Invité | Sujet: Re: Athénaïs ♯ J'aurais aimé être plus forte pour t'aimer. Dim 25 Nov - 15:18 | |
| Chapitre I : Des souvenirs lointain et oubliés, presque invisibles… Ta vie petite femme, tu ne la connais cas partir d’un certaine âge. Bien sûr, tes souvenirs sont flous et désordonnés, mais parfois, il t’arrive de te souvenir. Il t’arrive de revoir son visage et son sourire, ses joues rosies par l’effort de ta mise au monde. Cette raine qu’était ta mère avait été courageuse, ta naissance avait failli lui faire perdre la vie, mais elle s’est accrochée pour rester à tes cotées. Tu te souviens de ce roi, ton père, fier et souriant face à la naissance de sa fille unique. Certes tu n’étais pas un garçon, comme il le désirait secrètement, mais ta venue dans son univers était pour lui un cadeau du ciel. Tes cheveux étaient déjà aussi blonds que les blés sous le soleil de printemps, tes yeux profonds et doux se posaient avec amour sur les gens qui t’entouraient. De nombreux visages inconnus, mais des voix que tu avais déjà lointainement entendues lors de ta croissance dans son ventre. Souvent, tu essayes de te remémorer ses premiers souvenirs, tes premières sensations sans réellement y parvenir. Tu fermes les yeux et tu replonges dans ta mémoire, tu te revois petite fille jouant dans ce grand château, tes fidèles serviteurs cherchant à distraire la princesse que tu étais. Déjà, à cette époque, ton destin était tout tracé mais tu n’en avais aucune idée. Tu souris à ses images brouillées par les années qui ont passées. Tu aimais cette époque bondée d’amour, d’insouciance et d’innocence. Du bonheur à l’état brut, de doux souvenirs qui parfois tentent de s’échapper à ta mémoire. Déjà, on disait que ta beauté égalait celle d’Aphrodite elle-même, que ton courage dépasserait celui d’Athéna et que tes colères feront tremblées la terre comme les éclaires lancées par Zeus lui-même.
Tu le sais, ta vie est destinée à être différente des autres. Tu n’as pas vraiment d’amis, ton père, le roi, semble vouloir te priver de toutes tentations malfaisante pour te garder innocente. Ton instruction se fait au château, car tel est le mode de vie d’une princesse. Tu ouvres les yeux, ces souvenirs-là, tu ne souhaites pas t’en rappeler… Tu ne souhaites plus ressentir ses sensations tristes d’autrefois, le fait d’être enfermée dans ta demeure et avoir pour seul ami des chevaux ou encore des chiens. Déjà, tes souvenirs sont plus vivaces, plus nets, même si plus de neuf cents ans se sont écoulés. Tu aimerais retrouver l’innocence d’autrefois, avant sa rencontre, avant de tomber à ses pieds par amour et de succomber sous sa morsure. Lui, cet originel qui avait fait de toi sa compagne, qui avait poignardé ton cœur pour mieux s’en emparer…Lui qui t’avait privé d’avoir un jour la chance d’être maman, de donner naissance à un bébé qui lui aussi plus tard tenterait de se souvenir du passé. Alors, tu contemple le ciel et tu tentes de te remémorer plusieurs parties de ta vie. Tu t’endors et tu rêves. Tu rêves de ce qu’était ton existence avant sa venue, pendant et après…Voilà ce dont tu te souviens princesse.
Chapitre II : Je ne veux pas être une princesse, je veux juste être moi. En demanderais-je de trop ?
Assis à la table, tu observes ton père manger aux côtés de ta mère. Cette vie te lasse, trop routinière, elle semble se passer de la même façon tous les jours. Tu aimerais t’élancer sur la table, danser au milieu des fruits, crier et rire plus fort que de raison. Pourtant, tu ne bouges pas, telle une statue de sel, tu te contentes de manger en silence. Tes légumes semblent fades et délicieux en-même temps, la viande cuite à la perfection fond dans ta bouche, faisant naître en toi des sensations particulières. « Ma chère enfant, pourquoi ce silence quelque peu troublant de votre part. » Ta mère te connait trop bien, elle sait que ton silence est lourd de conséquence dans ton esprit. Tu réfléchis, tu te soumets, tu essayes d’être celle qu’ils attendent de toi. Levant les yeux vers cette femme à la beauté magnifique, tu souris, du haut de tes douze ans, tu sembles néanmoins plus âgée. « Je profite de ce moment pour réfléchir mère, puis, le repas est si bon que les mots ne semblent pas vouloir sortir de ma bouche. » Encore une fois, tu trouves un prétexte pour la rassurer et faire croire ainsi à ton entourage que tu vas bien. Assise bien droite sur ta chaise, accompagnant le geste à la parole, tu poses dans ta bouche un morceau d’agneau. Ta mère te sourit, elle semble croire à tes dires, tu mens tellement bien. Pourtant, ton regard se détourne, essayant d’échapper à ce mensonge que tu as lâchement inventé. Qu’importe, ce que tes parents ne savent pas ne peux pas leur faire du mal. Le repas se termine, dans le silence, comme toujours.
Tu essuies tes lèvres du bout de ta serviette et la pose sur la table, tel une femme de haut rang, tu te lèves et t’incline devant tes parents. « Je prends congé si vous me le permettez, j’aimerais monter Aphrodite avant de m’en aller dormir. » Ton père sourit fièrement, tes manières et ta façon de parler est digne d’une princesse. Tu ne mentais pas, tu voulais réellement monter ta jument pour tenter d’échapper à tes obligations. Seuls ses moments arrivent à te faire oublier la princesse qui est en toi… « Fais attention ma fille, la forêt n’est pas sûr, rentres avant le coucher du soleil. » On aurait pu croire que le roi était inconscient de laisser sa si jeune fille s’en aller en forêt seule, sans escorte…Mais vous vous trompiez, tu le sais déjà, deux gardes allaient t’accompagner dans ta randonnée. Tu t’incline de nouveau, respectueusement, tel une enfant sage et polie tu te détourne pour passer les lourdes portes en bois. Deux gardes te suivent avec un « Princesse » respectueux. Tu murmures agacée « Athénaïs, je m’appelle Athénaïs bande d’abrutis. » Princesse n’est pas ton prénom, tu n’aimes pas entendre ce mot prononcé à bout de champ dans une journée. Une trentaine de minutes plus tard, te voilà sur ta jument blanche comme la neige, suivie de deux étalons alezans. Tu es en tête, tu galope, tu tentes d’oublier ton rôle et ton futur… Tu te sens libres, un sourire s’affiche sur ton visage alors que tes cheveux d’ors volaient au grès du vent. Que du plaisir…Tu aurais aimé te souvenir de bien plus, mais déjà ton souvenir s’assombri et devient noir. Les images disparaissent pour laisser place à d’autres, un autre souvenir cette fois bien plus mélancolique, bien plus cruel.
Chapitre III : La colère des dieux semblent bien faible devant celle de ton père.
« Je ne l’épouserais pas, qu’importe tes dires ou ta volonté, ce corps m’appartiens et n’est pas destiné à être vendu comme un cheval. » Tu cries férocement face à ton père, ce tempérament de feu, tu le tiens de lui. Ta mère venait de t’annoncer la triste nouvelle, tes fiançailles avec le fils de César en personne. De ton royaume, tu es la plus belle femme et César te voulait aux côtés de son fils. Qu’importe, tu refuses cette hypothèse, tu tiens trop à ta liberté et crois en l’amour réel. Ton cœur n’est pas à vendre et ton corps non plus, même par dignité et loyauté pour les tiens, tu refusais de te soumettre à pareil arrangement. « Tu n’as pas le choix jeune fille, car tel est ma volonté et celle de César. Unir nos deux royaumes dans le mariage, unir nos enfants et ainsi faire de nos des alliés ! » Tu attrapes un vase ancien que ton père t’avait autrefois offert, avec rage, tu le lance contre le mur et celui-ci éclate en mille morceaux. Non, tu refuses de te plier à ses exigences, tu refuses d’épouser cet homme que tu n’as jamais connu. « Mon bonheur compte donc si peux à tes yeux ? Tes intérêts sont donc tous ce que tu souhaites assouvir dans ce bas monde ? N’ai-je donc point d’importance dans ton cœur ? » Les larmes roulants sur tes joues roses, ton père resta muet face à ses accusations que tu savais un peu trop cruelles. Ton père souhaitait ton bonheur, mais il exigeait aussi que tu suives ton destin. Il approche d’un pas vers toi, mais tu recule face à ce roi qui n’était à ce moment-là plus ton père.
Tu savais que polémiquer avec lui était peine perdue, car, malheureusement pour toi ta volonté ne comptais pas à cette époque. Oui, les femmes devaient se taire face à leur mari, mais ton caractère bien trop fougueux t’apportait souvent de réels ennuies. Ta mère t’avait souvent dit de tenir ta langue, qu’une femme bien élevée et fière devait soutenir son peuple et faire passer son rôle de princesse ou de reine avant le bonheur destiné à nos âmes. Pourtant, tu n’en avais que faire de ses paroles sage, toi, tu voulais gouter à l’amour et au bonheur pour pouvoir avancer paisiblement dans la vie. « Tel sera ton avenir ma fille, à l’aube de ton dix-huitième anniversaire tu t’uniras avec le fils de Jules César, que tu le veilles ou non. » Et sans un mot de plus, le roi quitta la pièce ou tu te trouvais. Laissant derrière lui sa fille au cœur brisé, à l’avenir bafouiller par des traditions cruelles. Tu aurais beau hurler, tu aurais beau pleurer que cela ne changerait rien, ton père avait pris sa décision. Appuyé contre le mur, tu te laisses aller sur le sol, les genoux dans l’eau étalée entre les roses rouges signent d’un rêve brisé. Pourquoi toi ? Pourquoi avait-il fallut que tu viennes au monde en tant que princesse. L’amour, tu le crois, tu ne le connaîtras jamais. Obligé de soutenir un homme que tu ne portes pas dans ton cœur, soutenir ce prince par obligation et par fidélité à ton rang. Tu pleures de rage, tes cheveux blonds pendent lacement sur tes épaules, comme si eux aussi souffrait de cet avenir atroce à tes yeux. Dans ton sommeil, tu bouges légèrement et une larme roule sur ta joue, oui, même les vampires peuvent pleurer en se souvenant.
Chapitre IV : Ta pureté t’a été lâchement volée pour assouvir des désirs pervers.
Tes cousins étaient bruyants et brutes, d’ailleurs, tu ne prêtais pas attention à leurs paroles déplacées. Alexandre, le plus vieux, ne cessait de t’observer du coin de l’œil, comme on observerait un objet de désir. Mal à l’aise, tu baises les yeux vers ton livre pour tenter d’échapper à son regard. La nuit était tombée, pourtant, tu ne pouvais pas bouger tant que ton père ne t’y autorisait pas. Pour lui, quitter ses inviter avant qu’ils ne soient allés se coucher était fort mal poli. Tu fatigues, tes yeux se ferment mais tu luttes pour ne pas sombrer dans un sommeil qui te tendait les bras. « Ma cousine, souhaitez-vous aller dormir ? Vos yeux semblent se fermer et votre visage à l’apparence d’être épuisé. » Alexandre te souriait calmement, mais dans ses yeux, il te semblait y lire une pointe de perversion et de cruauté. Polie, tu lui rends son sourire et attrape la perche qu’il te tend. Après tous, tu rêvais de retrouver la tranquillité de ta chambre et la tiédeur de ton lit. « Je vous remercie mon chère cousin, j’accepte volontiers de vous fausser compagnie pour aller me reposer. Nous aurons également le temps de discuter demain, nous aurons toute la journée devant nous. » Simple politesse, car déjà dans ton esprit tu tentais de trouver un moyen pour l’éviter le plus possible… Ce jeune homme de vingt-deux ans ne te paraissait pas net. Avec élégance, tu te lèves et salue tes invités pour enfin te retrouver dans ta chambre. Tu ne prends pas le temps de te laver, le sommeil est bien trop lourd pour y résister. En moins de temps qu’il le faut pour le dire, tu te retrouvais plongé dans les bras de Morphée.
Tu dormais, sans même imaginer ce qui allait se produire en cette nuit de pleine lune. Ton cousin pénétra dans ta chambre, silencieux comme une ombre, tu ne l’entendis pas monter sur le lit. Son doigt caressa doucement ta joue, descendit sur ton cou pour s’arrêter à l’entrée de ton décolleté. Cette fois, tu ouvres les yeux et sursaute face à cette silhouette sombre au-dessus de toi. Tu veux crier pour avertir quelqu’un, mais une main se plaque brutalement sur ton visage. « Chute cousine, vous allez aimer ça. » Aimer ça ? Que comptait-il faire ? Sa main libre passa sous ta robe de nuit et là tu comprends, tu comprends l’horreur des choses…Tu le sens détacher ton pantalon, soulever ta robe. Tu sens ta peau nue contre la sienne, la douleur cuisante entre tes jambes quand sans scrupule il t’enlève ta pureté dont tu étais si fière. Tu tentes de te débattre, malheureusement, Alexandre est bien plus fort que toi. Tu souffres, pas seulement physiquement mais également mentalement. Quand enfin il en a fini avec toi, il relâche ton visage un sourire mauvais aux lèvres. « Voilà cousine, je sais que tu ne le diras à personne, vous les femmes avez bien trop d’estime pour vous…Puis, qui voudrait épouser une femme impure… » Il avait raison, qui voudrait d’une femme souillée par son propre cousin. Tu gémis et pleures de plus belle alors qu’il s’habille devant toi. Tu ne bouges pas, essayant de cacher ton corps avec les draps blancs, enfin, une partie. « Bonne nuit ma belle princesse. » Tu aurais aimés le tuer, lui enfoncer une épée dans le cœur, lui arracher de tes propres mains. Dans ton sommeil tu te retournes face à ce souvenir douloureux, tu remontes le draps sur toi, comme si tu te sentais encore souillé malgré les années passées.
Chapitre V : Son regard est ton purgatoire, son sourire ton océan, son nom ta folie.
« Certes, ton père a beau être quelqu’un de remarquablement intelligent, il se laisse manipuler facilement. » Ta mère te sourit, alors que côte à côte, vous marchiez dans les couloirs du palais pour retrouver ce Roi dans la salle des fêtes. En effet, en prévision de tes épousailles, celui-ci avait cru bon d’organiser une fête monumentale regroupant les hommes les plus puissants des environs, mais également ses conseillers. « On m’a annoncé que père avait un nouveau conseillé ? Qui est-il ? Il fait parlé de lui pour sa distinction, mais également pour ses bons conseils. » La curiosité est un vilain défaut, mais qu’importe, tu aimais connaître les hommes proches de ton père. Ta longue robe glissait doucement sur le sol, ton masque cachait la moitié de ton visage, tes longs cheveux blonds étaient remontés pour laisser le loisir aux invités d’admirer tes trais délicats et fins. Ta mère, elle, portait une robe d’une splendeur étonnante de couleur blanche, vous vous ressembliez tellement. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire sa connaissance, mais il est vrai que j’entends parlé de lui en bien. Par contre ma chère, ta robe risquerait bien d’attirer les foudres du roi. » Un nouveau sourire se propage sur ton visage, alors que deux gardes ouvraient une grande porte en bois. On annonça votre venue traditionnellement et tous les regards se tournèrent vers vous. Certains parurent choqués, d’autres amusés ou encore effronté par ton audace. Ta robe aussi noire que la nuit faisait contraste avec tes cheveux blonds, ta peau légèrement pâle ressortait magnifiquement, tu étais habillé en deuil. Tu relèves le visage et soutiens ton regard face à cet homme qui t’offrait en mariage, tu le défiais d’oser parler en public mais à ta grande surprise il explosa de rire.
« Ma chère fille à tendance à aimer se faire remarquer, mais le noir lui va à merveille vous ne trouvez pas. » Et l’assemblée se mit à rire, suivant ainsi le modèle du roi. Tous des faux, ils seraient prêts à n’importe quoi pour lécher les bottes du roi ! Je soupire mais reste digne face à ces rires, mon visage reste neutre et les présentations commencèrent. Je m’inclinais régulièrement face à des hommes et des femmes de haut rang, des in connus qui par moment m’observaient avec attention et outrance. Très vite, je ne fis plus attention aux prénoms, sauf un… « Elijah, je vous présente ma femme Cassiopée et la princesse Athénaïs, fiancée au fils de César depuis peux. » Te prends la peine de poser ton regard dans le siens, ton cœur fit un bond dans ta poitrine. Un visage parfait, des cheveux bruns, une silhouette svelte et masculine en même temps, une élégance innée. Tu souris, pas par obligation mais bien parce que tu en avais envie. Tu t’incline avec élégance, faisant ainsi ta plus belle courbette de la soirée. « Je vous rencontre Enfin Elijah, mon père ne cesse de me parler de vous en bien, je suis heureux de voir qu’il compte enfin un homme intelligent dans ses rangs. » Le roi failli s’étouffer face à tes paroles, ton arrogance subtile ne lui échappa pas, ni à lui, ni à cet homme que tu venais de rencontrer. « Ma fille, restes à ta place ! » Elijah n’avait pas dit un mot, pourtant, son sourire en disait long sur ses pensées. « Certes mon père, ma place est à vos côtés et aux côtés de ce mari qui n’est guère plus intelligent que vos amis. » Tu lis la rage dans les yeux du roi, mais cela t’amuse, en public il ne bougera pas plus tard peut-être tu subiras les conséquences de tes dires. « Veuillez excuser la princesse Elijah, elle a tendance à exprimer ses opinions un peu trop ouvertement à mon gout. » Un sourire plus mesquin s’afficha sur tes lèvres, qu’importent tes dix-sept ans, ton statut de femme était bien plus important que la norme.
Chapitre VI : Un secret dévoilé au coin d’un couloir ou jamais tu n’aurais dû te trouver.
« Ma chère cousine, vous êtes en beauté comme toujours… » Collée contre un mur, tu tremblais mais restais fière, la tête haute tu ne bougeais pas. Non, cette fois il ne t’aurait pas, qu’il aille assouvir ses désirs pervers avec une autre, tu n’étais pas à lui. « Alexandre, laisses moi m’en aller, tu n’auras rien de moi aujourd’hui. » Il laissa glisser ses doigts sur ta joue et tu tournes la tête, son contacte t’es insupportable. Pourquoi avait-il fallut que tu ailles aux toilettes seule ? Tu savais qu’il était ici, mais tu te pensais en sécurité en pleine nuit. Non, tu aurais dû te douter que ton cher cousin attendait le bon moment pour te sauter dessus. « J’ai déjà eu ce que je désirais, la chose que tu possédais de plus précieuse ma chère. » Ton cousin tenta d’approcher ton visage du tiens, mais avec hargne, tu le repousses et le fait reculer de plusieurs pas. Ton visage généralement si doux et angélique laissait place à des trais de haine, de dégout. « Va-t’en tous de suite Alexandre, sinon, je ne réponds plus de mes actes. Tu as osés prendre par la force ce qui n’était pas tiens, je n’ai rien dis pour ne pas tâcher notre famille, mais je risquerais bien de ne plus me soucier de ce détail ! » Alexandre fit un sourire mauvais et approcha de toi, ses muscles étaient crispés, il était bien plus fort que toi et le menacer n’avait qu’attiser le désir en lui. Sans réfléchir, tu attrapes une petite statue et le frappes de toutes tes forces au visage…Tu frappes et tu frappes encore, et encore, et encore. Quand tu arrêtas, tu le savais fort bien à son visage, ton cousin n’était plus.
Ta robe de bal était couverte de sang, tes mains et ton visage également. Ton cœur s’emballe, tu crains le pire et lâche la statue brutalement sur le sol. Mon dieu, que venais-tu de faire ? Avec peur, tu observes les environs et n’aperçois personne. Alors, tu attrapes ton cousin par les bras et tente de le trainer dans une pièce, malheureusement, il est bien trop lourd. « Laissez princesse, je vais m’en occuper. » Tu sursaute et te retourne en larme, tu pensais faire face à un garde, mais le visage mystérieux d’Elijah t’apparut. « Elijah, je… » Il leva la main, faisant ainsi en sorte de te couper la parole, chose que tu aurais fort peux apprécier si tu n’avais pas un cadavre à tes pieds. « Je sais princesse. Allez-vous changer et nettoyer le sang sur vous, je m’occupe de votre cousin…enfin, de ce qu’il en reste. » Tu plonges ton regard dans le siens, tu hésites, mais au final tu ne vois pas d’autres solution. Les larmes ne cessent de couler sur ton visage, mélange de peine et de soulagement, tu savais qu’Alexandre ne te ferait plus jamais de mal. Silencieusement, tête baissée, tu passes aux côtés de ton sauveur. « Elijah, je vous en prie, n’en parlez à personne. » Et tu le dépasse, le cœur battant. « Princesse. » Te tournant vers cet homme portant le cadavre dans ses bras, tu te dis d’ailleurs qu’il était extrêmement fort. « Il méritait la mort, ne ressentez aucun remords. » Tu souris faiblement et baisses de nouveau les yeux, c’était facile à dire mais au fond, tu venais de tuer ton propre cousin. Sans une parole de plus, tu t’éloignes en silence évitant soigneusement les couloirs fréquentés. Les yeux grands ouverts dans ton lit, tu repenses à ton premier meurtre à tes premières paroles échangées avec cet homme que tu avais aimé, qui avait fait de toi ce que tu es aujourd’hui et étrangement, tu en souris…
Chapitre VII : Et vous dansez au rythme impitoyable de l’amour déchu.
La nuit, un moment que tu apprécies plus que la journée. Les rayons de la lune donne à ton jardin un air magique, les étoiles semblent te rassurer, le vent joue une triste mélodie. Assise près des rosiers, tu soupire doucement, profitant de cet instant de solitude que tu attendais depuis des heures. Les préparatifs du mariage régissaient ta vie, la peur s’emparait de ton âme, tes yeux versaient de plus en plus de larmes. Te marié ? Tu n’en avais aucune envie, ton cœur appartenait déjà à un autre. Que la vie est injuste, aimer en silence, souffrir en secret, plonger ton regard dans le siens pour tout dévouement. Tu caresses l’herbe du bout des doigts, comme pour te rassurer que ton avenir se passera bien. Le temps passait et tu ne bougeais pas, simplement assise, condamnée à ignorer ce cœur qui bat pour lui. Voilà des mois que tes balades nocturnes sont fréquentes, tu cherches un échappatoire dans la nuit, pourtant, tu ne trouves qu’une solitude pesante. « Te torturer ne sert à rien Athénaïs. » Tu souris tristement, tu savais qu’il allait venir, il venait toujours… Ton regard se pose sur Elijah, un regard doux et brisé, depuis cette nuit au bal tu n’avais pu l’oublier. « La torture n’est rien comparé à l’avenir qui m’attend Elijah. » Vos regards se cherchent, vos sourires se trouvent, mais jamais tu n’oserais toucher à sa peau si parfaite. Tu ne voulais pas le condamner, pourtant, ton cœur était déjà siens. Il vient s’assoir à tes côtés, comme il le faisait depuis des mois. Nombreuses avaient été vos conversations, nombreuses avaient été tes larmes versées sur son épaules. « Un avenir auprès d’un homme puissant, qui a bien de la chance d’avoir une telle beauté après de lui. »
Tu ricane légèrement, narcissique, arrogante, froide. Tu n’aimes pas l’homme que tu dois épouser, rien que le fait de t’imaginer t’offrir à lui te répugnait. Tu tournes le visage vers l’horizon, cherchant du regard un point invisible, réconfortant que bien sûr tu ne trouvas pas. « Ce n’est pas lui que j’aime et tu le sais parfaitement. Comment puis-je aimer s’il n’y a pas d’amour Elijah ? » Ta voix tremble, tu frissonne. Ton cœur bat à toute allure, cette conversation vous l’avez déjà eu mainte et mainte fois. Tu aurais aimé qu’il te sème de partir avec lui au bout du monde, t’enfuir avec l’homme qui avait réussi à dompter la femme au caractère de feu. « T’offrir une vie de souffrance, de fuite constante n’est pas mieux. Si je faisais ça, cela reviendrait au même que d’épouser l’homme que tu n’aimes pas. » Tu sers le point alors que ses doigts viennent caresser ta joue, tu détourne la tête, triste d’entendre de nouveau ses excuses qui à tes yeux ne tenaient pas debout. « Tu préfères me voir dans les bras d’un autre plutôt que dans les tiens, soit, si tel est ton désir je souffrirais pour toi. » Et avec rage tu te lèves pour t’éloigner de cet homme, qui à tes yeux, ne voulait nullement de toi. Tu t’enfuis dans le jardin, bien déterminée à rentrer dans ta chambre et pleurer sur ton triste sort. Alors, une main puissante attrape ton bras, sans comprendre et à une vitesse folle, tes lèvres viennent se poser sur les siennes. Un baiser unique, un baiser qui fit bondir ton cœur, un baiser que tu attendais depuis des mois. « Je ne suis pas celui qu’il te faut, malgré l’amour que je te porte, nous ne pouvons être ensemble. » Il avait murmuré ses paroles à ton oreille, quand tu ouvris de nouveau les yeux, Elijah avait disparu.
Chapitre VIII : Tu fuis ta vie, accablée par la peine, tu trouves ton Enfers sous sa morsure
Ton cheval galope dans la nuit, tu fuis ton futur, tu fuis cet homme qui veut de toi à ses côtés. Non, tu n’es pas à vendre, tu préfères encore cette vie de honte. Un petit sac accroché à ta selle, parfois, des branches venaient fouetter ton visage et entaillait ta peau. Tu te sentais seul, même l’homme que tu aimes n’avait pas eu le courage de te sauver de ce mariage, même lui avait refusé de te suivre pour vivre votre amour. Si seulement tu savais ce qu’il était…Tu t’éloignes de plus en plus de tes terres, tu te sens libre mais également apeuré par cette nouvelle vie qui te tendait les bras. Ton visage est connu de beaucoup de monde, comment allais-tu échapper aux gardes qui allaient te pourchasser une fois ta fuite dévoilée. Non, tu ne devais pas y penser, même s ton passé allait très vite te rattraper tu auras au moins essayé de t’échapper. Tu abandonnais tous derrière toi, ta famille, ton mariage, Elijah, tous…Tes cheveux dans le vent, tu te perds dans tes pensées, les yeux brouillées par les larmes. Tu ne savais pas où aller, tu ne savais pas où fuir. Après tous, tu étais née avec une petite cuillère en or dans la bouche, tu avais toujours vécu dans le confort le plus totale. « Mon dieu, que vais-je devenir. » Ta voix se brise, ton âme se fend et ton cœur se déchire, tu étais à présent totalement seule. Ta jument galopait aussi vite que possible, zigzagant entre les arbres, entre les branches. Tu devais faire vite, très vite, t'éloigner encore et encore de cette vie cruelle que tu ne désirais pas avoir.
Le vent fouettait ton visage, le froid glaciale venait mordre tes mains, tes yeux troublent tentaient de percer le chemin dans la nuit. C’est alors que ta jument s’arrête avec brusquerie, déséquilibrée, tu vole en avant et ta tête percute un arbre de plein fouet. Tu souffres, la terre autour de toi tourne avec vitesse. Tu n’arrives plus à te relever, le sang coule abondamment sur le sol, ta jument s’enfuit. C’est ainsi que doit s’achever ta vie ? Apparemment les dieux te punissent pour avoir tenté d’échapper à ton destin. Tu te sens légère, vidée de toute énergie et très vite tu t’enfonces dans le noir le plus totale. Tu n’as pas peur de mourir, non, après tous peut-être que tu seras mieux dans la mort que dans la vie. Ton corps inerte git sur le sol quand enfin il arrive, il a suivi ton odeur et le doux nectar qu’est ton sang l’a attiré plus vite que prévu. Il s’agenouille devant toi et relève ton visage, il hésite, caresse ta joue. Tu n’as pas conscience de ce qui se passe, pourtant, tu ressens sa présence, il est là pour t’accompagner dans la mort. Il se mord le poignet et t’oblige à boire, ta réaction est directe, ce liquide est un délice et tu en veux encore et encore. Tu ouvres les yeux et vois son image, de tes mains, tu attrapes son bras et plonges ton regard dans le siens. Mon dieu, qu’il est beau. « Tous doux, ça va aller, tu n’es plus seule. » Ses paroles te déroutent et te rassure. Alors que tu cessais de boire, tu l’observe « Mais qui es-tu ? » Ce furent tes dernières paroles en temps qu’humaine, en tant que princesse. D’un coup sec et précis, il te brise la nuque. Elijah venait de faire de toi sa première progéniture, mais sûrement pas la dernière.
Chapitre IX : Bienvenue dans un monde de sang et d’amour.
Tu te réveilles au bout de quelques heures, ta tête te fait mal et tu sembles être différente. Couchée sur un lit d’une cabane en bois, tu ne reconnais pas les lieux. Ou étais-tu ? Tu essayes de faire le tri dans tes souvenirs, te remémorer les quelques heures passées. Ton visage se fige, tu caresses ton crâne là ou quelques heures auparavant tu t’étais ouverte. Puis, il était arrivé et…t’avait tué après t’avoir fait boire de son sang. Tu te relèves rapidement, le soleil venait de se lever. Tu devais t’enfuir, fuir loin de tout le monde, fuir Elijah. Alors que tu t’apprêtais à fuir par la fenêtre, une femme entra dans la chambre, un sourire aux lèvres. « Mademoiselle, monsieur Mikaelson à demandé que vous l’attendiez jusqu’au coucher du soleil, il ne devrait plus tarder… » Tu regardes la femme avec un regard étrange, un regard que tu ne te connaissais pas. De l’envie, une envie folle de planter tes dents dans son cou. Que t’arrive-t-il ? Tu ne dis rien, quelque chose en toi te dit de rester là, d’écouter, d’attendre des explications. Alors, tu t’assois sur le petit lit, tu attends. Les heures passent, tu ne tiens plus en place. Alors, calmement, tu te diriges vers la pièce voisine là où la femme s’activait à nettoyer. Comment tu le sais ? Ton ouïe semble beaucoup plus fine qu’avant. Elle te tourne le dos, tu te mords la lèvre. Tel un prédateur tu avances, tu n’as plus conscience de tes actes. En moins de temps qu’il le faut pour le dire, tu avais planté tes crocs dans sa nuque. Mon dieu, que c’était délicieux ! Ce doux breuvage chaud, sucré, divin. Le sang coulait sur tes vêtements, la femme gémissait jusqu’à ne plus émettre un seul son.
« Mon ange, tu es en train d’en mettre partout. » Tu sursaute et lâche cette pauvre femme, qui malgré elle, fut ta première victime. Qu’étais-tu devenue ? Paniquée, tu te tournes vers Elijah couverte de sang. « Cas-tu fais de moi ! » Tu avais criés ses paroles, fusillant du regard l’homme que tu aimes plus que tout au monde. Il t’observe avec douceur et fait un pas en avant, toi, tu recules aillant plus peur de lui faire du mal que par peur de lui. « N’ai pas peur de moi, je vais tout t’expliquer. » Tu t’assois sur une chaise, pendant que lui, se mettait à t’expliquer ses origines, son histoire mais également la créature que tu étais devenue. Parfois, tu baissais les yeux prise de terreur, parfois, tu souriais…Finalement, après une heure d’explication, il attendit ta réaction. « C’est pour ça que tu ne voulais pas t’enfuir avec moi ? Parce que tu es un vampire ? » Doucement, il vient s’assoir à tes côtés prenant ta main dans la sienne, plongeant ton regard dans le siens. « Oui, je souffrais que tu puisses penser que je ne te portais pas dans mon cœur. Mais à présent, nous avons l’éternité devant nous Athénaïs. Tu es le premier vampire que je crée, j’aurais pu te guérir mais je voulais passer le reste de mon éternité avec toi. » Tu souris avec douceur et caresses la joue d’Elijah, tu n’avais plus peur, tu étais enfin libre. « Pour l’éternité côte à côte, que demander de plus. » Et pour la première fois, vous échangiez un premier baiser, un baiser d’immortels.
Chapitre X : Les années passent et ta souffrance refait surface.
Assise contre un arbre, tu regardais les enfants jouer, la mort dans l’âme. Plus de 150 ans c’étaient écoulés depuis ta transformation mais cela te semblait tellement plus. Le soleil caressait ta peau, heureusement, ta bague t’empêchait de bruler vive face à cette boule de feu. Une petite fille approcha de toi, aillant vu ton air mélancolique. « Tu es très belle. » Tu souris face à son air tellement timide, comme toi, elle avait des cheveux d’un blond merveilleux, des yeux bleus sublimes. « Tu es très belle aussi, encore plus belle que moi. » Tu lui caresses doucement la joue, sa peau était si chaude, son cœur tellement attirant. Tu plonges tes yeux dans les siens et murmures alors « Tu vas me suivre sans dire un mot, sans crier, comme si j’étais ta sœur. D’accord ? » Hypnotisée, la petite fille affirma de la tête qu’elle avait compris. Tu te lèves alors et t’éloigne de l’air de jeu, la petite fille trottinant derrière toi, te tenant par la main. Qu’étais-tu en train de faire ? Allais-tu la tuer ? Boire son sang ? Non, tu avais une autre idée derrière la tête…Une fois éloigné de tous regards, tu la prends dans tes bras et à la vitesse des vampires, tu rentres dans ta demeure vide. Elijah devait encore être avec son frère…Toute la journée fut un vrai délice, tu jouais avec elle, retrouvant ton âme d’enfant. Tu voulais faire d’elle ta fille, cette fille que jamais tu n’aurais. Tu voulais fonder une famille, chose que tu étais incapable de faire. Couché sur le sofa, tu caressais les cheveux de la petite fille nommée Marjorie, contre ta peau elle c’était endormie le sourire aux lèvres.
« Athénaïs, cas-tu encore fais. » Sa voix t’était parvenue aux oreilles comme un poignard dans le cœur, tu savais déjà sa réaction mais tu refusais de baisser les bras. « Je veux la garder près de moi Elijah, tu ne me feras pas changer d’avis. » Ta voix était froide, te levant, tu étais prête à défendre celle que tu voulais faire entrer dans ta vie. Tu l’aimais, oui, plus que tous mais il était incapable de t’offrir des enfants, ton plus grand souhait. « Nous en avons déjà parlé Athénaïs, c’est impossible ! » La colère se mit à monter en toi, une rage épouvantable, une peine sans limite. Il n’avait pas l’air en colère mais malheureux, il souffrait de te voir ainsi, d’espérer fonder une famille alors que lui ne se voyait pas avec un enfant dans les jambes. « Tu me refuses ce bonheur par simple égoïsme de ta part Elijah ! Tu ne peux me la refuser, tu aurais dû te douter que ce jour arriverait. » Tu avais crié ses paroles la voix brisée, il baissa les yeux et soupira, ta colère lui faisait du mal. Vous vous faisiez du mal mutuellement, il réalisait doucement que votre amour ne survivrait pas à tes besoins. « Athénaïs, avoir un enfant est impossible pour nous et tu le sais, tu finirais par la tuer…elle finira par grandir, par poser des questions. » Il essayait d’arranger la situation comme toujours, mais toi, bornée tu refusais d’écouter. « Si je ne peux la garder, personne ne l’aura ! » Alors, sous ta rage, tu brisas la nuque de cet enfant que tu désirais tans. Elijah resta là, réalisant la grandeur de ta peine. Sans un mot, tu disparue en pleurant, laissant ce petit corps sans vie sur le sofa. Tu étais devenue un monstre rongé par la peine et l’amertume…
Chapitre XI : Quand l’amour n’est plus ce qui guide tes pas, la fuite semble la seule solution.
« Il faut que tu fasses retrouver la raison à Athénaïs Elijah ! Elle devient imprévisible et sa soif d’avoir des enfants devient dangereuse pour nous. » Tu entendais la conversation sans qu’eux ne puissent te voir, tu étais encore au centre d’une dispute entre Nik et Elijah. « Je sais mon frère, elle souffre, ce n’est qu’une passade… » Même toi il ne t’aurait pas trompé, il savait très bien que cela n’était pas une passade comme il le disait si bien. « Je l’espère pour toi, car si elle continue ainsi nous allons devoir prendre une décision qui ne sera pas facile… » Tu frissonne, ton beau-frère laissait-il entendre qu’il allait falloir te tuer ? Tu en avais bien l’impression. La peur t’envahie, après tout, ils étaient tous les deux des originels. Sans essayer d’écouter la suite, tu fuis ce lieu pour monter dans ta chambre. Prenant un stylo, tu t’empresses d’écrire « Mon amour, mes envies nous portes préjudices, nous font souffrir au point de mettre nos vies en danger. Il est de mon devoir d’agir, de sauver ta vie comme tu as sauvé la mienne autrefois. Notre amour est grand, mais mes envies sont néfastes pour nous. Je dois m’en aller et attendre d’avoir tiré un trait sur mon besoin d’avoir des enfants, quand cela sera le cas je reviendrais vers toi mon tendre Elijah. Avec tout mon amour ta Princesse Athénaïs Cassiopée Académos. » Une larme tomba sur le parchemin, tu n’avais pas envie de fuir, mais c’était le plus sage. Rassemblant des affaires, tu allas en toute discrétion dans les écuries et prépara ta monture. Ton cœur était brisé, ton âme damnée semblait pleurer l’être que tu allais lâchement abandonner.
« Tu t’en vas quelque part ? » Elijah tenait le parchemin en main, son visage semblait brisé et froid en même temps. Tu savais lire en lui, tu savais que malgré la froideur sur son visage, il souffrait autant que toi. Tu baisses les yeux et caresses l’encolure de ta jument noir, la voix brisée, tu dis doucement. « C’est la seule solution pour nous. » Il approche d’un pas et tu recule, mais plus rapide que toi Elijah te colla contre un mur sans pour autant te faire mal. La peine se lisait en lui, tu voyais bien que ton départ le tuait comme il te tuait toi. « Tu m’avais juré Athéna, tu m’avais juré que c’était pour l’éternité. » Sa voix tremblait, toi, plus faible que lui tu te mis à pleurer comme un vulgaire humain. « Elijah, si je ne pars pas maintenant, l’éternité n’existera plus pour moi… » Il tremblait mais ne te lâchait pas, comme si il se raccrochait à ce que tu avais été autrefois. Pourtant, quelques secondes plus tard il avait disparu, il te laissait partir sachant au fond de lui que tu avais raison. Pendant un instant tu espéras qu’il revienne, qu’il tente de te garder à ses côtés, mais il ne le ferait pas et tu le savais. Lui comme toi savaient que l’amour, si tu restais, allait vous détruire. Alors, tu montas sur ta jument et partis au galop. Tu savais qu’il n’était pas loin, qu’il te regardait partir sans bouger, vos âmes brisées. « Je t’aimerais toujours. » Murmuras-tu, sachant qu’il t’avait parfaitement entendu. Tu venais de laisser ton créateur, ami et surtout bien aimé derrière toi pour mieux te construire dans cette nouvelle vie. Tu devais absolument tirer un trait sur ton ancienne vie, oublier l’envie d’avoir des enfants, oublier le fait que tu n’étais plus humaine.
Chapitre XII : Quand on aime, on n’oublie pas si facilement, on s’accroche encore et encore même dans le plus grand des secrets.
« Comment va-t-il ? » Tu observes en silence ce vampire que tu as engagé il y a de cela plus de trois cents ans. Sa mission ? Te donner des nouvelles régulières de cet homme que tu aimes dans le plus grand des secrets, Elijah ne devait pas se savoir surveiller. « Bien votre majesté, comme toujours depuis trois cents ans. Néanmoins, je pense qu’il se sait surveiller. » Tu souris avec amusement, Elijah n’était pas dupe et tu étais surprise qu’il ne s’en soit pas rendue compte avant. Tu te lèves de ta chaise avec élégance et soupire, caressant du doigt un médaillon qu’il t’avait autrefois offert. « Cela ne m’étonnes pas plus que ça, mais au cas où il viendrait s’en prendre à toi, dis-lui simplement que tu viens de ma part…il comprendra. » Le vampire semblait mal à l’aise, paniqué également. L’idée d’avoir un originel à ses trousses n’était pas vraiment une bonne chose, surtout s’il n’avait qu’un nom à donner s’il venait à se faire prendre. Tu ne lui avais pas donné plus d’explications, après tous, il n’avait pas à savoir ta relation avec l’originel. Il s’inclina légèrement, mais dans son regard tu pouvais sentir de la faiblesse. « Saches que tu ne crains rien, pas si tu viens de ma part, Elijah est mon créateur. » Il se figea net, cette nouvelle semblait le bouleverser. Te venais de lui donner une raison d’avoir confiance en moi, même si celle-ci n’était qu’une simple facette et ridicule excuse. « Il est…votre créateur ? » Tu soupires lassé par cet air de débile sur son visage. « Oui, je suis le premier vampire qu’il aille engendrer. Maintenant pars et reviens dans trois mois. Mais surtout, pas un mot sur Cathleen et Alexandre, c’est clair ? »
A ses mots une petite fille de seize ans pénétra dans la pièce, ses cheveux bruns attachés en queux haute dégageaient son doux visage. « Maman, Alexandre n’arrête pas de m’ennuyer, il essaye de me mordre ! » Te te caresse la tempe avec énervement, finalement, avoir des enfants vampires à tes côtés n’était pas de tout repos. « Certes, dis-lui de stoppe que si il a faim il y a des poches de sang dans la cave… » Oui, ton fils était vampire, ta fille pas encore mais le serait bien vite. Tous les deux orphelins, tu les avais recueillis leur offrant une vie bien plus belle que celle qu’ils avaient eue. Tu avais finalement exaucé ton rêve, tu étais devenue maman après plus de six cents ans. « Ce n’est même pas vrai » Cria ton fils à l’étage inférieur, ce qui te fit rire. « Maman, comment va-t-il ? Vas-tu bientôt nous le présenter ? » Tu te fige, cette question, ta fille te la posait sans cesse. « Quand tu seras transformé nous y penserons, il doit être prêt à vous accueillir… » Comment allait réagir l’homme que tu as toujours aimé face à deux enfants que tu considères comme les tiens ? Tu espérais qu’avec le temps, il aille changer d’opinion et décide d’aimer les enfants, mais cela n’était pas moins sûr. Puis, toi, t’aimait-il toujours ? Un cri te fit sortir de tes pensées, ta fille sourie avec amusement. « Je crois bien que Alexandre à encore tué la bonne. » Tu souris avec amusement, ton fils était vraiment un ange quand il le voulait, mais quand il avait faim il était tout simplement imprévisible…comme toi.
Chapitre XIII : Quand le destin force les choses, tu te sens obligé d’intervenir.
« Majesté. » Le vampire se pencha légèrement en avant, effectivement, malgré les centaines d’années qui ont passées, tu ne pouvais te résigner à oublier ton rang. Assise sur le sofa ave tes enfants, tu observes celui-ci avec attention, tu sentais qu’une mauvaise nouvelle allait te tomber dessus. Cathleen avait été transformée il y a cent ans, elle n’en restait néanmoins pas la plus imprévisible des trois. « Parles. » Ta voix était froide, ton fils semblait passionné par la scène qui se déroulait à la télé, ta fille, elle, caressait doucement ce chien que tu lui avais offert. « J’ai eu…j’ai perdu la trace de monsieur Mikaelson. » Tout le monde se fige, tes enfants te regardent attendant une réaction immédiate de ta part. En deux secondes, tu tenais le cœur du vampire dans tes mains. Ton fils souriait, ta fille, elle, semblait apeurée. « Imbécile ! » Dis-tu entre tes dents. Oui, malgré les neuf cents ans passés, il t’arrivait encore de perdre le contrôle de tes actes, mais qu’importe. « Préparez vos bagages les enfants, on part en voyage. » L’homme que tu aimes avait-il fait exprès de semer ton vampire ? Avait-il voulu te faire réagir pour que tu reviennes vers lui ? Ou encore, voulait-il simplement tout oublier ? Non, tu ne pouvais l’admettre et encore moins y penser. « Ou va-t-on ? » Ton fils c’était levé, les bras croisé sur son torse, son regard plein d’arrogance il défiait ton autorité comme à tous les jours depuis des années. « Alexandre, pour une fois, obéis. » Dis-tu avec une voix qui ne lui donnait pas l’envie de continuer à te défier. Déjà, ta fille avait fini ses valises et attendait avec impatience devant la porte.
Tu la rejoignis et attendit ton fils, mais alors que vous vouliez sortir, on frappa à la porte. Un homme entra et s’inclina, tu l’observas, c’était un humain. Ta fille voulu lui sauter dessus, mais déjà, tu tenais la gorge de celle-ci fermement. « Pas touche Cathleen ! » Elle grimaça et tu te tournas vers l’inconnu, il avait l’air sous hypnose. « Majesté Athénaïs ? » Tu hésitas un instant, mais affirma sa question. « J’ai un message pour vous de monsieur Elijah. Il se trouve à Mystic Fall’s et vous fait savoir que si vous voulez le rencontrer, il n’est pas nécessaire de le faire suivre, que ce petit jeu a assez duré et qu’il espère vous revoir très prochainement…vous et votre famille. » Puis, sans que tu ne puisses rien faire, l’homme sorti une arme et se tira une balle dans la tête. Super, tu allais devoir tous faire nettoyer. Ainsi, il t’avait suivi également, il ne t’avait pas oublié et surtout il était au courant pour tes enfants. « Alexandre, toi qui me demandais ou nous allions, te voilà renseigné. »
Ton rêve s’arrêta là, alors que couché dans ton lit, tu attendais le bon moment pour trouver l’homme que tu aimes. Bienvenue à Mystic Fall’s princesse et courage.
Dernière édition par Athénaïs C. Académos le Dim 25 Nov - 15:55, édité 2 fois |
|