bonne ou mauvaise surprise ? ღ katherine

Stefan. Voilà longtemps que je ne l’avais pas vu, un moment même … Il avait comme … disparu … Mais ça c’était ma spécialité ! Pourtant il était en ville, mais on ne l’avait vu nulle part. Ni à la fête de saint-valentin, ni à l’enterrement, ce qui était vraiment bizarre d’ailleurs … Un enterrement. Stefan. Ça allait de pair, Stefan était devenu chiant, terne, morose et triste depuis qu’il avait abandonné son coter éventreur, alors, il était devenu totalement inintéressant. Malheureusement, je restais inexplicablement attiré par lui, c’était sans logique, je ne comprenais pas. J’avais passé la matinée à rien faire, tournant en rond dans l’appartement où j’avais élu domicile, inégalement. Je n’avais pas eu besoin de chercher beaucoup, non loin de là, les humains étaient bêtes comme leur pied, tu leur coupais leurs ressources de veine de vénus et les voilà sans défense. Enfin, sauf depuis que le nouveau maire était en ville, lui, il allait me causer des problèmes, alors je faisais en sorte de préserver mes intérêts. À force de tourner en rond, j’allais devenir folle, alors j’avais décidé de sortir sous les traits de la petite Elena. Cheveux lisses, pantalon serré, haut aux manches longues avec un petit gilet par-dessus, des ballerines, aucun bijoux et presque pas de maquillage, bref la copie conforme de la terne, maladive et chiante Elena. Comment Stefan, Damon et Elijah avaient-ils pu tomber amoureux de cette gamine ? Je ne me l’expliquais pas, franchement c’était un vrai mystère, je ne comprenais pas et ne pourrais sans doute jamais comprendre. J’étais donc sortie comme cela, j’avais décidé d’aller au Starbuck, ce n’était pas un endroit que j’appréciais particulièrement, mais c’était un lieu de passage où on apprenait énormément de choses, alors bon, je me rendais là-bas pour passer des coups de fil et écouter les potins des quelques adolescentes qui passaient par là. J’étais dans la file, attendant patiemment que ce soit mon tour. Ce fut à moi. Le vendeur me dit les politesses d’usage, je ne répondais pas. « Un café au lait avec de la cannelle et un sucre. » Le vendeur s’éloigna, prépara ma commande et me la remis. Je payais et sortais de la file en soufflant. Quand tout à coup, je tombais sur Stefan. Je décidais de faire la petite Elena, je sursautais alors qu’il me lançait un regard. Comportement typique d’Elena quand elle ne voulait pas tomber sur certaines personnes.

Attends Elena ? Soit, j’attends, je sors dehors et m’arrête au niveau de la porte. Stefan me rejoint bientôt. Toujours aussi sexy. Comment Elena a-t-elle put renoncer à coucher avec ce bel Apollon ? Je ne me l’explique pas. Un mètre quatre-vingt de muscles et pas un gramme de graisse, comment a-t-elle pu renoncer à cela ? Elle est folle, totalement folle ! En effet, il fallait en avoir de la folie pour fricoter avec les originaux, bien que dans sa bêtise, Elena n’avait pas choisi le plus bête de tous les originaux, loin s’en faut. Rebekah était la preuve vivante que les blondes étaient débiles, Kol était un impulsif qui passait plus de temps allonger que debout, Klaus était un être colérique et violent, quant à Finn, eh bien, plus mort tu meurs ! Alors bon Elijah était le bon choix, la meilleure option de ma petite double. Stefan était craquant, oui, réellement, je l’aurais bien croqué sur place, j’avais envie là maintenant, mais ça aurait été me trahir. Enfin soit … Je devais inventer un subterfuge, puisqu’il semblait avoir vite compris la manœuvre. Je prenais un air désolé. « Navrée Stefan … Depuis la … » Je marquais une pause, serrais ma gorge et baissais la tête. « Mort de Bonnie, je ne sais plus vraiment comment ce que je fais … Navrée. » J’avais bien joué sur ce coup-là, je me félicitais moi-même intérieurement. Je prenais alors un air contrarié quand il évoqua mon prénom. « Katherine … Mais je croyais qu’elle avait quitté la ville après l’incident de la Saint-Valentin ! Elle est en ville ? Katherine est en ville ? » Je commençais à m’agiter, après tout, Elena était terrorisée à chacune de mes apparitions, ça se sentait, elle avait beau m’envoyer des piques, sa peur était palpable, sa peur de voir mourir des innocents et des gens qu’elle aimait. Oupla … Je ravalais mon vomi.

Il était désolé pour cela ? Oh, qu’est-ce qu’il était mignon. Je me décidais à pousser la mascarade jusqu’au bout, me mettant à pleurer entre mes mains avant de m’avancer vers lui et de me coller contre son torse. Évidemment, le bon cœur de Stefan lui ordonna de me réconforter, je continuais à faire semblant de pleurer. « Oh Stefan … Elle me manque tellement. » Mon comportement me faisait vomir, cette manière d’agir était vomitive ! Comment Elena pouvait-elle être aussi faible ? Pauvre sotte ! La faiblesse était le pire des fléaux, je souriais, descendant légèrement mes mains le long de son t-shirt. Je m’arrêtais alors au niveau de ses hanches, me mis à sourire avant de glisser tout doucement mes mains sous son vêtement, frôlant les muscles saillant de son ventre d’un geste lent. Je relevais la tête en souriant, me mordant la lèvre doucement. « J’ai bien remarqué Stefan. J’ai dû me contenter de Damon à la fête de la Saint-Valentin. » Je sortais alors mes mains de sous son t-shirt avant de m’éloigner de quelques pas. « Toujours aussi sexy. » Je penchais la tête sur le coter avant de le regarder, d’un air enfantin. « Je t’ai manqué ? » Je me redressais, posais ma main droite sur ma hanche droite avant de sourire. Posture typiquement Katherine quoi, la classe, que vouliez-vous d’autre ? Je m’approchais lentement, d’un pas félin avant de poser ma main sur son torse. « Embrasse-moi … » Je souriais. « Cela fera moins suspect. » Plus suspect sans doute, car Elena était avec Elijah, alors bon, le meilleur moyen de le mettre en colère était d’embrasser Elena, surtout en public.

Le voilà qui jouait sa prude maintenant. Quel beau parleur ! Elena se serait jeté tout cru dans ses bras qu’il n’aurait rien dit, il l’aurait embrassé comme un fou et bien plus encore, mais alors que c’était moi, il faisait la fine bouche. Pourtant, dans mes souvenirs, Stefan était loin de dire non à mes avances quand j’habitais chez lui, bien au contraire, c’était même quelqu’un d’assez volontaire et d’appliquer quand il voulait quelque chose. Il avait bien changé, oui, trop changé, il était devenu ennuyeux. Je levais les yeux au ciel et souriais malicieusement. « Ne fais pas ta prude Stefan, nous savons tous deux que tu es loin d’être l’agneau blanc que tu prétends être. » En effet : son passé d’éventreur, son aventure avec Rebekah, notre histoire, son histoire avec la deuxième Petrova, non, il était loin d’être le garçon calme et pacifique qu’il montrait aux yeux de tous. Je connaissais sa véritable nature, son coter carnassier et buveur de sang, je connaissais tout cela, une partie de lui n’avait jamais été connue par Elena. C’était un étranger en fin de compte. Pour elle du moins. « Comme ça tu sors sans Damon maintenant ? » Je buvais une gorgée de mon café. « Le penchant d’Elena a fait exploser la relation fraternelle que vous aviez reconstruite ? » Je souriais. « Quel dommage … » Je déclairait cela d’une voix faussement désolée. Quelle hypocrite j’étais.

Interdit ? J’arque un sourcil. « Non, c’est loin d’être interdit … C’est juste. » Je marquais une pause avant de borie une gorgée de mon café. « Étrange. » Il était froid, distant et ne semblait pas du tout réceptif à mes piques, ce qui m’exaspérait en fin de compte. Damon était beaucoup plus joué, beaucoup plus amusant, Stefan était passé d’un état papillon à une chrysalide, aussi froide et statique. Il semblait ailleurs, loin de moi et de mes actes, bien, peu importait dans ce cas, à quoi bon rester plus longtemps si c’était pour parler à un mur ? Je lui souriais avant de l’approcher de lui, d’un pas félin. Je décidais cependant de remettre mon départ à quelques instants plus tard, préférant le taquiner un peu plus et le repousser dans ses retranchements. Je voulais faire sortir le vrai Stefan celui qui était là, à l’intérieur, enfermé dans une pièce et qui se débattait pour laisser éclater sa rage. « Sais-tu que j’ai vu Damon il y a peu ?» Je buvais une nouvelle gorgée de mon café. « Il a été plus réceptif que toi … Il était heureux de me voir d’ailleurs, ça lui a rappelé de bons souvenirs. » Par bons souvenirs j’entendais tous ces actes sexuels, ces jeux, ces rires et ces discussions qui avaient rythmé notre vie durant la guerre civile. Je voulais faire sortir Stefan de ses gonds … Allais-je y parvenir ?