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 Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]

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MessageSujet: Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]    Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]  EmptyLun 3 Mar - 12:38

Je lève mon verre à...

Il paraît que les épreuves de la vie rendent plus fort. Mais parfois, certaines personnes tombent si bas qu’elles n’arrivent plus à se relever. Lincoln n’arrivait pas encore à croire ce qu’il avait lu la veille après le départ de Brooke. Il ne s’était pas douté un instant de l’état de son amie. Il pensait juste à une mauvaise passade, rien de plus. Brooke allait s’en sortir, comme elle le faisait toujours. Elle qui avait toujours semblé si forte, comment avait-elle pu en arriver à se donner la mort? L’éternité n’était qu’à son balbutiement pour Lincoln, et il ne s’en lassait pas, du moins pas encore. Mais peut-être était-ce le cas de Brooke ? Avait-elle assez vécu ? Ou bien trop vécu ? Une sorte de lassitude devait envahir les vampires les années défilant. On comprend mieux pourquoi ils ‘dérapent’ parfois.

Lincoln se sentait coupable de n’avoir rien vu venir. Il faut croire que les gens qu’il apprécie vraiment finisse toujours par disparaître, Kelly, Aerin et maintenant elle. A son arrivée à la Nouvelle Orléans, elle semblait s’être remise, arborait son sourire, même s’il semblait quelque peu forcé. Il avait essayé de lui changer les idées en lui faisant visiter la ville. Peut-être aurait-il dû la forcer à parler de ses problèmes au lieu d’éviter le sujet ? Elle aurait peut-être changé d’avis. Et s’il lui avait avoué qu’il avait un faible pour elle, peut-être que cela aurait pu faire changé les choses ? Il savait qu’elle n’aurait laissé Eymeth pour rien au monde. C’était beau de rêver.

Les yeux perdus dans son verre whisky, il se rendit compte qu’il était grand temps de partir au travail. Marchant d’un pas très lent, il se rendait au Bourbon Jazz Club. La soirée promettait d’être longue. Il n’avait pas envie d’y aller. Il ouvrit la porte de service et salua le personnel, il déposa ses affaires dans son casier, et enfila sa tenue de barman machinalement. Puis il entendit le personnel parler de Wayne. Celui-ci allait faire une représentation ce soir. Et soudain, il se rendit compte que Wayne n’était pas au courant pour Brooke. Bon Dieu que la soirée promettait d’être longue. Il déglutit, cherchant une façon assez douce pour annoncer la mauvaise nouvelle à Wayne. Tout en refermant son casier, il se dit que la meilleure façon de lui rendre hommage était de lever son verre pour elle et de lui dire adieu en s’amusant, comme elle l’aurait voulu.

Lincoln n’était pas très doué pour annoncer des choses aussi délicates, et il risquait à coup sur de froisser Wayne. Ce soir, il avait deux issues : soit il allait finir le cœur arraché soit il allait pouvoir noyer son chagrin avec Wayne. A choisir, vous vous doutez bien que la deuxième option était préférable. Et puis, pourquoi l’avait-elle choisi lui ? Y avait-il une raison particulière pour qu’elle veuille mourir sans l’annoncer à sa famille ? Pour le coup, Brooke lui avait laissé une lourde tâche. Et pas des moindres. Mais c’était la moindre des choses qu’il pouvait faire pour elle. Alors qu’il prit le relais du barman déjà présent, il croisa Wayne à son arrivée.

« Salut Wayne, en forme pour ce soir ? » Il lui serra la main et lui esquissa un timide sourire. « Dis, je me demandais si tu pouvais pas chanter Fear and loathing de Marina and the Diamonds ce soir. Est-ce que tu pourrais me faire cette faveur ? » demanda t-il affichant un air plutôt gêné et maladroit.

Lincoln n’ajouta pas un mot, en espérant que Wayne comprendrait qu’il faisait allusion à Brooke. Wayne ne devait pas comprendre sa soudaine requête mais il viendrait lui demander et ainsi il pourrait aborder le sujet sensible de la journée.
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Dernière édition par Lincoln J. Harper le Ven 8 Aoû - 21:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]    Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]  EmptyMar 4 Mar - 21:03


Le Bourbon Jazz Club. C'était sans doute la deuxième résidence de Wayne, presque un second foyer, sur lequel il pouvait compter, s'appuyer actuellement. Depuis qu'il était en Nouvelle-Orléans, il ne savait pas réellement où donner de la tête. Certes, il avait pris cet emploi de chanteur dans ce bar très connu de la ville, mais ce n'était pas pour ça qu'il se sentait bien à proprement parler. Non, en ce moment ses amis lui manquaient. Par amis, il entendait bien sûr par là : June et Max, ainsi que Hope Liddell. Ces trois-là en particulier lui manquaient beaucoup. [...] Il avait passé la journée à faire du sport, soulever des haltères, faire des abdos. La musculation était quelque chose qu'il appréciait dans ce sens où faire de l'effort physique avait le don de l'apaiser. Il se sentait beaucoup mieux par la suite. C'était donc d'humeur plutôt détendue qu'il avait rejoint le Bourbon Jazz Club ce soir, dans le but de réaliser une nouvelle performance sur scène. [...] Il s'était rendu au bar et passait par les vestiaires. Bon, vu son rôle ici, il n'avait pas besoin de se changer, enfin pour cela – lorsque c'était nécessaire – il avait le droit à une petite loge. Mais ce soir, il n'avait en rien besoin de se changer, il serait très bien ainsi, habillé d'un jean noir, d'une veste en cuir assortie, ainsi qu'un t-shirt d'un blanc immaculé. Il sortait donc rapidement des vestiaires pour se rendre dans le bar, où il allait s'asseoir en attendant son tour pour monter sur scène. Souvent, quelques personnes venaient à lui pour avoir quelques autographes, pourquoi pas des photos. Ce n'était pas un truc qui le dérangeait, il trouvait cela sympathique de pouvoir échanger avec les personnes présentes ici. Alors qu'il allait pour prendre place sur un tabouret, il fut interpellé par une voix familière, qu'il reconnaissait bien vite. Il s'agissait de Lincoln. C'était un des hybrides de Klaus, mais plus particulièrement un des collègues de Wayne désormais. Autant dire que le fait de travailler avec lui avait su augmenter l'estime que Blackwood lui portait – oui parce qu'il n'aimait pas vraiment Harper auparavant. Mais le chasseur avait su ranger sa fierté et se rendre compte que l'autre hybride n'était peut-être pas si non-débrouillard qu'il l'avait pensé autrefois. Il lui rendait sa poignée de main, tout en parlant. " Lin' ! Je vais plutôt bien, oui, et toi ? Bien remis du voyage ? " Il faisait ici référence au voyage entre Mystic Falls et la Nouvelle-Orléans, voyage qu'ils avaient fait en compagnie des autres hybrides. Cependant, la bonne humeur du chasseur fut quelque peu ternie lorsqu'il remarqua le fait que son collègue souriait de façon timide et visiblement démarquée de la situation. Il fronçait un instant les sourcils, puis ses doutes disparurent lorsqu'il reçut une requête assez particulière. Le ton qu'il employait était assez étrange, d'autant plus qu'il ne lui avait jamais demandé d'interpréter une chanson pour lui. Mais soit, pourquoi pas. " Mmh.. Ouais, d'accord, je vais faire ça. " Sur ce, il montait sur scène. [...] " I lived a lot of different lives, been different people many times, I lived my life in bitterness, and filled my heart with emptiness.. " [...] Il s'inclinait vers l'avant pour remercier les applaudissements, quittant la scène en effectuant un signe de la main ainsi qu'un sourire aux personnes présentes dans le bar. Le succès dans cet endroit ne lui montait pas à la tête, il se sentait juste bien, juste à sa place. Il allait retrouver Lincoln au bar, reprenant place sur le tabouret qu'il avait laissé libre tout à l'heure. " Bon, ça t'as plu ? Mais pourquoi cette chanson ? Non pas que je ne l'aime pas, au contraire.. Excellent choix même, mais en quel honneur ? " Puis finalement, Wayne descendait du tabouret pour venir derrière le bar, aux côtés de Lin. " Je vais t'aider à faire le service. Je fais ça de temps en temps avec Camille. " Il lui avait lancé un sourire pour l'encourager, alors qu'il s'affairait déjà vers un client pour lui servir un verre.
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MessageSujet: Re: Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]    Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]  EmptyDim 16 Mar - 10:52

Je lève mon verre à...

Plus les minutes passaient, plus le moment fatidique approchait. C’était angoissant. Trop angoissant pour notre Lincoln. Il sentait son estomac se nouer de plus en plus. Alors quand Wayne lui répondit qu’il allait bien, il fut déçu. C’est vrai, après tout Wayne aurait pu répondre qu’il n’allait pas bien et Lincoln aurait pu dans ce cas lui épargner la mauvaise nouvelle… pour aujourd’hui. Non pas qu’il souhaitait que son collègue aille mal, mais il voulait repousser l’échéance, comme s’il n’arrivait pas à faire face. Quand il lui demanda à son tour s’il allait bien, il s’empressa de répondre.

« Oh bah oui ça va bien ! » dit-il avec un ton bizarrement enjoué. « Nan ça va c’était pas si dur que ça… Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour le Chef ! » dit-il en terminant sur un rire jaune.

Il avait dit ça machinalement, son esprit était toujours occupé par la manière dont il allait annoncer à Blackwood la mauvaise nouvelle. L’hybride laissa partir Wayne sur scène après qu’il lui ait demandé de chanter une chanson en l’honneur de Brooke. Il se retourna, dos au bar et se mordit le poing.

« Bon sang, je suis vraiment dans la merde. »

Lincoln leva les yeux au ciel un instant. Brooke, à l’aide ! Il se disait qu’elle était bien tranquille là-haut, à se la couler douce alors que lui… Bref, allez courage, ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Il se fit héler par quelques clients pour des boissons jusqu’à ce que Wayne vienne finalement reprendre sa place après la chanson et n’attendit pas pour lui demander si cela lui avait plu. Il aurait bien répondu que ce n’était tout à fait à lui de répondre à cette question mais il se retint et esquissa un sourire en sortant un verre à whisky.

« Comme j’ai apprécié, c’est pour moi. » dit-il en versant l’alcool dans le verre. Après tout, il allait en avoir besoin, et pas qu’un peu. Enfin, Lincoln n’avait jamais vu le Blackwood noyer son chagrin, leur relation a toujours été professionnel jusque là. Et au départ, il fallait dire que ce n’était pas gagné pour que les deux s’entendent. Il est vrai qu’au premier abord Lincoln peut paraître arrogant et trop confiant mais le temps passant, il a réussi à gagner la confiance de Klaus et Wayne. En y réfléchissant, Tyler avait été un énorme frein à leur entente, mais Lincoln avait fini par choisir son clan. Et pour l’instant il n’avait pas été déçu. Du moins, il ne comprenait toujours pas qu’un lien de subordination le liait à Klaus. Il savait qu’il ne pouvait pas le désobéir mais il voyait ça comme une normalité. Aujourd’hui ce lien fragile avec Wayne allait peut-être être rompu. Et cela pouvait se comprendre. Après tout pourquoi Brooke avait-elle pris la peine de laisser un courrier à un ami plutôt qu’à sa propre famille ? Lincoln savait que Wayne et Brooke étaient assez proches. Le Blackwood allait-il voir ça comme un rejet ? C’était sa crainte.

« En quel honneur… » dit-il à voix basse comme s'il était ailleurs.

C'est alors que Wayne se leva, ne lui laissant pas le temps de reprendre son souffle et de pouvoir lui dire que Brooke était morte sans l’en avoir informé. C’est alors qu’il vint le rejoindre derrière le bar pour… l’aider ? Hein ? Non, il ne pouvait pas ! Enfin pas maintenant. Lincoln était sur le point d’attraper son bras pour l’empêcher de servir l’autre soulard mais il ne fut pas assez rapide. Merde. Alors qu’il voulut le rejoindre pour lui dire d’aller s’assoir et qu’il avait quelque chose d’important à lui dire, il se fit interpeller par un homme. Il voulait se faire servir maintenant. L’homme commença à frapper du poing sur le comptoir et à grogner. Lincoln ne se fit pas prier pour s’approcher de l’homme et le prendre par le col.

« Faites comme tout le monde, attendez votre tour. Compris ? »

Peut-être y avait-il été un peu fort, mais il ne fallait pas jouer sur ses nerfs, surtout pas ce soir. Il relâcha le col de l’homme, qui décida de partir sur le champ. Lincoln le suivit du regard jusqu’à qu’il franchisse le seuil de la porte. Il prit la commande d’un clien et rejoint Wayne qui préparait le verre de son client. Tout en préparant le sien, il chuchota.

« J’ai quelque chose d’important à te dire, je pense que tu devrais aller t’assoir… » Et de peur qu’il ne veuille en faire qu’à sa tête, Lincoln ajouta : « C’est à propos de Brooke. »
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MessageSujet: Re: Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]    Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]  EmptyDim 16 Mar - 12:30


Lincoln avait confié à Wayne qu'il allait bien. Cela dit, le ton qu'il employait avait le don de laisser l'hybride perplexe. Certes, il avait souvent trouvé son acolyte quelque peu décalé mentalement. Pas dans le sens fou, mais du moins, une philosophie différente, quelque chose de spécial. Il ne savait pas comment l'expliquer, mais il avait toujours vu Lincoln comme quelqu'un d'un peu étrange, mais vraiment sans négativisme. Bon, il est vrai qu'à un moment leurs rapports étaient quelque peu tendus puisqu'il énervait vraiment Blackwood, mais au final, ce dernier en était venu à se demander si ce n'était pas simplement lui qui était tout simplement trop nerveux et irritable. Wayne gardait un certain sourire lorsque l'autre hybride demandait ce qu'ils ne feraient pas pour Klaus. Il ne savait pas pour Lin, mais lui, tout ce qu'il faisait dans l'intérêt des hybrides, il le faisait pour maintes raisons. Mais toutes étaient clairement reliées au fait qu'il avait trouvé une seconde famille et une importance, et ce grâce à l'originel. Alors au final, ce qu'il faisait, il l’exécutait plus par envie que par soumission. Même si tuer n'était pas nécessairement une partie de plaisir.. Certes. […] Une fois la chanson de Wayne terminée, celui-ci était revenu vers le bar, et il voyait le blond lui servir un verre de whisky. Il haussait un sourcil. C'était assez étrange de le voir lui servir un verre ainsi. Il savait qu'au Bourbon Jazz Club, il n'avait rien du bras droit de Klaus par rapport à Lincoln. Alors il s'était dit, pourquoi pas ? Au final, il n'était pas si proche des autres hybrides. Klaus l'avait mis à la tête de la meute d'hybride et il se demandait donc s'il devait avoir ou non de bonnes relations avec les autres. Il se disait qu'il devait être craint, d'une certaine manière, mais au final, est-ce qu'une relation de confiance avec chacun d'eux ne serait pas préférable ? Après tout, Wayne portait un certain regard bienveillant sur ses acolytes hybrides, quand bien même il ne le montrait pas. “ Merci.. ! ” répondait-il en prenant le verre, le guidant vers ses lèvres afin de prendre une gorgée d'alcool. Le châtain n’était pas nécessairement porté sur l’alcool à haute dose, mais il ne refusait jamais un verre. Premièrement par politesse et puis parce qu’il avait aussi des goûts bien prononcés en terme d’alcool, comme le champagne, le whisky ou bien le martini. […] Il s’était ensuite mit en tête d’aider son vis-à-vis à servir au bar mais alors qu’il s’apprêtait à servir un homme, il remarquait la main de Lin partir d’un coup, comme s’il allait le stopper. Cela dit, voulant l’aider, Wayne s’était fait plus rapide. Les choses s’enchainaient et la situation au bar devenait bien plus tendue. Le chasseur sentait bien que quelque chose n’allait pas. Il était en train d’ouvrir un shaker pour servir un cocktail à une jeune femme lorsque son regard s’était porté sur le blond, qui avait pris un espèce d’alcoolique au col, lui expliquant qu’il attendrait son tour. Le regard de Wayne avait suivi l’homme qui avait fini par sortir du bar. Bonne initiative s’il ne voulait pas plus d’ennuis que cela. D’autant plus que Camille n’était pas présente et que la gestion revenait sur les épaules de Lin et Wayne, pour ce soir du moins. Alors que la jeune femme qu’il avait servie repartait plus loin, Wayne sentait un sourire naître sur ses lèvres et il s’amusait à lancer à Lincoln. “ Mmh.. c’était très sexy comme intervention tu sais.. ! ” Il s’était mis à rire après avoir volontairement prononcé cette réplique sur une voix suave. Mais l’humour redescendait bien vite lorsque son collègue lui chuchotait qu’il avait quelque chose d’important à lui dire. Cela ne présageait rien de bon en fait.. D’autant plus qu’il ajoutait qu’il s’agissait de Brooke. Cette dernière était partie depuis un moment de Mystic Falls. Elle avait simplement expliqué à Wayne qu’elle avait besoin de changer de vie, de vivre autrement. Il avait certes comprit, mais elle et lui avaient été vraiment proches lors de son séjour dans l’autre ville. Elle lui manquait, cruellement même. “ Très bien.. Si tu insistes. ” Sur ce, il passait de l’autre côté du bar, allant s’asseoir sur un tabouret vide, reprenant son verre de whisky. Il en reprenait une gorgée, soucieux. Il se demandait vraiment ce que Lincoln allait bien pouvoir lui annoncer. Il semblait tendu et il se doutait que quelque chose de grave avait pu arriver, mais il était loin de savoir quoi, ou du moins comment. “ Je t’écoutes. ” assurait-il alors d’un ton posé, histoire de l’inciter à en dire davantage.
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MessageSujet: Re: Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]    Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]  EmptyVen 18 Avr - 2:28

Je lève mon verre à...

Comme le nez au milieu de la figure. Il était évident que quelque chose clochait actuellement chez Lincoln, son comportement était bien plus que bizarre. Mais notre hybride ne s’en rendait pas vraiment compte ou peut-être ne voulait pas se l’avouer. Peut-être en faisait-il trop ? Peut-être devait-il relativiser et tenter de se calmer. Mais rien n’y faisait. Pour raconter des bêtises il y avait du monde mais pour être sérieux, il était aux abonnés absents. Depuis qu’il était infirmier, il avait dû en annoncer des morts, mais là c’était différent. Il connaissait Wayne et Brooke. Il était lié à eux et aujourd’hui plus que jamais.

Malgré le brouhaha et l’ambiance bon enfant qui régnaient au sein du bar, Lincoln se sentait seul au monde, comme dans un mauvais rêve. Alors quand Wayne le taquina sur le fait que son intervention était sexy, il ne sut quoi répondre et le regardait avec des yeux ronds. En temps normal, il aurait plaisanté en répondant qu’ils pouvaient se voir après le service, et plus si affinités... Mais l’hybride se contenta d’un heu ouais, comme s’il n’avait pas vraiment compris ce que Wayne sous-entendait. Il s’empressa de suivre le rythme des commandes jusqu’à ce qu’il intime à Wayne d’assoir.

Par où commencer ? Il avait imaginé à peu près dix mille manières différentes de lui annoncer. Il avait même rédigé quelques brouillons et s’entraîner à parler. Mais là, il savait que les mots lui manquaient. Alors l’hybride commença simplement…

« Est-ce que Brooke et toi vous êtes vu lorsqu’elle était de passage à la Nouvelle Orléans, c'est-à-dire, il y a quelques jours ? »

Cette question pouvait paraître futile mais assez importante pour Lincoln. Peut-être que Wayne n’avait lui non plus rien vu venir concernant Brooke.

« Je dis ça, parce qu’on s’est vu… En toute amitié bien sûr ! »

Chacune de ses phrases était de plus en plus maladroite alors il continua. Quitte à s’embourber autant le faire pour de bon.

« Et… Tu connais Brooke, elle avait l’air d’aller bien, remise de ses soucis… »

Lincoln repensait à la scène d’au revoir en même temps qu’il parlait à son collègue. Comment avait-il pu manquer ça ? Il repensait à chacun de ses mots. Lincoln avait promis de n’ouvrir la lettre que le lendemain. Il l’avait taquiné sur le fait qu’elle avait peut-être mis de l’argent dans l’enveloppe, comme si elle le payait pour lui avoir fait visiter  la Nouvelle-Orléans. Elle n’avait pas dit au revoir, juste à plus tard. Surement pour ne pas éveiller ses soupçons.

« Je me sens tellement coupable de n’avoir rien pu faire pour elle. » dit-il en serrant ses poings sur le comptoir. Son regard était ailleurs.

« Elle… s’est donnée la mort. » déclara t-il en relevant les yeux sur Wayne. Voilà, c’était dit, jeté. « Avant de partir, elle m’a juste laissé une lettre, qu’elle m’a fait promettre de ne pas ouvrir avant le lendemain. J’aurais dû l’ouvrir avant… J’aurais pu peut-être la sauver. »

Posant ses mains sur sa veste, il chercha la lettre que Brooke lui avait laissée. Certes, elle était intime mais ça Lincoln l’avait déjà oublié. Sans faire durer le suspens, Lincoln déplia la lettre de Brooke pour seule preuve de sa perte. Puis soudain, il se souvint que tous les mots n’étaient peut-être pas adressés à Wayne. Trop tard, il venait de la tendre à son collègue.

« Oui… Enfin le début c’est… enfin tu peux lire ! Ça ne me dérange pas ! Je te laisse lire, je vais m’occuper des clients. »

L’hybride ne voulait pas voir Wayne lire cette lettre, c’était son moment, et cela ne le regardait en aucune façon. Il tenta d’oublier un instant ce qu’il venait d’annoncer, les verres défilant et l’alcool coulant à flots.
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Dernière édition par Lincoln J. Harper le Ven 8 Aoû - 21:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]    Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]  EmptyJeu 24 Avr - 17:24


Visiblement, le fait que Wayne ait voulu taquiner son collègue n'avait pas fonctionné.. Ce n'était pas un grand succès, il fallait se rendre à l'évidence à la simple vue de ses yeux ronds.. Son expression avait clairement refroidit l'hybride alors qu'il ne tentait que de remettre un peu de gaîté dans leur discussion qui n'était pas franchement amusante. Cela dit, Blackwood préférait passer outre ce mal entendu, mettant ceci sur le compte qu'il y avait pas mal de clients et que les affaires devaient tourner. Le chasseur fronçait les sourcils à l'instant où Lincoln lui demandait s'il avait revu Brooke depuis son passage à la Nouvelle-Orléans. Pour la petite histoire, Brooke est une ancêtre de Wayne, une vampire âgée de 934 ans. “ Mmh.. Non pas que je me rappelle. Non, on ne s'est pas du tout revu depuis que je suis en Nouvelle-Orléans. ” Pas le temps de rajouter quoique ce soit que le blond expliquait qu'il l'avait lui, revu, ajoutant à cela un contexte d'amitié. Ne comprenant pas pourquoi il insistait autant, le bras-droit de Klaus l'invitait à poursuivre d'un bref signe de tête. Brooke, remise de ses soucis. Ce détail n'échappait pas à Wayne. Il est vrai que la vampire avait mit pas mal de temps à s'adapter à la nouvelle situation de ses congénères. De plus, avec le départ d'Eymeth, elle avait tout de même beaucoup souffert – pour ne pas dire énormément. […] Une enveloppe. Une lettre. Brooke ? Le châtain ne comprenait plus très bien. Non, en fait il n'avait rien comprit depuis le début. Plus rien n'existait autour de l'hybride lorsqu'il venait à apprendre que Brooke s'était donnée la mort. Il n'entendait même plus les paroles ni la musique du Bourbon Jazz Club. C'était presque comme s'il était seul. Seul dans ce bar, seul dans sa tête. Son esprit était complètement fixé, incapable de penser quoique ce soir de cohérent. Brooke s'était toujours montrée comme étant une femme forte, forte physiquement, forte dans ses idées, dans sa façon de penser, dans sa vision du monde. Sans réellement s'en rendre compte, les larmes commençaient à monter aux yeux de l'hybride qui se dépêchait de les essuyer d'un revers de la main. Il n'allait quand même pas se mettre à pleurer là, tout de suite ? Ce n'était pas franchement le moment, ni l'endroit. Expliquant la promesse qu'il avait dû faire à la blonde, Lincoln venait à déplier le papier, lui adressant le document. D'une main quelque peu tremblante, le chasseur la saisit. Nouveau moment d'incompréhension lorsque Lin lui parlait du début de la lettre. Néanmoins, il se reprenait, ajoutant qu'il pourrait tout de même lire, que cela ne le dérangeait pas. Laissant Wayne seul, le blond était partit s'occuper des clients. C'est à ce moment-là que Blackwood venait à comprendre l'attitude plutôt froide que son acolyte avait eu tout à l'heure. […]

Mon si dévoué Lincoln,

Je ne sais même pas par où débuter cette lettre. Quand tu la lira, il sera probablement trop tard. J'ai préféré te faire promettre de ne la lire que plus tard, ne voulant pas que tu interviennes dans cette affaire qui n'est pas la tienne. Ne le prend pas mal, ne pense pas que c'est un acte égoïste de ma part. Je ne voulais juste pas que tu sois mêlé à tout cela. Tu dois être heureux. Et même si cela sonne faux en lisant cette lettre, c'est ton bonheur qui m'a toujours importé. Je ne sais comment le dire. Je ne l'aurais certainement jamais avoué, mais je crois que j'ai toujours eu des sentiments pour toi. Tu étais là, présent pour moi. Lorsque je t'ai connu à l'hôpital de Mystic Falls, j'ai de suite accroché. Tu étais vraiment sympathique, avenant avec les autres. Et puis tu avais ce charme indéniable. Cela dit, j'avais Eymeth. Cet homme sera toujours l'Homme de ma vie, quoiqu'il arrive. J'ai toujours cru au grand Amour, je n'ai jamais renoncé à cela, même au fil des siècles. Mais peut-être ne t'en es-tu jamais rendu compte, mais j'étais profondément amoureuse de toi. Certainement aussi amoureuse de toi que d'Eymeth. Ce qui, entre nous, n'est pas peu dire. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas renoncer à Eymeth, ni à toi. Et lorsqu'il est partit à cause de la révélation des vampires, un grand vide s'est abattu sur moi. Certes, j'avais ma famille. Mais j'avais l'impression que personne n'était capable de me comprendre. J'étais seule, déstabilisée, effrayée par les nouvelles lois. J'avais d'ailleurs perdu mon travail, et ce tatouage que j'avais sur le poignet. Ce numéro de série. Non, je ne pouvais plus supporter. Je n'en étais plus capable.

C'est en Nouvelle-Orléans que les choses se sont aggravées. Je pensais trouver un refuge, aller mieux ? Je ne sais pas, tout me paraissait si différent. Les vampires sont les rois de la ville, tout m'avait l'air si parfait. Mais non, c'était bien différent de mes attentes. Peut-être que tu voudra retrouver mon corps ? Mais sache déjà que ce sera impossible. Je ne veux laisser aucune trace derrière moi, à part cette lettre. C'est la seule chose que je veux laisser.

Maintenant, j'ai peut-être un seul souhait. Je veux simplement que tu sois heureux. Que tu vives ta vie comme tu le souhaites. Tu as toujours été un homme bon et loyal envers moi, j'ai toujours connu cet infirmier souriant et adorable, j'aimerais que tu restes ainsi. Si tu en as le courage et la force, n'hésites pas à discuter un peu avec Wayne. Même s'il peut paraître un peu bourru à la première impression, il est en fait un vrai petit ange. Il aura certainement autant besoin de toi, que toi de lui face à la réalité de mon acte. Je ne peux pas m'en excuser, j'en avais simplement assez de cette vie. J'ai eu une véritable vie de princesse, jusque là. Je ne regrette vraiment rien. Sauf toi, ainsi que mes proches.

Je t'embrasse, toi, ainsi que les Blackwood. Vous resterez à jamais gravés dans mon cœur.

Brooke.


[…] Il n'avait pas pu s'empêcher de laisser les larmes couler sur ses joues. Les mots de Brooke étaient réellement touchants. Elle avait vraiment cette capacité de faire naître l'émotion chez les autres. Ce qu'elle avait dit sur lui l'avait d'ailleurs fait sourire. Elle le connaissait si bien. Ce qu'elle avait avoué à Lincoln ne dérangeait pas le chasseur. En fait, il avait trouvé cela beau, lui qui était si romantique. C'était une mauvaise fin, mais quelque part il se devait de ne pas pleurer. Juste pour Brooke. Il s'adressait enfin au blond. “ Tu sais.. Elle devait réellement être amoureuse de toi. Tu devais vraiment compter pour elle. Probablement plus que sa propre famille. ” C'était une vérité qui ne faisait pas peur à Wayne, au contraire, il trouvait cela magnifique. C'était la seule réplique qu'il avait su prononcer. Il préférait baisser le regard, gardant ainsi le silence.
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MessageSujet: Re: Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]    Je lève mon verre à... [Bourbon Jazz Club, janvier 2015, starring Wayne C. Blackwood]  EmptyMar 27 Mai - 14:26

Je lève mon verre à...

« Très bien je vous prépare ça. »

Comme tous les soirs, le Bourbon Jazz Club faisait le plein. Lincoln tentait au mieux de se focaliser sur son travail mais ne pouvait s’empêcher de surveiller Wayne du coin de l’œil. Quand il le vit essuyer ses yeux d’un revers de la main, il ne put s’empêcher de s’arrêter un instant, le regard ailleurs. Méritaient-ils de souffrir autant de cette perte ? Lincoln serra sa mâchoire. Sa peine était entrain de se transformer en colère. Même si Brooke tentait de se justifier dans sa lettre, il ne pouvait s’empêcher de se demander : pourquoi ? Maintenant qu’elle était partie, il avait tant de questions à lui poser, tant de choses à lui dire.

La culpabilité, Lincoln ne la connaissait que trop bien. La première fois qu’il fut rongé par celle-ci, il avait dû quitter l’armée à grands regrets. Kelly était morte pour avoir eu peur d’un loup-garou. Sa réaction avait été spontanée et humaine. Lincoln ne pouvait pas lui reprocher d’avoir voulu le fuir. Non, toute la faute revenait à sa nature, ce gène de loup-garou. Depuis lors le Harper avait déjà commencé à perdre pieds. Mais Brooke lui avait apporté un soutien inattendu et inespéré. Depuis l’accident avec Kelly, Lincoln n’avait su estimé sa vie ni s’estimer en tant que personne. Il rêvait simplement de se laisser vivre, jusqu’à ce que la mort l’emporte un jour. Devenir un hybride lui avait permis de réaliser ce rêve : ne plus être contraint de devenir cette bête les jours de pleine lune. Cependant, la mort ne l’emporterait jamais sur lui. Et il se rendit vite compte qu’appréhender l’éternité n’était pas chose aisé. Sauf si Brooke Blackwood s’en mêle. Elle lui avait tout dit, les bons et les mauvais côtés d’être un vampire. Elle avait apaisé ses craintes de perdre son humanité. Au contraire, il ne s’était jamais senti aussi humain depuis sa transformation. Ses émotions étaient décuplées. Elle avait su voir ses qualités et les lui faire apprécier. Être sensible ? Non, être en empathie. Avoir de la pitié ? Non, avoir de la compassion. Ce que sa famille appelait des faiblesses, Brooke avait su les transformer en forces. L’hybride n’osait pas imaginer ce qu’il serait devenu sans elle. Peut-être un simple hybride sanguinaire dépassé par sa soif incontrôlable ou pire encore…

Et maintenant, qui avait-il ? Personne. Alors pour une fois, il avait envie d’être égoïste. Pour une fois, il aurait voulu lui demander de rester. La solitude était sa pire crainte, son ennemi. Même si elle ne pouvait endurer sa vie, qu’elle l’endure avec lui. Il aurait été là pour elle, comme elle l’avait toujours été pour lui. Si seulement… Voilà, la culpabilité revenait, comme une claque, violente et inattendue. Submergé par sa peine, il ne sentait plus l’âme d’accomplir quoique ce soit. Sa vie était merdique et elle le resterait. Rien ni personne ne pouvait contribuer à la rendre meilleure. Que tous les gens disparaissent autour de lui, il ne pouvait plus le supporter. Et il ne pouvait même pas compter sur sa famille, qui l’avait rejeté depuis sa transformation en hybride.

Finalement, l’idée d’éteindre ses sentiments faisait doucement son chemin. Il n’attendait plus rien de personne. Et la seule chose qui l’empêchait de s’arracher le cœur était de rester aux côtés de Klaus, de l’aider peu importe le prix. Voilà le seul objectif qui lui restait. Il connaissait les risques, et cette fois-ci il voulait les prendre. Mais il n’en parlerait à personne. Et puis, cela n’intéressait personne. Il en était persuadé.

L’hybride tendit un rouleau de sopalin à son ami.

« C’est tout ce que j’ai. »

Il remplit à nouveau le verre de Wayne et s’en servit un autre. Faisant tourner l’alcool dans son verre, son regard se perdit dans le tourbillon formé. Il esquissa un petit sourire aux paroles de son collègue. Penser qu’elle l’avait aimé lui réchauffa le cœur, un instant, le temps que l’alcool ne prenne le relai. Il prit le temps de s’abreuver d’une gorgée, dans un silence religieux.

« Tu sais quoi ? Je crois qu’il faut lui porter un toast. »

L’hybride leva son verre vers Wayne.

« Je lèvre mon verre à Brooke Blackwood. » Il réfléchit un court instant sur ce qu’il pouvait bien dire sur Brooke. Il y avait tellement de choses à dire. Puis il reprit. « Parce qu’elle a été une formidable amie, collègue, conseillère… »

Il se retint de dire tout ce qu’il avait sur le cœur et attendit que Wayne fasse de même. Chacun devait avoir beaucoup à raconter sur leur relation avec Brooke.
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