Sujet: cruelle diablesse, cruelle diablesse # feat.mélinda Dim 10 Mar - 23:46
cruelle diablesse ! cruelle diablesse !
Voilà une nouvelle qui avait fait drôlement plaisir à mon père quand il avait reçu le papier … Convoqué chez la directrice du campus de Mystic Falls, vous imaginez ? Moi ! Qui n’avait jamais eu un mot dans mes carnets, pas une heure de colle et encore moins des jours d’exclusion … Ce mot avait fait l’effet d’une bombe à la maison. Ma mère avait pourtant essayé de le raisonner, lui disant que c’était sans aucun doute pour parler de mon dossier, mais rien n’y faisait, mon père était entêté et il était impossible que l’un de ces fils se retrouve dans le bureau de la directrice, à nouveau ! Parce qu’il fallait dire que Marlon, mon frère aîné, avait passé énormément de temps dans le bureau de l’ancien directeur du campus, oh oui, d’ailleurs il disait toujours que c’était sa salle préférée dans tout le lycée. D’ailleurs, c’était à cause de ses résultats médiocres que Marlon n’avait pas pu quitter Mystic Falls comme moi, en fait, nous étions diamétralement opposés : il était turbulent, il aimait être au centre de l’attention, faire son beau, goûter à tous les plaisirs de la vie, il détestait la lecture et ne jurait que par le cinéma, pas le plus élaboré si vous voyez ce que je veux dire, et il était aguicheur ! Tout mon opposé … Et ce mot avait suscité chez moi un stress impossible à expliquer, stress que mon frère s’était amusé à amplifier puisque c’était non seulement ma rentrée au lycée, mais en plus parce que la directrice avait une réputation de mangeuse d’enfants. Son « adieu » alors que franchissait la porte de la maison eut raison de mes nerfs … J’ai roulé le plus lentement possible sur la route, trop courte, qui menait au lycée. Je m’étais garé rapidement, avait ramassé ma sacoche en cuir qui trainait par là avant d’entrer dans le bâtiment. J’étais à l’heure, même en avance, neuf heures tapantes elle avait indiqué sur le papier. J’étais assis sur le banc inconfortable en face de la porte de son bureau, sa secrétaire me jetant des regards rassurant en me proposant des cafés toutes les deux minutes, que je déclinais à chaque fois poliment. Neuf heures sonnèrent, des bruits de talons se firent entendre. J’attrapais à sacoche alors à terre pour la hisser sur mes genoux avant de remettre mes lunettes en place. J’avais eu la flemme de mettre mes lentilles ce matin, allez savoir pourquoi, sans doute parce que les lunettes renforçaient mon coter rat de bibliothèque. Enfin … Si j’avais voulu vraiment passé pour un geek, je serais habillé autrement car mon jean bleu sombre, mon pull à capuche gris portant les initiales du lycée et mes chaussures en cuir de la même couleur que ma pochette me faisait plus passée pour un persécuteur que pour un persécute.
Récemment nommée directrice du lycée de Mystic Falls, Mélinda se devait d'être la plus prévoyante possible envers ses étudiants. Premièrement, elle avait fait en sorte de réduire le nombre d'heures de cours dans le but de faire tourner les classes plus facilement. Avec cette tornade, une partie du bâtiment avait été touché et il fallait désormais faire avec. Néanmoins, elle pensait s'en sortir plutôt bien pour le moment. Il faut dire que cette femme peut être sûre d'elle, après tout, elle a été professeur ainsi que professeur-principale de plusieurs classes lorsqu'elle parcourait l'Amérique avec son frère. Pour le moment en tout cas, les choses fonctionnaient plutôt bien, et Mrs Jackson était fière de son travail. Quelque jours plus tôt, elle avait reçu plusieurs dossiers. Une ou deux candidatures pour des postes d'employés ou d'enseignants, ainsi qu'un dossier d'étudiant. Elle avait inspecté minutieusement chacun d'entre eux et avait décidé de leur attribuer à chacun une entrevue afin de mieux cerner leurs objectifs et de faire connaissance avec les personnes qui étaient sous sa responsabilité. Elle avait choisit de convoquer le jeune postulant, aujourd'hui, à neuf heures du matin. Ainsi, elle pourrait lui faire visiter les lieux et apprécier ses motivations personnelles. Assise à son bureau, une tasse de café non loin d'elle, Mélinda travaillait sur un projet de rénovation de son établissement scolaire. Après tout, s'il fallait reconstruire une partie du bâtiment, autant rénover les salles de classe qui pouvaient y être. Lorsqu'elle se rendit compte qu'il était tout juste neuf heures moins cinq, elle se leva referma son dossier, le posant à sa gauche. Elle sortit de son bureau et se rendit à son secrétariat, là où le jeune homme devait certainement patienter. Elle s'arrêta alors au milieu de la pièce, regarda sa secrétaire et fixa ensuite son attention sur le garçon. “ Adam Carlisle Fell ? ” C'était davantage une affirmation qu'une question. “ Je vous prie de me suivre jusqu'à mon bureau. ” Elle adressa un signe de tête cordial à sa secrétaire et marcha en direction de son bureau personnel. Elle ouvrit la porte, le laissa entrer, l'invita à s’asseoir et referma aussitôt. Elle contourna ensuite son bureau, pour prendre place dans son siège habituel. Elle se permit enfin de lui accorder un léger sourire, qui avait vocation d'encouragement. Après tout, elle n'était pas là pour les terroriser, mais plutôt pour leur avenir, même si ce poste avait aussi une connotation personnelle, en terme d'intérêts. “ Bienvenue au lycée de Mystic Falls. Je dois dire que j'ai été agréablement surprise par votre dossier. De bons résultats, une attitude exemplaire. Ce sont de bons points pour cet entretient. ” Elle reporta ensuite son regard sur le dossier. “ Vous envisagez donc un cursus en esthétique, c'est bien cela ? ” Elle releva les yeux sur lui. “ J’oubliais, je vous ferez visiter le campus lorsque cette entrevue sera terminée, aussi, si vous avez la moindre question sur le fonctionnement de l'établissement, n'hésitez pas. ” Elle sourit de nouveau. “ Quelles sont vos ambitions personnelles ? Pourquoi un cursus dans l'esthétique ? Est-ce une passion ? ” Mélinda n'avait pas son reste pour faire part de son intérêt pour ce choix dans son établissement, où les formations étaient assez nombreuses, et puisque elle-même, aimant tout simplement avoir une apparence soignée. En tout cas, il donnait une impression sérieuse. Cela dit, avantage ou manque de chance pour lui, elle ne jugeait jamais sur la première impression.
« Adam Carlisle Fell ? » Je me levais, droit comme un piquet, j’entrais discrètement dans le bureau à la suite de la directrice. Elle me paraissait pas si horrible que cela, loin de là, elle paraissait stricte certes, mais pas plus qu’une autre directrice d’école, du moins, j’imaginais. Je m’asseyais tranquillement dans son bureau, il était simple, sans apparat particulier, ni images dérangeantes de sa direction à la tête du lycée : pas de photos d’anciennes élèves, de souvenirs, de membres de sa famille, de trophées, non, rien contrairement à l’ancien directeur, tout du moins, selon les dires de mon frère aîné. Je posais mon sac à terre, remettais mes lunettes en place avant de croiser les jambes, machinalement. Je souriais à ses remarques. Je n’étais pas du genre à me la raconter, non, je n’aimais pas qu’on vante mes mérites, loin de là, j’étais peut-être pas le plus humble des hommes, mais je détestais que l’on me mette en avant. De plus, j’étais dans une école privée avant, les résultats et la discipline étaient une part entière de ma vie scolaire, je m’étais adapté et j’avais pris le pli et je ne m’étais jamais plaint. J’aimais travailler, apprendre et me cultiver, je pouvais passer des heures dans une bibliothèque ou dans un musée, focaliser sur un livre, une antiquité ou une œuvre d’art. Je pouvais relire sans cesse le même livre pour pouvoir le réciter par cœur et connaître son essence totalement. C’était ainsi. Je n’avais aucun mérite. J’acquiesçais à sa question. Je voulais bien faire un cursus en esthétique, elle avait donc bel et bien lu mon dossier. Je souriais quand elle fit une remarque sur le lycée … Me le faire visiter ? Étais-ce vraiment la peine ? Mon frère avait été aussi toute sa scolarité, je l’avais suivi pendant un temps et je connaissais donc quelque peu le lycée de Mystic Falls, pas comme ma poche c’était certain, mais assez pour ne pas me perdre, du moins, je l’espérais, alors bon, une visite, étais-ce vraiment nécessaire ? De plus, j’allais déjà assez me taper l’affiche en arrivant en plein courant d’année scolaire, alors se faire guider dans le lycée par la directrice … Quoi de mieux pour se faire remarquer ? Je continuais à garder le silence, préférant garder mes triturations intellectuelles pour moi … Je préférais donc ne pas mentionner Marlon. Il aurait été le plus gros point noir de mon dossier, c’était même étonnant que la directrice ne l’ait pas encore mentionné. De plus je savais déjà que je serais le « frère de » durant tout le reste de ma scolarité ici, à Mystic Falls, alors autant m’habituer dès maintenant à entendre parler de lui. Enfin je me décidais à répondre à ses questions. « L’esthétisme est une véritable passion en effet, j’ai découvert mon goût pour l’esthétique à la sortie du collège, je m’imaginais alors dans un domaine littéraire, mais l’esthétique a été une véritable révélation je dois dire. Ce n’est pas tant tout ce qui est soins du corps et du visage qui m’intéresse le plus, mais bien la vente en magasin, le contact humain et le conseil apporté à ceux qui en ont besoin. J’aime conseiller les gens sur ce domaine qu’ils connaissent très peu et qui pourtant est si intéressant. Je regrette que beaucoup de personnes la voie comme un domaine futile, superficiel et simple, ce qu’il n’ait bien sûr, pas. » J’avais dit tout cela d’une traite et d’une voix déterminée, pleine d’assurance. « À terme, je voudrais m’élever professionnellement, mais garder ce contact avec les gens, pourquoi pas en dirigeant une parfumerie ou bien en animant une émission sur l’esthétisme et la mode. » Je marquais une pause et souriais. « Je ne sais pas vraiment pour le moment. »
Sujet: Re: cruelle diablesse, cruelle diablesse # feat.mélinda Dim 17 Mar - 18:19
Elle avait donc laissé le jeune homme prendre place en face d'elle, dans un environnement qu'elle jugeait propice à ce genre de rendez-vous. Mélinda n'avait jamais été du genre à faire de chichi, elle n'était pas là pour ce genre de choses après tout. Néanmoins, une ambiance aussi neutre lui paraissait parfaite pour mettre en confiance son auditoire. Elle n'avait pas à rajouter de touche personnelle, ce serait aussi lui accorder une certaine faiblesse. Elle lui avait donc posé une première question, concernant son ambition. Il lui répondait que l'esthétisme était pour lui une passion. Aux yeux de la sorcière, c'était déjà un bon point en tant que futur élève. Si cette voie était une passion, il prendrait davantage de plaisir à travailler. Elle remarqua aussi un changement. Le domaine littéraire ? Elle haussa un sourcil, esquissant un léger sourire. “ C'est en effet deux domaines bien distincts. ” Il poursuivait ensuite en expliquant qu'effectuer les soins n'était pas forcement ce qu'il souhaitait faire, mais davantage s'occuper des clients, les accueillir, les conseiller. A la fin de son monologue, elle reprit la parole. “ Une motivation solide, un projet intéressant, une passion... ” relatait-elle plutôt pour elle-même puisqu'elle complétait le dossier de son étudiant. Elle leva de nouveau le regard vers lui. “ Concernant le domaine littéraire, qu’est-ce qui vous plaisait en particuliers ? ” Pour elle, tous les points étaient importants. Elle ne souhaitait pas laisser de côté une information qui pourrait se révéler capitale. Elle se mit alors à feuilleter son dossier, reprenant ses points concernant la situation familiale. Un frère ayant été élève ici, renseigné comme étant fauteur de troubles, ainsi qu'une membre de la famille Fell, nommée Meredith, décédée suite à la tornade. C'était assez frustrant, alors elle en ferait abstraction, au moins pour ce dernier point. “ Est-il bien judicieux de reprendre vos études dans un lycée qui a été marqué par les inepties de votre aîné ? Ne croyez pas que je juge ses actes, mais nous savons tous deux qu'ils auront certainement raison de l'opinion d'un certain nombre de vos camarades et professeurs.. ” Le bien être des étudiants passait aussi avant tout. Elle avait bien souvent été confronté à ce genre de problèmes lorsqu'elle enseignait dans d'autres lycée d'Amérique, alors autant être prévoyante.
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Sujet: Re: cruelle diablesse, cruelle diablesse # feat.mélinda Dim 17 Mar - 20:36
cruelle diablesse ! cruelle diablesse !
Exact … Qui aurait pensé que quelqu’un qui étudie la beauté et son art puisse être à la fois un amoureux de la lecture ? Personne. Après tout, les stéréotypes allaient bon train à Mystic Falls, ceux qui étudiaient les cosmétiques, enfin celles plutôt, toutes ces filles fardées à outrance, superficielles, refaites de la tête aux pieds, égocentriques et arrogantes. Ces pimbêches que je ne supportais pas, avec qui je ne trainais pas, que je ne pouvais même pas voir en peinture. Quelle ironie que de retrouver un étudiant dans le domaine le plus superficiel qu’il soit, dans une bibliothèque, temple des geeks et des intellos. Je savais que j’étais une énigme à moi tout seul et je ne savais moi-même pas pourquoi j’aimais particulièrement ces deux domaines. Il faut dire que ça avait toujours été les seuls à me plaire, les matières littéraires, puis la découverte de l’esthétisme quand j’étais arrivé à New York. Les sciences ne me plaisaient pas, loin de là, je détestais ces matières, je les trouvais totalement inutiles. Je ne voyais pas l’intérêt de connaître la racine carrée de trois ou bien la valeur de la fonction x, les scientifiques se cassaient vraiment la tête et le pire dans tout cela, c’est qu’ils faisaient ça de leur plein gré … J’avais toujours été un cancre en mathématiques, d’ailleurs, je le revendiquais, je n’étais pas un scientifique. Dans le domaine littéraire ? Je souriais à cette question. « Je suis particulièrement férue de littérature et d’Histoire. » Je pensais qu’il valait mieux préciser mon propos, je reprenais donc. « J’aime toute l’Histoire en général, mais je dois avouer que la guerre de sécession et l’époque de la ségrégation pour notre pays m’intéressent tout particulièrement. Après, je trouve l’histoire européenne fascinante également, surtout l’Antiquité, la Renaissance, les Temps modernes et la Seconde Guerre Mondiale. » Je marquais une pause. « Quant à la littérature, je lis un peu de tout. De la littérature européenne et américaine. Poésie et roman notamment. » Mon frère … Le voilà sur le tapis. Moi qui pensais le laisser au placard, voilà que la directrice sortait mes vieux démons. Je détestais mon frère à ce moment précis, je le détestais, lui et sa foutue manie de me faire chier ! Je gardais mon sourire, un masque, juste un masque, à l’intérieur, je voulais hurler. « Mon père m’a demandé de rentrer à la maison, ainsi, le lycée de Mystic Falls a été un choix qui s’est imposé à moi. » Je gardais mon sourire. Un choix qui m’avait été imposé oui, le lycée pouilleux de Mystic Falls avec ses élèves aux esprits étriqués. « Certes, mon frère n’a pas vraiment fait un parcours … » Je marquais une pause, comme si je cherchais mes mots. « … exemplaire. De plus, je ne vais pas vraiment faire le même parcours que mon aîné, alors je ne pense pas tomber sur les mêmes professeurs. Mais si ça devait arriver, je leur prouverais que tous les Fell ne sont pas des hommes irrespectueux et des agitateurs notoires. » J’avais dit tout cela sur un ton très calme et toujours avec un sourire aimable.
Sujet: Re: cruelle diablesse, cruelle diablesse # feat.mélinda Sam 23 Mar - 23:42
Le jeune homme intriguait vraiment Mélinda, de part son parcours qui lui semblait assez atypique. Au final, elle se reconnaissait un peu en lui, du moins, d'une certaine manière. Il aimait l’esthétique, tout comme elle, ainsi que l'art et la littérature. Toutefois, elle restait plus ancrée dans les sciences, puisqu'elle avait été professeur de chimie, auparavant. Il ajoutait à cette liste l'histoire, et il marquait un nouveau point. C'était en effet intéressant de toujours avoir quelques connaissances dans ce domaine. Il évoquait la guerre de sécession ainsi que la ségrégation voire même l'histoire européenne et la guerre mondiale, accompagnée des Temps Modernes. Elle sourit à tout ceci avant de répondre. “ Ce sont des sujets très vastes mais passionnants. Je dois avoué être surprise de ces intérêts aussi développés concernant ces domaines. ” Carlisle précisa ensuite ses goûts en littérature, expliquant qu'il lisait surtout des ouvrages européens et américains, de la poésie et des romans. “ Êtes-vous capable de me citer quelques œuvres d'Arthur Rimbaud par exemple ? ” Elle ne prenait pas cet auteur français au hasard, bien au contraire. En Amérique, il fallait avoir une certaine culture pour connaître cet illustre homme. Le sujet tourna en même temps vers le choix du jeune homme concernant ce lycée. Il lui expliquait que son père lui avait demandé de rentrer, et que ce choix avait été imposé. Elle fut assez déçue que cette idée ne soit pas volontaire mais ne le montra pas. “ Très bien. ” s'était-elle contentée de répondre. Elle avait évoqué son frère, et il rétorquait qu'il n'avait pas un parcours exemplaire. Encore une fois, elle ne montrerait aucun jugement. Il semblait sûr de lui, et elle appréciait cette qualité. “ C'est intéressant. Dans ce cas, agissez pour la bienveillance de tous et vous serez récompensez. Je compte bien mettre un règlement plus stricte dans ce lycée. Trop de débordements ont eu lieu récemment. ” Autant mettre directement en garde les nouveaux étudiants, un moyen de dissuasion. Ils ne pourraient pas tous prétendre à ne pas avoir été prévenu. Elle continuait de prendre quelques notes personnelles sur son dossier qu'elle garderait avec les autres dans son bureau. Ils étaient désormais ses élèves, ses étudiants, tous à sa charge, et elle ferait en sorte de les protéger et de leur offrir le meilleur enseignement possible. “ Souhaitez-vous poursuivre par la visite du lycée ? Si vous pensez être apte à vous débrouiller seul, je ne vous retiens pas plus. Vous méritez votre place parmi nos étudiants. Je vous souhaite une bonne année scolaire. ” dit-elle d'un ton cordial, un sourire sincère affiché aux lèvres.
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Sujet: Re: cruelle diablesse, cruelle diablesse # feat.mélinda Dim 24 Mar - 14:08
cruelle diablesse ! cruelle diablesse !
Ma grand-mère avait bien fait son travail … Elle avait cultivé ma curiosité pour des sujets plus différents les uns que les autres, de l’esthétique à l’histoire, en passant par la littérature, le théâtre et l’opéra, les ballets … Elle m’avait constitué une véritable culture générale et c’était le bien le plus précieux que je possédais. Contrairement à son fils, mon père, elle n’estimait pas qu’un garçon devait rester joueur de foot et une fille pom-pom-girl, non, elle voyait plus largement que cela, c’était une progressiste dans ce monde fait de dictâtes et de préjugés. Le Sud regorgeait de ces esprits fermés et j’étais heureux d’avoir été élevé et aimé par celle qui les détestait tous, tous ces membres des familles fondatrices qui se pensent supérieures parce que leurs familles ont survécu à la Guerre Civile. Je coupais court à mes pensées. Penser à ma grand-mère me faisait mal, sa mort avait été terrible pour moi, je m’en remettais à peine, mais je ne pouvais m’empêcher de tout ramener à elle … La tornade m’avait pris bien plus que je ne voulais le laisser voir. Arthur Rimbaud, rien de plus facile, je souriais à la directrice. « Bien sûr ! Les deux recueils, Une saison en enfer de 1873 et les Illuminations de 1875 sont ses œuvres majeures … » Plus stricte ? Tant mieux ! C’était vraiment la débandade, les élèves ne respectaient plus rien de nos jours, c’était triste, mais c’était ainsi. J’acquiesçais à ses paroles d’un geste de la tête. J’étais totalement d’accord, la discipline était la clé du succès, les écoles privées l’avaient bien compris. J’estimais que si on n’était en cours que pour glander, autant rester chez soi ! Je me levais. J’étais libéré, très bien, pas la peine de me faire la visite du lycée, je le connaissais et au pire je demanderais mon chemin à un élève, je passerais certes pour un nouveau, mais j’en avais rien à faire de ce que pensaient ces Sudistes ! Je m’en fichais comme de l’an quarante à vrai dire. « Merci de m’avoir reçu madame. En vous souhaitant une agréable journée. » Je sortais de son bureau après lui avoir serré la main et regagnais mon premier cours de la journée : biologie.
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