Sujet: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Sam 8 Juin - 23:04
I'll never be good enough Ezeckiel River & Cleo Argent
La nuit. Captivante. Envoûtante. Comme attirante. Alors que tous les habitants de Mystic Falls, du moins ceux qui n'avaient rien à cacher, se trouvaient terrés chez eux, se demandant si la bête qui attaquait la moitié de la ville allait encore faire une victime cette nuit. Ezeckiel sourit. Elle n'en ferait malheureusement pas qu'une, sans aucun doute. La population de la ville semblait baisser de plus en plus. Bientôt, il n'y aurait plus d'humains pour nourrir quiconque. Tant pis pour les vampires, lui, de ce côté-là, il était tranquille. Un claquement. Comme une serrure qui cède. Non, pas « comme ». Une serrure qui cède. Il ne savait pas pourquoi il était là. En réalité, ça n'avait aucune importance. Il voulait être seul, et la ville avait de fortes tendances à regrouper au hasard du destin les personnes qui ne voulaient pas être réunies. Et la meilleure façon d'éviter cela était d'aller se terrer quelque part où personne ne pourrait vous retrouver. Ça, il l'avait compris depuis longtemps. A l'échelle de la ville, à l'échelle du monde, à l'échelle de sa vie. Se terrer pour ne pas qu'on le retrouve, c'était ce qu'il faisait de mieux depuis des années. Pratiquement depuis qu'il était né, d'ailleurs. Il ne savait faire que ça. Sa cigarette toujours allumée, il entra dans le bâtiment vide. Il devait être aux alentours de deux heures du matin, il ne serait dérangé par personne. Adriyel était dans leur appartement, à faire il ne savait quoi. Il s'en foutait, il vivait bien sa vie, maintenant qu'ils pouvaient avoir ne serait-ce qu'une once de liberté. L'atmosphère était pesante. Adriyel et Neil devaient sans doute être les seuls avec qui vivre n'était pas un calvaire aux yeux du River. Il voulait pouvoir arracher le cœur de tous ceux qui osaient l'approcher de trop près. Ce serait bien plus facile. Pas d'attaches. Pas d'amis. Pas d'ennemis. Les relations, pour lui, étaient dangereuses. Vivre était dangereux, mais il le faisait quand même, juste parce que c'était drôle.
Alors il avait décidé d'entrer effraction dans le gymnase du lycée de Mystic Falls. Quelle rebelle il faisait, il y fumait même. Il devrait récupérer la palme du plus grand hors la loi de tous les temps. Ironie quand tu nous tenais. S'avançant jusqu'au milieu de la pièce, Ezeckiel savoura le silence. Ce silence, où ses pensées se bousculaient tout de même, ne murmurant à son oreille qu'un seul nom qu'il ne voulait pas entendre, dont il ne voulait pas se souvenir. Bonnie. Bonnie & Clyde. Ils avaient autre fois formé la pire et la plus belle bande d'orphelins du monde. Ils avaient connu de belles expériences, de moins belles, et puis son attitude de lâche l'avait rattrapé. Lâche et protecteur. Ils étaient partis. Mais depuis ce jour, pas une seconde ne passait sans qu'il ne pense à l'amie qu'il avait laissé derrière. C'était de cela qu'il se sentait le plus coupable, hormis le fait qu'il avait sans doute essayé de la tuer, et qu'il y serait arrivé si on ne l'avait pas empêché. Voilà des attitudes qui lui arrivaient énormément souvent ces derniers temps, il faudrait qu'il songe à se protéger contre ça. Ou plutôt à protéger les autres. Une cigarette de fini, un mégot jeté à même le sol, une deuxième d'allumée. Dans la foulée. Ses pensées s'enchaînaient sans qu'ils aient le moindre rapport, tout n'était que brouillon dans sa tête. Neil, il voulait la voir. Elle l'aidait, d'une certaine façon. Amie, elle lui rappelait celle qu'il avait perdu, elle était une nouvelle Bonnie dans un monde où seul, Clyde hantait une ville des Etats-Unis, avec comme seul partenaire son frère jumeau. Mais elle n'était pas Bonnie. Elle était différente, en bien des points, mais tellement similaire en d'autres.
Un bruit. La porte, désormais cassée, poussée. Son ouïe, désormais beaucoup plus fine grâce à ses instincts de loup, Ezeckiel se figea, puis partit assez vite, le temps de se cacher sur les gradins, pour observer le nouveau venu. Qui pouvait bien se trouver là à cette heure ? Il fallait croire que le destin était bien plus malin que lui, en certaines occasions. Grimaçant de devoir supporter la venue de quelqu'un d'autre que lui-même, le jeune loup espéra toutefois qu'il ne s'agissait pas du sheriff, ou de son adjoint. Ou bien même d'un chasseur, il commençait à en avoir marre de se faire poursuivre premièrement pour ses délits, et deuxièmement pour sa nature de loup. Il n'avait pas choisi de naître comme cela, il aurait tout fait pour que cela cesse.
Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Lun 10 Juin - 22:57
I'll never be good enough
Il était tard. Elle s'ennuyait. Elle n'avait rien à faire et n'osait pas aller dans la salon regarder la télé de peur de réveiller ceux qui l'hébergeaient. Car en effet, Cléo Argent, jeune française, venait tout juste de débarquer aux États-Unis et plus précisément dans la petite ville de Mystic Falls et n'ayant que très peu d'argent, elle s'était retrouvée hébergée par le shérif adjoint. Bref, la petite frennchy prit son téléphone et fila tout doucement vers la porte d'entrée pour sortir.
Elle marchait, ne sachant pas où aller. Un bar ? Fermer en pleine semaine à cette heure-ci. Une banque ? Non elle était rouillée depuis le temps et puis, sans Eux, rien ne serait pareil. Cléo marcha donc en direction du lycée de la ville. Après presque une heure de marche, elle arriva enfin sur les lieux. Un lycée typiquement américain, il n'y avait rien de plus génial que ça. De quoi faire rêver. N'ayant jamais visiter l'intérieur d'un établissement scolaire étranger, Cléo prit la décision d'entrer à l'intérieur mais sans passer par la porte principale. Elle fit donc le tour, prenant soin de longer les murs pour ne pas se faire surprendre par un éventuel gardien et arriva au niveau d'une porte entre ouverte. Sans hésitation elle entra à l'intérieur et sentit une odeur qui lui était fortement familière et qui lui rappelait pleins de souvenirs. L'odeur de la fumée de cigarette.
- Il y a quelqu'un ? Dit-elle avec un accent anglais absolument horrible. Car il fallait le dire, elle avait feuilleté quelques livres en prison et savait lire la langue de Shakespeare, mais la prononciation, c'était une toute autre affaire. Maintenant qu'elle se trouvait aux Etats-Unis, elle s'améliorerait certainement. Le gymnase était sombre et seule la lumière de la lune éclairait la pièce par les fenêtres. L'odeur de cigarette lui brûlait les narines et elle vit un mégot fraîchement éteint sur le parquet ciré. Il y avait donc quelqu'un de présent dans le bâtiment mais qui se cachait, ou alors qui s'était enfuit croyant voir arriver une personne de la sécurité. Cela lui rappelait ses anciens amis, avec qui elle faisait pleins de petites bêtises avant de faire les plus grosses et de finir en prison. Seule, abandonnée de tous, trahis par ses amis, dont celui qui avait su capturer son cœur.
N'obtenant aucune réponse, Cleo, renoua rapidement avec le passé, et se dirigea un peu plus profondément dans le gymnase, peut-être y trouverait-elle des bureaux à cambrioler, du moins, elle l'espérait. Après quelques minutes de marches dans les couloirs elle arriva devant des casiers typiquement américains. Quelques mètres plus loin se trouvaient deux porte se faisant face. Cleo jeta un rapide coup d’œil à l'intérieur de la première puis retira une pince retenant son chignon, pour forcer la serrure. Cela allait être son petit baptême du feu puisque depuis son entrée en prison, elle n'avait plus forcé la moindre serrure. Elle se devait de s'assurer de ne pas avoir perdus le coup de main.
Sans aucune peine, Cleo réussit à déverrouiller la porte et à entrer à l'intérieur d'un bureau. Cela n'était pas le bureau du proviseur, du moins, cela n'en avait pas l'apparence. Sans doute le gestionnaire ou le secrétariat. A pas de loup, Cléo se faufila devant une bibliothèque sur laquelle était disposé tout un tas de dossiers. Elle jeta un rapide coup d'oeil avant de se tourner vers un classeur fermé à clé. Elle pourrait forcer la serrure encore une fois mais quite à fouiller le bureau, autant le faire pour une bonne raison. Elle se pencha vers le premier tirroir qu'elle explora avant le second, puis le dernier dans lequel un trousseau de clé se trouvait. Elle essaya toute les combinaison avant de trouver la bonne et d'ouvrir le classeur. Des dossiers confidentiels, des bulletins scolaires et tout un tas de documents inutiles. Pas le bon bureau. Elle aller devoir continuer son exploration. Puis un bruit de pas. S'arrêtant. Cléo se tourna pour se dénoncer.
- Non!
Sous le choc elle laissa tomber son téléphone qui lui servait accessoirement de lampe torche. Elle rêvait. Il n'en était pas possible autrement. Il ne pouvait pas se tenir là, devant elle. Pas après tout ce temps. Son avocat ne pouvait pas avoir raison, c'était impossible. Cléo était venue jusqu'à Mystic Falls pour le retrouver, lui et son frère. Elle avait un tas de questions à leur poser, elle devait les tuer aussi pour ne pas l'avoir aidé et pour un tas d'autres motifs. Elle savait donc qu'ils étaient là. Elle les cherchait, son Clyde surtout, mais elle ne s'attendait pas à le trouver de la sorte. Le trouver et non pas se faire trouver par lui. Elle le détestait de toutes ses forces. Mais ne pouvait s'empêcher de l'aimer, malgré tout. Ezeckiel. Son Clyde.
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Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Mar 11 Juin - 20:34
I'll never be good enough Ezeckiel River & Cleo Argent
L'excitation. De se faire prendre la main dans le sac, de devoir fuir, encore une fois, courir pour échapper à un gardien bien trop peu rapide pour qu'il ait la moindre chance de le rattraper. Fuir encore loin de ce bâtiment, qu'il avait à peine eu le temps de visiter. Un lycée. Lui-même avait, en France raté son diplôme, bien trop occupé ailleurs. Il n'avait pas le temps, à l'époque comme maintenant, de passer un quelconque examen. Il n'en avait non plus pas la moindre envie. Les études n'avaient jamais été leur truc, rester assis sur une chaise pendant des heures à écouter un professeur bien trop ennuyant pour qu'il réussisse à garder les yeux ouverts, et qui lui demandait, sans raison apparente, de lui témoigner du respect. Ce n'était pas nouveau, Ezeckiel avait du mal avec la hiérarchie de la scolarisation, et avec le fait que quelqu'un puisse, dans ce monde, lui donner des ordres. On ne donnait pas des ordres au River. L'inverse était peut-être possible, mais c'était tout. Alors il avait raté son bac. En vérité, il ne s'était présenté qu'à une seule épreuve. Le fait est qu'il ne l'avait pas obtenu, et même s'il s'installait définitivement dans cette petite ville pitoyable, ses trafics suffisaient amplement à lui ramener l'argent nécessaire. Un lycée était donc, pour lui, l'endroit idéalement inutile par excellence. Mais la nuit ... La nuit, tout se revêtait d'un autre aspect. Les lycées de nuit, transpiraient les limites franchies, la transgression de l'autorité, des lois. Et c'était exactement ce que le jeune loup recherchait et attendait de la vie. La transgression. L'adrénaline des fraudes.
Le bruit de la porte qui s'ouvre. Rien d'anormal. L'instinct qui le fait s'enfoncer dans les ténèbres des gradins pour observer. Une proie? Un ennemi? Il ne savait pas. Pas encore. Sa cigarette se consumait, alors qu'il la laissait pendre à ses lèvres. Inhalant la fumée bien trop nocive, il la recracha, distraitement. L'attente de l'arrivée de l'inconnu était intense. Le chat de Schrödinger. Mort ou vivant. Ennemie ou amie. Bonne ou mauvaise pioche. Puis l'ouverture. Une voix. Le chat est mort, il est définitivement mort. Sa voix. Ezeckiel se contenta d'observer, alors que le fantôme de son passé traversait le gymnase sans le voir. Ce n'était pas possible, il rêvait. Ce ne pouvait pas être elle. Alors que la jeune femme qui venait d'entrer s'engouffrait par la porte de l'autre côté du gymnase, Ezeckiel se leva. Il avait rêvé, ce ne pouvait pas en être autrement. L'envie de partir en courant, comme il aurait dû le faire dès entente du bruit de la porte s'imposa à lui. Le chat n'était peut-être pas mort. S'il s'en allait il ne saurait jamais si ce qu'il avait cru voir dans l'obscurité du gymnase tenait de la réalité ou du fantasme. Mais le fait était qu'il voulait le savoir. Comme une obsession, cette voix l'appelait. Elle l'appelait sans le vouloir, sans savoir, elle l'appelait, et il décida d'y répondre. Alors il écouta pour savoir où la jeune humaine était partie, et il la suivit.
A deux pas du bureau où elle se trouvait, il s'arrêta. Il la sentait. Il savait, il avait compris. C'était elle, c'était sa Bonnie. Sa Bonnie ... Celle qu'il ne devrait plus jamais revoir, pour ne pas la blesser. Il devrait partir. Il devrait la laisser croire qu'il n'était pas ici, quoi qu'elle soit venue chercher à Mystic Falls. Mais le bruit d'un téléphone portable heurtant le sol lui fit relever la tête, le surprenant du même coup. Trop tard. Tant de sentiments contradictoires se bousculaient dans la tête d'Ezeckiel. L'envie de la repousser, loin, l'envie de la prendre dans ses bras, l'envie de pleurer, et peut-être même celle de rire.
"Bonnie ..."
Un simple souffle. Tout ce qu'il pouvait dire après deux ans sans elle. Après l'avoir laissée. Son coeur était tellement serré qu'il lui faisait mal. Trop mal. Que pouvait-il lui dire ? Une question le taraudait. Plusieurs en réalité. Mais c'est celle qui sortit. Trop brusquement, peut-être un peu agressivement. Il s'en voulut aussitôt, mais il était comme ça. A cacher ses émotions derrière d'autres. A se dissimuler.
Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Dim 16 Juin - 16:40
I'll never be good enough
Certes Cléo était venu ici, à Mystic Falls pour le retrouver, mais dans sa tête elle imaginait des retrouvailles un peu plus émouvant. Dans un autre lieu aussi. Par exemple dans un parc, entourés de fleurs, et non pas dans un lycée puant.
- Clyde...
Elle voulait lui sauter à la gorge. Lui faire payer son abandon. Sa trahison. Le tuer. Lui arracher le cœur de ses propres petites mains. De lui arracher la tête pour l'accrochée en haut d'un piquet et exhibé sur la place public. Avec son frère, ils étaient la seule famille qui lui restait et eux, s'étaient contentés de partir, sans un mot. Sans rien, lui volant la majorité de leur argent par la même occasion. En prenant soin de laisser assez de billet dans un sac pour qu'elle se fasse embarquée et condamnée.
- Moi aussi, je suis ravie de te revoir, Judas. Enfin... surtout de voir que tu es encore vivant.
Voilà qui annonçait la couleur de ces retrouvailles. Bonnie était en colère, plus que surprise. Elle voulais se venger. Elle en avait à présent l'occasion. Certes, elle serait trop faible face à une personne appartenant à la gente masculine, mais elle utiliserait une manière bien plus subtile que la violence physique. Oh que oui. Il allait pleurer, et elle rigolerait de cela.
Un moment de silence, elle le fixait. Observant le moindre trait de son visage. Cherchant dans sa mémoire les similitudes avec le passé. La moindre petite différence. Les cheveux. Il avait changé de coupe. Ses vêtements étaient plus stylés américains. Logique. Et les tatouages. Elle ne pouvait pas les voir dans la semi pénombre mais elle se demandait s'il en avait des nouveaux. Les sentiments se mélangeaient à l'intérieur de son petit cœur. Elle était contente, voulait se blottir contre lui. Lui montrer à quel point il lui avait manqué, mais au lieu de cela elle restait immobile. Incapable de faire le moindre mouvement. Même ramasser son téléphone lui étai impossible. D'une certaine façon, avoir Ezeckiel à quelques centimètres d'elle, était perturbant. Fière de sa personne, Cléo tentait de se montrer impassible. Mais le son de sa voix la trahissait quelque peu.
- C'est donc ici que tu te cache depuis toutes ces années... Combien déjà ? Ah oui ! Deux ans. Comme le temps passe vite, tu ne trouves pas ?
Des questions. Elle en avait pleins. Toutes semblables aux précédentes, et toutes, commençant par « pourquoi ». Mais au lieu de cela, de reprendre la parole, de se jeter sur lui pour le ruer de coups, ses yeux s'humidifièrent et sa gorge se noua. La joie de le revoir ? Sans doute.
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Spoiler:
Pardon. Vraiment. C'est mauvais. Je ferai mieux la prochaine fois. :snif:
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Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Dim 16 Juin - 18:06
I'll never be good enough Ezeckiel River & Cleo Argent
Si Ezeckiel s'attendait à voir Bonnie, sa Bonnie, à Mystic Falls ? Bien entendu que non. Il ne s'attendait à rien de particulier, en franchissant les murs du lycée. Un gardien. Un couple, peut-être voulant réaliser un de leur fantasme. A se retrouver seul pour la soirée. A tout ça, mais absolument pas à tomber sur la Bonnie qu'il avait laissée en arrière deux ans plus tôt. Il ne s'attendait pas à la voir en ville, à la voir même aux Etats-Unis. En liberté. Avec tout ce qu'ils avaient fait, elle avait écopé de seulement deux ans ? Sérieusement? La justice russe était-elle à ce point défaillante, pour laisser sortir une criminelle ayant à son actif une dizaine de braquage et un passé de trafiquante de drogues? Qu'est-ce qu'elle faisait là, et comment avait-elle fait pour les retrouver, alors que le jeune loup était à peu près sûr de n'avoir laissé aucune trace de leur départ, et encore moins de leur destination dans la chambre où elle avait été arrêtée. C'était incompréhensible. Illogique. Ils ne pouvaient donc pas partir à l'autre bout du monde sans être retrouvés ? Et si c'était le cas, pourquoi les flics ne leur étaient pas tombés dessus, depuis le temps qu'ils s'étaient posés ici? Il ne faisait aucun doute qu'elle était venue par ses propres moyens. Mais comment ? Cette question l'obsédait depuis qu'il l'avait aperçue.
Il ne pouvait laisser passer des sentiments trop longtemps réprimés, au risque de paraître trop froid, trop insensible. Il était comme cela, à toujours cacher la vérité, qu'il blesse ou qu'il ne blesse pas ensuite lui importait peu. Mais avec Bonnie, c'était faux. Cela lui importait, mais il ne voulait pas se l'avouer. Jamais. Il l'aurait sans doute fait, à un moment donné, s'il n'avait pas activé son gêne. Deux hors la loi qui s'aiment, c'était quelque chose comme ... Beau. Un loup-garou qui pourrait tuer celle qu'il considérait comme la personne clé de sa vie? C'était dangereux, c'était repoussant. Il ne pouvait pas faire comme si son retour ne lui faisait rien, mais il ne pouvait pas franchir le pas qui aurait pu les réunir. Parce qu'il savait que malgré la trahison, malgré tout, s'il le voulait, il pourrait la retrouver. Maintenant. N'importe quand. Le problème était que dans la situation actuelle des choses, il ne le voulait pas.
Alors il restait là, rigide, essayant de se montrer décontracté, et échouant lamentablement, compensant avec des regards qui se voulaient neutres, et un sourire apparu après la surprise, qui n'annonçait rien de vraiment bon, ni pour elle ni pour lui.
"J'ai toujours su me débrouiller pour rester sur mes deux jambes, t'es au courant. Mais je serais curieux de savoir pourquoi ma vie est si importante pour toi, alors qu'aux vues des événements plus ou moins récents, la tienne a arrêté de m'importer."
Le temps avait passé, mais elle semblait toujours la même. Différente dans son regard et son attitude envers lui mais toujours la même, ça se sentait. Les mêmes traits fins, les mêmes yeux clairs... Il était certain qu'elle avait encore le même sourire. Son sourire. Il aurait tout donné pour le voir, son argent, ses fringues, tout. Mais il ne pouvait pas faire comme s'il était content de la voir, car sa présence à Mystic Falls signifiait le retour des angoisses lors des pleines lunes. Ces angoisses immondes, son réveil alors qu'il se demandait qui il avait bien pu tuer, et si Cléo n'était pas parmi eux. Une fois, il avait failli. Et si ça recommençait? Les deux partis essayaient de se montrer forts face à la scène qui se déroulait, mais aucun des deux n'y arrivaient réellement. Tout était douloureux, vraiment trop douloureux. Pourtant, Ezeckiel s'obstina. Il n'avait plus que ça à faire. La violence dans les mots pour un jour ne pas avoir à être violent dans les actes.
" T'imagines pas à quel point. Dommage que tu ne restes pas en ville, t'aurais pu visiter.
Un ton nonchalant, qui se voulait un peu plus assuré qu'auparavant.; Il reprenait contenance, il se protégeait avec sarcasme et ironie. Pathétique. Une menace à peine voilée. S'approchant et s'abaissant pour ramasser le téléphone tombé au sol, il le tendit à sa Bonnie, dorénavant trop proche de lui pour qu'intérieurement, il n'en devienne pas malade.
" Je crois que c'est à toi."
Sa voix s'était momentanément nouée, comme seule faiblesse qu'il laisserait transparaître. Il se détestait.
Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Mar 18 Juin - 10:56
I'll never be good enough
- Oh rassures-toi. Je me fiche également de toi. Seulement puisque tu es vivant, je vais pouvoir te tuer de mes propres mains. Ce que je souhaite par dessus tout depuis deux ans.
Reprendre leur activité. Cambrioler de nouveaux ensemble. Adriyel, Cléo et Ezeckiel. Comme au bon vieux temps. Puis comme à la banque. Le jour où leurs vies ont basculées. Un accident. Plutôt deux. Elle tuerait d'abord Ad, étant le moins attachée à lui et pour le plaisir de voir son Tout souffrir autant qu'elle a souffert de leur abandon. Viendrait ensuite son tour à lui. Bien que présente, l'envie ne serait certainement pas assez forte pour passer à l'action. Un meurtre, qu'elle n'avait pas commis d'elle-même avait gâché sa vie. Un second, réalisé par ses propres mains signerait tout simplement sa perte. Elle avait assez payé. Mais son esprit de vengeance refusait de disparaître. Cela faisait des années que Cléo vivait avec. Elle avait bien entendus réfléchit à de nombreux plans, et un était réalisable. Revivre leur dernier braquage, à l'identique. Avec, cette fois, une issue différente pour la belle. Elle se ferait la malle et laisserait ses complices se faire emprisonner. La triste dette à payer pour leur trahison.
Tout dans les paroles du brun laissait entendre qu'il ne voulait pas d'elle en ville. Il la croyait encore en prison. Loin de lui. Mais SURPRISE ! Elle était là. En chaire et en os. Pour son plus grand déplaisir. Au revoir liberté américaine. Bonjour enfer. Cléo allait lui pourrir la vie. A lui, mais aussi à son frère, même si sa présence à Mystic Falls était à confirmer.
- Oui dommage. Il y a des endroits sympathiques à … visiter, en effet. Oh aller !
Son ton était ironique et son regard bleu intense, plongé dans celui de son Clyde. L'impression de le déstabiliser était présente surtout lorsqu'il se pencha pour ramasser son téléphone, tombé au début de leur rencontre. Se rapprochant d'elle par la même occasion.
- T'es idiot ou quoi ? Bien sur qu'il est à moi, tu l'as entendus tomber.
Elle tendit sa main pour récupérer son bien. Ni trop rapidement, ni trop lentement. Prenant, au passage, le temps de faire se frôler leurs mains. La douleur était insupportable. La douleur de ne pas pouvoir se jeter dans ses bras. De ne pas pouvoir retourner dans le passé. Il lui avait manqué. Lui manquait toujours. La douleur de ne pas pouvoir lui dire cela. Par fierté. Méchanceté aussi un peu. Et par haine. Par amour peut-être.
- Tu ne sais vraiment pas t'y prendre pour te débarrasser des gens. La preuve je suis là... Pauvre Ezeckiel. C'est facile pourtant.
Cléo marqua une petite pause, toute souriante avant de se rapprocher de lui et de lui chuchoter dans l'oreille.
- Souviens-toi. Notre dernière banque. Cet agent de la sécurité que tu as lâchement tué. Il faut faire pareil. Surtout avec moi.
Elle ne pensais bien évidemment pas ce qu'elle lui disait. Du moins, pas tout. Elle voulait rester en vie, certes, mais pas sans lui. Elle le retrouverait partout où il irait. Le traquerait jusqu'à son dernier souffle. Elle voulait se venger, oui, et elle avait commencé d'ailleurs. Par ses paroles. Mais ce qu'elle voulait par dessus tout était lui. Retrouver les moments de joie passés à trois. La complicité lors de bêtises.
- Tu m'excuses, j'ai du travail.
Un clin d'oeil avant de reprendre son chemin, en direction d'une autre porte, espérant celui du proviseur. Ça faisait mal. Mal d'être méchante avec lui. Malheureusement, cela était nécessaire. Le connaissant que trop bien, elle n'obtiendrait rien en étant gentille.
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Spoiler:
Je sais pas trop ce que j'ai foutu. J'ai mélangé ses sentiments, genre... N'importe comment ><
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Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Dim 14 Juil - 18:34
Alors je te préviens avant que tu lises, Ez, c'est un véritable connard dans ce post, voire plus que ça xDD mais il aime quand même sa Bonnie
I'll never be good enough Ezeckiel River & Cleo Argent
Vas-y, te gêne pas. Te voir essayer contribuera à tuer mon ennui."
Bien qu'ironique, Ezeckiel ne laissait transparaître aucune sympathie. Pour elle, il n'en avait pas. Il voulait la voir loin, la voir repartir, la voir pleurer, peut-être, comprendre qu'ici, rien ne l'attendait à part des déceptions. Sans doute était-ce sa façon de prendre soin d'elle, la rejeter. Sans doute qu'elle ne le comprendrait jamais, mais il ne cherchait pas à ce qu'elle le fasse. Elle le connaissait sans doute mieux que lui-même, et pourtant, elle semblait avoir oublié comment il était. Comment il réagissait. Mais peut-être ne l'avait-elle jamais réellement vu en colère, piégé. Il avait cette faculté de ne rien laisser passer visuellement. On ne pouvait se douter, à se trouver face à lui, à quel point l'intérieur de son être était dévasté, alarmé. Enfermé dans une cage dont il pensait ne jamais pouvoir sortir, il se glaçait de ne savoir comment réagir. Ce n'était pas dans ses habitudes, lui pourtant si sûr de lui, si certain de détenir des capacités extrêmes et un mental à toute épreuve, il était perturbé par une fille qui ne valait sans doute pas mieux que lui. Mais peut-être était-ce la raison exacte pour laquelle il semblait ne pas pouvoir se sortir son ancienne compagne de l'esprit.
Alors qu'elle commençait à élever la voix, il lui rendit son téléphone portable sans un mot. Ce n'était pas réellement dans ses habitudes de n'avoir rien à dire, mais pour cette fois, il ferait une exception, pensant à la discussion qu'il aurait, plus tard, avec son frère. Il se devait d'être mis au courant, tout comme lui aurait aimé l'être avant la rencontre fatidique qui était en train de se dérouler. Il était obligé d'être faux. Trop cynique, trop méchant pour que ce soit réel, trop blessé pour pouvoir esquisser un geste mesuré. Il ne bougeait pas d'un pouce, car il savait que quand il le ferait, ce serait dangereux pour la personne en face de lui. La colère commençait à transparaître, la colère de la voir, sa Bonnie, essayer de faire la forte face à lui, comme si elle avait une seule chance de gagner ce combat psychologique, la colère de vouloir lui céder le terrain bien trop volontairement, la colère de connaître les sentiments. Ces deux dernières années, il n'avait fait que vivre comme il l'avait toujours fait avant qu'elle apparaisse dans sa vie: avec son frère, se jouant de tout et de tout le monde, mis à part de Neil, qui restait à l'heure actuelle une des personnes au monde pour qui il se faisait un minimum de souci. Mais Cléo était reparue, et elle remettait tout en doute. Il redécouvrait ce qu'il avait enfoui au fond de lui depuis bien trop longtemps et tout ça faisait extrêmement mal, comme une lame. Mais il savait que s'il explosait, s'il montrait sa douleur, ce n'était pas lui qui en souffrirait le plus. Ce ne serait pas lui qui risquait la blessure.
Mais bien que tentant de se raisonner, les mots prononcés au creux de son oreille ne firent qu'amplifier cette colère qu'il ressentait déjà. Pourquoi ne l'aidait-elle pas à l'oublier ? Pourquoi n'allait-elle pas vivre une vie normale, loin de toute cette agitation surnaturelle? Pourquoi devait-elle être forcément comme lui?
Alors qu'elle s'éloignait, il l'attrapa par le bras, et d'une main, vint la coller contre le mur avec une force qu'il ne contrôlait désormais plus vraiment. Il était énervé. Il savait que la violence était la seule chose qu'elle pourrait comprendre, il avait toujours agi ainsi. Il n'était pas quelqu'un qui s'exprimait, s'il souffrait, il frappait. Jamais sur elle, mais c'est le seul moyen de communication qu'il avait trouvé pour se faire entendre, pour se calmer. A l'heure actuelle, c'était une donnée nécessaire pour le River.
" Tu ne te trouves pas un peu stupide, Argent? Tu as envie que je te montre de quoi je suis capable? Vraiment? Tu serais venue te venger, jusqu'au fin fond des States et la seule chose que tu as trouvé c'est de me narguer, en me demandant de te tirer une balle dans la tête? Va vivre ta vie et fous moi la paix. Je sais pas comment t'es sortie de taule, ni comment tu m'as trouvé, mais je m'en fous, casse-toi. Je veux plus te voir, je veux plus entendre ne serait-ce qu'un mot sortant de ta bouche, et si je suis parti, demande toi plutôt pourquoi, si ce serait pas de ta faute. T'avais tout. TOUT. Une famille, des amis, de l'argent, et t'as tout quitté pour des enfoirés comme nous. Tu t'es jamais dit que je pourrais trouver ça pitoyable? Parce que tu l'es. C'est pas parce que tu te prends pour une rebelle à braquer des banques que t'es plus une grosse bourge. Regarde, t'es venue pourquoi ici? Un caprice. Parce que t'es juste qu'une gamine qui arrive à attirer l'attention de personne. Alors maintenant, casse toi de ma vie. "
Reprenant son souffle, il finit par se détacher de la jeune femme, la lâchant comme si elle le brûlait rien qu'au contact de sa peau, arborant une expression dégoûtée. Ce n'était pas vraiment la première fois qu'il agissait comme un chien, mais sans doute la première fois qu'il ne pensait pas un traître mot de ce qu'il avançait. Et pourtant, il n'avait trouvé que ça, pour la blesser un tant soit peu. Si son regard importait pour elle, elle serait touchée. Il le savait. Mais il n'avait pas d'autre choix, il fallait qu'elle parte, de préférence avant la pleine lune, bien que les loups ne soient pas réellement le seul danger à Mystic Falls.
Sans un regard pour la jeune fille, il tourna les talons.
" Je te souhaite une bonne soirée."
Cassant, comme toujours, et pourtant, son petit doigt lui disait qu'elle ne finirait pas la conversation là.
Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart
Invité
Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Dim 21 Juil - 0:29
I'll never be good enough
Se faire plaquer contre un mur. Violemment qui plus est. On pouvait rêver mieux pour des retrouvailles. Ou plutôt se retrouver contre un mur oui, mais pour une toute autre raison que celle-ci. Il lui faisait mal. Très. Jamais il n'avait montré quelconque signe de violence envers elle, jusqu'à ce jour. Jamais Cléo ne l'avait imaginé si fort. Lui, si svelte et peu musclé, dévoilait une puissance supérieur à un catcheur. La française grimaçait de douleur intérieurement mais ne laissait rien paraître. Il était hors de question qu'il la prenne pour une faible, ce qu'elle n'était pas d'ailleurs. Piégée, elle écoutait la moindre de ses paroles attentivement, se fichant du nombre de méchancetés qu'il balançait à la seconde. Peut-être qu'au fond il avait raisons. Elle avait tout eu jusqu'à ce qu'il arrive dans sa vie. C'était de sa faute si elle l'avait suivit. De sa faute si... Non Ezeckiel n'était pour rien. Elle et elle seule avait prit les décisions qu'elle avait prise. Le goût du risque était tellement excitant qu'elle n'avait pas pu laisser passer une telle chance. Puis était apparu l'amour du risque, Bonnie and Clyde, l'argent, la cavale. Ils avaient vécue leur adolescence de la plus formidable des façon. Ils n'étaient pas comme les autres de leur âge, ils ne l'avaient jamais été. Ils s'en fichait. C'était le bon vieux temps. A présent, tout avait changé, disparu dans le néant.
Immobile et impassible elle se contentait de plonger son regard bleu dans celui de son ancien... compagnon tout en s'adressant à lui.
- Tellement digne de toi. Tu n'as pas changé non plus à ce que je vois. Tu préfère crever que d'avouer ce que tu ressent au plus profond de toi. De nous deux, c'est toi le plus pitoyable. Tu veux vraiment savoir pourquoi je suis ici ? Le rêve américain. Une nouvelle vie s'est offerte à moi, pourquoi la refuser ! Qui plus est, on m'a gentiment offert la possibilité de me venger, je n'allais tout de même pas refuser. Se faire vendre c'est désagréable tu sais. Ah bah non tu sais pas encore.
Refuser d'être libérée aurait été stupide de sa part. Elle se demandait toujours si l'avocat l'ayant aidé savait ce qu'il avait fait ou pas. Car après tout, elle était une grande criminelle qui vallait mieux garder derrière les barreaux.
Alors qu'Ezeckiel tournait les talons pour partir sur une dernière phrase dite sans aucune sympathie dans la voix, Cléo, elle, trifouilla sur son téléphone pour regarder l'heure s'assurant que l'heure de la ronde du gardien n'était pas pour maintenant. Un rire cinglant et glaçant vint refroidir encore plus l'atmosphère. Ezeckiel ignorait à qui il avait à faire à présent. La blonde venait de passer deux ans en prison dans lequel elle avait apprit beaucoup de choses auprès des autres détenues. Comment se faire respecter, comment commettre le crime parfait, entre autre. Mais surtout, comment se venger correctement, lentement et sadiquement. Oui elle allait prendre son temps, elle allait prendre soin de faire souffrir chacun des frères afin qu'ils ressentent la douleur qu'elle avait ressentit lors de leur abandon.
- Détrompes-toi River !. Je sais parfaitement de quoi tu es capable car je sais ce que tu es. Je connais ton secret.
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Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Lun 5 Aoû - 16:53
J'ai trouvé que leur donner une dimension de déja vécu (genre la nuit qu'ils auraient passé ensemble) pouvait être intéressant. (comme ça en plus elle est pas pucelle *sort* )
I'll never be good enough Ezeckiel River & Cleo Argent
Un rire méprisant s'échappa des lèvres d'Ezeckiel. Tout reposait sur ce qu'elle pensait. Tout avait toujours été ainsi. Bien entendu qu'elle avait raison. Que toute la vie du River avait tourné autour d'elle, il serait mort pour elle, et quelque part, c'était exactement ce qu'il avait fait. Mais jamais il ne l'avouerait. Jamais il n'assumerait que quelqu'un ait pris une aussi grande place dans sa vie. Il avait été faible et en avait payé le prix fort. Tant pis pour lui, mais il avait changé, bien assez pour ne pas se laisser toucher par les mots hasardeux de son ancien amour jamais vraiment exprimé. Alors, il prononça des mots qu'il regretterait sans doute longtemps, sans vraiment l'affirmer. Il en avait marre de devoir la forcer à partir. Il en avait marre du ton méprisant et faussement froid qu'ils utilisaient. Et pourtant, chaque fois, il arrivait à faire pire que la fois précédente. Glacial, il ne voulait rien arranger. Jamais.
" Le truc tu vois, Cléo, c'est que je ressens rien. Ni pour toi ni pour quiconque. Tu t'es toujours pensée différente. Tu t'es jamais demandée pourquoi on avait jamais reparlé de la nuit qu'on avait passé? Le truc c'est que j'ai fait exactement comme avec les autres, celles que tu méprisais pour rentrer dans mon lit tous les soirs et en ressortir avec un coup de pied au cul. Flash info, t'y es passée aussi. Alors tu peux me détester tant que tu veux, ce sera jamais autant que tu te détesteras toi. Venge toi, je t'en prie, j'ai rien à faire ces temps ci. Mais ne crois pas que ça m'importera. Je m'en sors toujours, et avec les honneurs en plus."
Il continua donc ses pas, s'éloignant. Zeck ne l'avait sans doute pas appelée Cléo depuis .. Le jour de leur rencontre, sans aucun doute. Cela faisait bizarre, et c'est sans honte qu'il avait failli ne pas se rappeler de son prénom. Il voulait partir, vomir, crier, loin. Il voulait se réfugier aux côtés d'Adriyel, il voulait tout oublier. Il voulait revenir au jour de sa naissance, et empêcher sa mère de connaître la pire erreur de sa vie. Des loups. Des êtres maudits, qui ne feraient qu'engranger les faux pas. Des monstres ... La réplique de la jeune femme le figea sur place. Elle ne pouvait dire vrai. Elle n'en avait pas le droit, pas le pouvoir, pas la faculté. Alors qu'il était de dos, il se forgea un visage impassible, la peur disparaissant de ses trais, avant de se retourner.
" Vraiment ? Si l'idée que je puisse t'abandonner sans que rien ne se cache derrière t'es insupportable, je comprends que tu cherches à dormir mieux la nuit en t'inventant des secrets inexistants, mais ne me mêle pas à ça si tu veux bien."
Pourtant, il attendit sa réponse. Prêcher le faux pour savoir le vrai, il connaissait bien le dicton, même extrêmement bien, il était devenu son gagne pain. S'appuyant de nouveau sur le mur d'un air nonchalant, il ralluma une cigarette. Plus il la regardait, plus il voulait la prendre dans ses bras, quand bien même il n'était pas le genre à aduler les contacts physiques autre que le sexe pur et dur. Tout cela devait cesser. Une fois rentré, il ferait ses affaires et s'en irait. S'assurer qu'elle le suive, qu'elle parte de cette ville trop dangereuse pour une simple humaine. S'assurer qu'elle ne croise jamais la route des Originels. Qu'elle ne découvre rien. Ezeckiel sourit. Il était encore une fois en train d'essayer de lui sauver la vie, de la protéger. Tout en se la mettant à dos. Non, il ne partirait pas. Ce n'était plus son rôle. Si elle voulait mourir, qu'elle le fasse, il ne voulait pas y être mêlé. Qu'elle se contente de l'éviter une fois par mois et tout ira bien. Il ne chamboulerait plus sa vie pour elle. Souriant, moqueur, presque amical, il n'abaissait pas la férocité de ses paroles.
" Mais je vais rentrer dans ton jeu, toi qui sait tout de moi ... Tu dois également savoir que ta place est de nouveau occupée ... Et Elle n'est pas du genre à accepter le quatuor. Bien qu'en soi, on forme plus un duo qu'autre chose. "
Se détachant du mur, il alla lui murmurer au coin de l'oreille, avant de repartir de là où il était venu.
" Et crois-moi, tu vas l'adorer. Elle est même plus douée que toi."
Bien entendu, il se contenta de rire d'un air un peu insolent, repartant de son côté, observant les lieux, ne pouvant échapper à la jeune femme. Il n'avait pas précisé en quoi Neil était meilleure que Bonnie, mais ne le souhaitait pas. Après tout, son imagination ferait le reste, même s'il ne s'était rien passé avec Neil, il ne s'était jamais non plus positionné réfractaire à l'idée, ce qui devait être suffisant pour semer le doute dans l'esprit de Cléo. Si elle voulait jouer, il était prêt.
Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Mar 6 Aoû - 4:49
I'll never be good enough
Elle examinait son visage, tentant d'y déceler le moindre petit mimique sur lequel elle pourrait jouer pour connaître la véritable raison du départ de son ami. Cléo avait apprit à le connaître par cœur. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. En disant autant de méchancetés il espérait la faire partir, mais cela ne fonctionnait pas. Elle savait que tout était mensonges et pourtant... Il lui était impossible de ne pas y croire. Chacun de ses mots se voulait blessant. Elle ignorait à quoi il jouait et qu'est-ce qu'il l'avait autant changé, mais elle était déterminer à lui tirer les vers du nez pour connaître toute la vérité. Et peut-être que le début du récit commencerait enfin. Il cachait quelque chose, il venait de le confirmer en s'arrêtant.
- Cela doit te peser à force. Tu sais, être un chien errant n'est pas tous les jours facile.
Elle essayait de rester calme mais sa dernière phrase fût la goutte de trop. Celle faisant déborder ce vase qui se remplissait à chaque mot qu'il prononçait. Il se voulait dur, il l'était. Elle essayait de se convaincre qu'elle n'était pas blessée par ses propos et pourtant... Cela lui déchirait le cœur. Elle s'efforçait toutefois de rester calme montrant qu'elle s'en fichait du mal qu'il lui infligeait. Et puis que voulait-il dire par « Elle est même plus douée que toi. » Elle sentait son sang bouillir, près à jaillir comme la lave d'un volcan en éruption. Sans réfléchit plus longtemps elle se précipita vers Ezeckiel et le plaqua violemment contre les casiers se trouvant dans le couloir.
- Je vais te trancher le cœur. Arracher et brûler chaque veines de ton ridicule corps. Et alors que tu hurlera de douleur je me contenterais de rire aux éclats, observant la scène comme un chef-d’œuvre cinématographique. Tu me supplieras d'arrêter ou d'abréger tes souffrances. Et alors je te retirerais chacun de tes organes et les donnerais en repas aux chiens errants.
Une porte claqua au même moment. Bruit sourd auquel Cléo ne prêta attention, trop occupée à profaner des menaces à celui qui était autrefois son bien aimé.
- Alors maintenant finit de jouer sombre crétin ! Aie les couilles de me dire pourquoi t'es partis. Pourquoi tu m'as vendue. Et peut-être qu'alors je te laisserais vivre ta misérable vie dans ce coin paumé avec ta pétasse qui doit n'attendre que d'écarter ses cuisses.
Un cracha au visage de cet homme si froid avant de se reculer, essayant de cacher ses yeux humides.
- Casses-toi River. C'est ce que tu sais faire de mieux.
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Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Mar 6 Aoû - 14:19
I'll never be good enough Ezeckiel River & Cleo Argent
Interdit, Ezeckiel se contentait de la fixer. Il fallait qu'il évite de se trahir, peu importait ce qu'elle savait ou pensait savoir. Parce qu'en vérité, rien ne prouvait qu'elle savait quoique ce soit sur la raison de son départ. Si elle avait su, elle ne l'aurait pas suivi. Si elle avait su, peut-être qu'elle aurait écouté la voix de la raison et qu'elle ne serait pas là, au milieu d'un couloir désert, à penser que rien ne pourrait jamais l'atteindre, et surtout pas lui. Il soupira. Sa patience ne durait pas énormément longtemps, et elle était arrivée à bout, fin du rouleau. Peut-être était-ce pour cela qu'il devenait, au fur et à mesure de la conversation, plus méchant, plus retors, plus vicieux. Ce qui avait commencé comme une envie qu'elle s'en aille pour se protéger elle-même de tout ce qui rodait dans la ville s'était transformé en un besoin de la faire souffrir encore, pour se prouver à lui-même d'une façon malsaine qu'elle non plus n'était pas indifférente à ce qu'il était. A ce qu'ils avaient connu. Une période terminée depuis longtemps. Qui ne reverrait jamais le jour, quand bien même Cléo essaierait, quand bien même elle le voudrait. Beaucoup de choses avaient changé en deux ans, bien trop. Il ne pouvait que faire ce qu'il savait faire de mieux: fermer les yeux sur ce qu'il voulait, sur ce qui semblait être juste, normal de faire, et agir comme un parfait connard. Mais il fallait être honnête : c'était le rôle qu'il savait, parmi tous ceux qui lui avaient été donné, le mieux jouer.
" On s'y habitue. Et au final, vivre autrement nous paraît impossible. Si tu avais été comme moi, tu le saurais."
Nier l'allusion comme si elle n'avait jamais été prononcée. Il devenait fort à ce jeu là. Elle tentait de prêcher le faux pour savoir le vrai, il faisait la même chose. Un jeu. Tout en fin de compte n'était qu'un jeu. Lorsqu'il eut prononcé les mots visant à la déstabiliser, elle le plaqua contre le mur. Pas très violemment, mais le geste le surprit tellement qu'il ne l'empêcha pas, et fut même quelque peu sonné. Les paroles que la brune aux yeux océan prononcèrent ensuite eurent un effet bénéfique sur Ezeckiel, un sourire se formant peu à peu sur son visage. Méprisant, certes, mais compatissant. Moqueur et cruel. Il avait gagné, en fin de compte. Parce qu'il ne s'agissait que de ça. Tirant sur sa cigarette, il la regarda, insolent jusqu'au bout des ongles. Tout était question de jeu. Un échange de paroles visant à définir qui allait l'emporter sur ce bras de fer mental. Sans doute avait-elle été en position de force, mais il avait remonté la pente, avait retourné la situation, avait dominé. Le loup en lui ne pouvait que se réjouir d'avoir encore une fois montré sa supériorité. Les mots de la jeune femme coulait maintenant sur lui comme de rien. Le tuer, elle en serait incapable, l'amour qu'elle lui portait étant encore assez puissant pour qu'elle ne pense encore qu'à se venger.
" Touchée."
D'un geste presque nonchalant, il se détacha. Une porte claqua non loin, le faisant se diriger petit à petit vers l'opposé du bruit. S'il devait fuir, il devait s'assurer de se trouver devant Cléo ... Elle ne risquait plus grand chose à l'heure actuelle, alors que lui finirait sans doute dans une prison miteuse pour au moins dix ans. Mais il fut de nouveau stoppé par son ancienne compagne. Il lui devait une explication. Bien entendu. Quelle explication ... Il l'avait laissée parce que l'intérieur d'une cellule était bien plus sécurisé que les environs d'un loup garou , parce que sa violence s'était décuplée, et que sa force également, parce qu'il ne voulait pas qu'elle meure. Voilà pourquoi il l'avait laissé. Mais ce serait trop beau, trop facile, de pouvoir dire la vérité aux gens que l'on a aimé.
" Tu veux une réponse mais quand je te la donne tu ne l'acceptes pas. Parce que tu n'as pas assez de recul pour voir que je suis comme ça. Je suis un connard, heureuse nouvelle. Je te prends tout, puis je me casse. Ca a toujours été mon credo, ça n'a pas changé pour toi. Ma pétasse, comme tu dis, a au moins le mérite d'être de la même sorte. En fait, t'es juste trop fragile. Trop fragile pour accepter que je t'ai menée en bateau pendant des années, trop fragile pour accepter que j'ai pu te trahir. Tu t'attends à quoi? Que je te dise que j'avais pas le choix ? Que j'ai fait ça pour ton bien? J'ai fait ça pour moi. J'en avais marre, j'me suis barré, ça va pas plus loin. Alors cherche autant que tu veux une réponse philosophique, mais t'as encore plus de chance de tomber sur le Graal que de la trouver. "
Et sur ces mots, il s'éloigna de nouveau, lâchant seulement une dernière phrase, sèche.
Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde Jeu 8 Aoû - 22:37
I'll never be good enough
Silencieuse. Elle ne disait mots. Se contentait de l'écouter déblatérer les pires horreurs qu'il ait été donné de dire un jour dans sa vie. Il jubilait à l'idée de l'avoir blessé. Elle souffrait intérieurement et lui, continuait à tourner le couteau dans la plaie avant de lui trancher le cœur.
Cléo devait se résigner. Il n'était plus le même. Il avait changé sur tout les points. Elle doutait à présent d'être venue. D'avoir voulus se venger. En était elle toujours capable ? Capable de gagner contre ce nouveau Lui. Elle voulais tellement lui faire comprendre. Lui dire à quel point il lui avait manqué. Combien elle lui en voulait de l'avoir abandonné. Lui murmurer simplement un ''Je t'aime''. Mais la haine qui était présente en ce début de rencontre avait laisser place à la peine.
Elle voulait répliquer. Etre aussi blessante que lui. Le menacer. Mais elle s'en sentait incapable. Incapable d'ouvrir la bouche. D'émettre le moindre petit son. Elle était comme paralyser. Cléo regardait Ezeckiel s'éloigner, alors qu'elle sentait la pression tomber dans ses jambes. Elle s’efforçait de tenir debout et de mettre un pas devant l'autre. Se fichant du risque d'être repérer par le gardien. Elle voulait s'écrouler et pleurer. Hurler de douleur et de désespoir. Mais elle restait silencieuse comme la mort. Tout comme l'était celui qu'elle avait connu autrefois.
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FIN DU RP
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Sujet: Re: I'll never be good enough • Bonnie & Clyde