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 SNOW ▲ Un flocon qui se noie avec lenteur. (2.0)

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Anonymous
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MessageSujet: SNOW ▲ Un flocon qui se noie avec lenteur. (2.0)   SNOW ▲ Un flocon qui se noie avec lenteur. (2.0) EmptyJeu 19 Fév - 17:20


Snow Chamberlain  





Identity


Mon nom est Snow (Louis) Chamberlain et, je vis à la Nouvelle-Orléans depuis 1720. J'ai 416 ans mais 25 ans en apparence, ainsi que toutes mes dents et, jusqu'à nouvel ordre, je suis propriétaire des bibliothèques de la ville. Je suis un vampire accompli et je connais l'existence du monde surnaturel.

C'est l'histoire d'une vie


Louis
1601 - 1642

« - Non je ne veux pas ! Non, pitié ! Mère ! Pitié ! » Il avait beau se défendre, impossible de retirer ses chênes qui lui brûlaient les poignets. La douleur était extrême, elle était difficile à comprendre aussi. « - Mère ! » Le bruit amer de la porte du cachot qui se refermèrent, annonçant la fin de tout espoir. Peu importe ce qu'il ferait, personne n'allait désormais se retourner et l'écouter. Personne n'allait lui tendre la main et l'aider. Personne. « - M... Mère... » Il n'arrivait pas à réaliser, ni même à comprendre ce qui était en train de se produire. Ce que Dieu lui avait offert, sa propre mère venait de lui retirer. Son pouvoir, son droit divin, son trône. Tout venait de disparaitre, comme si rien n'avait jamais été réel. Couronnée à neuf ans, le voilà effacé à vingt-cinq. Le jour de son propre anniversaire. Il avait toujours vu son frère Gaston comme l'ennemi à garder à ses côtés, sans pour autant réaliser que le pire viendrait de sa propre mère. Essayant de se calmer, de ne pas bouger, Louis cherchait en vain dans sa mémoire les souvenirs de cette journée. On l'avait remplacé. Par quelqu'un d'autres. Ses soeurs allaient le remarquer, non ? Quelqu'un allait se rendre compte que cet homme n'était pas lui ? Il hurla alors de rage, ne pouvant retenir davantage sa colère. « - Je suis le Roi ! Je suis l'unique Roi ! Vous n'avez aucun droit ! Aucun droit ! » Il avait si soif, d'où cela pouvait-il venir ? Il avait si faim. Quelque chose en lui semblait ne jamais pouvoir se satisfaire. Sa propre mère lui avait planté un poignard en plein coeur. Il avait senti l'objet transpercer sa chair avant que le monde s'efface sous ses yeux. Pourtant, il avait fini par survivre. Par quel miracle ? Même sa mère n'en avait pas la réponse. Quelqu'un dans le château avait rajouté du sang à son vin.

La porte s'ouvrit doucement, laissant une femme entrer. Ce n'était pas sa mère, mais sa femme, la reine. Ils s'étaient mariés lorsqu'ils avaient quatorze ans et Louis ne l'avait jamais aimé, jamais apprécié. Elle priait alors, avant de parler dans sa langue natale sans que Louis ne puisse réellement comprendre. Il n'avait jamais fait d'effort pour apprendre l'autrichien correctement. C'était un chasseur né, un fin musicien, mais il n'éprouvait aucun intérêt à apprendre d'autres langues hors le français, l'anglais et l'italien. Cependant il saisit quelques mots alors que la reine déposa à ses pieds une coupelle argentée. Qu'était-ce cette odeur qui réveillait tous ses sens ? Oh il voulait boire, il voulait ce contenu si fort que cela l'effraya. « - Vous devez boire, pour survivre. » Louis fit non de la tête, doutant que celle avec qui il avait le plus de mal à communiquer puisse soudain vouloir l'aider. « - C'est votre unique chance. » Il releva alors avec beaucoup de mal la tête vers elle. « - Qu'est-ce ? » « - Du sang. » Ses yeux s'ouvrirent davantage alors qu'elle collait déjà à ses lèvres l'objet de ses désirs. Mais c'était trop peu. Tellement peu. « - Il m'en faut plus. » Il se dégoûtait de dire cela à voix haute. Comment le sang pouvait-il avoir si bon goût ? « - Je suis navrée. Vous auriez dû mourir, mais vous voilà dans bien pire condition. » Elle venait de captiver son attention. « - Que voulez-vous dire ? » « - J'ai déjà vu quelques choses de similaire chez moi. Oh, Louis, mon pauvre. Vous n'êtes qu'un monstre désormais, condamnés à errer dans l'ombre pour l'éternité. » Son coeur s'accéléra, alors qu'il répétait.  « - Que voulez-vous dire ?! » Elle lui caressa tendrement la joue, lui souriant avec réconfort avant de se relever. « - Votre place n'est plus ici. À partir de maintenant vous n'êtes personne, je vous laisse donc au bon vouloir de celle qui fut un jour votre mère. » Elle lui tourna le dos, alors qu'il tenta de se débattre. « - Anne, revenez ! Anne ! » Elle lui jeta un dernier regard. « - Vous n'étiez guère fait pour être roi de toute façon. Que Dieu vous protèges ou que l'enfer vous accueille. » « - Anne ! » Son cri résonna sans jamais trouver la moindre réponse.

Quelques choses glissaient le long de sa gorge. Du sang. Cela eut pour effet de le réveiller comme d'un long sommeil profond. Sa mère était là, mais les choses semblaient... différentes. Il avait l'impression que son corps tout entier était engourdi, fatigué. « - Elle avait donc raison, vous êtes encore en vie... Comment est-ce possible ? » Il releva péniblement la tête vers celle qui lui avait donné la vie avant d'ajouter. « - Que m'avez-vous fait mère... Que m'avez-vous fait ?! » Elle se releva, presque comme si elle voyait un fantôme. Maintenant, Louis comprenait pourquoi tout semblait différent. Le temps était passé par là. Elle fuyait, sans un regard, le laissant là à son triste sort. Le lendemain deux gardes entrèrent dans la salle, prêts à transporter Louis ailleurs, mais le vampire qu'il était en profita pour vider les deux hommes de leurs sangs. Sans ses chênes autour des poignets, il était désormais libre. Du moins il l'avait cru, mais lorsque les rayons de soleil touchèrent sa peau il comprit ce qu'Anne avait cherché à lui dire quelques années plus tôt. Il ne pouvait supporter le jour. Il prit donc les chemins cachés du château pour se rendre dans les appartements de sa mère qui n'était pas là. Il alla ensuite dans ses appartements se retrouvant alors face à une chose incroyable. Un homme était là. Un homme âgé d'une quarantaine année sans doute. Assis, il eut beaucoup de mal à se relever lorsque Louis entra. « - Vous êtes là pour me tuer j'imagine ? Eh bien, soit. Après toutes ces années, je pense avait assez vécu de toute façon. » Perplexe, Louis recula. « - Qui êtes-vous ? » Un léger rire se fit entendre, alors que le vieil homme ajouta simplement. « - Je suis le roi voyons. Étrange, n'est-ce pas ? Vous n'avez pas vieilli alors que moi... je dois avouer vous envier d'un seul coup. Il y a parfois des avantages à être une bête. » se dirigeant vers un miroir l'ancien roi aperçu alors son propre reflet. Quelque chose le tracas alors. « - En quelle année sommes-nous ? » Ses yeux humides, il se tourna vers celui qui était désormais le roi. « - En 1642 mon frère. »

Tout ce qu'il pouvait faire c'était fuir. Il était immortel, comment était-ce possible ? Seule Anne semblait avoir des réponses, mais elle ne lui avoua que peu de choses. Une femme de son enfance avait présenté les mêmes symptômes que lui. Éternellement belle et jeune, elle avait vécu de nombreuses années sous la cour autrichienne avant que cela ne se retourne contre elle. Elle survivait en buvant le sang des hommes et en un regard elle pouvait convaincre n'importe qui de faire n'importe quoi. Elle avait tué tellement d'hommes dans un village que les femmes avaient décidé de l'emprisonner dans un puits où elle termina par mourir brulé vif par les rayons du soleil. En menaçant Anne, Louis réussit à obtenir un faux titre et de l'argent. Il vivrait dans l'ombre, mais impossible pour lui de retourner dans une cage. Dieu lui avait tourné le dos, lui qui n'avait jamais perdu la foi. À la minute où il avait tué l'un des gardes il avait compris : Il y avait pas de Dieu, pas quand une bête comme lui existait et il était bien mieux, bien plus fort que n'importe quel autre homme sur cette terre. Dans un premier temps il se cacha dans un village près de la capitale, se nourrissant des âmes errantes de la nuit. Il ne dépensait pas son argent, économisant au fil des ans. Taciturne et renfermé, il utilisait son temps à explorer librement ce qu'il n'avait jamais pu faire en tant que fils de roi. Il utilisa ensuite son argent pour construire un château près de la Nouvelle-Orléans en 1718. Deux ans plus tard il arriva sur les lieux, décidant que cet endroit serait son éternel refuge.



Le marquis
1720 - 1829

Son regard se porta sur l'objet que la femme venait de poser sous ses yeux. Un anneau en or avec un scarabée taillé dans une pierre bleue marine. Louis regarda attentivement l'anneau comme si c'était la réponse à tous ses problèmes. Depuis qu'il s'était installé à Nouvelle-Orléans il n'était sorti que rarement en soirée. La noblesse le prenait pour un cousin éloigné du duc, ce qui expliquait son titre. Il avait arrêté de tuer, considérant ses servants comme un troupeau bien gardé. Il avait compris que la seule façon de survivre en étant ce dont il était se trouvait dans ce pouvoir splendide qu'étaient l'asservissement et la contrainte. Il avait ainsi établi un plan. Il comptait quinze ans avant de contraindre un villageois de se faire passer pour lui. Ensuite, il laisserait le temps passer jusqu'à ce qu'il revienne pour se faire passer pour le fils. Il changerait ainsi de prénom, mais n'ayant guère beaucoup d'imagination il gardait pour l'instant des prénoms typiques du style Henri, François etc. En 1752 alors qu'il se cachait chez lui, laissant un autre parler en son nom, il croisa le chemin d'une sorcière. Elle lui apprit beaucoup, trop sans doute, mais elle était avant tout fascinée par lui. Parce qu'il ne tuait pas et qu'il refusait de tuer. Mais ce qui lui avait le plus plus était que ce roi déchu voyait cette vie comme le moyen de faire ce qu'il n'aurait jamais pu faire : être un homme comme un autre. Collectionneur, il avait fait de sa demeure un véritable repère de la culture. Son monde se limitait clairement à ses quatre murs. Louis ne voulait pas se mêler aux hommes et c'était un choix que la sorcière approuver. Alors que le vampire passait l'anneau à son index gauche, la sorcière se releva rapidement, tirant les rideaux. Dans un mouvement de sursaut, Louis se mit à comprendre que rien ne se produisait. Il se leva alors, prudemment, se dirigeant vers la fenêtre, regardant souriant le jardin qu'il n'avait vu que de nuit. Dans un murmure, elle lui avoua alors : « Vous n'êtes pas seul, vous le savez. »

Rester à l'écart des autres n'était pas une mince affaire, surtout ici, en Nouvelle-Orléans. Mais Louis réussissait à préserver son identité. En 1765 il fit sa première apparition en plein jour, jugeant qu'il avait assez attendu. Il était désormais Arthur, petit-fils du marquis qui avait alors 87 ans. Se promenant aux côtés de l'homme qu'il avait contraint à vivre à ses côtés, il prenait soin de jouer son rôle. Il restait discret et parler peu. La vie était soudainement bien différente de ce qu'il avait connu jusqu'ici. Il avait l'impression d'être spectateur de la vie et semblait soudain être le fantôme idéal de ce monde.

Il avait ses crocs plantés dans le poignet de la servante. Il savourait chaque goutte de sang qui lui redonnait la force d'être encore vivant en ce jour. Il était chez un ami, en centre-ville, mais ne pouvait guère rester sans boire. Il était sur le point de s'arrêter, mais quelqu'un ouvrit la porte. Trois hommes étaient entrés, l'un pointant un fusil de chasse. En regardant de plus près, l'un d'eux n'était pas humain. Il le ressentait. Nettoyant le poignet de la servante qui semblait ailleurs, Arthur - de son nouveau prénom - se leva tranquillement. « Messieurs, je ne suis pas votre ennemi. Baissez cette arme. » L'un d'eux ricana, celui tenant l'arme avoua alors : « Nous savons ce que vous êtes et vous ne pouvez pas rester en vie - » Il s'apprêtait à tirer, mais Arthur avait repris l'arme, frappant à la tête l'inconnu qui voulait le tuer. « - Je ne veux pas vous tuer, partez et vous aurez la vie sauve. » Celui à sa droite tenta de l'attaquer en sortant un couteau, mais Arthur l'esquiva avant de l'envoyer valser plus loin. Le dernier debout était un vampire. Il le comprenait alors que l'homme fonçait sur sa servante pour lui briser la nuque... Pourquoi un vampire voulait tuer un autre vampire ? Non, attendez, ce n'était pas un vampire. « - Oups. Bon, je ne sais pas qui tu es le nouveau, mais ici, on ne veut pas de gens de ton espèce. Alors... je vais devoir te tuer. » Il lui avait défoncé le crâne avec un bougeoir. Il avait tué si facilement qu'il ne comprenait pas comment il en était arrivé à là. Il y avait du sang sur ses vêtements, du sang sur ses mains. Il avait la sensation qu'il ne pouvait pas rester là, mais il ne pouvait pas laisser ça comme ça. Paniqué, il laissa le feu consumer la pièce, fuyant chez lui. L'incendie toucha 856 immeubles, ravageant le sud et le centre du quartier français. Il avait tué bien plus qu'il ne l'avait cru et cela le rendit fou.

Petit à petit chaque meuble se voyait recouvert d’un long drap blanc. Une grande partie de sa maison allait être désertée. Il se sentait incapable de rester ici plus longtemps, incapable de vivre là où il avait en partie tout détruit. Comme auparavant il contraint un homme d’une trentaine d'années afin qu’il prenne sa place. Il était resté un bon moment, pour ne pas dire longtemps dans l’ombre, caché au plus profond de son château. L’homme qui désormais était Arthur s’était marié, il avait trois fils. Ils semblaient heureux, tous contraints à ne jamais venir dans la partie du château qui cachait Louis. Celui-ci n’était plus sortie depuis l’incendie et avait désormais une peur bleue du feu. Avec le temps, il décida qu’il n’était plus obligé de rester caché, mais qu’il pouvait tout simplement vivre de nouveau ailleurs, dans une autre ville, un autre pays pourquoi pas. C’est ainsi qu’il quitta la Nouvelle-Orléans pour un temps. En 1829 il prit un bateau pour l’Angleterre, où il s’installa dans un petit cottage dans le nord.



Louis Chamberlain
1829 - 1912

Aux yeux des quelques villageois du coin il était un jeune français qui avait décidé qu'il était plus prudent de venir vivre chez sa tante anglaise, morte quelque temps après son arrivée. On ne faisait pas très attention à lui et il ne faisait pas très attention aux autres. Il aimait beaucoup sa vie en Angleterre même si en arrivant les choses n'étaient pas pour le mieux, surtout au niveau politique. En 1837 il quitta sa petite maison pour la capitale, afin d'assister au couronnement de la reine Victoria. Il avait la nostalgie de la monarchie et c'était quelque peu plaisant de voir une femme de dix-huit ans prendre les pouvoirs. Pendant de longues années il travailla un peu partout dans toute l'Angleterre, ne changeant à aucun moment son prénom. Ce furent les années les plus enrichissantes de sa vie. Il enchaîna diplôme sur diplôme, travail sur travail, jusqu'à ce qu'il était temps pour lui de retourner chez lui, en Nouvelles-Orléans. En 1854 il retourna plusieurs mois dans son ancienne demeure, s'occupant des résidents qui s'étaient installés là. Il fit refaire certaines pièces, reprenant tout ce qui un jour était à son nom. Il retourna ensuite en Angleterre et de là-bas envoyaient souvent quelques oeuvres d'art, livres et autres objets à un homme : Alfred. Ce majordome anglais était le seul vampire que Louis avait créé. Il lui était totalement fidèle et gérer sa maison de Nouvelle-Orléans durant son absence en Europe. En parlant d'Europe, Louis alla jusqu'en Asie, puis en Inde aussi. Il se maudissait de ne pas avoir voyagé ainsi plus tôt, trouvant le réconfort qu'il avait longtemps recherché dans sa solitude. Il ne restait jamais très longtemps dans une même ville, pas plus d'une année. Il apprenait toujours beaucoup, curieux des vivants plus que des morts.

Il craqua au début des années 80 alors qu'il s'installa dans un petit appartement dans les quartiers pauvres de Londres. Il avait sauvé une petite fille, une voisine, d'un accident de la route. Il avait rarement donné son sang, c'était ben une exception une fois encore. Il avait eu pitié lorsqu'il l'avait trouvé sur les routes. Il l'avait déposé à Londres ensuite, chez un membre de sa famille, avant de partir quelques semaines dans son ancien cottage récupéré certain de ses vieilles affaires. À son retour, l'enfant l'avait attendu et il comprit. Elle était ce qu'il était. Elle n'avait qu'onze ans et tout d'un coup, Louis craqua. L'accident de la route n'en avait pas été un, c'était un complot. L'enfant possédait un bel héritage que la tante voulait récupérer. Alors une fois l'enfant de retour, elle avait de nouveau tenté de l'assassiner. Le seul problème c'est qu'elle avait du sang de vampire dans les veines, ce qui avait conduit à sa transformation. Elle avait ensuite tué sa tante et son oncle, avant d'errer jusqu'au retour de Louis. Elle se tenait debout devant la porte de son appartement. Elle jouait avec les plis de sa petite robe, avant de finalement lever la tête vers lui. Il eut un pincement au coeur quand il comprit, savant parfaitement ce qu'il devait faire. Il souleva l'enfant, naïve, la fit entrer chez lui et puis une fois qu'il la posa de nouveau à terre, il lui brisa la nuque. Quelques heures plus tard, elle brulait en plein soleil au milieu d'une plaine éloignée. C'est à cet instant précis qu'il perdit toute humanité. Quelque chose en lui disparu, remplaçait par une haine féroce et sans limite. Il pensa à sa mère qui l'avait tué, mais surtout il pensa à celui qui avait mis du sang de vampire dans son vin. Un jour, il trouverait cette personne. En 1888 il tua pour la première fois sans la moindre culpabilité. Une prostituée qui passait par là et qui avait le même sourire que sa mère. Jusqu'en 1991 il tua, toujours parce qu'une fille lui rappelait quelque chose de sa mère. Avec ses dents il leurs arrachés le cou et parfois plus encore. Il n'était jamais pleinement repu, tuant dès que quelque chose l'embêter. Dès qu'un petit détail le ramener à son passé. Mais même sans humanité, Louis restait malin. Il quitta Londres la même année, allant dans une plus petite ville avant de finalement quitter le pays en 1912.


Philip Chamberlain
1912 - 1962

Tout le monde se précipitaient à l'étage, pas lui. Pas avec un homme à ses trousses. Brandissant son arme, l'ennemi en question tira une fois, puis une seconde fois touchant l'épaule de Philip. Il cria de douleur, une main sur l'épaule, avant de foncer tête baissé dans les cuisines du navire. Il devait se défendre, il devait se battre. Les lumières s'éteignirent un instant avant de laisser un grondement atteindre Philip qui a l'aide d'un couteau essayer d'extraire la balle en bois qui se trouvait dans son épaule. La lumière de nouveau là, il se précipita vers le fond cherchant une autre sortie. Un autre tir se fit entendre, ne passant pas très loin de sa position. Il se retourna avec beaucoup de mal pour balancer son couteau, ratant de peu sa cible. C'était la première fois qu'il avait un chasseur à ses trousses et la première fois qu'il était sur un navire qui coulait. Grognant de nouveau, il descendit des escaliers vers le niveau inférieur avant de coincer la porte par laquelle il était passé. Il était à bout de souffle, épuisé même. Voilà un moment maintenant que ce type avait des vues sur lui. Il l'avait repéré comme s'il avait tout compris. Forcément, se nourrir dans un paquebot comme celui-ci n'était pas très discret, mais Philip n'avait pas le choix. Il faisait attention, pour sa survie, mais il avait tout de même tué quelques passagers par inadvertances, alors bon. S'avançant dans les couloirs, il retourna à la surface se mêlant à la foule. Il poussa plusieurs personnes cherchant l'accès à l'un des canaux de sauvetage. L'un des membres de l'équipage faisait signe qu'il n'y avait plus de place et plus de canaux de ce côté, ce qui poussa Philip à courir pour rejoindre le reste. « - Les femmes et les enfants d'abord ! Les femmes et les enfants d'abord ! Reculez ! Reculez ! » L'homme venait de pousser Philip, sans effet. « - Vous allez me laisser passer, tout de suite. » Sans pouvoir rien dire, l'homme le laissa passait, continuant à remplir les canaux d'un maximum de passagers. Une fois que le canaux toucha l'eau, ils s'éloignèrent du paquebot. Alors que la blessure qu'il avait à l'épaule continuée à le faire souffrir, Philip était beaucoup attiré par une chose : la chute du Titanic avait captivé son regard. Il en avait le souffle coupé.

Il arriva de nouveau en Nouvelle-Orléans la même année, retrouvant son majordome. Pendant une longue periode il passa par ce qu’Alfred appelait « sa grande dépression ». Il se nourrissait peu, sortait rarement et ne parler que lorsqu’il avait des ordres à donner. Son humanité n’était pas revenue, mais c’était pire que cela. C’était comme si désormais, il n’avait plus aucun intérêt, pour rien. Ce qu’il considérait comme son château n’était désormais plus aussi loin du centre-ville. De sa fenêtre, il pouvait voir les gens marchaient en bas dans sa rue. Le plus souvent on entendait de la musique résonnait, preuve qu’il y avait bel et bien quelqu’un dans cet endroit. Ce n’était jamais de la musique dynamique, heureuse, non, parce que Louis, dit Philip, n’était pas heureux. Il n’était pas triste non plus. Il était simplement fatigué de ses longues années à errer sans le moindre but. Il y avait du drame, de la colère, de la mélancolie qui émanait de son piano. « - Pourquoi ne pas vous trouvez une femme ? » Alfred déposait sur un plateau en argent sur la table, avec un gobelet rempli de sang. « - Non, ce n’est pas une solution. C’est choisir la facilité et qui voudrait partager un tel fardeau à mes côtés. Alfred, se trouver une femme n’est pas un but digne de moi. Je suis en manque, mon ami. En manque d’aventure, de découverte, d’histoire. Mais il me semble avoir tout vu et je suis lassé de voir les autres autours de moi mourir alors qu’ai-je donc à désirer désormais si ce n’est la mort elle-même ? » Baissant la tête, Philip regarda son verre. Alfred resta muet, attendant que son maitre finisse son verre pour aller le nettoyer en cuisine.

En 1939, Philip décida de faire de sa demeure la première bibliothèque public de Nouvelle-Orléans. Il fit don de la plupart de ses objets rares à des musées du pays, gardant certaines reliques pour son plaisir personnel. Pendant une année il fit reconstruire la plupart des pièces, agrandissant certaines afin d'en faire un véritable lieu de la culture et de l'enrichissement intellectuel. Une partie des lieux restait ses appartements privés. Comme à l'époque il contraint un homme de prendre sa place le temps qu'on oublie son visage, Alfred restant là pour surveiller le bon déroulement des choses. En 1942, Philip rejoint l’armée pour combattre lors la seconde guerre mondiale. Il participe à l’opération Torch et débarque au Maroc en Novembre. Il ne reviendra en Nouvelle-Orléans qu'en 1962, ayant particulièrement aimé retrouver ses racines. Il a notamment vécu à Nice, en bords de mer.


Snow Chamberlain
1962 - Aujourd'hui

Il ne sortait pas souvent, voire pas du tout. En fait c'est cette manie de rester à l'écart de tout qui le cachait si bien du reste du monde. Il ne savait plus très bien pourquoi il avait décidé de sortir ce jour-là, sans doute était une belle journée et que se promener ne pouvait pas lui faire du mal. La seule chose de cette journée dont Snow se souvenait parfaitement, c'était cette femme sur les marches de la bibliothèque. Il n'aurait su dire quel âge elle avait, mais elle semblait extrêmement fatiguée, affamé sans doute. Il y avait sur ses genoux une petite fille, de deux ans tout au plus. L'enfant dormait paisiblement, sans s'inquiétait du reste. À ses pieds se trouvait un sac et puis soudain Snow réalisa que la femme pleurait, en silence. De temps en temps, elle essayait de ne pas gémir, mais c'était difficile. Son regard varié entre la rue et sa fille, comme si quelque chose était en train de la détruire de l'intérieur. Il entra chez lui sans un mot, croisant un léger instant le regard de cette femme. Le lendemain, elle était encore là, sur les mêmes marches. Elles n'avaient pas bougé, ni la mère, ni l'enfant. Observant par sa fenêtre Snow se mit à comprendre ce qui se passait. Cette femme n'avait nulle part où aller. Au moment où elle se leva, elle cria nerveusement sur sa fille pour que celle-ci reste là. Pour qu'elle ne bouge pas. Ressentant en lui un étrange sentiment d'abandon, Snow lui faisait face alors que la femme venait à peine de se retourner pour partir. « - Vous n'êtes pas obligé de faire ça. » D'abord surprise, la femme recula, avant de relever la tête et de retenir ses larmes. Ravalant amèrement sa salive, elle avoua dans un polonais très traditionnel qu'elle ne comprenait pas ce qu'il disait et qu'il ferait mieux de partir. Qu'il n'avait pas à s'immiscer dans ses affaires. Elle le poussa alors, marchant rapidement, mais Snow était de nouveau en face d'elle. Il lui répéta alors la même chose, mais dans sa langue en rajoutant de simple mot. « - Je peux vous aider. » Elle n'y crut pas, mais finalement, elle comprit qu'il ne mentait pas. Elle pleura alors tout ce qui lui restait de larmes, sa fille dans les bras.

Le simple regard d'un enfant avait ravivé son humanité. Selon Alfred, Snow essayait simplement de laver ses péchés en faisant le bien. C'était un début, pour lui qui n'avait jamais tué qui que ce soit. Mais il y avait quelques choses de différent cette fois-ci, quelque chose qu'Alfred ne pouvait pas comprendre. Snow n'avait jamais cherché à se lier aux humains, à être amis avec eux. Il avait toujours gardé une bonne distance, effaçant toujours toute trace de son existence. Pour la première fois il laissait entrer dans son monde des gens normaux. Mieux encore, il tendait sa main. Il y avait sans doute là des restes de son ancienne statue de Roi. Il ne se nourrissait pas d'eux, pas comme il le faisait avec ses employés. Non, il y avait plus là-dedans. La jeune Halina avait quinze ans quand sa mère mourut d'un cancer. Sa mère avait fini par comprendre ce que Snow était, mais elle n'avait pas eu peur, non. Peut-être qu'au fond elle craignait qu'il décide de la mettre dehors si jamais elle lui avouait la vérité, mais Snow ne l'aurait jamais fait. Il l'avait vu pendant de longues années éduquer la demoiselle à qui Snow avait tout offert. Elle n'avait manqué de rien, là, à quelques pas de lui. Il avait pris soin de ne jamais la croiser après ses six ans. Il ne comprit jamais réellement pourquoi, mais finalement, plus Halina grandissait, plus elle prenait une place dans son coeur. À peine adolescente elle était déjà si belle. Elle savait que quelqu'un se trouvait dans la chambre au fond du couloir, elle avait sans doute déjà croisé son regard sans oser ouvrir la porte. Et un jour, apparut devant la jeune femme. Ce qu'il y avait de bien avec Alfred c'était que personne ne le soupçonnait de quoi que ce soit. Vampire à 71 ans depuis des décennies maintenant, il était ce compagnon dans l'éternité dont Snow ne pouvait se séparer. Alors qu'Halina fêter son vingtième anniversaire, Alfred décida qu'il était temps pour le vampire de revenir à la vie. Elle devait savoir qui était le maitre des lieux. Elle voulait tant le remercier. C'était son argent qui contribué à son bonheur, alors il méritait bien un simple merci.

Elle ne l'avait probablement jamais aimé. Lui avait senti son coeur fondre au moment même où elle lui avait pris la main. Il l'avait vu grandir, devenir la femme qu'elle était aujourd'hui et il aima pour la première fois. « - Si je suis encore en vie aujourd'hui, Alfred, c'était pour ça. Pour elle. J'ai la sensation d'avoir enfin compris le but de mon sort. Je devais croiser sa route. » Mais il ne pouvait pas lui dire, il ne pouvait pas lui faire comprendre. Il ne pouvait pas en parler, ni même savoir si quelque part elle pouvait l'aimer en retour. Et même si elle s'éloignait de lui, si elle vivait sa vie, il garda toujours un oeil sur elle. Malheureusement, elle ouvrit un jour la porte aux mauvais moments. Le plateau qu'elle tenait dans les mains tombait à ses pieds. Elle avait fait un gâteau, parce qu'elle s'ennuyait et qu'elle aimait essayer de nouvelles choses. Snow lui, avait croqué le poignet de la femme de l'accueil. Le sang encore frais sur ses lèvres, il ne trouva pas le courage de rattraper la jeune femme qui s'enfuyait. « - Pourquoi ne pas tout simplement lui effacer la mémoire ? » Les yeux encore humides de tristesse et de colère, Louis regardait les flammes dansaient dans la cheminée. « - Parce que c'est mieux ainsi. Je préfère sa haine à son amour, je préfère qu'elle vive une vie comme les autres plutôt que son coeur la guide à une vie comme la mienne. Je veux son bonheur Alfred. Et si son bonheur se trouve à l'opposer de ma route, alors soit. Je l'accepte. » Quelque part, derrière cette loyauté sans failles qu'Alfred avait pour Snow, il y avait d'un seul coup beaucoup de fierté. Quand Halina avait visiblement trouvé l'amour ailleurs, ce fut le coeur brisé que Snow s'en alla laissant Alfred. Le hasard le guida à Mystic Fall où il décida d'entrer au lycée malgré le nombre incroyable de diplôme qu'il avait déjà. C'était il y a plus de vingt ans.

« - Vous m'aviez fait promettre, maitre. » « - Où est l'enfant Alfred ! Où est-elle ? » La rage lui était montée à la tête. Il avait apprécié son séjour à Mystic Fall, gardant un appartement là-bas. Il aimait le fait que l'endroit soit paisible et si éloigné des grandes villes, mais la nouvelle qu'Halina avait eu un enfant qu'elle avait abandonné le tortura. « - En sécurité. » À ces mots, Snow s'effondra. Son monde s'écroula. Il enchaînait les études, un peu partout dans le pays, retournant régulièrement chez lui en Nouvelle-Orléans, évitant pendant un long moment de parler.

« - Tu... tu ne peux pas... tu ne peux être là. » « - Aurais-tu peur d'une enfant, Louis ? » Le souffle coupait, le vampire était terrifié. « - Ce n'est pas réel. Ce n'est pas... » Elle posa sa main froide sur la sienne, laissant le vampire lâchait un cri de stupeur. Alice était là. L'enfant de ses pires cauchemars était là et tout son être sombra délicieusement à chaque fois qu'elle revenait le voir. Et chaque jour il perdait la foi un peu plus. Chaque jour il mourrait un peu plus. Il était retourné à Mystic Fall dans le simple but de récupérer ses affaires, mais désormais, il était simplement en enfer. « - Va-t'en ! Je t'en prie, Vas-t'en ! Laisse-moi ! » « - Je ne partirais jamais. Je resterais là. Jusqu'à ce que tu meures à ton tour. » Elle s'amusait avec son âme, jouait avec son coeur et le hanta jusqu'à la dernière heure.

Il était encerclé. Alfred était en danger. Il avait la force d'un vampire, pouvait se défendre, mais il était seul face à quatre chasseurs armés jusqu'aux dents. Les gens qui voyaient la scène de loin avaient du mal à savoir si c'était réel ou non. Est-ce que c'était vrai ? Est-ce que ce vieil homme était un vampire. « - On s'est paumé Pépé ? » Il était simplement au marché, comme tous les mercredis matin. Cuisinait une véritable passion pour lui et il le faisait souvent pour le staff de la bibliothèque puisque la nourriture n'avait pas vraiment d'importance pour lui. Il ne montrait aucune peur, aucune honte à être ce qu'il était. Alfred gardait la tête haute, son panier de fruits et légume au bras. Il portait le même type de costume depuis des siècles, mais qui s'en souciait. Il pensait que c'était peut-être son heure, vu la tournure que les choses avaient prise depuis la grande révélation. Il avait cette manie nommer les choses comme si tout était un évènement historique important. Il sentait qu'il devait se défendre, mais il n'en avait pas pour autant très envie. Alors que l'un des chasseurs se décida à agir, Alfred fut surpris en voyant Snow apparaitre de nulle part. En quelques minutes les quatre hommes étaient à terre, morts. Des cris se firent entendre dans la rue, des gens fuyaient alors qu'Alfred et Snow avaient déjà disparu. « - Vous n'auriez pas dû. » Fermant la porte derrière lui, Snow s'approcha d'une fenêtre pour regarder ce qui se passait en bas. « - Ils auraient fini par le découvrir, d'une manière ou d'une autre. Et je préfère t'avoir vivant à mes côtés à ce moment-là. » Voilà deux que Snow n'était pas sortie. Deux ans qu'il s'était enfermé, maitre de sa propre prison. Maintenant, il pouvait même afficher ses crocs en public.

« - Maitre ! » Alfred s'était précipité sur Snow qui titubait, faible. Plusieurs balles en bois dans le dos, une barre métallique dans la jambe, le vampire n'était pas en bon état. « - Que s'est-il passé ? Où étiez-vous ? » « - Étais-tu inquiet pour moi, Alfred ? » Il hurla de douleur alors qu'Alfred retira la barre métallique qu'il jeta rapidement. Elle était induite de verveine. Alors que son majordome faisait de son maximum, Snow finisse par avouer. « - Elle était en danger. Ils étaient six contre elle. Mais il était là, il lui a sauvé la vie. Je voulais agir, mais qu'aurais-je pu faire ? Des hommes m'ont suivi. » « - Vous vous êtes mis en danger comme un novice. » Snow grogna. Il était plus résistant que les autres, parce qu'il était plus vieux. Il avait tué l'un des chasseurs, mais pas le second. Trop occupés à regarder ce qui se passait dans le bar, il n'avait pas vu les hommes qui étaient derrière lui et qui l'avaient attaqué de dos, comme des lâches. « - Mais je ne comprends pas, qui était en danger ? » Les plaît du vampire se refermait alors qu'il fixait le tableau accrochait sur le mur d'en face. Il plongea un instant son regard dans celui du portrait de la femme peinte sur la toile. Alfred se retourna, regardant l'oeuvre à son tour. Halina avait posé pour Snow une fois et une seule fois, un an avant sa fuite, avant sa découverte. « - Sa fille, Alfred. Sa fille... Elle a le même regard. » « - Vous n'avez donc jamais cessé de l'aimer ? » Snow se releva légèrement, en douceur, ne quittant pas le tableau de regard. « - Et je ne cesserais jamais. »


Hey toi derrière l'écran !  


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SHERIF
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MessageSujet: Re: SNOW ▲ Un flocon qui se noie avec lenteur. (2.0)   SNOW ▲ Un flocon qui se noie avec lenteur. (2.0) EmptyDim 8 Mar - 22:31


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