I don't how you can do this (Rebekah)

I don't how you can do this - FT. BEKAH

Le retour vers la Nouvelle-Orléans avait été quelque peu difficile pour Quinn. Elle n’avait pas eu le temps de parler à Andrew, de lui expliquer, de s’excuser… ou de tenter quoique ce soit même si c’était absolument ridicule. La rouquine savait parfaitement qu’il avait perdu son frère lors de cette tentative –réussie-pour récupérer la cure. Forcément, elle ne pouvait que se sentir fautive même si ce n’était pas elle qui l’avait tué, elle n’était pas innocente pour autant. Elle aurait certes pu rester un peu plus pour s’adresser à lui mais elle ne pouvait pas simplement rester là et regarder le massacre auquel elle avait largement participé. Des frères, des sœurs, des pères et des mères elle en avait tué, elle le savait et elle ne voulait pas regarder cette vérité en face. Pourtant, elle se rendait bien compte d’une chose, ce sang et cette terreur c’était ce qui la représentait, ce qu’elle était au plus profond d’elle.

Maintenant elle était de retour à la Nouvelle-Orléans à veiller sur Hayley comme si rien ne s’était produit mais son cerveau, lui, était en ébullition. A quoi cela pouvait-il bien servir d’être immortel si c’était pour vivre ainsi ? Tuer sans cesse et perdre ceux qu’on aimait pour des actes et dans le sang, quel intérêt cela pouvait-il avoir ? Comment pouvait-on se montrer fort et laisser ses sentiments de côté ? Le sens de tout ceci, le prix de cette immortalité commençait à devenir bien flou à ses yeux. Et si demain quelqu’un s’en prenait à son frère pour se venger de quelque chose qu’elle aurait fait, que ferait-elle ? Elle ne pourrait jamais le ramener à la vie avec toutes les vengeances du monde.

Elle avait l’impression de n’être rien ni personne au milieu de tout ça. Tout comme elle avait l’impression de prendre toujours les mauvaises décisions et clairement, elle ne voulait plus ressentir ça. Elle voulait être forte, toujours plus forte et passer au-dessus de toute cette culpabilité et cette faiblesse qui l’envahissait. Elle voulait être capable de s’oublier par moment. Et de faire taire son cerveau, aussi par moment, cela pourrait être bien. Enfin une silhouette se dessina arrivant vers elle, une démarche féline et féminine, pleine d’assurance. Rebekah Mikaelson, de retour à la Nouvelle-Orléans aux côtés de Klaus. Quinn avait une certaine admiration envers l’originelle et pour cause, elle était précisément le genre de femme forte et assurée qu’elle aurait voulu être. « Tu viens voir Hayley ? ». Quinn lui adressa un sourire,  Mystic Falls lui avait au moins fait croiser le chemin de la jolie blonde et à ses yeux c’était une bonne chose.

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Rebekah n’était pas là pour voir Hayley, puisqu’elle haussa les épaules à la question de Quinn. La rouquine l’observa remettre ses lunettes sur le haut de son crâne et s’installer dans le canapé. C’était drôle mais à la voir comme ça, c’était difficile d’imaginer la créature surnaturelle qu’elle était. C’était difficile de croire qu’elle ait pu tuer qui que ce soit ou se lier à Klaus dans quelconque complot. « Non, pas vraiment, j'ai décidé de me consacrer une journée tranquille. ». Quinn mit quelques secondes à réaliser, une journée tranquille ? Rebekah n’était définitivement pas comme Klaus parce qu’en réalité, elle imaginait mal cette phrase sortir de la bouche de l’hybride originel. Même les gestes les plus normaux avaient un but avec lui. « Et tu crois que ça arrive aussi à Klaus de s’accorder des journées tranquilles ? ». Déjà l’imaginer profiter du soleil à proprement parler, ça lui semblait impensable mais, elle ne le voyait que comme le chef des hybrides, alors forcément.

« Et toi, toujours en mission baby-sitting ? ». Cette fois Quinn eut un sourire amusé, oui en mission baby-sitting. Ce n’était pas la chose la plus intéressante à faire, surtout quand dans les faits, Hayley n’allait pas aller se mettre en danger en sa pavanant dans les rues de la Nouvelle-Orléans sous les yeux des vampires de Marcel par exemple. Du moins, Quinn ne la voyait pas faire cela mais, Klaus estimait qu’Hayley et son bébé avait besoin d’une protection alors ainsi soit-il. « Eh oui, toujours. ». Quelque fois, Quinn se demandait comment Hayley faisait pour vivre ainsi, elle devait sans doute avoir envie de massacrer tous les hybrides par moment et de sortir du manoir. « Enfin, je suppose que ça ne te dérange pas tant que ça. ». Quinn observa leva la tête vers le soleil… si elle n’était pas ici que ferait-elle ? Il y a peu, elle aurait sans hésité été aux cotés de Szayel mais comme ce dernier ne donnait plus de nouvelles… elle n’avait pas tellement mieux à faire. Oui et puis n’oublie pas qu’elle ne pouvait pas aller à l’encontre des ordres de Klaus.  « Disons que peu importe que ça me gêne ou pas, il faut que ce soit fait. Et puis les conditions pourraient être pires…. ». Ça c’était bien vrai, elle n’était pas mal lotie

« Tu t’accordes une journée tranquille mais après ça, quels sont tes plans ? Je suppose que tu n’es pas revenue ici uniquement pour aider Klaus, si ? ». Après tout, elle aussi pouvait bien avoir des objectifs personnels, en plus d’aider son frère ce n’était pas forcément incompatible.  

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Quinn se doutait bien que Rebekah avait des objectifs personnels, des intentions propres pour cette ville. Bien sûr, celles-ci n’iraient pas à l’encontre de celles de Klaus mais la rouquine était curieuse d’en savoir plus. « Ici, c'est chez moi, c'est ma ville. Je n'ai jamais porté Mystic Falls dans mon cœur et je préfère de loin les rues de la Louisiane. Le souci c'est qu'on a eu un départ prématuré il y a quelques centaines d'années. Je veux retrouver ma ville. ». Au moins, c’était clair et Quinn esquissa un sourire, cette idée lui plaisait. Pourquoi ? Elle n’en savait trop rien, peut-être parce si les Mikaelson reprenait la ville, il n’y aurait plus de Marcel, ni de vampire toutou –dixit l’hybride lié à Klaus-. La soif de pouvoir de cette famille lui plaisait et puis ce n’était que justice, cette ville était leur. « C’est un bon projet. ». Quinn n’en ajouta pas plus si ce n’est un sourire qui affirmait bien sa pensée.

« Je voulais rentrer plus tôt, mais vous étiez tous à la recherche de la cure puis il y avait ce massacre à organiser, j'ai pris du retard mais je suis revenue avec un cadeau. ». Un cadeau ? Quinn fronça les sourcils, ne voyant pas trop de quoi elle parlait, le Carter qui était venu avec elle ou, tout à fait autre chose ? Le mieux était encore de poser la question. « Tu parles du frère Carter ? Ou tu as autre chose en tête ? ». En fait, Quinn ne savait même pas à quoi pouvait servir ce fameux Carter. Pour éviter les représailles ? Elle n’était pas sûre que ça suffise mais c’était la seule chose qui lui venait à l’esprit sur le moment. Après tout, des humains, il y en avait plein partout.

En tout cas, si la jolie blonde s’accordait une journée de repos, Quinn doutait que son frère la suivre dans ce genre d’initiative. « Mon hyperactif de frère hybride ne peut pas se conformer à rester dans l'ombre, je sais déjà qu'il va prendre parti au projet, vous aussi par la même occasion. Je veux juste me la jouer plus fine cette fois. J'ai rameuté mes troupes ça devrait se faire assez facilement. ». En subtilité ? Sans aucun doute était-ce l’esprit féminin qui ressortait –même si Rebekah n’était pas réputée pour être tendre quand elle voulait quelque chose et la mort de Sayanel en témoignait-. Soit, c’était une solution qui plaisait à l’hybride. « J’ai hâte de voir ce que peuvent donner les choses avec un peu plus de subtilité. ». Tant qu’elle ne finissait pas sur un bateau avec un fantôme insupportable, ça lui convenait. . « Ce ne sont donc pas des vacances, alors je profite de cette journée de repos car je ne pense pas en avoir d'autre avant un bon moment. J'ai tant de personnes à voir... ». Oh ça, elle n’en doutait pas un seul instant et elle savait pertinemment qu’à aucun moment ça ne serait des vacances. « De toute façon, il n’y a jamais de vacances ici et il n’y en aura probablement jamais. ». Reprendre le contrôle, gérer les mutineries, les colères et mêmes les affaires à Mystic Falls… autant dire que le repos du guerrier était rare pour ceux qui voulaient conserver le pouvoir.

« Et sinon, tu en tire quoi comme constat de la fête foraine ? ». Oh… cette question Quinn ne s’y était pas vraiment attendue et elle ne savait pas trop quoi répondre. Devait-elle être honnête et lui dire à quel point elle se sentait schizo ? Au pire, qu’avait-elle à y perdre. « Franchement ? Quand Klaus a donné le signal pour muter, je n’ai pas réfléchit, j’ai mis toute mon humanité de côté et ce bain de sang ne me posait aucun problème. Le truc c’est qu’une fois cette bestialité passé je me retrouve avec des regrets…et ça m’énerve. ». Quinn planta ses prunelles dans celle de Rebekah. « Je n’ai pas envie de vivre comme ça, je veux passer au-dessus de ses sentiments, être bien plus forte. Je ne veux pas me sentir aussi misérable au point de m’interroger sur le sens de tout ça. ». C’était complexe de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Elle voulait ignorer l’humaine qui était en elle pour tous les sentiments qui la rendait vulnérable mais elle ne souhaitait pour autant perdre son humanité parce qu’elle avait Andrew… et son frère. Elle voulait rester celle qu’elle était mais elle en avait assez de vivre dans les regrets, de vivre toujours à moitié dans l’ombre, d’avoir peur d’agir et même d’exister. « Tu sais, j’admire la force de caractère dont tu fais preuve. ». La seule fille de la descendance Mikaelson et elle était remarquable, forte et…. Impressionnante. Alors oui, elle avait tué le frère d’Andrew mais malgré ça Quinn l’admirait d’une certaine façon.

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La fête foraine avait semé le trouble dans l’esprit de Quinn, avant cela c’était comme si elle ne réalisait pas à quel point sa nature d’hybride était problématique. Bien sûr ça faisait à présents de nombreux mois qu’elle obéissait à Klaus au doigt et à l’œil mais il n’y avait jamais eu de tel bain de sang. Elle n’avait jamais eu à agir comme une bête sauvage et à blesser autant de gens. Comment pouvait-elle surmonter ça ? « Ça ne serait pas normal que tu ne te poses pas de question. Je connais pas grand-chose au statut d'hybride mais pour connaître Klaus suffisamment bien, je pense que votre place est la moins enviable. ». Elle avait sans doute raison, ça ne serait sans doute pas normal qu’elle ne se pose pas de questions… mais tellement préférable. Quinn observa Rebekah frotter ses mains sur ses cuisses, la laissant poursuivre. « Vous avez le cul entre deux chaises, je pense que ce que moi en tant que vampire originelle et Klaus hybride originel représentons ce qu'on était humains. Vous avez le cul entre deux chaises. Votre corps connaît une telle mutation mi loup, mi vampire et cette humanité en vous que je pense qu'on ne peut pas suivre. Klaus lui a toujours cherché sa place. Les hybrides sont hybrides vous n'avez pas de place, vous êtes un mixte. Les sorcières une fois vampires n'usent plus de magie, elles ne sont plus sorcières mais vampires, un vampire cesse d'être humain et un loup cesse aussi d'être humain mais vous... ».  Mais eux restaient toujours quelque chose entre les deux, quelque chose qui n'était pas affirmé, pas connu... et peut-être même pas censé être. Eux, ils étaient des créatures à part, les hybrides avaient trop de choses à gérer. Quinn n'avait jamais saisi cela avant ce massacre, maintenant elle en prenait conscience. Être hybride n'était pas une partie de plaisir, ni une torture, c'était une vie différente de toutes les autres, une vie d'imprévus.

« Je pense qu'éteindre son humanité et la plus grosse connerie qui soit. Il faut vivre avec ses actes, assumer et se dire que de toute façon il a toujours fallu des sacrifices. ». Mais certains sacrifices sont plus difficiles à faire que d'autre et que faire quand on a la sensation de tout perdre ? En réalité, Quinn se sentait tiraillée, éteindre son humanité lui semblait tellement plus simple... et à la fois insupportable. Elle ne voulait pas perdre qui elle était, elle ne voulait pas éteindre sa conscience et agir comme un animal. Cependant, elle en avait plus qu'assez de se sentir aussi faible. « Je pense surtout que c'est une solution de facilité, surtout quand ce ne sont pas des sacrifices qu'on a réellement choisis. Je veux dire, quand on pense à ce massacre, on a tous tué sans réfléchir mais concrètement, je ne sais pas si un seul d'entre nous aurait pris cette initiative. C'est plus difficile d'assumer quand nos actes ne sont pas nécessairement nos choix. ». C'est vrai que c'était difficile d'assumer quelque chose qu'on n'avait pas sincèrement voulu. Il y avait eu tout à un tas de morts inutiles, de personnes qui ne savaient sans doute -presque- rien du surnaturel et plus encore de cette cure. Bien sûr ce massacre avait fait son effet mais, il était difficile de croire que c'était la seule solution.

En tout cas, Quinn était certaine d'une chose, la mort était de loin l'arme la plus puissante. Celle qui ne laissait personne indifférent, jamais. « On a beau être humain, vampire ou autre, on craint tous de mourir, ça fait peur. Je suis sans doute plus difficilement à tuer qu'un humain mais c'est possible. Et oui ça nous fait peur, alors on sacrifie des gens pour écoper de quelques années supplémentaires. Quoi qu'il arrive, tu décevras toujours des gens, certains te détesteront même. Il faut que tu te dises ça. ». Oui, enfin pour tuer un originel il fallait avoir un sacré détermination et beaucoup de chances sans aucun doute. En tout cas, la rouquine savait bien qu'elle serait détestée par beaucoup de personnes et même en tant qu'humaine... elle avait peu d'amis. Toutefois, elle n'aimait pas décevoir ceux à qui elle tenait, c'était ça le plus difficile à accepter. « Je n'ai pas peur d'être détestée, j'aimerais simplement avoir quelque chose à quoi me raccrocher. Je voudrais que cette lutte pour quelques années de plus ait un sens. ». Quinn en demandait sans doute beaucoup, elle s’en doutait bien mais elle avait l’impression que tout lui échappait. Szayel était entré dans son cœur et reparti aussi vite pour laisser un grand vide. Elle ne doutait pas que la personne à qui elle tenait le plus actuellement –Andrew- lui en voulait énormément. Et son frère…. Il ne connaissait même pas son existence. Elle avait besoin de quelqu’un, de quelque chose. Elle avait besoin d’être quelque chose.

Avec tout ça, l’hybride ne savait pas comment Rebekah faisait pour tenir debout, pour se montrer forte, loyale et garder une certaine sensibilité –par moment du moins-. Cela lui semblait presque impossible. « Si tu as la chance d'atteindre mon âge un jour, tu seras comme moi, j'en suis certaine. C'est juste que ce n'est pas facile, mais il faut faire avec. Certaines personnes restent malgré tout. Klaus est ce qu'il est mais il est là quand j'ai besoin de lui. On se tire dans les pattes mais c'est mon frère, c'est normal, il laissera personne d'autre me faire souffrir. ». Quinn afficha un sourire, elle n’en doutait pas un seul instant et on avait beau dire des originels, ils avaient quelque chose de très précieux. Cette chose si précieuse c’était la promesse d’être ensemble quoiqu’il arrive, de surmonter les crises. « Tu as de la chance de pouvoir compter sur tes frères et notamment Klaus. La différence c’est que… je ne sais pas à qui je peux me raccrocher. ». Andrew était sans doute le seul nom qui lui venait en tête mais elle n’allait pas aller lui dire à quel point elle se sentait monstrueuse et à quel point elle avait besoin de lui alors qu’il avait tout vu. Elle ne pouvait décemment pas faire ça, elle ne pouvait pas lui faire plus de mal qu’elle n’en avait déjà fait. Mais parler avec Rebekah Mikaelson lui confirmer une chose : elle avait besoin de devenir quelqu’un, quelque chose. Elle avait d’avancer et de cesser d’avoir autant de regrets. Pour autant, cela n’allait pas de pair avec le fait de nier son humanité, elle devait être plus forte que ça.

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Quinn se sentait perdu, elle avait l'impression que son petit monde lui échappait. Dans le fond, elle ressentait une certaine solitude qui n'avait rien d'agréable mais dont elle avait peur de sortir. « Tu ne vas quand même pas me faire croire qu'il n'y a personne qui compte pour toi dans cette vie là ? Je ne te crois pas ! Même Klaus a ses attaches. » . La rouquine eut un rictus amusé, c'est vrai que même Klaus avait des personne pour donner un sens à son existence. En fait, il y a avait des gens qui comptait pour Quinn, mais elle ne voulait pas se raccrocher à eux par peur de les faire souffrir. Après tout, c'était déjà ce qu'elle avait fait à Andrew sans le vouloir et elle ne voulait pas en rajouter une couche que ce soit avec lui, ou avec un autre. « Non, c'est vrai il y a des gens qui comptent pour moi mais, j'ai peur de les blesser. ». C'était sans doute stupide, elle s'éloignait de ce qui comptait pour elle en agissant ainsi mais au fond, quel humain voudrait d'une hybride dans sa vie ? Ce n'était qu'une source de problème, du moins, c'est ce qu'elle avait l'impression d'être.

Au moins, avec ses frères, Rebekah n'avait pas à avoir honte de ce qu'elle était. Quelque part, c'était une chance même si comme elle le soulignait, ce n'était pas si simple. « J'ai eu de la chance dans mon malheur. Ce n'a pas toujours été si simple entre nous. Si nous ne soutenons pas personne ne le fait. ». ça c'était bien vrai et puis, de toute évidence, l'union faisait la force chez les Mikaelson. De ce qu'elle avait entendu dire, leur ennemi essayait bien souvent de les diviser pour avoir une chance.

« Mais tu n'es pas hybride depuis très longtemps, tu dois bien avoir des amis mortels non ? Personne ne vaut la peine dedans pour que tous ça ait un sens ? ». Oh si, il y avait bien des personnes, même si en tant qu'humaine elle ne s'était pas beaucoup ouverte aux autres, ça ne l'avait pas empêcher de s'attacher. « Admettons que là aujourd'hui tu n'es personne. Tu finiras pas trouver et ça trouve cette personne est plus proche que tu ne le penses. Ce n'est pas forcément une lutte consciente. ». Rebekah était une femme intelligente et elle permettait à la rouquine de voir les choses sous un autre angle. Ce n'était pas parce qu'actuellement ce sentiment de solitude la hantait qu'elle était réellement seule. Et même si elle l'était un jour il y aurait quelque... ça c'était plus un espoir qu’autre chose mais l'espoir, n'est-ce dont pas la seule chose qui compte vraiment ? «  Il y a deux personnes qui compte vraiment pour moi : mon petit frère qui ne connaît absolument pas mon existence et mon meilleur ami, Andrew. Seulement, il m'a vu à la fête foraine et il a perdu beaucoup ce jour-là... je ne pense pas qu'il me pardonnera de si tôt. ». Quinn n'allait pas dire à l'originelle qu'elle avait tué le frère d'Andy, ça ne changerait rien. « Mais tu as probablement raison, il y aura forcément quelqu'un. Je crois que j'ai juste besoin de temps pour accepter les choses... ». Pour accepter ce qu'elle avait fait et pour accepter d'aller de l'avant.

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Renoncer à Andrew était totalement impensable pour Quinn, il était l'une des rares personne -la seule personne en fait- à le regarder avec autant d'affection et sincérité. C'était peut-être idiot mais à ses côtés, elle avait l'impression d'être celle qu'elle se devait d'être et celle qu'elle avait toujours été. Au final, il faisait ressortir le bon en elle. Et puis, au-delà de tout ce qu'il pouvait bien lui apportait, elle appréciait l'être qu'il était. Elle aimait cette passion et cette vitalité qu'il animait, elle aimait le fait qu'il soit loin d'être monsieur tout le monde tout comme son cœur en or... elle l'appréciait pour ce qu'il était tout simplement. Ce massacre mettait de la distance entre eux et même si Quinn ne s'en sentait que plus démunie, elle ne savait pas si c'était à elle de revenir. « Je pense que... tu devrais tenter de renouer avec ton meilleur ami. S'il est ton meilleur ami comme tu me le dis, il pourrait comprendre pourquoi tu as fait ça. Tu ne peux pas refouler ta nature indéfiniment. ». Rebekah avait sans doute raison mais quelque part, la rouquine ne voulait pas utiliser sa nature hybride comme excuse... sans doute parce qu'elle ne voulait pas confronter Andrew à la réalité, à la créature surnaturelle qu'elle était. En fait, Andrew le comprendrait sans doute ou à défaut, il pourrait peut-être lui pardonner mais c'était le changement inévitable qui inquiétait l'hybride. « Non mais... j'aurais voulu l'épargner autant que possible de tout ça. ». Elle eut un petit maigre sourire idéaliste. Il y a peu, elle-même ne croyait pas – et surtout ne savait pas- qu'un monde surnaturel pouvait exister. Autant dire que ça avait été choc pour elle. Andrew, lui, le savait mais, il y avait une différence entre savoir et le vivre... surtout dans les conditions de la fête foraine en fait.

« Quant à ton frère, tu devrais peut-être le rencontrer sans te présenter comme sa sœur. Apprendre à le connaître et s'il est prêt, lui avouer votre lien. ». Ah Quinn n'avait pas préciser que son petit frère avait un an et demi et que par conséquent, il ne pourrait pas comprendre tout ceci. Oui, la rousse savait bien que s'attacher à un petit bout qu'elle n'avait même jamais tenu dans ses bras était stupide mais, quelque part, elle avait été capable du pire pour qu'il ne lui arrive rien. « En fait mon frère à un an et demi. J'ai tué son père, qui était mon beau-père. C'est sans doute particulièrement stupide de m'attacher à ce p'tit bout mais je tiens à veiller sur lui de loin. ». Ainsi sa mère ne pourrait jamais lui faire du mal, parce qu'elle ne laisserait pas faire. En tout cas, tout ceci devait sembler bien étrange aux yeux de Rebekah... quoique les histoires de famille, en mille ans, elle avait dû en voir passer. Il suffisait de penser à Hayley aujourd'hui pour en avoir la preuve, elle n'avait sans doute pas prévu d'être tata mais elle ne laisserait sans doute personne faire de mal au bébé même s'il n'était pas encore né.