To me you are perfect ♣ Andy

J'avais pris la décision de passer la journée avec Nillem, plusieurs semaines après le drame il fallait que j'apprenne un peu plus à connaître ce petit bonhomme. Ça n'a rien évident de s'inventer père d'un enfant de cinq ans. Je me suis renseigné au sujet d'une potentielle adoption car pour l'instant je n'ai aucun droit sur lui et même le scolariser semble s'avérer plus compliqué que ça. J'ai beau faire parler mes connaissances la seule solution visible c'est que le père biologique de Nil' renonce à tous ses droits parentaux ou alors que mon nom apparaisse quelque part ce qui prouverait la légitimer de mon autorité sur ce petit. Soit une chose improbable car la mère ne me connaît pas que Say a en faite kidnapper le gosse et je n'ai aucun moyen d'accéder aux différents testaments et papier sans rentrer dans les ordinateurs de la préfecture ou je ne sais trop quoi encore. Oui je sais le faire, mais ce n'est pas très légale et je n'ai plus mon père pour me couvrir.

Quoi qu'il en soit je regarde la télé avec ce petit bout de chou qui se porte étonnamment bien, il est évidemment perturbé mais il n'est pas désagréable et je crois bien qu'il m'apprécie ! Bon j'avais dit apprendre à cuisiner mais pour le moment je n'ai pas vraiment le temps alors, le numéro du chinois reste ma meilleure solution. Ce gosse c'est une bouffée d'air frais sans qu'il le sache, il me fait garder la tête hors de l'eau quand je suis avec lui, car à cet âge les gamins ne sont qu'amour, il est plein de vie, on peut pas lui en vouloir, sa bouille et à croquer. « Et si on jouait à cache cache ? » C'est si gentiment demandé, je me lève du canapé pour ensuite lui répondre. « Ok crapule, mais tu comptes ! » J'attends pas sa réponse que je me sauve en courant et rapidement j'entends sa petite voix compter, buguant sur certains chiffres. Je vais à l'étage, j'hésite quant à l'endroit où je vais me cacher. Le rideau ? Non trop classique ! Sous le le lit ? Encore classique ! Ma chambre est un axé défendu au petit à cause des feuilles de la thèse sauf en cas d'extrême urgence. Bon... Je vais dans la salle de bain, m'allonge dans la baignoire, mais on vient sonner à la porte, alors que j'avais prévu personne pour nous rendre visite. Je sors de ma cachette, alors que j'entends la voix de Max dans la maison. Bon j'aurais pu rester cacher qu'il m'aurait trouver. Nillem est un gamin timide malgré tout, je reste étonné qu'il ait osé ouvert la porte, seul.

Max me rejoint à l'étage, c'est bon de le voir, on se frappe dans la main comme d'habitude, m'interroge sur le gamin. « On n'a pas le même sang ! Mais il reste adorable ! » Une tape amicale derrière son dos, et je retourne en bas. « Nil, on reprendra notre partie de cache cache plus tard, je dois parler avec... Tonton Max. Mais tu peux regarder la télé ! » Je tourne ma visage vers Max « Tonton Max ça te va ? » Max c'est comme un frère, je trouve que le nom est légitime, Hope est fille unique, mon frère est mort, Lis portée disparue, ce petit à besoin d'un oncle dans sa vie. Max finit par me demander comment je vais. Je hausse les épaules en prenant la direction de la cuisine. « On fait aller et toi ? June s'en sort ? » Carter comme Pritchard on avait du surmonter pas mal de drames familiaux. Je m'installe sur le meuble d'angle et désigne le frigo à Max. « Si tu veux boire un truc tu te sers ! » Cette maison c'était aussi celle de Max

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Les choses s'étaient pas mal accélérés ces derniers temps pour moi comme pour Max. J'avais entendu dire que Lukas allait aussi être papa, Max m'apprenait qu'il serait le parrain de cet enfant. Ce n'est pas étonnant, sans qu'on me le dise, j'aurais imaginer June marraine elle aussi. C'est plutôt commun dans leur famille de se nommer mutuellement parrain et marraine. La mort est rentrée bien trop vite dans leur quotidien pour qu'ils puissent l'ignorer. Je demande instinctivement des nouvelles de June, on sait comment la mort de Logan et se mère l'a affecté, je me doute bien que voir partir son frère ne doit pas être simple non plus. Max ressort du frigo en répondant qu'il est là pour elle et qu'effectivement, elle ne le vit pas très bien. J'attrape la canette qu'il me tend, sa dernière phrase me fait doucement sourire. « Comment prendre un coup de vieux en seulement quelques jours ! » Je lâche un soupire amusé avant d'ouvrir la canette pour pouvoir boire un gorgée du soda. Je n'ai pas choisi cette situation, Max non plus. Ce n'est pas évident de s'improviser père. Je suis même pas sûr d'être un bon père pour Nillem, du moins je tente de lui assurer un quotidien qui est plein de tâches d'ombres et d'incertitudes. Vraiment pas évident. La voix de mon meilleur ami me ramène à la réalité malgré tout s'interrogeant lui aussi sur l'état de Hope. « Bah, je me suis pointé chez elle avec un gamin de cinq ans dans les bras, lui annonçant que mon frère l'a volé et que du coup j'hérite de lui. Bah je trouve qu'elle l'accepte et le vit plutôt bien. » On prend le risque de s'attacher à cet enfant sur lequel on a pas aucun droit et qui par conséquent peut nous être retiré à n'importe quel moment. J'avale une nouvelle gorgée pour finalement reprendre. « On va emménager ensemble, pour Nillem. Il a déjà pas mal bougé, on veut pas le faire voyager entre chez moi et chez elle. » C'était posé presque comme un simple fait, une évidence. Je voulais rendre la vie de Nillem plus simple alors oui, m'installer avec Hope s'était présenté comme une solution à ma volonté. C'était quelque chose qui de toute évidence serait arrivé tôt ou tard, au final c'est arrivé plus tôt qu'on ne l'avait imaginé, c'est tout. Je viens à décoller mon dos du coin du plan de travail avant de m’asseoir sur le comptoir. La canette à mes côtés, mes mains sur mes cuisses, je reporte la discussion sur Max et sa paternité prochaine. « Papa hein... Moi au moins j'ai une excuse pour Nillem, mais toi et June... » Les accidents ça arrivent à tout le monde, je sais qu'ils vont assurer, je doute pas que cela formera une famille bizarre mais je sais que ce gosse ne manquera de rien. « Je dois quand même avouer que je connais June depuis qu'on est gosse aussi et ça me fait bizarre de me dire que mon meilleur ami l'est mis enceinte. » June s'est la tête brûlée des Carter, l'imaginer maman reste une drôle de chose, même si elle a réussi à mener de front sa famille dans les pires crises... ou presque. « Fille ou garçon ? »

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Sans doute que le choix de vivre ensemble est un peu prématuré mais je m'en fou, c'est ce qu'il y a de mieux à faire dans ce genre de situation, on avait certes le choix mais je pense que le meilleur reste celui que nous avons fait, pour nous comme pour Nillem. On avait besoin de retrouver une certaine stabilité. Les récents événements avaient été dur à digérer. Max me félicite, enfin nous félicité puis demande si on fera une pendaison de crémaillère. Je hausse les épaules avant de répondre. « Pourquoi pas, une fois qu'on aura tout bien installé, c'est une bonne idée un moyen de se changer les idées aussi. » Sortir, voir du monde, s'occuper, c'est ce qu'il y a de mieux à faire pour supporter l'absence et le manque. Ce genre de soirée presque normal dans une vie qui ne l'est pas du tout se savoure et nous font grandement du bien. On a beau être, chasseur, humain, loup, sorcier, on reste qu'une poignet de gamin d'une vingtaine d'années avec des soucis tout ce qu'il y a de plus banal. Nous ne sommes pas immunisés car le surnaturel nous entoure. On manque cependant cruellement de normalité.

Je viens alors à m'intéresser au sexe du bébé, savoir s'il faut dire il ou elle, tenter d'imaginer un visage même s'il ne ressemblera pas à ce qu'on peut imaginer. Max me dit qu'il s'agira d'un garçon, d'un mini lui, ça me fait sourire rapidement. « En même temps, les Carter semblent vouer à avoir des garçons. » De ce que je sais d'eux les garçons sont largement majoritaire, June sa tante et sa cousine sont les exceptions. Je pourrais demander quel nom portera l'enfant, puisqu'ils ne sont pas mariés, mais je connais un minimum June et je ne doute pas que cet enfant aura les deux noms de famille, Carter Walker. Ça sonne plutôt bien. Max continue en disant que ce qui l'inquiète c'est plus le gêne du loup plutôt que sa capacité d'agir en bon père. Dur pour lui de prendre le gêne à la légère, ceci dit, moi je ne vois pas vraiment de soucis à cela. « Et alors ? Enfin, oui je suis conscient que les transformations sont pénibles, que c'est une source de stress constant pour toi et même June j'imagine mais... Regarde-toi, tu l'as activé par hasard et tu t'en sors à merveille je trouve. Tu mènes même sans doute une vie plus normale que la moitié de la population de Mystic Falls malgré ça. Si jamais il l'active, il aura un super papa pour l'aider à bien comprendre sa condition, comment se comporter, quoi faire. Et June qui en connaît aussi un rayon, moi ça ne m'inquiète pas plus que ça. » Je ne pense pas qu'activer le gêne soit foncièrement mauvais, je pense aussi qu'il apporte aussi son lot de bonnes choses. Sans ça, June ne se serait peut-être pas autant intéressé à Max, car le gêne vous change quand même. Sans doute qu'il aurait pas eu la force physique nécessaire pour protéger les siens, car rivaliser avec Carter niveau force avec ou sans arme relève de l'exploit pour un humain. Je suis persuadé que le gêne fait de Max ce qu'il et que sans ça, il aurait été un tout autre homme avec une toute autre vie ; l'effet papillon.

Il finit par conclure en se demandant si son fils pourra compter sur moi pour lui dire des conneries, mais aussi qu'au besoin avec Nillem je pouvais l'appeler. J'acquièce. « Comment pourrais-je ne pas dire des bêtises à ton fils ? Il faudra bien quelqu'un pour lui dire que son père a aussi fait des bêtises et je compte bien lui dire oui quand tu lui diras non. » Car oui avouons le, être tonton consiste à contredire les parents en donnant aux gamins des bonbons et autres quand ils ont dit non. « Promis, je t'appellerai au besoin pour Nillem puis ça te fera de l'expérience pour l'arrivée de mini toi. » Être père reste de l'impro totale je suis pas sûr qu'on sache vraiment comment être le bon père, mais savoir quelque petit truc peut toujours servir. « Bon Nillem n'est pas notre cobaye pour tester nos qualités de père mais voilà. Il est quand même plutôt calme si ce n'est qu'il court partout, tout le temps, sans jamais se fatiguer. » Tiens ça me rappelle vaguement quelqu'un ça.

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Max rigole en entendant dire que Nillem court partout puis il vient à me demander si je suis sûr qu'on a pas de sang en commun, je fais un nouveau signe de tête pour dire que non. Du moins, je sais pas trop quand est-ce que Sayanel a connu la mère de Nillem, si elle était enceinte ou non, s'il avait déjà eu une relation avec elle. Je devrais peut-être faire une analyse ADN, histoire d'être sûr. Si jamais il est vraiment son fils, je suis le parent le plus proche en vie et... Ça serait fou mais bon... Max vient ensuite à dire qu'il est content pour moi, d'avoir ce petit bout et aussi Hope et finalement, la sujet revient sur Hope et moi, sur le pourquoi du comment. Je me sens un peu mal sur le coup, disons que je suis celui qui pose les questions gênantes, rarement celui qui doit y répondre. Quand j'avais su pour Max, l'une de mes première question fut de demander comment il faisait avec June pour pas la blesser lors de rapports alors... Je frotte mes mains contre mon jean, je vide la canette pour ensuite me lever du comptoir et la mettre à la poubelle. « Et bien... ça s'est fait bizarrement. » C'est très romantique comme annonce de début de relation... « En faite, je connais Hope depuis petit, s'était une amie à Lis et puis...Elle bosse à la librairie et un jour bah on a parlé, puis comme on rigolait bien elle est venue à la maison. Puis on a mangé chinois et on a regardé un film puis j'ai su qu'elle avait jamais joué au Twister. Non mais tu te rends compte qu'elle n'avait jamais joué à ça ! » Certainement que le Twister est un jeu qui me tient un peu trop à cœur, quoi qu'il en soit, j'avais été à l'origine de sa première partie. « Puis, elle m'a entraîné dehors, sous la pluie, et elle m'a fait dansé. Elle n'a... pas vraiment eu d'enfance, alors je me suis mis en tête de lui en recréer une. » C'est très important parce que, je pense être gentil, je veux dire, je fais rarement mal aux gens consciemment, je déteste voir quelqu'un souffrir et j'ai tendance à libérer les araignées plutôt que de les tuer alors... «  Comme après on était trempé, je lui ai prêté un tee shirt, parce que je suis bien attentionné comme garçon et elle s'est changée devant moi. Toi au moins, June a eu l'idée d'aller dans la salle de bain. C'est une vilaine tentatrice Hope. Je l'ai toujours su. » Je dis ça en rigolant parce que je passe l'étape du je suis en jean torse nu chez moi. « Puis après on a joué à Tekken, elle a perdu mais avait voulu parié. Du coup elle a mangé de la chantilly sur moi, je suis ensuite allé me doucher car je collais, entre temps je lui ai proposé de rester dormir parce qu'il pleuvait, bref j'avais oublié mes fringues dans m chambre et quand j'y suis retourné en serviette, elle était là, lascivement sur mon lit en se foutant ouvertement de ma gueule. Du coup quand j'ai enfilé un bas de survet, je l'ai chatouillé, elle s'est excusée, elle m'a embrassé et ne s'est pas excusée. Tu sais s'était son premier baiser, ce baiser gênant version statue, du coup je l'ai re embrassé et puis elle m'a re re embrassé puis on a dormi : Pour de vrai. » Quelle folle soirée en y repensant. « Mais, ça s'est fait comme ça, on a jamais vraiment dit qu'on était ensemble après ça. Ça s'est juste fait naturellement. » De toute façon, j'imaginais pas me mettre en couple avec une fille après de longues discussions philosophiques. « En plus, je lui dis pas mais parfois elle arrive à me tenir tête sur certains sujets. » Chose peu évidente ! « C'est vachement moins compliqué que pour toi et June, ni dangereux, ni sexuel. Oui, j'ai pas failli lui sauter dessus dès le premier jour. » Je lui fais un clin d’œil complice avec lui donner une petite tape sur l'épaule. « Ton bras n'est plus un bras Walker, mais du béton, stop la muscu monsieur le loup ! »

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Je ne suis pas mou, il y a un peu de laissé allé et peut-être un peu trop de chantilly dans mon organisme, le soucis c'est que j'ai pas eu le temps de faire du sport. Il fut un temps où ce temps je l'avais car le boulot d'assistant journaliste n'a rien d'horrible niveau horaire de travail et que je faisais des trucs cools, sauf quand j'ai du couvrir la fête costumé des gamins, ça criait de partout trop trop de bruit. Je pense sincèrement que Nillem m'a réconcilié avec les gosses, parce que de base, j'aime pas vraiment ça, enfin si mais un à la fois. Je contente de croiser les bras sur ma poitrine et de soupirer histoire de montrer que je suis vexé -ou pas- c'est plus pour la forme qu'autre chose et je sais que dans le fond, très très au fond il a raison. « Si je fais du sport avec toi, tu vas m'achever, je suis pas encore prêt psychologiquement à mourir en faisant des pompes. » Je connais Max par cœur, c'est le gars qui te soulève de la fonte aussi facilement que je te résous une équation. Je sais qu'il ne m’entraînera pas à moitié, je sais aussi qu'il me laisse pas le choix et je suis content d'avoir choisi une maison plein pied.

La discussion s'axe sur le fait que je serve d'assiette à chantilly. « Si on veut, c'est ma reconversion pro au cas où ma thèse fait un flop, puis économie de vaisselle... » Une douche et voilà économie d'eau, je peux pas m'empêcher de rire, j’imagine en assiette, non je trouve pas ça très enrichissant comme avenir. « Non mais sérieusement, c'est venu d'un pari à la con. Puis pour ma défense c'était son idée, elle a voulu parié, elle a perdu voilà tout. » Nous n'étions même pas ensemble à ce moment, c'était un deal débile, et dans le fond c'était plutôt bizarre comme sensation, c'était... collant et humide. « Et oui, nous on s'embrasse et puis on dort. Parce que moi, tu vois, je sais me retenir et je ne déshabille pas la première fille qui squatte ma chambre. » C'est faux, enfin en partie vrai, je n'ai pas déshabillé Hope la première nuit, après c'est une autre histoire et puis, ça faisait déjà assez d'émotion en une soirée. « Je suis son premier baiser, je pouvais de toute façon pas aller plus loin. Alors que toi et June... » Ils ont un passif sentimental l'un avant l'autre alors, ça sonne presque normal quand ils en parlent, enfin quand Max m'en parle. « Non parce que si on part sur ce sujet, vous êtes pire que moi et Hope, j'en suis sûr. » Faux encore, quoi que June est enceinte, Hope non. Je peux jouer là-dessus.

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