Sujet: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 9:53
Timora Chang
NOM : tu aurais rêvé hérité du nom de ton paternel, mais tu ne l'as malheureusement jamais connu et comme chaque enfant ne possédant ni père, ni mère, tu fus affublée par défaut du nom Chang. ∞ PRÉNOMS: si ton prénom était à l'origine da xia, il t'en aura donné un nouveau après t'avoir transformé : Timora. Et bien que ce dernier puise son sens du mot latin timor, signifiant la peur, tu y es attachée comme à la prunelle de tes yeux, te sentant reliée à lui dès lors qu'on t'appelle ainsi. ∞ ÂGE : tu sembles n'avoir que vingt ans, mais cela fait déjà un moment que tu ne vieillis plus ; l'on devine donc difficilement que tu approches en réalité les vingt-six ans. ∞ MÉTIER : tu es, depuis ton arrivée ici, employée à la station service se trouvant à l'extérieur de la ville. ∞ SITUATION FINANCIÈRE : plus que modeste. ∞ SITUATION CIVILE : célibataire. ∞ ORIENTATION SEXUELLE : indéfinie. ∞ GROUPE : vampires. ∞ CÉLÉBRITÉ : irene kim. ∞
tu te teins souvent les cheveux comme pour, à défaut de vieillir, avoir la sensation de changer au fil du temps ∞ tu englouties tout ce qui peut changer ton état d'esprit ; drogues, alcool ou n'importe quoi d'autres, tu ne dis jamais non ∞ tu agis toujours sur des coups de tête ∞ tu te nourris exclusivement de sang humain et n'a aucun scrupule à tuer ∞ tu es en colère contre la société ainsi que les différents gouvernements et tu le revendiques ∞ tu n'as jamais fini tes études ∞ tu lis énormément ∞ tu vois l'homme comme inférieur à ton espèce.
passe ta souris sur l'image
Bienvenue à Old Brooke
Tu ne peux plus respirer. Ça te prend aux tripes, ça te retourne de l'intérieur et tu te sens tout à coup à l'étroit dans ce corps si chétif qu'est le tient. Plus rien ne va, le malaise t’engloutit et tu cris de ta voix éraillée, dans un silence qui reste pourtant de plomb. Malgré tes efforts, aucun son ne traverse tes lèvres tendues en une grimace mêlant douleur et terreur - et tu prends conscience que tout ceci n'est pas un rêve. Tu es bel et bien à terre, dans la forêt de cette province chinoise où tu es née ; et celui qui se tient face à toi n'est pas humain. Et la blessure béante venant tout juste de se loger dans ton coup n'est pas due à ton imagination. Il va t'achever, ta vie sans intérêt s'arrête aujourd'hui - et les secondes qui s'écoulent en cet instant sont la dernière chose te séparant de cette mort te guettant de ses yeux avides.
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Tu te réveilles, aveuglée par une lumière transcendante. Et, avant même que tu n'aies eu le temps d'ouvrir tes paupières, tu paniques déjà, te souvenant de la nuit dernière avec une précision effarante. Vainement, tu crois alors pouvoir calmer les battements effrénés de ton coeur en te disant que, sûrement, tu auras trop plané hier soir ; mais tu sens ce regard, ce poids qui s’abat sur ta personne, le même que cette nuit. Et tu ouvres enfin les yeux, réalisant que tu n'es pas dans ton appartement, que tu n'es pas dans ton lit. Mais tu n'as pas le temps d'y penser plus longuement que tu le sens, il est à nouveau là, il te scrute encore et te sonde de l'intérieur, tout comme il l'a fait lorsque tu te promenais - et tu n'oses même pas bouger, tu ne t'essaies pas à tourner la tête afin de t'assurer qu'il est effectivement présent, tu n'en as pas besoin. Il est là. Et sans réussir à la retenir, la peur afflue dans tes veines et ton instinct se met aux aguets, comme prêt à surgir pour assurer ta défense. Et tu grognes, te redressant face à lui. Tu grognes, te surprenant la première, et tu l'entends alors rire aux éclats. Il se moque de toi tandis que tu es perdue, pétrifiée et tétanisée de ne plus rien comprendre à cette existence qui t'aura, de toute manière, toujours filé entre les doigts.
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Il te parlait d'Alaska, de neige, de tranquillité et de vie paisible ; il te contait les sept merveilles du monde réunies en une place, il te faisait rêvé les forêts et les lacs. Il tentait, en permanence, de te convaincre de l'y accompagner - et à chaque fois, tu acceptais avec un engouement non-dissimulé, sur-excitée à l'idée de t'y rendre. À vrai dire, tu l'aurais suivi jusqu'au bout du monde, désespérément accrochée à l'idée de liberté qu'il pouvait représenté, désespérément accrochée à lui, tout simplement - mais il remettait constamment votre voyage à plus tard. Et, captive depuis ta transformation, tu ne bronchais jamais. Vous étiez si identiques, si semblables, un simple regard vous permettait de vous comprendre et vous n'aviez pas fait face à un malentendu depuis des années. Que tu le veuilles ou non, il était devenu ton unique repère et, comme atteinte du syndrome de Stockholm, tu ne lui en voulus jamais de ne pas te présenter à ses confrères, de ne pas te faire sortir de cette maison aux portes toujours fermées à double-tour. Du moment qu'il était là, du moment que tu n'étais pas seule, plus rien n'importait.
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Il n'est plus. Peu importe tes envies, il ne reviendra pas. Sa mort a fracassé ton coeur et tes espoirs, et aujourd'hui, tu te retrouves délaissée et abandonnée - et comme à chaque fois que tu auras été livrée à toi-même durant ta vie, tu sombres, croulant sous les excès de colère et les débordements incontrôlés. Tu auras mis des semaines à passer le seuil de la porte afin de te retrouver à l'extérieur, pour la première fois depuis des années, mais tu ne possèdes désormais aucune influence, tu ne reçois plus d'ordres. Tu ne sais plus avancer sans guide et tu oublies peu à peu ce qu'il t'a appris durant toutes ces années ; tu redeviens sauvage et délicate à la fois, tu dérives dans cet océan impressionnant de surnaturel et tu te noies, ne te souvenant que de l'Alaska. Cet enchaînement de lettres avait l'air si beau, entre ses lèvres, que tu rêves encore de la plénitude qui semble t'y attendre. Et tu suis la lumière de ce lieu qui t'attire comme un phare et son pêcheur rentrant au port. Tu suis l'envie dévorante de trouver l'endroit où tu pourras enfin respirer, l'endroit auquel tu appartiendra véritablement.
- elle ne connaissait rien au surnaturel avant d'être transformée + elle a vécu sa vie de vampire enfermée, jusqu'à aujourd'hui + elle connait donc les autres espèces de nom, mais n'a jamais rencontré de loups, ni de sorcières ou de vampires autres qu'elle-même et son créateur + maintenant que ce dernier est décédé, elle sort enfin + et le premier lieu auquel elle pense afin de s'y réfugier est Old Brooke, en Alaska, ayant si souvent entendu parler de cette ville -
Derrière l'écran
PSEUDO : kdza. ∞ ÂGE: dix-neuf ans. ∞ FRÉQUENCE DE CONNEXION: 4/7 jours ~ ∞ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM : publicité bazzart. ∞ UN DERNIER MOT : le forum est juste parfait, j'ai pas pu résister longtemps avant de m'inscrire ∞
Dernière édition par Timora Chang le Mer 29 Juil - 11:20, édité 6 fois
Invité
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 9:54
everything that shine ain't always gonna be gold
Tu marches, déambulant dans les rues de Shanghai, cette ville qui t'aura vu naître et grandir. L'on t'ignore, tu passes inaperçue, bien que tout le monde sache qui tu es ; tu es de ces filles qui, dès la nuit tombée, font disparaître les vêtements superflus et deviennent, l'espace de quelques heures, conteuses de paroles ensorcelantes, joyaux de luxure et détentrices de plaisirs incongrus. Tu es d'ailleurs témoin, amusée, des parents empêchant les regards curieux d'enfants innocents se tournant sur ton passage, tandis que tu t'adosses à l'un des buildings vitrés de ce lieu où richesse et pauvreté copulent de façon brûlante avant de se dénigrer mutuellement.
Une berline noire s'arrête au loin et l'on te hèle, te faisant signe d'approcher. Et tu t'exécutes, lançant un dernier regard en coin à ton reflet salement vulgaire. Une nuit de plus en tant que fille de joie, une nuit de plus en tant qu'objet. Tu y es habituée, toi qui côtoies ces rues depuis tes quinze ans, mais l'appréhension t'envahit tout de même quelques instants, comme à chaque fois.
Pourtant, tu ne laisses rien paraître et t'adosses à la fenêtre de cette voiture luxueuse comme tu en vois tant, de ta dégaine séductrice loin du romantisme cliché que les films vendent en masse, transpirant d'une confiance effritée qu'on ne remarque pas - et tu te demandes si, un jour, tu auras la chance de t'en sortir. Si, un jour, tu auras l'occasion de quitter cette spirale infernale dans laquelle tu as plongé dès ta naissance. Tu te le demandes, mais tu sais pertinemment que ton destin aura été scellé le jour où tu naquis femme, le jour où tu fus le désespoir d'un couple rêvant d'un fils et ne pouvant posséder qu'un unique enfant. Ce fut ta première erreur, celle qui définit la totalité de ton existence. Et, comme tant d'autres avant toi, tu fus le rejet d'une société stricte et manipulatrice, tu fus l'orpheline abandonnée et attendant de trouver son utilité - et tu ne réagis pas lorsqu'on fit de toi ce que ce pays attendait que tu sois. Nécessaire au bien être des gens ayant réussi, tu devins une comparaison, celle qu'on montre du doigt pour prouver aux plus jeunes qu'il leur faut suivre les traces des plus grands et étudier. Et cette pensée te donne une effroyable envie de vomir, tant tu es écœurée de ce monde construit sur l'avarice, l'envie et l'ignorance.
Tu leur en veux tant, à tous ces citoyens qui ne réagissent pas, qui acceptent volontiers la jeunesse déchue et l'égoïsme environnant. Tu leur en veux tant, à tout ces gens qui t'auront vu, tout juste enfant, sans jamais bouger le petit doigt. Trimballée d'orphelinats en orphelinats et de familles en familles toutes moins accueillantes les unes que les autres, les adoptions ne furent jamais menées à terme et l'on se fichait bien de tes ressentis ; tu n'étais qu'un produit, qu'une chose qu'on prend, qu'on regarde et qu'on repose sur les étagères d'une grande surface. Laissée à l'abandon, traitée comme un pion parmi tant d'autres, personne ne s'intéressa jamais à ton sort - et le nombre de tes camarades ayant succombé au suicide avant l'âge adulte est trop nombreux pour te laisser de marbre. Oh, la colère monte, elle gronde en toi comme un animal cherchant à rugir et tu sors rapidement ta poudre magique, si indispensable à ton quotidien. Un petit rail qui fait du bien, un petit rail qui fait oublier, toute ton attention se reporte rapidement sur le vieil étranger aux mains déjà trop baladeuses, mais que tu ne stoppes pas pour autant. C'est ton métier, ton existence depuis que tu as foutu le camp de ces soit-disant lieux supposés t'offrir l'éducation à laquelle tu n'eus jamais droit.
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Tu trainais dans la rue depuis des semaines, lorsque ce type t'a repéré. Si tu avais su, à ce moment-là, que sa bonté n'était due qu'à son envie de faire de toi sa future muse, peut-être serais-tu partie en courant. Ou peut-être pas. Trop occupée à te foutre en l'air, tu étais la première à répondre présente si tant est que cela te rapproche de la grande fin - et il te donna ce que tu attendais. Tu devins l'une de ses filles, tu devins l'une de ses poules aux oeufs d'or. Et lorsqu'il fut arrêté pour proxénétisme, tu ne fis que changer de main, que changer de patron. Et le même schéma se répéta au fil des années, tandis que tu réalisais à quel point tu étais devenue dépendante de ta propre auto-destruction. Tu ne pouvais pas te plaindre, tu ne pouvais pas demander une existence banale, tu ne pouvais pas tout plaquer ; les drogues, l'alcool, le plaisir charnel dénué de sa valeur, tu devins accro à tout ce qui pouvait te faire te sentir vivante, à tout ce qui pouvait te faire ressentir la mort approchant à grands pas.
Mais il changea tes plans ce jour-là, alors que tu t'en allais te défoncer à l'écart de la ville, dans ces bois n'ayant pas encore été décimés afin d'accueillir une nouvelle banlieue qui sombrera plus tard, tout comme toi, dans l'oubli le plus total. Tu n'avais ni rêves, ni espoirs d'échappatoires et il t'apprendra, par la suite, qu'il te surveillait depuis longtemps ; ton insignifiance l'avait justement attirée, ton désespoir était parfait - si tu venais à disparaître, tu ne serais pas une grande perte. Et il te martela de coups, il te fit boire son sang, contre ton gré, et il te tua. Il fit de toi une vampire, il te donna une éternité à subir, alors que tu rêvais tant de ne plus être capable de respirer, voir et entendre l'épouvantable réalité de cette vie qui donne et qui reprend.
À ton réveil, tu ressentis instinctivement une haine inconditionnelle envers cette chose et, malgré ses belles paroles supposées te donner l'envie de le suivre et de te nourrir à ses côtés, tu écrasas inlassablement tes poings contre les murs de pierre où il te confinait et ce, durant plus d'une année. Tu voulais fuir, retrouver ton quotidien d'autrefois - aussi peu glorieux soit-il - mais il en décida autrement. Il t'apporta des corps agonisants afin que tu les achèves, il te provoqua et te poussa à te battre contre lui ; il t'entraîna à devenir un monstre et tu ne pus qu'être confrontée à un fait flagrant et non-négligeable : personne ne t'avait jamais recherché. Tu t'étais évaporée de la surface de la terre et pas une annonce dans les journaux qu'il t'apportait chaque matin ne portait ton nom, tu ne reçus pas un seul signe que quelqu'un s'inquiétait pour toi. Ton mac t'avait remplacé, tes collègues t'avaient cru partie à l'étranger - chacun s'était inventé une excuse afin de ne pas avoir à penser à toi. Il pourrait faire ce qu'il voulait de toi, tu pourrais devenir n'importe qui, personne n'y accorderait jamais plus d'importance. Moi, je te veux. Moi, je suis là pour toi. Ces mots sonnèrent comme la fin de votre incompatibilité, ces mots sonnèrent comme la libération de ton humanité ; tu cessas de considérer que tu appartenais à ce pays, à ce monde mortel. Tu acceptas ta condition de vampire et devins sa poupée de chiffon, sa servante dévouée - tu n'espérais plus rien, tu n'étais plus rien. Le temps passa et tu t'épris de lui, sans pouvoir t'en empêcher ; il était là, il prenait soin de toi et te parlait, nuits et jours. Tu restais enfermée, sans comprendre pourquoi, mais il était là et pour la première fois, tu eus la sensation de ne plus être seule. De ne plus être incomprise. Ainsi, tu n'élevas jamais plus la voix contre lui et tu cessas de renier l'existence du surnaturel. Dès lors, tu ne fus plus une fois lassée de l'entendre te conter les légendes, mythes et toutes autres histoires capables de te fournir des connaissances quant à votre espèce.
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Il n'est pas revenu. Cela va faire deux semaines qu'il n'a pas franchi le seuil de cette porte et la faim te dévore l'estomac - mais ton attention est ailleurs. Jamais encore il n'était parti une nuit entière, jamais il ne t'avait laissé sans nourriture, sans te dire qu'il serait bientôt de retour. En près de six ans, il sera rester avec toi chaque jour. Et la panique te torture, mais tu n'as pas peur : tu es la peur, à l'état brut. La tétanie en un corps, l'inquiétude en un mot. Et les larmes ruissèlent sur tes joues, tandis que tu reste assise, face à la porte de cette pièce sans fenêtres que tu n'auras jamais quitté depuis ta transformation.
Les heures semblent être des jours et les jours des années ; mais tu te réveilles enfin de ta transe, ton instinct de survie prenant le dessus - il faut que tu sortes, que tu te nourrisses et que tu le retrouves. Pour la première fois, tu t'essaies donc à frapper contre cette porte, alors que tu ne l'as pas fait depuis des années. Et contre toutes attente, te laissant en choc total, cette dernière s'ouvre, non-verrouillée. Tu ne comprends pas, tu t'inquiètes encore d'avantage et hésites, stressée, mais fini par mettre un pied dehors. Et le soleil te brûle instantanément, ne te laissant pas même quelques secondes pour prendre conscience que tu te trouves dans un bunker désaffecté de l'après-guerre, au milieu de nul-part - et que, au loin, gît le corps de celui que tu attends depuis tout ce temps. Cependant, la nuit finit par tombée et tu t'aventures enfin hors de ta prison. De suite, une odeur nauséabonde te prend le nez, tu ne peux rien sentir d'autre et tu te laisses guider, avançant d'un pas affaibli jusqu'à la source de celle-ci.
Tu en es certaine, le cri que tu viens de pousser aura été entendu à des kilomètres. Mais ce n'est rien à côté de la douleur que tu ressens désormais, agrippant ton t-shirt de toutes tes forces, ne pouvant contenir ta peine ; il est là, allongé au sol, le buste déchiqueté, en fort état de décomposition. Il était si proche, mais tu n'as rien entendu, tu ne l'as pas aidé - et très vite, la culpabilité prend place en toi, tandis que tu colles ton front contre le sien. Tu l'aimais tant, ou alors faisait-il naître en toi ce qui se rapprochait le plus de l'amour - tu n'en sais rien, tu ne sais plus, tu es définitivement perdue.
Le soleil va se lever d'ici peu et tu n'as pas bougé, toujours en pleures sur la carcasse de ce qu'il a été - et tu ne comprends pas, tu as beau réfléchir, tu es incapable de définir ce qu'il lui est arrivé. Mais tu finis enfin par réagir, récupérant sa bague en lapis-lazuli afin de la mettre sur l'un de tes doigts et commençant à creuser le sol à l'aide de tes mains, prête à l'enterrer.
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Les jours ont passé et tu as fini par rejoindre la ville la plus proche, découvrant avec surprise que tu te trouvais depuis tout ce temps en Allemagne - mais ton esprit, trop occupé à penser à celui qui te manque tant, aura eu vite fait de ne plus y accorder d'importance. Assise dans un club de strip-tease, tu bois à n'en plus pouvoir et fume sur tout ce qui traîne ; ça fait si longtemps que tu n'as pas eu besoin de laisser tes pensées s'évader, que tu n'as pas eu l'envie d'oublier - mais ce soir, tu comptes bien ne plus pouvoir dire quel est ton nom. Et, à vrai dire, tu ne sais véritablement plus qui tu es. Il n'est plus là et tu ne sais pas où aller, tu ne sais plus comment avancer ; et tes yeux fixent le billet d'avion trônant entre tes mains, ce ticket que tu as acheté ce matin après avoir volé l'homme grâce auquel tu t'es nourrie sans même avoir la gentillesse de lui laisser une goûte de sang. Tu l'as achevé et ça t'as fait un bien fou. Enfin, tu as eu l'impression de te venger de tous ces gens qui t'auront fait mener une vie de misère - et tu réalises que tu es en colère, contre tout le monde, prête à tous les exterminer de tes dents aiguisées.
Pourtant, ces pensées noires te font te le demander : que dirait-il ? Serait-il fière ? Une chose encore que tu ignores et, à vrai dire, tu n'as jamais rien su de lui - tout comme la cause de son décès se trouve désormais être la plus grosse interrogation de ton existence. Tu ne sais plus où donner de la tête, tu ne sais plus comment te projeter dans l'avenir ; et le doux murmure Alaska te chatouille les tympans. Il en rêvait tellement, il t'en parlait si souvent. Il aurait dû avoir la chance de s'y rendre.
Dans un geste brusque et violent, ce souvenir te fait dégénérer et ta rage se déverse sur les clients de ce lieu que tu ne peux pas supporter plus longuement. Vieux pervers, filles perdues, ils te rappellent trop ton passé et tu n'es plus toi, sans t'en rendre compte ; tu les décimes tous, un à un, buvant leur sang et leur brisant la nuque après avoir réalisé ne plus être assoiffée - tu as besoin d'extérioriser ta douleur, tu as besoin de démontrer ta peine avant de t'en aller, tu as besoin de ressentir leur souffrance à travers tes actes. Ça te fait du bien, un bien passager et éphémère qui, très vite redevient une torture lancinante. Et, te haïssant d'être devenue ce que tu es, te disant que tu aurais mieux fait d'en finir il y a dix ans, tu prends un taxi en direction de l'aéroport, pas un bagage en mains - Alaska, te voilà.
Dernière édition par Timora Chang le Mer 29 Juil - 11:18, édité 5 fois
Elijah U. Mikaelson
morsures : 10661 inscrit(e) le : 24/07/2012 célébrité : daniel gillies crédits : tag
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 10:16
Ton personnage m'intrigue énormément Bienvenue parmi nous !
Bienvenue sur Ghost World !
Le staff est heureux de te voir parmi nous et afin de t'aider le mieux possible pour la réalisation de ta présentation, nous avons regroupé ici des liens qui te seront utiles pour réussir cette dernière du premier coup.
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 11:55
Je suis FAN de ton pseudo ! Bienvenue parmi nous et bonne chance pour le reste de ta fiche, si besoin de staff est là
Invité
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 12:00
Bienvenue sur GW
Invité
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 14:00
jayden : Merciii ! Je n'hésiterai pas si j'ai une question
dean : Merciii !
Invité
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 14:03
je suis trop inculte en avatars asiatiques du coup je la connaissais pas mais elle est trop belle gnnh! et j'aime trop ton style d'écriture je viendrai sûrement squatter ta fiche de liens dès qu'on sera validés mihihi
Invité
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 14:20
Contente de te l'avoir fait découvrir ! D'ailleurs nbtvcjoruvtrbvmwom comment j'ai adorééé joe dans misfits Avec graaand plaisir pour un lien dès qu'on sera validés du coup Et merciii pour les compliments !
Damon Salvatore
morsures : 19337 inscrit(e) le : 13/01/2013 célébrité : Ian Somerhalder crédits : Tag
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 15:07
BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE !!!
Original choix de vava ! Bonne chance pour ta fichette !
Jillian Hale
morsures : 7519 inscrit(e) le : 20/07/2013 célébrité : jennifer lawrence crédits : tumblr & bazzart & BLASPHEMY
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 15:36
Bienvenue sur le fofo miss
Invité
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mar 28 Juil - 17:00
Merci à vous deuuux !
Elijah U. Mikaelson
morsures : 10661 inscrit(e) le : 24/07/2012 célébrité : daniel gillies crédits : tag
Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste. Mer 29 Juil - 15:11
Te voilà validé !
Félicitation, tu viens de rejoindre les rangs de Ghost World
Avant de te lancer corps et âme dans le forum, voici quelques indications qui pourront toujours t'être utiles. Tu peux tout d'abord faire ton sujet de lien et de rp par ici, mais tu pourras également nous faire une demande de lieu. Tu as aussi le droit de créer ton propre scénario. Si tu crains d'être perdu dans ce vaste monde n'hésite pas à aller dans le flood et la Chatbox. Pour nous aider à nous faire connaîtretu peux dès à présent voter pour nous sur les tops sites
Enfin, au moindre souci, doute ou hésitation n'hésite pas à contacter un membre du STAFF
Have fun
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Sujet: Re: timora > les jours passent, la nuit reste.