2013 ¤ Prague ¤ Anastasia C. Rugina

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In the lands of the Gods and Monsters

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Pourquoi est ce que ça devait être si dur à gérer ? Si horrible à endurer ? J'avais achevé ma transformation quelques jours plus tôt en France après avoir était rejeté par ma famille pour l'abomination que j'étais. J'avais eu raison de créer une bague protectrice avant ma transformation. Quand je m'étais réveillé, en pleine transition j'avais sentis ce manque en moi, un vide que je ne pouvais combler malgré mes nouveaux pouvoirs. Je savais que plus ne serait comme avant maintenant que je n'avais plus aucun liens avec la Nature, plus aucun liens avec ma famille.
J'arrivais tant bien que mal à utiliser l'hypnose, je savais pas comment ça marchai mais j'y arrivais et même si je m'étais juré ne ne pas blesser les humains... C'était quelque chose d'incontrôlable, je sentais la chaleur de leur corps, c'est comme si chaque battements de cœur de chaque individus autour de moi se cognaient dans ma tête. J'avais l’impression de devenir fou et j'avais beau combler la soif de sang qui me tenaillait le ventre, je ne pouvais contrôler mon état actuel de vampire.

J'avais quitté la France le plus rapidement possible, je n'avais pris que le stricte minimum et de l'argent, la somme que j'avais pris ne manquerai pas à ma famille. Ma mère avait reçu la fortune de mon père quand ce dernier est mort, avant qu'il ne revienne du royaume des morts. Quoi qu'il en soit, j'avais quitté Nice pour me rendre là où je savais qu'on ne me suivrait pas, ou du moins je l'espérais.
J'étais déjà venu à Prague par le passé avec des amis, j'y avais vécu de bons moment et, stupidement, je pensais que revenir ici permettrait de tourner la page sur le monstre que j'étais afin que je puisse me gérer.
J'évitai de sortir le jour, ayant peur de montrer mon vrai visage sans savoir me contrôler. Je n'aurais pas dut disparaître comme un courant d'air auprès du vampire qui m'avait offert son sang, il aurait peut être put m'aider. Maintenant je me retrouvais seul avec ma soif de sang et mon état de folie. J'attendais la nuit, je savais que je ne devais pas le faire et que je ne voulais pas, mais une partie de moi qui avait pris le dessus attendait que la nuit tombe afin que je puisse me fondre dans la masse et que je puisse me rassasier. Je guettais donc, impatient, que le soleil se couche pour que je puisse aller là où je pourrais m'abreuver de sang directement à la gorge, là où ce geste ressemblerait à un banal suçon... Pourquoi est ce que ça devait être si dur ? Si j'aurais su... Non, je sais que maintenant je ne suis plus malade, je n'aurais plus à craindre une maladie qui aurait put m'être fatale chaque jours, ce que je vivais maintenant ne devait être que passager.
Je marchais en ville, prenant conscience de mes pouvoirs, j'avais l’impression que le monde entier se concentrait autour de moi : l'éclat de leurs voix, je les sentais marcher, la vie qui émanait de leurs corps... C'était quelque chose de fabuleux, même si je sentais la faim me torturait. Je voyais des enfants en bas âge avec leurs parents et au plus profond de moi une voix hurlait de marcher et de ne pas faire attention à eux, que je ne devais pas détruire une famille parce que la mienne m'avait renié, quelque soit l'intensité de la rage en moi.
Je suis finalement arrivé devant une boîte, la musique bourdonnait et j'avais du mal à cerner les sons exact, j'entendais d'une manière affolante les battements de cœur et le sang affluer dans tous leurs corps, je n'avais qu'une envie au milieu de tous ces gens là, serrer entre eux : en attraper un, lui ordonner de ne rien faire et planter mes crocs dans sa chair afin d’abreuver son sang à grande gorgée. Avant même que je prenne conscience de ce que je voulais faire, j'étais déjà devant une jeune femme, innocente qui n'avait rien avoir dans le monde du surnaturelle et je lui ai directement ordonner de ne pas hurler afin qu'elle se laisse faire et j'ai pu, pendant un bref instant, sentir ma faim montueuse s'apaiser... A quel prix.

J'avais du mal à m'arrêter, à retirer mes crocs de sa chair, j'ai difficilement réussi à la retirer de mon étreinte et la dirigea vers des sièges dans l'obscurité pour m'assurer qu'elle soit encore en vie. Dieu merci elle l'était, mais dans quel état. Hésitant, j'ai planté mes dents dans mon poignet pour le porter à ses lèvres, j'étais soulagé de voir qu'elle était encore vivante et après lui avoir donner suffisamment de sang je lui ai intimer d'oublier. J'avais peur de ça aussi, d'avoir la mort d'un innocent sur la conscience, juste pour avoir voulu satisfaire ma soif un bref moment, pourtant je savais que dans quelques instants, cette même soif sanguinaire allait resurgir au plus profond de moi, m'obligeant à m'attaquer de nouveau à quelqu'un dans la salle...

(c) AMIANTE

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Prague

Prague, capitale de République Tchèque. Anastasia avait insisté pour visiter ou revisiter cette ville auprès de Kol, après être retourné en Roumanie, elle n'était jamais retournée dans son pays, bien que finalement elle est apprécié reparler sa langue, toutefois c'était dans une joie non dissimulé qu'elle remettait les pieds à Prague, une ville juste magnifique aux yeux de la vampire. Dans son passé Anastasia y avait vécu, quand à cette époque la République Tchèque ne portait pas encore son nom. C'était accroché aux bras de l'originel qu'elle avait passé la journée à littéralement dévaliser les boutiques, chaussures, vêtements, accessoires, Ana n'omettait rien. Petite l'argent lui avait manqué, pouvoir alors s'acheter ce qu'elle voulait sans compter suffisait à la faire sourire. Pourtant, lorsque le soleil se coucha sur la capitale c'est sans Kol qu'Anastasia arborait les rues fièrement avec une nouvelle tenue, de nouveaux bijoux et de nouveaux talons lui permettant de gagner dix précieux centimètres aux yeux de la vampire. Elle avait voulu mettre le surnaturel de côté le temps d'une soirée de profiter d'elle et seulement d'elle, de ne pas s'inquiéter des affaires des vampires, dont certains étaient encore remontés contre les sorcières et de la guerre qu'elles avaient lancé à Mystic Falls.

C'est une enseigne brillante qui attira son attention, le néon rose était visible à des mètres à la ronde, le considérant un instant, elle tenta de déchiffrer son inscription mais rien n'y fait, le peu de souvenir qui lui restait du tchèque lui permettait seulement de survivre et encore... elle resta concentrer un instant, jusqu'à entendre grâce à son ouïe fine de vampire, une de ses chansons modernes dont les jeunes raffoles. Une boite de nuit, sans aucun doute. Un sourire se plaqua sur son visage avant que les ses pieds ne la conduisent jusqu'à l'entrée, elle usa de son charme et non pas de son don de vampire pour rentrer. La musique faisait rage et cette odeur d'alcool mélanger à la transpiration des corps l’écœura un instant. Une vrai boucherie pour un vampire, tous ces jeunes sans inhibitions à cause de l'alcool était prêt à croire tout et n'importe quoi avec ou sans hypnose. Soudain ce fut le goût du sang qui attira son attention, lui donnant envie un court instant, elle repris le dessus sur ses émotions avant d'aller voir de plus près quelle était la cause de cette odeur. Un rictus amusé passa sur son visage en voyant ce vampire boire au cou de cette probable étudiante fêtant sans aucun doute sa majorité encore récente. Lorsque le vampire s'arrêta, son regard rappela à Anastasia celui qu'elle avait longtemps eu, celui de la peur mêlé à la culpabilité de ne pas savoir se contrôler, puis enfin parfois venait le soulagement de voir que la personne respirait encore, faiblement, mais un cœur battant toujours. Anastasia soupire et s'approche du jeune vampire, pousser par ce sentiment qu'elle connaît que trop peu, celui de vouloir aider quelqu'un.

-Jeune vampire égaré ? Une condition qu'on ne maîtrise pas encore ? Ah que la jeunesse est belle !

Il ne l'avait sans doute pas vu arrivé, son dos contre un mur de cette boîte, un sourire encore perceptible mais emplit de bienveillance. Elle ne se voulait pas moqueuse ni méchante envers ce jeune homme, elle avait elle même connu ça : ce doute permanent sans savoir qui on est vraiment.

-Il est où celui qui t'as transformé ? Au faite, je m'appelle Anastasia !

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In the lands of the Gods and Monsters

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Je dévisageais l'intérieur de la boîte, appuyé dos au mur en restant assez discret. J'essayais de repérer quelqu'un de plus endurant qu'une jeune fille, quelqu'un qui encaisserait peut être mieux le coups, dans la mesure du cas où certains humains étaient plus résistants que d'autres aux vampires. Je ne faisais pas vraiment attention à une jeune femme, perché sur de grands talons à l'allure fière et sûre d'elle dont la masse de cheveux roux cascadait sur ses épaules... Pourtant mon attention s'attira vite sur elle quand elle commença à me parler.
-Jeune vampire égaré ? Une condition qu'on ne maîtrise pas encore ? Ah que la jeunesse est belle !
Je la dévisageais sans dire un mot, pendant un bref instant j'ai cru oublier ma faim. Même si mon corps était torturé, une partie au fond de moi avait envie de rire, on aurait dit qu'elle passait une annonce des plus banal pour un appareils ménager dernier cri en commençant pas exposer des soucis de la vie quotidienne.
-Il est où celui qui t'as transformé ? Au faite, je m'appelle Anastasia !
Je restais toujours un peut dérangé, elle avait tellement de facilité à en parler, si la scène était muette on aurait pu croire qu'elle voulait danser. Moi j'avais tellement de mal à parler de cette condition, alors qu'elle, une parfaite inconnue pouvait en discuter comme une jeune fille de son âge qui parle de fringues ou de chaussures.
Je décida par prendre le même chemin qu'elle, au point où j'en étais les choses ne pouvait pas aller plus mal.
« Aucune idée... » lâchai-je. Quand Velcan m'avait transformé, je pensais que j'arriverais à me le gérer, je lui avais tourné dos une fois que j'avais eu son sang, comment j'avais pu être aussi con aussi, il ne méritait pas que je laisse tomber comme une merde, alors qu'il était d'accord pour m'offrir la cure à ma maladie qui me rongeait de jour en jour.
Je reprenais rapidement mes esprits en reportant mon attention sur Anastasia. Elle n'avait pas l'air d'être quelqu'un de dangereuse, un sourire aux lèvres qui reflétait une personnalité aimante et brave. Mais je me méfiais des apparences, qui aurait pu croire que son propre sang peut vous renier tout simplement parce que vous devenez... Un monstre assoiffé de sang. Je ravalai ma salive avec difficulté avant.
« Et moi Gabriel. » lui répondis-je en essayant d'afficher une expression semblable à un sourire. Je me rapprochais d'elle en décidant enfin de me décoller à mon mur, passant ma main à ma bouche pour ôter toutes traces de sang si il m'en restait encore. Elle avait beau savoir, à priori, que j'en étais ça n'en restait pas moins gênant. Est ce qu'elle m'avait vu m’abreuver de cette femme plutôt ? Pourquoi venait elle me parler si c'était le cas ? Si elle ne l'avait pas vus elle ne saurait peut être que j'étais un vampire...
« Est ce que tu es toi aussi... tu en est une aussi ? » bredouillai je. Je dois avouer que si elle était elle aussi un vampire, je serais peut être rassurer. Elle devait savoir comment se le gérer si on se fiait à son allure.
En ce moment j'avais presque l’impression de pourvoir respirer sans avoir l'envie de sauter à la gorge de la première personne qui passait devant moi. J'avais l'impression d’entendre la musique et autre chose que les pulsations du cœur. Mais quand je me rendais compte de cela, mon fardeau refaisait surface. C'est comme si il fuyait, est ce que j'arriverais un jour à me contrôler.
J'étais guéris et immortelle, jeune et en pleine forme pour toujours, je ne craignais plus les maladies et je pourrais vivre ma vie comme bon me semble, mais pour le moment j'avais ce problème et je ne pouvais pas continuer ainsi. Bien sûre ça serait plus simple si je me laissais emporter par ces tentations, mais je ne pouvais pas, je savais que je ne pourrais pas supporter d'avoir la mort de quelqu'un avec moi, à chaque gorgée de sang j'étais apaisé mais une peur sans égale me tétanisait à l'idée que ma victime rendait son dernier souffle, et je souhaitais toujours qu'une fois mes crocs se retirant lentement de la chair, de voir l'humain toujours en vie, toujours avec cette éclat dans les yeux.

Instinctivement j'ai balancé la tête de gauche à droite, j'avais envie de tous relâcher, de craquer et d'enfoncer le poing dans le bar de la boîte.
« Comment je suis censé faire... » ce n'était pas une question que je posé à Anastasia, plus une plainte. Avant, je n'aurais jamais réagis ainsi, encore moins devant une fille, mais j'étais fatigué. Je venais à peine d'être transformer et pourtant j'étais déjà lasse de cette situation sanglante qui m'empêchais de respirer l'air de ce qui ressemblait à une nouvelle vie.
Je regardais autour de moi, j'avais la sensation que le bruit s'intensifiait et que l'air devenait plus saisissant, c'est comme si je paniquai, j'avais terriblement chaud et je me rendis compte que je tournai sur moi même en entendant chaque rires, bruits, soupires, paroles de ceux se trouvant ici. J'avais envie que ça cesse, je voulais porter mes mains à ma tête et hurler pour les faire taire et leur bloquer l’accès à mes oreilles. C'était une véritable torture...

(c) AMIANTE

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Prague

Anastasia arqua un sourcil, surprise d'entendre que le vampire qui lui avait donné son sang n'était plus là. Inexorablement, elle repensant à sa propre transformation, bien trop douloureuse à son goût. Rouage de coup et sang de vampire pour mieux récupérer elle avait fini par succomber, à son réveil la soif avait été là, bien trop présente. Elle n'eut pas le choix, la mort était sans aucun doute son pire cauchemar. Enfin le prénom du jeune vampire, Gabriel, elle émet le son que ça procuré à l'oreille. Gabriel, comme l'ange, quelle ironie quand on est vampire ! Cette image religieuse la fit sourire, à son époque la science n'avait rien de ce qu'elle est aujourd'hui, la seule explication logique restée la religion, pour Ana c'était juste de beaux mensonges ! Il doutait, elle le voyait, en même temps comment l'ignorer quand elle avait été elle même dans ce cas il y a de ça pas très longtemps encore, à l'heure actuelle, elle avait le contrôle sauf si comme pour tout vampire la soif était trop présente ou alors le sang en trop grande quantité. Elle ne put retenir un rire cristallin quand il laissa sa phrase en suspend avant de la finir en omettant volontairement le mot vampire.

-Ah si tu savais, j'ai 226 ans aux compteurs, je suis bien conservée et pour tout de dire, je ne connais absolument rien à la magie ! Je crois qu'avec ça tu as ta réponse.

Depuis la guerre entre sorcières et vampires à Mystic Falls, Anastasia se montrait beaucoup plus prudente, la famille Carter avait bien failli avoir raison d'elle en les sous-estimant, sans Kol il était sûr qu'elle serait devenue poussière. Ah, les Carter, elle rêvait de les voir tous morts, mais bon c'est une tout autre histoire. Elle revient à Gabriel, en proie au doute que tout jeune vampire à connu celui qui dirait le contraire ne ferait que mentir. Ne pas savoir, douter, pour Ana ça lui semblait presque normal, mais sans père pour veiller ça devenait plus dur, c'est comme ça qu'à son humble avis les vampires finissaient par mal tourner. Elle s'écarta du mur et posa une main compatissante pour son épaule, ancra son regard dans le sien avant de dire.

-Ne pas savoir c'est normal ! Tu dois apprendre à contrôler tout ce que tu ressens, te concentrer uniquement sur ce qui est important. La soif sera toujours là, mais tu peux la contenir et ne pas sauter sur tout ce qui bouge. Avec le temps tu sauras quand tu as vraiment besoin de te nourrir, et non pas quand ta condition te le dicte. Tu dois tu dois trouver un repère, un point d'ancrage qui te permettra de tenir bon qu'importe les battements de cœur ou les litres de sang que tu percevras.

Un jeune vampire manque de repère, il est perdu, semble oublier tout ce qu'on lui a appris dans sa vie d'humain. Anastasia ne comprenait rien, on ne lui avait jamais expliqué ce que s'était d'être vampire. Voir Gabriel aussi perdu qu'elle sans son père ne faisait que réveiller de mauvais souvenir. Elle finit par retirer sa main de son épaule, mais le lâcha également du regard.

-Bon, comme tu es seul et perdu, je peux t'aider si tu veux. Je t'oblige à rien, c'est sans compris, tant que tu seras sous mon aile tu devras simplement m'écouter, mais tu pars quand tu veux.

Elle avait peur de s'attacher à ce petit bout de vampire, en faite Anastasia avait peur de s'attacher à n'importe qui, elle avait longtemps mené une vie solitaire, peut-être qu'au bout de 230 ans il était temps pour elle de s'entourer convenablement...

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In the lands of the Gods and Monsters

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

,Et heureusement qu'elle ne connaissait rien en la magie. Pour le moment mon problème résidait dans le fait que je devais contrôler ma soif, plus tard et je devrais apprendre à vivre sans magie, sans ma connexion avec la Nature et là je n'aurais personne pour m'expliquer comment passer du stade serviteur de la Terre à abomination de la Nature.
Alors que j'étais perdu en regardant tout autour de moi, je ne l'ai pas vue venir vers moi et poser sa main sur mon épaule, pendant un bref instant j'ai cru reprendre le dessus sur les choses, du moins assez pour comprendre la plupart de ces paroles.

Un point d'encrage, quelque chose qui saura maintenir ma soif ? Facile à dire... J'avais complètement tout perdu ces derniers temps, ma famille, mes amis -et encore, c'était pas vraiment de véritables amis-, ma vie. A quoi est ce que je pouvais me raccrocher quand rien ne pouvait empêcher ma chute ?
J'ai repensé à la raison qui m'a poussé à devenir vampire, j'étais malade et j'avais pensé à utiliser la magie noire pour me guérir... Mais je risquais aussi d'attirer la colère des esprits sur ma famille. N'est ce pas ironique, je n'utilises pas la magie noire pour ne pas décevoir les miens et leurs éviter la colère d'esprits et à la place j'opte pour une solution qui ne leur portera pas préjudices dans les lois de la nature... Et ils me rejettent, ils auraient préférés que j'utilise les ténèbres et rester sorcier plutôt qu'être vampire ? Quoi qu'il en soit c'était trop tard, je n'avais pas à réfléchir à cela, si j'avais voulu devenir un vampire c'était pour pouvoir vivre pleinement sans croire que le lendemain, je ne me réveillerais pas. Est ce que c'était une raison suffisante pour m'accrocher ? Un fameux point d'encrage ? J'avais ce que je voulais, je n'allais pas laisser ma nouvelle condition m'empêcher de commencer réellement ma vie.

Alors que je reprenais doucement le dessus sur la réalité en sortant une nouvelle fois de mes pensées, j'étais heureux à l'idée d'entre les paroles de cette vampire, m'offrant son aide. 226 ans elle avait dit, j'aurais l'occasion de faire tellement de choses en 226 ans aussi, je pourrais rattraper cette vie d'emprisonnement sans être celui que je voulais être à cause du regard des autres. Aux yeux de mes parents et de leurs connaissances j'étais un garçon posé, calme et réfléchit. Je voulais être le type fêtard et farfelue que j'étais vraiment.
Je souriais à Anastasia, qu'est ce qui la poussait à m'aider ? Elle savait juste mon prénom et que je ne savais pas où était mon créateur et pourtant elle voulait m'aider, est ce que c'était si voyant que ça que j'étais totalement perdu, sans savoir quoi faire ?
« Pourquoi cherches tu à m'aider ? » bredouillai je, gêné. Je n'aurais sans doute jamais cherché à aider un vampire perdue, qu'elle était son intérêt là dedans ?
« Désolé, c'est juste que j'ai du mal à croire que les gens peuvent vouloir m'aider... et peut être aussi que j'ai du mal à croire que j'ai besoin d'aide. »
Je n'ai jamais rien demander à personne, j'avais appris à tous retenir en moi sans jamais avoir à me plaindre.
« Je sais pas quoi dire, avoir l'aide de quelqu'un qui s'y connaît, qui est passé par là serait juste génial...»
J'avais encore du mal à croire que le simple fait que je veuille être libre puisse m'empêcher de tuer mais en ce moment une vampire de 226 ans me donnait ses conseils et me proposait son aide, je n'allais sûrement pas refuser, il fallait être dingue et avoir un problème pour rester un vampire incontrôlable.
« Qu'est ce que tu veux en retour ? T'y gagnes quoi à m'aides ? » J'avais jamais eu l'habitude qu'on m'aide sans demander quelque chose en retour et quand une parfaite inconnue vous aborde en proposant son aide, ça relève du miracle mais vous vous sentez aussi... Extrêmement troublé.
D'un côté j'étais gêné de lui dire oui, mais de l'autre je voulais me débarrasser de ce parasite qui contrôlait mes gestes.
« Dit moi ce que je dois faire quand j'aurais trouvé ce point d'encrage. » finissais-je par lâcher dans un souffle, si on admettait que j'avais repéré ce fameux point.

(c) AMIANTE

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Prague

Pourquoi l'aider ? Anastasia se posait elle même cette question, se justifier en disant qu'elle se rappelle de sa transformation indurait des questions auxquelles elle n'a pas envie de répondre. Elle réfléchit un instant, passe en revue une tonne de raison potable, mais aucune ne lui semble adapté à la situation. Elle s'écarter hausse les épaules, soupire et se décide à répondre, mais Gabriel commence à s'excuser de sa question, ou du moins c'est de cette façon qu'elle l'a pris. Mais étrangement cette phrase qu'il a rajouté l'aide à trouver sa réponse.

-Bizarre pourquoi ? Ce n'est pas parce que tu es vampire que forcément tout le monde va te tourner le dos tu sais. Moi, je n'aime pas savoir qu'un vampire peut mal finir seulement parce qu'il est seul et perdu. Si, je peux éviter qu'un jeune comme toi éteigne son humanité pour éviter d'avoir une conscience, je le fais. C'est tout. C'est le rôle de celui qui t'as donner ton sang mais comme il n'est pas là, il faut bien que quelqu'un se porte garant non ?

C'était facile pour elle de dire ça, alors que quand elle a pu se débarrasser de Victor, elle n'avait pas hésité une seconde à lui enfoncer un pieu dans le cœur, la situation était certes différente, mais Ana aurait très bien pu mal tourner. Puis, elle l'écouta dire qu'il ne savait pas quoi faire quand on lui proposait son aide, même s'il trouvait ça génial de pouvoir avoir le point de vue d'un vampire confirmé, mais il enchaîne encore une fois rapidement en lui demandant ce qu'elle voulait en échange. Ana soupire une nouvelle fois, pourquoi fallait-il qu'il pense qu'elle était mal intentionné ou alors qu'elle ait quelque chose derrière la tête.

-Écoute Gabriel, je vais pas te forcer à m'écouter. Je te l'ai dit, tant que tu auras besoin de moi tu auras simplement à m'écouter. Je vais pas te faire faire des trucs de ouf tu sais, j'ai pas besoin d'avoir des pions ou quoi que ce soit. Quand tu jugeras pouvoir te débrouiller seule je te laisserai partir. Un peu comme une mère...

Le mot était tombé, sans qu'Ana ne voulait pas non plus se l'avouer à elle même. Être mère, elle en avait toujours rêvé, hélas on ne lui a pas vraiment laisser le choix. Voir Gabriel sans attache sans rien l'avait pousser elle même à se porter garante de lui. L'aider dans se phases difficiles et se contenter de savoir qu'il va bien. Elle avait tant de chose à lui apprendre, à lui faire découvrir qu'il lui était impossible de se résigner à le laisser seul. Gabriel semble accepter son offre, puisque c'est une question d'un tout autre ordre qu'il vient poser à la rousse.

-Tu dois être sûr que c'est ça, sinon ça ne marchera pas. Tu ne te dis pas un beau jour : tient j'ai quelque chose qui me retient. Mais quand tu penses savoir ce que c'est tu dois juste t'y accrocher et surtout ne pas le lâcher. Si tu le perds de vue ne serait-ce qu'une petite seconde, tu perds tout. Ca doit te retenir, ça peut être une personne, un idéal, une philosophie ou une pensée, un tout.

Elle émet une courte pause avant de reprendre son discours.

-Certains vampires n'en trouvent pas ou pense l'avoir perdu, c'est comme ça qu'on se retrouve à éteindre son humanité. On se laisse aller à la pire des perversion, on ne veut plus de limite pour la simple et bonne raison qu'on a plus rien. Ce n'est pas parce que tu es vampire que tu deviens mauvais, végétarien, ou sanguinaire. Je crois que je connais aucun vampire qui s'est laissé aller comme ça sans raison.

Ana en était persuadé, un vampire ne devient pas un psychopathe buveur de sang juste parce qu'il trouve ça drôle, sinon à quoi bon se transformer avec son humanité ?

-Alors ce que tu dois faire quand quelque chose te retient, c'est simplement de ne jamais l'oublier.

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(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Éteindre son humanité ? J'en avait déjà entendu parlé et le simple fait de savoir de quoi il s'agissait m'effrayait avec la même intensité qu'avoir la mort de quelqu'un sur mes épaules. Éteindre son humanité c'est comme si on revenait à être une autre personne, je sais que sans mes sentiments, ça ne serait pas moi, je serais quelqu'un de différent qui serait spectateur de mes actes sans pouvoir agir autrement, je pense.
J'essayais d'éviter le sujet de l'absence de mon créateur, il n'avait pas cherché à me retrouver mais c'est moi qui avait disparu, c'était ma faute et seulement la mienne si je n'avais plus de créateur pour m'aider et j'en étais pas fière. Je n'aurais jamais imaginer qu'être un vampire pouvait être aussi compliqué.
Ma question semblait l'exaspérer, ce qui me laissa échapper un petit rire, au moins je savais que j'avais conservé certains de mes défauts d'avant.

Comme une mère ? Les mots étaient sortit comme ça, sans qu'elle n’eut besoin de les chercher, ils étaient sortit de la bouche de la rousse avec une grande facilité qui me crispa. Ma mère avait toujours était la pour moi, même quand j'étais devenu adolescent et que je me détachais peut à peut d'elle, même quand je disais que je n'avais pas besoin d'elle elle était toujours présente. Et puis un jour je suis mort et c'était peut être la première fois de toute mon existence où j'ai vu ma mère, ne pas agir comme tel.
-Tu dois être sûr que c'est ça, sinon ça ne marchera pas. Tu ne te dis pas un beau jour : tient j'ai quelque chose qui me retient. Mais quand tu penses savoir ce que c'est tu dois juste t'y accrocher et surtout ne pas le lâcher. Si tu le perds de vue ne serait-ce qu'une petite seconde, tu perds tout. Ça doit te retenir, ça peut être une personne, un idéal, une philosophie ou une pensée, un tout.
Est ce que le fait que je veuille pouvoir respirer librement, agir en toute sincérité sans avoir à me demander si je causerais du tort à tel personne ou autre était suffisant ? Sans doute oui, parce qu'en ce moment même je n'avais plus de famille, plus d'amis à l'exception d'une parfaite inconnue plein de bon sens et dénuée d'intérêt qui veuille m'aider, comme une mère.

Et si ce n'était pas la bonne chose? Si je me trompais de point d'encrage, est ce que je perdrais obligatoirement mon humanité ? Non c'était pas possible, il fallait le vouloir et moi je ne le voudrais jamais, je serais brisai et anéanti mais jamais je ne le ferais, quelque soit la facilité que j'aurais à y toucher, avant d'être vampire je refusais d'agir comme un salaud, maintenant que c'était décuplé c'était hors de question, ça ne pouvait même pas être une hypothèse.
-Alors ce que tu dois faire quand quelque chose te retient, c'est simplement de ne jamais l'oublier.
Cette phrase, elle avait résonné dans ma tête comme si il n'y avait que moi, Anastasia et personne d'autres dans la boîte, ça aurait pu être phrase sortit d'un livre qui ce serait vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde, ça aurait pu être la citations d'un personnage que tous le monde adore dans une série télévisé. C'était quelque chose qui nous forge et nous pousse à nous remettre en cause, quelque chose qui nous oblige à dire non à l’échec, la peur et tous ce qui s'en suit.
J'ai souris à Anastasia, bêtement et peut être qu'elle n'avait pas l'idée de ce que je ressentais, mais cette phrase là était tellement lourde de sens...
J'ai mis du temps à me rendre compte que, comme tout à l'heure j'entendais moins les battements de cœur, le sang affluer et la chaleur des corps, mais contrairement à tout à l'heure, j'arrivais à maintenir mon état d'esprit comme ça. Ça faisait tellement de bien, j'avais moi même du mal à croire que... Que je me contrôlais. Je savais maintenant ce qui me pousse à vivre sans craintes et je savais comment ne pas l'oublier, je savais que je ne devais pas oublier quelque chose qui me retient.
J'ai littéralement explosé de rire, et j'avais encore du mal à m'en rendre compte. Comme je devais avoir l'air pathétique, mais je m'en fichais, humains je me posais toujours la question de ce que les gens peuvent penser, je m'étais assez demander si ce que je faisais était approprié.
Je me suis rapproché d'Anastasia en posant mes mains sur ses épaules.
« Tu sais ce que j'aimerais faire ? »
Elle avait l'air tout aussi à l'ouest que moi, mais qu'importe, j'avais un tas de choses en tête et je devais les sortir.
« Attraper des hérissons et les élever ! Aller voir les reflets rouges, oranges et jaunes des arbres en automnes sur le flans d'une colline. »
J'avais encore tellement de choses en tête, c'est fous les choses que j'avais abandonné par le passé, estimant que c'était trop débile pour ma famille. Et les citer à voix haute maintenant était encore plus débile.
Les gens passaient à côté de moi mais la chaleur de leurs corps ne me démangeait plus. J'étais bien trop occupé à penser à tous ce que je devais rattraper, occupé à vivre comme je le voulais.
Je reportai mon attention sur Anastasia.
« Si c'était ma première soirée en boîte... Qu'est ce que je devais faire ? »
Je me rendais compte que je n'étais jamais sortit en boîte, toujours des soirées ou des gala avec des clients de mes parents, des soirées où il faut rester dans son costard étouffant e restant bien droit sans rien faire pour ne pas porter défaut et être bien vu.

(c) AMIANTE

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Prague

Anastasia ne cessait de le regarder, voir se m oindres faits et gestes, tenter de deviner ce à quoi il pouvait bien penser, elle n'était pas très forte à ce jeu. Elle faisait attention aux expression de son visage en fonction des mots qu'elle utilisait, finalement après avoir fait un beau couplet sur les points d'ancrages et autre base vampirique, elle le laisse répondre. Enfin... Gabriel vient à poser ses mains sur son épaule, ça lui fait bizarre, elle ne le connaît encore que trop peu et ce genre de proximité la gêne, mais elle n'en fait rien, reste concentrer sur ce qu'il dit... Élever des hérisson qu'elle drôle d'idée, c'était bien la première fois qu'on lui sortait une chose pareil... Élever des hérissons, non il n'y a pas à dire ce jeune vampire était plus qu'intéressant aux yeux de la rousse. Voir les dégradés de couleurs des temps d'automne sur une colline, qu'elle jolie image, et même une très bonne idée. Elle imaginait ce que ça pouvait donner. Il faut dire qu'Anastasia n'était pas du genre proche de la nature et tout ce qui va avec. Elle revendiquait son côté citadin et un certain dégoût pour le trivial, le rustique. Mais l'image que Gabriel peignait dans son esprit, elle la trouvait sublime, elle se laissa donc aller à rêverie de courtes secondes avant d'être ramener brutalement à la réalité. Que devrait-il faire s'il s'agissait de sa première virée en boîte ? Un sourire s’accommodant plus à un rictus s'étira sur les lèvres de la rousse qui avait bien son idée en tête.

-Ce que tu dois faire pour une première fois en boîte ? Boire jusqu'à en perdre la tête.

Elle eut à peine fini sa phrase qu'elle l'attira au bar commandant avec l'aide de ses derniers souvenirs de tchèque un verre de Vodka . Gabrielle n'avait encore rien commander qu'elle avait déjà avaler cul sec son verre.

-Prend ce que tu veux et autant que tu veux c'est moi qui régale !

Ana avait passé bon temps de sa vie à faire la fête et elle adorait ça, elle avait perdu un peu de cette folie en arrivant à Mystic Falls il y a presque un siècle de ça. Elle recommande un verre qu'elle boit tout aussi vite que le précédent et attire Gabrielle sur la piste de danse. Elle commence à bouger, sauter au rythme de la musique, elle s'amuse profite et veut transmettre ça à son nouveau protégé, lui prouver que la vie de vampire ne devait pas s'arrêter à la simple image du buveur de sang que la société moderne à donner au travers de livres tel que Dracula et compagnie.

-Tu verras, il va t'en falloir beaucoup plus avant que tu ne perdes totalement la tête avec de l'alcool ! Avantage number one !

Trop de monde autour d'eux, elle n'ira pas crier le mot vampire au milieu d'une piste de danse avec de potentielles chasseurs, elle ne connaissait plus personne dans cette ville. Ana préfère oublier ces tristes images et continue dans sa danse. Ses talons ne lui font même pas mal, un autre avantage quand on est vampire la douleur n'est pas ressenti pareil. Danser toute la nuit en talon était désormais possible, même si elle doute fortement qu'un jour Gabriel mette des talons pour danser en boîte...

HJ : Sorry pas top :/

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Gabriel L. Raventears a écrit:: In the lands of the Gods and Monsters

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?
Quel débile quand même... Fallait le faire, tu viens sans aucun doute de voir ton avenir prendre un chemin complètement différent d'il y a deux heures, et tu ne trouves rien d'autres de mieux à dire que vouloir passer pour un fou qui voulait élever des hérissons, sérieusement ? D'autant plus face à quelqu'un comme Anastasia donc la la posture traduisais son assurance et sa force que ce soit avec les mots tous comme dans les geste sans doutes. Bon, peut être que le coups des feuilles en automne allait cacher les hérissons...
Après avoir poser ma question, je m'attendais à une moquerie ou un truc dans le genre, mais je n'avais pas envie de raconter ma vie et expliquer comment fonctionnait mon insupportable famille, excepté ma sœur et mon oncle. A la place de ça, un long sourire s'étira sur les lèvres de la jeunes femmes, affichant un sourire magnifique, elle aurait put faire la pub pour les dentifrices white max !
Je n'avais pas vraiment saisi l'intégralité de ma phrase qu'elle m'avait déjà entraîner rapidement vers le bar et commander ce qui ressemblait à de la vodka.
-Prend ce que tu veux et autant que tu veux c'est moi qui régale !
J'ai ouvert la bouche, sans qu'aucun mots n'en sorte, j'étais gêné de me faire payer à boire par une fille, en principe c'était à nous de régaler ! Pour quoi je passais maintenant...J'étais d'autant plus gêné par le fait que le peut d'alcool que je le peut d'alcool que je buvais c'était toujours les horribles flûtes de champagne lors des soirées ou les bières chaudes de mon oncle, j'avais pas vraiment une grande expérience en matière de fête, et j'étais bien décidé à ce que cela change.
Je suis quand même arrivé à articuler au barman de me servir une tequila, malgré la légère peur que ma soif de sang ne resurgisse... Mais il n'y avait aucune raison qu'elle resurgisse maintenant. Je me rendais compte que ce qui nous rendais faible nous aidé à surpasser nos limites, à aller au de là de notre personne. Quelque soit les échecs ils nous renforcent et même si on ne s'en rend pas forcément compte, nous nous forgeons. C'est ce que je me disais maintenant en repensant à ma vie complètement raté, je comptais bien réussir ma mort sans refaire les erreurs de ma vie d'humains, sans me laisser utiliser.
Quand le barman revint en posant le verre d'alcool et une tranche de citron vert devant moi, Anastasia était déjà à son second verre qu'elle enchaînait comme de l'eau plate. Peut être que l'effet a moins d'effet sur nous étant mort.
Sans hésité j'ai vidé les quelques gorgées avant de mordre dans la chair pulpeuse de l'agrume en me raclant la gorge et faisant une grimace, cette amertume qui vous enflamme la trachée avant d'exploser sous l'effet du jus de citron, je m'attendais pas vraiment à ça et Anastasia semblait presque amuser. Mais le goût amer me restait dans la gorge et c'était pas trop mal.

Les choses se déroulait assez vite, pas le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'Ana m'emportait tantôt vers le bar, puis vers la piste de danse en dansant comme une furie sur les remix du DJ. Ravi de savoir qu'il me faudrait plus qu'un verre pour être dans les pommes ! Je venais à peine de commencer à mourir et je n'avais nullement l'intention de m'arrêter à de la tequila.
J’imitais Anastasia sans trop savoir comme m'y prendre, j'avais plus peur de passer pour un évadé d'un asile mais le meilleur moyen de se fondre dans la masse c'était justement de bouger sans trop savoir ce qu'on faisait, surtout sur ce genre de musique -qui ressemble plus à du bruit électronique.

Le temps de danser, repartie au bar, rigoler à deux trois choses qui sortaient toute seules, repartir sur la piste de danse et trinquer encore et encore au bar, avec tous ça je ne voyais pas vraiment le temps passer et par conséquent le jour approcher à grands pas. Pourquoi est ce que je craignais ça ? Par le fait d'être plus exposé au monde et ne pas me contrôler ? J'arrivais à me contrôler ici, dans une boîte de nuit alors que j'aurais put passer inaperçu même avec du sang dégoulinant de mes lèvres et mes veines faisant ressortir mes pupilles noires, il n'y avait aucune raison pour que je redoute le jour. On a finalement décidé par sortir de la boîte, l'air était frais, peut être même un peut trop mais qu'importe, j'avais tellement chaud. J'avais l'impression, pour la toute première fois de mon existence, de vivre. Cette pensée me fit rire dans le sens où j'étais un cadavre marchant.
-Tu vis à Prague ? Demandai je à Anastasia en respirant profondément l'air, il était bien plus frais et pur que celui de la boîte, lourd et pesant mais qui nous faisait oublier nos soucis de tous les jours.
Je pouvais peut être rester ici, à Prague. Anastasia était sans aucun doute ma première véritable amie dans le monde de fous que je venais de pénétrer, je ne voulais pas être le boulet qui la suit partout mais c'était pour moi quelqu'un de redevable, en qui j'étais éternellement reconnaissant, et la moindre des choses c'était de lui expliquer qui j'étais peut être, à moins que raconter ma vie me fasse réellement passer pour le débile de service ? Je sais pas trop.
-Je viens de France. Ma famille m'a rejeté quand ils ont vu ce que j'étais devenu.
Et les mots sont sortis tout seul, facilement comme le cours d'une rivière, je lui parlais de ma vie pas vraiment trépidante, avec des parents trop à principes, ma maladie qui m'a poussé à devenir un immortel, le fait qu'ils étaient des sorciers très conservateurs, rejetant les vampires et n'hésitant pas une seule seconde à renier les liens du sang et de la chair, si précieux pour les sorciers, en ne me voyant non plus comme qui j'étais, mais ce que j'étais devenu.
Avant j'aurais peut être ressenti la douleur de comprendre que ma famille m'avait repousser, mais maintenant que je venais de découvrir ce qu'était la liberté, être sensible à la joie qui nous entoure, je ne regrettais plus rien.
Je me retournais vers elle en souriant et en soupirant.
-Donc voilà, tu connais mon histoire de merde ! Le petit sorcier qui a vu ses rêves brisé et envolé comme un million d'étoiles dans le ciel ! Mais honnêtement depuis quelques minutes, qu'on est sorti de cette boîte, je me dis que je regrette vraiment pas d'avoir agis ainsi !
Si j'aurais utilisé la magie noire, je serais quand même resté avec ma famille, et ma vie aurait toujours étaient aussi... Ennuyeuse à mourir si je puis dire. J'avais la sincère impression d'être dans ce film d'animation de Tim Burton, où le royaume des vivants et gris et maussade, triste et le monde des morts colorés et joyeux, pétillants de vie.
-Tu va rester encore longtemps à Prague ?

(c) AMIANTE

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Prague

Danser, boire, encore danser, oublier tout les problèmes profiter. Ce jeune là, Anastasia l’aimait bien, même si elle ne le connaissait que depuis quelques heures seulement, quand il vienne à sortir de la boite de nuit. Les rues sont encore déserte, le soleil commence à peine à pointer le bout de son nez, au bras de Gabriel, elle s'avance dans les rues de Prague, d'abord silencieuse c'est lui qui prend la parole le premier, lui demandant si elle vivait ici.

-Oh non, plus depuis longtemps, mais il fut un temps...

Anastasia sourit, amusée, en repensant à cette époque si lointaine, il y a de ça déjà 200 ans, c'était l'un des premiers pays qu'elle avait visité juste après avoir fuit la Roumanie. Elle ne parlait pas un seul mot de leur langue, était totalement perdue, mais très vite elle fut emporté par la beauté de Prague. Quelques années tout au plus, elle avait foulé les pavés de cette ville avant de se décider à partir pour le reste de l'Europe. Elle sort de ses brides de passé heureux quand Gabriel ouvre son cœur, parle de son passé à lui, d'où il vient, ce qu'il est, ce qu'est sa famille et tout ce qui s'était passé après sa transformation. Alors qu'elle relève la tête vers ses prunelle brunes, elle repense à tous ce qu'elle a vécu, tous ses moments difficiles qu'elle gardait en elle depuis toujours. La rousse l'admirait pour la capacité que le jeune vampire avait de se confier comme ça face à l'inconnue qu'elle était. À l'écouter sa semblait presque facile de dire tout ça, alors que lorsqu'Ana évoquait son père sa lui arrachait la gorge.

-Tu as le mérite d'avoir affronter les siens, de vouloir te battre pour vivre, même si la vie de vampire n'est pas ce qu'il y a de mieux, je le conçois.

Elle le comprenait tellement, il s'était battu pour obtenir cette transformation, alors qu'elle aurait donné tant pour succomber sous les coups qu'on lui avait infligé, elle avait même finit par perdre tout esprit combatif, elle laissait les coups pleuvoir les uns après les autres, jusqu'à se réveiller avec cette faim horrible qu'elle avait en elle. Anastasia avait toujours fuit jusqu'à ce qu'on lui donne une raison de ne plus avoir peur : Kol. Les deux vampires avancent en silence tandis que la soleil ne cesse de monter dans le ciel, jusqu'à ce qu'une autre question ne la frappe : Combien de temps encore resterait-elle à Prague.

-Je ne sais pas, je ne suis pas venue seule et je n'ai pas tant mon mot à dire sur la durée du séjour, je peux très bien partir demain comme dans un mois... On fait le tour de l'Europe. Sinon, si tu n'as nulle part où aller, je suis domiciliée à Mystic Falls, petite ville de Virgine, USA, à l'incroyable quantité de vampires, loups et sorcières... Si jamais tu ne trouve pas tes réponses après que je sois partie, va là-bas. Je finirai bien par rentrer un jour et puis toutes les réponses s'y trouvent.

On lui avait un peu dit la même chose quand qu'elle n'y mette les pieds dans les années 20, un conseil d'une connaissance. Bien que n'étant pas du genre à écouter les avis des autres, elle s'y était rendue persuadé qu'elle n'y resterait pas plus que quelques jours, il y avait tant d'autre chose à voir aux États-Unis avant cette petite ville.

-Tu comptes faire quoi maintenant ? Je veux dire en tant que vampire...

Pas très curieuse à l'origine, Ana ne pouvait s'empêcher de ce reconnaître en Gabriel, passé chaotique, transformation peu glorieuse, totalement sans repère, même pour elle, il aurait été inhumain de le laisser s'enfoncer encore plus.

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In the lands of the Gods and Monsters

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Oh non, bien au contraire. Être vampire était la meilleure chose qui m'étais arrivé. Chaque soir j'avais peur de fermer les yeux, craignant que je ne me réveil pas, que ma maladie aurait eu raison de moi. Et chaque jours qui passaient ne faisaient que me terroriser, me demandant quand est ce que cela arriverait. Chaque matin, je me relevais avec un grand soulagement et la crainte d'avoir à affronter, toujours cette même appréhension.
Quand elle m'expliqua qu'elle pouvait partir du jour au lendemain, je sentit un pincement au cœur, j'avais toujours cette manie de m'attacher rapidement aux gens on dirait, peut être même trop rapidement. Si elle disparaissait de Prague, je n'allais en aucun cas rester ici. Anastasia était peut être la seule chose qui pourrait me retenir ici.

Je tournais la tête vers elle en hochant. Mystic Falls hein, le nom allait bien avec ses habitants au moins. La situation avait quelque chose de drôle, elle savait autant que moi que nos chemins allait se séparer mais en quelques phrases, nous savions aussi que quoi qu'il arrive on se retrouverait peut être là bas, à Mystic Falls. En Virginie, les USA, je baissais la tête en me mordant l'intérieur de ma joue. Ces mots avaient tant de... De grandeur pour moi, à l'époque. Je croyais en l'american dream, et maintenant tous me paraissait encore plus grand, infiniment grand et les USA... Tellement loin du passé. Une ville remplit de vampires, de sorcières, de loups ; au premier abord c'était le genre de rêve utopique pour chaque créature, pour un vampire égaré, pour moi. Mais je savais que les choses ne seraient pas simple là bas, les sorcières pouvaient me tordre les membres et m'infliger des douleurs psychique et un loup pouvait me condamner avec une simple morsure. Mais qu'importe, si je pouvais avoir mes réponses et être dans mon élément, et avoir une chance de revoir Anastasia ? C'est fou quand même, quelques heures passé avec elle et je la considérais comme quelqu'un de si proche, alors qu'elle aurait put être une simple connaissance avec qui j'aurais discuté et perdu de vue, l'oubliant le lendemain.
Elle m'avait aidé à gérer ma soif de sang, et j'étais d'ailleurs étonné de voir qu'elle y était arrivé si vite, et que je l'ai compris si rapidement. Ses paroles n'étaient pas à prendre à la légère, j'avais finit d'obéir et d'écouter ceux que les autres me disent, mais en l'occurrence, je savais que je pouvais avoir une confiance aveugle en cette vampire, quelque que soit le temps qui s'écoulerait et qui allongerait notre séparation, du moins c'était le cas pour moi.
-Tu comptes faire quoi maintenant ? Je veux dire en tant que vampire...
Ce que je voulais faire, ça faisait drôle, avant c'était « ce qu'ils voulaient que je fasse » ou « ce qu'on voulait que je fasse », je n'avais jamais était réellement maître de mes actes. Déjà je commencerai par visiter les endroits que j'avais toujours rêver de voir, faire ce qui semblait le plus ridicule, profiter des moments comme ça. En gros c'était surtout de vivre oui.
-Rattraper le temps perdu, je compte rattraper les 2I premières années de ma vie pour faire ce que je n'ai pas eu l'occasion de faire et prendre ma vie en main.
Et j'en avais la certitude, je ne laisserai rien ni personne m'empêcher de dire non, de sourire à la vie sans craindre que mes actes n’enfreignant un quelconque code d'honneur.

Su le pont saint Charles, la vision du levé de soleil était magnifique, on voyait les rayons transpercer les toits des maisons, créant plusieurs faisceaux de lumière oranges qui vous éblouie, contrasté par un ciel encore clair, presque grisâtre. C'était un spectacle magnifique, digne d'être l'inspiration des plus grands artistes. Ma mort démarrait bien je trouve.

(c) AMIANTE

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Prague

Rattraper le temps perdu, il avait bien raison. Elle le comprenait tellement, elle qui avait fuit son pays juste pour se sentir vivante, ne plus devoir se sentir étouffer dans ce monde qui n'était pas le sien. Bien sûr, elle avait prit le temps de laisser un mot à sa mère, lui affirmant qu'elle allait bien et qu'elle n'avait plus à s'inquiéter pour elle. Anastasia avait pensé à la transformer, car elle était la seule personne qui l'avait vraiment aimé à cette époque, mais malgré tout, Ana n'était pas si égoïste que ça. Elle connaissait bien sa mère, elle ne voulait pas lui imposer ce choix encore moins cette vie, alors elle avait fuit avec bonne conscience. Sa mère, elle y repensait souvent, voir tout le temps, une femme qu'elle jugeait admirable, à ses yeux personne ne pouvait l'égaler, malgré la pauvreté et les conditions de vie, malgré quatre enfants, un mari un peu bourru elle restait magnifique, rayonnante, elle regrette qu'à cette époque la photographie ne soit qu'une mythe, elle avait gravé son visage dans sa mémoire mais avec le temps, il semblait s'estomper et devenir qu'un souvenir flou. Elle s'avance dans les rues de Prague, un brin nostalgique, Kol avait réveillé tant de souvenir en la forçant à retourner en Roumanie, elle avait revu cette rue où elle avait bien failli y passer, le vieil immeuble où sa vie avait basculé, toutefois, il ne restait plus rien de son village autrefois bordé par la forêt, tout avait était urbanisé, même dans les registre sa famille semblait avoir totalement disparu, en même temps après près de 230 ans... Quoi qu'il en soit, elle reste silencieuse, les yeux mi clos à cause du soleil levant, elle est prise d'une subite envie : retirer ses chaussures. Ca peut sembler banal, mais Anastasia est comme scotchait à ses talons, les quittant pour rien au monde. Dix centimètres d'assurance supplémentaire. C'était un peu comme son bouclier. Sa taille, un véritable complexe qu'elle camouflait avec peine. Elle s'arrête, retire ses fameuses chaussures, elle sent le pavé froid contre la plante de ses pieds mais ça ne la dérange pas, elle trouve ça même plutôt agréable. Ana était pourtant habitée à agir en toute circonstance avec, on ne peut pas dire que ça la dérangeait ni même que ça lui fasse mal. Mais voilà, elle appréciait le contact de sa peau avec le sol. De retour aux côtés de Gaby, elle se sent minuscule, ça la gêne un instant, mais elle finit par passer outre. Elle s'éclaircit la voix avant de reprendre la parole.

-Maintenant que t'es vampire, le monde s'offre à toi ! Tu n'as plus de crainte à avoir, peu de fatigue, plus de maladie, tu seras même jamais autant en forme de toute ta vie.

Sans aucun doute le meilleur avantage qu'Anastasia avait trouvé dans sa condition d'immortelle, ne plus craindre la maladie, un véritable fléau à son époque. Beaucoup d'enfant ne passaient pas le cap des 10 ans, avec de telles conditions de vie elle n'a jamais vraiment compris comment elle avait réussi à passer le cap des 18 ans.

-Dit, c'est qui qui t'as transformé ? Si tu veux pas en parler, je comprends hein !

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In the lands of the Gods and Monsters

(verlaine) ▽ Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville, Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?

Nous continuons de marcher, parlant de mes intentions au vu de mon nouveau statut et et nos origines alors que, sans crier garde, elle s'arrêta et enleva ses talons. Quel doux euphémisme, c'était plutôt de véritables montagnes qui élevait la taille d'Anastasia plus que jamais et la voir sans avait quelque chose d'amusant dans un sens. Je me rappelais de ma petite sœur qui sortait le soir. Contrairement à moi elle n'obéissait pas à papa et maman, elle vivait sa vie. Elle au moins ne doit pas avoir l'impression d'être retenue captive comme je l'étais. Et je suis content pour elle, pour rien au monde je ne voudrais que ma sœur endure ce que moi j'ai subit durant 22 longues années. J'ai envie de ma sœur continue de s'amuser en sortant le soir sans faire attention aux menaces de ma mère, qu'elle continue à acheter des tenues peut être trop osé, qu'elle continue de boucler ses cheveux et de tester des couleurs qui font tomber mon paternel dans les escalier. J'aimerais la revoir rentré à cinq heures du matin, enlever ses talons alors qu'elle se plaint de son mal aux pieds et perdre son assurance en taille, comme Ana en ce moment. Je la regardais en souriant, le tête baissé.
-Ah, je préfère quand tu est plus petite que moi. Dis je en affichant lentement un sourire sur mes lèvres.

Peu de fatigue, en effet. Avant les journées étaient longue, terriblement longues quand je ne savais pas quoi faire, quand mon ouïe plus développé s’immisçait dans les conversations des gens et encombrait ma tête, quand j'entendais les cascades de sang affluer dans les corps, les palpitation de cœur faisant trembler les corps... Tous cela rendait la journée et les nuit tellement longue, incapable de fermer les yeux et de ce concentrer. Mais maintenant, quand on apprend à calmer sa soif et avoir un contrôle sur elle, cette semblables insomnie vous amuse plus qu'autre choses. Je n'allais plus perdre mon temps, c'était clair et net... Et plus de maladie, parlons en de la maladie. C'est ce qui m'a poussé à devenir un vampire, une « abomination » comme les autres sorciers disent. Je préférais être une abomination que condamné à servir la nature et mourir à 30 ans.
-Dit, c'est qui qui t'as transformé ? Si tu veux pas en parler, je comprends hein !
Je rigolais en l'entendant poser la question, l'évocation de mon créateur me rappelait de bon souvenir même si j'étais rentré dans le déni quelques temps après. J'avais connu Craig en France et en cachette j'avais des sentiments pour lui. Mais je faisais attention de ne rien évoquer. Une famille de sorcier qui en plus de ça n'est pas prête à accepter la sexualité de son fils. Abomination de la nature et homosexuelle, qu'elle était la différence après tout ? C'était comme ça qu'ils pensaient chez moi. Surtout mon père, ma mère aurait put l'accepter à la longue. En fait les seuls qui l'auraient accepté auraient étaient mon oncle et ma sœur. Tous les autres, et dieu sait comment ma famille est nombreuses, personnes ne m'auraient accepté, certains auraient peut être même tenter de me tabasser. Mais ce n'était pas le sujet.
-Craig. Craig Lorenzo. Un ami d'enfance pour qui j'avais des sentiments, c'est étrange quand je me dis que je n'ai pas fais attention à ce qu'il était. Je lui ai parlé un soir de ma maladie, de mes sentiments et c'est aller assez vite, il a dut avoir pitié je pense. Il n'aime pas ce qu'il est mais il a sans doute voulu me sauver de ma maladie. J'étais condamné. La transformation était ma dernière option.
Je n'étais pas du genre à raconter ma vie et m'apitoyer sur mon sort, mais avec Ana c'était différent, je savais que je pouvais lui faire confiance et autant redémarrer à zéro, je n'allais pas refaire comme dans ma vie passé, j'allais tous changer pour tous recommencer. Changeant l'habitude la plus banale.
-On c'est perdu de vue, rapidement et je m'en veux, je... Je pense que je vais chercher à le retrouver maintenant que je suis en état de marcher sans sauter au cou d'un passant. Je laissais échapper un rire nerveux, l'idée de sauter à la gorge d'un humain était plus effrayant qu'autre chose alors qu'avant, c'était ce qui rythmait mes pensées. Soudain, une question me vint à l'esprit.
-Quand je vais devoir me nourrir, si je me contrôle pas et que je retombe dans cette... les mots avaient du mal à sortir, incapable de définir la chose. Cette crise !?
La simple idée de me retrouver perdue, à la merci de ma soif de sang me donna des frissons le long de l'échine du dos...

(c) AMIANTE

Invité

Prague

Anastasia l'avait questionné au sujet de son créateur, peut-être qu'elle l'avait connu dans son passé, qu'elle aurait pu les mettre en contact, mais lorsque que Gabriel évoqua le nom de Craig Lorenzo, elle n'entendait que le nom d'un inconnu. Dommage, elle aurait bien aimé lui permettre de le retrouver. Puis il vient à dire qu'il avait été bête de penser pouvoir s'en sortir seul, ça la fait doucement rire, quitter son créateur n'était pas toujours un choix très judicieux mais parfois...

-Tu sais, de très bons vampires font de très mauvais créateur, parfois il vaut mieux se débrouiller seul plutôt que de rester avec moi. Crois-moi en sur mon expérience personnel. Le mien je l'ai tué.

Elle rigole un peu plus fort avec un haussement d'épaule, il avait été idiot de croire qu'il pourrait retenir Ana contre son gré, encore plus enfermé, elle avait réussi à l'avoir. Un piège qu'elle avait élaboré pendant des jours durant. Son point faible s'était les femmes et par chance elle en est une. Quoi qu'il en soit, elle était persuadée que Gaby s'en sortirait malgré tout.

-Transformer un humain en vampire, c'est comme faire un enfant, le mode d'emploi du bon parent n'existe pas, celui du bon créateur non plus. Sur Terre il y a de bons et de mauvais parents, pareil chez les vampires. Parfois, t'as de la chance tu peux trouver un parent de substitution, il t'as pas transformé mais c'est tout comme.

Au fond d'elle, elle aimerait bien qu'il la considère comme sa mère de substitution, Ana avait toujours rêvé d'avoir un enfant, sans jamais avoir eu l'occasion d'en faire un en tant qu'humaine. Une fois vampire elle aurait pu transformer un humain, mais elle n'était pas assez égoïste pour ça. L'éternité peut être une véritable malédiction. Alors qu'elle s'apprêtait à lui dire au revoir, Gabriel lui posa une dernière question : Que faire s'il retombait dans un état de manque, de crise de besoin de sang.

-Nourris-toi régulièrement, si tu as peur de tuer en buvant directement à la source opte pour le sang en poche. Je te déconseille le sang animal, pas assez nourrissant pour ton âge et ça a un goût affreux ! Si par malheur, tu es en crise, éloigne-toi des lieux public, pense à autre chose. Accroche-toi. Et si tu tues un humain... Brûle le corps ça laisse pas de trace !

Elle remet ses chaussures avant de poser devant Gabriel, et d'un main maternelle, elle vient remettre ses cheveux en place et son haut, puis vient à lui sourire tendrement.

-Souviens-toi, si tu veux des réponses, ou me revoir va à Mystic Falls ! Je dois partir, sinon, la personne qui m'a accompagné ici va s'inquiéter et mieux vaut ne pas le connaître quand il est en colère. Tout se passera bien.

Sans plus un mot, elle s'éloigne de Gabriel avant de tourner les talons et de partir avec sa classe légendaire. Et elle le laisse là, seul, au beau milieu de Prague.

FIN DU RP

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