“Time you enjoy wasting is not wasted time.” -M. T-C.

« Oward & Emma » Je venais de finir ma garde. Après avoir passé toute ma journée aux urgences à courir dans tous les sens, étrangement, je n’avais nulle envie de rentrer chez moi ! J’étais bien ici, je me sentais utile. Alors plutôt que de partir me rhabiller pour rentrer chez moi, je continuai d m’occuper des patients qui arrivaient. Comme on me l’avait dit, cela n’arrêtait jamais ! Il n’y avait pas de répit et c’est aussi ce qui me plaisait dans le fait de travailler aux urgences. Je ne risquais certainement pas de tomber dans une routine car aucun jour ne se ressemble et les cas rencontrés, différents mais tellement semblables demandaient toujours qu’on se creuse la tête afin d’être certain du diagnostic qu’on avançait ! La femme que je prenais en charge avait attendu deux heures dans la salle d’attente avec une plaie à la tête. Encore une fois je regrettai le manque de rapidité des urgences, pas tant que ma patiente, mais malheureusement nous ne pouvions rien faire d plus... Alors que je soignai sa plaie et appliquai de la colle car plus n’était pas nécessaire, elle me raconta sa chute alors qu’elle faisait son ménage. Ça aussi ça me plaisait dans ce que je faisais, outre les soins, il y avait les gens que je rencontrais ; Ces personnes pouvaient avoir les vies les plus ennuyeuses du monde, elles me fascinaient toujours autant ! En une demi-heure, son soin était fait et elle pouvait rentrer chez elle, accompagnée évidement. Je m’avançai vers la salle d’attente pour raccompagner ma patiente et prendre en charge quelqu’un d’autre quand je senti quelqu’un derrière moi. Je saluai ma patiente avant d me retourner. Oward. Je sentais bien qu’il allait me gronder, j’aurais dû partir il y a une demi-heure et j’étais toujours là à accueillir des patients. Je sais que la fatigue n’est pas l’idéale mais je n’étais pas du tout fatigué et vu la foule dans la salle d’attente, ils ne devraient pas cracher sur un petit peu d’aide. Alors avant de me faire sermonnée je commençai à me défendre : « Je sais que je devrais être chez moi à l’heure qu’il est mais je n’avais vraiment pas envie de partir et puis vu la salle d’attente je peux bien encore rester une heure ou deux non ?! » J’avais pris une bouille suppliante pour qu’il ne me renvoie pas chez moi mais je savais que c’était une des réponses que je pouvais obtenir. J’adorais Oward, il était une sorte d modèle pour moi. C’était un médecin génial et travailler avec lui était super enrichissant. C’est lui qui a appuyé ma candidature quand j’ai postulé à l’Université de Virginie alors je me sens un peu redevable. Il m’avait prise sous son aile et je ne savais absolument pas comment l’en remercier. C’était peut-être pour ça aussi que je me donnais autant dans ce que je faisais. Je voulais mériter la confiance qu’il m’accordait !

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