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  The work is the prayer of the slaves feat; Sasha

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sorciers
Jillian Hale
Jillian Hale

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MessageSujet: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptyDim 28 Juil - 15:26


The work is the prayer of the slaves  



Je savais que si j'abandonnais mes études d'histoire de l'art je m'exposais à de gros risques comme par exemple de trouver un travail pitoyable ou je serais probablement exploité, j'avais raison, en arrivant à mystic falls le seul travail qui pouvait me convenir était celui de serveuse, un travail qui est loin d'être glorieux mais, il fallait être réaliste; je n'avais pas les moyen de continuer mes études et puis de toute manière cela ne me m'aiderait pas, je pourrais éventuellement reprendre une vie normal quand Pierce et ses acolytes seront morts mais, pour le moment ils respirent tous la joie de vivre, je sais que Pierce est dans cette ville, pour le reste de ma famille qui sont de son côté je n'en sais rien mais, qu'importe puisque mon unique but est de le faire souffrir, de lui faire qu'une part infime de ma souffrance, encore faut-il qu'il puisse ressentir le moindre sentiment...

Je travaillais dans ce foutu bar depuis deux semaines déjà et malheureusement je sentais que je n'allais pas m'y plaire, je ne sais pas trop pourquoi, ce bar n'avait rien de miteux et avait plutôt bonne réputation mais, sans savoir pourquoi je ne m'y sens pas bien, faut dire que j'ai du mal avec des gens que je ne connais pas, les gens qui travaillent avec moi sont pourtant adorables mais, je me sens tellement avec eux, peut-être que c'est le travail en lui même qui m’insupporte, tout simplement. Ce matin en me levant je ne voulais pas aller bosser, je voulais juste qu'on me laisse tranquille mais, malheureusement l'argent ne pousse pas dans les arbres je devais obligatoirement me bouger, je ne suis pas particulièrement une personne flemmarde, au contraire je suis extrêmement volontaire mais, je crois que je commence à saturer et à fatiguer. Enfin au bout de quelques minutes me voilà sortie de mon lit, au bout de trente je suis enfin prête à partir, je vais à pied au travail puisque je ne suis pas très loin et puis l'avantage de bosser dans un bar c'est qu'il n'est pas forcément nécessaire de se lever tôt.

J'arrive alors devant le bar, je fais le tour par l'arrière, j'entre la clé dans la serrure avec mon grand sourire, je traverse alors un couloir pour me diriger vers le vestiaire, enfin le mot vestiaire est un grand mots mais, c'est là ou les employées peuvent déposer leur affaires, chaque membre de l'équipe à un casier qui lui est propre pour plus d'intimité, ce qui est très agréable de la part du patron. Je me dirige alors vers le bar, j'y vois alors deux serveuses en train de parler, deux pouffiasses qui sont incapables d'avoir une pensée propre et qui pensent que les seules personnes qui ont raisons sont les hommes, en gros deux nanas soumises. Au bar par contre il y a une femme dont j'ai encore énormément de mal à retenir le nom mais, qui est probablement la personne la plus sympa de ce fichu bar. « Salut tout le monde » Il n'y a pas spécialement de règlement au niveau de la tenue, il faut juste rester dans les tons sombres et bien sûr toujours mettre son badge, moi j'ai toujours tendance à mettre quelques choses de neutre pour éviter les quiproquos et les emmerdes.

J'ai droit à un salut générale même si les deux serveuses repartent rapidement dans leur conversation. « Hey j'ai vu qu'un des casier était ouvert, vous avez oubliez de fermer le votre ? » La réponse collective est donc non et l'une des deux pouffiasses dont je me fou royalement du nom me dit avec un sourire « Non le patron à embauché une seconde barmaid, elle sera là dans pas longtemps. »  Je lui dis alors merci, je lui foutrais des claques à cette nana mais, qu'importe prend alors le balais dans la réserve pour commencer le ménage puisque cela doit normalement être effectué chaque matin avant l'ouverture. Je soupire alors, je ne fais pas tellement attention et me plonge dans mes pensés.
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Dernière édition par Hope R. Johnson le Ven 2 Aoû - 17:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptyMer 31 Juil - 15:26


The work is the prayer of the slaves  



Je me trouvais à l'entrée du bar où j'allais bientôt passer le plus clair de mon temps et déjà ça me gonflais. Ma clope à la bouche, je n'avais envie que d'une seule chose, me barrer, mais la seule raison qui me pousser à rester était mon manque de fric flagrant. Voler était pratique jusqu'à présent, mais c'était trop aléatoire pour que je puisse me permettre de continuer comme ça. Si je voulais pouvoir me barrer de ce vieux taudis d'hôtel qui me servait de toit pour dormir et prendre un appartement, il fallait que je chope le premier job qui me tombera sous la main. Voler n'était pas un critère acceptable pour les propriétaires, ce qui était pourtant fort dommage, parce que c'était très pratique. J'avais eu fort heureusement la chance de tomber sur un type qui était videur dans un bar qui avait tenté de me draguer avant de me proposer un taff. N'étant pas spécialement intéressée par lui, j'avais préféré accepter le taff plutôt que ses avances. Au départ, je pensais qu'il mitonnait, comme toujours quand on a envie de sauter une gonzesse, je ne pensais jamais plus avoir de ses nouvelles, mais il finit par me rappeler, quelques jours plus tard, pour me dire que son patron était intéressé par moi et qu'il acceptait de me laisser faire mes preuves derrière son bar. Je n'avais jamais fais ça de ma vie, en tout cas pas que je m'en souvienne, mais je m'étais abstenue de le préciser au type, trop contente de n'avoir eu besoin de faire quoi que ce soit pour choper un taff.

Me voilà donc devant mon nouveau job pour une durée indéterminée. Je ne sautais absolument pas de joie, ne ressentais aucune excitation quand à cette nouvelle expérience, ni aucune pression. J'étais partisane du « on verra bien si ça passe, sinon tant pis » et je trouvais ça très bien. La porte du bar s'ouvrit et le type qui m'avait dragué m'invita à rentrer. J'écrasais ma clope et le suivie à l'intérieur. Il y avait déjà du monde, deux filles étaient en train de papoter – c'était le mot adéquat, même si jacqueter comme des poules leur conviendrait aussi – une autre était derrière le bar et je devinais qu'elle serait ma collègue et une autre passait le balai. Je sentis le regard des deux pipelettes sur moi et je savais déjà que j'allais les détester. Le type me présenta, expliquant que j'étais Sasha leur nouvelle collègue et qu'il allait falloir que l'une d'entre elles m'explique le fonctionnement du bar. Le type se barra et avant que les deux serveuses fondent sur moi comme des vautours, je m'éclipsais rapidement de leur chant de vision pour rejoindre celle qui faisait le ménage. Pourquoi elle ? Aucune idée, mais c'était sa tête qui passait le mieux jusqu'à présent et je n'avais aucune envie de faire de quelconques efforts pour supporter les deux autres.

« Salut ! Où est-ce que je peux mettre mes affaires ? » Lui demandais-je sans préambule.

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MessageSujet: Re: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptyVen 2 Aoû - 17:22


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Je crois que je me suis jamais fait autant chier qu'en travaillant ici, sérieusement passer le balais c'est l'une des taches les plus futiles et ennuyeuses que j'ai jamais dû réaliser et le pire dans cette histoire: je sais que demain je vais recommencer le même travail et ça jusqu'à la fin de ma misérable vie, c'est triste mais, malheureusement le monde est comme ça et ça ne changera jamais et il faut s'y faire, peut-être qu'un jour j'y serais complètement indifférente à force de le faire chaque jour, j'espère. Cette journée quant à elle s’annonçait classique jusqu'à ce que je vois le videur, dont je me fous complètement du nom, fit entrée la nouvelle, elle avait une sale tête, elle avait sérieusement l'air de se faire encore plus chier que moi.  Le videur eu la gentillesse de nous présenter la jeune femme, sasha donc, il précisa que bien sûr il fallait lui faire visiter les lieux, c'est vrai je suis tellement conne que je ne me doutais pas de ça, j'ai horreur des présentations. Je me foutais un peu de la nouvelle, je savais que de toute manière Tweedle-Dum et Tweedle-Dee allaient se jeter sur elle, j'adore comparer mes deux collègues a ces personnages, c'est tellement réaliste. Je me replonge alors directement dans mon ménage mais, à grande surprise la jeune femme vient me voir, moi ? Elle n'a pas envie de faire connaissance avec les deux autres ? Je peux comprendre pourquoi. Je la regarde alors, je pourrais éventuellement lui dire de se démerder mais, je suis prête à n'importe quoi pour mettre fin à mon calvaire. Je laisse tomber le balais par terre, c'est propre donc y a pas de souci et je vais pas délicatement le donner aux demoiselles, si elles veulent garder leurs petits culs elle doivent faire du sport ! « Je vais lui faire visiter le bar, vous avez qu'à continuer à passer le balais. » Je commençais alors à me diriger vers les vestiaires. « Viens avec moi » Je me contente d'un grand sourire vers mes collègues.

J'ouvre alors la porte du local qui sert de vestiaires. Je lui indique alors le casier ou elle peut ranger ses affaires, moi je met très peu de chose dedans pas par peur des voleurs mais, parce-que je n'ai pas grande chose à y mettre. « Donc voilà ton casier, si jamais tu veux un verrou tu dois l'acheter toi même, le patron ne fourni pas » Je la regarde attentivement, je ne suis pas du genre à faire preuve de tact. « Je sais pas si tu es là  par plaisir mais, crois moi si tu peux trouver autre chose change de job sauf si tu adores travailler avec des poufs. » Je voulais lui éviter de perdre des jours, des mois ou même des années de sa vie dans un endroit aussi pourri que celui-là. Je me dirige alors vers un bureau ou j'ouvre un tiroir et j'y sors un badge vierge, normalement elle aura un véritable badge dans une semaine mais, pour le moment elle allait devoir faire avec. Je sors ensuite une machine à étiquette, oui oui ça existe. Je lui tend alors la machine, elle écrit son nom, elle l'imprime puis elle le met dans le badge, simple et efficace. « Je m’appelle Hope. » Je marque une pause. « Je pourrais te souhaiter la bienvenue mais, j'étais à ta place il y a deux semaines et franchement se serait hypocrite de ma part, un « bonne chance » serait plutôt de circonstance. » Je vais pas lui dire bienvenue, j'espère que quand elle le pourra, elle partira.

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MessageSujet: Re: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptyDim 4 Aoû - 12:12


The work is the prayer of the slaves  



« Je vais lui faire visiter le bar, vous avez qu'à continuer à passer le balais. »

J'avais une chance sur deux qu'elle m'envoie chier, mais ça c'était si on partait du principe que tous le monde était comme moi. Fort heureusement pour moi et pour le reste de l'univers, ce n'est pas le cas et la fille à qui je m'étais adressée lâcha son balai et accepta de s'occuper de moi. Je ne saurais dire si c'est plus pour arrêter la corvée peut amusante qu'elle était en train de faire, faire chier ses deux collègues ou réellement avoir envie de m'aider. Sincèrement je m'en tapais de savoir ses raisons, tant qu'elle répondait à ma question et qu'elle m'étouffait pas avec l'histoire fort passionnante de ce lieu de joie et de débauche, des règles strictes à respecter, de la tenue de travail et de la façon de travailler en équipe, tout m'irait. Je ne suis pas ici pour me faire des amis, je crois que je n'ai jamais cherché à m'en faire réellement et cela ne risque pas de changer. Bien entendu je n'ai aucun souvenir remontant à plus d'un mois, mais j'ai le pressentiment que je n'ai jamais été une personne très sociable. Certes je pense que le traumatisme que j'ai vécu influence nettement mon comportement actuel, mais je sens que c'est plus profond que ça, que c'est inscrit dans mes gènes depuis de longues années. Je ne relève pas l'ordre qu'elle venait de donner aux deux filles, je me contentais de leur offrir un sourire d'encouragement qui pouvait être pris pour de la moquerie, mais qui n'en était pas, pour cela ça me demanderait un certain intérêt pour ces filles, choses que je n'ai pas.

« Viens avec moi » fut la seule chose qu'elle me dit avant de partir en direction d'une porte. Nous pénétrâmes dans le local des employés, une sorte de grand vestiaire où se trouvaient entassés des grands casiers pour chacun des membres travaillant ici. Un était encore ouvert, sans être un grand génie, je supposais qu'il devait m'être destiné. Elle m'indique le casier que j'avais repéré en rentrant. « Donc voilà ton casier, si jamais tu veux un verrou tu dois l'acheter toi même, le patron ne fourni pas » Un verrou ? Que veut-elle que je fasse d'un verrou ? Je ne compte rien mettre dedans qui nécessite un verrou et si c'était le cas, je mettrais plutôt un piège, qu'un banal verrou. Et puis je n'ai pas d'argent à gaspiller pour mettre ce genre de chose, je m'en passerais bien. Je pose ma veste dans le casier et le ferme. Je n'ai pas de sac, je ne sais sincèrement pas ce que j'y mettrais dedans. Je n'ai ni portefeuille, ni papiers d'identités, ni portable, ni quoi que ce soit qui pourrait m'identifier, je suis une feuille vierge. Je pourrais lui répondre quelque chose, mais sincèrement je sens qu'elle s'en fout autant que moi de tout ces futilités, alors je préfère garder le silence, c'est mieux. Je me contente de me retourner, attendant qu'elle décide de ce qu'on allait faire, moins je réfléchie, mieux je me porte. « Je sais pas si tu es là  par plaisir mais, crois moi si tu peux trouver autre chose change de job sauf si tu adores travailler avec des poufs. » Je la vois qui me regarde et je ne détourne pas le regard, la laissant faire. J'attend juste qu'elle décide qu'elle m'a assez étudié pour qu'on s'en aille, mais je suis loin de me douter de ce qu'elle allait me dire juste après. Etre ici pour le plaisir ? Quelqu'un est vraiment ici parce qu'il a envie de travail dans ce genre d'endroit ? Moi pas, mais je n'ai pas le choix. Cela dit c'est amusant de l'entendre me dire ça, c'est un peu comme quand un gentil arrive sur le lieu où un de ses amis est retenu prisonnier, tous le monde sait que c'est un piège, sauf le héros et c'est l'ami en question qui le prévient, d'une façon fort pitoyable d'ailleurs. Moi je l'aurais laissé faire, s'il crève c'est par stupidité, s'il n'est pas capable de se rendre compte qu'il fonce tout droit dans un piège, je n'y peux rien. Heureusement que je n'ai pas d'amis … « Est-ce qu'il y a vraiment des gens qui sont là par plaisir ? » Je ne rajoute rien de plus, ma question suffit. Je crois qu'on sait toutes les deux que si on est ici c'est qu'on a pas le choix, que cela va devenir notre petit enfer personnel et qu'on va devoir s'en accommoder en attendant de trouver mieux, même si je doute qu'il y est mieux ailleurs.

« Je m’appelle Hope. Je pourrais te souhaiter la bienvenue mais, j'étais à ta place il y a deux semaines et franchement se serait hypocrite de ma part, un « bonne chance » serait plutôt de circonstance. » Elle me tend une machine pour taper mon nom dessus. Je le fais sans poser de question, plutôt ravie de le faire, cela m'évitera de m'arracher les yeux face à la faute que tous le monde ou presque fait avec mon prénom. Non ce n'est pas Sacha avec un C, mais bien Sasha avec un S. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée, mais j'aime bien qu'on l'écrive correctement. Je lui tend la machine une fois que mon badge est fait et je l'agrafe à mon t-shirt sans ressentir le moindre plaisir ou excitation et encore moins de la peur ou de l'appréhension. Je relève mon regard une fois que j'ai vérifié qu'il était droit et je la fixe dans les yeux. « Hé ben, heureusement que ton prénom veut dire espoir, sinon ça m'aurait inquiété … Sasha. Et merci pour … cet accueil d'un nouveau genre, j'en prend bonne note. Mais … pourquoi t'es encore là si c'est vraiment l'enfer ici ?» Je ne doute pas un seul instant de la véracité de ses propos, je ne m'attend pas à moins de cet endroit, mais elle pourrait très bien trouver un job ailleurs, ici ou dans une autre ville, pourquoi elle reste ? Moi j'ai des raisons de rester, je veux retrouver mon passé, mais elle, c'est quoi sa raison ?

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MessageSujet: Re: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptyDim 4 Aoû - 18:06


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Je crois que je suis la plus mauvaise collègue qui existe, je pourrais faire un effort, afficher un grand sourire et sauter de joie, montrer qu'elle est la bienvenue dans cet endroit, alors que là j'affichais un petit sourire qui n'était pas crédible, pourtant j'aime avoir un grand sourire sur les lèvres mais, là je suis au boulot alors me demander de sourire c'est comme demander à un aveugle de conduire une voiture. Mais, je devais lui montrer qu'elle était la bienvenue ici, sinon elle finirait par croire qu'elle n'était pas à sa place ici, évidemment qu'elle à le droit d'être ici, disons juste que je ne peux pas concevoir qu'un humain normal puisse vouloir travailler ici, c'est tout simplement impossible, inimaginable, enfin pour moi en tout cas mais, tout le monde ne pense pas comme moi, heureusement sinon le monde sera tombé dans le chaos depuis des lustres.  Malheureusement pour Sasha il n'existe pas de manuel ou de guide, elle avait probablement déjà fait ce genre de boulot et au pire elle allait apprendre sur le tas, sauf si elle avait fait des études, ou des stages enfin n'importe quoi. Une chose est certaine ; personne ne risque de prendre le temps pour lui faire visiter et de tout lui expliquer, enfin si, moi, je n'ai pas grand chose de mieux à faire et si je pouvais m'entendre avec une de mes collègues se serait quand même pas mal, peut-être que si j'essayais d'être sympa avec mes collègues je me sentirais mieux, je pourrais plus discuter mais, je crois que non, je pense que je ne pourrais jamais m'entendre avec les gens qui travaillaient ici, ils m'énervent avec leur petits soucis de la vie quotidienne, ils ne peuvent pas connaître la souffrance comme je la connais, c'est impossible, peut-être que Sasha serait un cas à part, j'espère.

Sa remarque me fait rire, je ne peux pas m'empêcher d’esquisser un sourire amusé, en effet je me demande qui est là par plaisir, cela signifie donc que comme moi elle n'est pas heureuse d'être là, c'est bien, enfin non, c'est bien pour moi car enfin je vais peut-être pouvoir véritablement m'entendre avec un de mes collègues.  Je crois que c'est la première fois depuis que je bosse dans cet endroit que je rigole, ce n'était même pas un rire mais, quand même, je préfère laisser sa question sans réponse, je préfère lui laisser se faire sa propre idée sur la question et puis je ne sais pas trop, des gens ont certainement la passion du monde du bar, ce n'est pas forcément un travail ingrat, il n existe aucun sous-métier, après le métier de serveuse je doute que cela soit la passion d'énormément de gens, après il en existe certainement mais, ils sont rares, généralement c'est plus le genre de travail qu'un étudiant fait durant ses études et cela doit d'ailleurs bien arrangé les patrons de changer d'équipe, il à même pas besoin de virer les employés qu'il aime pas.

Une fois son prénom écrit elle me rendit la machine, je ne comprenais toujours pas pourquoi il fallait faire des badges, sérieusement si ce n'est pour  faciliter la tâche à un client qui nous dragues le badge ne sert à rien, il n'est pas esthétique et franchement moi je m'en tape du nom de la serveuse ou du serveur, quand je vais dans un bar j'y vais pour boire et pas pour connaître le nom de la personne qui me sert, sérieusement les patrons sont cons, ou alors mecs en générale, je sais pas trop, je me pose souvent la question mais, je dirais plus que se sont les patrons, j'aime pas faire des généralités, cela est trop facile.  Je range alors la machine dans le bureau comme si elle n'existait pas, j'ai une mémoire sélective, j'oublie facilement ce genre de truc, ou je me force à oublier plutôt.  Sasha fait une remarque sur mon prénom, en effet il signifie espoir, je dois dire qu'étant donné mon passé je trouve ça comique, je ne vis plus que de ça ; d'espoir, l'espoir de voir Pierce mourir, agoniser en me suppliant de l'épargner, je vis aussi dans l'espoir qu'un jour je pourrais enfin me pardonner la mort de ma famille, j'espère également un jour reprendre mes études et pouvoir enfin travailler dans le monde de l'histoire et de l'art, loin des balais et des bars.  Ensuite elle me demande pourquoi je suis là, elle est directe et franche, je crois que je vais bien l'aimer elle ne tourne pas autours du pot. Je ne peux pas lui dire toute la vérité, cela ne regarde personne si ce n'est moi, malheureusement. « Je suis là car l'argent dirige le monde et que j'ai besoin d'un salaire pour pouvoir payer mon loyer mais, aussi ma bouffe. J'étais prête à tout pour me faire de l'argent et ce travail ne requiert aucune qualification particulière, je me suis dit pourquoi pas et puisque j'ai pas fait des études brillantes, je dois me contenter de ça. » Je marque une pause. « Et toi ? Pourquoi venir bosser ici ?  Excuse moi je me mêle de ce qui me regarde pas. Tu veux boire un café ou tu veux d'abord faire une visite complète » Je marque une nouvelle pause. « Ou alors je te fais visiter en buvant un truc en même temps. » J'aime bien cette idée, j'ai envie d'un thé et puis c'est toujours agréable de faire visiter un ayant un truc à boire, cela me permet de pas trop me faire chier pendant la visite même si pour le moment la nouvelle est sympa, pour le moment.


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MessageSujet: Re: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptyLun 5 Aoû - 22:52


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« Je suis là car l'argent dirige le monde et que j'ai besoin d'un salaire pour pouvoir payer mon loyer mais, aussi ma bouffe. J'étais prête à tout pour me faire de l'argent et ce travail ne requiert aucune qualification particulière, je me suis dit pourquoi pas et puisque j'ai pas fait des études brillantes, je dois me contenter de ça. » Ma question concernant des personnes étant heureuse de travailler ici la fait sourire, je vois que nous sommes sur la même longueur d'onde sur ce point là. Je ne prétend pas qu'il n'y a vraiment personne qui a rêvé de travailler dans un bar et peut-être que certains se sont trouvés une vocation dans le domaine, mais ce n'est pas mon cas et visiblement pas non plus celui de Hope. Alors certes je n'ai encore jamais travaillé dans un bar et je n'ai pas encore commencé mon premier service, mais je sais, je sens que ça ne va pas me plaire. Jouer les larbins, sourire et éviter de trucider des gens, c'est pas trop mon truc, moi je préfère envoyer chier, rester impassible et ignorer les gens qui m'entourent, sauf s'ils ont des réponses à mes questions. Je suis un être très égoïste, je pense que je l'ai toujours été, cela ne vient pas de mon traumatisme. Certaines personnes ont besoin de temps en temps de se recentrer sur eux pour savoir qui ils sont vraiment et ce qu'ils ont envie, mais moi je n'en ai pas besoin, je suis constamment centrer sur moi même et sur mes désirs. Egocentrique et narcissique étaient les termes employés par mes psychiatres pour me définir. Bien entendu il n'y avait pas qu'eux, mais les autres n'ont aucun intérêt ici.
Quand je demande pourquoi Hope travaille ici si cela ne la satisfait pas comme elle semble le dire, elle m'explique qu'elle a besoin de tune pour sa bouffe et son logement, comme n'importe qui ici très certainement. Elle m'explique également qu'elle n'avait aucune qualification particulières et qu'elle n'avait pas pu faire de grandes études. On avait des points en commun toutes les deux, même si je pense que c'est le cas de beaucoup de gens ici ou ailleurs. L'argent c'est un peu le leitmotiv de beaucoup de personnes sur terre et le manque de diplômes oblige à choisir ce qui nous tombe sous la main.

« Et toi ? Pourquoi venir bosser ici ?  Excuse moi je me mêle de ce qui me regarde pas. Tu veux boire un café ou tu veux d'abord faire une visite complète » Elle me retourne la question, ce qui est assez prévisible, je ne suis pas vraiment étonnée. J'aurais aimé qu'elle soit un être égoïste comme moi, elle se serait contentée de parler d'elle, ignorant ma vie. Même si cette question ne m'étonne pas, elle ne me plait guère, que puis-je répondre à ça ? J'ai très certainement passé les 4 ou 5 dernières années de ma vie dans un Hôpital Psychiatrique, j'ignore quand et comment j'en suis sortie, tout ce dont je me souviens c'est de m'être réveillée au milieu d'une forêt, un soir, amnésique et blessée. On m'a laissé à moitié morte dans cette forêt et je ne sais pas pourquoi... Non je ne crois pas, cela ne la regarde pas et je ne suis pas ici ni pour me faire apitoyée sur mon sort, ni pour qu'on me voit comme une victime ou comme une fille qui a cherché les problèmes. Tous les gens qui me connaissent le savent déjà à première vu et personne ne sera étonné de savoir que j'ai passé 4 ou 5 ans de ma vie dans un asile. Je ne veux de toute façon pas qu'on m'y renvoie, je suis très bien en liberté. « Ou alors je te fais visiter en buvant un truc en même temps. » Elle m'offre plusieurs options et je dois avouer qu'aucune ne m'emballe plus qu'une autre et que je sais d'avance que « je m'en tape, fais comme tu veux » ne serait pas correcte. Je crois qu'avant je ne me serais pas gênée, mais il faut croire que l'amnésie m'a remis du plomb dans la tête ou m'a rendu moins folle, moins froide, moins moi. Cela ne me dérange pas trop, je ne sais pas ce que le « moi » veut dire donc ça ne me dérange pas, je n'éprouve aucun manque. Et puis j'ignore encore que c'est la magie, associée à mes deux pseudos frangins/acolytes/meilleurs amis/aventures qui m'ont fait perdre la boule. Alors tant que j'ignore que je suis une sorcière, ma santé mentale devrait aller. « Un peu pareil que toi finalement. Besoin d'argent pour m'offrir un toit et pour manger, pas de diplômes particuliers, bref la routine quoi. » J'esquisse un pseudo sourire et prend quand même la peine de réfléchir à ses propositions, rien que pour lui faire plaisir. Après tout, Hope jusqu'à présent a été sympa, elle m'a sorti des griffes des deux coulantes, elle n'a pas été faux-culs et n'en fait pas trop pour paraître sympathique, ce que j'apprécie tout particulièrement, cela me permet d'être moi même, en tout cas jusqu'à un certain point. « Pourquoi pas boire quelque chose pendant la pseudo visite. Je sens que ça va être chiant et je tuerais pour un café, c'est pas vraiment mon heure pour me lever. » Bon je suis peut-être un peu trop franche, mais au moins elle ne sera pas surprise, elle y sera déjà habituée.

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MessageSujet: Re: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptySam 24 Aoû - 14:10


The work is the prayer of the slaves  



 Finalement j'allais peut-être enfin me faire une amie au travail, même si selon moi le mot « amie » ne veut pas dire grand chose, l'amitié c'est un lien soit disant invisible qui fait que deux personnes s'apprécient. Moi je dis que c'est des conneries, c'est juste pour éviter d'être seul dans ta vie tu rencontres d'autres personnes. Moi j'évite de me faire des amies, ou alors c'est les gens qui veulent pas de moi, pourtant je suis une personne très gentille mais, j'aime pas m'attacher aux gens. Sasha et moi je pense qu'on va se soutenir mutuellement, je crois que finalement je ne regrette pas de la voir travailler avec moi, je me ferais moins chier en passant le balais.  Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'elle et moi nous partageons beaucoup, nous n'avons pas forcément le même caractère mais, je sais pas pourquoi sur toutes les personnes que j'ai rencontrée dans cette ville c'est d'elle dont je me sens la plus proche, peut-être parce-que je connais personne, cela expliquerait tout. Elle répond à ma question, nous sommes là pour la même raison et cela me pousse encore plus à croire que nous avons des points communs. Je pense donc que je peux me comporter comme je le désire, enfin non, je suis sur mon lieux de travail mais, si j'ai un truc à lui dire je ne suis pas obligé de prendre des pincettes.  

Elle veut un café, moi je veux un thé, j'ai besoin de prendre l'air, je lui ferais visiter puis ensuite je trouverais une excuse pour pouvoir aller dehors, je sais que nous ne devons pas trop traîner sinon nos collègues vont se demander ce que nous foutons, les deux pouffiasses seraient capables de revenir à la charge, moi ce n'est pas trop gênant mais, je doute que cela amuse Sasha. « Vient, retournons voir nos collègues. » En effet, si jamais elle veut un café elle doit aller se servir au bar, il y a pas trop le choix, si cela ne tenait qu'à moi je prendrais la machine et j'irais derrière le bar pour pouvoir être tranquille mais, cela est malheureusement impossible. Je marche alors en direction de la salle, logiquement mes collègues ont du passer le balais à ma place, je rentre dans la salle suivit de Sasha je vois alors le balais toujours à sa place, par terre. Je pousse un soupire et sans me retourner je m'adresse à Sasha  « Prépare toi un café, je vais allez ranger le balais » La salle est vide, nos collègues sont dehors en train de fumer une clope, le patron est très strict au niveau du tabac, normalement nous devons fumer derrière le bar, c'est là que se trouvent les poubelles, ça évite que les clients sentent la clope en entrant. Je peux en effet voir les deux pouffiasses et l'autre barmaid dehors. Je me contente alors de prendre le balais et de me diriger vers la porte. Je déteste faire le travail des autres, passer le balais est une tâche ingrate, tout le monde le sait mais, il faut le faire et je ne peux pas faire visiter à la nouvelle et passer le balais, je ne suis pas une sorcière, enfin si mais, je ne suis pas mickey, je ne m'éclate pas à faire vivre les balais, j'ai autre chose à foutre de ma vie.

J'avance alors vers la porte et la ferme à clé. Je me retourne alors en regardant Sasha avec un regard complice, enfin pas complice  dans le style « nous sommes amies » mais, plutôt « tu es ma complice ». « Il arrive souvent que la porte se ferme toute seule. » En effet ce n'est pas la première fois que ça arrive, c'est la seconde fois que j'enferme une de mes collègues dehors, la première fois j'étais à l'intérieur et j'avais fait semblant de ne pas réussir à ouvrir la porte, ce n'était pas crédible mais, c'était sa parole contre la mienne.  Je rejoins alors Sasha au bar. « Donc je crois que c'est inutile de te présenter la salle ou même le bar. »  Je n'ai pas envie de jouer le guide et je pense qu'elle doit savoir comment fonctionne un bar, je lui ferais éventuellement visiter la réserve ou ce genre de chose. « Je vais ranger le balais, je reviens » Je m'enfonce alors de nouveau dans le petit couloirs et cette fois si j'ouvre juste un petit placard ou se trouve les produits d’entretiens, je suis certaine que si je mettais un peu d'un produit dangereux dans le café d'une des deux pouffiasses elles ne s'en rendraient même pas compte.  Je ne suis pas un monstre, je ne ferais jamais ce genre de choses mais, cela me ferait plaisir de me défouler, cela serait tellement jouissif mais, il faut savoir se taire, je ne veux pas prendre le risque de me faire virer...

Je reste plusieurs secondes à réfléchir, à réfléchir à des choses plus ou moins importantes, je repensais à la raison de ma venue ici et je me demandais si j'aurais le courage d'aller jusqu'au bout de mes convictions, souvent je me demande si ma vengeance me soulagera, je me demande ce qui se passera après, au final je ne vis que pour cette vendetta, sauf que celle-ci ne sera pas éternelle... Je sors de mes pensées et je me dirige alors vers la salle. « Tu as des questions ? »

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MessageSujet: Re: The work is the prayer of the slaves feat; Sasha    The work is the prayer of the slaves feat; Sasha EmptyLun 26 Aoû - 23:16


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« Vient, retournons voir nos collègues. » Le mot « chouette » était sur le bord de mes lèvres, mais ne les franchie jamais. Je ne sais pas si mon visage exprimait la joie d'aller rejoindre l'autre bande d'attardés que je ne connaissais pas encore mais que je n'appréciais déjà pas. Je n'aime personne, c'est du domaine public donc si quelqu'un dans mes « chers et adorables collègues » me connait déjà, il doit le savoir, ce ne sera donc pas une surprise, pour les autres je m'en moque, ils le découvriront assez rapidement. Je ne fais pas dans le social et je ne cache pas le fait que je suis une personne parfaitement abjecte et sans scrupule. Selon certaines personnes, comme ce cher Andrew que j'ai rencontré l'autre fois, j'utilise la mort de mes parents pour expliquer ma descente aux enfers. Peut-être qu'il a raison, après tout cela a dû être dur à vivre de grandir sans les parents et il aura beau dire qu'il a perdu sa mère et que cela n'a pas fait de lui un délinquant en puissance, je doute que nos deux histoires peuvent être comparées. Il a perdu sa mère à quel âge ? 12 ans au minimum je dirais. Il a encore son père et au moins un frère même si j'ignore si la fratrie Pritchard est plus grande que ça. Moi j'ai perdu mes parents j'avais quoi …. 8 ans ? Je me suis retrouvée sans père, ni mère et sans aucun frère ou sœur pour m'aider à surmonter ma peine, la seule chose qu'il me restait c'était un oncle et une tante que je devais à peine connaître …. enfin je suppose vu que je n'ai pas encore eu l'occasion de les revoir depuis mon réveil. Je me suis retrouvée dans une maison que je ne connaissais pas, à devoir vivre avec des inconnus, à quelques mètres ou kilomètres de l'endroit où j'ai grandi … ça ne devait pas être facile à vivre. Enfin tout cela ne sont que des suppositions, je ne fais que tenter de reconstituer le puzzle de ma vie avec les morceaux que j'ai à ma disposition et ils sont peu nombreux. Je me berce peut-être d'illusions, mais je dois vous avouer une chose, elles me vont parfaitement ces chimères et je m'en contenterais si la vérité n'est pas à mon goût.

« Prépare toi un café, je vais allez ranger le balais » Nous retournons dans la salle du bar et nous découvrons qu'elle est vide. Je la trouve parfaite comme ça, désertique comme je les aime. Bien évidemment je n'ignore pas que cela sera de courte durée, alors je savoure avec plaisir ce calme avant la tempête. Je vois le balai qu'Hope avait laissé au sol, il n'avait pas bougé d'un iota, ce qui signifiait que personne n'avait reprit sa tache à son départ, magnifique travail d'équipe, je lève mon chapeau. Ils étaient idiots et inutiles, je sens que je vais les adorer. Hope se dirige vers le balai et moi vers le bar. Je le contourne pour passer derrière et je me retrouve à la place que je vais devoir occuper durant les prochaines semaines voir peut-être prochains mois. Je ne me sens pas exaltée, ni excitée par tout ça, au contraire, j'ai juste envie de retrouver mon lit pour dormir quelques heures de plus. J'allume la machine et je me fais un café, long et bien noir, comme je les aime. « Il arrive souvent que la porte se ferme toute seule. » Quand je me tourne vers Hope pour voir ce qu'elle faisait, je la voir tourner le verrou de la porte d'entrée. J'esquisse un sourire en imaginant nos chers collègues tenter de rentrer, en vain. J'ai déjà hâte qu'ils aient fini leur pause clopes pour voir les entendre beugler comme des porcs. « De nos jours les portes ne sont plus ce qu'elles étaient …. quel dommage. » Je ne me sens pas le moins du monde coupable et sincèrement je sais parfaitement que dans quelques instants j'aurais déjà oublié leur existence misérable. Hope vient me rejoindre au bar, pile au moment où mon café vient de finir de passer. Je contourne de nouveau le bar pour m'assoir au comptoir. J'en aurais rarement l'occasion alors autant en profiter pendant qu'il n'y a personne. « Donc je crois que c'est inutile de te présenter la salle ou même le bar. » Je la fixe un instant, me demandant si c'était une vraie question ou si c'était une évidence autant pour elle que pour moi. Je crois que je suis assez grande pour voir où est la salle et où est le bar et je crois pouvoir trouver tout ce qu'il me faut en cherchant un peu. C'est aussi ça l'avantage d'être une nouvelle, on est toujours plus cool avec toi, on a presque pitié de ta lenteur et de ton problème pour retrouver ce que tu cherches. « Hum … là où il y a l'alcool, je crois pouvoir dire sans mal que c'est le bar et là où je ne mettrais très certainement jamais les pieds c'est la salle ! » J'esquisse un sourire, avant de plonger mon regard bleuté dans mon café. Hope m'annonce qu'elle va ranger le balai et je suis légèrement étonnée de constater qu'elle ne l'a pas fait tout à l'heure quand elle était partie pour le faire. Je la laisse faire, sans prendre la peine de lever mon visage vers elle. Je préfère apprécier l'odeur de mon café e sa chaleur dans ma gorge. Je ne fais pas attention au temps qu'elle met pour revenir, je ne me suis même pas aperçue vraiment de son absence, trop plongée moi même dans mes propres pensées. En revenant vers moi elle me demande si j'ai des questions et je dois avouer que je serais curieuse d'en savoir plus sur les gens qui bossent ici et sur ceux qui viennent boire dans ce bar, histoire de savoir où je met les pieds. « Tu peux m'en dire un peu plus sur les gens qui traînent ici, histoire de me faire une idée de ce que je vais devoir supporter. Et j'aimerais en savoir aussi un peu plus sur les primates qui nous servent de collègues.» Je ne suis pas sympathique et je risque d'effrayer Hope en parlant ainsi, mais sincèrement je m'en moque, je ne suis pas ici pour faire amie-amie avec quelqu'un et même si je la trouve plus cool que tous les gens que j'ai rencontré jusqu'à présent, cela ne veut pas dire que nous allons nous jeter à corps perdue dans une belle et forte amitié, à nous lier par un pacte de sang ou je ne sais pas quelle connerie les gens font quand ils sont jeunes, innocents et stupides.

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