Comme elle s’y attendait, Rozen ne se laissa pas faire et la dernière phrase de Daryl envers elle fut plus un détonateur qu’une façon de se calmer, de la calmer. Rozen avait un caractère aussi fort que celui de Daryl donc forcément, la rencontre des deux se devait d’être explosive. Aloysia regarda vers Rozen quand cette dernière lui parla du jus de fruit qui l’empêcherait de dormir. Franchement, vu le nombre de verre qu’elle avait dû boire, bien qu’elle sache se contrôler, un jus de fruit aurait été une bonne chose et ne l’aurait en rien empêché de dormir mais…bon, elle n’avait absolument pas envie de le boire et elle ne la forcerait pas. A vrai dire, cela n’avait été qu’une excuse pour séparer les deux à sa manière, mais elle comprit bien vite que cela n’avait été qu’un coup de pied dans l’eau. Elle sourit en voyant le dit jus de fruit voler dans la pièce pour aller taper Daryl. La réaction de Rozen était exactement celle qu’Al’ s’attendait à la voir avoir. Bon sang qu’elle adorait sa sœur.
Elle regarda vers Daryl, et vit très vite que son visage s’était plus que fermer. S’ils avaient été dans un manga, le chasseur aurait une veine en forme de croix sur le front qui serait en train de gonfler. Il avait les poings qui se serraient de plus en plus, il allait réellement s’en prendre à Rozen si elle ne se taisait pas. Elle connaissait l’animal depuis assez longtemps pour savoir que ce visage-là ne prévoyait rien de bon, il allait se mettre à frapper la sœur de son médecin dans les minutes à venir si elle continuait à parler. Il semblerait que le sujet de la sœur de Daryl était on ne peut plus sensible pour lui, à noter, il faudrait qu’elle lui en reparle à l’occasion, un jour où il sera mieux luné dirons-nous. Elle le vit se retourner et commencer à avancer vers sa sœur, non elle n’allait pas le laisser faire. Elle se mit devant lui et le regarda fixement, d’un regard très noir, les deux mains sur le torse de Daryl. Il ne s’arrêta pas pour autant. Alors, inspirant profondément, elle émis une sorte de grognement assez fort, ne le réalisant pas sur le coup, au pire elle fera passer ça pour un moment de folie. Oui, elle lui dira qu’elle savait qu’il n’y a qu’en lui faisant croire qu’elle était un loup-garou qu’elle savait qu’il se calmerait. Et ce fut le cas, il arrêta immédiatement de bouger pour regarder vers elle.
« Il est temps que tu t’en ailles Daryl ! ».
Et sans vraiment lui demander son avis elle le poussa vers la sortie. Elle le lacha le temps d’ouvrir la porte puis une fois fait elle le mit dehors, puis elle alla chercher le sac du chasseur et lui lança en plein visage. Puis attrapant la porte elle lui dit un simple « Bonne nuit Daryl » Et lui claqua la porte au nez. Puis elle se tourna vers sa sœur et soupira pour dire « une bonne chose de faîte ». Elle retourna s’asseoir sur le canapé et attrapa la couverture, la passant sur ses épaules.
« Je pense que pour nous aussi il est temps de dormir non ? On en parlera au réveil si tu veux…en fait retire le si tu veux car je suis sûre que tu voudras en parler au réveil. »
Elle se mit à rire pour signaler à sa sœur qu’il s’agissait d’une blague. Oui, Aloysia avait réellement un humour pitoyable. Elle s’allongea sur le canapé et ferma les yeux. Pour cette nuit elle prenait possession du canapé et laissait le lit à sa sœur, elle le lui devait bien.
Accueil 
Rozen avait totalement dépassé les bords. Serrant les poings, je songeais à la meilleure manière de la frapper pour que ça lui fasse le plus mal possible. Elle m’avait fait dépasser ma propre limite de contrôle. Pourtant ce qui venait de se passer ne semblait pas suffir à la jeune femme qui balança sa brique de jus d’orange dans ma direction. Celle-ci vint me frapper à l’épaule. Sans bouger, je fermais un peu plus les poings et fronçais mes sourcils. Luna m’avait un jour dis que le calme était la pire des choses chez moi et je pouvais dire en cet instant précis qu’elle avait raison. Avançant d’un pas vers Rozen je me rendis compte qu’Aloysia avait posé ses deux mains sur mon torse pour m’empêcher d’avancer mais en cet instant précis je n’en avais rien à faire. Je voulais juste aller une leçon à cette petite arrogante. Pourtant quelque chose me dis arrêter net. Qu’est-ce que c’était ? Et bien c’était un grognement plus que sordide qui sorti d’Aloysia. Comment une si petite chose tellement inoffensive pouvait faire un son tellement ignoble. Dans d’autres circonstance j’aurais réfléchi à deux fois à ce qui venait de se passer devant moi pourtant en cet instant précis je ne pouvais pas me concentrer. J’étais fou de rage et je pouvais sentir le sang battre dans mes oreilles et dans mes tempes. Aloysia me dit qu’il était temps que je m’en aille et je ne pouvais être que d’accord avec cela. Je me rendis compte de l’état dans lequel j’étais. J’étais à deux doigts de tuer une jeune femme parce qu’elle m’avait un peu trop provoqué. Et je devais bien reconnaitre que je l’avais cherché en lui disant quelque chose de personnel. C’était pour ça que je ne me liais avec presque personne. Les sentiments sont une faiblesse que je ne pouvais pas me permettre. Me laissant entrainer par Aloysia vers la sortie, je jetais un dernière regard plein de haine à Rozen. S’en était peut être fini pour ce soir mais il était certain qu’on allait se rencontrer encore et cela m’étonnerait grandement que cela se finisse bien mieux qu’aujourd’hui. J’espérais juste pour la jeune femme que cela ne serait pas dans une ruelle déserte de la ville sans témoin de notre dispute ou sans sa sœur pour la protéger. Aloysia me poussa sur le seuil de leur appartement et me jeta mon sac en pleine figure, que j’attrapais habilement.