Tout avait commencé pour eux deux il y a plus de sept cent ans. A l’époque, Eymeth se plaisait à se balader de maison pauvre en maison pauvre pour guérir ces gens de leur manque de moyens. Il ne faisait pas dans la dentelle, il s’occupait simplement de les vider de ce liquide rouge et particulièrement gouteux sous la langue. C’était ce soir-là qu’il l’avait rencontré, et cette soirée avait changé leur destiné.
Alors qu’il était tout simplement en train de vider les deux adultes quand en se retournant il se trouvait là, sans bouger, à regarder vers Eymeth dont les lèvres étaient pleines du sang de ses parents. Il n’avait que 8 ans mais ce que le vampire vit en lui ce soir-là n’était pas de la peur, mais bien de la joie, de la gratitude. Ce gamin avait une part de ténèbres en lui et cela avait plu à Eymeth. Le vampire s’était approché de lui et l’avait regardé, baissant son regard vers lui, un léger sourire en coin qui laissait supposer qu’il avait désormais quelque chose à faire de lui et qu’il avait de grands projets. Après lui avoir simplement ébouriffé les cheveux et dit un simple « De rien » Eymeth avait quitté la maison en souriant, profitant du reste de la nuit. Pourtant il n’avait jamais perdu de vue le gamin.
C’est ainsi que quelques années plus tard il avait débarqué dans l’église où le jeune homme avait trouvé refuge. Cet idiot avait eu peur de la part de ténèbres qui se trouvait en lui et avait décidé de rejoindre cet icône qu’est Dieu et de devenir prêtre. Prêtre ! Le boulot le plus inutile de tout le monde entier. Ainsi, un soir, alors que le père Gregory était en train d’éteindre les bougies, Eymeth était rentré dans l’église. Il avait toujours trouvé cela amusant qu’on pense qu’il ne pouvait faire cela, et pourtant…il entra. Tout en avançant vers le père, il ne pouvait s’empêcher de sourire en coin. Sa canne à la main, il commença à prendre la parole. « [color=purple]Bénissez-moi mon père car je vais pécher ! Je viens à toi Gregory pour te libérer de cette prison dans laquelle tu t’es jeté ! Aime moi, et agenouille toi devant ton saigneur ![/purple] » Et sans un avertissement, il assena au prêtre un coup de canne derrière la tête pour l’assommer. Quelques heures plus tard, il se tenait sur le balcon de sa demeure, attendant que son invité ne se réveille.