Daniel Adler - Pourquoi se lever quand on peut rester couché ?

Daniel W. Adler

aaron stanford ; tumblr

Mon nom est Daniel Wyatt Adler et, je vis à Mystic Falls depuis toujours. J'ai 26 ans ainsi que toutes mes dents et, jusqu'à nouvel ordre, je suis livreur de pizza. Je suis un loup accompli et, tolère la présence des vampires parmi les humains.

Petit rappel : tous les habitants de MF connaissent désormais l'existence des vampires.

Je m'en contre fiche, que l'un des originels soit un crétin fini ne me surprends pas le moins du monde. Dans le monde commun, ils sont comparables à des cafards, on a beau vouloir les éliminer, ils reviennent toujours et encore plus résistant qu'avant. Je suis du genre à rester chez moi et face à mon écran, personne ne me demande de rendre des comptes. Je pourrais très bien être la fée des dents en tutu rose que personne n'en saurait rien. En fait, cette déclaration au grand jour n'est qu'une grosse blague. Ce mec aurait très bien pu tout balancer, il a décidé de vendre la mèche que sur sa propre race. Il veut quelque chose, mais quoi ? Tant qu'il ne vient pas foutre le feu chez moi, ça ne préoccupe pas des masses. En réalité, personne n'est vraiment en danger. Il y a peut-être une hausse des ulcères pour les êtres humains... Mais dans les faits, ceux qui chassaient les vampires sont toujours les mêmes. Le vent de panique est lancé et puis dans quelques mois, ce sera autre chose qui fera flipper tout le monde, comme d'hab quoi... Rien de véritablement alarmant.

Ah oui, pour les loups ? Et bien la chasse aux loups ne datent pas d'hier. Notre plus grand ennemi « naturel » reste les vampires. Je ne serai pas assez con pour sortir avec une pancarte autour du cou qui indique de quelle espèce je suis. Et puis, il ne faut pas prendre les humains pour des cons, mais ne pas oublier qu'ils le sont. Ça m'amuse toujours de parler un peu aux personnes à qui je livre des pizzas. Quand on insinue au détour d'une blague que si ça se trouve, les loups-garous existent aussi, on voit d'abord la panique dans leurs yeux avant qu'ils n'explosent de rire en se disant que c'est impossible. C'est ça qui est vraiment marrant avec le genre humain, ils ne croient que ce qu'ils voient. Faut-il encore qu'ils veuillent l'accepter aussi... En d'autres mots, je ne me fais pas trop de soucis pour l'instant.

On ne vous a jamais raconté la version du méchant chaperon rouge et du gentil loup ? Les contes n'ont pas les mêmes fins selon qui les raconte. Je veux bien raconter mon histoire, seulement, on sait tous qu'elle ne sera pas un long fleuve tranquille. Être un être paranormal ne permet pas d'avoir une vie calme et douce. Les rares personnes à pouvoir se vanter que tout va bien dans leur vie sont une toute petite poignée d'humains qui n'ont jamais eu de contact avec notre réalité. Certains oseront dire que je suis bourru et rentre dedans à cause de ce que j'ai vécu. Non, non, on choisit ce que l'on est. Ce n'est pas notre putain de destiné qui fait ce que nous sommes. On est tous responsable de nos propres choix. Si j'ai choisi d'être con, ce n'est pas parce que j'ai perdu mes parents quand j'étais ado, je déteste ces conneries de discours psy, sans déconner... La vie est une affaire de choix. Tout se résume à ça.

Le plus amusant, c'est quand vous comprenez que vous êtes différents des autres enfants, mais que vous ne savez pas pourquoi. Mes parents étaient un peu frileux, ils craignaient que je crie fièrement dans la cour de récré que j'étais destiné à devenir un loup. La seule chose que je comprenais enfant, c'est que cela avait un rapport avec la lune. Je suis fils unique, alors je n'avais pas de grande soeur à qui tirer les tresses pour avoir des réponses à mes questions. Bref, à chaque pleine lune, j'étais gardé par une nounou qui elle aussi faisait des trucs étranges. C'était une sorcière, enfin, c'est ce que je crois aujourd'hui. Ainsi, dès que l'on m'a appris pour la malédiction, je ne l'ai plus jamais revue. Je n'ai jamais compris ce principe de la nourrice que l'on ne revoit jamais sous prétexte que l'on n'a plus besoin d'elle. Elle faisait quand même parti des personnes que j'aimais... Mais bon, je ne suis sans doute pas assez mature pour comprendre les aléas de l'éducation.

Dix ans, c'était l'âge assez mature pour mes parents. L'âge de savoir garder un secret et de comprendre son importance. J'étais surtout terrifié à l'idée de manger l'un de mes amis sans le vouloir. Oui, ba entre temps j'avais eu la version des autres enfants sur l'histoire du chaperon rouge... Je ne vous dis pas les rêves fabuleux que j'ai fait, genre que l'on m'ouvrait le ventre pour sauver la petite Cynthia que j'avais mangé parce qu'elle avait volé ma petite voiture. C'était une garce cette fille maintenant que j'y repense... Elle n'a pas dû s'arranger avec le temps, je chercherais vite fait sur internet quand j'aurai du temps à perdre.

Finalement, à mes onze ans, je me fichais pas mal de cette malédiction, je rêvais même de voir mon père se transformer. J'étais fier d'être ce que je suis, je le suis encore d'ailleurs. Il faut d'abord s'accepter soi-même avant de se faire accepter des autres. Oui, j'ai pas mal d'autres phrases bateaux de ce genre. J'étais un gamin bagarreur, mais pas méchant pour un sous. Je grimpais aux arbres, je m'écorchais les genoux. Une enfance banale, une enfance rêvée. Mon père m'apprenait à jouer au foot et au basket alors que ma mère m'aidait à faire mes devoirs. Je ne ressentais pas le besoin d'un frère ou d'une soeur, je voulais que mes parents restent à moi, rien qu'à moi. Je regrette tellement aujourd'hui, l'épreuve aurait été moins dur à passer si j'avais eu quelqu'un qui avait vécu la même chose. En même temps, je suis content que personne d'autre n'ait subi ça.

J'avais pas mal de potes, les filles changeaient à mes yeux alors je ne savais plus trop sous quel pied danser. Ce qui faisait beaucoup rire mon père, moins ma mère qui n'aimait pas qu'il se moque. A l'âge de quatorze ans, je devenais un peu plus proche de Nolan. A dire vrai, je ne sais même plus si je savais pour lui, pour ses pouvoirs. J'ai vraiment été con de lui cacher notre malédiction familiale si je connaissais son secret de mon côté. Comme un enfant pourri gâté, j'avais une console dans ma chambre, alors mes parents ont accepté qu'il dorme à la maison et que l'on se fasse une soirée entre potes. Courses de voitures, FPS, jeux d'aventures, on jouait vraiment à tout. Je me voyais bien faire ce genre de soirées avec lui une fois par semaine, ça aurait pu être sympa. D'ailleurs, c'est ce qui s'est passé. Seulement ma mère se faisait opérer cette semaine-là. J'étais inquiet pour elle bien que je me montrais aussi cool que d'habitude. Alors que la porte d'entrée s'ouvrait, je mettais notre jeu sur pause afin d'aller voir comment elle allait.

Vous l'avez déjà rêvé, n'est-ce pas ? Que ce soit le diable qui frappe à votre porte et que vous ne pouvez rien n'y faire ? Une fois que la porte est ouverte, il est trop tard pour la refermer. Il m'arrive encore d'avoir peur quand quelqu'un sonne à la porte de mon appartement. Il est même plus simple pour moi de faire semblant d'avoir rien entendu pour expliquer le fait que je n'ai pas ouvert. Ma mère n'avait pas de verveine dans le sang, vive les séjours à l'hôpital. Elle a invité un couple de vampires à rentrer chez nous. Je restais tétanisé devant le spectacle qui s'offrait à mes yeux, ma mère se vidait de son sang alors que j'étais en haut des escaliers. Finalement, sous l'effet de l'adrénaline, je fonçais vers eux pour la sauver. Nolan courrait derrière moi, n'ayant sans doute pas encore compris quels étaient les enjeux. J'avais un horrible bourdonnement dans les oreilles quand mon père nous poussa loin de la scène. Si mon ami n'avait pas été là, j'y serais passé aussi. Il pensa à briser une fenêtre pour que l'on s'enfuit dans l'obscurité de la nuit. Je serrais les poings alors que je n'avais aucune envie d'abandonner mes parents. Seuls les mots de Nolan me raisonnaient assez pour que je continue de le suivre. Il fallait demander de l'aide à ses parents, ils pourraient aider les miens, du moins, c'était ça l'idée...

Ma confiance dans les autres est limitée et pour cause, cette nuit-là allait briser chez moi beaucoup de choses comme cette chose dont on est tous censé dépendre : l'espoir. Nolan sait très bien ce que je pense de ses parents, ce sont des cons. Mais bon, on ne choisit pas sa famille et il est la seule personne en qui j'ai réellement toute confiance. Alors que leur fils venait de sortir d'une scène de crime et que mes parents étaient en train de perdre la vie, c'est à peine s'ils n'ont pas sorti un balais pour être sûr que je n'allais pas souillé le paillasson de mes chaussures. J'étais chassé comme un chien errant, comme quoi, on peut être un type bien mais avoir une famille de merde. De manière tranchante, son père m'assurait que les corps de mes parents étaient maintenant froids. Il a même défendu son fils de me venir en aide. L'adolescence rend un peu bête, moi j'allais repartir pour en découdre avec ce couple de taré aux dents longues. D'ailleurs, lasse d'être là pour rien, je me suis mis à courir dans l'autre sens. Les adultes sont ceux à écouter ? Ouais, ba étrangement, j'ai décidé que l'éducation était vraiment pourrie pour certaines choses. Tu as un problème ? Parle-en à un grand ! Comme une majeure partie de la population sont des crétins, autant s'en charger soi-même. Nolan me plaqua presque sur le sol pour m'empêcher d'en découdre avec ceux qui m'avaient volé ma famille. Sur le coup, je faillis le cogner, même si je savais pertinemment qu'il était revenu pour me sauver. Ce n'était pas moi que je voulais sauver, c'était eux et c'était trop tard.

Une fois calmé il m'emmena dans une maison de sa famille, près du lac. Riche et aucun sens morale, ça colle bien ensemble et pas que dans les livres apparemment. Il m'assura que je serais en sûreté tant que je restais là, qu'il viendrait me voir tous les jours pour s'assurer de mon état. Vous voyez un peu le genre ? « Mon ami ce héros ». Je déconne, mais je sais quelle chance j'ai de l'avoir. Néanmoins, ce n'est pas notre amitié qui allait me rendre mes parents... Quand vous touchez le fond, vous avez plusieurs étapes pour vous relever. D'abord c'est celle du, c'est mort, je reste par terre... Je vais pas me relever pour que l'on me cogne à nouveau. Ensuite, quelqu'un arrive à vous arracher un sourire et vous finissez par vous dire qu'il reste peut-être quelque chose à sauver. Par la suite, on s'accroche à un truc : la vengeance. Je m'en tape s'ils avaient une raison, je veux les voir morts, qu'ils pourrissent en enfer. J'ai été plutôt du genre lent pour chacune de ces étapes. A vrai dire, je pense que le fait que mon ordinateur se bat la place de meilleur ami avec Nolan, c'est que je ne me suis jamais relevé complètement. Finalement, quand mon oncle est venu pour m'adopter officiellement, je n'avais que de la rancune pour lui. Il n'avait pourtant rien fait, mais il était là le problème. Il n'y était pour rien, il ne pouvait pas deviner, mais pendant environ deux mois, je l'ai détesté. Il aurait dû être là, il aurait dû sauver mes parents.

Chez mon oncle, Nolan avait pratiquement sa chambre à lui. C'était censé être la chambre d'ami, mais c'était lui qui squattait tout le temps. Bon ok, on ne manque pas terriblement de moyen dans ma famille non plus. Seulement, même si j'avais retrouvé un foyer, j'avais des tendances suicidaires. Lorsque j'ai eu mes seize ans, mon responsable légal trouvait normal que j'ai ma propre voiture. Comme un adolescent avec une vie normale, je réagissais de façon surexcité. Le premier qui a pu monter dans ma caisse avec moi était évidemment mon meilleur ami... Mais non pas l'ordinateur ! Je conduisais prudemment - ou presque - quand je n'étais pas seul dans la bagnole. C'était la nuit que je prenais de la vitesse et histoire d'être sûr de me viander, je conduisais au niveau de la forêt. Je revenais toujours en vie, mais je mourrais à petit feu à l'intérieur. Je voulais les retrouver. Je ne voulais plus vivre avec ce lourd fardeau. J'en aurai parlé à mon oncle ou à Nolan que je me serai mangé une droite, bien méritée, je l'avoue. Seulement comme le crétin que suis, je n'avais pas pris la peine de penser un instant que ce n'était pas que ma vie que je m'étais en danger. Histoire de mourir de manière classe, j'avais mes lunettes de soleil sur le nez, un blouson noir genre motard et je n'avais pas lésiné sur le gel. Oui, ça m'arrive d'en mettre encore des fois, à chacun ses faiblesses. Il ne me manquait que le cigare, ce n'était pas faute d'avoir fouillé le bureau de mon oncle.

C'était un accident. Ouais, je sais, tous les loups disent ça, mais c'est vrai alors pas besoin de lever les yeux au ciel. C'était moi qui devais mourir et je n'avais pas l'attention d'emporter qui que ce soit avec moi. Il n'y avait pas de lumières et pour être sûr de ne pas me louper cette fois, j'avais pas mis mes phares. C'est ce qui l'a tué elle... Non, elle ne s'appelait pas Cynthia. Je ne la connaissais même pas. J'ai cru comme un con que j'avais dû percuter un sanglier ou même un renard. Évidemment, cette fois-ci j'allumais mes phares pour descendre et voir si je pouvais sauver le pauvre animal que j'avais écrasé. Alors qu'un juron sortait de ma bouche, une jeune fille rousse était étendu sur le sol. Son sang formait une gigantesque flaque qui s'étendait de secondes en secondes sur le goudron de la route. J'ai d'abord essayé de la sauver, connaissant les gestes de premiers secours. Elle était morte sur le coup. J'appelais immédiatement mon oncle, complètement affolé. Je lui confessais mon crime. Je venais de tuer quelqu'un avec tout ce que cela implique pour notre famille... J'étais dans la merde jusqu'au cou et le plus beau dans tout ça ? Si j'allais en taule, ils allaient avoir une belle surprise en voyant un loup démembrer les autres prisonniers. Une fois mon représentant légal sur les lieux, il me demanda de rentrer à la maison sans discuter. Il avait des amis qui allaient pouvoir l'aider pour ça. Il me donna le même modèle de voiture, je ne sais toujours pas ce qui est arrivé à ma première voiture et au cadavre de cette pauvre fille. Je ne suis pas sorti de chez moi pendant une bonne semaine. S'il n'y avait pas eu la malédiction, je me serais rendu aux flics.

Le problème d'avoir un meilleur ami intelligent ? On ne peut pas lui cacher longtemps nos méfaits. J'ai dû mal encore à comprendre pourquoi il ne m'a pas tourné le dos. Il aurait dû. C'est mon oncle qui m'appris comment ça se passait une fois que l'on faisait la connerie d'activer notre gêne. Je n'avais qu'une crainte : tuer de nouveau. Je ne voulais plus sortir de chez moi, je n'avais pas envie de reprendre le volant non plus. Je ne voulais plus faire de sport. C'est à ce moment que je découvris la joie d'internet, les programmes ou comment même espionner une jolie fille sans qu'elle s'en aperçoive. Je ne le fais plus maintenant, mais apprendre à pirater une webcam à distance est l'une des premières choses que j'ai su maîtriser. C'est le moment où je suis censé vous parler de ma première transformation ? Rien de nouveau sous le soleil, ça fait un mal de chien. C'est bien plus radical que la prison pour vous apprendre que tuer c'est mal. Le grand vide, cette sensation étrange que votre corps ne vous appartiens plus. Je n'étais définitivement plus un humain, mais une bête sauvage. Certains loups prétendent contrôler l'animal qui est en eux, mais je ne paris pas sur moi. Je n'ai pas envie de me réveiller autour de cadavres, ou pire encore, avec mon chez moi en pièces. A chacun ses priorités.

Un sorcier et un loup dans un appart, ça ferait une super série vous ne trouvez pas ? Bref, je n'aurai jamais cru que l'on se serait mis en colocation aussi vite tous les deux. Mais pourquoi freiner l'inévitable ? Je pense que mon sorcier protecteur était condamné à subir ma présence de geek chez lui. Bien évidemment qu'il n'a pas le droit à ce genre de bouquets de fleurs à ses pieds quand je lui parle. On n'est pas des gonzesses non plus... Par contre, je l'ai haïs sur le moment. Tu comprends, il faut que l'on se débrouille sans aide familial, blablabla blablabla. Génial ! Allons faire de faux sourires ravis à des clients qui ne donneront pas de pourboires. Après tout c'est la crise, non ? Et comme de jeunes adultes qui prennent leur vie en main à Mystic Falls, on est devenus serveur au Mystic Grill. J'exagère parce que bosser avec lui était vraiment cool et mine de rien pour draguer quelques filles, c'est un bon plan. Elles sont plus ouvertes à la discussion au bout du troisième verre offert sans aucune arrière pensée... Alors là, ça va être le chapitre sur lequel je vais mettre une pierre blanche.

Nolan fait ce qu'il veut, mais moi je ne veux pas d'une même nana plus de deux jours d'affilés à l'appart. Sans déconner, tu les laisses prendre une douche chez toi et elles commencent déjà à vouloir refaire la déco de ton salon. C'est quoi cette espèce de pokémon étrange ? C'est un peu l'effet qu'elles me font. Le pire, c'est quand elles pensent qu'en ayant couché avec moi, mon ordinateur n'est plus ma propriété exclusive. Elles sont complètement inconscientes. La prochaine qui pose une canette près de mon clavier devra demander à un bûcheron de m'ouvrir le bide pour en sortir. Vous savez quel est votre pire ennemi ? Le vernis à ongles... J'ai une tarée une fois qui appuyait sur les touches de mes manettes, qui touchait à tout dans ma chambre alors que son putain de vernis n'était pas sec. « Oh, mais ne t'inquiète pas, il suffit d'un peu de dissolvant. » Non, il y a plus simple, tu prends la porte et surtout tu oublies mon numéro. Alors je vais mettre au point une stratégie. Étant donné que je ne suis pas le seul mâle de l'appartement susceptible de faire rentrer l'ennemie à couettes chez nous, il faut que je protège mon ordinateur.

Ok, on rentre un peu dans du délire, mais je suis sûr qu'un jour ça me servira comme stratagème ! Faut-il encore que mon colocataire sorcier accepte... Je suis du genre maniaque au niveau de la propreté mais c'est une question de vie ou de mort. S'il y a un truc que les filles évitent à tout prix, ce sont nos chaussettes sales. Alors, un peu à la manière des sorciers qui font des cercles de sels pour bloquer tel truc ou chez pas trop quoi, je vais faire un cercle autour de mon ordinateur avec des chaussettes sales. Si ça, ça ne marche pas, je n'ai plus qu'à fermer à clef ma chambre pour être sûr que plus aucune nana ne mette ses mains sur mes affaires. Je pense que ce serait bien résumé que de dire que je ne suis jamais tombé amoureux ? Elles sont sympa, c'est pas le problème, c'est que c'est seulement à courte durée que je les apprécie.

On a oublié d'être idiots alors on s'est lancé dans les grandes études. Nolan a pris la voie de la médecine alors que je suis resté sur mon secteur à moi, l'informatique. On a tous les deux réussis avec brio. Mais c'est pas trop mon truc de poster des c.v., de me déplacer pour des entretiens, etc, etc. C'est carrément chiant et rébarbatif. Je suis ingénieur sur le diplôme et pirate qui prend son pied à contrôler le monde d'aujourd'hui. Histoire de ne pas mettre mon meilleur ami dans la merde, j'ai quand même pris un travail en tant que livreur de pizza. Croyez-le ou non, mais c'est carrément plus dur de réussir à draguer des filles avec ce métier-là. Par contre, je m'éclate carrément à démontrer que tous les sites que l'on utilise ont des défenses à mettre à la poubelle. Je pourrais vraiment bien gagner ma vie en étant embauché dans des entreprises qui veulent justement voir les défauts de leurs programmes, mais je m'amuse bien plus à mon propre compte. Autant vous dire que c'est toujours marrant de voir avec quelle facilité je pourrais copier la carte de tellement de pigeons sur le web. Un conseil, n'enregistrer jamais votre carte de crédit sur un site, c'est un appel au vol.

Même si je reste le plus clair de mon temps cloîtré chez moi, il m'arrive de prendre l'air. C'est là qu'un jour je l'ai rencontré. J'en ai eu un coup au coeur la première fois, la voyant de dos avec sa chevelure flamboyante. Malgré elle, elle m'a rappelé le crime que je ne pourrais jamais effacer. Comme je suis un abominable loup, quand j'ai su qu'elle avait du mal à gérer le fait qu'elle en était un elle-même, je l'ai laissé se débrouiller seule. Bon, ok, c'est faux. Et puis je déteste ça aussi chez les filles, ce truc-là, avec leurs yeux. Elles savent au moins que dans la nature les animaux au regard mignon se font bouffer ? Bref, ça marche presque à chaque fois sur moi malheureusement, je ne pouvais pas la laisser se débrouiller seule. Quinn, c'est son prénom. C'est une sale peste avec un caractère bien trempé. Je dis ça tout simplement parce que l'on se prend souvent la tête pour un rien. Mais je le lis dans ses yeux, je suis sûre qu'elle se retient de me mordre le bras ou de m'arracher la tête à chaque fois que je la contrarie. J'exagère ? Peut-être... Allez vous faire bouffer à ma place si ça vous chante.

Quoi qu'il en soit, j'ai dû m'improviser professeur. Elle ne connaissait rien à notre monde, son monde. Toute seule et sans aide, elle serait peut-être devenue barge. Je sais, je pourrais avoir la palme du meilleur ami de l'année. Néanmoins, je ne dis pas ça contre elle. Imaginer vous avec ce genre de malédiction tout seul, sans personne à qui vous fier ? Ba ouais, c'est un coup à se frapper la tête contre le mur. Mignonne mais tête brûlée, j'ai d'abord dû la dompter elle avant de pouvoir vraiment la conseiller. Elle s'en voulait, elle se détestait et je ne pouvais que la comprendre, même si parfois elle me rendait fou. « Ce qui est fait est fait Quinn. Je ne suis pas magicien, je suis un loup comme toi. Alors, soit tu décides de te relever et de m'écouter, soit tu te démerdes et tu pleures sur ton sort. A ton avis, qu'est-ce qui sera le plus efficace pour la prochaine pleine lune ? » Je ne suis pas du genre câlin, bisous, bonbons et confettis. N'empêche que j'ai vraiment été là pour elle. Un jour, je me suis rendue au même endroit de nos rencontres habituelles et elle n'est pas venue. Le jour suivant non plus. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. J'espère seulement pour elle que maintenant elle s'accepte telle qu'elle est.

Le temps est passé et mon ordinateur se bat toujours la place de meilleur ami avec Nolan. Seulement, ma machine n'a pas de famille qui tombe dans des pièges mortels elle. Les petites soeurs de mon colocataire de sorcier sont moins futées qu'elles en ont l'air. Non, en fait, elles n'ont vraiment pas eu de bol. Je ne sais pas qui étaient ces cons, mais ils m'ont confirmé un truc. Il y a des cons et des meurtriers dans chaque espèce. C'était il y a deux ans à peu près, je les ai sauvés d'une meute de loups qui voulaient leur régler leur compte. Le pourquoi du comment ? Je ne sais pas trop... Le plus important c'est qu'elles aillent bien. La prochaine qui s'aventure dans la forêt sans moi ou sans leur frère, je lui grogne dessus tellement fort que ça les calmera à vie. Sans déconner... Pourquoi les gens sortent de chez eux ?

Vous voulez une autre démonstration de pourquoi il faut éviter les femmes trop longtemps dans votre vie ? Bon, blague mise à part, il y en a une que je n'ai pas encore évoquée et qui est - encore - une amie de Nolan. Moi au moins je fais des CDD avec les filles, lui il est du genre à vouloir faire des CDI amicaux. Je n'ai croisé cette fille, Hope, que deux fois dans ma vie. C'est peut-être la seule que j'évitais de charrier pendant longtemps à cause de son handicap. Elle était aveugle. J'estimais qu'elle n'avait pas à subir un crétin dans sa vie en plus. Un jour, Nolan est rentré après avoir passé une bonne partie de la journée avec elle. Je l'ai regardé de travers tellement il semblait bizarre. C'est là qu'il m'a annoncé qu'elle avait recouvré la vue. « Fais pas cette tête... C'est elle qui a vu la tienne pour la première fois, ça a dû lui faire un choc la pauvre... Mince, maintenant si elle vient à l'appart et que je veux raconter une blague visuelle, elle va pouvoir en rire aussi ? » Il faudra que je me rappelle quand même qu'elle voit maintenant. Je suis du genre à vouloir encore agiter ma main sous ses yeux pour vérifier qu'elle est vraiment aveugle.

Je vous parle de mes jeux vidéos ou ça vous gonfle ? Oh non, vous n'avez pas besoin de me raconter votre vie. Donnez-moi juste votre adresse mail et j'arriverais sans doute à retrouver votre adresse postale, votre numéro de carte bleue et sans doute le numéro de toutes les personnes que vous vous êtes tapés depuis le collège. Je suis certain que vous allez m'adorer.

Je m’appelle Taya et j'ai 23 ans. J'ai découvert Ghost World depuis plus d'un an maintenant et, maintenant que je me suis inscrit, je compte venir 7/7j. J'aime les bonbons, la technologie & le cinéma et vous évidemment ...

Parrainage ? Lukas :fff:
Fiche cachée ? [] OUI [X] NON

Code:

STANFORD Aaron [color=crimson]✘[/color] ADLER Daniel

Désolé de l'attente :honte: en tout cas excellent choix de groupe, j'ai hâte de découvrir le personnage :fff:

Maintenant, t'es libre de créer ta fiche de liens ainsi que ta fiche de rp's ; cela t'aidera -entre autres- à y voir plus clair dans l'évolution de ton personne. Si tu manques d'action ou de piquant dans ta vie, n'hésite pas à créer ton scénario ; avec un peu de chance, il sera pris dans les jours qui suivent.

Il arrive que l'on soit timide mais, tu n'as rien à craindre sur GW ; nous sommes tous aussi déglingués les uns que les autres. Pour t'aider à mieux t'intégrer, il t'es possible de demander un parrain/une maraine ; ils seront là pour toi tout au long de ton aventure sur le forum o/

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