rappelais avoir entendu dire que c'était un ancien endroit ou les esclaves étaient tenus puis avait été laissé à l'abandonner lors de l'abolition par ce cher président Lincoln. Tout du moins c'était la version officielle. Officieusement, la famille Lockwood, ou plus exactement le jeunot de la famille, Tyler, avait décide d'en faire son bunker personnel pour éviter de tuer tout ceux qu'il aimait en ville. Ce n'était pas une mauvaise idée et en tant que chasseur, je ne pouvais que la cautionner même si cela rendait plus difficile de les trouver et de les tuer pour nous.
Je décidais de faire le tour des ruines. Il n'y avait personne dans les alentours, et la pleine lune était bien loin. Il n'y avait donc aucun danger. Posant mon sac au sol, je pris mon arbalète en main, avant de la reposer et de me contenter de prendre mon couteau tactique et de mettre mon arme de poing à l'arrière de mon pantalon. Il n'y avait peut être aucun danger mais on était jamais trop prudent. M'approchant de l'entrée des ruines, je descendis les premières marches avant de me stopper net. Il y avait un bruit à l'intérieur et celui ci était trop fort pour qu'il s'agisse d'un simple rat. Quoique dans cette ville, cela ne m'étonnerait presque pas de voir des rats mutants. Descandant doucement les marches, mon armes à la main je me rendis compte que les bruits étaient en fait des pas. Il y avait quelqu'un à l'intérieur. S'agissait-il du jeune Lockwood ou de quelques jeunes qui trouvaient que s'envoyer en l'air dans un endroit aussi lugubre serait une bonne idée?

Arrivant au bout des marches, j'avançais dans le corridor en essayant d'être autant discret que possible. Les bruits avaient stoppés, ce que je ne prennais pas pour un bon signe. Après tout il était particulièrement difficile d'être discret dans une espèce de caverne. Appercevant une grille, j'avançais. je ne pouvais pas distinger les côtés de la pièce qui était derrière la grille à cause des murs de roches. Passant un pieu doucement après la grille, je reçu un violent coup sur la tête qui me fit tomber au sol. Je n'avais pas eu le temps de voir qui m'avait frappé avant de m'évanouir pour quelques secondes.

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Nobody says it was easy

Depuis quelques heures Aloysia tournait en rond dans son appartement. Ce soir Rozen rentrait et tout devait être parfait. C’était plus fort qu’elle, tous les vendredi soir l’appartement devait être rangé de fond en comble, nettoyé, propre sous tout aspect y compris la terrasse sur le toit qui était depuis toujours le domaine de sa sœur. Dire que Rozen lui manquait était un euphémisme. Et comme toujours après avoir tout rangé, répondu au coup de fil de Sawyer qui lui disait comme à son habitude qu’elle allait lui manquer ce week-end et qu’il l’aimait et bien entendu qu’il fallait qu’elle soit forte et qu’ils traverseraient tout, ensemble, elle décida d’aller se changer les esprits en allant dans la forêt. Sawyer était sans doute le petit ami rêvé et même si elle était heureuse avec lui, il avait toujours un côté particulièrement agaçant et collant et de la même manière, quelque chose lui manquait quand elle était avec lui et elle savait exactement quoi. Sawyer n’était pas Daryl et même si elle avait finalement choisit son pompier, il lui arrivait très souvent de se demander ce que serait sa vie actuellement si elle était toujours avec lui.

C’est ainsi que perdu dans ses pensées elle marcha machinalement vers la forêt et ses pas la conduisirent vers les ruines Lockwood. Elle leva les yeux une fois arrivée et regarda l’édifice, c’était plutôt joli à regarder finalement. Elle vivait ici depuis tellement longtemps et pourtant jamais elle n’était venue les voir. Elle regarda le lieu et entra à l’intérieur. C’était un endroit chargé d’histoire et il était à la fois intriguant. Descendant les marches, elle entra dans une grande pièce rectangulaire en entrant elle referma la grille derrière elle, elle voulait s’imprégner de l’endroit. Certaines chaines semblaient avoir utilisées il y a peu, cela voulait dire soit que des gens s’amusaient à utiliser cet endroit comme d’un donjon de la luxure, soit qu’un loup venait s’y attacher les nuits de pleines lunes. Bizarrement la seconde option semblait beaucoup plus réaliste à la jeune femme. Elle devait être en train de fouiner depuis cinq bonnes minutes quand elle entendit du bruit. Dans ce genre d’endroit la sécurité était de mise et vu ce qui trainait en ville… Elle récupéra une planche en bois qui trainait et se cachait près de la grille. Au moment de frapper elle sentit l’odeur de l’homme qui approchait, elle ne lui était pas du tout inconnue. Malheureusement le coup de planche était déjà partie et toucha la cible sans soucis.

Elle regarda l’homme qui venait de s’écrouler sur le sol, inconscient. Mais qu’est-ce qu’il faisait ici lui ? Il n’était pas parti du jour au lendemain peu de temps après leur dernière dispute ? Elle n’en revenait pas ! A l’aide de son pied elle le secoua légèrement pour qu’il reprenne conscience. Elle senti la colère qu’elle avait enfermée en elle depuis deux ans remonter en elle, et pourtant elle n’avait pas envie de lui hurler dessus. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Question simple, et qui du coup suffisait à expliquer non seulement sa présence dans les ruines Lockwood mais surtout sa présence de nouveau à Mystic Falls. Leur dernière rencontre fut particulièrement violente, pas en acte, mais en mots. Elle se souvenait parfaitement des derniers mots qu’elle lui avait dit avant de ne plus jamais le voir.

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Je me remettais doucement du coup enorme que je venais de prendre sur la tête. A vrai dire je ne savais même pas ce qu'il venait de se passer dans cette cave sinistre. Sortant doucement de mon coma, je décidais de porter doucement une main vers mon couteau avant de bouger. La personne qui m'avait frappée était soit très effrayée, soit très enervée et dans les deux cas, je préférais avoir de quoi me défendre. Pourtant la voix que j'entendis me laissa totalement désarmée. C'était une voix que je n'avais pas entendue depuis deux ans. Aloysia? Je revais ou quoi? Ouvrant les yeux, je me relevais brutalement en m'aidant de la porte. je n'en croyais pas mes yeux. Ouvrant et fermant plusieurs fois mes paupières, je me rendis compte que c'était toujours elle devant moi. J'avais gardé mon couteau en main tellement l'effet de surprise était immense. Reculant de quelques pas, j'ouvris la bouche pour lui répondre d'une voix peu assurée.

DARYL _ Je... Aloysia?

Je me rendis compte de la stupidité de ma question.

DARYL _ Je ne m'attendais pas à te trouver ici.

C'est vrai que j'aurais pu me mettre en tête de tomber sur un des membres de la famille Lockwood mais sur Aloysia jamais. Utilisait-elle cet endroit pour se changer? J'ouvris la bouche pour poser la question avant de finalement renoncer. Ce qui me fit me taire fut la pensée de notre dernière dispute. Les mots qui avaient été dis ce jour la me frappèrent en pleine face pire qu'un coup de poing armé. Tournant la tête, je décidaisde finalement répondre à sa question

DARYL _ Le travail. Il y a apparemment toujours autant à faire dans cette ville de fou.

J'esquissais un sourire qui sonnait faux. J'étais plus que mal à l'aise face à elle. Après tout, sur le chemin menant à la ville, je m'étais imaginé plusieurs situations quand on se rencontreraient et ce que je pourrais lui dire. Pourtant, même pas un instant, je n'aurais jamais pu imaginer qu'on se retrouver dans les ruines Lockwood ou même si tôt après mon arrivée. Après tout, une des raisons pour laquelle j'évitais le centre ville était que je ne me sentais pas assez prêt pour la croiser. Je ne savais pas comment lui parler, ni comment lui dire que j'étais avec Luna, ni même expliquer pourquoi j'étais parti du jour au lendemain sans même dire au revoir.

Regardant autour de moi pour éviter mon regard, je remarquais des chaines qui pendaient, certaines avaient même l'air plutôt récente. Les murs étaient recouvert de griffures qui étaient typiques d'un loup garous. Cet endroit me mettais des frissons partout dans le dos. Je n'avais jamais été à l'aise dans les endroits renfermés, comme les avions, mais les grottes comme celle-ci étaient bien pires pour moi. Rassemblant mon courage, je me tournais vers Aloysia.

DARYL _ Comment... Comment vas tu?

Je me sentais vraiment comme un idiot la. M'apuyant contre la grille, j'essayais de paraitre le plus naturel possible mais un bruit sourd me fit sursauter. La porte de la grille venait de se fermer dans un grincement sonore.

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Nobody says it was easy

Elle regarda vers lui, un regard mêlé de colère et d’incompréhension. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’il était bel et bien là, qu’il lui parlait et surtout qu’il était vivant. Durant ces deux ans elle avait très souvent pensé à lui et l’avait plusieurs fois imaginé mort, non pas parce qu’elle le souhaitait, mais parce qu’elle avait toujours peur pour lui. Elle le regardait, il semblait tout aussi surpris de se trouver face à elle qu’elle face à lui. Tandis qu’il lui expliquait les raisons de son retour elle se calma. Elle était à la fois déçue et soulagée, de toute façon dès qu’elle se trouvait en présence de Daryl elle avait toujours des sentiments partagés. Elle était soulagée de savoir qu’il n’était pas revenu pour elle mais bien pour reprendre ses activités de chasseurs mais également déçue de savoir qu’il n’était pas revenu pour la voir. Voilà aussi pourquoi elle détestait se trouver en présence du chasseur, elle était incapable d’être normale et de juste ressentir une chose. Elle passait toujours d’un sentiment à un autre, elle n’était jamais calme comme avec son petit ami actuel. Elle releva la tête vers lui quand il lui demandait comment elle allait. Question stupide mais bizarrement l’entendre la poser lui faisait du bien.

« Je vais assez bien merci…et toi ? »

Assez bien. Elle aurait tellement envie de lui dire vraiment tout ce qu’elle avait sur le cœur, elle avait deux ans à lui raconter, elle était en colère contre lui mais en même temps, là en cet instant précis elle n’avait qu’une envie c’était de s’enfoncer dans ses bras et de pleurer. Elle était à deux doigts de le faire réellement lorsqu’elle entendit le bruit de la grille qui se refermait. Il avait réussi à les enfermer dans cet endroit ! Mais il n’était pas bien lui ! Il fallait qu’elle sorte, dans quelques heures Rozen allait arriver et il était hors de question qu’elle rate une seule minute du week-end avec elle. Elle poussa assez fort Daryl pour regarder la grille et essaya de l’ouvrir. Elle était bel et bien bloquée ! Des dizaines d’années que cette porte avait été entrouverte alors forcément elle n’avait pas l’habitude d’être fermée. Aloysia tira sur la grille pour essayer de l’ouvrir en disant des « aller !! », des « ouvre-toi ! » et des « aller saleté de grilles ! » mais rien n’y faisait ! Elle se tourna vers Daryl, blasée.

« Tu es toujours aussi incapable de faire les choses bien apparemment ! Remarque…venant d’un type qui se barre du jour au lendemain sans rien dire, sans prévenir, sans même dire adieu je ne devrais pas être étonnée. »

Elle relâcha la grille et alla vers le fond de la salle et s’appuya contre le mur du dos, se laissant glisser sur le sol. Cet endroit ne lui faisait pas peur, elle n’était pas non plus claustrophobe mais elle risquait de ne pas voir sa sœur et actuellement c’était un des très rares moment de vrai bonheur qu’elle avait. Sawyer commençait à lui taper sur les nerfs avec ses envies d’installation ensemble, ses nombreuses idées pour réussir à devenir parents et ses sourires trop gentils, et ses amis, même si elle essayait de les voir souvent, elle ne les voyait malheureusement pas assez. Et là, elle prenait le risque de rater des moments avec Rozen simplement parce que Daryl était toujours aussi maladroit en présence de la jeune louve, ce qui d’un certain côté était rassurant car cela montrait qu’il tenait toujours un peu à elle.

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Je regardais Aloysia s'acharner contre la grille qui venait de se fermer tout en me touchant la tête. Elle n'avait rien perdu de sa niaque ça c'était sur. Me relevant doucement, je m'approchais de la grille tout en l'écoutant parler. J'étais parfaitement au courant que je m'étais enfui comme un voleur de la ville du jour au lendemain et je n'avais pas écris un mot en deux ans. Pourtant j'avais passé des heures, téléphone à la main, le numéro d'Aloysia composé. A chaque fois j'avais fini par fermer le téléphone et le remettre à ma place, incapable de trouver ce que je pouvais lui dire. Et plus le temps passait, plus il était impossible de m'excuser. Je devais bien avouer que je n'étais même pas sur de la revoir un jour, tellement persuadé que j'allais mourir. Ces deux années avaient été folle pour Luna, Rockett et moi même. Nous étions partis à la chasse à des monstres plus redoutable que jamais et surtout, nous avions attaqués un nid de vampire à la lisière de Shreveport en Louisiana. Je me rappelais avoir pensée à elle au moment d'entrer dans le vieux manoir. Je m'étais dis à ce moment la que j'aurais du appeler, dire au revoir. Le combat avait été dur mais nous nous en étions sortis vivant. J'avais encore une fois attrapé mon téléphone mais n'avais pas pu me résigner à appeler. Et puis tout avait changé. Un soir, à la fin d'une chasse, j'ai enfin ouvert les yeux sur Luna et l'avais embrassé. Avec le recul c'était curieux mélange de désespoir, de solitude et d'enervement. Je m'étais enfin décidé à appeler Aloysia, mon numéro caché mais n'avait eu aucune réponses. Deux ans après je me retrouvais, la, devant Aloysia et mes sentiments pour elle n'avait pas du tout changé. Elle me rendait fou et à la fois me donnait envie de tuer quelqu'un pour elle.

Sortant de mes pensées, je jettais un coup d'oeil sur Aloysia qui s'était assise au fond de la salle avant de m'avancer vers la grille. Lui donnant des grands coups de pieds, je me rendis compte qu'elle était belle et bien bloquée. Regardant les gongs, je vis rapidement qu'ils étaient totalement rouillés. L'entretien des anciens vestiges ne semblait pas la priorité de la famille Lockwood. Me tournant vers Aloysia, je me laissais glisser au sol, à l'opposée d'elle.

DARYL _ La grille est rouille et... j'ai voulus te donner des nouvelles, des centaines de fois, mais n'ai jamais eu le courage de passer le coup de téléphone.

Mon regard était froid car c'était le seul moyen que j'avais de cacher tout le flot de choses qui pouvaient arriver au fond de moi. J'avais toujours tout caché derrière une carrapace de tueur au sang froid. Et dans ces situations la, il faut bien l'avouer, je n'avais jamais su faire face à la vérité.

DARYL _ Mystic Falls n'a pas l'air d'avoir changé. Et tu es toujours en vie.... C'est une bonne chose dans cette ville de dingue.

Il était vrai que je me demandais souvent comment les humains faisaient pour survivre et surtout, ne se rendre compte de rien. J'essayais d'esquisser un sourire qui ne sonnait pas juste. Je préférais commencer à parler de la pluie et du beau temps plutôt que d'aborder des sujets plus sérieux. Touchant mes mains, je n'osais pas la regarder. Me relevant rapidement, je donnais un autre coup contre la grille, m'ouvrant légérement la main contre de la rouille. Lachant un jurons, je commençais à tourner en rond. Je ne savais pas quoi lui dire.

DARYL _ J'aurais du te dire que je partais, je le sais mais ça ne me semblait pas être une bonne idée au moment. Et puis le temps est passé et les choses ont changées. J'ai toujours été un boulet dans ta vie alors bon, ça servait à quoi de me rappeler à ton bon souvenir si je devais me faire tuer la semaine d'après? C'est d'ailleurs pas passer loin...

Lui montrant mon bras remplis de nouvelles cicatrices, je tentais une nouvelle fois de faire ceder la grille.

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Elle regarda vers Daryl tandis qu’il parlait. Pourquoi avait-il osé dire qu’il voulait la prévenir ? Lui donner des nouvelles ? Plus ça allait pire c’était. Il lui parlait mais elle ne l’écoutait pas réellement. La grille était rouillée ? La belle affaire, elle l’avait bien remarqué ça, pourquoi était-elle si énervée à son avis ? Elle resserra ses jambes contre elle et entoura ces dernières de ses bras et posa son menton sur ses genoux. Elle le regardait tandis qu’il continuait à parler. Il était soulagé de la savoir en vie ? Mais des deux c’était celle qui risquait sans doute le moins. Elle avait su tenir tête à Daryl et Rockett, elle n’allait quand même pas se laisser mourir ici. Certes elle avait failli mourir mais ça plus il l’ignorerait mieux ce serait. De toute façon elle n’était pas partie pour le lui raconter, elle voulait juste partir d’ici. Elle cacha son visage dans ses genoux et commença à sentir les larmes lui monter aux yeux. Non seulement parce qu’elle était ici et qu’elle allait rater sa sœur mais aussi parce que se trouver ici, bloqué dans la même pièce que lui faisait remonter en elle trop de choses. Elle redressa la tête quand il lui dit qu’il aurait dû lui parler, qu’il aurait dû l’appeler et lui donner des nouvelles, mais qu’il avait frôlé la mort plus d’une fois comme le démontrait ses cicatrices.

Elle se releva et ce fut comme une sorte de vengeance sur tout ce qu’il lui avait fait endurer, sur tout ce qu’elle avait dû vivre sans lui pour la soutenir. Elle l’avait appelé lorsqu’elle était à l’hôpital pour qu’il vienne la réconforter, la prendre dans ses bras, le seul véritable endroit où elle s’était réellement senti bien, en sécurité, et bien que leur histoire fut faite de hauts et de bas, surtout de bas, elle n’avait jamais cessé de l’aimé. Il était l’homme de sa vie, elle le savait, il serait sans doute le seul avec qui elle serait réellement capable de vivre mais lui avait préféré fuir. Malheureusement, ce n’était pas lui qui avait répondu au téléphone ce jour-là et ce que lui dit la personne au bout du fil lui ôta l’envie de refaire le numéro. Alors qu’il était encore en train de forcer sur la grille pour l’ouvrir, elle l’attrapa à l’arrière de la tête et la jeta de toutes ses forces contre les barreaux de la grille. Elle n’avait pas pu se retenir, elle ne savait pas s’il s’était fait mal mais vu le bruit que fit sa tête en tapant contre la grille il était évident que le choc fut violent. Elle avait même espéré que le choc ouvrirait la grille mais rien n’y fit. Elle le repoussa vers l’arrière et récupéra la planche de bois qu’elle avait au début et la glissa dans la grille. Elle connaissait pirate des Caraïbes par cœur et avait reconnu les fameux gonds à demi-cylindre. Du coup, avec la bonne pression au bon endroit elle pourrait la dégonder. Ce qu’elle fit quelques minutes après. Oui elle était vraiment bien rouillée. Avant de sortir par l’ouverture ainsi faite, elle se tourna vers lui et sorti un mouchoir et lui jeta au visage « Tu n’es pas le seul à avoir failli mourir, sauf que moi quand je t’ai appelé, Luna a répondu et m’a dit de ne plus jamais le faire, que tu étais désormais à elle et rien qu’à elle ! »

Elle le regarda une dernière fois, les larmes lui montant au visage et remonta les marches. Elle voulait s’enfuir le plus loin possible de lui avant de s’effondrer en larme pour de bon.

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Je vis que quelque chose n'allait pas dans le regard d'Aloysia. Je ne savais pas ce à quoi elle pensait mais ce n'était pas clairement à une prairie plein de jolis poneys. Lorsqu'elle se leva brutalement je fis un pas en arrière. Je n'étais pas bête, je savais que ce n'était pas pour se jeter dans mes bras et tout me pardonner. En revanche ce que je n'avais pas prévu ce fut la violence avec laquelle elle me lança contre la grille. Ma tête frappe avec grande force les barreaux rouillés. Ma tête vibrait mais la porte elle, n'avait pas bougée. Sonné, je me laissais tomber au sol. J'avais du mal à voir ce qui se passait devant moi et mes oreilles bourdonnaient. Le moindre que l'ont puisse dire c'est qu'elle ne m'avait pas ratée. Me redressant péniblement sur mes genoux, je réussis à bouger de quelques mètres vers le côté de la caverne. Levant mon regard sur Aloysia, je vis qu'elle était en train d'ouvrir la grille avec une planche de bois. Pourquoi je n'avais pas pensé à ça? Certainement parce que d'une certaine manière j'étais content de me retrouver ici avec elle. Je m'étais dis que c'était l'occasion parfaite pour lui parler sans qu'elle ne s'enfui mais après tout il s'était avéré que ce n'était pas une si bonne idée que cela. Touchant l'avant de ma tête, je me rendis compte qu'un flot de sang s'échappait de mon cuir chevelu. Grimaçant de douleur, je me relevais péniblement. J'étais encore sonné et une douleur lancinante me pris dans les tempes. Entendant le bruit sourd de la grille, je gromelais et jurait un peu avant de regarder Aloysia à nouveau. Elle se tenait dans l'ouverture à attraper quelque chose dans sa poche. Par réflexe, je reculais d'un pas, tapant contre la paroi du caveau mais ce qu'elle me jeta n'était pas un danger pour moi. Ce n'était qu'un mouchoir. L'attrapant, je le posais contre ma tête, l'écoutant me parler. Ce qu'elle me dit finit de m'assomer. Aloysia avait faillit mourir et m'avait appelée. Pourquoi? Tout ce que je savais c'est que je n'avais pas été la pour elle et que Luna avait répondue à ma place. Quand est-ce que c'était et surtout... que lui était il arrivé.

Voyant Aloysia partir vers les marches, je partis en titubant à sa suite. J'étais confus et je souffrais du coup que je venais de prendre. Je me dis que je ne comprenais définitivement pas les films américains de base où les mecs pouvaient prendre un coup comme ça sur la tête et faire comme si tout était normal. Bon en même temps, ils n'avaient peut être pas eu à faire face à une louve enervée. La suivant dans l'escalier, je l'interpeleais avant d'accélerer et de me mettre face à elle à la sortie.

DARYL _ Que s'est il passé Aloysia? Pourquoi tu as dis que tu as failli mourir? Qu'est ce qu'on t'as fait?

Il y avait une vraie inquiétude dans les trais de mon visage et, je devais bien l'avouer, une certaine honte. J'étais partis sans rien dire et sans jamais savoir si quelque chose lui était arrivé. Et puis une colère intérieure me pris soudainement. Elle avait téléphonée, Luna lui avait parlée et elle ne m'avait même pas parlée de ce coup de téléphone, revenant certainement près de moi comme si elle avait le droit de décider pour moi. Je fixais Aloysia droit dans les yeux, sans ciller malgré le mal de tête qui me floutait la vue.

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Elle montait les marches, elle aurait aimé les monter en courant mais la douleur qu’elle ressentait en elle la faisait hésiter à accélérer le pas. Elle voulait qu’il la rattrape qu’il lui pose des questions. Elle était torturée. Elle voulait s’enfuir et à la fois se réfugier dans ses bras. Elle était presqu’arrivée en haut des marches quand enfin il lui posa les questions qu’elle voulait entendre. Elle se retourna les larmes aux yeux. Tout lui remontait, les mots, les explications, tout ce qu’elle avait voulu lui dire lorsqu’elle l’avait appelée. Elle le regarda, essayant de ne pas pleurer du tout, du moins pas avant d’avoir fini de lui dire tout ce qu’elle avait à lui dire. Un an, elle attendait depuis un an de pouvoir enfin tout dire. « On a essayé de me tuer. Non pas comme un chasseur chercherait à le faire, mais de façon plus sournoise. Quelqu’un a saboté les freins de ma voiture, de ma voiture complétement pourrie. Je suis tombée dans le fossé Daryl, et le tableau de bord s’est brisé en deux, et m’a littéralement perforé le ventre. Je suis resté dans le coma pendant plusieurs semaines. Quand je me suis réveillée je n’avais qu’une envie, te voir, que tu viennes, que tu sois là pour moi. Je me fichais totalement que Sawyer soit présent, moi je te voulais toi ! Quand j’ai appelé et qu’elle m’a dit que tu étais désormais à elle et que je ne devais plus t’appeler j’ai cru mourir mais j’ai respecté sa demande parce que tu étais parti loin de moi, parce que tu avais décidé de l’aimer elle désormais ! Voilà ce qu’il s’est passé…et…et… »

Elle avait essayé de retenir ses larmes mais c’était trop dur, elle ne pouvait plus les contenir et avec ce qu’elle s’apprêtait à dire, ce fut le déluge. Elle s’assit sur la dernière marche, se colla l’épaule et la tête contre le mur des marches et continua son histoire. Quitte à enfin lui parler, autant tout lui dire. « …et j’ai appris que l’accident avait fait plus de dégats que prévu…je n’aurai jamais d’enfants Daryl ! Et l’autre ne jure que par l’adoption ! Et depuis l’accident Rozen est reparti vivre sur New-York la semaine et…je ne la vois que le Week-end ! » Elle renifla et releva la tête vers lui. Pourquoi avait-elle raconté tout cela alors qu’elle lui en voulait autant. Elle le vit s’avancer vers elle, sans doute pour la prendre dans ses bras comme il avait l’habitude. Elle se releva directement et recula tout en essuyant ses larmes. Elle n’était pas prête pour cela. Elle lui en voulait toujours. Il était hors de question qu’elle lui pardonne aussi facilement. « quand tu es parti il y a deux ans, tu as emporté toute une partie de moi dans ta valise ! Tu as failli mourir ? La belle affaire ! Moi j’ai perdu plus que ça ! J’ai perdu l’homme que j’aimais, la possibilité de devenir mère et une raison réelle de me battre… » A force de reculer, elle avait atteint la sortie. Elle se retourna, posa une main sur le mur et tourna simplement la tête vers lui. « Bon retour à Mystic Falls… » Et après une dernière inspiration, elle se mit à courir vers le centre-ville, elle devait rejoindre l’appartement avant que Rozen n’arrive.

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Je ne m'attendais pas à la réaction qu'Aloysia eue face à moi. Je m'attendais à la voir me crier dessus, s'enfuir en courant mais certainement pas tout me déballer comme ça. J'écoutais ses paroles avec attention, mon visage se crispait à chaque seconde de plus en plus. On avait essayée de la tuer, pas parce qu'elle était une louve qui mettait en danger un humain mais pour autre chose et cette personne n'avait pas eu le courage de l'affronter en face à face. Mes veines sortaient sur mon front, je pouvais les sentir gonfler tant j'étais emplie de rage. J'en voulais à cette personne pour ce qu'elle avait essayée de faire et je m'en voulais, enormément. Je m'en voulais de ne pas avoir répondue à ce coup de téléphone. J'en voulais encore plus à Luna maintenant. Aloysia avait les larmes aux yeux et je savais que j'en étais responsable. Je voulais y dire des centaines de choses mais je ne savais pas comment les formuler et rien ne sortait de ma bouche. J'étais dans un état de choc et ce n'était pas du au coup que j'avais reçu sur la tête. La regardant s'assoir, je fis de même, ne pouvais pas la quitter des yeux. Je pensais avoir tout entendu quand elle me revela les conséquences de l'accident, pas seulement physiques mais aussi morales.

Lorsqu'elle s'arrêta de parler je m'avançais vers elle. Je n'avais toujours pas trouvé les mots, alors j'avais décidé de juste l'enlacer. Pourtant Aloysia ne se laissa pas faire, se relevant pour s'éloigner de moi. Baissant un peu les yeux, je l'écoutais continuer. Ce qu'elle dit par la suite ne fit que me sentir plus mal. Oui en cet instant précis je culpabilisais et le fait qu'elle avoue qu'elle m'aimait n'arrangeait rien à l'affaire. Je n'avais moi même jamais osée lui dire mais elle avait toujours été présente dans mon coeur et dans ma tête. J'aurais aimée lui crier que je ne l'avais jamais oubliée, que j'avais pensée à elle chaque seconde, même quand j'étais avec Luna. Et surtout j'aurais aimée lui crier que je n'avais jamais aimée Luna de la manière que je l'aimais elle. Deux ans passée avec ma compagne de chasse avaient été effacé en une heure avec Aloysia. J'avais l'impression d'avoir retrouvé une partie de moi mais je savais que j'avais tout gaché et que rien ne serait simple. Notre relation n'avait jamais été une partie de plaisir, nous n'avions jamais eu un chemin tracé, une voie ouverte. Durant mon temps à Mystic Falls nous nous étions battus contre nos sentiments et battus contre nos natures si différentes pour au final arriver à nous accepter et à nous aimer. Et puis tout avait changé, nous nous étions disputés et je m'étais sauvé.

J'ouvris la bouche pour parler mais rien ne sortis. L'écoutant me souhaiter un bon retour ironique à Mystic Falls, les mots arrivèrent enfin à ma bouche mais elle s'était déjà échappée dans la forêt. Tournant en rond quelques secondes, je frappais les mottes de terres avec mes pieds. Je ne savais pas quoi faire, ni comment le faire. J'aurais voulu la suivre, lui dire de rester, que je l'aimais aussi et que j'étais désolé. J'aurais aimée lui dire qu'elle s'en sortirais, même sans enfants parce qu'elle était une femme forte et quelqu'un que j'admirais au plus profond de moi. Mais je n'avais rien dis et je n'avais pas bougé. Je savais qu'il fallait que je la laisse partir en cet instant. Lui courrir après n'aurais fait qu'aggraver la situation. M'asseyant sur un rocher, j'allumais une cigarette en me repassant le film de ce moment. Attrapant mon téléphone, je composais un numéro, celui de Luna. Ma voix était dure, froide quand je lui dis qu'il fallait qu'on parle, que j'arriverais à l'appartement sous peu. Oui,on avait des choses à se dire.

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