La nuit est paisible, calme, douce. Certains vampire tels que moi auraient profité d'une nuit comme celle-ci pour égorger de pauvres innocents. Mais moi, j'allais profiter de cette nuit pour inspirer ma plume. Souvent, je sortais une nuit entière et allais observer chaque partielle de la nature que je pouvais trouver belle, et lorsque je rentrais juste avant le lever du soleil, je m'asseyais à ma chaise, et écrivais toute la journée dans le noir le plus complet. Autrefois, c'était à la main que j'écrivais, aujourd'hui, c'est sur mon ordinateur. J'aimais beaucoup sortir la nuit pour ne rien faire, sortir avec moi-même et vagabonder seul en pensant à tous les nazis que j'ai pu tuer. Leurs visages malsains, implorant la pitié. Leur sang même avait un arrière goût de pourriture. Ce genre de personnes qui ne manqueront à personne. Je souriais alors et refermais la porte derrière moi. J'enfilais mon blouson de cuir et me mis à marcher vers la forêt. Je sortis mon paquet de cigarette et m'allumais celle que j'avais coincé entre mes lèvres. Je regardais autour de moi. Heureusement, le soir de pleine lune était prévu pour le lendemain. Je pouvais donc me tenir tranquille aujourd'hui, à condition de ne pas croiser d'hybride. Je pensais à Rebekah qui m'avait apprit comment survivre en cas de morsure. Je devais demander le sang de Klaus. Klaus... Cet homme représentait pour moi un modèle, la crainte et le chaos. Je ne le connaissais pas personnellement, du moins pas encore. Mais je ne me faisais pas d'illusions. Lorsque ce dernier allait apprendre ce qu'il s'était passé entre sa soeur et moi, je savais que je le verrai rappliquer, prêt à me demander des explications. Je soupirais. Il valait mieux être seul que de voir la meute d'hybride débarquer pour te demander la nature de tes sentiments. Je m'enfonçais dans la forêt, marchant à la vitesse humaine. Je n'aimais pas utiliser mes capacités de vampire pour rien. Surtout que ce soir, mon but était de trouver l'inspiration en regardant autour de moi, et non de m'amuser dans la nature et l'obscurité. C'est alors que j'entendis un souffle et un battement de coeur non loin de là. Avec vitesse, je me retournais. J'eus alors peur de croiser le chemin d'un chasseur. Je montais dans un arbre et attendis de distinguer la silhouette qui arrivait à pas lents. Lorsqu'elle fut en dessous de moi, je me jetais sur elle et l'immobilisais au sol. Loin de là l'idée de l'agresser, je voulais juste m'assurer de ma sécurité. Une femme noire, belle et charismatique se trouvait devant moi. Je demandais avec douceur : « A qui ai-je l'honneur? » La sentant inoffensive, du moins pour le moment, je m'éloignais d'elle et tendis la main pour l'aider à se relever. Je la regardais essuyer ses vêtements et jetais ma cigarette qui en fin de compte, c'était consumée toute seule.
L'histoire raconte qu'une fois la polémique d'une invasion de sorcières au sein de Salem lancée, l'esclave du révérend Parris confectionna une sorte de pâtisserie destinée au chien, dans l'espoir que l'animal leur révèle l'identité des sorcières... Mais le révérend, en ayant vent de cette histoire, accusa aussitôt son esclave de sorcière. C'est ainsi que l’Amérindienne Arawak fut accusée de sorcellerie et battu par son maître. Cette dernière, au bout de nombreux coups désigna des noms, certifiant qu'il s'agissait de sorcières. Mais nous, jeteuses de sorts, sommes connues pour être liées par un code d'honneur, une fidélité sans bornes pour la plupart. L’esclave désigna des femmes et des hommes ayant commit l'adultère, des parents alcooliques battant leurs enfants... Toutes sorte de personnes pourries jusqu'à la moelle. De la sorte, l'esclave évita la pendaison mais fut tout de même incarcérée. Mais une fois l'affaire des sorcières terminée, la sorcière était folle de rage que les Hommes l'ait humilié. Elle révéla que les accusations contre les personnes brûlées et pendues étaient fausses, mais c'était trop tard puisque les véritables sorcières avaient déjà quitté la ville... Samuel Parris laissa son esclave pourrir en prison, mais un an et un mois plus tard une femme arriva à Salem et paya la caution. Avec l'esclave, elles quittèrent Salem. Le nom de cette esclave, Tituba. Les deux femmes arrivèrent alors sur une autre terre de l'état d'Amérique : la Nouvelle-Orléans. Là bas, Tituba devint une esclave noire affranchie et se maria avec un riche planteur blanc. Après cela, ils eurent un enfant, une fille pour être précise : moi. J'ai reçu l'héritage vaudou de ma défunte mère et l'enfance aisée de part la richesse de mon paternel (bien qu'il ne me reste quasiment plus rien comme richesse). J'ai été mariée à un riche homme que j'ai tué après même pas un an de mariage, désolé mais je n'en pouvais plus. Par la suite, c'est moi qui a élevé le culte du vaudou en Louisiane. Mais pour être honnête, l'héritage vaudou m'intéresse beaucoup plus que la richesse matériel. C'était une magie complexe que j'avais appris à manipuler au cours des siècles. Et par moment, les esprits vaudou réclamaient leur dû pour la protection que je bénéficiais de la part de ces déités. Et je devais payer certaines choses à différents moments de l'année, trois fois en général. Il y avait trois degrés de paiement qu'il fallait obligatoirement payer : des offrandes, bijoux, confiseries, boissons, reliques et autres. Sacrifices d'animaux, et enfin un sacrifice humain. Ce soir je devais payer le premier degré, le plus simple et plus rapide mais qu'il ne fallait tout de même pas négliger. Je m'engouffrais donc dans les profondeur des bois entourant Mystic Falls, poussant les branches sur mon passage. Je portais un simple sac en bandoulière contenant les offrandes : des photos de familles, des bijoux, des gris-gris, tartes au citrons, bourbon, ossements de poulets bénit... Je continuais à marcher, la tête basse jusqu'à ce que je sente un poids sur mes épaules, trop brutal pour que je puisse m'en dégager comme s'il s'agissait d'un simple chat. Je tombais brusquement au sol, étouffant un cri en portant mes bras sur mes yeux pour ne pas que je me reçoive une branche ou un caillou dans l’œil. Rapidement, mon agresseur se dégagea de moi, me questionnant sur mon identité en me tendant la main. Je le fusillais du regard, les lèvres pincées en me relevant sans son aide. Il m'avait prit pour qui ? Barbie ? J'étais pas toute jeune, même si je paraissais plus jeune que je ne l'étais en réalité. Je m'étira rapidement, faisant craquer mes os en retournant mon attention sur l'inconnu. Déployant mes sens, je finis rapidement par deviner qu'il s'agissait d'un des nombreux vampires de la ville. J'ajustais mon sac en lui tournant dos, je n'avais pas le temps pour m'amuser ou régler les comptes avec un écervelé qui devait ignorer qui j'étais. La présence en ville de la Reine du Vaudou dans le monde du surnaturel reste donc assez banal ? Enfer, le monde n'est plus ce qu'il était jadis. Il n'y en a que pour les vampires qui ont fait leur putain de coming-out ! Au moins ça m'aidait niveau buisness. Hier par exemple, une nana est venue me voir pour réclamer un sortilège de fidélité, la pauvre cruche pense que son mari fantasmes sur des minettes aux dents longues. Quoi qu'il en soit, frottant à nouveau mes vêtements, je relevais la voix pour répondre à mon agresseur, toujours le dos tournée en m'éloignant de lui. -Quelqu'un que tu ne souhaites retrouver sur ton chemin d'aussi tôt vampire.
Sujet: Re: Voodoo Child - Marie Ven 27 Juin - 16:19
Voodoo Child
Marie & Pâris
La femme que j'avais agressée, sans vouloir la blesser, mais tout simplement pour me protéger, ne se montrait pas très ouverte à la conversation. Sa réponse me surprit et je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. Je me déplaçais jusqu'à lui faire face et lui tendis la main amicalement. « Pâris Beaulieu. » Je lui souris et me décalais pour la laisser avancer si elle en avait l'envie. En vérité, j'étais bien content de faire la connaissance de quelqu'un ce soir. A force de vivre la nuit, on ne rencontrait que des gens comme nous, mais encore fallait-il qu'il y en ai, des vampires, des loups garous, des sorcières, prêt à parler et non à se battre. Je me rendais compte que mon approche n'avait pas été la meilleure. Je regardais donc la femme avancer lentement et lançais : « Je suis désolée de voir avoir agressé de cette manière. Je voulais me protéger. Vous savez, rien est sûr pour nous, ici... »
En la regardant, je m'étais doutée qu'elle faisait partie de ces êtres surnaturels, dont je faisais partie. Mais elle n'avait pas ce côté désinvolte des vampires, ni le côté provocateur et animal des loups garous. Elle paraissait sage mais dangereuse, et j'aurai mis mes doigts à couper qu'elle faisait partie de ces sorcières de Mystic Falls que nous redoutons tant. A ce moment là, j'aurai du m'enfuir en courant, de peur qu'elle m'attaque et m'immobilise avec ses pouvoirs, mais je ne le fis pas. Un vampire n'était pas un lâche, et je n'étais pas pour la guerre, mais au contraire, pour la paix. Je la regardais et lui souris alors qu'elle se tournait vers moi « Puis-je vous accompagner quelques instants dans votre marche nocturne? » Même si elle paraissait redoutable, je n'avais pas peur d'elle, et il valait mieux faire de ses possibles ennemis, des amis. C'est cela qui avait garantit ma protection jusqu'alors. La capacité que j'avais à ne jamais prendre de parti.
Stupide sangsue qui ne trouvent rien d'autres à faire que de rester planter dans des arbres comme des singes pour se laisser tomber comme des parachutistes attardés ! Je continuais d'avancer en étirant tant bien que mal mon dos, agrippant fermement mon sac alors qu'il arrivait de nouveau vers moi, se présentant. Moi, je pétais les plombs intérieurement. La ménopause il connaissait ? Non on dirait pas. -Enchantée, Rome Chapeaubleu, hors de mon chemin maintenant je suis pressée. Au moins il avait l'intelligence de s'écarter pour me laisser continuer mon chemin. Mais ce n'était pas pour autant qu'il allait lâcher prise et sa nouvelle réponse me fit carrément exploser. -Oh ! Et de quoi tu t'es sentis agressé hein ? D'une fourmis qui grimpait sur l'arbre ? Écoute t'es bien mignon mais j'ai des trucs à faire donc laisse moi passer et entre nous je pense être beaucoup trop vieille pour toi ! Je reprenais à nouveau ma route, mais comme le dit le dicton : jamais deux sans trois. Soupirante, je finis par me mordre la langue afin d'éviter de l'insulter. -Dans tout les cas on sait tout les deux qui tu vas me suivre de près ou de loin pour voir ce que je fais. Mais reste derrière moi et laisse moi trouver une façon diplomate de te le dire : ferme la jusqu’à ce que je te le dises, compris ? Et s'il ne la fermait pas, je me chargerais personnellement de lui pour qu'il ne brise aucun silence. Je recommença donc à m'engouffrer dans les bois, le vampire derrière moi en repoussant les branches et enjambant certains troncs. Ce n'est qu'une fois arrivés là où je nous estimais assez loin que je m'arrêta, fermant les yeux en déployant mes sens dans le périmètre. Personne, à part lui et moi. Bien. Je posais mon sac à terre en me tournant vers le vampire. -Bouge, reste à au moins cinq mètres de moi, j'ai besoin d'espace. Nous n'étions pas dans une clairière, mais dans un endroit plus dégagé que le reste de la forêt, cela ferait l'affaire. Au loin, grenouilles et criquets chantaient inlassablement. Dégageant une zone limitée au sol, je laissa le temps à mes yeux à s'habituer à la nuit avant d'attraper mon sac et d'en sortir quelques fioles pleines de poudres et d'herbes séchés que je rependais au sol avant de me relever pour mettre ma main en évidence, parallèle au sol. C'est alors que le feu apparut, brutal et sans braises, à même le sol. Un feu pas tellement grand mais chargeai de magie qui éclairait parfaitement l'endroit, étirant mon ombres pour créer une forme morbide au sol. Levant les bras au ciel en entamant des incantations mêlant français et créoles, je ne tarda pas à rentrer dans une sorte de transe. J'avais déjà assisté à cela : les yeux de la sorcières devenaient blanc, opaque et elle se mettait à danser. Pourquoi la danse ? On dit que les esprits profitent de ce cours laps de temps pour s'amuser, car le monde des morts est triste et ils ne peuvent danser là bas. Toujours après ces moments là, on se sent assez épuisé, quelque soit la durée de la danse. N'ayant pas vérifié l'heure à laquelle j'avais commencé, j'ignorais combien de temps j'étais resté, déambulant en entendant les esprits autour de moi et sentant la chaleur des flammes sur ma peau. Mais je devais maintenant passer à l'acte deux, puisque les esprits étaient maintenant présents. Je sortis de mon sac plusieurs boîtes de conservations contenant des part de gâteaux, des fruits, des tartes au citrons et des sucreries accompagnés d'alcool, du bourbon en particulier. Je posais tout cela au sol, bougeai les mains en l'air comme pour rependre ces odeurs qui allaient nourrir les esprits. Je ne faisais plus attention au vampire qui était resté comme je lui avais demandé en retrait, je me demandais même s'il était toujours là.
Sujet: Re: Voodoo Child - Marie Sam 26 Juil - 18:35
Voodoo Child
Marie & Pâris
Il fallait se le dire. Cette femme à première vu, n'avait rien d'agréable et de chaleureux. Incapable de retenir mon nom, elle me qualifia grossièrement par un nom improbable : Rome Chapeaubleu. Pendant un instant, je me demandai si elle faisait preuve d'humour ou si elle n'accordait tout simplement aucune importance à mon identité. Enchaînant remarques et paroles désagréables dans le but de me repousser, elle continuait son chemin. Néanmoins, elle finit tout de même par me prier de rester loin d'elle. Je m’exécutais et en silence, je posais mon derrière sur un rocher non loin de là, et sortis une cigarette, prêt à regarder la scène en silence. Je ne pris même pas la peine de répondre à ses paroles. Non seulement car je n'aimais pas la confrontation, mais aussi car nous étions tout deux des êtres dangereux et capables de se mettre en colère très rapidement. Possédée, elle récitait des incantations. Un instant, je craignais que cela soit pour m'affaiblir, mais ne sentant aucune différence, je continuais de fumer ma cigarette avec tranquillité. Lorsqu'elle eut fini, je m'assurais qu'elle ai repris ses esprits avant de demander doucement : « Que faisiez vous? Je suis intrigué par la magie, mais c'est parce qu'elle me fascine. » Je lui souris gentiment et passais la main dans mes cheveux. Je vis à son regard qu'elle se méfiait, alors je me décidais à préciser soudainement : « Je suis un gentil vampire, si l'on peut dire. Je n'ai pas de camp, je vis comme je suis »
J'attendis quelques instants, la tête haute et les yeux fermés avec les mains au dessus des flammes. Je me souviens quand je regardais faire les femmes de la Nouvelle Orléans en 1807, j'avais treize ans et certains soirs je suivais ma mère dans l'ombre, de la façon la plus discrète possible. Alors, ma piste me menait jusqu'au bayou, remplis de moustiques et de bêtes sauvages bien qu'en ces moments là elles étaient toutes effrayés par la musique et les hurlements des femmes au loin. Sur la barque que je m'assurais de camoufler en journée, je me laissais porter par la rive, allongée dans la barque en observant au loin la lumière du feu déformant le paysage, contrastant avec les ténèbres des lieux. C'est comme ça que j'avais appris très tôt comment faire et qu'à présent j'étais naturellement doué dans le domaine des rituels. Je n'étais peut être pas la meilleure guerrière au corps à corps, mais à distance avec des envoûtements et des maléfices, je doute trouver mieux. Après m'être appuyé contre un arbre le temps de reprendre mes esprits, je laissa les offrandes là un moment afin de laisser les esprits se régaler. Ma tête tournait mais je réussi à apercevoir le vampire. Tanguant jusqu'à lui, je finis par me laisser tomber contre le rocher sur lequel il c'était posé, reprenant ma respiration sans faire attention à sa question. -Oh grand dieu j'ai l'impression d'être défoncée ! Portant la main à ma tête, je me masse le crâne en soupirant. Ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait. Je commençais à me dire qu'il s'agissait peut être du corps que j'utilisais depuis quelques années maintenant. Mon corps d'origine supportait mieux la magie vaudou, en revanche les corps que je volais aux innocents s'usaient beaucoup plus rapidement. Je devrais peut être envisager de trouver une nouvelle cible, un corps plus jeune. Je finis par me redresser, prenant appui sur une branche en l'épiant du regard. Je ne le connaissais pas et ne l'avais jamais vus en ville, je ne vois pas pourquoi j'apprendrais à faire soudainement connaissance. J'avais l'impression de me retrouver à un rencart, comme celui qu'avait organisé Tara dans le but de me faire rencontrer un homme. J'avais accepté dans le simple but de bouffer dans un restaurent hors de prix et pour voler l'argenterie. Quand bien même ses paroles me firent sourire. -Si tu veux mon avis, choisir un camp dans ce foutu monde l'une des chose qui garantit notre survie. C'est pour cette raison que je m'étais allié à Niklaus Mikaelson, je faisais bien attention à choisir le clan des gagnants. Mais au final, je ne sentais pas plus de danger ou de méchanceté dans l'être en face de moi. -Marie Laveau, enchantée. Et normalement, pour peu que l'on s'intéresse à l'histoire des États du Sud, mon nom devait agir comme une ampoule qui s'allume dans les esprits : Reine du Vaudou, c'est pas un petit titre. Je me retourna vers les offrandes, sentant la présence des esprits s'amoindrir en soupirant longuement, ayant terriblement la flemme de tout ranger.
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