Katherine Pierce – the cute one.

Ma relation avec Elena n’est pas bien compliquée. Je la méprise. Elle n’est qu’un mauvais copier-coller de ma personne, qui grâce à mon physique, a réussi à s’attirer les frères Salvatore pendant un moment. Je me désintéresse totalement de sa vie ; sauf de ce qui me permettrait de la lui pourrir. Car je compte bien faire de son existence quelque chose d’affreux. Elle n’a qu’une seule utilité : que je sois elle. Il faut dire qu’elle est assez appréciée dans le coin – car j’ai ouï dire qu’elle était revenue à Mystic Falls – et que ce n’est pas toujours désagréable d’être elle. Disons que c’est un bon moyen de manipulation pour arriver à mes fins. De plus, elle est devenue vampire. Je pense qu’elle m’admire pour suivre mes traces de manière aussi détaillée. Mauvais choix. Tu ne seras jamais moi. Et un vampire Petrova suffisait ; crois-moi, si on se voit, je ne garantis pas ta survie.

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Si je devais être totalement honnête – et ce sera la seule fois que ça arrivera, je dois bien avouer que j’ai réellement aimé Damon. Je sais qu’il m’a aimée sans que je n’aie besoin d’utiliser la moindre contrainte, et je sais qu’au fond de lui, même s’il ne voudra jamais l’avouer, il m’aime encore. Quant à moi, je lui ai sûrement sauvé la vie autant qu’il a sauvé la mienne. Et en cas de besoin, je me tourne encore vers lui – ce qui a tendance à m’agacer moi-même. Peut-être que je suis encore attachée à lui. D’une manière que j’aurai préféré abandonner en 1864… Mais qui est apparemment toujours d’actualité. Néanmoins, ne soyons pas ridicules ; jamais, ô grand jamais, quiconque ici vivant – ou non – ne saura que je peux avoir encore des "sentiments" pour lui. Je préfère d’ailleurs en faire abstraction, je me porte mieux de la sorte. Rien ne m’empêchera d’arriver à mes fins par mes propres moyens, et je n’hésiterai pas à encore manipuler Damon. Je l’ai déjà fait et je le referai. Après tout, l’humanité est la plus grande faiblesse d’un vampire. La faiblesse ? Je la piétine avec mes talons hauts.

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Je le hais, comme je n’ai jamais haï personne et comme je n’haïrai quelqu’un. Tout a commencé lorsque je l’ai rencontré en 1490 en Angleterre, lorsqu’Elijah nous a présentés. J’aurai aimé que ce moment ne se déroule jamais. Les jours passaient, je côtoyais Elijah et Klaus. Rapidement, j’ai compris pourquoi Klaus s’intéressait à moi. Il me voulait comme sacrifice, prévoyant de me vider totalement de mon sang, pour briser la malédiction du Soleil et de la Lune. Et commença ainsi ma fuite perpétuelle. Je l’ai fui ; et pour cause, je lui avais en plus volé la Pierre de Lune. Oh non, il n’aurait pas Katerina Petrova aussi facilement. Dans ma fuite, j’ai pu me transformer en vampire : je devenais alors totalement inutile à ses yeux. Il avait besoin du sang d’un dopelganger humain. Je n’ai fait qu’attiser sa colère. Je lui avais fait un affront. Il s’était sûrement promis de me traquer, torturer et tuer jusqu’à ce que je le supplie – et à ce moment-là, il m’aurait sûrement arraché le cœur, puis la tête. Et ça, il n’en était pas question. Non, jamais je lui donnerai le plaisir de me voir souffrir, et encore moins celui de m’ôter la vie. I’m Katherine Pierce. I’m a Survivor. Je sais qu’il ne cessera jamais de me poursuivre, donc je ne cesse d’être sur mes gardes. Actuellement, je me fais passer pour morte, et c’est surtout pour lui. Je ne pense pas qu’il ait la candeur de me croire passée de l’autre côté. Il a de l’emprise sur la seule chose à laquelle je tiens : ma vie.

J’ai rencontré Kane en 1492. Je venais de devenir – le plus beau – vampire et il faut bien avouer que parfois, j’avais du mal à tout gérer. La faim, les émotions, les sentiments, les souvenirs ; toutes ces choses encombrantes et envahissantes dont il fallait que je me débarrasse rapidement. J’étais intelligente, mais peu subtile (dur à croire, je sais). Et on s’est croisé. Il avait déjà environ deux-cent ans et quand il m’a trouvée dans un état peu à mon avantage, il a commencé à m’aider. Je l’ai d’abord rejetée ; j’étais Katerina Petrova, je n’avais besoin de personne. J’avais juste besoin de fuir Klaus. Pourtant, il a fini par me convaincre ; ce que je ne regrette pas, car il m’a réellement appris à me contrôler. Ce coaching n’a duré qu’une journée ou deux. Je n’ai pas tardé à repartir ; il m’avait été utile, certes, mais je n’avais pas besoin qu’on sache qui j’étais, qui je fuyais, ni où j’allais. Malheureusement, il y a quelques mois, alors que j’étais sous les traits d’Elena Gilbert, je l’ai croisé. Jusqu’à présent, j’avais totalement cessé de penser à lui – je l’avais presque oublié. Il m’a abordé. Je veux dire. Il a abordé Katerina Petrova. J’ai nié, bien sûr. J’étais Elena Gilbert, seulement Elena. Je ne crois pas qu’il m’ait cru. Il fait donc actuellement partie des personnes que j’évite comme la peste. Je ne me sens absolument pas redevable envers lui ; et je n’hésiterai pas à faire ce que je dois faire, s’il s’avère être trop… encombrant et envahissant.