La vérité est dangereuse • PV MEL

Promenons nous dans les bois...

La journée avait été pitoyable. Je déteste réellement mon patron et mon boulot. S’il n’y avait pas l’avantage de la carte de presse et du fait que ce petit bout de carton était le sésame a des tas d’endroit, j’aurai déjà quitté cet emploi. Je devrais peut-être songer à lancer mon propre journal. Je l’appellerai la gazette du surnaturel. Oh tiens l’idée n’est pas mauvaise, il faudrait vraiment que j’y songe. Enfin…heureusement pour moi, après l’effort le réconfort. Bon d’accord, dans mon cas, le réconfort c’était d’aller m’entrainer au complexe sportif mais quand même, c’était beaucoup plus amusant pour moi que de devoir faire un reportage sur l’installation de la nouvelle benne pour le recyclage de la ville. Non mais sérieusement, je suis sûr que mon patron me donne des articles aussi bidon pour que je lui présente ma démission, il ne peut pas me renvoyer lui-même sinon mon père ne le représentera plus lors des procès contre le journal.
J’étais tranquillement en train de frapper le vide avec mon pied lorsqu’une voix assez forte et grave se fit entendre. Je savais très bien à qui elle appartenait et en quatre ans je ne l’avais jamais entendu aussi, comment dire…sérieuse. Bon Sayanel n’était pas non plus du genre à faire la fête et à rigoler en permanence mais en général quand on se parlait il n’avait pas une intonation si forte. J’arrêtais ce que je faisais et me tournait vers lui. Il semblait réellement énervé. Je n’aimais pas du tout cette situation. Bon, il voulait qu’on parle, très bien. Attrapant la bouteille d’eau sur le banc près de moi, je l’ouvris et en but une gorgée tout en continuant de l’observer. Il n’avait pas bougé de son encadrement de porte et continuait de me parler. Il semblait me reprocher de vouloir crier la vérité au monde, mais oui ! Bien sûr que oui ! C’est exactement ce que je voulais, le but de mon vlog ce n’est pas uniquement de raconter de jolies histoires de vampires, lycans ou fantômes, c’était pour que le monde découvre la vérité et se méfie ! Mais d’ailleurs…comment il était au courant lui que j’avais parlé avec un gamin de 19ans de surnaturel. Il m’espionnait ou quoi. Reposant la bouteille, je m’asseyais sur le banc, posant mes coudes sur mes genoux. Je le regardais alors en souriant. « Bonsoir Say ! Comment tu vas ? Moi aussi je suis content de te voir ! » Ce n’était pas vraiment de l’ironie, je suis juste un peu maniaque et je n’ai pas trop qu’on oublie ces politesses élémentaires. Non je plaisante, la vérité c’est que je pensais réussir à détendre l’atmosphère ainsi. Sayanel semblait réellement tendu et rire un coup lui aurait fait du bien.
Récupérant de nouveau la bouteille, je rebut une gorgée et reprit la parole. Oui j’étais assez curieux de savoir comment il était au courant pour le gamin de l’autre soir. « Bah oui…bien sûr que je veux en parler avec ceux qui sont intéressés ! Je n’ai jamais caché que mon but était de révéler au monde leur existence. Après le gamin il avait 19 ans, il est donc majeur et vacciné, je l’ai forcé à rien moi ! C’est lui qui a décidé de me suivre ! Et puis…qu’est-ce que ça peut te faire à toi ? Et d’où tu es au courant pour cette rencontre ? » Je n’étais ni énervé, ni soulé, ni rien d’autre, je parlais même très normalement, j’étais juste curieux.


18h30 : Le propriétaire du carnet étant en plein entrainement et ainsi donc loin de lui, il n’y a rien à ajouter pour le moment. Merci de votre compréhension.

Promenons nous dans les bois...

Je ne comprenais pas réellement ce qui faisait que Sayanel était aussi énervé. Lui qui d’ordinaire était assez calme en ma présence il semblait avoir envie de se défouler sur mon visage. Bon j’avoue que je préférerai qu’il le fasse sur un sac de sable que sur moi, mais bon, s’il en avait vraiment l’envie je le laisserai faire, j’essayerai juste de me retenir de répondre un coup moi aussi car je ne suis pas sûr que si jamais je le faisais, il parviendrait à rester 1. Debout, 2. Eveillé et 3. En vie….Non pas que mes coups étaient très féroces mais, disons plutôt que selon l’endroit où je pourrai riposter, je serai capable de le tuer d’un coup…je suis quand même capable de casser 10 planches posées l’une sur l’autre, alors une côte ou un organe humain…. Je continuais de l’écouter, il ne voulait pas que le gamin traite le tout à la légère. « Non mais attends ! Tu me prends pour qui ? Je ne vais pas emmener un gamin de 19ans à la poursuite des créatures surnaturelles sans lui donner des explications ou des mises en garde ! Je ne vais pas non plus le laisser se débrouiller tout seul maintenant qu’il le sait, surtout pas dans cette ville ! Je compte bien lui enseigner tout ce que je sais…ou presque parce que niveau combat il a 20 ans de retard mais il sait déjà grimper partout c’est déjà bon signe…bon il est un peu trop surexcité, mais je l’aime bien le gamin ! Il est sympa et il est passionné, motivé, et ça j’aime ! »
Me relevant, j’allais vers le sac de sable pour reprendre mon entrainement tout en discutant avec Sayanel. Il avait l’habitude, ce n’était pas la première fois qu’il venait me renseigner pendant que je m’entrainais. Alors que je tapais dans le sac il m’expliqua comment il le savait et pourquoi cela lui importait tant que je ne transforme pas la vision des jeunes, enfin de ce jeune en particulier. Le gosse l’attendant en pleine nuit pour dire qu’il sait comment leur mère est morte et que ce n’est pas un accident. Je restais un moment le bras tendu sur le sac de sable à regarder Sayanel droit dans les yeux, j’avais l’impression que mes neurones tournaient au ralenti. Comment ça, leur ? Il me fallut pas loin d’une bonne minute pour comprendre la situation. « Ah mais…Andrew est ton frère ??? Ah…effectivement…Trop tard hein ? Mais désolé » Bon d’accord mes excuses n’étaient pas vraiment les plus parfaite mais je réalisais à peine que Sayanel n’était pas fils unique comme je le pensais mais qu’il avait au moins un frère. Mais en quatre ans cet idiot ne m’a jamais parlé de sa famille, comment je pouvais savoir moi…et puis Andrew ne m’avais jamais donné son nom. Bon apparemment mon cerveau n’avait pas fini de fonctionner car une sorte d’éclair d’illumination me toucha d’un coup. «T’aurai pas une sœur aussi ? Lisbeth ? » Je ne savais même pas si ça valait le coup de demander, j’étais sûr que c’était elle. Je le regardai un moment puis repris mon entrainement. Non pas que je me fichais de lui mais plutôt que j’avais maintenant besoin de me défouler. « [color=forestgreen] Puis…tu m’aurai parler de ta famille ou me l’aurai présentée rien de tout cela ne serait arrivé car j’aurai su qu’Andrew aurait été ton frère et je ne lui aurai jamais parlé de tout cela. C’est vrai quoi ! Quatre ans que je le connais et pourtant je sais rien de sa famille ! Il le savait lui que j’avais que mon père et que je l’adorai…alors pourquoi il ne m’avait jamais rien dit ? On était peut-être pas autant ami que je le pensais…quel con ! Quatre ans pour comprendre cela…


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Toute vérité.......

M’arrêtant de m’entrainer j’étais perdu dans mes pensées. Ok il n’était peut-être pas le grand frère le plus attentionné du monde mais…il n’était pas en froid avec sa famille, il vivait toujours avec eux, alors pourquoi est-ce qu’en quatre ans il ne lui en avait jamais parlé ? Je regardai vers lui et posa ma main sur le sac pour arrêter son mouvement. « Je n’ai personne derrière moi et pourtant je m’en sors bien, ton frère à 18ans, il aurait fini par découvrir la vérité tout seul, surtout si, d’après ce que j’ai compris en parlant avec lui, il était fasciné par le surnaturel. Il n’est pas débile, je n’ai fait que lui ouvrir les yeux face à quelque chose qu’il soupçonnait déjà sans réellement le savoir. Je ne regrette pas et je compte bien continuer à le former, non pas à les attaquer mais à les espionner, ce que je fais et c’est ce qu’il veut. Tu n’as pas ton mot à dire là-dessus. Et ça fait plaisir de me dire que tu me penses suffisamment irresponsable pour laisser un gamin se faire tuer ! Je ne pensais réellement pas qu’en quatre ans c’était l’impression que je te donnais…T’es sûr qu’on se connait vraiment ? Je commence à en douter là… » D’accord j’étais un peu dur mais en même temps, il m’accusait de vouloir mener son frère à la mort, ce n’était pas particulièrement me connaitre. Je le regardai un moment avant de finalement le contourner et aller chercher ma bouteille tout en reprenant la parole. « Et non je n’ai rien dis à Beth…enfin si mais elle est aussi imperméable à mes paroles qu’un parapluie sous un orage. Elle est persuadé que c’est un tueur en série qui fait le coup, ou des adolescents sataniste…bref elle ne croit pas du tout au surnaturel…et pour info, cela fait déjà plusieurs semaines que je connais Lisbeth pour l’avoir interviewé après une de ses représentations…finalement vous êtes tous pareils dans votre famille, vous ne parlez absolument jamais des uns et des autres ! »
Plus ça allait plus j’avais l’impression d’avoir affaire à un inconnu, bon, j’étais également coupable de n’avoir jamais essayé d’en savoir plus sur sa vie à lui mais…ce n’était pas à moi de lui poser des questions ce n’est pas ainsi que l’amitié fonctionnait. Je soupirai et regardai de nouveau vers lui. « Pas besoin d’être un grand frère modèle pour parler de sa famille. Mon père n’est pas le plus grand des modèles et pourtant je t’en parle. Tu sais également que j’étais un rebus de la société jusqu’à la fac…. Je pensais que tu étais mon meilleur ami, je pensais donc, et apparemment à tort, que j’étais le tien mais finalement tu ne me parle pas plus qu’à un autre. » Je n’étais pas forcément de bonne foi mais je n’étais pas en tort non plus. Je posais la bouteille et parti vers les vestiaires, je pensai qu’une bonne douche me ferait du bien. Bien entendu, je me doutais qu’il ne finirait pas la discussion là et qu’il soit me suivrai soit m’attendrai mais je ne sais pas pourquoi, même si on va s’engueuler ou tout du moins élever notre voix l’un sur l’autre, ce qui en ressortira ne sera que bon.


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Toute vérité.......

Je crois que je venais de toucher Sayanel en plein cœur mais en même temps c’était l’effet escompté, à quoi bon être ami depuis aussi longtemps si c’était pour qu’un seul des deux se confie à l’autre ? J’ouvrai la porte de mon placard de vestiaire lorsqu’il me parla de son ami Jack ou quel que soit son nom, de toute façon même ça il ne lui en avait jamais vraiment parler. Je me retournai vers lui, pointant mon shampoing vers le jeune chasseur. « Au cas où tu n’aurai rien remarquer je sais parfaitement bien me protéger, je te rappelle que c’est justement grâce à mes capacités de combats qu’on est devenus amis. Et…contrairement à toi, moi ça fait 20 ans que j’évolue dans le monde des créatures surnaturelles. Je sais ce qu’elles sont, je sais tout ce que je risque. Et…je ne sais même pas pourquoi tu as peur pour moi alors que…quoi que tu puisses faire si l’un d’eux s’en prenait à moi tu ne pourrais absolument rien faire ! »
Je suis quelqu’un de fataliste, si jamais quelque chose doit m’arriver ça m’arrivera, je n’ai pas peur de la mort, j’ai juste peur de la façon dont cela pourrait m’arriver. Etre mordu et avoir mon sang bu jusqu’à plus soif par un vampire me faisait beaucoup moins peur qu’être mordu et déchiqueté par un loup-garou ou un hybride. Même les sorcières et leurs sorts m’effraient un peu, mais ne le dîtes pas à Mélinda elle n’en serait que plus heureuse. Je prie ma serviette et parti vers les douches. Il ne me suivrait pas ici bien entendu, je prit donc ma douche tout en réfléchissant aux quatre années qui venaient de s’écouler, puis sorti de là en serviette. Il était toujours là à m’attendre. « Tu sais, j’ai réfléchi quand j’étais sous ma douche et…j’ai aussi des torts dans cette histoires, c’est vrai après tout je n’ai jamais vraiment fait l’effort de te connaître non plus. Non pas parce que je ne suis pas curieux, bien au contraire, tu me connais maintenant, mais plutôt parce que je suis plutôt du genre à respecter ta vie privée et à penser que tu finirai par me parler de toi… »
Tout en lui parlant je me rhabillais et me recoiffais, je devrais sincèrement penser à me couper les cheveux, c’est chiant parfois les cheveux longs. Je tournais la tête vers lui, il semblait particulièrement perdu dans ses pensées. Ouais oh, je n’allais pas couper mon amitié avec lui pour cela, je ne l’avais pas fait en quatre ans je n’allais pas le faire maintenant. « Bon…tu as combien de frère et sœur que je sache encore sur combien de Pritchards je vais rencontrer par hasard ? Juste pour être sur d’avoir vu tous les gens de ta famille ! » Je lui souris pour lui montrer que je plaisantais bien entendu.


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Toute vérité.......

Je regardais vers Sayanel. Il était inutile de casser une si belle amitié pour si peu, enfin presque peu car après tout, le gamin était son frère, je voulais le former pour qu’il puisse les espionner secrètement et vu la famille quelque chose me disait que finalement ce ne serait pas inutile et puis Sayanel était le premier véritable ami qu’il avait depuis sa naissance alors pourquoi est-ce que je douterai de lui davantage ? Il ne voulait pas me parler de lui tant pis, je ferai avec, de toute façon, je n’avais vraiment pas le choix. « Say, Je sais que tu t’inquiètes pour ta famille, normal, moi aussi je m’inquiète pour mon père même si quelque chose me dit que je ne devrais sans doute pas autant m’en faire pour lui. Mais dis-toi que ton frère ne peut qu’y gagner en suivant un…disons…entrainement en ma compagnie. Déjà il apprendra à se battre, ce qui, je pense que tu en conviendras avec moi, ne peut qu’être bénéfique maintenant qu’il connait la vérité, et ensuite parce qu’il saura se bouger dans le plus grand silence, ce qui pour un futur chasseur ne peut être qu’un plus. »
Je regardais vers lui, sachant très bien que deux de mes mots avaient dû toucher Sayanel en plein cœur. Il voulait protéger son frère et c’était tout à son honneur mais dans une ville comme Mystic Falls c’était bouffer ou être bouffé. « Oui, j’ai bien dit « futur chasseur » car soyons honnête, ton frère ne se contentera pas de continuer à les espionner surtout lorsqu’il connaitra ta vraie nature. Ce que je ne lui révélerai pas. »
Je n’avais pas à lui dire la vérité sur Sayanel et son père, dans son cas c’était à ce dernier de dire à Andrew qu’il était un chasseur, qu’il pourchassait tous ces êtres surnaturels pour les tuer, les torturer et autres choses qu’il avait envie de leur faire. C’était quelque chose que Melfice avait encore du mal à comprendre et à accepter car, certains d’entre eux ne l’étaient pas par choix. Les lycaons par exemple étaient de naissance avec ce don et c’est après avoir tué quelqu’un que leur gêne se réveille et certains n’étaient pas agressifs. C’était également valable pour certains vampires qui certes se nourrissaient de sang mais ne tuaient pas forcément pour cela. Mais je savais aussi qu’il fallait survivre ici et si cela nécessitait cela, alors je ne dirai rien. « Et bah…entre le père et la fille votre famille ne risque plus trop de pv. Euh…tu es au courant que ta sœur veut devenir flic hein ? »


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Toute vérité.......

J’étais soulagé de voir que Sayanel reconnaissait ses erreurs, en même temps, je ne suis coupable de rien sauf d’avoir abreuvé la soif de connaissance d’Andrew. Et puis, s’il m’avait dit que son petit frère s’appelait Andrew et qu’il était fan de surnaturel et qu’il ne fallait jamais lui en parler, quand ce dernier lui avait envoyé un mail. Mais bon, à force de parler, j’ose croire que désormais il va me parler et ne plus hésiter à m’inviter chez lui ou ce genre de conneries que les amis sons censé faire ensemble. Bon d’accord niveau amitié je n’étais pas non plus au fait de ce qui se faisait ou pas, on pouvait dire que je comptais mes amis sur les doigts d’une main et niveau relation, même amoureuse, je n’étais pas le mieux placé pour parler. En fait, la seule relation que je puisse connaitre c’est le lien familial, étant donné que je suis sans doute aussi proche de mon père que Sayanel du sien. Je le regardais tandis qu’il admettait qu’il devait avouer lui-même la vérité à son petit frère et hochait la tête en signe d’approbation.
Bon je pensais que Lisbeth avait fini par dire la vérité sur son envie de devenir policière comme papa mais apparemment pas. Bon bah une bourde de plus de ma part dans la famille Pritchards, je n’étais plus à cela près je crois. « Ouais bah je vais arrêter de parler de ta famille moi à partir de maintenant. Ou alors il faudrait vraiment que vous essayiez cette chose assez bizarre mais que beaucoup de personnes font dans la vie ça s’appelle la discussion ! ça vous ferait vraiment du bien dans votre famille ! Songes-y » Je récupérais mon sac et regardait vers lui. « Aller on va manger, tu invites ! Tu me dois bien ça ! » Je commençais à aller vers la sortie en souriant, ça ne servait à rien de rester fâcher pour si peu après tout.


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