« I'm the little red witch, and you are the big bad hybrid »

Anarchy & Elizabeth

Un jour comme les autres. Je déteste les jours qui se ressemblent, je les hais tellement et pourtant ils commencent sévèrement à être pareils et ça m’emmerde. Je ne sais pas quoi faire pour changer la routine qui s’installe et pourtant ça commence à devenir lassant. Des amis ? Quels amis ? Les seuls que je fréquente sont les hybrides le reste ne valent pas grand-chose à mes yeux. Depuis que j’ai perdu les membres qui m’étaient le plus cher j’ai complètement changé, je suis devenu un autre, un autre homme oui et l’autre a totalement disparu, en même temps qu’eux. Ce petit Anarchy bien sage, bien gentil remplit de bonnes intentions c’est bien fini tout cela. Parfois, quand j’y repense, je me demande comment j’ai bien pu faire pour être aussi innocent. C’est complètement débile, ça me répugne tout simplement. Si je me plais ? Si ma nouvelle vie me plait ? Je n’en sais rien. Je me sens toujours aussi vide, toujours aussi anéanti et je sais que rien ne me rendra ma famille. Ni celle que j’ai aimée mais qui, apparemment, ne m’aimait pas en retour. Tout est tellement compliqué, je préfère me cacher derrière un masque que je me suis construis et que je n’arrive plus à retirer plutôt que de me lamenter sur mon pitoyable sort. Nous n’avons qu’une vie malgré que pour certaines personnes, cette dernière est longue mais nous ne savons pas de quoi est fait le lendemain. Peut-être que demain, on me tranchera la gorge ou on m’arrachera le cœur ? Je n’en sais rien, et je profite de ma vie comme je le peux, quitte à faire les plus grosses conneries inimaginable, mais plus rien ne me retient vraiment ici, je n’ai personne pour me dire que ce que je fais, c’est mal alors je m’en fiche et beaucoup. Soit. Je suis installé tranquillement sur mon canapé, ayant la musique à fond. Malgré que j’habite dans une maison, je suis persuadé que les gens à l’autre bout de la rue entendent ma musique de ‘sauvage’. Porcelain Black ? Sauvage ? C’est tout simplement une déesse, dommage qu’elle soit connue et moi non, elle aurait pu devenir ma seconde femme. Je bois la dernière goutte de ma bière, l’observant avant de lâcher un long soupire et de me pencher, la déposant sur la table basse en face de moi, redéposant à nouveau mes pieds dessus. Ce que je compte faire ? Je n’en ai tout juste aucune idée.

Quelques minutes, voir une heure plus tard, j’ai enfin trouvé ce que je voulais faire. Bien sûr, il est assez tard, certains doivent déjà rentrer chez eux ou d’autres doivent être déjà tous en boite, péter, la tête dans les toilettes. Quelle idée, vraiment à se faire du mal comme ça, à finir comme une épave et même à ne plus se souvenir de ce que l’on a fait le lendemain, c’est …pathétique ? Oui. Sa l’est. Je ne suis pas contre, non bien sûr que non au contraire l’alcool c’est mon dada et par chance, je ne pourrais jamais finir comme ces épaves. Je déambule dans les rues, sans vraiment de but précis. Peut-être que je trouverais mon bonheur ? La victime parfaite ? Ou alors …est-ce que je perds mon temps à marcher, à me ‘promener’, à rechercher ? Au moins, ça m’aurait fait une petite sortie et qui sait, peut-être que je tomberais sur une charmante demoiselle qui me tiendra compagnie durant cette longue nuit. Je finis par marcher, perdu dans mes pensées jusqu’à ce que quelque chose, ou plutôt quelqu’un me percute me sortant totalement de ma rêverie. Je ne suis pas tombé contrairement à elle qui se redresse en s’accrochant à moi. J’eu un mouvement de recul, la regardant presque avec dégoût. Elle croit ? Moi je suis plutôt sûr, qu’elle ne se sent pas bien. Elle glousse, elle rigole …je vais lui donner l’envie de rigoler. Je m’approche rapidement d’elle et l’agrippe par le poignet, resserrant aussi fort que je peux mes doigts autour de ce dernier.

« Excuse-toi à nouveau, et sans rire, cette fois-ci. »

Dis-je sèchement et froidement. Je l’envoie contre l’une des voitures présentes, non loin de nous. Comment a-t-elle osée ? Quoiqu’il en soit, je ne suis pas d’humeur ce soir à être aimable, à avoir de la pitié …comme tous les soirs. Je m’approche d’elle et l’observe un moment avant de secouer la tête. Pauvre fille, elle devrait savoir que trainer toute seule, à cette heure-ci c’est mal …surtout quand il y a des hommes malfamés qui traine dans le coin, dans les ruelles sombres, il n’y a que sa.

Anarchy & Elizabeth

Je ne supporte pas que l’on me bouscule et que l’on se fiche de moi, qu’on me balance des excuses en pleine figure sans que ce soit réellement sincère. J’étais prêt à faire n’importe quoi pour l’entendre s’excuser, lire la peur dans son regard. Je suis toujours prêt à le faire, je n’ai pas peur, personne ne me fait peur si ce n’est Klaus. Je respecte Klaus plus que je ne me respecte moi, plus que je ne respectais ma famille et je voue corps et âme à cet être infâme. Je serais prêt à tuer jusqu’à la dernière femme, jusqu’au dernier enfant pour lui. C’est bien d’ailleurs le seul qui réussit à avoir une telle emprise sur moi, qui réussit à me soumettre de la sorte et le seul qui me fait peur, le seul qui réussit à me la fermer. J’envoie la jeune femme contre une des voitures, m’approchant d’elle, le visage ferme, aucune expression dans mon visage si ce n’est de la colère. Elle me dit finalement qu’elle est désolée. Je l’observe, impassible avant de lever la tête prenant mon air hautain. Je sursaute, surpris qu’elle ait posée ses mains sur mes tempes et l’observe mais je n’ai pas le temps de faire quoique ce soit que je me sens bizarre, j’ai des maux de tête, assez violent accompagné de nausées. Je tombe sur le sol déposant mes mains sur ma tête la douleur parcourant mon corps en entier, la douleur est si intense qu’elle m’empêche de réaliser vraiment ce qui se passe, elle m’empêche de contrôler mes agissements. Je reste sur le sol, entendant ses pas s’éloigner avant de fermer mes yeux au bord de l’évanouissement. J’ai mal, mais je sais que cette douleur est passagère et qu’elle va disparaitre, on ne peut pas me tuer comme ça, ce serait trop facile.

Parfois, je me dis que j’ai beaucoup de chance de ne pas être humain, si je l’avais été, je sais déjà d’avance que ce serait fini pour moi. Une mort débile oui, mais heureusement pour moi je suis loin d’être un petit humain bien gentil qui sert de poches pour toutes les créatures à dents pointues. Je l’observe revenir, tout de même surpris mais je finis par fermer mes yeux, reprenant petit à petit des forces même si je me sens comme un légume. J’ai l’impression de comater, j’ai l’impression que je vais partir ailleurs. J’ignore où elle m’emmène, mais quelque chose me dit qu’il n’y a rien qui vaille. Une sorcière, j’aurais du m’en douter. Ce sont des folles alliées. Je m’en fiche en général mais je ne les porte pas dans mon cœur et j’évite de me frotter à elle histoire de ne pas nuire à mon existence et pourtant, ce soir là il fallait que cette jeune fille dépravée en soit une. De la chance ? Non. Non, je n’en ai pas, et je n’en ai jamais eu. Je dois être l’homme le plus malchanceux de l’univers, je dois être l’homme le plus maudit.

Quand j’ouvre mes yeux, j’aperçois un plafond, un plafond de couleur blanc voir blanc cassé, un lustre…puis je me trouve sur quelque chose de confortable, de mou, un canapé. Je tourne la tête observant un peu où je me trouve concluant bien assez vite que je suis chez cette abominable harpie. Je relève les yeux en sa direction quand elle s’excuse à nouveau avant de se mettre à rire. Je ne peux m’empêcher de sourire malgré tout, un sourire à l’apparence amusée mais qui cache des choses malsaines. Rancunier ? Oh oui, énormément. On me fait du mal, je rends la pareille …sauf puissance dix. Je ne fais pas les choses à moitié, quand je me venge je fais sa bien. Je sais que je vais passer un mauvais quart d’heure si je vais à l’encontre de ses attentes, et puis même je me trouve chez elle, qui me dit que, qu’importe ce que je vais faire, gentil ou non, elle ne sera pas clémente avec moi ?

« C’est bizarre, tu as le même rire que les vieilles sorcières…mais pas le physique. Pour une sorcière, t’es sacrément bonne par contre ton rire est à revoir, ça donne moins envie… »

Toujours à faire l’humour même dans des moments assez critique comme celui-ci mais qu’importe. Je ne sais effectivement pas qui j’ai en face de moi, je ne sais pas ce à quoi je dois m’attendre et je suis quasiment sûr qu’elle va me faire regretter ce que je lui ai dis. Je l’observe et la regarde de haut en bas. Je me sens déjà mieux, je me rue sur elle, plantant mes crocs dans sa cuisse la mordant jusqu’au sang avec hargne, jusqu’à sentir ce goût métallique dans ma bouche. Ce goût …presque exquis. Le seul qui m’excite réellement, le seul qui me met dans des états pas possible c’est celui de cet humain, auquel j’ai fini par devenir accro. Je me recule bien vite, avant de me ramasser un autre sort en pleine figure.

Anarchy & Elizabeth

Même dans les situations les plus critiques je ne manque pas de placer mon humour noir. J’aime beaucoup rire des autres, les autres se sont moqués trop longtemps de moi sans que je ne puisse rien dire, maintenant que j’ai beaucoup plus de confiance en moi, que certains me craignent je profite. Je préfère que l’on me craigne et être respecté plutôt qu’être aimé et que l’on me fasse les pires crasses inimaginables dans mon dos. Sorcière psychopathe et sadique ? Tiens, on dirait que j’ai touché le gros lot, au moins je ne risque pas de m’ennuyer avec elle, je suis sûr que je vais passer un sale quart d’heure comme je les aime…un peu, mais pas trop. Je me demande bien ce qu’elle réserve à des créatures comme moi, je me demande bien ce qu’elle peut bien me faire mais elle a l’air tellement sûre d’elle, mieux ne vaut pas trop jouer non plus avec ses nerfs, je pourrais probablement le regretter… oh, qu’importe après tout. Je m’en fiche parfaitement, j’aime sentir cette montée d’adrénaline, j’aime quand la mort me frôle de près, j’aime jouer avec le danger. Maso ? Rien qu’un peu, c’est juste que la sensation que l’on ressent lorsque l’on joue à ce genre de jeu est tellement agréable que j’y ai pris goût, comme un drogué.

Je n’ai pas hésité une seconde de plus à me jeter sur elle, ayant repris quelque peu mes forces, m’étant remis de ce qu’elle a provoqué. J’enfonce mes crocs dans sa cuisse, goûtant à son sang que j’avale bien rapidement ne lâchant pas pour tout de suite ma proie malgré qu’elle essaye de me retirer mais rien n’y fait, je ne bouge pas. Je me retire bien rapidement, me dirigeant vers le salon ne voulant pas rester face à elle et tenter le diable, je tiens tout de même à rester en vie et garder mes distances avec cette vieille folle. Je pousse un faible gémissement en sentant une douleur venant de nulle part. Encore elle, je ne vais pas supporter le fait qu’elle joue de moi trop longtemps comme elle le fait à cet instant. Ca va une fois, mais pas deux. Je recrache une partie du sang que j’ai bu glissant ma main contre ma bouche avant de regarder mon t-shirt et ma main en ayant partout après qu’elle ait relâché son emprise sur mes tripes. Je lui adresse un grand sourire malsain, essuyant ensuite le sang se trouvant sur mon visage.

« Tu n’aurais pas une idée … ? Rien qu’une petite ? »

Si je lui fais peur ? Je n’en sais rien, c’est difficile à dire. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. J’incline ma tête face à ses paroles avant de me mordre la lèvre inférieure. Elle me croit aussi débile que je ne prétends l’être ? Je relève les yeux vers elle, souriant amusé, gardant cet air aussi sûr de moi. Personne n’arrive à me coincer, personne n’arrive à me garder trop longtemps entre leur filet. Personne ne me garde plus de deux jours enfermer, je sais me montrer très cruel, très malin…très sadique bien qu’en général je reste très joueur trompant sans cesse mes adversaires avec un petit côté naïf.

« Qu’importe, il y aura toujours ton téléphone portable …ou fixe. Ou même, je suis sûr que tu as un ordinateur ici. Dommage, c'était bien tenté. »

Mais au moins je sais que je ne peux pas sortir d’ici sans son aide, ou sans l’aide d’une sorcière mais …qui me dit qu’elle ne me ment pas ? Elle n’a pas l’air d’être une personne de confiance. Je ne sais pas, une intuition. Je m’affale ensuite sur le canapé, glissant mon bras le long de la tête de ce dernier. Si j’ai compris, je vais rester encore longtemps enfermer ici, elle n’a pas l’air de vouloir me laisser partir cette salop*rie. Je dépose mes pieds sur la table basse en face de moi et relève les yeux en sa direction.

« Et sinon ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? Ce n’est pas que j’aime pas ta compagnie …c’est que j’ai d’autres choses à faire que de faire mumuse avec Sabrina l’Apprentie Sorcière. »

Anarchy & Elizabeth

Rien que la tête qu’elle tire quand elle devine ce que je suis, m’amuse. Oh, alors je suis vraiment si détester que sa ? Si surprenant ? Si…Craint ? Pas tant que sa, j’imagine, mais je pense que pour ces gens comme elle, ce n’est jamais une partie de plaisir de se retrouver avec un disciple de Klaus sous le nez, surtout qu’en général ils sont loin de coopérer, enfin, je parle en général après il y a quelques exceptions. J’observe sa main sur sa cuisse, j’espère qu’elle a mal, cette abominable sorcière. J’espère qu’elle souffre. Je m’amuse à jouer l’arrogant, et même à lui fermer son clapet. J’affiche un petit sourire victorieux, assez fier de moi comme à chaque fois. Enerver les gens, c’est mon dada, c’est mon passe-temps favoris. Je sais que je ne devrais pas, je sais qu’un jour je risquerais de me brûler mais c’est comme ça. Je m’installe sur son canapé, glissant un bras sur la tête de ce dernier et mes pieds sur la petite table basse se trouvant en face, me mettant à l’aise comme si j’étais chez moi.

Je croise ensuite son regard, voyant bien qu’elle n’est pas très ravie par la remarque que j’ai faite probablement à cause de son statut de sorcière. Oh, mais quoi, c’est vrai non ? On dirait qu’elle vient tout juste de découvrir ses pouvoirs et qu’elle en profite un maximum contre les autres personnes. J’enlève ensuite mes pieds de la table basse, lâchant un petit grognement et je me sers ensuite mais relève les yeux vers elle, pas non plus rassuré par ce qui pourrait se trouver à l’intérieur mais elle me rassure en me disant que je ne risque rien. Je bois quelques gorgées de mon verre, ne comprenant pas trop où elle veut en venir. Oh, sûrement les trucs basiques et trop nian nian du début de connaissance que j’aimerais épargner malgré tout mais bon, il faut bien un début à tout et j’espère que ça ne va pas s’étaler sur des longues heures ou longues minutes. Les présentations chez moi c’est du rapide, chez certain ça prend du temps. Je garde mon verre en main, affichant un sourire en coin face à ce qu’elle dit, et amène le verre à mes lèvres.

« C’est plutôt flatteur, ça veut dire que je ne suis pas désagréable à regarder. »

Je bois ensuite quelques gorgées de ma boisson, finissant par vider le verre et le repose sur la table basse en face de moi. Je sais que j’ai tout pour plaire, je sais que je suis attirant et il m’arrive d’en jouer pour obtenir ce que je souhaite. Elle se présente, j’ouvre la bouche pour répliquer mais immédiatement elle prend les devants, elle m’a cerné, et d’un côté c’est tant mieux. Elle me parle ensuite de Klaus, mon regard s’assombrit, je ne souris plus. Je n’ai plus la moindre expression, mon visage est ferme, mon regard froid, méfiant.

« Je suis loin d’être comme les autres à ses yeux. C’est mal de penser sa de lui, et je t’interdis de parler de Klaus comme ça souillon. »

Dis-je en finissant par m’énerver. Je déteste quand on parle en mal de mon grand humble maitre, je déteste quand on parle ainsi de Klaus et ça m’énerve bien plus que je le laisse paraitre. Je lui lance un regard noir, si ça ne tenait qu’à moi, je lui aurais déjà bondit dessus pour lui faire payer de ces mots qui ont osés franchir le seul de ses lèvres. Je me redresse et me ressert un verre d’alcool et m’affale à nouveau dans le canapé, plantant à nouveau mon regard dans le sien.

« Klaus est un grand homme, un homme que l’on doit respecter. Tu la ramèneras moins quand il se retrouvera face à toi, tu feras moins la fière à parler de lui comme tu le fais là. Il te le fera payer…quoique, non, je m’en chargerais personnellement. »

Dis-je en tentant de rester calme malgré tout, mais c’est bien difficile d’essayer de rester calme face à cette situation. Klaus, Jeremiah …ils sont mes points faibles. Et quand on parle mal d’eux, quand on s’en prend à eux je sors totalement de mes gonds. On ne touche pas à ceux que j’aime, à ceux qui arrivent à me comprendre. C’est tout ce qu’il me reste, Klaus …Jeremiah …c’est tout ce que j’ai, ils sont ma seule famille. Je resserre mes doigts autour du verre que je ne tarde pas à briser avant de la secouer un peu, retirant les bouts de verre, serrant les dents sous la petite douleur ainsi que sous la colère.