Sujet: Not so different - Camille O' Connell Mar 17 Déc - 16:29
Not so different
Camille O'Connell & Hayley Marshall
Tout me semblait si étrange, j'étais de retour dans cette maison où on était venu m'enlever. Retour a la case départ mais rien ne serait pareil a présent. J'en voulais énormément a Niklaus, il avait mis beaucoup trop de temps à prendre une décision sage. Serte, je n'étais rien à ses yeux mais je portais son enfant. Cela n'annonçait rien de bon pour l'avenir, il était incapable d'être père. J'avais été enfermé pendant plus d'un mois, attendant que cet idiot se décide à donner le corps de son frère pour me libérer. Mon ventre avait pris un peu de volume pendant ce temps mais j'avais perdu du poids, la nourriture n'était pas la préoccupation de mes agresseurs. Mon visage était creusé par la peine et la peur qui m'avaient accompagné pendant toute ma captivité. Depuis mon retour, hier au soir, j'avais soigneusement évité tout le monde et surtout Klaus. J'avais beau lui en vouloir, je ne voulais pas qu'on se déchire. Je devais faire semblant pour mon enfant. Il n'y verrait que du feu, Nik' n'avait surement pas conscience de la souffrance psychologique que j'avais subis. Je garderai ma haine enfuit pour me servir de cela quand l'heure sera venue. Il ne verrait rien venir, j'avais les cartes en main.
J'ouvris les yeux dans l'obscurité de ma chambre, je n'avais pas bougé depuis mon arrivée. Il fallait que je continue à vivre mais je ne voulais voir personne. Ethan m'avait surement oublié pendant le mois qui venait de passer, j'avais peur d'affronter cette réalité. Je me levai du lit pour ouvrir les volets, le soleil me brûla les yeux. Avant, j'adorais flâner au rayon de cette belle étoile mais je n'en avais plus l'habitude. Je me dirigeai vers la douche pour faire ma toilette, le bruit de l'eau me fit sourire. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais faire de ma journée, l'ennui était devenu une routine dans laquelle je m'étais enfermée. Vous n'imaginez pas à quel point je me sentais perdue et vide de sens. Avant mon enlèvement, j'avais découvert que je pouvais être heureuse malgré ma situation actuelle mais on m'avait tout retiré en m'emmenant loin de cette maison. L'eau glissait sur mon corps pendant que je versais quelques larmes. Personne ne pouvait être témoin de cela, il n'y avait qu'ici que je m'autorisais un moment de relâchement. J'avais confiance en Niklaus, en l'avenir mais tout ceci n'était qu'un vieux souvenir.
Attrapant une serviette dans le meuble face à la douche, je me couverai avant de me diriger vers ma chambre pour enfiler le vieux tee-shirt que je portais quand Ethan m'avait rendu visite et un short en coton pour ne pas serrer mon ventre. Je détachai mes cheveux afin de les brosser, le reflet dans mon miroir me fit peur. J'avais besoin de reprendre des forces, je commençais même à m'inquiéter pour l'enfant. Il devait aussi en avoir bavé. Ma main se posa sur mon ventre machinalement, nous avions vécu tout cela ensemble. Pourtant, tout ceci était arrivé à cause de son père. Pourquoi je m'étais embarqué dans une histoire pareille. J'étais contente d'être mère mais tout ce qui se jouait autour parasitait mon bonheur. Comment voulez-vous vivre votre grossesse si la moitié de la ville veut vous voir morte pendant que l'autre moitié est forcé de veiller sur vous. Un soupire m'échappa tendis que je posai la brosse sur la commande avant de descendre dans la cuisine. La maison semblait vide, l'hybride qui devait me protéger le soir d'Halloween était sans doute morte. Ce n'était pas vraiment de sa faute, j'avais été moi-même très surprise que tout s'enchaîne aussi vite. Arrivée à l'entrée de la cuisine, je sentai des frissons me parcourir le dos. Pourquoi je pensais encore à lui ? Il devait me penser morte ou autre. Ethan n'avait jamais cessé d'occuper mes pensées, bien plus maintenant que j'étais rentrée. J'avais déjà prévu de sortir en cachette pour le retrouver.
J'ouvris le réfrigérateur pour attraper une crème glacée, plongeant une cuillère dedans. La sensation de fraicheur sur mon palet était une des choses qui m'avait le plus manqué. J'étais toujours aussi accrocs aux glaces. Baignant dans un plaisir alimentaire, je fus sortie de mes pensées par la sonnette de la maison. Généralement, les personnes courent pour ouvrir mais moi j'étais pétrifiée. Je ne voulais pas qu'on vienne à nouveau m'enlever où pire, que ce soit quelqu'un pour me surveiller. J'avais besoin de repos et de calme, cela n'incluait pas de garde du corps. M'approchant de la porte avec une angoisse persistante qui serrait mon estomac, je tournai le verrou pour entrouvrir la porte de quelques millimètres afin de m'assurer que personne n'allait me sauter dessus. Une femme blonde a l'air innocent était planté devant l'entrée, elle semblait soucieuse. Je laissai la porte entrouverte avant de prendre la parole. Je ne la connaissais pas, son visage ne mettait pas familier.
« Si vous êtes ici pour faire du mal à mon enfant, vous pouvez faire demi tour. Si c'est pour m'utiliser afin d'atteindre Klaus, même chose. Sinon, je serais curieuse de savoir la raison de votre présence. »
Je la regardais entre la porte et le cadre, elle ne pouvait apercevoir que mon oeil droit et c'était bien mieux comme cela. Ma répartie n'était pas terrible. Si une personne voulait vraiment venir pour me faire du mal, elle ne prendrait pas la peine de faire demi-tour après ses mots.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Mer 18 Déc - 16:03
Not so different Hayley & Camille
Depuis quelques jours, je me contenais, je ne tenais plus en place. Certaines de mes habitudes avaient changées et cela m'effrayait. Je ne voyais plus le deuil de Sean du même œil, j'avais peur de guérir et laisser son souvenir derrière moi. Il était hors de question que je fasse comme mes parents et que je ferme les yeux. Mes pas martelaient le sol alors que je cherchais en vain l'un de mes livres. Pire encore, il me manquait un dossier avec tout un chapitre de ma thèse dedans. Aussitôt, dans un petit élan de panique, je venais toquer à la porte de la chambre d'Evelyn. J'étais nerveuse et essayait tout de même de faire bonne figure. Après quelques secondes, j'abandonnais ce masque que je me donnais quotidiennement. C'est vrai qu'elle était partit au travail il y a deux heures à peine.
« C'est pas vrai... » excédée les mots m'échappèrent de la bouche alors que j'étais seule chez moi.
Je reprenais ma respiration et vint me laisser tomber dans mon canapé. Il était inutile que je continue à m'énerver de cette façon. La situation me dépassait. J'avais dormis plus de deux heures cette nuit, ce n'était pas normal. Je ne pouvais pas être aussi horrible. Pourquoi mon insomnie semblait s'étioler ? Je prenais ma tête en main. Il fallait que je me contrôle, il était inutile de se demander le pourquoi du comment. J'irais me confesser à oncle Kieran. Je me mordis la lèvre nerveusement. Je n'avais aucune envie de mettre un pied dans l'église, elle me rappelait trop de mauvais souvenirs.
Je pris mon manteau et l'enfila, prenant mon sac à main avec moi. Je me rendais à pied chez Klaus. Cela me permettrait de passer devant le quartier des artistes. Il n'était pas là, je me souvenais du fait qu'il était partit pour une ville du nom de Mystic Falls. Il ne m'avait pas confié le pourquoi de son voyage. Une fois dehors, je me sentais déjà un peu mieux. Je n'oubliais jamais rien au bar, j'avais du oublier une partie de mon dossier chez l'homme au billet de 100 dollars. En arrivant dans ce quartier qui avait une signification particulière pour moi, j'observais les toiles. J'avais pris la décision de lui en offrir une, mais je voulais vraiment bien la choisir. Un sourire nostalgique s'affichait sur mon minois alors que je regardais les peintres à l’œuvre. Même si mon « boss » n'était pas chez lui, il y avait toujours une femme de ménage qui traînait dans sa demeure. Il fallait seulement que je récupère mes affaires personnelles. C'était étrange de se rendre chez lui en sachant pertinemment que nous n'allions pas continuer à écrire ses mémoires. Cette pensée me faisait sourire, il était bien jeune pour vouloir écrire un livre qui devait répertorier sa vie. Je fronçais soudainement les sourcils alors que mes pas m'avaient mené à bon port. Je devrais le connaître ce Klaus Mikaelson... Je passais des heures avec lui, pourtant, j'étais incapable de me souvenir de manière précise son histoire. C'était étrange, ça ne me ressemblait pas. Je sonnais à la porte, attendant qu'un « domestique » m'ouvre. Je n'avais aucune idée de comment on pouvait encaisser de faire un tel métier. Être barmaid était tellement reposant à côté de cette idée !
Je regardais les beaux pommiers du jardin, trouvant que le temps était un peu long. Je commençais à faire demi-tour, me disant que ce ne serait pas aujourd'hui que j'allais récupérer mes affaires. J’entraperçus une ombre qui bougeait, je restais donc à ma place, m’apprêtant à reprendre un sourire amical. Personne n'avait à subir ma mauvaise humeur du jour. Je haussais un sourcil quand je constata que la personne semblait peiner à ouvrir la porte. Ma surprise fut encore plus grande quand je ne vis qu'un œil. Le regard de la personne qui se cachait semblait peureux. Qu'es-ce qui se passait en l'absence de Klaus dans cette demeure ?
« Si vous êtes ici pour faire du mal à mon enfant, vous pouvez faire demi tour. Si c'est pour m'utiliser afin d'atteindre Klaus, même chose. Sinon, je serais curieuse de savoir la raison de votre présence. »
C'était une femme déjà, c'était bon à savoir, avec le peu de la personne que je pouvais voir. En faisant plus attention à son regard, il semblait évident que c'était bien une mère. Les femmes enceintes ou qui sont déjà maman ont quelque chose de protecteur planté dans l’œil et qui ne s'en va jamais. Enfin, si elles ont le sens de la maternité. Je lui offrit alors un sourire rassurant. Elle semblait aussi paranoïaque que Klaus, sinon plus... Voir, beaucoup plus. J'essayais d'assimiler chacune de ses paroles avant de répondre d'un ton posé et rassurant.
« Je suis la sténographe de Klaus... J'ai simplement oublié un livre et un dossier avant son départ. J'en ai besoin rapidement pour ma thèse. Je peux entrer pour les récupérer ? Je vous promet que vous ne risquez rien... »
Je me demandais aussi quel lien elle avait avec Klaus, quand je me souvins d'une chose qu'il m'avait dite.
« Vous êtes la femme enceinte qu'il cherche à protéger ? » Je me fis plus amical dans mon ton et mon regard. « Vous êtes... La sœur de Klaus ? Un membre de sa famille ? » Je remettais la bandoulière de mon sac en place alors que je commençais doucement, mais sûrement, à me poser la question sur le père de l'enfant. Je marquais une hésitation et finit par énoncer. « Je vais seulement récupérer mes affaires et vous laisser tranquille. » Il était inutile de l'importuner, elle semblait en grande détresse, et c'est ça qui m'inquiétait. Mais je ne voulais pas l'effrayer.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Mer 18 Déc - 23:06
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L'angoisse m'avait submergé, qui était cette fille blonde qui venait interrompre en début d'après-midi. Que voulait elle ? J'étais totalement pétrifiée, le regard porté sur cette jeune inconnue qui me paraissait calme et si naïve. Le soleil rendait son teint pale lumineux et éclatant. Je ne comprenais pas comment de simple humain pouvait vivre dans cette ville, je supposais qu'elle faisait partie de ses créatures innocentes qui finissaient souvent en repas gastronomique. Serte, les morts étaient soigneusement cachés mais les habitants ne s'affolaient jamais des disparitions et autres festivités de la nuit. Ne voyaient-ils pas que certaines personnes n'étaient plus sous l'influence du temps qui devait marquer leur peau ? Ou fermaient-ils les yeux sur tous ses faits pour ne pas voir la réalité qui ruinait la magie de cette si belle ville. La Nouvelle Orléans était rongé par les créatures surnaturelles au point que des vampires se battent pour en prendre le contrôle. Klaus faisait partie de ceux-ci. Je ne comprenais pas vraiment ses motivations, cette ville était surement vouée à l'échec. Ce n'était pas un calcul, il y aurait toujours des humains pour tous les exterminés si la situation se dégradait. De plus, je haïssais cette ville pour le sort qu'il réservait au loup-garou.
Mon oeil était toujours dans le minime espace qui séparait la porte du cadre, j'écoutais les paroles de la jeune femme avec beaucoup d'attention. « Je suis la sténographe de Klaus... J'ai simplement oublié un livre et un dossier avant son départ. J'en ai besoin rapidement pour ma thèse. Je peux entrer pour les récupérer ? Je vous promet que vous ne risquez rien... » Sa voix était douce et posée. J'étais un peu plus rassurée mais je me méfiais des apparences. Combien de sorcière pouvait utiliser cette ruse pour venir tuer mon enfant. J'étais paranoïaque, je voulais protéger mon bébé plus que tout quitte à perdre la vie. J'entrouvrais néanmoins la porte pour me montrer entièrement, m'adossant sur le cadre en croisant les bras. Ma voix était arrogante, je n'aimais pas les thermes complexes et j'avais cette sensation bizarre d'être prise de haut.
« Sténo.. Quoi ? J'espère que cela est une activité chaste et que vous ne vous retrouverez pas dans ma situation. Et c'est quoi cette histoire de départ ? Il est parti ? Je suis toujours la dernière à être au courant des magouilles de cet homme. »
Je lui adressais un sourire avant de me décaler pour lui faire signe d'entrer. J'étais de plus en plus détendue, cette femme avait l'air d'une sainte. Je me demandais même ce que Niklaus pouvait lui trouver, il ne passait jamais de temps avec une personne sans avoir un but en retour. Je la regarda d haut en bas, fermant la porte derrière moi. Je crois m'étouffer quand elle ouvra à nouveau la bouche. « Vous êtes la femme enceinte qu'il cherche à protéger ? » Visiblement, elle était assez proche de Nik' pour connaître ses petits secrets. Cette femme m'intriguait de plus en plus, qui était elle pour le père de mon enfant ? Je me mordis la lèvre en faisant un bref signe de tête positif pour répondre à sa question. Protéger était un grand mot aux vus de ma récente captivité. Il n'était pas le mieux placé pour prendre soin de moi, je n'avais plus aucune confiance en lui mais je ne voulais pas rentrer dans les détails. Je pensais que cette femme serait un nouveau idéal pour monnayer mon histoire avec Ethan en cas de besoin. La ruse était mon sport favoris et je ne me lassais pas. Je la regardais, toujours les bras croisés en dessous de ma poitrine. « Vous êtes... La soeur de Klaus ? Un membre de sa famille ? » Quelle ironie, elle n'avait même pas la fin de la belle histoire de Klaus l'homme protecteur. J'essayais tant bien que mal de ne pas pouffer de rire malgré la situation. L'homme avait surement de bonne raison pour lui cacher un tel secret, je commençais à voir se dessiner un très beau tableau sous mes yeux. Nik' amouraché d'une humaine, cachant la vérité que j'allais dévoiler avec un plaisir non dissimulé. Je fis un grand sourire avant de m'approcher d'elle pour me planter a quelques centimètres de son visage innocent. J'avais hâte de voir la surprise puis la trahison se dessiner sur ce dernier.
« On peut dire que je suis de sa famille dans la mesure où je porte son enfant. Il ne vous a donc pas raconté le beau et long discourt sur le fait qu'il allait être père. C'est assez drôle comme un coup d'une nuit peut se transformer en père dévoué. Enfin, en cette chose qu'est Klaus car il ne fait que rarement acte de présence. Père de l'année. »
Je posais ma main sur son épaule pour glousser quelques secondes plus tard. J'avais de la peine mais en même temps une excitation de briser les rêves de cette femme. Néanmoins, j'avais d'autre projet pour elle et je rattraperais cette révélation plus tard. Le but était de la mettre en confiance pour qu'elle écoute mes belles paroles sans se douter un instant de la supercherie. « Je vais seulement récupérer mes affaires et vous laisser tranquille. » J'arquais un sourcil pendant que je l'examinais du coin de l'oeil. Mes exigences étaient tout autres, je voulais en savoir plus sur cette relation qu'entretenait Nik avec cette jeune femme. Je lui fis signe de chercher ses affaires d'un revers de la main avant de prendre la parole.
« Allez chercher tout ça pendant que je fais couler du café. Je n'ai personne pour passer le temps et j'adorerais découvrir ce que le père de mon enfant veut de vous et votre prénom par la même occasion. Je m'apelle Hayley au passage. »
Je regardais la jeune femme partir dans la maison. Me dirigeant vers la cuisine, je fis couler du café en préparant un tas de question de ma tête.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Ven 20 Déc - 14:53
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Alors que je fixais cet œil dans l'ouverture, je n'étais pas sans me douter qu'intérieurement, je connaissais le danger de cette ville. Mais même en connaissance de cause, Klaus avait fait en sorte que je ne puisse pas craindre tout ce qui était surnaturel. J'étais alors dans l’ignorance la plus totale et je ne me doutais pas une seule seconde que cette louve aurait pu me briser la nuque malgré son air fragile. Ma ceinture noire faisait pauvre sur le tableau de défense à la Nouvelle Orléans.
Je lui offrit un sourire encore plus sincère que les précédents quand elle se décida à se dévoiler. Mon regard s'arrêta quelques peu sur ses joues creusées. J'en avais le souffle coupé sur l'instant. Je me demandais si cette jeune femme ne serait pas mieux dans un institut spécialisé. Je comprenais un peu mieux pourquoi Klaus parlait de l'aider. Était-elle anorexique ? Prenait-il vraiment bien soin d'elle ? Il semblait presque évident que d'être dans une grande maison seule n'étais pas la solution pour cette femme. Rapidement, elle me fit regretter d'avoir eu un semblant de compassion. Elle ouvrit la bouche et soudainement, l'image de la pauvre mère fragile s'envola comme elle était apparu. Ce n'était pas mes affaires après tout. J'avais d'autres choses à me préoccuper et je ne pouvais pas jouer aux bonnes sœurs non plus.
« Sténo.. Quoi ? J'espère que cela est une activité chaste et que vous ne vous retrouverez pas dans ma situation. Et c'est quoi cette histoire de départ ? Il est parti ? Je suis toujours la dernière à être au courant des magouilles de cet homme. »
Aussitôt, mon réflexe fut de me redresser et de froncer légèrement les sourcils, tout en l'interrogeant du regard. Paranoïaque et arrogante, je ne risquais pas de m'éterniser. Je m'efforçais de garder mon calme et de ne pas montrer le moins du monde si, oui ou non, elle m'atteignait.
« J'écris simplement les mémoires de Klaus. » Je m'efforçais de sourire de façon amusée. « C'est une activité plus que chaste, bien que contraignante puisqu'il veut qu'elles soient écrites à la vieille machine à écrire. » Je ne cachais pas mon léger agacement pour cette façon de travailler. C'était Klaus et ses caprices. Je la pointais du doigt sans pour autant être grossière. « Votre situation ?... » Mais la suite de la conversation allait me faire comprendre rapidement ce qu'elle entendait par là. Je haussais un sourcil face à la façon dont elle parlait de lui. « A vous entendre vous êtes un vieux couple marié. » Je ne cherchais même pas à masquer cette confusion désagréable qui s'insinuait dans mon esprit. « Il m'a seulement dit qu'il partait pour Mystic Falls le temps de quelques jours. » Je relevais un peu les épaules avant de les laisser retomber mollement. « De simples vacances ? Mais nous ne sommes dupes ni l'une ni l'autre. » Je lui glissais un clin d’œil, bien que je m'interrogeais moi-même. Pourquoi pensais-je qu'il s'agissait forcément de quelque chose d'autre que de passer du bon temps ?
Sur son invitation, je lui souriait d'un air complice et m'engouffrais dans la demeure. Je fus surprise de la voir manquer de s'étouffer à ma question. Quand elle hocha simplement la tête, je lui offris un sourire. J'ouvris mon manteau et fis quelques pas dans cette grande maison. J'avançais la théorie qu'elle devait avoir un lien de parenté pour mon employeur. Mais que nenni, la chute allait être horrible... Je ne cillais pas quand elle se rapprocha de moi, se plantant à quelques centimètres de mon visage. Il y avait ce petit côté théâtrale que le propriétaire de ce manoir appréciait et que je retrouvais dans la démarche de cette femme.
« On peut dire que je suis de sa famille dans la mesure où je porte son enfant. Il ne vous a donc pas raconté le beau et long discours sur le fait qu'il allait être père. C'est assez drôle comme un coup d'une nuit peut se transformer en père dévoué. Enfin, en cette chose qu'est Klaus car il ne fait que rarement acte de présence. Père de l'année. »
Mon visage perdit toute forme d'expression. « Whooo. » C'était sortit naturellement et je le regrettais déjà. Je venais seulement de montrer à cette femme que ça m'affectait. Au-delà de l'inconnue, je venais de me surprendre moi-même. Qu'es-ce qui me prenais ? Klaus ne me doit rien, c'est sa vie privée. Pourtant une colère et une jalousie sans nom venait m'envahir. J'émis un petit soupir muet en écoutant la suite de ses explications. Elle semblait prendre une certaine forme de plaisir à me raconter les détails.
« Je ne savais pas... L'important c'est que vous arriviez à trouver un point d'entente pour l'enfant. » Je lui souriais de plus belle, comme-ci tout ceci ne m'affectait pas. « Qui sait ? Peut-être que vous passerez d'une femme d'une nuit à une femme pour la vie ? Je suis sur que vous trouverez, à deux, le moyen de combler votre enfant. » Je marquais une pause et détournait le regard avant de le reporter sur elle. Je riais avec un petit air froissé. « Cette chose ? C'est un peu violent quand même... J'imagine que vous avez des raisons d'être en colère. » disais-je en penchant un peu la tête sur le côté. Je lui accordais un regard doux et compatissant. Il ne devait pas être évident de vivre avec Klaus s'il ne disait même pas quand il s'absentait.
En allant chercher une partie de ma thèse, jamais je n'aurais pensé que cela se termine de cette façon. La personne que je convoitais secrètement était un futur père. Je devrais faire une croix dessus. Je me sentais trahis et je m'en voulais aussi. Jamais il ne m'avait prétendu qu'il y avait une chance pour une éventuelle histoire d'amour entre lui et moi. J'avais été plus qu'idiote... Mais ce n'était pas le moment de montrer ce que je ressentais. Encore une chance qu'il n'était pas là, sinon l'humiliation aurait été complète. Je pouvais encore sortir d'ici la tête haute, le plus tôt serait le mieux. Je n'avais aucune sympathie pour cette femme qui m'avait pris pour une prostituée avant de m'exploser au visage que je pouvais toujours courir pour l'homme qui m'attirait.
Je ne m’opposais pas à sa main posée sur mon épaule, mais c'était seulement parce qu'elle était enceinte et ne semblais pas être en pleine forme... Une furieuse envie de la repousser m'envahissait. Je m'écartais pour aller chercher mes affaires et partir au plus vite. J'attrapais successivement mon dossier et mon livre. Je me retournais sur moi-même et m'avançais à grand pas vers la sortie.
« Allez chercher tout ça pendant que je fais couler du café. Je n'ai personne pour passer le temps et j'adorerais découvrir ce que le père de mon enfant veut de vous et votre prénom par la même occasion. Je m’appelle Hayley au passage. »
J'étais déjà proche de la porte de sortie alors que je soupirais vaguement avant de me retourner vers là où venait la voix.
« Je m'appelle Camille, ça aurait été avec plaisir mais je n'ai pas vraiment le temps en ce moment... Passez sur mon lieu de travail un de ces jours ? Klaus n'est que mon boss, rien de plus... » Je ne me rendais même pas compte de la rancœur que je mettais pour appuyer cette dernière phrase.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Lun 23 Déc - 16:30
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Camille O'Connell & Hayley Marshall
La peur avait totalement disparue, je me tenais face à la jeune femme. Toujours sur le palier de ma porte, elle n'avait aucune idée de ce qui l'attendait en passant du temps avec Niklaus. Son innocence m'agaçait fortement, j'aurais aimé lui ouvrir les yeux mais ceci ne rentrait pas dans mes plans. Je la regardais de haut en bas, attendant qu'elle m'explique ce qu'elle faisait exactement avec le père de mon enfant. Je n'éprouvais aucune jalousie, mes sentiments pour Klaus s'arrêtait à une simple entente. Il était libre de ses actes après tout, cela ne me regardait pas mais ma curiosité me taquinait. Elle fronça ses sourcils à mes mots ce qui me donna envie de rire quelques instants, je l'avais surement touché. Je me sentais examinée du regard, cela en devenait gênant. « J'écris simplement les mémoires de Klaus. » J'avais une soudaine envie de rire. Les mémoires de Nik' ? Il devait surement l'hypnotiser pour qu'elle oublie ses atrocités. Qu'avait il de si précieux a coucher sur du papier ? Je ne comprenais pas vraiment ce que cet homme faisait avec mon invité, c'était surement un prétexte pour la voir. Il devait se sentir aussi seul que moi finalement. Cette pensée me fit sourire. La jeune femme souriait, elle était vraiment naïve.« C'est une activité plus que chaste, bien que contraignante puisqu'il veut qu'elles soient écrites à la vieille machine à écrire. » Je sentais son agacement, pauvre petite chose qu'elle était. Finalement, l'après-midi serait enrichissante.
Je me ferais un malin plaisir à jouer avec les nerfs de la jeune femme pour avoir plus d'information et tirer ce petit secret à mon avantage. J'étais intriguée, voulant des réponses à de nombreuses questions concernant cette jeune femme. Son teint pâle et son innocence me rappelaient étrangement Caroline Forbes, aussi agaçante que pitoyable à mes yeux. Je m'appuyais contre le cadre de la porte sans continuer cette discussion, je me fichais un peu des petits problèmes de la sténographe. Les caprices de Nik' me faisaient plus rire qu'autre chose, je comprenais sa volonté de se servir de cette inconnue totalement perdue. Elle me pointa du doigt sans pour autant être impoli. « Votre situation ?... » Un dessin l'éclairerait peut-être sur le fait que je porte un enfant dans mon ventre. Je soupirai avant d'arquer un sourcil. Je commençais de plus en plus à prendre une certaine assurance, elle était visiblement aussi inoffensive qu'une plante verte. La jeune femme haussa un sourcil, chose qui me fit sourire à nouveau. « A vous entendre vous êtes un vieux couple marié. » Je manquai de m'étouffer, elle venait de toucher à mon amour propre. Un couple ? Jamais. Un vieux couple ? Plutôt finir ma vie dans le bayou dans ce cas. Nik' était incapable d'être heureux avec qui que ce soit, il se l'interdisait comme je le faisais avant de rencontrer Ethan. Il ne savait pas vraiment ce qu'était l'amour. Du moins, il ne savait pas le montrer. La preuve était toute trouvée, il daguait sa propre famille au gré de ses humeurs alors qu'il tient a chacun d'eux. Son amour était pure et ses intentions plus qu'enviable mais Klaus était incapable de faire preuve de telles choses. Je croisai les bras, regardant la jeune femme avec une pointe de mépris.
« Je vous arrête tout de suite madame la Sténo je ne sais quoi, Klaus et moi ne sommes pas en couple et ma façon de parler de lui est totalement approprié au mois que j'ai passé dernièrement. Ne vous avisez jamais de redire ces paroles, j'ai des nausées facilement. »
J'en voulais a Nik pour cette vie qu'il m'offrait. Certes, j'étais toute aussi fautive que lui dans le fait qu'il y avait cet enfant mais l'enlèvement était entièrement de sa faute. Il y avait déjà assez de monde voulant voir mon enfant mort pour qu'il s'amuse à provoquer d'autre personne. Évidemment, je ne laisserais rien paraître en sa présence. Je voulais garder cette trahison bien au chaud pour m'en servir en cas de conflits. De plus, je ne voulais pas être en mauvais terme avec l'originel. Nous n'étions pas si diffèrent et j'étais une des seules à le comprendre, je me sentais utile à ma façon. Mes sentiments pour cet homme étaient assez volatiles, je pouvais passer d'un semblant d'amitié à une haine sans issue. J'étais impulsive et la grossesse n'arrangeait rien. « Il m'a seulement dit qu'il partait pour Mystic Falls le temps de quelques jours. » Bonne nouvelle dont je n'avais même pas été informé. Elle haussa quelque peu les épaules. Visiblement, elle se doutait que ce n'était pas une simple visite dans la charmante ville où je l'avais connu. Je ne savais pas ce qu'il allait y faire et je m'en fichais, cela me laissait plus de répits pour voir l'homme que j'aimais. Je devais profiter qu'il ne soit pas dans les parages pour donner signe de vie a Ethan, j'avais déjà prévu ma petite escapade. La femme relâcha ses épaules avant de reprendre la parole pour confirmer mes pensées. « De simples vacances ? Mais nous ne sommes dupes ni l'une ni l'autre. » Elle m'adressa un clin d'oeil complice qui provoqua un petit sourire en coin sur mon visage creusé par la fatigue et la faim. L'hypnose laissait quelques interrogations visiblement, c'était un point intéressant à ne pas négliger. Certes, elle ne se rappelait de rien mais le vide que provoquait ses moments oubliés était toujours présent ainsi que les angoisses. Je me mordis la lèvre avant de décoller mon épaule du cadre de la porte pour me tenir droite.
« Mystic Falls n'a jamais été de tout repos, le mot vacances n'y est pas synonyme. Je suppose qu'il va chercher les dernières affaires de son ancien manoir où un truc dans le genre. »
Je savais très bien que c'était faux, il avait ses hybrides pour cela mais je voulais laisser planer ce doute dans la tête de la jeune femme. Dans un élan de curiosité, je la laissai entrer dans ma demeure. J'étais seule et sa compagnie me serait d'une grande aide, elle était un point sensible de Nik' à mes yeux. Un moyen de l'atteindre en cas de nécessité. Du moins c'est ce que je voulais bien me faire croire car au fond de moi, l'envie de faire du mal à Klaus n'était qu'une occupation de plus. Je ne le détestais pas, je ne l'aimais pas pour autant. J'avais d'autre chose à faire que de lui mettre des battons dans les roues, l'enfant en souffrirait plus tard. Sortant un beau dialogue pour expliquer mon lien avec son patron, j'attendais avec impatience sa réaction. « Whooo. » Voilà le seul mot qui sortit de sa bouche, l'effet de surprise avait fait son action. Son visage restait neutre mais je savais que la colère se faisait sentir au fond d'elle. Je me délectais d'un tel spectacle, il n'était pas que son patron à ses yeux.
Comment une humaine aussi fragile et douce pouvait ressentir un sentiment aussi ambigu pour un homme comme Niklaus. Il était une sorte de tyran, un conquérant sans une once de pitié. Je sentais que la jeune femme en était affectée, cela répondait déjà à un certain nombre de question. « Je ne savais pas... L'important c'est que vous arriviez à trouver un point d'entente pour l'enfant. » Un sourire faux et forcé était posé sur ses lèvres, la comédie ne faisait pas partie de ses qualités visiblement. Néanmoins, je saluais la prestation. D'autre ce serait déjà étalé sur le tapis de l'entrée, déversant toutes les larmes de leur pauvre petit corps meurtrie. J'examinais la jeune femme avec insistance, sans rien dire. Il n'y avait rien à ajouter. J'avais l'impression d'être une femme divorcé mendiant une présence à celui qui avait engendré mon enfant, hors ce n'était pas le cas. Klaus et moi étions forcés de vivre l'un a côté de l'autre pour des raisons de sécurité. De plus, ce bébé était un moyen de chantage donc il préférait me savoir en lieu sûr. Je ne me posais plus la question de mon futur personnel, j'allais me battre pour avoir ma place aux coté de ma famille qui résidait dans un seul petit être. « Qui sait ? Peut-être que vous passerez d'une femme d'une nuit à une femme pour la vie ? Je suis sûr que vous trouverez, à deux, le moyen de combler votre enfant. » Décidément, elle ne comprenait pas que je n'étais pas intéressée. Vivre avec Nik' était plus une obligation qu'un plaisir, je n'avais pas encore perdue toute ma tête. Ses paroles me signalaient qu'elle cherchait inconsciemment à savoir si elle pouvait avoir une place dans la vie de l'originel. Tout ceci était assez ironique, je lui laisserais volontiers en me frottant les mains si je le pouvais. A vrai dire, j'avais peut-être le moyen de la faire entrer dans sa vie. Du moins, plus qu'elle ne l'était déjà. Je savais qu'il ne ferait jamais le premier pas, il fallait donc la pousser dans ses bras avec beaucoup de subtilité. Je sortis de mes pensées pour faire un sourire qui se voulait faux et mesquin.
« Je préfère être sa femme d'une nuit, ce fut un plaisir qu'il faut savoir préserver. Il n'est pas fait pour moi et je ne suis pas faite pour lui, c'est un problème de.... de ... passé. Vous lui correspondez plus avec votre air innocent et vos petites joues roses. Le blond est un plus »
Ma main avait effleuré ses cheveux pendant que je gloussais. C'était une vérité non négligeable, elle avait tout pour lui plaire. Elle détourna le regard quelques instants, mon sourire sonnait toujours aussi faux. Je me gardais de lui dire qu'il allait la rendre malheureuse et qu'elle pouvait faire une croix sur sa liberté. En tant qu'humaine, elle était encore plus vulnérable que les autres et Klaus ne devait pas s'en priver. Elle reporta à nouveau son attention sur moi, son rire était égale a la qualité de mon sourire. Faux. « Cette chose ? C'est un peu violent quand même... J'imagine que vous avez des raisons d'être en colère. » Elle me lança un regard de compassion qui vint m'attendrir, je l'enviais presque d'être aussi peu informé. Je me demandais même ce qu'il se passerait le jour où elle apprendrait que la belle et grande ville où elle habitait était remplie de créatures surnaturelles et de meurtres non punis.
Je l'invitai à rester pour boire un café après qu'elle est trouvée ce qu'elle cherchait, c'était la moindre des choses. Pourtant, elle se dirigeait vers la porte de sortie. Il était hors de question qu'elle quitte cette maison sans m'en avoir dit plus sur elle. Je l'entendis soupirer avant qu'elle prenne la parole avec beaucoup de rancoeur dans sa voix. J'avais réellement touché un point sensible. « Je m'appelle Camille, ça aurait été avec plaisir mais je n'ai pas vraiment le temps en ce moment... Passez sur mon lieu de travail un de ces jours ? Klaus n'est que mon boss, rien de plus... » J'arquai un sourcil avant de passer devant elle pour coincer la porte d'entrée. Il ne fallait pas contrarier une femme enceinte et encore moins quand on ressentait des sentiments réels pour le père de cette enfant. Bon ok, je n'en avait rien à faire mais cela donnait un côté théâtrale à la scène. Je lui adressa un sourire avec de lui indiquer la cuisine d'un geste de bras.
« Ce n'était pas une question. J'ai besoin de compagnie et contrairement a Klaus, je n'inventerai aucune excuse pour vous forcer à rester. Vous allez vous asseoir dans la cuisine et discuter avec moi. Prenez cela comme vous voulez, je n'ai pas le temps de vous menacer Camille. »
Mon calme était remarquable. J'avais l'impression d'avoir retrouvé une partie de mon identité. Mon côté garce avait disparu depuis l'annonce de ma grossesse mais cet enlèvement m'avait rappelé qu'il ne fallait jamais se laisser faire. Je voulais des informations et j'étais déterminée, cela suffisait pour que mon assurance soit aussi remarquable. Je fis un sourire à mon invité avec de poser mon bras sur son épaule, elle n'avait rien à craindre avec moi. Elle allait surement me prendre pour une folle mais je savais qu'au fil du temps, Camille comprendrait que je suis sa plus grande alliée.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Jeu 26 Déc - 4:21
Not so different Hayley & Camille
Les apparences étaient trompeuses. Contrairement à ce que l'on pouvait croire au prime abord, j'étais loin d'être une jeune femme naïve. Il ne faut jamais se fier à la couverture d'un livre. Il faut toujours savoir étudier les moindres mouvements, les moindres respirations, le moment d'hésitation, les lapsus. Toutes ces petites choses qui trahissent vraiment la façon de penser de quelqu'un. Je n'étais pas aussi calculatrice, du moins, je le faisais inconsciemment. J'aimais bien émettre des hypothèses sur mes rencontres. Seulement, aucun livre de psychologie n'allait m'apprendre que je faisais face à une louve et, qui plus est, portait l'enfant de l'hybride originel. En fait, cette femme enceinte montrait déjà tous les signes des hormones en folie. Cette idée m'amusait un peu, et face à tout ce qu'elle venait de me révéler, ça ne pouvait que me faire du bien de prendre du recul face à la situation.
La réaction de la belle brune m'intrigua. Elle habitait chez Klaus mais pourtant, rien que l'évocation d'une complicité intime entre eux manquait de l'étouffer. Ce n'était sans doute pas son cas, mais ça marquait quand même une forme de possessivité. Un peu comme un enfant qui cherche à cacher une bêtise faite mais qui, par son comportement, montre tout les signes de cette bêtise. Il était évident qu'elle avait envie d'exposer au monde la distance qu'elle voulait mettre avec le géniteur de son enfant. Peut-être en faisait elle trop pour être crédible. Peut-être qu'elle prenait mal le fait qu'une autre femme puisse s'approcher de lui. Sinon, pourquoi vouloir me déverser ce récit en pleine face ? L'ennui, les hormones, de la jalousie mal placée ? Ou s'agissait-il seulement d'orgueil ? A moins que la personne qu'elle voulait toucher soit Klaus lui-même.
« Je vous arrête tout de suite madame la Sténo je ne sais quoi, Klaus et moi ne sommes pas en couple et ma façon de parler de lui est totalement appropriée au mois que j'ai passé dernièrement. Ne vous avisez jamais de redire ces paroles, j'ai des nausées facilement. »
Je ne préférais pas répondre face à ses humeurs de femme enceinte. Il était inutile de jeter plus de venin. La résonner m'était égal dans le sens où je ne comptais pas sympathiser de toute façon. Au point où j'en étais, il y avait même des risques que j'abandonne mon rôle de sténographe. Me faire insulter n'est pas quelque chose que j'apprécie. Sans même parler de cette menace vulgaire de me vomir dessus. Je me contentais donc de lui répondre d'un sourire parfaitement hypocrite et montré comme tel. Il était inutile de continuer une telle conversation, surtout sous ces hospices. Ce mois passé dernièrement, sur le moment, je m'en moquais. Il faut savoir être correct un minimum pour que je m'intéresse, là, je ne voyais pas l’intérêt. Il pouvait s'agir seulement du fait qu'elle passait sa vie au-dessus des toilettes, vomissant plus ou moins régulièrement. C'est assez horrible en soit. Sans m'en rendre réellement compte, je n'avais vraiment pas envie d'être enceinte à ce moment précis.
Il y a quand même eu un moment où cette haine que semblait vouloir instaurer la brune s'estompa. J'avais fais un pas vers elle en tentant d'instaurer une certaine complicité, lui apprenant le départ de Klaus. Son sourire me fit sourire à mon tour, de façon parfaitement sincère. La réalité me réveilla soudainement, je rongeais mes freins. Elle semblait si fatiguée, j'espérais qu'elle n'avait pas de complication à sa grossesse. En même temps, ce serait l'explication la plus rationnelle au fait qu'elle restais à la maison. Elle semblait vraiment y avoir fait son nid et ne pas y bouger.
« Mystic Falls n'a jamais été de tout repos, le mot vacances n'y est pas synonyme. Je suppose qu'il va chercher les dernières affaires de son ancien manoir où un truc dans le genre. »
J’entrapercevais un peu plus de complicité bien que je restais sur mes gardes. J'eus un petit mouvement de tête qui montrait mon éventuelle curiosité.
« Je ne connais pas la ville en question. Mais je vous fais confiance sur la question... Vous y habitiez aussi ? »
C'était une question formelle, sur le ton de la conversation. Je n'attendais pas forcément une réponse. Seulement je trouvais ça curieux. Elle semblait appuyer comme moi le fait que ça ne pouvait pas être des vacances. Puis, la seconde d'après, elle avançait qu'il s'agissait d'un simple déménagement. Je n'étais pas dupe une seule seconde. En même temps, ça ne me regardais pas et j'étais venue pour une toute autre raison.
Je me tenais droite et sans une once de tristesse dans le regard. Ce n'était pas mon genre, et ça ne le serait jamais. Je faisais partit de ce genre de femme qui se tenait toujours debout, peu importe les difficultés. Flancher, c'était seulement quand j'étais parfaitement seule et encore. Toutefois, j'avais permis à Klaus de voir couler des larmes. Mon cœur se serrait un peu plus à l'évocation de cette image du passé. Je cessais de réfléchir, je n'avais pas le droit de me rendre compte que j'avais des sentiments pour cet homme. Je m’interdisais de faire ma propre psychanalyse. Mais comment pouvait-il en être autrement ? Je ressentais bien ces émotions qui se voulait maître de mes actions mais que je refoulais. J'arborais un calme à toute épreuve. C'est quand on sait que l'on devrait tout lâcher que l'on persiste quand même à continuer d'y croire. Pourtant, je devais laisser partir cet homme. J'avais peut-être un béguin, mais justement, autant stopper tout maintenant. Si ma raison ne l'emportait pas sur le cœur, je serais forcée de donner ma démission et de me tenir à l'écart.
Hayley et Klaus allait sûrement se remettre ensemble. Ce n'est pas parce que l'on attends un enfant ensemble que l'on dort sous le même toit. Oh oui, la maison était grande, mais ça ne changeait rien. Elle avait ses aises, elle était chez elle. Il en était de même pour le bel homme. Ils étaient en harmonie. Ça avait pu démarrer par une simple histoire de coucherie, ça n'enlevait pas le fait qu'il était fort à parier qu'il se remettrait ensemble. Bien sur, au début, ce serait pour le bébé, l'excuse facile. Un jour, ils se rendront comptes qu'ils sont fait pour être ensemble... Un bon roman à l'eau de rose en somme. J'étais en train de construire dans ma tête le futur qui m'étais le plus déplaisant par rapport à mes envies. Mais il fallait que je détruise toute illusion de bonheur pour moi, c'était mieux ainsi. Cela me permettrait de me recentrer sur Sean, c'était ça mon important, mon essentiel à moi. Klaus ne se rendait pas encore de la chance qu'il avait, et cette femme hautaine qui se tenait devant moi l'ignorais aussi.
« Je préfère être sa femme d'une nuit, ce fut un plaisir qu'il faut savoir préserver. Il n'est pas fait pour moi et je ne suis pas faite pour lui, c'est un problème de.... de ... passé. Vous lui correspondez plus avec votre air innocent et vos petites joues roses. Le blond est un plus »
Je retenais toute éventuelle réaction sur mon visage. Comment dire en terme poli que j'aimerais éviter le couplet sur la taille, la durée et le plaisir sur une échelle de 10 qu'elle ai pu ressentir avec lui au lit ?... Je divaguais quelques peu, ma colère prenant le dessus sur mes pensées les plus réfléchies. Un problème de passé ? Le temps ferait les choses... C'était souvent le côté pratique du cadran de l'horloge. Ne parlons même pas du fait que, malgré ses manières de me complimenter, il y avait un côté irritant. Je lui souriais de façon bienveillante. Sur une décision un peu plus pensée, je secouais la tête et riait de façon réellement amusée.
« Oh non ! Ne vous méprenez pas, il est charmant, mais je ne suis pas intéressée. » Moi-même, j'avais du mal à me croire... « On a seulement une relation de travail. Je suis presque sur que Klaus ne tentera rien avec une autre femme alors que vous êtes enceinte. » Là encore, je manquais de conviction. N'importe quel homme, surtout sexy comme lui, n'allait pas patienter neuf mois, sagement, alors que la femme qui porte son enfant ne fait rien avec lui.
Alors que j'allais enfin pouvoir m’éclipser, la jeune femme me fit barrage. Je plissais le regard, me montrant soudainement moins conciliante. Il y avait des limites et le barrage physique était quelque chose que je réprouvais par excellence. Son geste du bras me surpris et j'arquais mes sourcils. Les hormones étaient vraiment imprévisible à ce point ? Fascinant ou inquiétant, je ne me fixais pas encore.
« Ce n'était pas une question. J'ai besoin de compagnie et contrairement à Klaus, je n'inventerai aucune excuse pour vous forcer à rester. Vous allez vous asseoir dans la cuisine et discuter avec moi. Prenez cela comme vous voulez, je n'ai pas le temps de vous menacer Camille. »
Je marquais une hésitation avant de me mettre à rire, un fou rire m'avait pris. Elle jouait à un jeu auquel je ne prendrais pas part. Je penchais la tête sur le côté, mon livre et ma thèse pressée contre ma poitrine.
« Si vous avez des problèmes relationnel avec Klaus, voyez-ça directement avec lui. Si cela vous gêne, parlez en à un professionnel. Mais peu importe le fait que vous soyez enceinte ou non, cela ne vous donne pas le droit de me donner des ordres. Vous pensez que tout peut se résoudre d'un simple claquement de doigt ? » Je m'avançais d'un pas, plongeant mon regard émeraude dans le sien. « Moi non plus je n'ai pas le temps, j'ai un travail, des responsabilités. Je ne suis pas une femme de compagnie ou, plus vulgairement, un animal de compagnie. Si vous tenez vraiment à ce que je reste, soyez plus imaginative, mais ça croyez moi, ça ne marchera pas avec moi. »
Je lui souris faussement avant de soupirer. Je lui indiquais d'un regard de se pousser de mon chemin, violenté une femme enceinte ne serait quelque chose auquel je n'aurais jamais recours. Dans cette histoire, ma faiblesse était là. Dans le pire des cas, je passerais par une fenêtre, aussi ridicule que cela paraisse. Je levais les yeux au ciel à sa main posée sur mon épaule mais j'avais déjà tout dis. C'était à elle de voir si elle préférait envenimer les choses ou, au contraire, nous permettre de nous quitter en bons termes.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Jeu 26 Déc - 23:05
Not so different
Camille O'Connell & Hayley Marshall
La maison était d'un calme plutôt reposant, j'appréciais le calme qui y régnait lorsqu'il n'y avait personne d'autre que moi. Camille se tenait face à moi, dans le halle d'entrée où j'avais embrassé pour la dernière fois Ethan. J'aimais cet endroit, il me rappelait que j'avais aimé pour la première fois. Je regardais l'humaine du coin de l'oeil, feintant l'ignorance quand elle parlait de Mystic Falls. Cette ville n'était qu'un mauvais souvenir. J'avais rejoint Tyler mais ce dernier était bien trop amouraché de Caroline, je me sentais négligé même si je n'éprouvai rien pour lui. Ensuite, j'avais connu Nik' avant de passer une nuit avec lui. Le tournent de ma vie me dirait vous. Puis j'avais été tenue captive dans cette même ville, Klaus venant me libérer il y a quelques jours. Je croyais d'ailleurs qu'il serait resté veiller sur moi mais visiblement, il préférait retourner sur les lieux de ma souffrance. Enfin, aux dires de Camille. J'étais assez perplexe, il me prévenait toujours de ses absences généralement. « Je ne connais pas la ville en question. Mais je vous fais confiance sur la question... Vous y habitiez aussi ? » Quelle importance ? J'avais cette rancoeur que personne ne pourrait effacer, Mystic Falls me donnait des frissons. Je regardai la jeune femme, un sourcil arqué alors que je croisais les bras. J'allais répondre brièvement sans forcement montrer une once de ma souffrance, pourtant elle était bien plus que présente.
« J'y ai vécu quelques mois, c'est là bas que j'ai rencontré Niklaus. La ville est plutôt chouette. Ce que je ne comprends pas c'est qu'on vient de rentrer, pourquoi y ait-il retourné ? M'enfin, il doit avoir ses raisons. »
J'adressai un bref sourire à mon invitée. La politesse était de mise malgré mes propos antérieurs, j'étais assez instable emotionnelement ses derniers temps. Les hormones et la fatigue me rendaient assez volatile. A part mes sentiments pour l'homme que j'aimais, tout pouvait basculer en une seconde. Si je me retrouvais avec Klaus, je serais certainement capable de le serrer dans mes bras quelques instants avant de le traiter de tous les noms. Je ne contrôlais plus rien et Camille en faisait bien évidemment les frais. En soit, je n'en avais rien à faire. Cette jeune femme me serait utile mais sa vision de moi m'était égale. Je lui fis un petit discourt sur ma relation avec Niklaus tandis que j'accentuais avec beaucoup de maladresse les qualités de la belle blonde. Elle se contenta de sourire bêtement dans un premier temps avant de rire, réaction forcée. Je le sentais, Camille était bien plus proche de Nik' que ce qu'elle voulait bien me faire entendre. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle me le cachait, sachant pertinemment qu'il ne m'intéressait pas. Elle en était folle mais peut-être inconsciemment. Je savais qu'il ne suffirait plus que quelques mots pour qu'elle se lance dans une colère folle, une jalousie enivrante qui la consumerait en un battement de cil. C'était assez amusant, je comprenais ce sentiment. Pourtant, je voulais l'entendre de sa bouche. « Oh non ! Ne vous méprenez pas, il est charmant, mais je ne suis pas intéressée. On a seulement une relation de travail. Je suis presque sur que Klaus ne tentera rien avec une autre femme alors que vous êtes enceinte. » Tout cela sonnait tellement faux, elle n'avait aucun pouvoir de persuasion. Je ris brièvement. Klaus se fichait d'aller avec une autre femme pendant que je couvais son enfant et cela était réciproque. Comment faire comprendre à cette jeune femme que nous avions vraiment pris des chemins différents. Il n'y avait aucune ambiguïté, nous vivions nos vies sans se soucier du personnel de l'autre. Je soupirai quelques instants avant de m'approcher un peu plus de Camille en plongeant mes yeux dans les siens, armée de toute la bonne foi du monde.
« Klaus est libre comme l'air. Enfin, je me doute que son coeur bat pour vous. Comme le vôtre bat pour lui d'ailleurs. Je ne suis pas aveugle, cela crève les yeux. Si c'est pour moi que vous éprouvez autant de retenue, arrêtez tout de suite. Il n'y aura jamais rien entre lui et moi, je vous le répète. Je serais même heureuse qu'il trouve une certaine stabilité, c'est bon pour notre enfant. Si vous en avez envie, foncez. »
Ma main s'était posé naturellement sur mon ventre en parlant du bébé, j'avais un sourire bête accroché aux lèvres. J'avais parlé des sentiments de Klaus sans vraiment les connaître mais j'éprouvais cette certitude. Mon regard redevint plus doux a l'égard de Camille, je voulais vraiment lui faire comprendre que je ne devais pas être un obstacle a leur idylle. Bien sûr, j'aurais pu parler d'Ethan et moi pour montrer mon détachement mais j'aurais mis en danger mon petit bonheur parallèle.
Alors qu'elle avait attrapé ses affaires en refusant mon invitation à boire un café, je venais de lui barrer le chemin pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas vraiment le choix. J'étais une femme plutôt bornée quand je le voulais et j'avais toujours le dernier mot, il fallait s'y faire. Son rire vint renforcer mon envie de claquer sa tête contre le mur. J'étais très douce en temps normal mais jouer avec le feu était une très mauvaise idée surtout pour une humaine qui ignorait totalement le surnaturel. Je la regardais fixement, hésitant encore à lui faire du mal pour passer mes nerfs mais je savais très bien que j'étais faible. Je n'avais pas pris un vrai repas depuis plus d'un mois, mon allure témoignait de ma fragilité. Elle pencha sa tête avant de répondre.« Si vous avez des problèmes relationnel avec Klaus, voyez-ça directement avec lui. Si cela vous gêne, parlez en à un professionnel. Mais peu importe le fait que vous soyez enceinte ou non, cela ne vous donne pas le droit de me donner des ordres. Vous pensez que tout peut se résoudre d'un simple claquement de doigt ? »Mes sourcils s'étaient arquée, cette femme me prenait vraiment de haut. Mes hormones me disaient de l'étaler parterre tandis que ma tête voulait garder ses distances. Je ne devais pas lui faire de mal sinon j'affronterais la colère de Niklaus. Il en rigolerait surement plus tard, pensant que tout ceci était centré sur lui. Camille avança d'un pas avant de planter ses yeux dans les miens. Essayait-elle de m'intimider ? Si c'était le cas, elle avait échoué. Je lui lançais un regard plutôt menaçant, sentant ma tension monter au point d'avoir quelques vertiges. « Moi non plus je n'ai pas le temps, j'ai un travail, des responsabilités. Je ne suis pas une femme de compagnie ou, plus vulgairement, un animal de compagnie. Si vous tenez vraiment à ce que je reste, soyez plus imaginative, mais ça croyez moi, ça ne marchera pas avec moi. » Elle fit un bref sourire avant de soupirer. Je restais de marbre à ses paroles, tout était assez pertinent. J'avais décidé qu'elle restait, ceci n'était qu'une formalité. Je sentais une sensation de froid me parcourir le dos quand elle me fit signe de m'enlever de son chemin. Il n'en était pas question, elle allait boire ce foutu café en m'avouant qu'elle aime le père de mon enfant pour que je la pousse discrètement dans ses bras. Je croisai les bras, m'approchant encore plus près de Camille pour asseoir mon autorité et lui faire comprendre qu'elle n'avait vraiment pas le choix. Je fis un doux rire mesquin avant de me mordre la lèvre, apercevant des points de couleurs dans mon champ de vision à la fin de mon dialogue.
« Je n'ai rien à résoudre Camille. Je n'ai pas besoin d'animal de compagnie non plus. Tout ce que je demande, c'est de vous connaître aujourd'hui. Personne ne sait si demain j'aurais encore la chance d'être parmi vous. Vous non plus d'ailleurs. Je vous en prie, restez avec... »
Mon corps perdit l'équilibre tandis que tout mon champ de vision fût d'un blanc maculé. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, mon teint de peau avait viré au cachet d'aspirine. Tout se bousculait dans ma tête, elle en profiterais surement pour s'enfuir. J'étais couché à terre, incapable de dire quoi que ce soit. Mes yeux se refermèrent doucement avant de l'enfermer dans l'obscurité. J'étais emportée dans une bulle de silence, j'avais perdu connaissance. C'était surement le manque de nourriture et la fatigue. Dans ma bulle, je priais pour que mon enfant n'ait rien. En plus de la chute que je venais de faire, il devait aussi souffrir du manque d'alimentation. Je commençais à croire que j'étais une mauvaise mère, égoïste comme je l'ai toujours été. Je pouvais critiquer Klaus, je n'étais pas un exemple parental non plus. J'avais honte d'être a terre alors que je venais de menacer Camille, je me sentais aussi minable qu'à la découverte de ma grossesse. Je comprendrais son choix de partir en courant, me laissant dans ma propre galère. Après tout, je l'avais bien cherché. Après une minute de semi-sommeil, j'ouvris les yeux en prenant une petite inspiration. Je sentais une larme couler sur ma joue. Non, pourquoi il fallait que mon invité voit ce spectacle. J'étais complètement vulnérable. Je ne savais pas si Camille était toujours là, je voyais des choses abstraites flotter au-dessus de moi. Ma main était posée sur mon ventre, serrant mon tee-shirt comme pour agripper ce que j'avais de plus précieux.
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Dernière édition par Hayley Marshall le Mer 1 Jan - 19:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Dim 29 Déc - 20:22
Not so different Hayley & Camille
Cette maison était avant tout l'un de mes lieux de travail. Je l'avais vu comme un endroit de curiosité, comme un reflet de l'âme du mec au billet de 100 dollars. Par la suite, je l'avais vu comme un rendez-vous courant pour écrire les mémoires d'un homme à l'accent séduisant. Je me posais la question : Comment se faisait-il que je ne rencontrais que maintenant cette femme enceinte ? Elle était là avant moi, elle serait aussi là quand je ne ferais plus partit de la vie de Klaus. J'en étais certaine et je n'arrivais pas à en démordre. J'avais évoqué le départ du propriétaire de la demeure. Au début, Hayley semblait furax face à cette révélation, ce n'était pas vraiment ce que j'avais souhaité. Je n'étais pas du genre à créer des conflits. Pourtant, cette futur mère pris du recul et répondit à ma question sur Mystic Falls.
« J'y ai vécu quelques mois, c'est là bas que j'ai rencontré Niklaus. La ville est plutôt chouette. Ce que je ne comprends pas c'est qu'on vient de rentrer, pourquoi y ait-il retourné ? M'enfin, il doit avoir ses raisons. »
J'entendais de la souffrance dans ses mots. Je fronçais les sourcils, mais m’abstins de faire une quelconque remarque. Ce qui était certain, c'est qu'elle ne semblait pas la trouver si chouette que ça. Mon visage se décomposait au fur et à mesure que les mots prenaient sens dans ma tête. Il n'avait pas mentionné le fait qu'il y allait avec une femme et encore moins qu'elle était enceinte de lui. Mon sourire était posé mais on sentait quand même la rancœur qui se cachait au fond de mon cœur. Je repris la parole, légèrement gênée. Je l'avais mal informé de toute évidence...
« Je suis confuse... J'ai fais erreur. » Je souriais en coin, très mal à l'aise par la situation dans laquelle je m'étais mise. « Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. » expliquais-je doucement. « Je ne savais pas qu'il était rentré. »
Je m'en tenais là, sentant que ma voix allait s'éteindre si je cherchais à me justifier, ou plutôt, si je m'excusais. Je prenais mon temps pour reprendre ma respiration lentement. Je l'a regardais en penchant ma tête sur le côté.
« Vous êtes de retour depuis quand ? »
Contrairement à ce qu'il avait pu me dire, il n'était pas venu me voir. Il n'avait sans doute plus besoin d'avoir quelqu'un à qui parler en ce moment. Je n'étais que sa psy au final. Es-ce qu'il craignait que je l’écoute moins bien si je savais que je n'avais aucune chance avec lui ? Intérieurement, la colère, l'humiliation, la frustration et la tristesse se donnaient la place à tour de rôle. Comment devais-je appréhender la situation ? J'essayais de prendre du recul, me disant qu'il ne reviendrait peut-être jamais vers moi, la question ne se poserait plus.
La jolie brune s'approcha de moi après mon petit laïus sur le fait que je ne pensais qu'à une simple relation de travail et que, soit disant, Klaus lui resterait fidèle le temps de sa grossesse. Mon regard émeraude était posé dans le sien. Je ne prétendais pas à l'oscar de la meilleure actrice...
« Klaus est libre comme l'air. Enfin, je me doute que son cœur bat pour vous. Comme le vôtre bat pour lui d'ailleurs. Je ne suis pas aveugle, cela crève les yeux. Si c'est pour moi que vous éprouvez autant de retenue, arrêtez tout de suite. Il n'y aura jamais rien entre lui et moi, je vous le répète. Je serais même heureuse qu'il trouve une certaine stabilité, c'est bon pour notre enfant. Si vous en avez envie, foncez. »
J'avais fais attention à chacun de ses mots. Très bien, si c'est de la franchise qu'elle voulait, je lui en donnerais. Tant pis pour la retenue et la politesse qui devait être de mise.
« Vous avez quelqu'un d'autre ? Je ne suis pas mère, je ne peux pas comprendre tout ce que vous endurez en ce moment. Mais je suis assez mature pour comprendre à quel point élever un enfant est compliqué et dur quand on est seul. Si Klaus venait à se mettre en couple, vous ne craignez pas passer au second plan, vous et le bébé ? Vous le connaissez peut-être mieux que moi, c'est même certain. Seulement le rôle de femme cachée, très peu pour moi. C'est clair, il me plaît, je ne peux pas mentir là-dessus. Mais j'ai assez de respect pour moi-même pour ne pas me mettre en couple avec quelqu'un qui me fait aussi peu confiance. Il ne cherche en moi qu'une amie, une amie fidèle et sincère. C'est ce que j'ai décidé de rester en vous parlant. Il n'y aura rien de plus. Il vous considère bien plus que vous ne le pensez... Des vacances ensemble, une grande maison. Oh, il est certain que c'est aussi parce que vous portez son enfant et qu'il vous veut dans ses bonnes grâces. Mais je ne pense pas que ça s'arrête là, de son côté. Sinon il m'aurait parlé de vous. Vous ne trouvez pas ça étrange que l'on ne se soit jamais croisé avant ? Pourquoi vouloir que l'on ne se rencontre pas ? »
Je l'a laissait réfléchir à mon discours où toute ma jalousie avait décidé de se montrer au grand jour. Au-delà de ça, je lui dévoilais le fait que même si c'est ce qu'il souhaitait, jamais je ne me mettrais en couple avec quelqu'un qui ne semblait pas m'aimer, ou du moins, en aimait une autre. C'est certain, il avait besoin de stabilité. Mais ce n'était pas une bonne chose qu'il doive se concentrer sur son couple et sur sa famille de l'autre. Non, je n'allais pas lui sauter dans les bras. Il fallait que je me respecte avant de pouvoir respecter les autres. Mon regard se reporta sur le ventre que la jolie brune serrait. Elle avait une famille, ils avaient une famille. Rien ne devait se mettre entre eux, sinon les choses seraient trop complexes, ne serait-ce que pour l'enfant.
Alors que ma colère avait pris le dessus. Je négociais ma sortie à l'amiable. Je n'appréciais pas du tout son regard. Je lui cédais la seule personne avec laquelle j'avais envie de construire une vie. Je lui offrais, sans détour, ma seule bouffée d'air pur. Mes pensées étaient de nouveaux toutes penchées sur le cas de Sean. J'empruntais le chemin vers l'enfer, craignant le pire pour l'avenir. Cette idée me fit froid dans le dos. Il était certain que je pouvais encore moins rester proche de cet homme qu'était Klaus. J'étais un danger potentiel, comme une bombe à retardement. Il fallait que je sorte de leurs vies, pour leur propre bien. Même si ma colère me passait envers l'homme de mes pensées, il était maintenant clair dans mon esprit que je ne pouvais pas rester.
J'avais été froide, peut-être trop, mais je ne supporterais pas le fait que quelqu'un se permette de me donner des ordres. Ce sentiment d'être enfermé m'était insupportable, je ressentais le besoin de courir. Comme ce jour où j'avais appris pour mon jumeau. Je me devais de rester calme, de maîtriser la situation, il ne s'agissait même pas de mon copain. Je ne pouvais même pas parler de flirt, il avait fait de moi sa sténographe, je n'étais même pas au rang d'amie. Hayley se voulu menaçante, plus autoritaire que je ne l'avais été. On aurait dit un combat de poules ! C'était ridicule !
« Je n'ai rien à résoudre Camille. Je n'ai pas besoin d'animal de compagnie non plus. Tout ce que je demande, c'est de vous connaître aujourd'hui. Personne ne sait si demain j'aurais encore la chance d'être parmi vous. Vous non plus d'ailleurs. Je vous en prie, restez avec... »
Elle me jouait la scène de Troie, comme si nous allions être fauché par une météorite d'ici la fin de la journée. J'étais secouée par un tel discours mêlé de sentiments tellement défaitistes. Alors que j'allais lever les yeux au ciel, le rythme et le son de sa voix me perturba. Je l'a fixais étrangement, comme si j'avais soudainement peur qu'il lui arrive réellement quelque chose dans la seconde. Un frisson me parcouru l'échine quand je l'a vis basculer. Je l'attrapais alors, la serrant doucement dans mes bras, j'essayais d'amoindrir sa chute sur le sol. Mon regard tremblait en la lorgnant.
« Oh mon Dieu non... HAYLEY ! HAYLEY ! »
J'essayais d'entre-ouvrir ses paupières pour voir s'il fallait que j'appelle les urgences. Était-ce un simple malaise ou une perte de connaissance ? Si c'était une perte de co... Je me permettais de respirer enfin quand elle rouvrit les yeux. C'était un malaise, rien de méchant et presque courant pour une jeune femme enceinte. J'avais été un véritable monstre en m’opposant de cette manière à elle. Et si j'avais eu raison ? Si elle était une grossesse à risque.
« ça va aller Hayley, j'arrive.. »
Je lui serrais un peu la main qu'elle avait posé sur son ventre, comme si elle voulait protéger son enfant coûte que coûte. Connaissant un minimum les lieux, j'ouvris tous les placards à la recherche d'un verre. Je le prenais et le remplit d'eau minéral avant de revenir vers la jeune brune. Je lui redressais un peu la tête, il fallait qu'elle s'hydrate avant toute chose. Je posais alors le rebord du contenant sur ses lèvres.
« Buvez un peu... Dois-je appeler les urgences ? Es-ce que vous êtes une grossesse à risque ? »
Je la questionnais du regard, maintenant toujours sa tête, craignant qu'elle retombe lourdement.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Lun 30 Déc - 18:13
Not so different
Camille O'Connell & Hayley Marshall
Pourquoi devais-je toujours me mettre dans de telles situations ? En plus de m'être fait engrosser par Niklaus, je devenais la méchante femme aigrie qui annonce des vérités à une pauvre innocente qui se laissait hypnotisée par le père de mon enfant. Je n'aimais pas ce rôle même si je me fichais pas mal de l'image que je renvoyais aux autres. Être celle qui brise les espoirs d'une femme naïve n'était pas dans mes plans, pourtant je ne pouvais pas m'en empêcher. La garce que j'étais n'avait pas totalement disparus. Du moins, pas dans de tel cas. Pourquoi étais-je arrogante ? C'était un moyen comme un autre de me protéger en quelque sorte. Je ne voulais pas qu'on voit la vulnérabilité qui s'était nichée en moi depuis le début de ma grossesse. C'était totalement défendable, personne ne voulait paraître faible devant une inconnue qui est totalement amouraché du père de votre enfant. Je n'avais rien à lui prouver, je ne marquais pas mon territoire. J'essayais juste de lui faire comprendre que si elle voulait mettre un pied dans la vie de Nik', elle devait faire preuve de plus de charisme. Plus de force aussi. Quand elle me parla de Mystic Falls, je me remémorais en boucle mon mois d'horreur tandis que je répondais du tac au tac pour ne pas m'étaler sur cette ville. Après ma réponse, la femme fronça les sourcils. J'espérais que ma voix n'avait pas trahis mon amertume. Son visage s'était décomposé au fil de mon dialogue mais elle gardait un sourire faux pendu aux lèvres. Elle tenait vraiment à Niklaus. Je me rendais compte de la gaffe que je venais de faire, pourquoi dire que nous venions de rentrer comme si c'était un voyage vacancier. Je me mordis la lèvre. « Je suis confuse... J'ai fais erreur. » Elle m'adressa un sourire en coin, continuant de plus belle. « Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. Je ne savais pas qu'il était rentré. » voilà l'explication. Je trouvais cela étrange, il n'était jamais parti sans me prévenir. Je regardais la jeune femme qui me semblait confuse tandis que je réfléchissais à un moyen de rattraper tout cela. Les hormones de femmes enceintes étaient une horreur. J'avais été une vraie garce avec elle et je m'en mordais les doigts à présent. Elle marqua une pause pour reprendre sa respiration. Cet instant la trahissait sur sa jalousie et son désespoir intérieur. J'étais prête a parier qu'elle allait exploser d'une minute à l'autre. Il fallait que je désamorce cette bombe a retardement. « Vous êtes de retour depuis quand ? » Je la regardais dans les yeux tandis que je prenais quelques secondes pour réfléchir et sortir une phrase aimable qui évincerait ce quiproquo. Un sourire rassurant ce dessina sur mon visage, masquant toute la douleur de mes souvenirs.
« Nous sommes rentrés hier matin, il n'a pas encore eu le temps de vous appeler je suppose mais cela ne tardera pas. Klaus est un homme assez pris, il se laisse désirer mais je suis sûre que vous l'aurez vu d'ici demain. »
Je fis un bref sourire, un bon gros mensonge était préférable pour cacher toute cette histoire autour de Mystic Falls. Son innocence devait être préservée, j'en avais pris conscience dès que j'avais ouvert la porte de ma maison. Si elle devait savoir tout ce qu'il se passe dans cette ville, se serait à Klaus de lui révéler. Je lui avais fait assez de mal comme cela.
Fière de mon petit discourt sur l'éventuel rapprochement entre Camille et Klaus, je me tenais face à elle dans le halle d'entrée. J'essayais d'arranger les choses comme je le pouvais, rien n'était gagné d'avance. Klaus ne m'aidait pas trop avec son caractère si particulier et tous ses petits secrets si précieusement gardé. Pourquoi n'avait-il pas dit à la jeune femme qu'il était père ? Avait-il honte ? Je ne comprenais pas vraiment. Pourquoi nous sauvez s'il n'assumait pas ce rôle. En y réfléchissant bien, je reconnaissais la maladresse du père de mon enfant. Nik' avait bien trop peur de dire la vérité à Camille, elle serait partie en courant depuis longtemps. L'originel était paranoïaque, il avait dû se faire son scénario dans sa tête. Ce qu'il n'avait jamais réussi à comprendre avec sa famille et ce cas présent c'est qu'un mensonge, aussi beau qu'il soit, détruit toujours une part de confiance. Mieux vaux dire une vérité blessante puis se faire pardonner ensuite, le doute ne devait jamais s'installer dans une relation. Camille se lança dans un long discourt que j'écoutai avec attention. « Vous avez quelqu'un d'autre ? Je ne suis pas mère, je ne peux pas comprendre tout ce que vous endurez en ce moment. Mais je suis assez mature pour comprendre à quel point élever un enfant est compliqué et dur quand on est seul. Si Klaus venait à se mettre en couple, vous ne craignez pas passer au second plan, vous et le bébé ? Vous le connaissez peut-être mieux que moi, c'est même certain. Seulement le rôle de femme cachée, très peu pour moi. C'est clair, il me plaît, je ne peux pas mentir là-dessus. Mais j'ai assez de respect pour moi-même pour ne pas me mettre en couple avec quelqu'un qui me fait aussi peu confiance. Il ne cherche en moi qu'une amie, une amie fidèle et sincère. C'est ce que j'ai décidé de rester en vous parlant. Il n'y aura rien de plus. Il vous considère bien plus que vous ne le pensez... Des vacances ensemble, une grande maison. Oh, il est certain que c'est aussi parce que vous portez son enfant et qu'il vous veut dans ses bonnes grâces. Mais je ne pense pas que ça s'arrête là, de son côté. Sinon il m'aurait parlé de vous. Vous ne trouvez pas ça étrange que l'on ne se soit jamais croisé avant ? Pourquoi vouloir que l'on ne se rencontre pas ? »Mon visage se décomposait pour la première fois au fil de sa phrase. Elle avait touché tellement de point que je ne savais même plus par où commencer. Savait-elle qu'elle était totalement dans le faux avec son discourt remplis de jalousie mal placé. Ma main posée sur mon ventre, je restais muette tandis que je réfléchissais à un moyen de me sortir de cette histoire. On se serait cru en plein combat de poule sauf que je n'avais pas envie de lui arracher une plume où de la pincer. J'étais totalement déstabilisé par ses propos. Sa première phrase m'avait mis dans l'embarras. Pourquoi s'était-elle énervée de cette façon ? Si c'était possible, je lui donnerais volontiers ma place de couveuse. Que croyait-elle ? Que ma vie était un conte de fée et que je passais mes journées à faire du Scrabble avec Nik' ? Je sentais l'énervement monter ainsi que mes larmes, il fallait tout retenir pour ne mettre en danger personne. Camille m'avait blessée, elle n'était pas si innocente que cela au final. J'espérais vraiment qu'un jour elle apprenne la vérité pour se rendre compte de ses paroles. Je serrais mon ventre un peu plus fort avant de prendre une grande inspiration et poser ma voix. Mon intonation restait totalement neutre.
« Je n'élève pas mon enfant seul. Il y a Nik' et sa famille. J'ai quelques connaissances dans le coin. »
Ma voix commençait déjà à s'essouffler, je devais garder tous ses sentiments et cette tristesse en moi tandis que cette femme venait de me descendre en une fraction de seconde.
« Une femme cachée ? Ne venez pas vous plaindre de ça chez moi quand vous constatez que Klaus cache son propre enfant. Je trouve votre discourt énorme et très déplacé. Nous ne sommes pas parti en vacances, il est juste venu me chercher à Mystic Falls pour me ramener ici. Je vous épargne les détails. »
L'énervement ne cessait de monter. J'avais envie de fondre en larme tandis que sa tête s'emboîterait parfaitement dans le cadre de la porte. J'étais à bout. Tout ceci devait forcement être une blague de mauvais goût. Je sentais ma tension monter tandis que je finissais ma phrase avec beaucoup de retenue.
« Maintenant, si vous voulez vous plaindre du père de mon enfant qui ne rentre jamais à la maison, allez-y. J'ai hâte de savoir à quel point vous me jalousez sans même connaître ma situation. Quand vous avez passé la porte, je savais d'avance ce que Nik' vous trouvez. Vous avez l'air douce et attachante. Je doute qu'il ait vu ce côté égoïste et tranchant. C'est dommage de mettre un contenu si désagréable dans une enveloppe si parfaite. »
J'étais en colère, fatiguée et écoeurée par toute cette situation. J'avais cette idée de mettre fin à cette histoire en abrégeant la vie de mon enfant mais je ne pouvais pas m'y résoudre. Je l'aimais, ce petit être qui représentait ma seule famille. Je devais me battre encore et encore contre toutes ses personnes qui me crachaient dessus pour un oui ou pour un non. Je ne m'attendais pas à devoir affronter une groupie de Niklaus, c'était une première. Camille m'avait bien eu avec sa frimousse de jeune chaste et son innocence. Tout ceci n'était qu'une tromperie sur l'emballage.
Alors que je tentais tant bien que mal de reprendre mes esprits après mon malaise, j'entendais la voix de Camille au loin. « Oh mon Dieu non... HAYLEY ! HAYLEY ! » Je m'en souciais guère, tout ce qui comptait était mon enfant et sa santé. Je me sentais vidée de toute énergie, cherchant un moyen d'ouvrir mes yeux. Vous savez, cette impression de vide qui nous ronge de l'intérieur ? Je la sentais plus que jamais. Mes yeux s'ouvrirent. « ça va aller Hayley, j'arrive.. » Sa voix n'était pas très rassurante, j'étais incapable de répondre à quoi que ce soit. Elle serra la main que j'avais posée sur mon ventre avant de chercher de l'eau dans la cuisine. Ses minutes devenaient interminables. Je pensais à tellement de choses à la fois que plus rien n'obéissait à mon cerveau. Mon invitée me redressa pour me donner à boire tandis qu'elle me parlait. Je n'écoutais que d'une oreille, cherchant dans mes dernières forces le moyen de répondre. « Buvez un peu... Dois-je appeler les urgences ? Est-ce que vous êtes une grossesse à risque ? » Une grossesse a risque ? Je ne savais même pas ce qu'était mon enfant. Aucun vampire ne s'était reproduit avant Niklaus. Mon regard se porta vers Camille. Je n'avais pas fière allure, cela m'apprendra à ne pas prendre le temps de manger après un mois aussi éprouvant. Un sourire en coin se dessina sur mon visage tandis que je bus mon verre d'eau avec son aide avant de me redresser doucement. Ma main restait posé sur mon ventre, je ne voulais plus la détacher avant d'être sûre que mon enfant allait bien.
« Pas les urgences. Ça va aller Camille, merci. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Cela m'apprendra à ne pas me nourrir correctement. Vous pouvez m'aider à me relever, il faut que j'aille à la cuisine. »
Je lui tendais mon autre main pour qu'elle m'apporte son aide tandis que je me demandais comment j'allais me faire à manger dans un état pareil. Je ne voulais plus retenir Camille, j'avais fait assez de mal comme cela. Je m'étais humiliée, une fois de plus. C'était une bataille perdue d'avance, tout ceci n'avait servi à rien. Regardez-moi, blanche comme un cachet d'aspirine. Même pas capable de me nourrir et prendre soin de mon propre enfant. Je faisais de la peine à voir. Il fallait que je retrouve la personne qui m'avait donné envie de continuer à me battre, Ethan. Son nom résonna dans ma tête pour me donner du courage. J'en avais besoin.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Ven 3 Jan - 2:12
Not so different Hayley & Camille
Il n'était pas évident de se retrouver face à une jeune mère enceinte et qui semblait seule dans ce grand manoir. La solitude est quelque chose qui ronge plus d'un être humain. La plupart d'entre-nous n'aspire qu'à ne pas être seul, peut importe la compagnie, il nous en faut toujours un minimum. Quelque chose me disait que cette femme avait besoin de soutient, non pas qu'elle était faible, il n'y a aucun rapprochement de cette manière. C'est seulement le fait que de vivre dans une grande demeure avec un ex d'une soirée devait peser à la longue, surtout si elle n'avait vraiment pas de sentiment pour l'homme qu'était Klaus. Sans le vouloir, j'allais enchaîner les mauvais pas, j'allais paraître aux yeux d'Hayley comme un monstre alors que je n'avais jamais pensé à mal.
Le malaise était bien installé, une seule fausse interprétation et cette rencontre risquait de finir comme le pire moment de la journée. Aussi, quand je fis l'erreur de penser que Klaus était encore partit, je ne savais plus où me mettre. Une question naturelle me franchit les lèvres, mais je l'a regrettais bien vite. Malgré tout, la jolie brune eu du tact dans sa réponse.
« Nous sommes rentrés hier matin, il n'a pas encore eu le temps de vous appeler je suppose mais cela ne tardera pas. Klaus est un homme assez pris, il se laisse désirer mais je suis sûre que vous l'aurez vu d'ici demain. »
Mon flot de sentiments étaient partit, j'étais maintenant maître de mes émotions. J'avais tellement honte d'avoir pu éprouver un sentiment tel que de la jalousie. C'était tellement déplacé de ma part. J'imagine que je craignais perdre ma seule part de bonheur. Mais c'était à Klaus de se justifier, et encore, en rien Hayley était responsable. C'était moi qui était en trop, rien que mes pas qui foulaient cette demeure n'étaient pas justifiés. La jeune femme aurait pu déjà me jeter dehors avec fracas, elle en avait le droit. Je lui sourit doucement en opinant d'un mouvement de tête.
« Ce n'est rien... C'est juste que j'ai du vous faire peur en pensant qu'il avait filé sans prévenir. Il n'aura qu'à m'appeler seulement quand il voudra continuer à écrire ses mémoires... »
Il n'y avait aucune animosité dans mes propos. Même si ce que je disais montrait déjà une certaine forme de recul pour monsieur Mikaelson. Je mettais fourvoyée, une relation de travail doit rester une relation de travail. Dans ma tête, je restais persuadée qu'il voulait avant tout une amie, une oreille attentive. Mais il ne me faisait pas confiance, alors il y avait cette ambiguïté dont je n'ai pas eu l'intelligence de briser. Il fallait qu'il fasse un choix entre me faire enfin confiance ou, au contraire, me considérer comme une simple sténographe qu'il paye.
Alors que je tentais de soulever les conspirations cachées de Klaus, je compris que mes propos avaient été mal tournés. Je ne pointais pas Hayley comme femme cachée, mais moi-même. La seule personne que je connaissais de la vie de Klaus, c'était lui-même. Il ne m'avait même pas évoqué la femme qui partageait sa vie et portait son enfant. J'étais comme un animal dans une boite que l'on cache à ses parents. Malheureusement pour moi, étant peu précise, tout mon petit laïus allait se retourner contre moi.
« Je n'élève pas mon enfant seul. Il y a Nik' et sa famille. J'ai quelques connaissances dans le coin. Une femme cachée ? Ne venez pas vous plaindre de ça chez moi quand vous constatez que Klaus cache son propre enfant. Je trouve votre discours énorme et très déplacé. Nous ne sommes pas parti en vacances, il est juste venu me chercher à Mystic Falls pour me ramener ici. Je vous épargne les détails. Maintenant, si vous voulez vous plaindre du père de mon enfant qui ne rentre jamais à la maison, allez-y. J'ai hâte de savoir à quel point vous me jalousez sans même connaître ma situation. Quand vous avez passé la porte, je savais d'avance ce que Nik' vous trouvez. Vous avez l'air douce et attachante. Je doute qu'il ait vu ce côté égoïste et tranchant. C'est dommage de mettre un contenu si désagréable dans une enveloppe si parfaite. »
Mon visage se décomposait au fur et à mesure qu'elle déblatérait ses propos. Elle avait tout pris de travers, je m'étais inquiétée pour elle. Ce n'était pas de la jalousie. Je n'ai jamais prétendu que sa situation était enviable, je n'aurais jamais dis une bêtise pareil. Je ne disais pas un mot, me contentant de blêmir face à pareil situation. C'était bien la première personne à parler de moi comme d'un être égoïste et tranchant. Je me sentais soudainement très mal, bien que je gardais la tête froide.
L'état de santé de mon hôte ne me permit pas de rétablir la vérité sur mes propos. Elle s'écroula sous mes yeux, m'offrant la plus belle frayeur de ces derniers jours. Mon cœur se permit de recommencer à battre quand je vis ses cils bouger. Je parvins à lui faire boire un peu d'eau, respirant de soulagement. Elle semblait reprendre des couleurs petit à petit. Ma main glissa dans son dos quand elle se releva un peu, j'étais toujours inquiète pour sa santé et celle du bébé.
« Pas les urgences. Ça va aller Camille, merci. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Cela m'apprendra à ne pas me nourrir correctement. Vous pouvez m'aider à me relever, il faut que j'aille à la cuisine. »
Ce n'était pas de la pitié dans mon regard, mais de la compassion. Je me sentais mal à l'aise et me sentais coupable aussi. Bien que son état n'était pas mirobolant même avant mon arrivée. J'acquiesçais faiblement quand elle me demanda de ne pas appeler.
« Bien sur... » murmurais-je en la soutenant et en la relevant avec mon autre main. « Je peux partir si vous voulez, mais j'aimerais autant m'assurer que quelqu'un soit avec vous. Si personne n'est disponible pour le moment, je vous garantie que je fais très bien à manger. » Je lui offris un sourire de complicité avant de l'accompagner jusqu'à la cuisine avec beaucoup de précaution.
Une fois dans la cuisine, je m'assurais qu'elle s'assit sur une chaise, mais je ne les trouvais pas assez bien pour une femme enceinte qui venait de faire un malaise. Je glissais un simple « j'arrive » avant de filer dans une pièce salon que je connaissais. Je pris un coussin qui faisait décoration pour le canapé et revint dans la cuisine. D'un regard, je lui demandais l'autorisation et lui installa l'objet confortable entre son dos et le dossier.
Les placards nous faisait face, aussi ai-je pris l'initiative de les ouvrir pour trouver à manger. Tout en cherchant ce qui se trouvait à disposition, je me tournais vers Hayley, me mordant légèrement la lèvre.
« Mon discours de tout à l'heure était maladroit... Ce n'était pas du tout le message que j'essayais de faire passer. Je me rends compte à quel point votre situation doit être délicate... En réalité, n'importe quelle femme qui tombe enceinte n'a pas la vie facile tous les jours. » disais-je sous le ton de la plaisanterie mais aussi pour alléger l'atmosphère. « Pour faire plus simple, je me demandais seulement si vous aviez bien quelqu'un, une amie à qui parler, c'est bien utile parfois. C'est important d'être entouré, mais c'est encore mieux quand on est sur que de jour comme de nuit, quelqu'un est prêt à décrocher le téléphone pour vous écouter. »
Je lui offrais un sourire sincère et doux. Je parlais de ces personnes qui étaient tellement rare à croiser, cette personne que j'avais trouvé en Klaus. Enfin, du moins, j'avais trouvé en lui le seul réconfort qui me donnait envie de me rattacher. Je ne pensais pas non plus devoir l'appeler un jour, il ne répondrait sûrement pas. Du moins, même s'il tenait à moi, il n'en ferait pas une effusion de sentiments. Je me reprit quelque peu et m’accoudais sur la table.
« Bon, vous avez quelqu'un de disponible pour vous épauler tout de suite ? … Ou tu préfères me dire ce que tu aimerais manger et où ça se trouve. »
Si je devais rester, autant passer au tutoiement, je lui laissais le choix d'arrêter ici notre rencontre qui avait été bouleversante pour l'une comme l'autre. Ou, au contraire, de choisir une autre voie complètement différente mêlé à de la complicité.
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Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Mar 28 Jan - 16:22
Not so different
Camille O'Connell & Hayley Marshall
Je ne connaissais pas vraiment cette femme, je ne savais rien d'elle à part qu'elle passait du temps avec le père de mon enfant. Au fond, je devais me réjouir que Klaus est trouvé un soutien dans cette ville qu'il avait perdue en fuyant son père. Enfin, c'est ce que j'avais entendu dire du moins. J'aurais aimé en savoir davantage mais les personnes qui s'immisçaient dans la vie de l'originel finissait souvent mort. Drôle de pensée pour une femme qui portait son enfant.
Camille avait fait une gaffe en m'annonçant le départ de Niklaus, il n'en était rien. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il ne l'avait pas appelé mais je ne voulais pas vraiment m'en mêler pour le moment. Certes, j'avais envie qu'il trouve une femme sur qui compter et qui savait l'apprécier pour ce qu'il était. Peu de gens avait vu Niklaus comme moi. Combien de personnes doutait de son engagement à long terme vis-à-vis de mon enfant. Il ferait un bon père, je l'avais vu dans ses yeux le jour où il avait décidé qu'il allait assumer son rôle. L'homme se voulait peu expressif en présence d'étranger, il cachait souvent ses émotions pour ne pas que celles-ci lui joue des tours. Je venais à rassurer Camille sur la présence de Klaus tandis qu'elle me répondait de façon assez neutre. Pensait-elle que j'étais aveugle au point de ne pas voir que son indifférence n'était qu'un mensonge de plus pour ne pas s'avouer à elle même qu'elle l'appréciait ? « Ce n'est rien... C'est juste que j'ai du vous faire peur en pensant qu'il avait filé sans prévenir. Il n'aura qu'à m'appeler seulement quand il voudra continuer à écrire ses mémoires... » Baratin, elle en crevait d'envie. Je n'étais pas dupe et mon habilité à manipulé et mentir me permettait de sentir le faux chez une personne. Je me contentais de lui adresser un sourire.
Après le petit monologue dépressif et remplis de jalousie de mon invité à propos de ma soit disant relation avec Niklaus, je ne pouvais m'empêcher de cracher un bout de haine dans mes paroles. Je m'étais libéré d'un poids en parlant de cette façon à Camille. Au fond, elle ne l'avait pas mérité mais j'avais une sainte horreur des personnes qui se posaient en victime. Je voyais son visage se décomposer mais ceci ne me touchait pas, j'étais entré dans une colère noire. J'avais été piquante et assassine envers une personne que je ne connaissais pas. Les regrets viendraient surement me torturer dans les heures à venir, je me connaissais mais je ne laisserais rien paraitre.
J'avais fait une belle chute en perdant connaissance. Je m'inquiétais pour mon enfant, laissant ma propre vie entre parenthèse. C'était donc ça d'être une mère ? Faire passer sa progéniture avant soit. C'était assez nouveau pour moi, égoïste éternelle. J'avais pensé à mille et un scénario dans ma tête en imaginant mon enfant mort née. Je l'aimais, j'en étais sûre. Camille me donna à boire avant de passer délicatement sa main dans mon dos en parlant d'appeler les urgences mais je lui déconseillais. J'étais en sécurité dans cette maison, personne ne pouvait me garantir que je le serais tout autant dans un hôpital ou des vampires rodent. Je la regardais dans les yeux, sachant pertinemment qu'elle se sentait coupable. Malgré mes dires précédents, je savais que cette femme avait un grand coeur et qu'elle était quelqu'un de bien. Cela se voyait, je ne voulais pas profiter de la situation. Je lui proposais de partir si elle en avait envie. Après tout, elle ne me devait rien. Demandant juste de m'aider à me relever, je n'étais pas en position de force. Je me sentais même minable.« Bien sur... Je peux partir si vous voulez, mais j'aimerais autant m'assurer que quelqu'un soit avec vous. Si personne n'est disponible pour le moment, je vous garantie que je fais très bien à manger. » Camille m'adressait un sourire tandis que je gloussais à cette idée.
Je me trouvais enfin debout tandis que mon invité m'escortait jusqu'à la cuisine. Je n'avais pas pris la peine de répondre. Je n'avais pas vraiment d'ami dans cette ville et j'en avais honte. Je ne me voyais pas appeler Ethan et lui racontait ma perte de connaissance alors que je ne l'avais pas revu depuis ma captivité. La belle blonde me posa sur une chaise, j'étais encore léthargique. « j'arrive » Je fis un hochement de tête alors que je la voyais se diriger vers le salon pour revenir avec un coussin qu'elle plaça de façon à ce que je sois bien installé. Me mordant la lèvre, je me sentais comme un monstre qu'on bichonnait. Je l'avais menacé, piqué et jugé. Comment pouvait-elle prendre soin de moi.
Elle cherchait frénétiquement dans les placards remplis de nourriture tandis que je reprenais mes esprits petit a petit. Mes coudes sur la table, j'écoutais alors ses paroles en me concentrant sur sa voix. « Mon discours de tout à l'heure était maladroit... Ce n'était pas du tout le message que j'essayais de faire passer. Je me rends compte à quel point votre situation doit être délicate... En réalité, n'importe quelle femme qui tombe enceinte n'a pas la vie facile tous les jours. Pour faire plus simple, je me demandais seulement si vous aviez bien quelqu'un, une amie à qui parler, c'est bien utile parfois. C'est important d'être entouré, mais c'est encore mieux quand on est sur que de jour comme de nuit, quelqu'un est prêt à décrocher le téléphone pour vous écouter. » Je pensais à Ethan mais je ne pouvais pas révéler une telle vérité à cette pauvre femme. Je ne voulais pas qu'elle trahisse Klaus pour mon petit secret. Je baissais les yeux tandis que je prenais une voix calme et neutre.
« Je n'ai personne ici. Cette maison est ma prison dorée, je m'y suis habituée. Je n'ai jamais eu d'ami à vrai dire. Comme vous avez pu le constater, je ne suis pas la plus agréable compagnie de cette ville. »
J'apercevais son sourire tandis que j'essayais de fuir son regard par tous les moyens. J'étais un peu perdue, pourquoi était-elle encore ici ? J'avais été la pire des garces, elle n'avait pas à faire tout cela pour moi. Ne savant pas vraiment où me mettre, je relevais la tête pour observer la vue qu'offrait la bée vitré. « Bon, vous avez quelqu'un de disponible pour vous épauler tout de suite ? ... Ou tu préfères me dire ce que tu aimerais manger et où ça se trouve. » Je me mordais la lèvre tandis que je détournais finalement mon regard sur la jeune femme. Mon assurance et ma détermination avaient pris la fuite, je me sentais vulnérable. Hochant la tête, je dessinais un sourire sur mon visage avant de prendre la parole sans vraiment savoir quoi dire.
« Des pâtes, j'adore les pâtes. Dans le placard en dessous de la cafetière décorative. »
Je reprenais mon souffle tandis que ma gêne venait se faire sentir, je devais me rattraper et trouver les mots juste pour que cette femme change son jugement.
« Je suis désolé Camille. J'ai.. La solitude et mon foutu caractère font que je me suis vite emportée. Tu as l'air d'être une femme formidable et je ne dis pas cela tous les jours. Tu n'es pas obligé de t'occuper de moi comme cela, j'ai été un peu trop loin avec toi.. Sinon, je te remercie de ne pas m'avoir laissé au sol. »
J'étais assez déstabilisée par l'attitude généreuse de la jeune femme. Loup solitaire, je n'avais vécu que des trahisons et des coups bas. Je regardais mon invité, lui adressant un sourire sincère en posant ma main sur mon ventre. Je m'estimais chanceuse que cette femme soit venue sonner à ma porte.
« Et si on recommençait tout à zéro ? »
Mes mots raisonnaient dans ma tête. J'en avais vraiment envie. Camille était la seule personne de la ville qui attisait ma curiosité. De plus, elle pourrait être une grande amie.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Invité
Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Ven 14 Fév - 19:16
Not so different Hayley & Camille
Il y a des amitiés qui se forment dès la première rencontre. Un premier sourire, une musique en commun, un simple bonjour et tout semble évident et s’emboîter parfaitement. D'autres se forment avec le temps, on se concentre, on observe, on se cherche sans savoir si on s’entend ou non. De fils en aiguilles, on se rend compte que l'on ne pourrait pas se passer de ces moments amicaux. Celle que je commençais tout juste avec Hayley était peut-être l'une des plus belles. On s'entre déchire et quand on finit par se trouver et se comprendre, on ne se lâche plus et de façon définitive. Il n'y a rien de plus incassable qu'une amitié qui s'est d'abord fondé sur les chantiers d'une guerre, et pour cause, même le pire des ouragans ne pourrait pas nous séparer : Le pire est derrière nous et n'importe quelle autre dispute paraîtrait tellement inoffensive.
Il s'était passé tellement de choses en si peu de temps. Un climat de tension avait donné place à un climat d'épouvante. Si jamais son bébé avait eu un problème à cause de notre dispute, je n'aurais jamais pu me le pardonner, que ce soit dans un an ou quatre vingt ans plus tard. Je ne me serais pas reconnu, et je ne voulais pas endosser l'étiquette de monstre. Cela pouvait faire sourire, sachant que je ne donnais jamais vraiment cette étiquette. Une personne pouvait paraître monstrueuse, pouvait causer des actes effroyables à glacer le sang. Mais il y a avait toujours une part de bon en chaque personne, et c'était celle-ci que je m'appliquais à voir et à révéler. Tout comme Klaus, peut-être qu'Hayley était une personne blessée et qui avait connu les ravages du temps malgré son jeune âge. Après tout, elle semblait très jeune mais vivait avec un homme et sa famille, mais où était la sienne ? Mon cas était particulier, on ne pouvait pas tous avoir décidé de s'envoler du cocon familial. Elle était belle, jeune et forte. Même si elle allait être une future mère, on devient rarement comme ça en vivant dans des maisons comme celle-ci, sa vie devait être aussi très mouvementée.
Seulement quelque chose glissait et m'échappait. A chaque fois que je pensais aux mémoires que j'écrivais de Klaus, c'est comme si tout un pan de mes souvenirs étaient flous et lointain. J'étais sur que cet homme avait vécu des choses peu communes, mais je n'arrivais plus à mettre le doigt dessus. J'avais conduit avec prudence Hayley dans la cuisine. Il était hors de question que je laisse la jolie brune seule après son malaise, elle avait besoin d'assistance et de réconfort. Sans oublier qu'elle avait besoin d'être rassurée pour son bébé. Je lui demandais si elle avait quelqu'un à qui parler, quelqu'un d'extérieur à la situation et qui aurait pu l'épauler, la soutenir sans barrière.
« Je n'ai personne ici. Cette maison est ma prison dorée, je m'y suis habituée. Je n'ai jamais eu d'ami à vrai dire. Comme vous avez pu le constater, je ne suis pas la plus agréable compagnie de cette ville. »
Mes sourcils étaient légèrement froncés, mon regard se faisait soucieux. Non, elle était loin d'être dans une vie des plus charmantes. Il n'y avait rien de pire que ces cages d'or. Mon esprit me criait que si elle ne sortait pas c'était parce qu'elle était une grossesse à risque. Mais cela aurait été déplacé de demander confirmation. Je me repris un peu, lui souriant avec un air rassurant.
« Vraiment ? Pourtant vous semblez être quelqu'un de sociable, même si vous remettez les gens à leur place. L'amitié n'empêche pas cela, vous êtes tombée sur de mauvaises personnes sans doute. Au moins avec Klaus et sa famille, ce n'est pas l'action qui doit manquer. » disais-je avec un sourire amusé, tentant maladroitement de lui remonter son morale qui devait être morne. « Vous devriez sortir de temps en temps, même si ce n'est pas pour aller loin. Enfin, faites ce qui vous plaît le mieux. Désolée, c'était seulement une suggestion. » Je me mordillais la lèvre, ayant peut-être été trop intrusive dans la vie de cette femme.
Je lui proposais alors de rester, de détruire les barrières afin de devenir amies plutôt que de continuer à se faire la guerre alors qu'il n'y aurait pas de gagnant dans cette dernière. J'avais envie de recommencer à zéro, d'apprendre à la connaître elle, plutôt que ce lien qui l'unissait à Niklaus.
« Des pâtes, j'adore les pâtes. Dans le placard en dessous de la cafetière décorative. »
Un rire cristallin se fit entendre dans la pièce avant que je hoche la tête, amusée. Je pensais qu'elle allait me demander quelque chose de bien plus compliqué. Je refermais les portes à battants que j'avais ouverte et glissais ma main à l'endroit indiqué pour récupérer les précieux mets.
« Je suis désolé Camille. J'ai.. La solitude et mon foutu caractère font que je me suis vite emportée. Tu as l'air d'être une femme formidable et je ne dis pas cela tous les jours. Tu n'es pas obligé de t'occuper de moi comme cela, j'ai été un peu trop loin avec toi.. Sinon, je te remercie de ne pas m'avoir laissé au sol. »
J'étais dos à elle, me sentant légèrement troublée par son discours. C'était moi qui était rentrée dans sa vie et s'était permise de montrer mon manque d'enthousiasme dû au fait qu'elle faisait partit de la vie de Klaus. Elle ne me devait rien, encore moins des excuses. Je me retournais, gênée à mon tour.
« Non, ne t'excuse pas. C'est mon attitude qui était déplacée, pas la tienne, en aucun cas. » Je lui souris tout en préparant une casserole d'eau à chauffer. « Je n'avais pas à rentrer chez toi et me permettre de te parler comme je l'ai fais. Tu étais en droit de me jeter dehors... C'est juste que... Je ne pense pas que je sois très claire avec les sentiments que j'ai envers mon patron, c'est ma faute. Mes excuses. »
J'attrapais le sel et préparais une assiette et les couverts, les déposant devant la jeune mère.
« Ne te prends pas la tête, ça me fait plaisir de te faire à manger. » énonçais-je de la façon la plus sincère qui soit avant de me retourner vers l'eau qui commençait à bouillir.
« Et si on recommençait tout à zéro ? »
Une étincelle de joie sincère illumina mon regard. Je m'appuyais sur le comptoir, un grand sourire aux lèvres.
« Je pense que je trouve l'idée géniale. » disais-je avant de lui glisser un clin d’œil discret.
Qui aurait pu penser que nous allions devenir amies il y a encore cinq minutes ? La magie des rencontres humaines. Enfin, humaine, c'est ce que je croyais, ignorant tout sous l'hypnose.
Code by Silver Lungs
Invité
Sujet: Re: Not so different - Camille O' Connell Sam 15 Fév - 14:13
Not so different
Camille O'Connell & Hayley Marshall
L'amitié. Une notion vaste et très idéalisée par de nombreux films. Une idée bien défini pour mettre un nom sur une relation d'entre deux. Qui peut confirmer qu'il sera toujours aux côtés de l'autre pendant les bons et les mauvais moments. Être amis ne signifie pas de prêter son épaule à l'autre pour qu'il y verse des larmes. Partager ses joies, grandir ensemble et affronter les pires vérités fait partie de ce job au quotidien. Il ne suffit pas de se proclamer proche, il faut chérir cette relation et la faire s'épanouir jour après jour avant que le temps balaye les derniers souvenirs de ces esquisses. J'avais laissé entrer Camille dans ma maison, mon intimité et ce qu'il me restait de dignité. Elle deviendrait surement une parfaite amie mais personne ne pouvait garantir que les nombreuses péripéties de nos vies ne nous sépareraient pas. Je n'aimais pas vraiment mettre de mot sur ce qu'il se passait dans ma vie sociale, suivre le cadre des fondamentaux relationnels n'était que futilité à mon égard.
Quand la belle blonde franchissait la porte de ma prison dorée, je n'avais d'autre choix que de me montrer désagréable pour l'intimidé. Il ne fallait pas vraiment chercher de raison valable, je pouvais sentir cette sorte de compétition que Camille avait instauré entre elle et moi en l'honneur de Niklaus. Justifier mes qualités et mes actes pour gagner ma place à ses côtés ? Non merci, l'envie me manquait cruellement. Après une longue joute verbale sur le fait que le seul pilier de ma relation avec l'hybride se trouvait au chaud dans mon corps, la jeune femme réalisait enfin que je n'étais pas un frein à son fantasme le plus fou. Je voulais qu'elle reste, apprendre à la connaître pour l'envoyer dans les bras du père de mon enfant. Il méritait de connaître le bonheur et être aimé à sa juste valeur, une chose que je ne pouvais pas lui offrir. J'avais tenté de retenir Camille à l'aide de menace qui avait peu de poids face à ma condition physique. Un malaise venait interrompre ma colère, il ne fallait qu'une seconde pour que je perde connaissance devant la porte de mon entrée. Anéantie, dévastée et à moitié inerte, le choc provoquait en moi des angoisses existentielles. Et si j'étais une mauvaise mère ? Tout se bousculait dans mon esprit, me torturant un peu plus sous l'effet de l'engourdissement. Camille m'aidait à me révéler. Elle n'était pas partie, l'abandon ne faisait pas partie de ses moeurs. Ma vision de cette femme s'avérait être totalement fausse et prématurée. Elle valait bien plus que ce que je croyais.
Soigneusement assise dans la cuisine, mon invité dévoilait petit à petit une nouvelle facette de sa personnalité. C'était plutôt agréable de tenir dans le même espace sans se lancer des pics puérils à tout bout de champs. Je reprenais mes esprits tandis que Camille engageait à nouveau une conversation pour meubler le silence. Je répondais avec franchise, mes amis étaient inexistants. Les seules personnes sur lesquels je pouvais compter étaient les Mikaelson et Ethan mais ses alliances n'avaient pas lieu d'être dévoilées vu que c'était purement familial d'un côté et amoureux de l'autre. Ils étaient tous des appuis importants dans ma vie mais chacun y trouvait son compte. Je baissais légèrement les yeux en écoutant Camille. « Vraiment ? Pourtant vous semblez être quelqu'un de sociable, même si vous remettez les gens à leur place. L'amitié n'empêche pas cela, vous êtes tombée sur de mauvaises personnes sans doute. Au moins avec Klaus et sa famille, ce n'est pas l'action qui doit manquer. » Un sourire faisait son apparition sur le visage chaste de mon invité. C'est sûr, ma vie n'était pas de tout repos mais justement, je rêvais de connaître une certaine routine qui me laisserait le temps de retrouver mes géniteurs. « Vous devriez sortir de temps en temps, même si ce n'est pas pour aller loin. Enfin, faites ce qui vous plaît le mieux. Désolée, c'était seulement une suggestion. » Camille se mordillait la lèvre tandis que je roulais des yeux. Je ne pouvais pas lui dire la vérité. Comment expliquer à une femme innocente que mon enfant est une cible, un moyen de pression et le plus grand mystère de cette ville sans lui avouer la vérité sur les créatures surnaturelles. Je haussais les épaules avant de regarder la belle blonde en restant le plus vaste possible pour le bien de mon interlocutrice.« Nik' n'aime pas trop que je sorte. Je suis maladroite comme tu l'as vu et il n'y a pas pire danger pour mon enfant que moi-même. Triste réalité, je n'ai pas la carrure pour être mère. » Je baissais la tête, ses mots que je ne prononçais jamais à voix haute étaient très dénigrant mais il fallait se rendre à l'évidence. Je ne pouvais me mentir indéfiniment, il fallait que je me reprenne en main avant que mon enfant subisse les conséquences. Posant ma main sur mon ventre légèrement bombé, je relevais la tête pour admirer la verdure qui s'offrait à moi derrière la baie vitrée.
Ne comprenant toujours pas pourquoi Camille restait à mes côtés après notre altercation plutôt virulente. Je lui indiquais mon envie de pâtes alors qu'un rire s'échappait de mes lèvres aux traits fins et pulpeux. Tout en lui indiquant l'emplacement de mon futur repas, je préparais un petit discourt de paix pour ne pas paraître profiteuse et arrogante. Lorsqu'elle mettait la main sur les délices qui allaient me rassasier, je déballais une partie de ma sensibilité sur la table sans aucun détour. La belle blonde se trouvait dos à moi, m'empêchant de déceler une émotion sur son doux visage mais elle ne tardait pas à se mettre face à moi pour répondre avec spontanéité. « Non, ne t'excuse pas. C'est mon attitude qui était déplacée, pas la tienne, en aucun cas. » Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire à ses mots pendant qu'elle remplissait une casserole d'eau bouillante. Après s'être accusée de toutes les fautes de cette planète mutuellement, voilà qu'on se rendait fautive pour épargner l'autre. Pourtant, nous étions toutes les deux responsables de cette rencontre houleuse. Klaus et ses secrets. « Je n'avais pas à rentrer chez toi et me permettre de te parler comme je l'ai fait. Tu étais en droit de me jeter dehors... C'est juste que... Je ne pense pas que je sois très claire avec les sentiments que j'ai envers mon patron, c'est ma faute. Mes excuses. » Enfin ! Camille avouait avec courage son incompréhension face à ce qu'elle éprouvait pour Klaus. Je ne doutais pas une seconde, depuis qu'elle avait passé cette porte, que cette innocente humaine ne restait pas de marbre face au père de mon enfant. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire fièrement, la vérité finissait toujours par se savoir. « Excuses acceptées même si j'ai mes tords aussi. Et pour tes sentiments, ça se voit à des kilomètres. Je ne suis pas une experte du couple, tu t'en doutes bien mais si j'ai un conseil c'est de foncer et arrêter de te mentir à toi même. Je serais heureuse qu'il connaisse un amour aussi pure. » La franchise de mes mots pouvait se ressentir dans mon élan d'enthousiasme. J'avais la certitude que cette femme pouvait combler cette impression que Klaus ressentait, la solitude constante. Si il daignait la choisir pour écrire ses mémoires, cela voulait dire que l'hybride était conscient du lien fort et de la compréhension qui les unissaient. Tout le monde savait écrire dans cette ville, Nik' ne faisait jamais de choix sans y trouver ses avantages.
Mettant beaucoup de coeur à mon rétablissement, Camille disposait tous les ustensiles que comptait une table pour souper. Je la regardais exécuter cette tâche avec beaucoup de minutie. « Ne te prends pas la tête, ça me fait plaisir de te faire à manger. » Je me contentais de hocher la tête en signe de remerciement tandis que je bavais d'impatiente en passant à mes pâtes aux beurres. Alors que je proposais de tout recommencer à zéro pour prendre un nouveau tournant dans notre relation conflictuelle, je sentais que mon invitée était très respective à cette invitation. « Je pense que je trouve l'idée géniale. » Son sourire était resplendissant, elle me jetait un clin d'oeil complice pour appuyer un peu plus son enthousiasme. Je lui rendais un sourire malicieux avant de glousser en m'appuyant le bras sur le coin du plan de travail en marbre de la table. « Parfait, je suis contente que tous les aspects désagréables et sans intérêt d'une rencontre soit derrière nous. On va enfin pouvoir s'amuser. Enfin d'abord, place aux pâtes. » Je me pressais d'établir un climat plus conviviale, pensant au repas qui m'attendait. J'étais affamée.