Sujet: HOPE & THÉODORE - The painting Dim 19 Oct - 16:17
Il n’y avait rien de plus jouissif de se balader dans cette ville s’en éveiller le moindre des soupçons. J’adorais véritablement cela. Qui pourrait avoir l’idée de ce que j’étais entrain de préparer. Il serait idiot de croire que je profite de cet avantage uniquement pour me balader dans cette ville. Non clairement pas. Je profite de chaque minute de discrétion. Et maintenant que tout était parfaitement prêt, je pouvais prendre le temps de me détendre jusqu’à ce que le roi de mon adverse chute tout seul. Mains dans les poches, je profitais de l’agitation de la ville. Il semblait régner ici une certaine insouciance malgré la situation actuelle. C’est un peu comme Disney. Chacun profite de l’instant présent préférant oublier ce qu’il se passe à l’extérieur. Mais il s’agit là d’une grosse erreur, une très grosse erreur et je vais me faire un plaisir de rappeler à tout le monde la situation.
Arrivant sur la place des artistes, je passais lentement devant les peintures et les vendeurs ambulants. Il y avait quelque chose de très agréable dans cette ambiance. Je dois bien l’avouer, c’est une ambiance que j’adore et j’espère qu’elle persistera après ce que j’ai prévu pour cette ville. Cependant, je n’ai pas vraiment de doute là dessus. Cette ville est faite pour être ainsi. Au contraire, je pense qu’elle le sera beaucoup plus. Je m’arrêtais finalement devant un peintre qui nous faisait cadeau de son art. Je n’arrivais pas vraiment à définir ce qu’il était entrain de faire. Il s’agissait de quelque chose de très abstrait, torturé. Sans doute ce genre d’art qui trouve une signification différente pour chaque personne.
Une femme se mit à observer la même chose que moi juste à côté. Ce peintre commençait à avoir un petit public. Posant mon regard sur la jeune femme, elle était assez jeune et très belle dans son genre. Son regard était hypnotisé par la peinture. J'aimais ce genre de scène assez pure à mon gout. « Que vous inspire cette peinture ? » Je supposais qu’elle avait fini par trouver une signification. Posant à nouveau mon regard sur la peinture, je continuais à chercher ma signification. Les bras croisés, je me sentais assez frustrés par cette absence. Peut être que cette belle inconnue allait pouvoir m’aiguiller ce qui n’était pas de refus pour ma part.
Jillian Hale
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Dim 19 Oct - 19:50
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
La question n'était pas de savoir « pourquoi j'étais à la Nouvelle Orléans ? ». La véritable question était de savoir « Pourquoi j'étais à la Nouvelle Orléans à trois jours de fêter la première année de mon couple ? ». En effet, je trouvais la question plus judicieuse et beaucoup moins dramatique à entendre. J'étais là pour deux raisons : ma patronne était une feignasse et parce que j'étais ici parce que je voulais garder mon travail. Les congrès littéraires sont des moments importants et où il est vital de se rendre lorsqu'on travaille dans le monde du livre et de l'édition. Un congrès se tenait dans cette ville, ce n'était pas la première fois que je venais dans cette ville, mais franchement je préférais rester chez moi plutôt que de venir dans une ville que je n'aimais pas particulière. L'oppression faite aux sorcières ici m’insupportait, et depuis que ma mère était partie et qu'elle m'avait offert l'accès à l'expression, je faisais encore plus attention à ma magie qu'avant. Tout ça était récent, mais ma seule priorité c'était : les uns ans de mon couple. Le reste je m'en fichais un petit peu en réalité. Je sais, cela pouvait paraître égoïste, mais j'avais envie de passer du temps avec Andy sans me poser des questions sérieuses. C'était mon droit, et je ne voyais pas le mal de vouloir profiter de mon copain, mais ma patronne étant malade... me voilà dans cette ville pour la journée. Je n'allais pas m'éterniser : j'arrivais tôt le matin et je repartais le soir pour retrouver ma famille qui me manquait, même une seule journée. Le congrès n'était que le matin et j'allais pouvoir partir aussi vite que possible. Ce dernier ne fut pas aussi « chiant » que ce que je pensais. Néanmoins, je devais reconnaître que la Nouvelle Orléans était une ville plutôt belle à regarder durant la journée. Pas la nuit, faut pas déconner.
J'avais des manies bizarres et ma perception des choses était généralement différente des autres personnes, et pourtant en passant sur la place des artistes : une peinture attira mon regard. Pour être franche, l'art et moi ça faisait deux. Je n'étais pas très douée avec le visuel et je ne comprenais pas comment quelqu'un pouvait se promener dans un musée calmement. Ce n'était pas mon fort, même si je pouvais trouver un tableau beau, j'avais du mal à comprendre la différence entre le beau et le moche. Foncièrement certains tableaux représentaient rien et tout le monde trouvait ça beau, et d'autres trouvaient ça immonde. Moi je n'en savais rien. En m'arrêtant devant ce tableau, j'avais envie de comprendre pourquoi tout le monde aimait. Restant plusieurs instants dans le silence avant de finalement entendre une voix m’interpeller. Me figeant alors sur l'instant. Je connaissais cette voix. Mon Dieu ce n'était pas top en ce moment, entre la mort de mon père et la fuite de ma mère... un autre fragment du passé venant en plein dans ma gueule d'ancienne aveugle.
Tournant alors la tête dans sa direction. Je connaissais sa voix et je savais que cela remontait à loin dans mes souvenirs, mais j'étais incapable de faire le tri dans les voix récentes et les anciennes. J'avais besoin de réfléchir. « Je vous... Euh, je ne sais pas. Je suis encore en train de réfléchir en fait. » Je le regardais lui l'air distrait en oubliant complètement le tableau. « Et vous ? » Quelques mots, me suffiraient pour faire le lien. J'avais besoin d'entendre sa voix, encore une fois. Probablement que les souvenirs me fouetteraient encore en pleine face. Mon père était mort, et pourtant je me retrouvais face à un de ses anciens associés - ou je ne sais pas trop quoi - sans le savoir. Le drame de ma vie.
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Dernière édition par Hope A. Liddell le Dim 26 Oct - 17:50, édité 1 fois
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Dim 26 Oct - 14:32
Je m’étais de toute évidence fourvoyé. Elle n’avait pas trouver de signification au tableau ce qui me décrocha un sourire en coin. J’avais une certaine frustration à me tromper sur les gens. Cependant, dans l’état actuel des choses ce n’était pas quelque chose de dramatique. Cette jeune femme n’était pas un danger et le sujet en lui même était insignifiant. Je faisais donc en sorte d'écarter cette émotion inutile de moi. Reposant mon regard sur le tableau, elle venait de me retourner la question ce qui me décrocha un rire. « Pour être tout à fait honnête, l’art n’a aucune emprise sur moi. Je n’y trouve jamais de signification. Du moins lorsque c’est de l’abstrait. » Reposant mon regard sur la jeune femme, je continuais. « Je préfère les peintures qui ont piégés un moment, un peu comme une photo. » Il était clair que j’étais plus réceptif à la photographie. J’aimais les détails que l’on pouvait trouver une photo. Enfin bref, ce n’était pas du tout la même chose. J’aimais une avalanche de détail.
Retirant finalement ma main de ma poche, je la tendais vers la jeune femme. « Je suis Théodore Eaton. » Je ne savais pas vraiment pourquoi je ressentais le besoin de me présenter. Mais encore une fois, je ne me sentais nullement en danger. Je ne cachais jamais mon identité. A vrai, dire, j’étais assez fière de cette dernière. Non, je me contentais simplement de cacher ma nature de sorcier pour la simple et bonne raison que je ne souhaite pas prendre de risque. Et plus que cela, j’aime l’effet de surprise. J’aime couper le souffle aux gens par un effet de manche absolument pas anticipé par mes adversaires. C’était quelque chose que je trouvais de très jouissif. Observant la jeune femme, je devinais quelque chose de familier mais je n’arrivais pas à savoir quoi. J’étais certain de n’avoir jamais vu la jeune femme. Je suis du genre à n’oublier aucun visage. Cependant, c’est indéniable, j’avais l’impression de connaître certains traits de ce visage. J’attendais à présent avec une certaine impatience le nom de la jeune femme pour obtenir un peu plus d’indice.
Jillian Hale
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Dim 26 Oct - 18:29
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
Des jumeaux pouvaient partager le même visage, mais la voix ne serait jamais la même. Je n'avais besoin de rien de plus pour distinguer deux personnes dans mon esprit. Le problème était de faire le tri, comme si dans ma tête se trouvait un tiroir pour toutes les voix et que je devais ouvrir les tiroirs uns à uns pour enfin retrouver mes repères. J'avais besoin d'entendre une voix plusieurs fois et parfois je pouvais me tromper, mais pas cette fois. Cette voix était ancrée dans mon enfance, dans mes souvenirs et j'étais certaine de la connaître. Je l'écoutais alors d'une oreille attentive alors que je cherchais dans mon passé qui était ce mec. Vraiment j'étais blonde au point d'être incapable de me souvenir qui était ce type ? Je souriais alors à sa remarque sur l'art. Je n'osais pas lui dire que j'étais nulle dans le visuel et que de toute manière, je ne comprenais jamais rien à ces conneries et que lorsqu'on me disait que je devais ressentir un truc, j'étais constamment à côté de la plaque. Une boulette dans toute sa splendeur. Je replaçais une mèche de cheveux sur mon oreille en croisant les bras à sa remarque sur les photos. « Je crois que je suis encore plus nulle lorsqu'il est question de photo, ce n'est pas trop mon domaine. » Je n'étais pas douée et pour moi, tout méritait une photo. J'aimais profiter de tout et n'importe quoi et je ne comprenais pas pourquoi un paysage en peinture pouvait valoir autre chose. Vraiment, j'étais une quiche avec l'art et je préférais les véritables émotions, celles qui ne concernaient pas le visuel. Je ne niais néanmoins pas que ce soit de l'art ou je ne sais pas trop quoi. J'aimais toucher les choses et malheureusement c'était impossible, donc oui je ne comprenais pas pourquoi tout le monde hurlait en voyant la Joconde, mais cela ne me concernait que moi. J'étais donc plus d'accord avec ce monsieur, qui m'annonça finalement ce prénom.
Je souriais alors un peu à l'ouest. « Oh c'est bizarre c'est pas la première fois que... » Merde pauvre conne tu captes dix secondes trop tard qu'il fallait fermer ta gueule et partir et te barrer. « ce nom résonne à mes oreilles. » Je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder avant de réaliser que oui : il était un souvenir. Souvenir que je pensais enfouis au plus profond de moi et qui ne sortirait jamais. Je regardais l'homme de haut en bas. Je me souvenais de la voix roque de mon père, de moi en train de me faire traîner dans des bureaux pour finalement m'asseoir sur un siège pendant que mon père parlait de ses affaires. J'étais une adolescente à l'époque, et je me souvenais de toutes les sensations désagréables de cette époque, mais particulièrement de ces rares moments où mon père m’emmenait de force à ses rendez-vous. Depuis que j'étais gamine, mon père et ma famille fréquentait le même fournisseur pour les armes et autres conneries. Ces mêmes armes que mon père utilisait aussi pour m’entraîner, je me souvenais des coupures sur mes bras et des ecchymoses sur mes jambes. Absolument tout. Mon père appréciait énormément cette entreprise, et désormais que mon paternel était officiellement mort, je me retrouvais avec un vendeur d'armes, super. Mon père me laissait rarement parler lorsque j'étais adolescente, mais lorsque monsieur Eaton me posait des questions j'avais toujours cette même réponse : « Je n'ai rien à vous dire monsieur Eaton, mais bonne continuation. » Je soupirais en désignant finalement le tableau d'un air narquois. « un passe-temps je suppose. » Je le regardais de haut en bas. Je commençais alors à me tourner pour partir. J'étais toujours la même que lorsque j'avais 17 ans. Cette blonde qui détestait qu'on lui dise quoi faire. Sauf qu'aujourd'hui, je n'étais plus aveugle et j'étais en droit d'envoyer chier qui je voulais, encore plus quand j'étais face au plus grand fournisseur d'armes du pays.
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Sam 8 Nov - 21:44
Je ne fus pas vraiment surpris d’entendre la jeune femme dire que mon nom était familier. En tant que marchand d’arme important des USA, encore plus depuis la découverte des vampires, mon nom était connu. Mon visage moins en revanche, ce qui n’était pas une mauvaise chose. Cependant, je le vis bien dans son regard, ce n’était pas du mépris, c’était quelque chose d’autre. Comme si j’étais de ses souvenirs. Son comportement changea immédiatement. La jeune femme me semblait bien jeune pour que je la connaisse réellement. Etait-elle un élément collatéral ? Je n’en doutais plus vraiment mais il fallait que je trouve à présent quel élément collatéral. Je sentis un léger vent de colère contre moi-même à ne pas trouver réponse plus rapidement. Cependant, mon visage gardait la patience et toute l’amabilité nécessaire pour qu’elle ne se sente pas agresser.
Il fallut quelques paroles pour me remettre le visage de la jeune femme. Je n’avais aucun doute sur le fait que la jeune femme avait prononcé ces mots de manière volontaire. Elle était la fille d’un de mes anciens clients, un de mes fidèles clients. Je l’appréciais d’ailleurs assez avant qu’il ne passe à trépas. Il était au final un ami. Il avait été le premier à m’inciter à créer une ligne d’arme pour vampire en catimini.
Je n’avais aucune difficulté à me souvenir qu’il avait une fille, qui était aveugle d’ailleurs à l’époque. Mais je devais avouer ne m'être jamais réellement arrêté sur elle. J’avais la sensation que son père ne le voulait et je n’avais pas vu l’intérêt de faire le contraire. Alors qu’elle me jetait une parole acerbe et tournait les talons, je fis un geste pour lui attraper le bras. Je ressentis sa force. Une sorcière assez forte pour son âge. Elle était bien la fille de son père. « Attendez. » Je ne voulais pas qu’elle se sente piégée, c’est pour cela que je lâchais rapidement ma main de son bras. « Je suis navré pour la disparition de votre père. » J’offrais à la jeune femme un regard sincère. J’avais vraiment apprécié cet homme.
Jillian Hale
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Lun 10 Nov - 19:25
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
Ma mère, était comme une mer, calme et tranquille la plupart du temps. Mais un rien, simplement caillou pouvait venir entraver ce repos et cet apaisement que j'aimais tellement. Il en fallait peu pour briser la vie de quelqu'un, pour briser sa mémoire, ses rêves ou ses espoirs. Je le savais, mais j'avais aussi parfaitement conscience de ce que je devais me méfier : les souvenirs. D'un côté, je pouvais repenser à ces quelques instants de bonheur, mais de l'autre, je pouvais me remémorer les pires mauvais de ma vie. Je n'étais plus à la recherche de mon passé, depuis mon retour dans cette ville je ne voulais qu'une chose : me construire avec ce que j'avais. Cela pouvait sembler peu pour la plupart des gens, mais moi je ne voulais que ça : la vie que j'avais actuellement. Andrew était la seule chose dont j'avais besoin, puisqu'il était là et que j'avais l'audace de croire qu'il ne serait jamais un souvenir, mais toujours là. Je vivais avec un passé noir, et par moments, je me souvenais de quelques instants malheureux, mais cela ne venait jamais noircir mon bonheur que tout le monde trouverait fragile. Je ne savais pas quoi demain était fait, mais j'aimais ma vie, à cet instant, alors oui, je n'étais pas ravie de revoir monsieur Eaton. Je ne le cachais pas, et je n'allais pas m'amuser à le faire. Je n'en voyais pas l'intérêt, je ne voyais pas pourquoi je resterais avec probablement l'homme qui valait des milliards, mais qui avait autant de fric que de mort sur la conscience. Je n'étais pas conne, je savais que le vendeur n'était pas le tireur, mais il avait fondé une réputation d'être le meilleur dans ce domaine. Mon père appréciait cela, moi pas.
J'allais partir, après tout, j'étais typiquement contraire à cet homme. Je pourrais lui donner une chance de se rattraper, probablement oui, je pourrais le faire. Je ne jugeais jamais à un nom, mais il était bien plus qu'un nom : il était de ceux avec qui elle partageait un lien. Il était infime, mais il était là. Je voudrais voir ce lien étroit se briser, fondre comme neige au soleil. Je sentis alors sa main se refermer sur mon épaule. Je n'avais rien contre les gestes tactiles, bien au contraire j'en étais une grande amatrice... mais pas de cette manière. Tous pensaient que j'étais une fille fragile de par ma taille, mon visage ou même mes cheveux blonds. Je n'avais rien d'une guerrière imposante, et c'était ça qui me rendait si vulnérable dans le regard des autres. Il me lâcha immédiatement. Il savait que j'étais une sorcière, qu'il s'en souvienne ou pas, il suffisait d'un simple touché pour le savoir. Cela marchait dans les deux sens. C'était un radar qu'il était presque impossible de brouiller, mais moi je m'en foutais. Je pourrais continuer mon chemin, pourtant le regardant, il me prononça ses condoléances. J'avais presque envie de péter de rire, mais foncièrement, cela ne changerait rien à la situation actuelle.
Il semblait réellement le penser. Cela n'allait pas l'aider, je n'aimais pas mon père et le voir crever fut un soulagement, jusqu'à ce que la vérité soit dévoilée à la face du monde. « Merci, je crois même, que vous l'êtes plus que moi. » Je tentais de ne pas lui dire de but en blanc que ce n'était pas mon cas, mais j'avais envie de lui hurler que j'étais heureuse de le voir mort. « Navré pour ? Ses grandes valeurs morales à l'égard des autres ? Ou pour l'argent qu'il devait probablement foutre dans vos poches ? » Mon père avait une haine profonde pour : vampires, loups-garous et hybrides. Il n'aimait pas les humains et n’éprouvait aucun respect pour eux. Il n'aimait que son propre sang, les sorciers qu'il considérait comme étant l'être de raison ultime. Je ne pouvais pas m'empêcher de légèrement rire en voyant cet homme avec un grand sourire, qui n'était pas pour lui, mais je trouvais la situation amusante. « Je pensais pas vous revoir, mais vraiment. » La seule personne que je vouvoyais instinctivement. C'était étrange étant donné mon amour pour le tutoiement à l'égard des autres. Néanmoins, en effet je ne pensais pas le voir. J'ai été aveugle, donc oui, revoir ce mec ne fut jamais dans mes projets. Il avait un visage intéressant.
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Mer 19 Nov - 22:10
Je ne sentais aucune tristesse chez la jeune femme. Bien au contraire, elle me laissait penser comme si la disparition de son père lui était indifférente. Je pouvais le comprendre, j’avais su qu’il était dur, tout comme mon père l’avait été. Elle s’emporta légèrement sur moi, me confirmant mes pensées. Elle ne portait pas son père dans son cœur. Me redressant légèrement, cela me faisait de la peine de voir cela. J’avais toujours été quelqu’un de très famille, j’avais toujours cherché à pardonner à ma famille, j’avais toujours pardonné à mon père. « Vous ne devriez pas en vouloir à votre père. Il a fait de vous ce que vous êtes aujourd’hui. » Je fis une pause avant de reprendre, sachant pertinemment que ce que je venais de dire n’allait pas être compris. M’humidifiant les lèvres, je reprenais donc. « Vous savez, mon père n’a jamais été un tendre. Il fallait faire de moi un homme, je devais être le meilleur, le plus puissant, le plus fort. Je ne devais pas trembler. Je n’oublierais jamais sa manière de me punir lorsque j’échouais. Mon dos possède encore les marques de ses coups de fouet en bois de rose, mon esprit se souvient encore de ses humiliations à répétition, de ses privations. Mais cela m’a rendu plus fort, cela m’a donné la volonté d’être le meilleur, de ne laisser personne m’abattre. Si j’en suis là aujourd’hui, je le dois à mon père. Toutes les décisions que j’ai prise, toutes mes rencontres ont découlés de ce qu’à fait mon père. »
J’en avais voulu à mon père pendant très longtemps. Pendant toute mon enfance, je ne comprenais pas pourquoi il était si dur avec mon père et si laxiste avec ma sœur. Aujourd’hui, j’observais un constat. J’étais maitre de ma magie, je la maitrisais à la perfection, je fais ce que je veux de la magie. Cependant, ce n’est pas le cas de ma sœur. Trop sentimentale, sa magie est encore liée à cette partie d’elle si fragile. Cela l’a rend encore plus dangereuse. Je félicite mon père pour ce qu’il a fait. « Vous comprendrez cela bien plus tard. Mais si votre père ne vous avait pas éduqué de cette manière, votre vie serait différente, vos choix auraient été différents. Vous n’auriez jamais rencontré les personnes qu’aujourd’hui vous chérissez le plus au monde. » J’eu un léger sourire sincère envers la jeune femme. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle comprenne.
Jillian Hale
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Ven 21 Nov - 21:32
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
Un grain de poussière, perdu au milieu de la terre et terriblement éphémère. Durant des années, je fus celle qu'il fallait aider, accompagner qui ne se destinait à rien. Je me souviendrais toujours de ces moments, cette douce époque où la petite princesse devenait la douce Cosette. Le vilain petit canard de la famille fut mon rôle durant des années, presque tout le monde l'acceptait, même-moi. Cela n'avait rien de dramatique, je n'étais pas une martyre et je refusais de devoir porter la casquette de la petite fille fragile et douce. Tout cela fut des épreuves pour en arriver à mon bonheur actuel, un bonheur que j'étais prête à tout pour conserver. Et monsieur Eaton, semblait attribuer la personne que j'étais à mon défunt paternel, je trouvais cela presque drôle tellement c'était con et improbable. Mon père fut comme un miroir, un miroir que je refusais de devenir. J'avais lutté pour ne jamais devenir « la fille de » et il n'était en rien en lien avec la fille que j'étais avant. Je ne lui devais rien, il pouvait crever avec les poissons ou les vers de terre que cela ne changerait rien : il était mort. Contre toute attente, il continua et se justifia. J'avais donc le droit à un grand discours d'un des plus grands marchands de mort de cette planète . Je trouvais cela presque incroyable, puisque je ne demandais qu'à partir et ne plus jamais le revoir. Il m'expliqua son enfance, même si je n'aimais pas cet homme, je trouvais cela touchant. Je savais qui était cet homme publiquement, mais rien de sa vie intime. Cela ne me regardait pas de toute façon. Je n'avais pas besoin d'entendre grand-chose pour imaginer, je pouvais me remémorer la douleur des coups, qui n'était pourtant pas identique, mais qu'importe l'objet : la douleur était la même. J'ignorais si cela était volontaire, mais son passé faisait remonter le mien. Un monde particulier, où je ne voyais rien, mais où je pouvais calculer les secondes entre toutes mes cibles. Des entraînements à l'aveugle selon les dires de mon paternel, pour moi ce n'était que le masque du malheur.
Je souriais alors à la fin de sa petite explication. Nous ne vivions pas les choses de la même façon, bon j'avais seulement vingt-trois ans, donc forcément, cela signifiait que le vécu était différent. Il semblait être devenu aussi dur que de la pierre, et moi j'étais toujours une gamine. Moi j'étais toujours cette petite sorcière, pour certains j'avais du potentiel, mais à mon humble avis : je resterais toujours la fille qui faisait exploser des ceintures, et rien de plus. La grandeur était dévastatrice, les êtres que j'aimais valaient plus que n'importe laquelle des magies de ce monde. « Je dois donc présumer que vous êtes heureux de la vie que vous menez actuellement ? » Je n'en doutais pas. Il devait être l'un des hommes les plus influents du monde, et pourtant, il restait cet homme, celui qui avait serré la main de mon père alors que j'écoutais les douces paroles de courtoisie que tout le monde utilisait.
Ma vie serait différente ? Il était Dieu peut-être ? Personne ne pouvait écrire l'avenir, durant toute mon adolescence, mon seul et unique but fut de fuir mon père. Ce n'était pas une vie pour une adolescente de 17 ans, et cela n'avait en rien changé ma vie. Détester ma famille . Cela vint naturellement, il n'y était pour rien. Je refusais de croire que j'étais soumise au déterminisme des actions des autres, je croyais en ma liberté et au fondement de cette dernière. Je savais que ma vie aurait été différente, que j'aurais peut-être été cette pom-pom girl qui se taperait le capitaine de l'épique à une soirée... mais ce n'était qu'une des nombreuses hypothèses. Il semblait sincère, il me regardait avec sympathie, mais je ne me fais jamais à un regard, qui ne voulait jamais rien dire pour moi. Ce n'était que des yeux, il était tellement possible de mentir avec le regard.« Éduquée ? Je trouve le terme gentillet, je trouverais que domestiquer serait plus réaliste. Mes choix auraient été différents, mais mes choix sont miens désormais. Fuir cet homme fut mon objectif, et je sais que s'il croisait mon regard aujourd'hui, il ne me reconnaîtrait pas. » Pas de colère, pas de mots brusques, mais la vérité. Faisant finalement un pas, le regard ailleurs et les yeux légèrement humides, me mordant les lèvres pour finalement rire nerveusement. « Je suis le fruit de ses actes, mais je suis libre désormais. Je refuse d'être la fille de cet enfoiré toute ma vie, et je refuse de croire que ce monstre est à l'origine de ce que je suis aujourd'hui. Je ne suis plus cette gamine aveugle, mais vous monsieur Eaton, êtes-vous toujours le même ? » Cette question fut stupidement instinctive, et je n'aimais pas parler de moi. Donc oui, je déviais le sujet de manière peu délicate sans réellement le cacher d'ailleurs.
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Mer 26 Nov - 10:10
La première chose que la jeune femme me rétorqua était de savoir si j’étais heureux avec ma vie d’aujourd’hui. C’était une question intéressante mais je n’étais pas certain de savoir y répondre. Après tout, je n'étais même pas certain que le bonheur existait, je trouvais qu'il s'agissait d'une idée bien utopique. Mais de toute façon, je savais que cette question n’attendait pas de réponse. Ma tirade terminée, je sentais qu’elle allait ressentir le besoin de rétorquer, sans doute pour se refuser une vérité dans laquelle je croyais.
Comme je le sentis, elle ressentit le besoin de se défendre, de justifier le contraire. Cependant, si elle faisait attention à ses paroles, elle acceptait cette réalité même si elle préférait sans détourner. Elle finit par me rétorquer une question qui me décontenança légèrement. Je ne voyais pas où elle voulait en venir. Cependant, ce léger déséquilibre qu’elle avait réussi à poser sur ma stabilité était caché par mon regard qui ne la quittait pas des yeux. Je me refusais à laisser échapper le moindre tic nerveux. « Non, je ne suis pas le même, chacune de nos actions, bonnes ou mauvaises, nous rendent différents. » J’eu un sourire courtois. Je n’aimais pas le fait qu’elle me pose ce genre de question qui pouvait en réalité amené des réponses très intimes. C'est une tournure dans laquelle je refusais d'aller.
Mettant une main dans ma poche, je m’approchais de son oreille et avant qu’elle n’ait le temps de s’éloigner de moi dans un mouvement brusque, je lui murmurais. « Cette ville ne sera bientôt plus sûre pour personne. Je vous conseille de la quitter pendant qu’il en est encore temps. Après tout, cela serait dommage de réduire à néant tous ces efforts pour haïr votre père et prouver que chacun de vos choix sont en réalité en fonction de lui. » Je ne pouvais pas vraiment dire pourquoi je me ressentais le besoin de la prévenir. Sans doute un désir de la préserver en souvenir de son père. Cependant, je l’avais fait et j’espérais qu’elle suivrait ce conseil car je savais, pour en être l’auteur, ce qui se préparait en ville.
Jillian Hale
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Jeu 27 Nov - 21:16
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
Ma vie fut longtemps semblable à une maison de poupée. Tout y était rose bonbon et beau tel le monde parfait imaginaire que les petites pouvaient imaginer à travers les clichés qu'offraient la télévision et les dessins animés. Mais cette même maison de poupée, était aussi vide qu'un cimetière. Tout cela n'était pas réel, ce n'était qu'une image que les gens aimaient et qu'ils voulaient conserver pour une raison que je ne comprenais pas. Je n'étais pas une poupée de plastique, et la vie d'autrui n'était pas parfaite. Je ne jalousais personne, je n'étais pas du genre envieuse du bonheur des autres, parce que j'avais mon propre bonheur et cela n'était en rien risible, bien au contraire. Cet homme me rappelait cette funeste période, où je n'étais rien, qu'une petite chose qu'il semblait simple de modeler selon son désir et ses envies. Je ne voulais plus être cette chose, mais visiblement, je ne pouvais pas définitivement m'en débarrasser. Monsieur Eaton, lui, disait être différent. Ni dans le bon, ni dans le mauvais sens. C'était poétique de présenter les choses de cette manière, il ne se présentait pas un connard, mais était incapable de dire qu'il était quelqu'un de bien. Cela serait synonyme de mensonge ? Je n'en savais rien. Il resterait l'ami de mon père, que je n'avais jamais voulu connaître et qui possédait un nom dans ce monde qui frôlait l'apocalypse.
En voyant que cet homme s'approchait de moi, je sentais remonter les souvenirs. Il avait toujours cet aura particulier, même si j'étais incapable d'expliquer sa provenance, cela se sentait. Les hommes en costard et moi ? Cela faisait deux. Je n'étais pas du tout sensible aux charmes d'une tenue qui portait les initiales d'une marque particulière, ou même la paire de lunette à la mode. Monsieur Eaton possédait un prestige, que clairement, je n'aurais jamais. Il était puissant et il le savait, sans le moindre doute. En le voyant se rapprocher de moi, j'avais la sensation d'être – définitivement – une petite chose fragile qu'il fallait protéger. Cet homme, bien que me rappelant surtout mon père, me faisait penser à Kol Mikaelson. Des intentions et un comportement vis à vis de ma petite personne que je n'étais pas apte à comprendre. Incapable de saisir toute la complexité de ce que les personnes attendaient de moi. Il me chuchota... un avertissement ? Une menace ? Je n'en savais rien. C'était étrange, mon regard se perdait sur cet homme, avant de finalement détourner la tête vers la ville. Lentement j'observais au tour de moi, cherchant comme une explication ou une réponse à ce qu'il venait de m'annoncer, mais je ne trouvais rien. Le regardant finalement de nouveau, l'air perdu. « Réduire à néant ? » Je ne voyais pas le rapport entre cette ville et tout ce que j'osais espérer dans ma vie. « Que voulez-vous dire ? Que va-t-il se passer ici ? » J'avais le chic pour fréquenter les gens puissants, sans jamais réaliser le danger.
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Mer 3 Déc - 10:50
Je venais de la mettre en garde, je venais de lui distiller ce que je ne souhaitais pas être découvert. Je n’expliquais pas vraiment pourquoi j’avais ressenti le besoin de lui dire. Certes, je n’avais donné finalement que peu de chose, mais ce peu de chose dans un esprit brillant pouvait réduire à néant mes ambitions. Je la savais intelligente, mais j’avais dans l’espoir qu’elle l’était suffisamment pour ne pas se mettre face à moi lorsque j’accomplirais mon objectif. Je n’offrais pas de réponse à la jeune femme, je ne voulais pas lui en offrir, j’en avais déjà trop dit à mon gout et je n’allais pas continuer à alimenter cet incendie que j’avais déclenché en souvenir du père de la jeune femme. M’éloignant de la jeune femme, je me contentais de la regarder pour lui faire comprendre qu’elle était idiote de croire que j’allais en dire plus.
« Vous ne m’aimez pas, et je comprend, il y a de quoi. » Ma main toujours dans ma poche, je faisais tourner autour de mon doigt ma chevalière familiale. « Cependant, suivez mon conseil. Cette ville n’est pas faite pour quelqu’un qui aspire à une vie paisible, qui aspire au bonheur. » Encore une fois, je répétais mon avertissement. Je n’avais pas spécialement envie de la voir souffrir. Encore une fois, en souvenir de son père, je voulais surtout qu’elle quitte cette ville car il n’y avait rien de bon pour elle ici. Elle allait devenir sous peu un bain de sang et je n’avais pas envie que Hope soit victime malgré elle. Après tout, je comprenais en la voyant qu’elle ne souhaitait plus voir son passé et si elle n’avait pas encore compris que le passé nous suis toujours, je pouvais bien l’aider à conserver cette illusion.
Je savais qu’elle allait finir par comprendre que je mijotais quelque chose et en réalité, cela m’était égal, j’étais suffisamment sûr de moi pour ne pas craindre cela. J’avais cependant, dans l’instinct que ce que je venais de dire resterait secret. « C’est une nouvelle époque dangereuse. Cette ville représente des choses qui vous dépassent sans doute. Elle est un symbole bien plus grand que ce que vous pouvez imaginer. » J’eu un léger sourire. « Je me doute bien que vous êtes du genre à faire le contraire de ce que l’on vous dit. Mais croyez-moi, ne reste pas ici. Aussi surprenant que cela peut être pour vous, je ne suis pas le monstre que vous pouvez croire. » Du moins, pas toujours.
Jillian Hale
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Ven 5 Déc - 18:53
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
Durant des années, les gens profitèrent de moi puisque j'étais incapable de dire non. Aujourd'hui, j'ouvrais ma gueule et je ne me privais pas de dire non. Ma liberté ne se limitait pas à ce simple mot, mais il en faisait néanmoins partie et je détestais qu'on joue avec moi. Il était en train de le faire, probablement. Je ne savais jamais quand quelqu'un essayait de se servir de moi ou s'il était sincère. Je croyais sincèrement que tout le monde avait un bon fond, sauf que lui, je n'arrivais pas à lui en trouver. Je ne cherchais pas non, c'était plus que certain. Il s'éloignait ? Il se foutait de moi ? C'était comme donner une tasse en verre à un gamin de dix ans : c'était stupide. De quel droit il me balançait son conseil pour ensuite venir se barrer ? Il se prenait vraiment pour meilleur qu'il n'était. Néanmoins, il avait raison sur le fait que je ne l'aimais pas. C'était surprenant, puisque j'aimais tout le monde normalement ! Il faisait l’exception qui confirmait la règle sans doute, mais en rien cela n'était en rien joyeux ! Je ne voulais pas détester des gens, et encore moins quelqu'un comme lui. Non seulement, tout le monde méritait une deuxième chance, mais en plus de ça... détester quelqu'un s'était s'abaisser à son niveau et à perdre son énergie. Je ne portais pas tout le monde dans mon cœur, mais ce dernier était léger et c'était pour cela que je vivais si bien. Crédule pour certains, insouciante pour d'autres et menteuse pour quelques personnes. Je n'étais rien de tout cela, parce que définir quelqu'un avec des noms serait semblable à le réduire à son propre prénom. Je n'étais rien, il n'était rien et nous étions pourtant tout à la fois. Je voyais les choses de cette manière, même si la mort de mon père me rappelait que non, ce n'était pas aussi facile que ça d'avancer sans s'occuper de son propre passé. « Je ne suis que de passage dans cette ville. » Je repartais ce soir pour rentrer dans ma ville natale, chez moi, ma maison, mon copain, mon fils – pour faire bref – et mon quotidien. Je n'allais pas m'interroger éternellement sur les agissements de cette ville.
Il me balança un discours dramatique, il semblait croire qu'il me dévoilait une grande nouvelle, mais je savais ce qu'était cette ville. Je savais que je ne pouvais pas utiliser ma magie sous peine d'en payer les conséquences. Je n'étais pas conne et pas complètement déconnectée du monde qui m'entourait. Je pourrais me rapprocher, mais je ne faisais rien, j'étais là en train de le regarder alors qu'il semblait souriait et que moi j'étais complètement paumée en train de chercher une solution pour comprendre... même s'il était évident qu'il n'allait pas me révéler la lourde vérité. « Je n'imagine rien, et oui probablement que cela me dépasse ; comme pas mal de trucs en fait. Sauf que êtes vous sûr de ne pas être dépassé par cette ville ? » Ce n'était pas vraiment une question, mais plus une critique que je cachais à peine d'ailleurs. Je n'aimais pas être prise pour une conne et cela m’exaspérait. J'avais une vision du monde très particulière, mais je n'étais pas une enfant, bien au contraire. « C'est un avertissement selon vous ? Cela pourrait tout aussi bien comme un cri de secours pour stopper l'hérésie à venir. » Donc non, je n'étais pas conne et s'il fallait jouer psychologique pour se faire entendre : j'étais prête à le faire. Les gens aimaient se donner des airs sérieux avec un vocabulaire recherché et des mimiques d'hommes de loi. « Je me fiche de ce que vous êtes, mais si vous mettez la vie de quelques personnes en danger, c'est différent. » Il pouvait partir, je n'allais pas lui courir après. Il ferait mieux de me dire, j'étais une fille curieuse et il n'aimerait pas me voir fouiner, vraiment, il n'aimerait pas.
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Dim 21 Déc - 22:06
Le fait que la jeune femme ne soit que de passage en ville me soulagea. Cela voulait dire qu’elle ne resterait pas ici lorsque je déciderais d’exercer mon dessein. Il était en revanche, idiot de croire qu’elle allait en rester là. Mais je ne l’étais pas. Finalement, j’arrivais assez bien à cerner la jeune femme fasse à moi. Elle voulait une vie paisible, fait de petit bonheur, cependant, son grand coeur lui hurlait de chercher les petites bêtes pour ce grand monde et protéger. Elle avait un certain manque d’égoïsme et cela provoquerait à coup sûr une perte. Certaines personnes considèrent l’égoïsme comme le pire défaut du monde. Cependant, de mon point de vue, l’égoïsme est en réalité notre instinct de préservation. A quoi bon essayer de sauver une cause perdue, si c’est pour perdre avec elle. Il faut être idiot pour se laisser bouffer de manière idiote. Beaucoup diront qu’il s’agit d’un acte de noblesse, pour moi c’est juste de l’idiotie pure et dure.
Hope était piquée au vif, assez vexée de mon comportement. Je restais cependant impassible. Ce genre de comportement, je le connaissais bien. C’était la curiosité. La curiosité, je pense que je l’accorde comme défaut, comme gros défaut même. Elle mène toujours vers la situation nécessitant l’absence d’égoïsme chez certains. « Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais absolument où je met les pieds. » Je préparais cette action depuis plusieurs mois pour ne pas dire plusieurs années avec ma sœur. Je savais quelle perte j’allais connaître et à quels moments. J’avais tout calculé, je savais qui sacrifier à quel moment pour m’assurer de faire tomber les rois de cette ville, pour mettre mon charmant cul à la place. En réalité, diriger cette ville m’importait peu, mais il était nécessaire de la contrôler pour posséder le magnifique cimetière que je convoitais en réalité.
J’eu un rictus. « Un cri de secours ? un avertissement ? Je ne pense pas. C’est simplement le désir de vous voir obtenir la vie que vous souhaitez tellement. Je ne vous demande pas de comprendre, je ne comprend moi-même pas cette envie. Cependant, elle est là et prenez là pendant qu’il est encore temps. » Pour la première fois, j’eu un mouvement d’agacement en détournant le regard pour le reposer aussi vite sur la jeune femme. Il ne fallait pas que je perdre patience, que je m’énerve. J’avais toujours considéré cela comme une marque de faiblesse et je ne voulais pas offrir de faiblesse à quiconque. « N’abusez pas de ma générosité, Mlle Liddell. Ne cherchez pas à être un héro. » Seul les idiots sont des héros, ils sont les premiers à mourir pour leur bonté d’âme. Mais dans la finalité, les petites brebis qu’ils ont essayés de protéger du loup se font dévorer par ce dernier. Il n’y a jamais d’échappatoire. Mon regard dans le sien, je la regardais avec suffisamment de sévérité pour qu’elle comprenne que si je faisais aujourd’hui preuve d’indulgence, cela ne sera pas forcément le cas plus tard. Une fois mon plan activité, je ne ferais plus preuve de gentillesse envers quiconque se dresse devant moi.
Jillian Hale
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Mar 23 Déc - 15:11
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
Je voyais le bien et le mal comme deux notions fausses. Je ne niais pas l'existence de l'un ou de l'autre, je n'allais pas non plus justifier l'un des deux ou même tenter de trouver une source. Je pensais ça tout simplement trop facile de résumer ce monde au noir et au blanc. Tout le monde me trouvait crédule, pour ne pas dire conne, de croire que tout le monde avait un bon fond. J'étais sûre de moi, et je n'en douterais probablement jamais. Tout le monde agissait, en pensant faire le bien. Personne ne se levait le matin en désirant tuer, enfin je le croyais, mais le monde actuel m'avait fait de mes valeurs que j'affectionnais pourtant depuis mon retour à la vie réelle. C'était surprenant, comme cette simple rencontre me faisait douter encore plus. Certes, la chasse aux vampires fut un obstacle dans mon monde de bisounours, mais cela ne dura qu'un temps, mais cet homme me faisait douter. Et plus j'avançais, plus j'avais l'impression que monsieur Eaton jouait avec moi comme un chat jouerait avec une souris. Je détestais cette sensation, et le simple son de sa voix faisait remonter des souvenirs, tous plus brefs les uns que les autres. Comme si je pouvais me remémorer l'appartement de mon père, l'entendre se servir un verre en ouvrant le bar pour finalement lâcher un soufflement, voir un rire lorsqu'il abusait de l'alcool. J'avançais dans les ténèbres, mais j'avais les yeux grands ouverts. C'était atroce, cette sensation de perdre ses moyens, de ne pas savoir quoi faire ou agir autrement que sous l'effet de l'impulsion. Lui, semblait parfaitement conscient de ce qu'il faisait ou même de ce qu'il disait. L'assurance se ressentait à la voix, au temps de parole ou même à la ponctuation qu'une personne utilisait pour parler. J'étais perdue, mais lui absolument pas. C'était terrible, parce que rien n'avait changé et que je serais toujours cette gamine incapable de se protéger, et je ne pourrais jamais protéger personne. À cet instant, je voulais retrouver Andrew et Nillem, car c'était à eux seuls que je pensais sur le moment. Je restais silencieuse, en l'observant.
Ma position fut la même – même si j'étais plus agacée que précédemment puisque cet homme semblait se dépasser pour se rendre détestable -, lorsqu'il se montra une fois de plus – trop – confiant. Je trouvais cela étrange d'avoir une confiance absolue en sa petite personne, parce que personne n'était parfait et que l'erreur était humaine. Un bon point pour moi : il ne semblait pas être certain de ce qu'il voulait réellement faire. C'était une bonne chose, et je trouvais cela rassurant de le voir douter. Je détestais me faire protéger, parce que c'était égoiste et que je refusais de voir des gens souffrir par ma faute. Je préférais souffrir pour quelqu'un, que de le voir souffrir pour moi. Ce n'était pas le syndrome du héros, mais tout simplement que la culpabilité était trop difficile à endosser.
« La vie que je ne veux ne se limite pas à mon propre bonheur, sinon je serais probablement aussi mauvaise que le reste de ma famille. » Soupirant en levant légèrement les mains et laissant mon regard fuir quelques secondes. Finalement replongeant mon regard dans le sien, en prononçant chacun des mots suivants avec une distinction exagérée qui laissait paraître mon exaspération légère. Je refusais de m'énerver pour ce mec, alors je me montrais tout simplement « Je n'en veux pas. Garder cette envie pour vous. » Il se présenta alors comme quelqu'un de généreux, et cela me dépassait. Ouvrant légèrement la bouche en levant les sourcils, parce que oui, je trouvais qu'il disait de la merde. « Je suppose que vous êtes généreux lorsqu'une des balles de vos armes se plante dans le crâne d'un vampire ? Je crois que votre générosité est déjà limitée, et ne présenter en aucun cas cela comme un privilège, je n'ai rien demandé. » J'affichais un sourire en coin, mais le visage sincèrement inquiet, et je sentais ma propre fragilité. « Il n'existe pas de héros monsieur Eaton. » Secouant négativement la tête lentement. « Vous pouvez me regarder avec ce regard supérieur autant que vous voulez, mais cela ne changera en rien à ma position. Quoi que vous fassiez, des gens seront là, parce qu'il faut toujours payer le prix de nos actes. Si ce n'est pas moi, ça sera quelqu'un d'autre monsieur Eaton. » Sauf que moi, je voulais protéger ceux que j'aimais. Si monsieur Eaton tentait quoi que ce soit contre un seul de mes proches... je l’empalerais. J'étais quelqu'un de bien, et c'était pour cela que je commettrais le meilleur du pire pour ceux que j'aimais. Celui qui touchait à Nillem souffrirait indéfiniment, et celui qui se contentait de menacer Andrew... se ferait tué, assassiné et agoniserait dans son propre sang.
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Ven 26 Déc - 21:34
Je devais bien le reconnaître, la jeune femme avait du cran. De mon avis, elle était le genre de femme avec du potentiel mais malheureusement, elle était aussi le genre de femme à avoir de la culpabilité, des remords. Je n’avais jamais trouvé l’intérêt d’avoir des remords. Lorsque l’on prend des décisions, on est parfaitement conscient des évènements qui en découleront. Il est faux de dire que l’on ne pensait pas aux éléments négatifs quand on prend une décision. J’appelle cela de l’hypocrisie et les remords qui en découlent ne sont que faiblesses te forçant à trainer un boulet. J’écoutais attentivement la jeune femme. Elle avait parfaitement conscience des décisions qu’elle prenait. Je réalisais à présent mon erreur de l’avoir mis en garde. Je ne me ferais donc pas prendre deux fois. Elle me considérait comme quelqu’un dénué de conscience, ou de bonté et pourtant, elle n’avait en soit rien vu. Le peu de bienveillance qui pouvait se lire sur mon visage, dans mon regard disparu. Mon regard se durcit. « Très bien. »
Je fis quelque pas en commençant à tourner autour d’elle. C’était, je devais bien l’avouer un de mes tics que ma sœur comparait au comportement d’un vautour. « Je n’ai jamais laisser personne se tenir fasse à moi. Si l’idiotie vous amène à cette position, vous ne ferez pas exception à la règle. » Ce n’était plus un désir de l’écarter pour la protéger en souvenir du père de la jeune femme. C’était à présent clairement des menaces que j’exécuterais sans la moindre hésitation. Je n’avais jamais laissé les sentiments ou les souvenirs m’affecter bien longtemps. « Sachez ma chère que vous n’êtes rien dans ce monde. Une sorcière entre toute, bien trop faible pour faire illusion de quoi que ce soit. » Je savais qu’elle n’était pas une sorcière si faible que cela. J’avais même l’intuition qu’elle pouvait se montrer un obstacle coriace. Mais, elle n’avait pas à savoir le fond véritable de ma pensée ni même que mes pouvoirs liées à ceux de ma sœur et de ma cousine, m’offraient un très grand champ d’action. Je m’arrêtais finalement derrière elle. « Je n’ai pas le désir ni l’intérêt de vous voir morte. Cependant, je n’hésiterais pas à vous écraser comme un insecte. » Je n’avais jamais pris plaisir à tuer mais il m’était devenu inévitable de prodiguer la mort quand l’idiotie se tenait face à moi. Si ces personnes trouvaient le courage de vouloir côtoyer la mort, je ne me gênais pas pour les rapprocher de manière définitive. « Bonne journée, miss Liddell. » J’eu un petit sourire, plus proche du rictus, puis je tournais cette fois-ci les talons, me laissant disparaître dans le tumulte de la foule.
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Sujet: Re: HOPE & THÉODORE - The painting Sam 27 Déc - 13:04
« The painting »
It’s such a funny thing, How nothing’s funny when it’s you. You tell ‘em what you mean But they keep whiting in the truth. It’s like a work of art That never gets to see the light. Keep you beneath the stars Won’t let you touch the sky. You’ve got every right, to a beautiful life.
Je n'avais pas grand-chose pour me défendre, en dehors de ma gueule d'ange que j'adorais ouvrir. Fut un temps où la maîtrise des armes – et notamment de l'arc – fut mon principal talent, mais depuis quelque temps tout changeait : la magie devenait ma force. C'était particulier, mais depuis la mort de mon père, mon quotidien fut bousculé, pas matériellement, mais à l'intérieur de moi. Comme si mon corps changeait, même si c'était le seul changement. Je ne voulais pas devenir une puissante sorcière, je réservai ces tristes rêves aux dominatrices et dominateurs de ce monde. Et me retrouver face à Theodore Eaton confirmait mes pensées : je ne voulais pas être comme ça. Et visiblement, il ne voulait pas être comme moi. Il commença à me tourner autour comme si j'étais un chat en cage, mais je continuais à fixer devant moi. Je n'avais en aucun cas besoin de regarder quelqu'un pour le percevoir. Il me suffisait d'écouter ses pas, son odeur ou même sa voix grave. Monsieur Eaton voulait m'impressionner, mais il s'y prenait mal. Il me traita ouvertement d'idiote, bon ce n'était pas le premier à le faire. J'étais quasiment certaine que Kol Mikaelson pensa la même chose lorsqu'il croisa mon chemin, et pourtant je n'étais pas si idiote comme ça. Peut-être que dans le fond, je l'étais . Je n'en savais trop rien. Si mes valeurs étaient synonymes d'idioties, alors je préférais rester une idiote plutôt qu'être comme lui. Son discours résonnait comme une menace, mais lui répondre serait s'abaisser à son niveau, et pour une fois j'allais me taire. Cela me fit même sourire lorsqu'il dit lui-même que je ne serais pas « une exception à la règle », puisque cela signifiait qu'il infligea la mort à de nombreuses personnes avant moi, et cela ne faisait que renforcer mon idée que j'aimais mes principes.
Il avait raison sur un point : je n'étais rien. Je n'étais qu'un néant ayant à être, mais je n'étais rien. Je ne m'étais jamais défendue d'être quelqu'un d'important, d'être l'élue ou même d'être particulière. J'étais unique, mais c'était simplement parce que tout le monde l'était. Il pensait que je ne voulais faire illusion, mais en aucun cas je ne me croyais puissante. Il allait devoir renfiler ses lunettes le petit rageur pour comprendre que je n'étais pas comme lui. « Je ne suis rien, ce n'est pas nouveau. C'est vous qui voulez rentrer dans des codes, moi je refuse d'être juste une sorcière, aussi banale soit-elle. Donc oui, je ne suis rien. » Je ne prenais en aucun cas cela mal venant de la bouche de quelqu'un comme lui. Il n'était pas rien, pire encore : c'était un connard. Je préférais donc ma position. Finalement, je pouvais sentir sa voix dans mon dos, mais je ne daignais pas me retourner pour venir lui adresser un regard. J'imaginais son visage, ses gestes tout en observant la foule avec un regard légèrement égaré. La remarque sur l’insecte me fit rouler des yeux et secouer légèrement la tête. « Je n'ai pas de désir ni d’intérêt à vous barrer la route. Cependant, ma vie n'en vaut pas mille. » Je reprenais sa tournure. Je n'étais pas une folle dingue qui voulait sauver tout le monde... si un peu. Sauf que je refusais de reculer sous l'effet des menaces. Il fut le premier à me mêler à cette histoire, il était le seul coupable de mon investissement.
Finalement, il me salua avant de finalement se taire. Je ne savais pas s'il était toujours là, j'ai donc légèrement détournée la tête pour le voir se fondre dans la foule. Le regardant alors s'éloigner, toujours avec un visage joyeux, parce que même ce con ne pouvait pas détruire ma bonne humeur et mon envie de retrouver mon chez moi, Nillem et par dessus tout : retrouver Andrew. « Ce n'est qu'un au-revoir. » Tournant les talons pour finalement me diriger vers la gare pour enfin retrouver ma ville. Définitivement, les voyages ce n'était pas mon fort.