It's time for you to go to sleep, little bitch

It's time for yout to go to sleep, little bitch

« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD

Lucinda, you little shit. Quelques semaines, à peine arrivée à Mystic Falls que mademoiselle s'invite déjà à des soirées étudiantes. Sérieusement ? Oh peut importe. Elle allait m'entendre la mini-bitch. Je remontais les marches du manoir, j'étais rentré tard de la Galerie d'Art, il faut dire que j'avais pas mal de choses à dire à Alice. Entre mon histoire avec Marcel, l'asservissement des Sorcières, le retour de la Reine du Vaudoo accompagné de sa trahison et de son alliance avec le Bâtard Originel, le Coven de Mélinda... Bref. Un bon petit sujets de plusieurs discussions.
Imaginez : une longue journée, des ampoules à cause de talons neuf, des boucles faîtes en vitesse, un retour en tant que Directrice à la Galerie d'Art improvisé... Et un post it rose sur le mirroir de ma chambre m'indiquant que Madame sortait. Je dois avouer que j'ai bugé sur le coup. Avec qui elle voulait sortir ? Elle était aussi connus que mes pellicules -inexistantes, c'est dire la côte de popularité de Vandeville en ce moment. J'avais jeté le morceau de papier par terre en faisant valser la porte de la chambre de ma fille adoptive. Seigneur... Comment faisaient les ados pour vivre dans des porcheries pareils...
D'un pas décidé je me dirige vers son lit pour attraper un oreiller, recouvert de quelques cheveux bruns de la sorcière. Parfait. Je ne saignais pas ma protégée pour des sorts de localisations, mais il y avait d'autres méthodes... Et les cheveux de cette insupportables Sabrina allaient m'aider !
C'est dans le bureau -toujours fermé via un sort, ne possédant ni poignée ni serrure- que je suis rentrée, le cheveu tenu du bout de mes ongles en sortant une coupe en métal pour y déposer l'identifiant. Attrapant une carafe, je rempli le récipient d'eau avant de récupérer dans un meuble une boîte en bois. Elle contenait des herbes séchés, notamment de l'acacia rose, du saule, de la rue, de la sauge et de la valériane. En attrapant une pincée, je laisse tomber ces plantes rêches et de couleurs marrons s’étaler à la surface de l'eau. Dernière touche final : des cristaux de sel, un des éléments majeurs dans la sorcellerie. Je laisse la coupe sur la table en bois noire verni pour sortir une carte de la ville, ainsi qu'un pendule en améthyste, vous avez déjà vu Charmed ? Inutile de vous faire un dessin...
Trempant le pendule dans le mélange, je murmure le nom de Lucinda Vandeville avant de le sortir de la coupe, laissant couler quelques gouttes et tournoyer la pierre précieuse sur le dessus de la carte. Je le suit du regard, dans le sens contraire dans les aiguilles d'une montre en l'implorant d'aller plus vite. Je continue de le faire tourner, déplaçant mon bras avant de sentir une pression plus forte et une rapidité plus accentué vers le centre ville. Au moins il n'y avait aucun feux de joie dans la forêt, un bon points. En même temps quel humains laisseraient leurs jeunes s'amuser dans les ténèbres des bois en connaissant l'existence des vampires hein ?
C'est alors que je réfléchissais à cela que la pointe aiguisé du joyau montre une avenue. Le charme a l'air tellement puissant que la pointe du pendule a fait un léger trou dans la carte, comme si j'y avais enfoncé un compas. Je l'hôte pour regarder l'adresse. Lastedge privat District. Une soirée d'étudiants ne sera pas compliqué à remarquer dans ce genre de quartier tranquille... Aller, c'est partit pour une chasse à l'adolescente en crise. Sérieux, ses parents pouvait pas la dresser ? Non, je me coltine la femelle en crise d'existence bien sûre.

Au volant de ma voiture rose, lunettes de soleil sur le nez, robe noire à bustier décoré de motifs floraux et boa bleu nuit, je descends sur la route, sur la pointe de mes escarpins roses en me dirigeant vers l'entrée de la demeure dans laquelle la musique bourdonne et les jeunes hommes rigolent, sur les poitrines ds bimbos sans doute. J'hausse les sourcil en jetant ma cigarette au sol, marchant d'un pas décidé. Je fais peut être trop habillée, mais il faut avoir une certaine prestance à la Galerie d'Art, la seule Galerie se trouvant à des kilomètres à la ronde, et j'avais trop la flemme pour me changer. En montant les marches du porche, je croise les nombreux regard de certains de mes anciens élèves. Je souris en coin avant d'enlever les lunettes d'un geste théâtrale et leur sourire en retour. N'oublions pas qu'il y a deux ans, j'étais le professeur d'art au lycée ! Ils n'avaient pas changés tous ces morpions... Je tend le bras pour plaquer mes lunettes sur le torse d'un gars, lui obligeant de les tenir en jetant un regard d'ensemble sur le salon. J'ose enfin tourner la tête pour reconnaître Scott Marshall.
-Scott ! Ravi de te voir ! Toujours puceau à ce qui paraît ? Tu m'étonne...
Je finis par faire les premiers pas, me retrouvant nez à nez avec Sandy Smith.
-Oh grand dieu... Tu t'es refais faire les seins encore ou quoi ?
Je la prend par les épaules pour faire une rotation et me dégager les passage. Je sens que je ne passe pas inaperçu, parfait. Autant que Vandeville me remarque de suite, je n'étais pas d'humeur à jouer à cache cache.
M'avançant vers une table, j'attrape un verre de bière en souriant à Enzo Black. Le genre de faux roi du lycée, un vrai gulu.
-Oh... Enzo... commençais je d'un air dédaigneux. Toujours du genre à regarder ses voisines avec une paire de jumelles en sniffant du viagra ?
Je repose de suite le verre de bière, va savoir ce que ce type bourré aux hormones a pu mettre dedans. Mon dieu je ne supportais pas les mômes...

It's time for you to go to sleep little bitch

Queen brach and Lucinda

Cela faisait deux jours que l'ont m'avais prévenue de la soirée qui se déroulerait en ce moment même chez l'une des pompompouf du lycée. Personne ne m'avais invitée mais l'entrée y était libre donc j'étais venue seule. Les soirées sont toujours une occasion pour rencontrer du monde et échanger un tas de choses, donc il n'y avait rien de mieux pour réussir à s'intégrer dans un nouveau lycée, dans une nouvelle ville et qui sait, se faire de nouveaux amis, vrais ou faux.

Il était presque vingt-trois heures dont deux passées que j'étais ici, à boire et à discuter avec tout le monde et n'importe qui. Autant dire que je passais une super soirée, avec un peu d'alcool dans le sang tout de même mais légèrement. Quoi que... si je continuais sur ma lancée, deux bières plus tard et je serais entrain de nager sur le tapis du salon.

Puis je la vit. Elle. Eliz. Ici. Pourquoi ? Je me pince le nez pour me forcer à avaler la vodka pour ne pas briser mon image en la recrachant sur mon voisin d'en face.

- Heeeeeeeey ! Voilà La Grande Mama. Disais-je avec un accent espagnol pêché au fond du lac Titicaca.
- Mama, voici... Walter, c'est le quaterback de l'équipe du lycée. Walter! J'ai l'honneur de... quoi ? Tu t'as une tête à t’appeler Walter, alors ce sera Walter.

Je repose mon attention sur Eliz qui, avec son look de transformiste de cabaret bas de gamme, aurait de quoi avoir honte, et lui affiche mon plus beau sourire avant de reprendre la parole.

- Tu viens t'assurer qu'on ne m'a pas droguée pour me violer ? Non parce que si c'est le cas, tu vois, tout va bien, donc tu peux rentrer. Je n'ai pas besoin d'être chaperonnée ; ajoutais-je en lui tournant le dos pour reprendre ma conversation, oubliée, avec ce pecnot qui se trouvait en face de moi. Immobile comme une statut, les yeux et la bouche grande ouverte, et limite entrain de baver sur ma 'mère' adoptive. Je profitais d'ailleurs pour aller m'asseoir sur le canapé derrière nous, croisant les jambes de la même manière que l'aurais fait Elizabeth. Elizabeth qui, aurait eu des rayons lasers à la place des yeux, m'aurais désintégrée sur le champs.

- Quoi ? Arrête de me regarder comme ça ? T'aimes pas les sportifs ou quoi ?

C'est bon, c'est pas comme si j'étais entrain de me taper tous les mec de l'équipe de football non plus. Fallait qu'elle se détende un peu. Quelle pet-sec. J'étais juste entrain de m'amuser avec les élèves du lycée, il n'y avait rien de méchant dans cela. Et puis, je ne craignais absolument rien dans cette ville, alors que venait-elle réellement faire ici ?

- Walter, sois mignon et va me chercher un autre verre, j'ai soif et tu seras un ange.

Une fois partit vers la cuisine, je pouvais enfin m'entretenir avec l'intruse qui venait de gâcher ce qui était prédit pour être la meilleure première soirée de ma vie.

- Je t'ai laissé un mot, donc qu'est-ce que tu fiche ici ? Et comment est-ce que tu as trouvé l'adresse ?

It's time for yout to go to sleep, little bitch

« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD

Je restais plantée au milieu du salon, au centre de pas mal d'étudiants qui faisaient la fête, main sur la hanche en observant l'épave qu'étais ma fille adoptive. La Grande Mama ? Grand dieu, voilà que les jeunes de cette ville allait croire que cette chose avait dilater mon utérus.
Walter ? Il ne s'appelait pas Wal... Oh d'accord. Les manières de diva en carton. L'alcool était définitivement mauvais pour la personnalité des jeunes sorcières qui développent leur garce attitude. Déjà que Vandeville était une sorcière peut expérimentée, les quelques verres d'alcool avaient suffit à brouiller totalement son côté sorcière. La preuve : « Walter » n'était pas quaterback, il était tout autre chose, mais ça elle allait le découvrir un peut plus tard.
Je relève la main avant de casser mon poignet en pouffant, détournant le regard.
-Allons allons, je sais que tu n'a pas besoin d'être chaperonnée quand même. Je repose mon regard sur elle avec un air désespéré. Le terme fliquée serait plus approprié.
J'observe sans rien dire la jeune sorcière prendre ses aises comme une reine sur son trône, l'épiant de travers en restant de marbre à sa réflexion. J'allais la dessaouler moi, le problème étant que je n'avais jamais eu à m'occuper d'ado en crise j'allais m'y prendre très mal. J'allais la traîner par les cheveux jusqu'au chiottes en lui enfonçant la tête pour l'obliger à tout recracher. Et tant pis pour ma robe, de toute façon fallait que j'en achète une autre.
Au moins elle a eu l’intelligence de congédier son Walter le temps que je mette les choses au point avec elle...
J'enlève mes gants en soupirant longuement à sa remarque. Retrouver la trace d'une personne équivaux à faire chier le monde chez un bébé, soit, c'est très simple, un jeu d'enfants.
-Je suis venue juger de mon propre regard comment tu te débrouillerais... Et honnêtement tu t'y prend mal. T'as pas l'air d'être habituée à l'alcool... Pourtant t'es pas non plus bourrée, mais t'a bu assez de verre pour te voiler la face pauvre idiote !
Elle ne devait pas cerner la moitié des choses que je disais, j'allais faire plus simple.
-Faisons plus simple, ton Walter, c'est pas un ange. C'est un vampire.
Aller, dans ta face Lucinda, voilà qui allait peut être la faire cogiter. Dès que j'étais rentré dans la demeure j'avais flairé cette énergie nauséabonde. Il m'avait juste fallu à repérer où était l’abomination en question entre les bimbos siliconés et les petits geek.
-Donc maintenant tu vas te lever...
Je ne lui laisse pas le temps de répliquer que j'empoigne son bras pour la lever du canapé et séparer en deux l'assemblée de jeunes gens pour me diriger d'un pas assuré vers la sortie, Lucinda toujours retenue entre mes doigts tel une petite fille qui se fait sermonner par maman parce qu'elle a dépassé le couvre feu. Pour résumer, elle avait la honte je crois. En tout cas ce n'était pas moi qui avait la honte, non... Ces cervelles de dindes sont trop peut développées pour n'oser ne serai ce que parler dans mon sillage quand je suis aux alentours, faut dire que j'avais une certaine prestance non ?
Dévalant les marches du porche je lâche la jeune sorcière pour respirer à grande bouffées l'air frais. Ça change par rapport à l'odeur de l'alcool et de la transpiration de ces quatre murs.
-T'as besoin qu'on reste dehors quelques minutes ? Hors de question pour toi de dégueuler dans ma voiture.