Sujet: We are so stupid | Ezeckiel Lun 10 Juin - 10:11
Ezeckiel & Neil : We are so stupid
I l était tard, peut être même un peu trop. Le soleil n’allait pas tarder à disparaître laissant des nuances chaudes enflammer le ciel. Créatures surnaturelles, plus sombre les unes que les autres allaient bientôt sortir. Haha, mais quelle blague ! On se croirait dans un conte pour enfants. Attention, va te coucher sinon les monstres vont te manger. Tu parles ! Et si c’était tes parents les monstres ? Te cacher sous la couette ne servira à rien et tout ce que tu peux espérer c’est devenir toi même le monstre.
Comme un pantin sans vie, mes pieds m’emmenaient vers le dernier étage du parking. Celui qui donnait une vue incroyable sur la ville, la rendant à la fois miniature, sereine et magnifique. Un monde que j’aimais. Silencieux et vide, sans la trace d’un homme pour pourrir le paysage. Peu importe, j’y arriverais et je changerais ce monde. Belle utopie, mais j’étais là depuis quelques années espionnant la vie de cette ville. Personne ne c’était attaché à moi et personne ne m’avais vraiment remarqué. Du moins jusqu’à maintenant. Je voulais sortir de l’ombre et passer à l’attaque. Je devais me mêler à eux et commencer à agir pour parvenir à mes fins. Qu’avais-je à perdre ? Rien, peut être ma vie mais j’y tenais peu. Au contraire j’adorais la mettre en danger, ça me permettais de me sentir vivante.
Mon petit rituel était au rendez vous. Pack de bières dans un sac en plastique, je m’asseyais contre une paroi du parking, ouvrant la première canette. La mousse semblait exploser hors de cette stupide canette. Merde, il manquait plus que j’en foute tout mes chaussures. Vive l'étanchéité de tes converses en toiles. Je posais ma boisson sur le côté et retiré mes chaussures. Elles finiront peut être par sécher au soleil, si non, je partirais sans.
J'avais quelques bonnes heures devant moi avant que le gardien ne vienne jusqu'ici et ne me dégage comme un vulgaire chien. Peut être que cette fois ci, je serais assez ivre pour le tuer. Pour une fois, mes soirées solitaires et alcoolisées sur le toit de ce parking seront plus tranquille. Après tout, c'est tout ce que je recherche : la tranquillité. Chaque soir, je tuerais le gardien. En espérant qu'en fin de compte, les gens puissent croire que cet endroit est hanté ou maudit. Ce serait génial !
A peine avais-je eu cette fabuleuse idée que j'entendais des bruit de pas provenant de l'escalier. Quelle emmerdeur, déjà là ? Pas moyen, je ne bougerais pas de là. S'il me touche, je l'expose. Point.
Sujet: Re: We are so stupid | Ezeckiel Lun 10 Juin - 17:56
We are so stupid Ezeckiel River & Neil Y. Soto
Courir. Le plus vite possible, sans un regard en arrière. Courir aussi loin que ses jambes le porteront, aussi vite qu'elles le pouvaient. Le propriétaire de la maison d'été qu'il avait décidé de visiter en cette journée avait lâché les chiens. Les chiens ... Sans doute Ezeckiel s'en serait-il offusqué, s'il n'avait pas trouvé l'aventure divertissante. Ce genre de situations lui manquaient, lui qui avait l'habitude de bouger bien plus souvent que nécessaire. Voilà maintenant deux ans qu'il était dans cette ville, deux ans. Le loup n'était jamais resté aussi longtemps quelque part qu'ici, sans aucun doute. Et il n'était pas encore prêt de partir. Mais pour le moment, rien d'autre n'importait que la course de l'instant. Courir après n'importe quoi, fuir tout le reste. Dans son sac se trouvait les babioles qu'il avait réussi à prendre. Pas grand-chose, en réalité. Assez pour qu'il puisse se dire que sa fuite n'était pas vaine. Le bruit des pattes des canidés raclant contre le sol s'éloignait petit à petit. Il les semait. Evidemment. Des chiens. Il valait bien mieux qu'une horde toute entière de bestiaux de compagnie pour le mettre hors circuit, l'homme ne retrouverait jamais ses biens. Il continua de courir jusqu'à entendre un cri animal désespéré. Ils se fatiguaient. Leur course diminua en vitesse, puis finit par s'arrêter. Il n'entendait plus rien. Alors il ralentit l'allure, jusqu'à arriver à une marche déterminée, celle qui le caractérisait. Il était à peine essoufflé, voire pas du tout. Il fallait croire qu'à côté de lui, une bande de chiens des rues passaient pour des joueurs de bas étage.
S'autorisant une pause, Ezeckiel tourna son regard vers le ciel. Le soleil descendait de plus en plus, annonçant bientôt la fin du jour, et le début de la nuit. Il aimait ce moment, cette frontière presque invisible entre les deux opposés. Cette barrière franchie jour après jour. Un sourire. Victorieux, d'avoir pu échapper encore une fois à la justice. Sortant son paquet de cigarettes, il en sortit une puis l'alluma d'un même mouvement, alors même qu'il passait devant le centre commercial de Mystic Falls. L'endroit idéal pour se poser et voir un peu ce qu'il avait récolté dans la précipitation. Il n'avait pas vraiment fait attention, des objets brillants, qui semblaient valoir cher, voilà tout ce qu'il avait vu. C'était ainsi qu'il gagnait de l'argent, et qu'il pouvait payer son loyer depuis deux ans. S'engouffrant dans le parking, il monta tous les étages au pas de course. Il aimait la sensation de calme et de tranquillité que lui prodiguait le lieu, vide à cette heure-ci. Du moins c'est ce qu'il crut alors qu'il débouchait au dernier étage. Cependant il sentait que seul, il ne l'était pas. Il y avait quelqu'un d'autre, qu'il ne tarda pas à apercevoir, assise sur un rebord. Neil. Il aurait pu reconnaître sa chevelure blonde de loin, tellement il avait pris l'habitude de la voir un peu partout ces derniers temps. Ses pas se firent nonchalants, et son sourire, moqueur, s'agrandit, alors qu'il la rejoignait sur le mur, s'y asseyant également, sa cigarette à la bouche.
"Moi qui pensait que mes idées étaient originales, apparemment, elles ne le sont pas assez."
Sans lui demander son avis, il attrapa une canette du pack qui se trouvait à côté de la jeune femme. Quelque part, il était content de la voir, elle lui changeait de son frère et des quelques autres fades connaissances qu'il s'était faites ici. Il lui offrit un sourire en guise de salutation. L'arrivée comme les départs, il n'avait jamais su les faire. Après une gorgée, il reposa la canette sur le bord.
"J'espère que ça te dérange pas que je te pique ta boisson."
En réalité, c'était plus une formalité qu'autre chose, il s'en fichait pas mal de ces sentiments à ce sujet. Ouvrant son sac, il se mit à inspecter les objets qui s'y trouvaient. Deux montres, des bijoux, une broche, de l'argent, et ce qui semblait ressembler à une fiole contenant un liquide étrange. Produit dangereux pour les loups ou pour les vampires, ou seulement parfum, il ne saurait le dire. Peut-être qu'elle lui serait un jour utile. Avisant la broche, dont, selon lui, il ne pourrait pas vraiment tirer grand-chose, il la lança sur la louve à ses côtés.
" Ca doit bien valoir le droit de quatter ton mur et ta bière ! Tu comptes sauter?"
D'un geste, le brun indiqua le sol, quelques mètres plus bas. Pour un humain lambda, la chute devait sans doute être sinon fatale, du moins handicapante. Pour un loup, c'était sans doute faisable, bien qu'il ne fut pas certain de finir les deux pieds en premier.
Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart
J'espère que ça te va ! Je te l'ai offerte ta médaille hein
Invité
Sujet: Re: We are so stupid | Ezeckiel Lun 10 Juin - 18:50
Ezeckiel & Neil : We are so stupid
A musant, Ezeckiel était celui qui avait franchit l’entrée et non pas de gardien. Pas de mort au programme pour ce soir les enfants. J’étais quelque peu déçue et pourtant il n’y avait même pas quelques minutes plus tôt je souhaitais voir le jeune homme. Il m’emmerdait mais sa présence avait quelque chose d’agréable comme si le temps s’arrêtait et que toutes les règles de bonnes conduites s’envolaient. J’aimais cette sensation.
Il s’approcha de moi, prenant au passage une canette au breuvage doré. Il me sourit en guise de salutation et pour simple réponse, je le dévisageais. J’étais vraiment étrangère à la politesse, n’ayant vécue que dans la souffrance et la violence, c’était les seules véritables choses que je connaissais bien. Je comprendrais sûrement mieux un meurtre plutôt qu’un acte de bonne volonté. Bien sûr, je n’étais pas contre un geste agréable et même sympathique mais j’avais du mal à les comprendre et en général je ne les pensais pas sincères. Tout le monde agissait dans son propre intérêt. Chacun vivait dans sa bulle, essayant de survivre à ce monde impitoyable.
- Moi qui pensait que mes idées étaient originales, apparemment, elles ne le sont pas assez.
- Tes idées sont à chier, c’est juste que tu peux pas t’empêcher de me copier.
Je me mis à le fixer un instant, restant totalement immobile puis je laissais échapper un petit rire. Mon humour était l’un des pires de l’univers mais il me faisait rire, c’était tout ce qui comptait au final. Ezeckiel semblait concentré, fouillant activement dans son sac les petits trésors qu’il avait déniché comme à son habitude. Décidément, c’était mon jour de chance, j’avais hérité d’une belle broche. Elle était ovale, peut être même en bronze. Elle ne représentait rien de très figuratif.
- Ca doit bien valoir le droit de quatter ton mur et ta bière ! Tu comptes sauter?
- Depuis quand je te sers de poubelle ? Tu peux pas me filer plutôt la petite fiole ?
Je lui souriais et lorsqu’il fit mine de reprendre la broche, je l’en empêchais, l’attachant sur mon t-shirt.
- Oui.
Je restais silencieuse un instant, plongée dans mes pensées. Oui, je comptais sauter. L’idée venait de lui puisque je n’y avais pas vraiment penser. Le soucis, c’était que j’étais incapable de lui dire non. Je sauterais, peut être même la tête la première et ensuite, je profiterais de la nuit. J’attendrais de voir le soleil se lever avant de rentrer me coucher. Je n’avais pas très envie de rentrer, j’avais horreur d’être enfermée dans une pièce. Finallement, je me trouverais bien un banc qui ferait l’affaire dans le coin.
J'avoue, c'est la classe ! J'ai même eu le droit à un gif qui tue tout :fff:
Invité
Sujet: Re: We are so stupid | Ezeckiel Mar 11 Juin - 0:36
We are so stupid Ezeckiel River & Neil Y. Soto
Neil. Cette fille, c'était quelque chose. Un mélange d'émotions et de ressentis négatifs, qui ne pouvaient, en règle générale, rien apporter de bon. Des réactions atypiques, un caractère de chien. Et pourtant, quand il la voyait, là, assise, toute seule, le dévisageant comme elle avait l'habitude de le faire, il songeait qu'il n'était peut-être pas à sa place autre part qu'ici. Parce qu'ils étaient deux orphelins, qui savaient pertinemment bien ce qu'ils faisaient dans cette ville, mais qui, quelque part, étaient encore perdus ailleurs. Peut-être qu'ils le seraient toujours. Perdus dans la vengeance, le regret, l'hésitation. Le passé. Le passé les avait forgé, alors ils restaient coincés dedans, malgré leur apparent désir d'avancer, de vivre le moment, de vivre l'avenir. Bien que ce dernier point ne soit pas exactement la préoccupation première d'Ezeckiel, qui préférait avancer pas à pas, risquer de mourir trois fois par jour, et vivre sa vie comme il l'entendait. Le fait qu'il soit un hors-la-loi y était d'ailleurs sans aucun doute pour quelque chose. Apprendre à ne rien attendre du futur car il se trouvait sans doute quelque part avec une balle logée dans le cerveau, ou derrière les murs crasseux d'une prison de bas étage. C'était tout ce qu'il méritait aux yeux de la loi, il le savait. Alors tant qu'il pouvait vivre ... Il le faisait.
S'asseyant à côté de la jeune femme, laissant ses pieds dans le vide, à l'instar de sa compagne, il laissa perdre son regard à l'horizon. C'était un moment de la journée, entre le jour et la nuit, où tout devenait fragile. Ou tout se mélangeait. Passé. Présent. Avenir. Mélancolie. Dégoût pour ce qu'il avait vécu. L'espoir en des jours meilleurs. Pas pour la ville, pas pour le monde, juste pour lui. Le reste, il s'en foutait, ils pouvaient bien tous crever de sa main qu'il n'en ressentirait pas plus d'émotions que cela. Une distraction. Les habitants de cette ville étaient une distraction. Entre les vampires qui voulaient avoir une vie normale, les loups qui se barricadaient dès que la nuit de pleine lune montrait le bout de son nez, et surtout, les chasseurs, qui donnaient leur vie pour nettoyer la ville de tout le reste. Ils la perdaient, à vouloir trop aider, ils mourraient sans rien avoir vécu. Ezeckiel n'était pas de ce genre là, et sans doute qu'il ne le serait jamais. Riant également à la répartie de la blonde, il secoua la tête, tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, pour ensuite en relâcher la fumée.
"Te donne pas autant d'importance Sweetie !"
Propos quelque peu hypocrite, car de l'importance, peut-être bien malgré lui, il lui en donnait. Mais ça, il ne l'avouerait sans doute jamais, même sous la torture. Neil attrapa la broche, mais la situation ne sembla pas lui convenir. Comme d'habitude. Il aurait été étonné qu'elle accepte quoique ce soit sans rien à redire derrière.
"Je la reprends si t'en veux pas, je trouverais bien quelqu'un d'autre qui la voudra."
Il essaya de la reprendre, plus pour la forme qu'avec réelle conviction, mais elle l'en empêcha et l'accrocha à son haut, ce qui l'amusa. De toute manière, si elle n'en avait pas voulu, il l'aurait abandonnée dans une de ses poches sans se souvenir qu'elle y résidait. Délaissant à l'intérieur de son sac les montres, qu'il prendrait le temps de revendre plus tard, il observa la fiole, à la lumière du soleil couchant. Il n'y avait pas trente six solutions. De l'aconit, de la verveine, ou du parfum. Mais à l'intérieur d'une fiole, la dernière option semblait assez improbable. Souriant, taquin, il haussa les épaules.
"Si tu goûtes je te la donne."
Idiot, s'il en était. Soit elle souffrirait, soit pas. Mais si elle le faisait, que ce soit de l'aconit ou pas, il en boirait aussi. Il n'y avait jamais goûté, à vrai dire. Certains loups essayaient d'en boire à dose régulière pour pouvoir s'en protéger. Suicidaires. Mais utile, sans doute. Il était curieux. Peut-être un peu masochiste, mais curieux. L'aconit le rendrait faible. Il n'était jamais faible, il ne savait pas ce que ça faisait. Il connaissait la douleur, la peine, le regret, la culpabilité. Mais pas la faiblesse.
A l'entente de sa réponse positive, il la regarda. Lui aussi voulait sauter. Il voulait sauter parce qu'elle avait dit qu'elle le ferait, ou peut-être qu'il le désirait quand il l'avait prononcé. Il n'en savait rien, il s'en foutait. Si tu sautes je saute, c'était ça le truc. On ne savait pas qui était "je", pas non plus qui était "tu" mais ce n'était pas l'important. Il ne vivait que pour l'adrénaline. Sauter d'un pont, ou d'un parking, quelle différence quand la hauteur était la même ? Sentir pendant une seconde la sensation que plus rien n'était de son fait, et que quoiqu'il advienne, il ne pouvait rien. Vivre un peu. Avalant une gorgée de bière, il haussa les épaules.
"Moi aussi."
Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart
T'as vu il est cool le gif Je trouvais qu'ils s'assortissaient bien !
Invité
Sujet: Re: We are so stupid | Ezeckiel Mar 11 Juin - 8:43
Ezeckiel & Neil : We are so stupid
Lorsque que j’étais avec lui, c’était comme si je pouvais me sentir chez moi. L’expression : fais comme chez toi prenait tout son sens avec lui. La preuve en est que son paquet de cigarettes ressortait de sa poche et que je n’hésitais pas une seconde pour l’attraper et en sortir une du paquet. Je ne prêtais pas attention à sa réaction comme si je m’attendais à un grognement incompréhensible en guise de réponse à mon acte. J’attrapais dans la poche arrière de mon short en jeans une vieille boîte d’allumettes. D’un geste vif, je la grattais contre le bord du paquet et elle s'embrasa de suite. Le feu se déposa sur l’extrémité de l’objet et lentement il le consomma. Je tirais doucement dessus, laissant la fumée se propager dans ma gorges et mes poumons.
- Si tu goûtes je te la donne.
Du tac au tac, je le regardais comme quelque peu effrayée lorsqu’il termina sa phrase. Ce n’était pas vraiment de la peur qui me traverser mais un sentiment de finalité. Avait-il fini par décider de mettre un terme à cette histoire d’amitié ? Voulait-il volontairement m’empoisonner ou comme à son habitude me testait-il ? Etait-il vraiment idiot au point de ne pas sentir que son truc était un mélange d’aconit et de verveine ? De toute façon, je ne pouvais pas refuser.
Prête à m’infliger une des choses la plus douloureuse pour un loup, je terminais rapidement ma cigarette et d’un coup sec ma première canette de bière. J’aurais préféré être un peu plus imbibée d’alcool pour faire ce genre de truc mais lui comme moi, n’avions aucune patience.
- Ne me laisse pas seule sur le toit, j’ai pas envie qu’on me découvre à moitié morte à cause de ça. Au pire, si le gardien monte, dis lui juste que je fais une indigestion.
De nouveau, je laissais s’échapper un petit rire étouffé. Quelle idiotie de se trouver des excuses mais pour rien au monde je ne voulais qu’on découvre, publiquement on va dire, que je suis une louve. Avant de prendre la fiole de ses mains, j’avais pris une profonde inspiration. Une montée d’adrénaline. Je l’ouvrais. L’odeur était nauséabonde et me donner d’entrée l’envie de gerber. Je regardais Ezeckiel. Petit con. Je lui souriais et comme un shot de liqueur, j’avalais le contenu de la fiole. C’était immédiat. J’avais envie de recracher cette merde. Le contenu coulait déjà dans tout mon corps. Mess veines semblaient explosées de l'intérieur. Un mauvais trip à la drogue me semblait déjà bien plus amusant que cette brûlure atroce qui me consumée le corps. Je serrais les dents, je ne voulais pas qu’Ezeckiel me voit en train de subir la douleur. J’étais plus forte que ce stupide sentiment. Impossible, mon corps se tortillait dans tout les sens, comme si des centaines de spasme me traversaient. Dans un bref moment de fierté et de contrôle, je relevais difficilement la tête et souriait au garçon lui lançant :
- Il t’en reste pas un peu ?
Je m’en foutais de souffrir, cela ne pouvait que me rendre plus forte. Merde Yulia, arrête de te la jouer dure à cuire... Après quelques secondes, mon corps s’habitua à la douleur. Je restais allongée comme si j’étais devenue qu’un simple corps vide. Je regardais le ciel. Rouge et noir s'entremêlaient. La lumière disparaissait derrière d’épais nuages. je me sentais... faible.
- File-moi une canette, tu veux bien ?
J’aurais pu essayer de faire ramper ma main jusqu’au pack mais j'étais assez humiliée pour lui montrer à quel point j’étais épuisée. L’effet avait été immédiat comme si j’avais avalé une bombe atomique et pourtant il n’avait duré que quelques instants. Peut être même quelques secondes mais la douleur m'avait donné la sensation d’une durée interminable.
- Fais moi une fleur, laisse moi encore un peu de temps avant de sauter, y’a de la bière à finir.
Oui ils sont tout beaux tout mignons ! Je vais le garder ce petit gifounet, il me plaît bien
Invité
Sujet: Re: We are so stupid | Ezeckiel Sam 15 Juin - 3:18
We are so stupid Ezeckiel River & Neil Y. Soto
Un grognement quand Neil s'attaqua à son paquet de cigarettes, à peine crédible. C'était bien une des seules choses qu'il payait encore, ses cigarettes, il pouvait bien les partager avec son unique amie, ça ne le tuerait définitivement pas. Surtout qu'il tapait dans les bières de la jeune femme depuis qu'il était arrivé. Finissant d'ailleurs sa canette d'une traite, il balança la fiole devant le nez de la louve. Il ne savait pas ce qu'elle allait dire. En vérité, il le redoutait un peu. Allait-elle vraiment accepter d'être sujette à des douleurs telles qu'elle pourrait se retrouver au sol, à se tortiller de douleur? Non pas qu'il pensât être le seul idiot à qui l'idée tentait, mais c'était quelque peu le cas. Il ne lui en voudrait pas si elle refusait. Si elle refusait, lui le ferait. L'un ou l'autre, de toute manière, ça ne comptait aucune différence. Et peut-être qu'il sauterait juste après. Suicide proprement inventé par le loup le plus con de la planète. Ouais, ça lui plaisait bien, comme concept. Ça plairait moins à son frère. Beaucoup moins. Pourquoi lui avait-il proposé ça, d'ailleurs? Tester son courage? Sa volonté? Son instinct de survie? Non. Parce qu'il était stupide. Intelligemment stupide ou stupidement intelligent, il ne savait pas ce qui convenait le mieux. Mais il aimait ce genre de défis. Cap ou pas cap de frôler la mort? C'était un moyen comme un autre de se sentir vivant. Par la douleur, le risque, l'adrénaline. Certains se shootaient aux amphét. Lui à l'adrénaline. Elle n'avait pas besoin d'accepter. De se tester comme lui le faisait.
Et pourtant, elle attrapa la fiole. Alors qu'elle s'apprêtait à la boire, le regard d'Ezeckiel s'intensifia, et il fronça les sourcils, désormais plus intéressé qu'il ne voulait bien le montrer. Il ne connaissait personne capable de l'écouter et de le suivre dans ses délires masochistes. Personne. Avant qu'il rencontre Neil, qui le suivait où qu'il aille. Cette fille était surprenante. Peut-être un peu folle, comme lui était fou. Une bonne folie, une folie alarmante, désarmante, qui ne faisait que le convaincre que quoi qu'il fasse, il n'était pas vraiment le seul avec autant de cran. Acquiesçant à la demande de la blonde, il soupira, la fixant toujours avec autant d'intérêt.
"Tu penses sincèrement que je vais te laisser seule avec ça dans le sang? Je ferais attention."
Question rhétorique s'il en était. Il était peut-être connard avec la plupart des gens, y compris Neil, ne sachant pas réellement mesurer ses mots, mais il la considérait bien trop pour la laisser tomber, surtout après ce qu'elle s'apprêtait à faire. Lorsqu'elle ouvrit la fiole, Ezeckiel fronça le nez. L'aconit avait cette odeur qui rappelait les mauvais souvenirs, les cuites, où on finissait à quatre pattes, à vomir ses tripes, les bastons, alors que l'on était pas encore loup, à finir la figure en sang, voulant rire mais se rendant compte que la douleur effaçait la possibilité de le faire. Le feu, grillant la chair dans une cérémonie malsaine.
Cul sec. Ezeckiel pouvait presque sentir le calvaire dans lequel se trouvait maintenant prisonnière Neil. Par sa faute. Il aurait sans doute regretté sa demande s'il avait été le genre d'homme à regretter quoique ce soit. Il ne regrettait rien, jamais. Ni les braquages, ni le meurtre, ni l'abandon de Bonnie, ni l'homme qu'il venait de détrousser. Il se contentait d'affronter ce qui suivait ses actes tous plus insensés et improbables les uns que les autres. C'était la première fois qu'il rencontrait une fille telle que Neil. Capable de lui faire face. De l'égaler dans tous les domaines, ou presque. Alors plus elle semblait se tordre de douleur, plus il la considérait. Un bruit de pas l'alarma et il dirigea son regard vers la porte, alarmé. Mais il finit par entendre, un étage plus bas, une voiture démarrer, et respira de nouveau. Non pas qu'il ne voulait pas se faire découvrir sur le toit avec une fille à moitié morte à ses côtés, mais ce n'était pas vraiment ce qu'il attendait de sa soirée.
Se retournant vers Neil, il se rendit compte que son corps s'était détendu, malgré sa position toujours allongée. Attrapant une bière, il la tendit à la blonde, et en profita pour en prendre une également.
" J'hésite entre courageuse, admirable et stupide.Tu m'en as même pas laissé, j'aurais pu montrer que je pouvais le faire aussi. T'es une grande malade."
Sans doute qu'elle l'était. L'ultime compagne dans un monde où tout était possible, où tout était à faire. Et sans doute ferait-il tout. Elle venait de prouver une fois encore qu'elle le suivrait de toute manière.
"Ce serait con de gâcher, effectivement."
Rallumant une cigarette, il lui offrit un sourire, puis se rappela brièvement de la lettre qu'il avait reçu le matin même.
"Au fait, tu vas aller au bal des Fondateurs? Paraît que les Lockwood possèdent un vrai trésor dans leur baraque. Si je peux en plus y entrer en étant invité, que demande le peuple?"
C'était apparemment une lubie, les bals. Une coutume. Tout pour rappeler aux autres qui étaient les maîtres, sans doute.
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Je pense que je vais le caler quelque part dans mon profil une fois le rp fini xDD Bon je suis pas trop fier de ce post donc dis moi si y a quoique ce soit à changer
Invité
Sujet: Re: We are so stupid | Ezeckiel Ven 21 Juin - 10:45
Ezeckiel & Neil : We are so stupid
Mon corps semblait être une sorte de pâté pour chiens. Chacun de mes muscles me faisaient mal. Une douleur supportable mais bien présente pour me donner la sensation d’être une vieux chewgum mâché et prémâché. Pourtant, j’étais tellement fière de l’avoir fait. Le regard qu’il avait à la fois stupéfait, effrayé et peut être même dépassé par les évènements. J’avais eu la sensation que durant un instant, Ezeckiel tenait à moi. Alors la douleur s’était transformée en quelque chose de réconfortant.
En me relevant pour reprendre une position assise, je m’étais appuyée sur mon bras, qui n’avait pas tarder à faiblir puisqu’en flanchant, il me renvoya aussitôt à ma position initiale : allongée à même le sol. Conneries. La situation m’agaçait déjà. Une, deux, trois minutes, c’était drôle mais là, c’était bien loin de l’être, je voulais prouver à Ezeckiel qu’il ne trouverait pas plus forte que moi. Pourquoi ? Je n’en connaissais pas vraiment mes motivations mais j’avais le sentiment que j’allais mieux une fois que j’avais prouvé à tout le monde que j’étais la meilleure dans... dans tout !
- Au fait, tu vas aller au bal des Fondateurs? Paraît que les Lockwood possèdent un vrai trésor dans leur baraque. Si je peux en plus y entrer en étant invité, que demande le peuple?
A sa proposition, j’arquais d’un sourcil. Il se foutait vraiment de moi ? Je me redressais aussitôt, levant le poing et le frappa au bras. Je me sentais en colère et bizarrement, cette colère se transfomait en énergie, me faisant presque oublier mon état de faiblesse.
Non, je n’étais pas ce genre de filles qui avait l’honneur et le privilège d’avoir son nom en tête de la fiche des invités. En général, j’avais le nom que tout le monde oublié. Je ne voulais pas aller à ce stupide bal. Voler la demeure pourrait être amusant mais c’était au dessus de mes forces d’aller me frotter à tout ces gens. Ils se pensaient tous plus forts que tout les autres pourtant, ils ne savaient rien et ne connaissaient rien. Je haïssais cette bande d’idiots en tenue de sardines et pagouins.
- T’es con ou tu le fais exprès ?
J’attrapais le pack de bières et les quelques canettes qui restaient à l’intérieur et le jeta dans le vide, le laissant s’exploser au rez de chaussé. Je me redressa sur mes deux jambes, tremblantes et frêles. Sans surprise, je retombais aussitôt sur mes genoux. Rien à faire, j’avancerais quand même. Alors je rampais, je rampais jusqu’au bord du toit, pour m’assoir sur le rebord, dos au vide et face à Ezeckiel.
- Sauter des centaines de fois de ce toit, je le ferais. Même jusqu’à temps que mon crâne se fracasse au sol. Mais allez à ton stupide bal ?!! Non mais je rêve, c’est n’importe quoi ! Tu crois vraiment que ce genre de personnes veulent de toi à leur petite soirée ? Vampires, loup garous, hybrides et stupides humains, tous plus riches les uns que les autres, tous en train d’exhiber leurs beaux vêtements et autres conneries du genre mais surtout tous prêt à se sauter dessus à la moindre erreur ! Oh mais oui, quelle merveilleuse idée de la part des organisateurs de préparer un génocide géant.
Ma tête semblait explosée de l’intérieur. Je me sentais fatiguée, faible, révoltée, furieuse et décu. Je n’arrivais rien à mettre au clair dans ma tête. Alors je cherchais nerveusement dans mes poches. Je voulais de l’aconit, des pillules ou n’importe quoi pour me faire planer et que mon corps et mon esprit s’éteignent comme un simple appareil électrique déchargé.
- Je te pensais pas aussi con.
En réalité, son idée de dévaliser la demeure était tout à fait fascinante mais le concept du bal en lui même me rendait folle. Je n’étais pas prête à ça. Je n’étais pas prête à me montrer devant tout ces fous qui ne cherchaient qu’à s'entre-tuer. Depuis trois ans je les observais et je me cachais. Tous m’écoeurait. Il y n’en avait pas un pour rattraper l’autre. Je voulais juste tous les tuer. Tous. Mourrez. Le monde avait besoin d’un renouveau.
Merde... Mes poches étaient vides. Je me retournais, quitta Ezeckiel du regard pour me perdre dans le vide en dessous de moi. Je n’avais pas d’autre choix sous la main.
Spoiler:
Neil, elle dit trop de gros mots, namého ! Hmm... Je pense aussi que j'vais bientôt te le piquer pour me profil. Je suis une sale copieuse 8D J'espère que tu m'en voudras pas de ne pas lui avoir fait dire un simple "oui bonne idée". Je trouvais ça trop facile Même si là, elle pète un cable intersidérale.