Un p'tit dépannage express ? (Edwin/Sasha)

Sasha  & Edwin
Un p'tit dépannage express ?

Dire que j'avais la poisse serait un doux euphémisme, j'étais littéralement maudite et ceux pour au moins plusieurs vies ! J'avais réussi à persuader ma proprio que j'avais besoin de son tas de bout pour quelques jours. Cela ne fut pas facile parce que sous prétexte que je venais à peine d'emménager, elle ne pouvait pas savoir si j'étais une personne de confiance ou pas. J'avais envie de lui dire que la ville entière lui certifierait que je n'étais définitivement pas une personne digne de confiance, ni aujourd'hui, ni hier, ni jamais, mais je m'abstins, me disant que ça ne jouerait pas en ma faveur. Je tentais donc habilement - ou pas d'ailleurs - de la mettre dans ma poche en lui expliquant que je revenais d'un long séjour loin de la ville qui m'a vu naître, que j'ai perdu mes parents jeunes, que mon oncle et ma tant s'étaient barrés sans me donner de leur nouvelle et que j'avais trouvé un travail qui me permettait de vivre mais que sans moyen de transforme je risquais de le perdre ... Elle n'accepta pas par pitié, vous vous en doutez bien, elle s'en cognait de savoir que j'étais qu'une pauvre petite orpheline, abandonnée à mon triste sort - au contraire d'ailleurs, elle aurait préféré savoir ça avant de me donner les clés de son appartement miteux - mais l'idée que je puisse perdre mon emploi et donc ma seule source de revenu ne lui plaisait que moyennement. Elle se doutait qu'il lui serait difficile de se débarrasser de moi et que sans moyen de la payer, je comptais squatter, qu'elle le veuille ou non.

Elle me céda donc ses clés, pensant que j'avais quelques économies de côté pour me payer prochainement une voiture mais pas le temps pour en chercher une et que ce n'était qu'une histoire de quelques jours, voir une semaine ou deux pour que je lui rende son bien. Il était évident pour moi que je n'avais pas les moyens de me payer une voiture et que je ne comptais pas claquer les tunes que je gagnais avec misère dans un tas de boue qui me sera inutile alors que je peux squatter celle de ma proprio qui ne s'en sert presque jamais. Evidemment ça aussi je ne comptais pas lui dire et maintenant que je me savais sorcière, je comptais bien profiter de mon don pour lui faire peur. Je savais que ce n'était pas raisonnable et pas très prudent, mais je me torchais de la prudence et mon deuxième prénom ce n'était définitivement pas "raisonnable".
Je suis partie naïvement avec sa poubelle ambulante, ravie de voir que je n'avais pas besoin de faire le plein dans les prochains jours. Je m'étais rendue dans la ville à côté pour faire deux ou trois courses et pour récupérer un paquet de coke chez un dealer local. Depuis que j'avais goûté à ce petit délice avec Lincoln, j'avais replongé tête baissé dans mon ancienne addiction, me moquant de savoir les dommages que ça allait me causer. Je glisse le paquet dans mon soutien-gorge et retourne dans la poubelle pour faire le chemin de retour. Manque de bol, la voiture tomba en rade au milieu de nulle part. Elle fumait comment ce n'était pas permis et je maudis cette vieille harpie de ne pas m'avoir prévenu que sa merde ne pouvait pas aller bien loin sans avoir besoin d'eau pour ne pas surchauffer. Je tente d'ouvrir le capot qui me brûle les mains et après avoir insulté la terre entière, je remonte dans la voiture pour appeler un dépanneur.

« Allô ... Je suis tombée en rade au milieu de nulle part et j'aurais besoin d'un dépannage ... Ou je suis ? Excellente question ... vous voyez où est le trou du cul du monde, ben moi je suis en son centre ... wouhai ça ne vous aide pas, je m'en doutais ... sinon vous prenez la route en direction de New-York et à 4 ou 5 kilomètres de Mystic Falls vous allez tomber sur une connasse au bord de la route et je vous le donne en mille, ce sera moi ! »

J'étais d'une subtilité déconcertante et je ne doutais pas qu'ils allaient se battre pour venir me remorquer ... ou pas d'ailleurs. En attendant qu'un bras cassé vienne à mon secours je décidais de me faire une ligne. Glissant doucement un peu de ma poudre sur le volant, je le sniffais sans aucune délicatesse, ni grâce ...

BY .TITANIUMWAY

Sasha  & Edwin
Un p'tit dépannage express ?

Un bruit sourd vint briser le calme fragile régnant dans la maison, suivit d'un grognement sourd. Il fallait vraiment qu'Edwin s'habitue au fait que son lit était bien trop près de l'étagère, et que de ce fait, dès qu'il se relevait, il avait une chance sur deux de se la prendre sur le coin du front. Y étant allé franchement, il mit quelques secondes à se remettre des étoiles qui dansaient devant ses yeux, puis à se lever. Il fallait dire qu'il n'était pas le plus doué de tous les hommes, ni même de tous les loups, il fallait être honnête, surtout lorsqu'il s'agissait de petits gestes pratiques. Comme dévisser l'armoire et la refixer quelques centimètres plus haut par exemple. Et avec ses histoires, il avait sans doute réveillé les tempêtes vivant au sein même de leur appartement, ce qui promettait d'amplifier considérablement son mal de crâne. Comme prévention, il alla s'enfermer dans la douche alors même qu'il entendit les premiers sons de voix de Lucy et de Simba.  Le voilà désormais mal parti pour sa tranquillité mais il aurait dû s'y attendre alors qu'il avait sans doute fait un bruit monstre. Ce n'était pas comme si ils ne le connaissaient pas.

Pourtant, Santana arriva quelques minutes plus tard, ouvrant la porte à la volée, se souciant peu de sa nudité, pour l'attaquer d'une voix criarde ... Du moins ce matin là, elle le semblait. " Est-ce qu'un jour tu vas réussir à aller au boulot sans ameuter toute la ville?! Non mais on te gêne pas, sinon faudrait nous le dire ! Pense à t'acheter des outils pour ton étagère ... " Elle marqua une pause, songeuse. " Et pour le verrou de la salle de bain aussi." Puis elle sortit en trombe de la salle de bains, le laissant déconcerté et un peu perplexe. Lorsqu'il eut fini de se préparer, Edwin partit attraper quelque chose à manger dans la cuisine, en prenant le soin d'éviter Lucy qui mettrait au moins la journée à lui pardonner de l'avoir réveillée - comme tous les matins - puis claqua la porte. Il avait trouvé un job plutôt calme au garage de Mystic Falls qui lui permettait de s'acheter ce dont ils avaient besoin en complément des métiers de ses amis. Bancale situation mais pour le moment elle était bien suffisante. Le seul hic à cela? Malgré le fait qu'il n'ait fait aucune bourde particulière, son patron avait souvent tendance à le prendre de haut, ce qui n'allait pas forcément durer très longtemps, connaissant le tempérament tout feu tout flamme du loup.

La journée, pourtant se passait extraordinairement bien, jusqu'au moment où son patron répondit au téléphone. Lorsqu'il demanda où se trouvait le dépannage à effectuer, Edwin sut que ce serait pour sa pomme. Après tout, qui effectuait les déplacements généralement, si ce n'était celui qui n'avait rien d'autres à faire ? Et il ne se trompa pas, puisque le vieil homme vint vers lui sans un mot pour lui tendre une adresse., avec un petit ricanement. Le Pritchard ne savait pas ce que la personne lui avait dit, mais tout cela semblait lui faire penser qu'il aurait du fil à retordre. Génial. Il monta alors à l'avant de la dépanneuse, et se mit en route. Plus tôt serait le mieux, vu l'heure qu'il était, il n'aurait plus beaucoup à faire avant de rentrer chez lui une fois son boulot terminé.

Un titre de Muse en fond sonore, Edwin ne tarda pas vraiment à tomber sur une vieille voiture qui ne semblait plus vraiment tenir la route, arrêtée sur le bord du chemin. Au volant, une jeune femme. Sans doute Edwin jugeait-il trop vite mais il se demandait si son patron ne l'avait pas envoyé là pour éprouver sa motivation. Garant la dépanneuse devant la voiture, il en sortit, histoire de se présenter un minimum, au cas où la jeune femme ne l'aurait pas vu arriver - sûr que sur une route déserte, une dépanneuse passe inaperçue. Frappant à la vitre, il attendit qu'elle en sorte. " Bonjour, je suis Edwin Pritchard, mécanicien, il me semble que vous avez appelé ?"  Edwin attendit donc sa réponse, se contentant de l'observer. Il put remarquer, d'ailleurs, des résidus de poudre sur sa narine droite. De mieux en mieux.  

BY .TITANIUMWAY