« LUNARYL ⊰ un cœur qui bat en silence. »

Un coup de feu retentit dans la forêt. Un coup de feu que ma victime avait évité. Une balle qui alla se loger dans l’écorce d’un arbre à plusieurs mètres de ma position. C’était ça que je n’aimais pas dans ses créatures ; leurs foutu agilités. A côté, l’armée était un jeu d’enfant. Enfin, j’exagère. Mais pas le temps de m’extrapolé plus sur le sujet, je prends mon fusil en main et cours à sa poursuite. Heureusement que j’avais réussis à toucher ma victime à la cuisse, sinon je pense ne jamais eu la chance de la retrouver. Le vampire pourchasser émit un gémissement qui le trahit. Je me tournais en sa direction et lui fis alors face. Un jeune homme d’une trentaine d’année en apparence, d’une centaine d’année réellement. Il retroussa sa lèvre supérieur sur ses canines teintées de rouges, sûrement pour me faire peur mais cela n’a pas d’effet sur moi, cela n’a plus d’effet. Je le dévisage d’un drôle d’air tout en m’approchant encore d’un pas vers lui. Le danger. Je le sentais courir dans mes veines, c’était une sensation délicieuse et terrifiante à la fois. Il était à terre mais pouvait m’arracher la gorge à coup de crocs à tout moment. Rester sur ses gardes, la règle d’or pour être un bon chasseur vivant. Posant la pointe du canon sur sa tempe, le doigt sur la gâchette, prête à tirer et à débarrasser la terre d’une sangsue de plus. « Par pitié … » Dit-il avec beaucoup de mal, crachant un filet de sang par la même occasion. Penchant légèrement la tête sur le côté, je l’observais, un sourire cruel aux lèvres. La pitié. Le dernier recours d’un lâche, d’un meurtrier. Je fis une légère moue, dégoutée par ses mots avant de bien vite retrouver mon sourire. « La pitié du bourreau consiste à frapper d'un coup sûr. » Répondis-je d’un ton calme avant d’appuyer sur la gâchette. Pan. Le vampire eut un dernier soubresaut avant de rendre l’âme. Âme qui l’avait abandonné dès sa déchéance. « Révise tes proverbes avant de dire des sottises. » Fis-je, sans chercher de réponse. Mais même si je savais qu’un humain pouvait mourir d’une balle dans le crâne, un vampire avait besoin d’un petit coup de main en plus pour mourir définitivement. N’ayant pas pris de pieu en bois avec moi, je dû improviser et faire avec ce que la nature m’offrait.

Ma chasse finie, je me décidais à rentrer pour éviter de croiser une autre créature qui désirait en finir avec la vie. Prenant le chemin vers la ville, je restais à l’écoute tout de même. La forêt était le territoire des lycanthropies et je n’avais pas envie d’en rencontrer un. Fusil à l’épaule, je marchais à travers la forêt, évitant les racines d’arbres sortante du sol qui m’ont eu plus d’une fois lors d’une course poursuite et lâchais un long soupir. J’aurais dû prendre un manteau, le temps était frisquet en ce moment et un rhume était très vite arrivé. Et tombée malade en ce moment n’était pas envisageable. Car les créatures elles ne tombaient pas malades, elles étaient toujours là, en pleine forme, prêtes à tout détruire derrière leurs passages. Et je devais être au pleins de ma forme pour mes combattre. Car … c’était mon devoir. Je suppose. Même si au fond mon devoir était d’être avec mon équipe, sur le terrain. Pas à m’occuper de personnage tout droit sorti d’un film d’horreur. Mais Daryl voulait exterminer ses créatures. Et s’il voulait, je le voulais aussi. Même si au fond je ne comprenais pas l’utilité de s’attaquer à ces personnes, au fond ils sont comme nous. Sans âme pour la plupart. Mais humains au fond. Je dû sortir rapidement de mes songes en entendant un bruit proche de moi. Reprenant mon arme en mains, je m’approchais doucement, les sens au aiguë. La présence repairé, je fis la liste dans ma tête de mon nouvel adversaire. Homme. Pas trop grand. Une corpulence qui soulignait des muscles bien dessinés. J’allais devoir jouer sur la surprise, pour arriver à bout de cet homme. Une fois assez proche de lui, je l’observais un instant avant de jouer sur mes années à l’armée pour venir l’attaquer et le plaquer au sol. Alors que j’allais lui tirer dessus, j’arrêtais mon mouvement en cours de chemin, les yeux écarquillé. Daryl. Oups … N’osant pas prendre la parole, trop gênée pour le moment, je ne réalisais même pas que j’étais toujours à califourchon sur lui, le doigt sur la gâchette.

CODE TOXIC GLAM

Je n’avais pas prévu de le croiser dans cette forêt. Je n’avais même pas envisagé de le croisé aujourd’hui. Même si nous habitions à un même endroit, nous ne nous voyons pas tous le temps. Chacun n’était pas sur les baskets de l’autre. Nous avions chacun notre espace privé, notre emploi du temps et nos temps libre. Mais le voir en cette journée me faisais un bien fou. Son absence pesait toujours sur mon cœur. J’avais toujours la peur qu’il ne revienne pas le soir venu, qu’il ait disparu dans un autre endroit, comme à Kabul. L’angoisse ne le perdre à nouveau, d’être à nouveau abandonnée comme un vulgaire chien que son maître ne voulait plus. Même si je ne me prenais pas spécialement pour une personne dépendante de lui, l’effet restait le même et l’appréhension de le perdre était toujours aussi présente. Restant passive lorsqu’il esquiva un mouvement pour que je puisse l’observer correctement, je penchais la tête sur le côté tout en l’écoutant. Casse-cou et casse-pied, sûrement. Il avait sûrement raison. Il était le seul qui me connaissait dans le moindre coin d’ombre. J’haussais les sourcils sans pour autant lui répondre, je n’étais pas sûr de ce qu’il disait. Certes il était fort au corps à corps, je ne pouvais pas le nier mais en cet instant, c’était moi qui tenais l’arme et lui qui était sur la ligne de tir. Le laissant se relever, je restais au sol, ne sachant pas si j’avais le droit de me lever. Je l’avais ouvertement attaqué sans même prendre soin s’il n’avait pas été un simple humain. Et si ce n’avait pas été Daryl mais un humain pour une promenade dans la forêt. Ce n’était pas sérieux et j’étais honteuse d’avoir fait une erreur aussi bête. Aussi débutante.

Ne réagissant pas immédiatement à son accolade mais finit par répondre rapidement à son câlin. Je ne savais toujours pas comment réagir à ses rares moments d’affection. J’improvisais à chaque fois et croyais les doigts pour qu’il ne remarque pas mon mal aise et l’identifie dans les pires des cas. Levant un sourcil face à sa question, je fis outre le frisson qui me parcouru lorsqu’il me tapa affectionnément l’épaule et réfléchis avant de lui répondre. Depuis quand j’étais à Mystic Falls ou depuis quand j’étais ici, dans cette forêt. Considérant le fait qu’il savait déjà depuis combien de temps j’avais débarqué ici, je pris ma deuxième hypothèse. « Depuis ce matin. On m’a signalé un vampire dans la forêt et comme tu n’étais pas dans les parages, j’y suis allée toute seule. Mais si tu sous-entendais que je t’observais depuis quelques temps, c’est faux, je t’ai simplement vu de dos et je peux te dire de loin que tu as l’allure d’un vampire. Alors j’ai rechargé et je t’ai attaqué, la suite tu l’as connais déjà. » J’avais appris à me méfier des sous-entendu non-dit dans les phrases et avec Daryl, je ne savais jamais sur quel pied danser, il arrivait toujours à me surprendre. Une surprise. Je fronçais maintenant les sourcils en faisant un pas de côté pour me mettre face à lui et en parallèle retirer la main sur mon épaule. « Excuse-moi. La prochaine fois que je me retrouve derrière quelqu’un qui est successible d’être un ennemi, je lui demanderais : ‘Hey, c’est toi Dar’ ?’ Je ne pense pas faire long feu avec cette technique d’approche. » Je ne le prenais pas mal personnellement. Je savais que j’avais fait une erreur en sautant sur lui sans être sûr de ce que j’affrontais.

Me baissant pour ramasser mon arme tombée au sol, je le rangeais dans son étui à ma ceinture avant de dévisager mon compagnon d’arme. Il n’avait pas d’arme sur lui, ou du moins pas visible alors qu’est-ce qu’il faisait ici, au beau milieu de la forêt ? Alors que nous savions tous deux que les monstres que nous chassions adoraient les bois. Sans esquiver un mouvement vers lui, je restais droite face à lui, reposant plus sur une jambe dans une position neutre, ni amical ni agressive. « Tu ne chasses pas à ce que je vois, tu serais plus sur tes gardes sinon. Que fais-tu ici ? Tu cueillais des champignons ? » Me détournant de lui, j’observais les alentours d’un air détacher. Je ne pouvais pas le regarder droit dans les yeux trop longtemps, je préférais lui parler lorsqu’il était à mes côtés. Son regard avait le don de me déstabiliser. Faisant quelques pas en arrière comme pour mettre de la distance entre nous, je me retournais finalement vers lui. « Et non, tu n’aurais pas pu me tuer en trois secondes. J’avais mon flingue et toi tu n’avais que tes mains. En pensant que je t’ai pris par surprise, tu aurais été une microseconde en retard et cette microseconde serait celle de trop. J’aurais tiré et tu serais mort. » Je ne me ventais pas, j’exposais un fait.

CODE TOXIC GLAM

L'écoutant faire son monologue je ne pouvais pas m'empêcher de la ficher avec un petit sourire en coin. Luna était toujours beaucoup trop sérieuse mais je ne pouvais pas la blâmer après tout c'était moi qui lui avait appris à être comme ça quand nous étions ensemble à l'armée. Je ne pu m'empêcher d'éclater de rire quand elle me parla de sa "nouvelle" technique d'approche. C'est vrai qu'elle aurait peu de succés comme ça.

DARYL _ Je suis sur que les vampires adoreront cette approche. Oh et je vais prendre le fait que tu m'est confondu avec un d'eux comme un compliment.

Lui faisant un clin d'oeil je la regardais se baisser pour ramasser son arme avant de la ranger. Lorsqu'elle se releva nos regards se croisèrent mais je me rendis compte qu'elle n'arrivait toujours pas à me regarder longtemps dans les yeux. Du temps de l'armée j'avais mis cela sur le compte de la hiérarchie mais maintenant je ne savais plus trop quoi en penser. Je sentais qu'il y avait autre chose dessous mais je ne savais pas quoi. Décidant de ne plus y penser pour l'instant, je fouillais dans mon sac après sa question. Attrapant la carte qui était dedans je la lui tendis.

DARYL _ Vu qu'on a plus rien à manger dans le frigo, aller chercher des champignons aurait été une bonne idée mais je posais des pièges. J'ai prévu une petite traque dans les bois et vu que ces saloperies courrent toujours plus vite que nous, j'ai pensé qu'avoir un petit avantage ne serait pas de refus.

Lui montrant les points rouges sur la carte qui indiquaient la où j'avais posé des pièges, je la fixais quelque secondes avant de rajouter

DARYL _ Alors évite de te balader par la bas on sait jamais, au cas ou je te retrouve pendue à un arbre par les pieds.

J'allais avancer une main vers elle quand je la vis reculer de quelques pas. Me ravisant avant qu'elle ne se rende compte de mon geste, je laissais échapper un sourire à sa phrase. Me tournant, je lui montrait le couteau qui était caché à l'arrière de mon dos, puis celui caché dans ma chaussure puis enfin celui de la doublure de ma manche. Je n'étais jamais sans armes ou alors il fallait vraiment une très bonne raison.

DARYL _ Je pensais que tu me connaitrais mieux que ça depuis toutes ses années. Ce n'est pas parce que je n'ai pas l'air dangereux que je ne le suis pas.

La poussant légérement je rajoutais tout en remettant mon sac sur mes épaules, la fixant

DARYL _ Tu es juste beaucoup trop silencieuse pour moi. Mais même si je n'avais pas été armé, méfie toi de toute ce que je peux faire avec mes mains. Je sais être un vrai artiste avec celles ci.

Laissant échapper un grand rire, je me tournais pour avancer vers la forêt. Luna avait l'habitude de mes allusions un peu grasse et je savais que je n'avais pas à m'excuser pour l'avoir fait contrairement avec d'autres personnes. Je me mis à penser à Aloysia. Je me demandais vraiment à quoi ressemblerait la rencontre des deux. Elle serait surement explosive connaissait Luna. Elle chercherait surement à pousser Aloysia à bout et j'avais eu quelques exemples depuis que j'étais la que ce n'était pas vraiment la meilleure des choses à faire.

DARYL _ Hei Luna. Tu pense quoi de cette ville? Tu pense que c'est une bonne idée pour nous d'avoir accepté d'aider cet Original?

D'habitude je ne doutais jamais, surtout pas devant Luna et Rockett mais cette situation était différente. Je me demandais en permanence si on allait pas au suicide et il était hors de question que mes deux amis y restent à cause de moi.
Me tournant vers Luna, je plantais mon regard dans le sien, en attendant sa réponse. Mon visage était fermé, il n'y avait plus aucune trace des rires d'il y a quelques minutes.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL