Arizona - I'm the queen

Issue d'une famille de loups-garous, Arizona est née en Alaska il y'a bien longtemps, dans une maisonnette à la sortie d'Old Brook et a été bercée dans toutes ses légendes. De ses yeux d'enfants, elle a toujours été fascinée par ces histoires. En grandissant, elle a utilisé toutes ces histoires pour terroriser les plus petits qu'elles... Jusqu'à ce qu'elle fasse pleinement elle-même parti de ces légendes en devenant un vampire. Elle n'eut pas d'autres choix que de partir mais elle était toujours sans cesse attirée par cette ville sans pouvoir y revenir trop tôt pour ne pas éveiller les soupçons. Elle s'est faite à tous les avantages du vampirisme avec le temps, elle se sent forte, invincible ! Elle en oublie presque qu'elle peut être tuée. Quand suffisamment d'années ont passé, Arizona a pu revenir dans cette ville qui l'a vu grandir.

Derrière l'écran PRÉNOM/PSEUDO : Niagara ∞ ÂGE: 19 ans ∞ FRÉQUENCE DE CONNEXION: autant que possible x) ∞ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM : je suis la dernière Katherine S. Pierce qui ait été sur GW ∞ UN DERNIER MOT : Meg je t'aaaaaaaaime   ∞ Code: HOLT Claire [color=crimson][/color] CAMPBELL Arizona

Alaska, un siècle plus tôt. Arizona était la première fille d'un heureux couple, petit ange chouchoutée par trois grands frères. Deux autres garçons suivirent après elle. Une belle petite famille qui vivait aux abords d'une ville du nom d'Old Brook. Leur maison se situait à une centaine de mètres de la sortie de la ville, ils passaient donc beaucoup de temps dans celle-ci. S'ils étaient à l'écart de la ville, ce n'était pas pour rien. Le secret de cette famille : être maudits par la lune. Depuis des générations, le gêne des loups-garous coulait dans l'ADN de cette famille, c'était donc le cas de la famille Campbell. Le gêne était inactif chez sa mère mais son père subissait la transformation à chaque pleine lune. Tant qu'ils étaient trop jeunes, cette malédiction restait secrète pour les enfants, estimant qu'ils n'avaient pas à être traumatisés par cette histoire trop tôt. Mais chacun leur tour, lorsqu'ils furent suffisamment grands pour comprendre, on les mit au courant de la vérité sur les loups-garous. Si toutes les légendes fascinaient Arizona, découvrir que tout cela était vrai et se trouvait en parti dans sa famille ... elle ne savait plus quoi penser. Est-ce qu'elle devait trouver cela absolument génial, d'être exceptionnel, de faire indirectement partie d'une légende ? Ou est-ce qu'elle devait trouver que cette histoire était bien trop flippante pour être vraie. Elle risquait de ne penser qu'à ça... l'idée de tuer un être humain, même par accident, ne lui avait jamais effleurer l'esprit et là ... elle avait à peine quinze ans et elle était obsédée par l'idée qu'elle pourrait un jour tuer quelqu'un et devenir un monstre. Se couvrir de poils à chaque pleine lune ... cette idée la faisait frissonner. Pourtant... elle n'était pas encore concernée, elle était juste humaine, comme ses frères. Et malgré sa peur, elle était présente pour son père chaque jour de sa vie, elle était là avec ses frères et sa mère pour tout sécuriser à chaque pleine lune. Ils affrontaient cela en famille.

La première année après avoir appris cette nouvelle fut assez difficile pour Arizona. Elle avait peur de tout, chaque fois qu'elle provoquait un accident en jouant avec les jeunes de son âge, elle craignait que les choses dégénèrent. Une simple chute suffisait à ce qu'un tas de scénarios naissent dans son esprit. Puis elle s'y est faite, a relativisé, a réalisé que se faire un sang d'ancre pour rien allait l'empêcher de vivre. Il n'y avait aucune raison qu'elle tue quelqu'un. Alors elle revint à elle-même, la jeune femme joyeuse qu'elle était, celle qui se pavanait devant ses messieurs dans de belles robes pour qu'ils soient tous subjugués par sa beauté et ses cheveux blonds dont elle était si fière. Bien entendu, avec un père et cinq frères, autant dire que ses fréquentations étaient surveillées de près mais Arizona prenait plaisir à titiller ses frères si protecteurs avec elle. A dix-sept ans, la jeune femme faisait tourner bien des têtes mais beaucoup des jeunes hommes qui la convoitaient craignaient d'avoir affaire à ses frères. Comment dire qu'une jolie fille entourée de cinq gaillards près à tabasser le premier qui ferait du mal à leur sœur ... n'est pas le meilleur argument pour faire la cour à la dame. Plusieurs s'y étaient risqués, elle avait eu quelques amourettes mais rien de bien long à chaque fois. Jusqu'à lui ... celui qui avait fait chavirer son cœur, il lui vola son cœur et sa virginité. Arizona était folle amoureuse de lui seulement ... il fut aussi son premier chagrin d'amour. Après avoir réussi à obtenir la belle il ne lui accorda plus la moindre attention. Au cour d'une petite fête donnée à Old Brook, elle le retrouva à draguer une autre fille et elle vit rouge. Si ses yeux avaient pu lancer des flammes, il aurait été en train de bruler sur place, et cette pouffiasse avec ! Elle se précipita vers eux pour réclamer des explications mais la baffe du siècle atterrit sur la joue du jeune homme avant qu'Arizona n'ait le temps d'exiger quoi que ce soit. Sa conquête semblait ne rien comprendre à la situation. Un simple « Déguerpis ! » de la part de la belle blonde suffit à lui faire prendre la fuite. Elle entra dans une fureur sans nom, frappant son ex amant de toute la force dont ses petites mains fragiles pouvaient faire preuve. Il fit une chute en arrière qui pétrifia Arizona sur place, se rappelant la malédiction dont elle risquait d'être victime. Mais il se releva à son grand soulagement et sans rien ajouté de plus elle partit en courant dans la direction opposée pour aller pleurer seule.

Quelques temps plus tard, elle apprit qu'elle était enceinte. Il n'y avait qu'un père possible, le seul avec qui elle ait fait l'amour. Ses parents étaient partagés entre la fureur et la compassion. Concernant ses frères, c'était tout vu. Le plus âgé de ses frère s'empressa d'aller trouver le jeune homme pour lui ordonner d'assumer d'avoir mis sa sœur enceinte. Un regard hautain sur le visage, il lui répondit qu'il ne voyait pas quoi il parlait et qu'il n'y avait aucune preuve que ce soit lui vu la façon dont elle se pavanait dans la ville. Le poing de son frère parti droit dans le visage de cet abruti et s'en suivit une bagarre violente entre les deux hommes. Bagarre qui fut gagnée par son frère ... malheureusement. Quand Arizona débarqua sur les lieux, son ex amant était étalé par terre le visage en sang et son frère était à genoux par terre à côté de lui. « Pas ça .... » dit-elle la voix tremblante. Elle chercha le pouls du jeune homme sans succès... il l'avait tué. Et à sa grande surprise elle se foutait bien que le père de son enfant soit mort ... mais c'était son frère qui l'avait tué. Par sa faute à elle, il était désormais maudit par la lune. « Je suis désolée ... » murmura-t-elle les larmes aux yeux. C'était sa faute si toute cette histoire avait commencé.

Arizona hurlait, elle avait mal, chaud, elle transpirait. Elle avait l'impression que ses entrailles se déchiraient, elle donnait naissance. Du moins elle essayait... elle n'y arrivait pas. Elle avait l'impression qu'elle ne pourrait jamais y arriver, elle était trop terrifiée. Terrifiée à l'idée de donner la vie, terrifiée de devenir mère, terrifiée de transmettre le gêne de la malédiction à son enfant... terrifiée d'accoucher une nuit de pleine lune... Son père et son frère étaient enchaînés alors qu'elle accouchait. Sa mère était là, quatre de ses frères aussi et pourtant elle ne s'était jamais sentie aussi seule. Elle avait peur qu'à tout moment, les loups brisent leurs chaines et viennent s'attaquer à son enfant, à elle, à sa mère, à ses frères... elle n'en avait jamais eu peur à ce point. Son frère était devenu un loup par sa faute, elle refusait que son accouchement accapare l'attention et qu'ils soient tous de nouvelles victimes. Mais elle finit par entendre des pleurs, ceux de son enfant, la respiration d'Arizona était saccadée, lente mais un sourire s'afficha sur son visage. Elle venait de donner la vie. Tout le monde était vivant. Mais elle se sentait terriblement faible, épuisée. Quand on posa son enfant sur sa poitrine, elle se sentait forte, heureuse, comme si rien ne pouvait briser son bonheur.

Si une part d'elle craignait qu'on lui arrache son enfant, il n'en fut rien. Arizona pu l'élever avec l'aide de ses parents et ses frères. Une adorable petite fille qu'elle avait appelé Megara. Ses cheveux étaient noirs, en parfait contraste avec ceux de sa mère. Elle n'avait pas de père mais elle avait une mère, des oncles et des grands-parents qui tenaient à elle et qui la surprotégeaient de tout. La hantise d'Arizona restait que sa fille ait un jour à devoir vivre avec la malédiction qui coulait inactive dans ses veines. Trois ans passèrent sans le moindre souci... du moins sans plus de souci que d'habitude. De son côté, Arizona continuai à beaucoup plaire aux hommes, mais elle avait désormais mauvaise réputation. Celle d'une fille facile qui s'était laissée séduire et était tombée enceinte d'un homme sans y être mariée, ses frères étaient réputés pour être des types bagarreurs en bref ... tout ça n'aidait pas à sa vie sentimentale et un manque affectif commençait à se faire ressentir. L'amour de sa famille c'était une chose, celle de sa fille aussi mais ... elle ne se sentait plus désirée en tant que femme et elle détestait ça. Elle détestait que les gens chuchotent sur son passage, que l'on parle dans son dos, que les hommes qui l'abordent ne souhaitent rien d'autre que de lui faire écarter les cuisses et se fichant de ce qu'il y'avait dans son cœur, marre de rembarrer tous ces enfoirés à chaque fois... Elle avait besoin d'être aimée, c'était tout ce qu'elle souhaitait.

Arizona avait désormais vingt-trois ans, sa fille en avait six. En trois ans, l'un de ses frères avait lui aussi déclenché sa malédiction au cour d'une bagarre qui avait mal tourné pendant une soirée un peu trop arrosée. Voir son père et ses frères victimes de cette malédiction, les entendre hurler à la mort à chaque pleine lune pendant que leurs os craquaient de toute part, devoir aller gentiment recoucher Megara qui avait été réveillée par les bruits en lui disant que rien ne se passait et qu'il fallait se rendormir. Elle assistait impuissante à tout ce qu'il se passait dans sa vie et celle de ses proches. Elle ne pouvait rien faire pour changer tout ça, et ça la rendait folle. Une nuit, Arizona sortit discrètement de la maison pour se promener, réfléchir ... elle marchait au calme, à l'extérieur de la ville. Un homme surgit droit devant son chemin, venant de nulle part, son cœur loupa un battement pendant qu'elle poussa un petit cri de surprise. Un rapide coup d’œil lui fit deviner qu'il était saoul, il commença à essayer de la toucher, elle le repoussa, il insista et commença à devenir violent et Arizona chuta, se retrouvant les fesses par terre. Marre ... elle tenta de se relever mais il tirait sur sa robe malgré qu'elle se débattait. Marre... marre... MARRE ! Un éclat de fureur dans le regard, Arizona lui envoya son poing en plein dans le ventre avant de lui en asséner un autre dans le nez. La pleine lune était proche et elle avait les nerfs à vif, comme chaque fois ... Et ce soir particulièrement, elle n'avait vraiment pas envie qu'on lui prenne la tête. D'abord surpris, le type tituba pendant qu'elle se relevait et rebroussait chemin. « Catin ! » entendit-elle derrière elle. Elle se figea et se retourna lentement. « Pardon ? ... » qu'il ose seulement répéter. Il l'insulta une nouvelle fois et elle se précipita sur lui pour le frapper à nouveau mais elle sentit une lame lui transpercer le ventre. Elle ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait jusqu'à ce qu'il la ressorte et que sa robe se couvre de sang. Le regard vide, elle tomba à genoux tandis qu'il lâchait le couteau et s'enfuyait. Il était tard mais la nuit semblait s'assombrir à chaque seconde.

Arizona rouvrit les yeux, réveillée par le lever du soleil. Qu'est-ce qu'elle fichait là ? Elle se releva brusquement en se rappelant la nuit, instinctivement elle porta la main à son ventre, sa blessure semblait totalement guérie ... pourtant sa robe était bel et bien tâchée de sang. Est-ce qu'elle avait imaginé tout ça ? Elle avait un gout métallique désagréable ans la bouche qui la fit grimacer. Secouant la tête, elle couru jusque chez elle où tout le monde semblait encore dormir ou se réveiller doucement. Elle changea de robe, elle brûlerait celle-ci pendant la nuit. Toute la journée, elle n'avait pu s'empêcher de penser à ce qu'il s'était passé la veille, à comment elle avait bien pu s'en sortir sans garder la moindre égratignure... C'était ... impossible ! La nuit vint, c'était la pleine lune. Son père et ses frères furent attachés, mais son manque de concentration lui fit oublier de tout verrouiller correctement et ce qui devait arriver finit par arriver ... à peine transformés, ils se libérèrent de leurs chaines et s'attaqua à la famille et à la ville. Ils courraient dans tous les sens pour tenter de leur échapper mais ils étaient bien trop lents... Elle avait ordonné à sa mère de s'enfuir avec Megara tandis qu'Arizona et ses frères tentaient vainement de les ralentir. Mais pourquoi faisait-elle un truc pareil ? Elle ne faisait pas le poids ... C'était ça qu'on appelait l'instinct maternel ? Sacrifier sa vie pour sauver son enfant ? A quoi bon... Si elle mourrait, sa fille serait orpheline. C'était stupide, sans intérêt. Arizona se retrouva coincée à l'angle d'un mur, face à un loup, elle reconnut les yeux de son frère juste avant qu'il grogne et se jette sur elle. Puis plus rien. Elle se sentit apaisée pendant un bref instant. Quand elle rouvrit les yeux, elle se sentait ... différente, c'était bizarre, il faisait encore nuit mais surement plus pour très longtemps. Autour d'elle, sa maison était dans un état impossible, elle ne savait même plus quels morceaux allaient avec quels meubles ... elle était toute seule. Elle se releva brusquement et couru jusqu'à la ville, mais tout était calme, bien trop calme. Et elle avait trop couru, elle crevait de soif, sa gorge était sèche mais elle essayait de ne pas s'en occuper, elle devait savoir où étaient son père et ses frères... est-ce que les autres étaient toujours en vie ? Est-ce que sa mère avait su protéger sa fille ? Combien de temps était-elle restée inconsciente ? Pourquoi n'était-elle pas morte ? Arizona attrapa sa tête entre ses mains, elle avait mal au crâne, comme si chaque battement de son cœur pulsait à travers son cerveau. Un officier de police passa à ce moment-là la recroquevillée sur un trottoir. « Est-ce que tout va bien ? Vous devriez rentrer chez vous, les rues ne sont pas sûres cette nuit. ... Mademoiselle ? » Arizona n'écoutait qu'à moitié ce qu'il disait, son regard s'était posé sur la veine de son cou et sans comprendre ce qui lui arrivait, elle se jeta sur lui, crocs sortis et lui pompa le sang. Son corps retomba contre le sol alors qu'elle lâchait un soupire de plaisir.

Bercée par les légendes de la ville sur les vampires, les sorcières et les loups-garous, Arizona comprit vite ce qui lui arrivait. Du moins, elle le supposait ... mais son esprit refusait de l'admettre. Elle n'avait pas pu devenir un vampire ! Toute sa vie elle s'était faite à l'idée qu'un jour elle pourrait malencontreusement devenir une louve-garou, mais devenir l'ennemi naturel de sa propre famille... Non, c'était impossible. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence. N'ayant nulle part où aller, Arizona s'était réfugiée chez elle et à peine un rayon de soleil effleura sa peau qu'elle avait l'impression de brûler. Dans la matinée, des policiers arrivèrent chez elle suite aux accidents qui avaient eu lieu la nuit, ils retrouvèrent Arizona assise dans le noir, dans ce qu'il restait de la chambre de sa fille, se balançant d'avant en arrière avec une peluche dans les mains. Elle avait l'air traumatisé. Ils essayèrent de lui parler mais elle n'entendait rien, ou plutôt elle entendait tout. Tous les moindre bruits lui éclataient les oreilles. Elle poussa un hurlement et se jeta sur l'un des hommes tandis que l'autre lui tira dessus sans la tuer. Elle le vida de son sang tandis que l'autre fuyait. Elle voulu courser ce dernier mais lorsqu'elle arriva au soleil, elle du faire demi-tour. Elle se cacha toute la journée des allers-et-venus dans sa maison devenue scène de crime. La nuit suivante, elle n'eut d'autre choix que de s'enfuir sans se retourner, sans savoir où était sa famille et qui avait survécu ou non.

Les années passèrent, Arizona ne prenait pas une ride, elle vivait la nuit, incapable de sortir le jour. Elle restait rarement au même endroit bien longtemps pour ne pas éveiller les soupçons. Elle avait changé les règles du jeu, elle se vengeait des années où on l'avait insulté de catin. Elle se mit à séduire les hommes et au moment où ils étaient persuadés de pouvoir se faire une belle blonde, ils n'y gagnaient qu'une morsure sur le corps et potentiellement une nuque brisée. Adieu la jeune fille romantique qui ne désirait que d'être aimée. C'était elle qui menait la danse. Elle qui choisissait ses proies, qui envoyait chier ceux qui ne l'intéressaient pas. Et si elle devait leur coller une raclée en public devant toute une bande de potes qui buvaient de la bière ... eh bien soit ! Elle profita pleinement de sa nouvelle vie ... mort. Mais son ancienne vie la rappelait. Elle voulait voir ce qu'était devenu Old Brook. Il y'a des années elle avait cherché sans succès sa famille, après une cinquantaine d'années... elle n'avait plus d'espoir pour eux. A l'heure qu'il était ... ils étaient tous probablement morts. S'ils ne l'étaient pas déjà la nuit où elle était elle-même morte. Alors elle décida de revenir à son passé et de se rendre à Old Brook. Cette ville semblait ... à la fois identique et tellement différente. Elle ne pouvait s'y promener que la nuit, n'ayant toujours pas en sa possession un bijou pour lui permettre de supporter la lumière du soleil. Elle se risquait parfois à apparaître le jour mais uniquement dans des bâtiments fermés où elle avait peu de risques de se retrouver au soleil.

« Megara ! Arrête tes bétises ! » Arizona se retourna brusquement. Elle vit une famille et une petite fille, une petite brune. Cette fillette ... elle avait à peu près l'âge de sa fille la dernière fois qu'elle l'avait vu, elle avait le même prénom. Arizona ne put s'empêcher d'observer cette famille jusqu'à ce qu'elle parte du restaurant. Mais elle ne put pas les suivre tout de suite, le jour n'était pas encore couché. A la nuit tombée, elle rechercha la famille, comme obsédée par la fillette. Elle trouva l'adresse et se fit héberger par les voisins d'en face après les avoir hypnotisés. Et elle observait. Elle observait les allers et venues de la famille, avec cette envie irrépressible de protéger la fillette de tout. Elle lui rappelait sa fille. Une nuit parmi tant d'autres, Arizona traînait des pieds. Le soleil lui manquait tellement, mais chaque fois qu'elle levait les yeux au ciel il n'y avait que les étoiles qui s'imposaient à son regard. Un cri et un bruit d'eau vint rompre le silence. Une oreille humaine ne l'aurait pas entendu mais Arizona se précipita vers sa source. La fillette, Megara, elle était tombée à l'eau ! Qu'est-ce qu'elle fichait là ? Pourquoi elle n'était pas dans son lit ? Arizona balança son manteau par terre et se jeta à l'eau pour récupérer la petite fille, elle la posa au sol à côté de l'eau, elle ne respirait plus. La blondinette entreprit d'abord un massage cardiaque en essayant de ne pas y mettre trop de force et la fillette cracha l'eau avant qu'elle n'ait besoin de la guérir avec son sang. Un soupire de soulagement s'échappa de ses lèvres et elle enroula la fillette dans son manteau pour la réchauffer. « Tu vas bien ?! » elle en avait l'air. Choquée mais vivante, c'était le principal. « Je te ramène chez toi, tes parents vont s'inquiéter. » Arizona prit la fillette dans ses bras et marcha jusque chez elle, elle déposa la fillette sur le pas de la porte et s'accroupit pour être à sa hauteur. « Tu ne refais pas ça hein ? Il faut que tu fasses attention, chérie. Maintenant retourne au lit, tu me le promet ? » Arizona montra son petit doigt à la petite brune qui l'attrapa avec son petit doigt également. Arizona esquissa un sourire et ne parti de devant cette maison qu'une fois qu'elle entendit la respiration endormie de la fillette. Arizona surveilla quelques temps la fillette mais du repartir de Old Brook. Trop de souvenirs la hantait.

Arizona prit la décision de revenir à Old Brook une quinzaine d'années plus tard. Elle s'incrusta lors d'une soirée données par les jeunes et elle la croisa. En voyant ses yeux, elle reconnu la petite Megara qu'elle avait sauvé quelques années plus tôt, et elle la reconnu également. Gros malaise. Elle aurait du lui effacer la mémoire ce soir-là, elle allait comprendre qu'Arizona n'était pas normale, elle n'avait pas vieilli depuis qu'elle l'avait vu, elle était fichue. Mais non, la jeune femme n'en fit rien. Elles discutèrent une bonne partie de la nuit et se lièrent d'amitié. Dès lors, Arizona décida de rester à Old Brook ... jusqu'à ce que son absence de vieillesse devienne suspect. Quelques jours après son retour, Megara vint la trouver en plein après-midi pour lui offrir une bague. Arizona fronça les sourcils et enfila la bague, suite à quoi la jeune brune la traîna dehors. Instinctivement, elle se protégea. Mais rien. Elle ne brûla pas. Elle garda le silence quelques instants, fermant les yeux et profitant de la chaleur si agréable du soleil sur sa peau. Elle serra Megara dans ses bras pour ce cadeau inestimable. Voilà presque quatre-vint ans qu'elle n'avait pas pu profiter de la lumière du jour et c'était vraiment ... incroyable. Elle prit donc pleinement ses aises dans cette ville, s'acheta une maison et racheta l'hôtel de la ville dont elle devint propriétaire. Cela fait maintenant quelques années qu'Arizona vit tranquillement à Old Brook et elle espère que cela dure.

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