ELEJAH - l'éternité n'est pas un cadeau mais un fléau

Mon frère parti à la Nouvelle-Orléans, je perdais une opportunité de le surveiller. Je n’aimais pas vraiment cela mais je ne pouvais pas le suivre. Je devais d’abord m’occuper de moi et puis je savais qu’il avait suffisamment d’occupation pour ne pas trop faire de bêtise. Après tout, le pire avait été fait par Kol en révélant l’existence des vampires. Je n’encaissais toujours pas cela et d’ailleurs, je ne lui avais pas reparlé depuis. Rebekah m’avait dit qu’il était à la Nouvelle-Orléans et si jamais Klaus tombait dessus, je savais qu’il le corrigerait comme il le fallait. Sur ce point, Niklaus et moi-même étions vraiment sur la même longueur d’onde. Cela avait au moins l’avantage de nous rapprocher. J’étais content également qu’il accepte l’enfant qu’il attendait avec Hayley. Même si ce n’était absolument pas prévu, j’étais fière de voir qu’il prenait ses responsabilités. J’étais persuadé que cela était la clef de sa rédemption. J’avais encore foi en lui.

Cependant, malgré mes allées et retours, je n’étais pas resté à la Nouvelle-Orléans. Elena avait quitté le chalet avec Caroline et je n’avais que peu de nouvelle de la jeune femme. Et ce n’était pas la peine de compter en avoir par le biai de Caroline. Quoi qu’il en soit, cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas de nouvelle de la jeune femme. Nous nous étions quitté en si mauvais terme, moi essayant de littéralement la dévorer. Ce soir là, je remercie NiKlaus d’avoir été là, sans quoi je ne préfère pas imaginer ce qu’il se serait passé. Depuis, je faisais une sorte de cure particulièrement dure avec Mélinda. Son soutien était particulièrement important, surtout en ce moment. Je faisais des progrès et je savais que bientôt la cure serait terminée. Oui, j’étais au bout de cette épreuve difficile et j’allais pouvoir me concentrer sur d’autres choses par la suite. Reconquérir Elena était bien entendu l’un de mes objectifs. Si le destin jusqu’ici avait toujours refusé que je sois heureux en amour, j’étais bien décidé à changer cela. Je ne pouvais plus supporter ce mal d’amour que j’avais en permanence. Mon côté romantique sans doute, mais cela me tuait vraiment à petit feu. Mais en plus de cela, je devais de m’assurer de la protection des intérêts des vampires pour qu’il ne se retrouve pas dans un système répressionnaire. Après tout, ma famille était responsable de cette situation, il fallait réparer les pots cassés comme du mieux que l’on pouvait.

Direction la bibliothèque. Pourquoi cette dernière ? C’était une bonne question et je dois répondre que je ne fis que suivre mon instinct. J’avais une irrésistible envie d’y aller et je ne me voyais aucune raison de m’interdire d’y aller. J’aimais les bibliothèques pour leur côté reposant et calme. Une fois à l’intérieur, je me mis à parcourir les allées, profitant de la délicieuse odeur des pages jaunies des livres, du sang humain et du parfum d’Elena… Suite à ce constat, je m’étais moi même stoppé net. Le parfum d’Elena, elle était ici ? Sortant des allées, je la cherchais du regard, mais je ne la vis nul part. ayant besoin de m’assurer qu’elle soit là ou non, je me mis à parcourir d’un pas rapide les allées des livres jusqu’à tomber sur la jeune femme, cherchant un livre. « Elena… » dis-je dans un murmure et me figeant.

« Elijah! » J’eu un léger sourire amusé part la côté maladroit de la jeune femme. C’était dans ces moments là que je me rendais compte à quel point mon amour était fort pour elle. Ses petits défauts ne faisaient que m’attendrir à chaque fois que je la voyais. « Cela pour une surprise... » « Tu sais que ce n’est pas bon pour les oreilles d’écouter de la musique forte. » dis-je sur un ton légèrement moralisateur mais avec un léger sourire. Je ne disais pas cela pour l’ennuyer mais pour l’embêter un petit peu. Je savais que ce n’était pas forcément le moment mais j’en avais envie. Rire avec elle me manquait, passer du temps avec elle me manquait. Ne plus la sentir près de moi était une véritable torture. Je savais que j’en étais le seul responsable. C’était moi qui m’était éloigné d’elle pour ne prendre aucun risque.

Mais aujourd’hui, je me sentais près à retourner vers elle. J’étais certain d’avoir assez de contrôle pour ne pas lui faire de mal. J’étais à la fin de ma cure et j’avais confiance en moi. Je n’étais plus obsédé par le sang. Cependant, nous nous étions quitté dans un terme assez mauvais. Je ne savais même pas si nous pouvions encore nous considéré comme un couple bien qu’au final nous n’avions jamais défini si nous nous étions remis ensemble. Enfin bref, situation compliquée et maintenant que tout était plus calme pour moi, c’était l’occasion de retourner vers la jeune femme et de savoir d’une part comment elle allait et d’autre part ou nous en étions.

Je savais qu’elle devait encore m’en vouloir pour la façon dont j’ai géré la situation. Je n’ai pas été présent pour le deuil de sa fille, je n’ai pas été là pour la protéger contre Klaus et sa colère. Oui, j’avais été en dessous de tout, je n’avais pas su la protéger et je voyais cela comme un échec. Elle avait quitté le chalet, elle était retournée vivre à Mystic Falls signe qu’elle se sentait plus en sécurité dans une ville qui persécutait des vampires qu’avec moi dans un chalet.

Prenant une grande inspiration, je ne savais pas quoi dire ni quoi faire. Je ne voulais qu’une chose la prendre dans mes bras et l’embrasser. Mais je savais que cela serait malvenu. « Tu me manques. » finis-je simplement par dire en plongeant mon regard dans le sien. Je n’avais pas peur de cela, je n’avais pas peur d’avouer mes sentiments.

« Je suis déjà morte... qu'est-ce qui pourrait m'arriver de plus, hein ? » J’eu un sourire. C’était vrai, elle était morte. Cependant, elle ne devait pas oublier qu’elle n’en était pas pour autant immortelle. Je n’étais pas certain qu’elle avait conscience de cela. C’était en partie pour cela qu’elle m’en voulait pour les nombreux choix que j’avais fais. Bon ok, lui avoir fait oublier notre relation n’était pas justifié et c’était une grosse bêtise mais je parle de mes autres choix en particulier celui de la laisser s’éloigner de moi, malgré la douleur que cela me fit. J’étais devenu dangereux et je pense que je n’aurais jamais pu me le pardonner si je lui avais fait du mal. D’ailleurs, je ne me le pardonnerai jamais si je lui faisais du mal.

Le silence passé après ma déclaration sembla durer une éternité et eu l’effet d’une torture sur moi. J’avais tellement peur qu’elle ait pris conscience qu’elle n’avait pas besoin de moi, qu’elle ait pris conscience que je ne lui manquais pas. Oui, j’étais terrorisé à cette idée. Si bien que je n’avais pas la force, ni le courage d’ajouter quelque chose dans son long silence. Je me contentai de la regarder nerveusement, profitant de ce moment comme si c’était la dernière fois que je la voyais. « Tu viens ? » Sa petite voix m’inquiète, mais je la suivis sans mot dire. Je n’ai qu’une envie à cet instant, m’enfuir comme dans un cartoon et garder l’illusion que je lui manque. J’étais à présent tellement angoissé par ce qu’elle allait me dire. Elle pouvait me détester pour tout ce que j’avais fait, et cela serait légitime et c’était quelque chose qui me rassurerait. Mais si jamais elle était indifférente à mon retour ? c’était quelque chose que je ne voulais pas envisager. Et bien entendu, j’étais trop stressé pour vraiment interpréter les signes, bien que mon apparence restait celle d’un homme calme et contrôlant la situation. Encore une fois, mon moi intérieur et l’image que je donne étaient radicalement opposé. Comme un petit enfant allant se faire punir, j’obéis sans broncher Elena me faisant signe de m’asseoir à côté d’elle.

« Je suis vraiment contente de te revoir… » Un sourire de soulagement apparu sur mon visage et pour la première fois, j’arrivai à me détendre. « Tu m'as manqué aussi. » Je baissai le regard pour essayer d’atténuer la visibilité de mon regard béa face à ce qu’elle vient de me dire. Je suis comme un enfant le soir de Noël venant d’ouvrir ces cadeaux. En finalité, je pense être encore un simple enfant puisque tout dans mon comportement est comparable à celui d’un gamin de 10 ans. Mais je me fichais totalement de cela, je gardais juste en mémoire que je lui avais manqué et il ne me manquait rien d’autre. Lentement, j’attrapai les mains de la jeune femme que j’enveloppai des miennes. J’avais terriblement envie de l’embrasser. Cependant, je n’étais pas mécontent de la neutralité du lieu, cela m’évitait d’avoir envie de lui sauter dessus, dans le sens conventionnel du terme cette fois-ci. Toujours dévorant les mains de la jeune femme du regard, je les caressai doucement. « Je suis désolé de ne pas t’avoir donné de nouvelle. J’étais avec Mélinda. Elle m’a aidé à vaincre ce que je devais combattre. » Je relevai doucement le visage pour regarder Elena. « C’est fini. »

Je me senti soulagé lorsqu’Elena se rapprocha de moi pour me prendre dans ses bras. Instinctivement, je vins me blottir dans ses cheveux, me laissant emporter par sa délicieuse odeur. La sentir auprès de moi m’avait tellement manqué, la toucher me manquait tellement, entre autre chose, je n’allais pas mentir. « Que comptes-tu faire maintenant... ? ...rejoindre ta famille ? » Je la laissai rompre notre étreinte et la regardai dans les yeux. Il était vrai que j’avais envisagé de rejoindre Klaus et Rebekah à la Nouvelle-Orléans, mais contrairement à eux, je ne m’étais jamais senti heureux dans cette ville. C’était avant tout le berceau de Klaus. Cependant, je comptais faire de régulier aller retour. Je ne pouvais pas laisser Klaus avec une femme enceinte sans surveillance. Bien que j’avais confiance en Rebekah, je savais que ce qu’il se jouait là bas était bien trop dangereux pour le laisser à deux impulsif comme Klaus et Bekah. Je ne voulais pas voir cette femme disparaître car c’était le signe de voir le seul enfant de notre sang disparaître. J’avais déjà suffisamment souffert de savoir que je ne ferais pas ma propre famille, je ne voulais pas voir cet enfant disparaître.

« Tu es venu me dire adieu, c'est ça ? Je peux comprendre, tu sais ? J'aurais surement fait la même chose pour Jeremy donc, je ne t'en veux pas du tout. Si tu dois vraiment le faire, fais le et... » Elena parlait à une telle vitesse que je ne cachais pas un sourire amusé face à son inquiétude qui en agaça plus d’un puisque nous devinrent soudainement la cible de regard assassin nous faisant comprendre de nous taire ou de partir. Quoi qu’il en soit cependant, je savais qu’Elena était ma chance d’être heureux, elle était tout ce que je voulais et je ne comptai pas la laisser. « Calme toi Elena. » dis-je doucement. Je ne voulais pas saboter mon bonheur encore une fois. Je me levais et je la pris par la main. Attrapant son sac et ses bouquins de l’autre main, je nous dirigeai vers la sortie. Je n’avais pas envie de rester plus longtemps ici alors que nous dérangions tout le monde. Je restai tout de même le frère bien élevé de ma famille. Une fois dehors, je nous arrêtai pour la rapprocher de moi et l’embrasser avec douceur. J’étais d’humeur impulsive, sans doute parce qu’elle m’avait trop manqué. « Ce n’est pas un adieu Elena, je ne te ferais plus jamais d’adieu à moins que tu le demandes. » Je l’embrassai à nouveau avant de coller mon front contre le sien. « Et j’espère que cela n’arrivera jamais. »… je ne le supporterai pas.

« Evidemment que cela n'arrivera pas... » Je laisse mes yeux se fermer de soulagement tout en sentant les mains d’Elena se déposer sur mon torse. Je ne serais expliquer mais l’avoir dans mes bras, cette dernière se blottissant contre moi me faisais véritablement chavirer. J’avais ce sentiment que je pouvais la protéger face à n’importe quoi. Que j’étais sa coque protectrice et que blotti dans mes bras, elle n’avait rien à craindre, mais je savais que cette idée était stupide. « Pourquoi ferai-je une chose pareille, hein ? » Je faisais une légère moue d’ignorance. Je ne savais pas pourquoi elle ferait cela, il y avait une multitude de raison possible mais il y avait une certitude, je ne voulais pas qu’elle le fasse. Lorsqu’elle se mit à se mordiller la lèvre, elle me fit totalement chavirer et je n’avais qu’une idée en tête la posséder. Elle avait cette capacité à me rendre impulsif, désireux. « Tu m'as tellement manqué... Je ne veux plus jamais te savoir loin de moi, tu m'entends ? » Je lui fis un sourire tendre la dévorant des yeux et vint remettre une mèche de cheveux de la jeune femme derrière son oreille. Elle était tellement craquante. « D’accord. » dis-je dans un murmure. Je n’avais pas envie de lui parler de mes allés retours futurs à la Nouvelle-Orléans, cela risquerait de briser ce moment. « Cela veut dire que tu resteras à Mystic Falls ? Caroli... » J’eu un froncement de sourcil, pas que l’évocation du prénom de Caroline me dérange, pour être honnête, elle m’indifférait. Mais c’était surtout que je ne voyais pas ce qu’elle venait faire dans cet instant. « Caroline pense que nous devons quitter cette ville, qu'elle n'est plus vivable pour nous... J'avoue que je ne sais pas quoi faire. Elle n'a pas si tord mais... quitter Mystic Falls... cela me semble tellement fou. » Je levais les yeux vers le ciel. « Tu sais Elena, malgré tout ce qu’il s’est passé dans cette ville, je me suis toujours senti chez moi ici. » Je posais mon regard vers la jeune femme, souriant la regardant fixant ses mains sur ma poitrine. « Mais Caroline n’a pas tord, cette ville n’est pas vivable pour des gens comme nous. Cependant, il n’y a aucune certitude que cela ne sera pas pire ailleurs. Caroline n’a plus d’attache, n’a plus de parent, elle est perdue et elle a un désir de repartir à zéro, ce n’est pas ton cas. Tu as un frère, tu as ta tante et son fiancé. Tu as une famille et tu as même un petit ami » dis-je avec un léger sourire de fierté. « Tu le ressens au fond de toi si tu as besoin de partir, c’est sans doute le cas de Caroline. Est-ce le tien ? »

« Non. Tu as raison. Je ne peux pas abandonner ma famille du jour au lendemain. Jeremy a besoin de moi et... Jenna et Alaric vont bientôt se marier.» Oui, elle ne pouvait pas abandonner sa famille et je pouvais parfaitement le comprendre. Cela faisait écho à ma propre famille. Je la délaissais, j’en prenais conscience, mais c’était pour mon bien. Une part de moi était totalement perdu, mais au fond ni Klaus, ni Rebekah n’étaient venu prendre des nouvelles de moi pour s’assurer que je me remettais bien. Je ne parlais même pas de Kol qui était sans doute, le premier que je reniais en totalité. « Je ne voudrais surtout pas manquer ça. » Ils se mariaient donc, c’était étonnant. Aussi vieux que je pouvais l’être, je ne mettais jamais marié, ni même fiancé, je ne croyais pas au mariage. Si on aimait une personne, se marier ne servait à rien surtout lorsque l’on était une personne comme moi qui connaissait l’éternité et les fréquents départs. J’étais un romantique, certes, mais je ne croyais pas au mariage. Je me demandais bien quelle était l’opinion d’Elena. Mais je retenais ma curiosité. Je n’étais pas assez fou pour engager un sujet sur le mariage avec une femme.

Je la laissai retourner dans mes bras avec plaisir. La jeune femme m’avait tellement manqué, que je ne résistais pas à l’envie de la garder contre moi. Je fermais les yeux profitant de cet instant. « Il y a quelques heures, j'aurais tué père et mère pour te revoir et… » Je la regardai avec curiosité. « ...maintenant, je vais faire ça. » Elle m’embrassa et je répondis avec tendresse à son baiser laissant mes mains parcourir son dos puis sa nuque et finir dans un plongeon dans sa longue chevelure brune. « Pourquoi aurais-je envie de partir ? » J’eu un sourire tendre. « Je ne sais pas. » Je fis un clin d’œil à la jeune femme avant de l’embrasser à nouveau dans un baiser plus passionné. Je finis moi-même par le rompre. « Laisse moi cependant te prévenir. Je ne pars pas à la Nouvelle-Orléans, mais je vais faire de fréquent aller-retour. » Je la regardai tout en caressant patiemment sa chevelure. « Je ne peux pas abandonner mon frère ni même son futur bébé et sa mère. »

C'est pas vraiment surprenant mais, pour la première fois depuis la révélation des vampires, je me sens détendue. On pourrait dire que c'est la présence de l'Originel qui me calme mais, en vérité, c'est une toute autre chose - bien que ça aide énormément. Ce qui me rassure, c'est que plus rien ne soit en mesure de venir gâcher ce qui nous lie. Nous n'avons plus à cacher nos natures, nos sentiments... Tatiana semble disparue de la surface de la terre et, même la famille d'Elijah n'est plus là pour nous rendre la vie dure. J'en soupire de soulagement. Lorsqu'elle a compris qu'il y avait anguille sous roche, Rebekah n'a pas cessé de s'acharner sur moi comme une hyène donc, je ne pouvais plus la supporter. Nous n'avons jamais été les meilleurs amies du monde de toute manière. Je suis d'abord tombée amoureuse de son ancien amour -Stefan- et, me voilà dans les bras de son grand frère. Quelque part, je peux la comprendre mais, d'un autre côté, j'en ai aussi un peu marre de ne penser qu'aux autres. Je ne vais pas arrêter de vivre pour lui faire plaisir. Elle a déjà réussi à me tuer -et me rendre vampire par la même occasion- donc, je ne compte pas me laisser faire en ce qui concerne mon histoire avec Elijah. Bref. De toute façons, elle n'est plus là et, le moins que l'on puisse dire c'est que j'en suis ravie. Je dirais même que cela me fait des vacances...

Je profite donc des bras d'Elijah sans me soucier des regards des autres. Autant dire que les messes basses et les regards en coin m'emportent plus, ou du moins, tant qu'il est là. Son clin d'oeil me fait sourire comme une débile, juste avant de me laisser emporter par son enthousiasme flagrant. Je suis tellement heureuse de le retrouver, de regoûter à ses lèvres, que je ne peux m'empêcher de les mordre lorsqu'il veut s'éloigner de moi pour reprendre la parole. " Laisse moi cependant te prévenir. " Je m'en fous de ce qu'il veut me dire... je lui redonne un baiser au coin des lèvres mais, il continu dans sa lancée. " Je ne pars pas à la Nouvelle-Orléans, mais je vais faire de fréquent aller-retour. " Je lui fais une petite moue, non seulement pour ce qu'il vient de dire mais, parce qu'il m'a mis un mini-vent juste avant. Peu importe, je penche ma tête et lui fais comprendre que j'aimerais en savoir plus - et surtout pourquoi. " Je ne peux pas abandonner mon frère ni même son futur bébé et sa mère. " Je manque de m'étouffer. " Son quoi ? " C'est une blague ?! " Depuis quand les vampires peuvent avoir des enfants ? Et... c'est quoi cette histoire de bébé ? " Inconsciemment, je me suis éloignée de lui légèrement. " C'est... c'est impossible, non ? " Evidemment que non, cela ne l'est pas. Elijah n'est pas le genre de types à raconter des blagues de ce genre, surtout concernant sa famille. Je prends ses mains dans les miennes et viens caresser sa joue tendrement. " Je ne voulais pas dire ça, désolé mais... c'est tellement... " Je n'arrive même pas à trouver mes mots. " Et la fille ? Qui est-ce ? " Je lui souris, à la fois amusé et très sérieuse. " Je la plains. "

« Son quoi ? » Je ne peux m’empêcher un léger sourire en voyant la réaction d’Elena soudainement paniquée même si je le reconnaissais, cette réaction excessive pouvait avoir un côté vexant pour… « Depuis quand les vampires peuvent avoir des enfants ? Et... c'est quoi cette histoire de bébé ? » … Justement ce rapprochement. Je la sens s’éloigner légèrement de moi mais je la retiens fermement. Hors de question de la laisser s’éloigner de moi, surtout pas avec cette soudaine panique. Je me demande encore qu’elle est la position de la jeune femme sur le fait qu’elle n’aura jamais d’enfant. Y a –t’elle réfléchi ? A- t’elle réussi à faire son deuil ? Je ne parle pas d’enfant adopté. Elena s’était occupée d’une jeune enfant il y a quelques mois mais je parle bien d’enfant de sa propre chair. Je prenais peu à peu conscience qu’en finalité nous n’avions jamais vraiment discuté de sujet de couple aussi fondamentale. Je savais que cela ne changerait rien dans notre situation, puisque, soyons honnête, nous ne pouvons pas voir d’enfant. Mais je savais aussi que cela ne serait pas une mauvaise chose de connaître les positions de l’un et de l’autre.

« C'est... c'est impossible, non ? » Je garde mon léger sourire ne répondant pas. La jeune femme prend soudainement conscience de la brutalité de sa réaction et je la laisse me prendre les mains avant de me caresser la joue. Mais bien vite, je ne résiste pas à la récupérer dans mes bras. « Je ne voulais pas dire ça, désolé mais... c'est tellement... » J’adore l’avoir dans mes bras, j’ai cette agréable sensation de pouvoir la protéger face à n’importe quel épreuve, que rien ne peut nous séparer, nous briser… cette sensation est véritablement salvatrice, je ne l’échangerai pour rien au monde. Et même si mes relations avec ma famille reste compliquée, conflictuelle, je sais que je peux connaître le bonheur avec Elena et qu’elle m’aidera… sans doute… à me montrer plus souple envers ma famille. Elle est mon pilier, ma confidente, celle en qui je peux avoir confiance les yeux fermés. « Et la fille ? Qui est-ce ? Je la plains. » « Il s’agit d’Hayley Marshall. » Je fronce légèrement les sourcils. « Celle qui a aidé Tyler a rompre son lien avec NiKlaus. De toute évidence, elle n’a pas fait que cela. » Je regarde Elena et dépose un léger baiser sur ses lèvres. « Et tu n’as rien à craindre, seul les hybrides sont fertiles. Ils semblent que le côté loup-garous soit suffisamment puissant pour permettre de procréer. Mon frère l’a appris à ses dépends… et comment dire… »J’ai un léger sourire de jubilation. Je sais bien que c’est mal de se réjouir pour cela, mais j’étais heureux de cette conséquence et j’aimais l’idée que NiKlaus prenne enfin conscience de ses responsabilités. J’avais l’espérance qu’il se montre plus mature. « … cette situation le perturbe quelque peu même si il ne veut pas le reconnaître. » Je caresse doucement les cheveux de la belle brune tout en suivant mes doigts du regard avant de replonger dans ses yeux noisettes. « Mais il est bon de savoir à quel point cela te fait paniquer cette histoire d’enfant. » Bien qu’en soit, nous n’avions pas vraiment de soucis à nous faire puisque comment dire, la dernier moment intime que nous avions connu était le jour où j’avais déclaré mon amour à Elena, il y a à présent deux ans… ce moment est d'ailleurs bien trop loin.