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 Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale

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sorciers
Catherine L. Kelly
Catherine L. Kelly

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MessageSujet: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyDim 6 Mar - 1:34

Life is not a game, right ?
Speaks about your life, not mine, please
Jillian & Catherine
Certaines choses ne s’apprennent pas dans les livres. Certaines choses s’apprennent que en s’expérimentant. Ma nouvelle philosophie du moment était de tester un peu tous les styles vestimentaires, toutes les sortes de musiques qui existent et faire des activités que je n’avais pas encore pratiqué. Oh bien sûr, j’ai déjà fait du bowling, un groupe de mecs plutôt sympa m’avait payé une partie. Il y a quelques mois, je ne pensais que c’était juste un geste empreint de générosité. Maintenant que l’un d’eux n’arrêtait pas de me relancer, je me dis que c’était aussi un geste intéressé pour un membre du groupe. Etrangement, apprenant vite à dire non à ma manière, quand je lui ai annoncé que j’étais fiancée, il a arrêté de me relancer.

J’avais donné rendez-vous à Jillian pour savoir si elle était partante pour faire un bowling ou un billard. Dans les faits, la seule boule que j’ai toujours rentrée dans ce jeu étant la blanche, je suis mal partie, mais j’avais envie de sortir. Peut-être aussi de parler de cette nouvelle personne qui risquait de s’immiscer dans ma vie. Un soupir m’échappa alors que je laissais traîner mon regard sur le facebook de cet homme. Oh bien sûr, je n’avais même pas besoin d’en parler à mon amie, je savais très bien ce qu’elle pensait. Enfin c’est ce que je pensais depuis le temps, mais qui suis-je pour prétendre que je sais ce que pense la personne en face de moi ?

C’était sans doute à force de regarder des films pour croiser Jillian, mais je n’avais pas confiance en cet homme. Il était typiquement le genre homme d’affaires, celui qui a appris tous les mots possibles dans le dictionnaire pour rallier tout le monde à sa cause. Evidemment, j’étais aussi du genre à m’exprimer de façon polie, courtoise, mais moi c’était différent. Je savais que j’étais gentille et qu’aborder ce genre de langage me trahissait qu’un peu plus. Levant la tête, je remarquais que quelqu’un me tenait la porte. Son regard insistant me convainquit de passer le seuil de la porte du bowling alors que j’avais dit à Jillian que je l’attendais dehors. Réflexe de mon début de vie en tant que Catherine, j’aurai pu dire à cet homme que j’attendais mon amie. Au lieu de cela, tout ce que je fis c’est de lui sourire et de le remercier. Bravo Cath, je suis fière de toi. Bref, ce n’était pas important non plus, suivre un mouvement est naturel et Jillian savait encore ouvrir une porte toute seule. M’attachant les cheveux de façon brouillon pour en faire un chignon, je m’approchais du barman et lui demandait un verre. Machinalement je regardais les différentes pistes, elles étaient presque toutes prises. Un nouveau soupir m’échappa. Au lieu de proposer à sortir à mon amie, je ferai mieux d’être sur mon ordinateur, plongée dans les différentes filières proposées à la faculté.

« En fait j’aurai dû lui proposer d’aller dans un bar dansant plus tard… » Murmurais-je à moi-même. Bien sûr, ça me déculpabilisait si c’était pour danser ! A vrai dire, contrairement à tout être humain qui se respecte, j’avais du mal à savoir ce qui me passionnait vraiment dans la vie. Je crois qu’à part me faire jolie et sembler être propre sur moi, je n’ai pas beaucoup d’autres atouts dans ma manche. Ah, de la magie ! Je faisais une recherche rapide sur mon téléphone. Je ne décrochais plus depuis un moment. Heureusement que je sortais peu, je rendrais sûrement beaucoup de personnes folles à ne pas décrocher de mon écran. En regardant l’heure, je préférais envoyer un sms à Jillian pour la prévenir que j’avais fini par prendre une table. Finalement, j’avais définitivement changé d’avis. Je n’allais sans doute pas lui parler de cet homme irlandais et polariser toutes les discussions sur elle. Ce serait mieux que de raconter ma vie. Oui, ce mois-ci j’ai encore regarder de multiples séries, tu savais que The Big Bang Theory en était à sa vingt-quatrième saison ?

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Jillian Hale
Jillian Hale

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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyDim 6 Mar - 15:07



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Bourrée. Son dernier bowling, remontait à une soirée, où elle avait fini bourré. Jillian aimait le sport, mais étrangement, le bowling n'était pas son point fort, et cela n'avait rien à voir avec sa maladie : elle était foncièrement nulle. La demoiselle avait un talent pour se rater, mais sans doute qu'il était plus facile pour elle de perpétuellement jouer au bowling avec 50 % d'échec que de faire un billard, ou physiquement, elle ne se donnait même pas la peine d'essayer. Parkinson était un tremblement de repos, contrairement à ce que la plupart des gens pensaient, mais c'était voyant durant ces quelques instants de réflexion. La demoiselle préférait donc le bowling, où elle était, naturellement nulle. Ce n'était pas non plus une catastrophe, mais nécessairement, elle passait plus de temps à danser sur la Macarena qui passait dans le club plutôt que de se concentrer sur les quilles. Jiji pouvait donc tirer à l'arc, danser, mais elle était incapable de s'en sortir au bowling, sauf sur la wii, cette console vieille, mais qui faisait toujours remonter la tendre enfance de la demoiselle. Il fut sans doute donc surprenant que la demoiselle accepte l'invitation pour se ridiculiser – même si la honte ne tuait pas – devant une connaissance : Catherine. Cath' avait une vie particulière, difficile, et Jiji prenait plaisir à lui foutre des claques pour lui faire comprendre que bisounours land c'est la Suisse et pas les USA. Jillian était toujours celle, qui se mêlait des affaires des autres, mais qu'importait : elle s'en sortait bien de cette façon. La blonde quitta donc sa maison pour se glisser au sein de son véhicule pour immédiatement lancer la radio, sans jamais dépasser le supportable par respect pour les autres usagers. Les cheveux attachés pour préserver sa vision, tandis que quelques secondes, elle observa ses mains sur le volant, tremblantes, puis avec un grand sourire et une autodérision à toute épreuve : elle laissa filer le moteur en souriant comme une idiote.

Arrivant finalement sur le parking tout sourire, la bouche en coeur pour quitter son véhicule et arriver devant le bowling – où théoriquement Cath devait se trouver. La blonde se posa donc devant la porte en observant sa montre : elle n'était pas en retard, mais Cath l'était sans doute – comme d'habitude. Catherine avait le chic n'était pas nécessairement en retard, mais pas forcément ponctuelle, elle avait toujours un juste milieu. Sortant son téléphone de son sac pour lire un SMS de Catherine qui disait qu'elle était dans le bowling à une table – feignasse. La blonde esquissa alors un petit sourire en coin pour pénétrer en silence dans l'endroit, qui lui, n'avait rien de calme. Dévisageant vaguement quelques regards en cherchant celui de sa comparse qui avait donc déjà son cul sur une banquette. Se dirigeant alors vers les sièges pour trouver mademoiselle Kelly installée, qui devait encore penser toute seule et se dire qu'elle avait l'air bête toute seule : c'était le cas. Jillian arriva à côté d'elle. « Tu sais, à force de faire la feignasse, tu vas finir obèse ». Embrassant la joue de son amie pour finalement s'installer face à cette dernière en déposant son sac à ses côtés et en retirant sa veste. « Tu as ta tête : je réfléchis beaucoup trop ». C'était presque comme lui demander comment elle allait, mais en fournissant d'office la réponse.  


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Catherine L. Kelly
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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyLun 7 Mar - 0:33

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Jillian & Catherine
Comment prétendre qu’une fille comme moi qui a vécu plusieurs mois dans les nuages n’est jamais espéré qu’un prince charmant me prenne par la main et m’emmène dans son château ? Mais avec Jillian dans ma vie, j’avais appris bien plus vite à faire attention aux hommes qui se prétendent être des princes mais sont en réalité des loups. J’avais vingt-six ans et contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne m’a jamais travaillé. Mais j’étais un peu montée à l’envers depuis que je n’étais plus Triona. J’étais aussi vaccinée après cet homme que j’avais pris pour un prince… C’est sans doute pour cela que je ne faisais pas confiance à cet homme qui venait d’Irlande, à cet homme que j’allais accueillir chez moi pour que l’on se rencontre. Avais-je le droit de croire aux histoires d’amour ? Ou devrais-je être encore plus vigilante ? Alors que j’apercevais Jillian dans mon champ de vision, je me rendais compte comme une idiote que je n’allais pas apprendre des tours de magie alors que j’étais déjà … magique moi-même.

Alors que Jilian s’installait après m’avoir fait la bise, un sourire en coin s’afficha sur mon visage, rétorquant à sa réflexion : « ça va, j’ai encore un peu de marge. » L’avantage certain avec une amie comme Jillian, c’est que l’on est obligé d’apprendre à répliquer et à ne pas se vexer pour un rien. De ce fait, j’avais du mal à comprendre les mots comme sarcasme, second degré, ironie, avant qu’elle ne rentre dans ma nouvelle vie. « Non, je me demandais seulement à quoi je ressemblerais avec trente kilos de plus… » Je devenais presque rouge de honte de faire de l’ironie pour éviter de dire à quoi je pensais juste maintenant. « Et si on parlait plutôt de toi ? Moi je ne sors presque jamais, ma vie n’est pas intéressante. Mes réflexions non plus. » Gloussais-je, le pensant sincèrement. J’étais prise de tête, mais parce que j’allais laisser plusieurs mois sans réflexions. Non, ce n’était pas une chose à faire d’exposer des problèmes banales à son amie, alors qu’on ne sait même pas comment elle va elle-même. Sérieusement, il fallait que je me remette en question, encore. Thady n’était pas encore à Mystic Falls, j’en serais plus plus tard. Quoi de mieux pour arrêter de penser à des problèmes que l’on se provoque soi-même que de parler de choses et d’autres avec une connaissance que l’on apprécie ? « Au fait Jillian, ça fait longtemps que je ne t’ai pas posé la question, tu fréquentes quelqu’un en ce moment ? » Demandais-je en sirotant mon verre de limonade avec une paille. « Tu veux que je te commande quelque chose au fait ?... » Un regard rapide sur les pistes et je laissais échapper de nouveau un petit soupir retenu entre mes lèvres. « En fait, je risque de devenir grosse seulement si je n’arrive pas à me poser dans une filière. Mais les autres élèves ne m’inspirent pas plus que ça. La dernière fois que j’ai eu une conversation avec quelqu’un, il m’a proposé de la… beuh, je crois que l’on dit comme ça. » ricanais-je. « Tes examens arrivent bientôt ? Je pourrais toujours t’interroger sur tes cours si tu veux, même si tu dois être blindée en travaillant en plus au cinéma. » Faisant soudain la moue, je venais de m’apercevoir que j’avais parlé de moi machinalement. Alors comme pour annoncer le fait que je n’avais pas envie que l’on risque de tomber sur des sujets me concernant, je pinçais entre mon index et mon pouce ma paille pour arrêter de faire arriver du liquide dans ma bouche. « Non, plus sérieusement, ne parlons pas de moi, après je vais me sentir plus qu’égocentrique. » Disais-je en n’ironisant qu’à moitié.


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Jillian Hale
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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyLun 7 Mar - 22:54



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Le poids, encore un truc qui obsédait toutes les anorexiques et les poufs des défilés de mode de types victoria secret. La demoiselle n'avait pas l'habitude des défilés, elle s'habillait, et clairement pas dans la taille 34, et cela ne serait jamais le cas. Enfin si, ce jour quand elle se laisserait crever de faim parce qu'elle était incapable de se faire à bouffer toute seule et qu'elle se dirait que la vie ne valait pas autant de se faire chier pour vivre quelques années à supporter les visages malheureux des proches d'une ancienne vie. Ce jour-là, elle se pendrait pour ne jamais devoir subir ces maux-là. La petite sorcière prenait donc la chose avec le sourire tandis qu'elle s'installait, puisqu'elle savait pertinemment que Cath' ne vivait pas pour porter des talons aiguilles et du maquillage de voiture volée. Cela donnait un style, parfois la blonde se laissait tenter, mais c'était généralement pour dénoncer, et non pas pour plaire. La demoiselle observa son amie avec un sourire qui semblait déjà rougir alors que la journée ne faisait que commencer et qu'il n'y avait rien de honteux. Elle partait presque déjà dans ses délires de caliméros. Puis vint la question de comment Jiji allait, secouant positivement la tête face à ses réflexions. « C'est comment dans ta tête ? Tu es genre dans une gare et chaque idée est un train . Je pense que je vais imaginer ta tête comme ça. ». Esquissant un léger petit rire pour finalement soupirer. « Si tu veux, je peux te parler de Bob, mon ami imaginaire qui a la forme d'un dauphin rose. Tu savais que ça existait vraiment ? Je serais trop sexy sur un dauphin rose et un trident ». La demoiselle soupira alors en levant les yeux au ciel : tout le monde pouvait dire des choses intéressantes, inutiles, et parfois drôles. Cath avait besoin, de se détendre, de se relâcher, et malheureusement cela demandait du temps, et cela de manière assez légitime.


La blonde laissa passer toutes les questions en écarquillant légèrement les yeux à chaque fois qu'elle continuait de poser une nouvelle question, qui devait rattraper l'ancienne et ainsi de suite. Chaque conversation semblait s'enfoncer, en réalité, comme si aucune de toutes ces conversations ne pouvait réellement effacer la banalité de celle d'avant. La blonde fit alors signe au serveur de venir tandis qu'elle gardait un petit œil. Esquissant un petit sourire face à sa remarque, la dernière, qui la présentait comme une égocentrique. Tandis que le serveur ramenait son cul jusqu'ici avec un grand sourire. Cath avait déjà sa commande, la blonde se contenta donc de faire sa commande. « Je vais prendre un milk shake, mangue-passion, et avec genre une ombrelle, ouais pour la lancer en face de ma copine si elle m'agace. Merci d'avance ». Mimant un grand sourire en laissant échapper un léger rire en voyant le serveur reprendre sa route.  Observant à nouveau son ami en s'amusant à compter les sujets évoqués sur ses doigts. « Oui je fréquente quelqu'un, Kitty, chaton de son état, maître du canapé, entre lui et moi c'est l'amour fou depuis deux mois. A la vie à la mort ». Puis vint le second sujet. « La prochaine fois que quelqu'un te propose ça, tu dis que non, tu es fille de flic. Ensuite tu serais gentille de ne pas évoquer mes examens, et plutôt, tu devrais te concentrer sur  tes recherches. Tu trouves vraiment rien ? ». La demoiselle s'enfonça finalement dans son siège en déposant ses mains, croisées, sur la table. « Je ne suis pas Britney Spears, je sais que tu as envie de parler, et tu fuis mal le sujet ». Quoi ? Britney était un parfait exemple à ne pas suivre. Cela remontait à loin, certes, mais tout le monde se souvenait de cette fille durant son enfance, l'espèce de fille ringarde qui dansait au milieu de requins en hurlant qu'elle était une pute. Musique ratée.


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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyMer 9 Mar - 0:09

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La réflexion ne pouvait que me faire rire. A vrai dire, c’était sûrement ça. Il y avait eu ce moment dans ma vie où tout couper avait paru plus simple, dans un monde où les gens s’entre dévore. Je n’aimais plus la vie, mon sauveur oui, mais plus la vie telle qu’elle était. Si une enfant propose un bonbon à un autre, ce dernier lui tire les cheveux. C’est toujours le même schéma, inlassablement. J’avais décidé que je serai la fille qui se faisait tirer les cheveux parce que c’était facile. Se faire entendre était plus dur, plus exténuant. Parfois on pouvait se battre des mois pour rien, face à des personnes qui ne souhaiteraient jamais comprendre votre point de vue. Exister est dur dans ce monde, s’effacer c’est facile… Avant que je ne décide de prendre les armes à mon tour, comprenant qu’une vie vide de sens n’avait aucun intérêt, je savais que je ne faisais de mal à personne. Parce que je ne connaissais personne. La plupart du temps, les gens ne se battent pas pour eux, mais ceux pour qui ils comptent. Certaines personnes se mentent même, pensant qu’ils ne comptent pas et puis un jour ils ouvrent les yeux et décident à leur tour de se relever. Entre amour et haine, ce monde était cruel et les moments de douceurs rares, sauf si on apprenait à les prendre nous-mêmes. Réfléchir était aussi une plaie, de la façon dont je le faisais. Je réfléchissais trop. Mais je ne devais pas me poser les bonnes questions ou agir comme je le souhaitais vraiment. Je m’en rendais souvent compte par les réflexions de Jillian. « Je préfère voir ma tête dans le miroir qu’une gare, mais pourquoi pas. » Affirmais-je avec un sourire en coin.

Alors que Jillian commandait sa boisson, je glissais mon portable sous la table pour faire une recherche rapide. Ah oui, les dauphins roses existaient vraiment. J’avais soudain moins honte de la peluche qui se trouvait dans mon lit et que j’avais achetée sur internet. Mais ils n’étaient pas aussi mignons que je pensais. Coinçant mon portable entre mes genoux comme pour cacher que je venais de vérifier ses dires, je rendais juste un regard à Jillian qui signifiait qu’elle n’avait pas intérêt à m’attaquer avec une ombrelle. Alors que je l’écoutais de façon attentive, sa dernière phrase me fit faire la moue avant de mordre ma lèvre inférieure. Un soupir m’échappa. « Non, ce n’est rien… Je réfléchissais bien avant que tu viennes, mais il y a des choses bien plus importantes que ça. J’ai aussi réfléchis à t’en parler. » Gloussais-je en me rendant compte que l’image de la gare était sans doute justifiée d’autant plus. « Mais si tu es capable de savoir que j’avais quelque chose en tête, pourquoi ne pourrais-je pas deviner ton opinion sur la question ? » Disais-je malicieusement. « Donc, je … sais. » Mimais-je avec des guillemets du bout des doigts. « Ce que tu me dirais sûrement et comme je n’ai pas l’intention de suivre tes conseils avisés parce que j’ai décidé que mon nouveau trait de caractère serait d’être têtue… On peut dire que le sujet est clos avant d’avoir été ouvert ? » Avec un grand sourire, je me disais que si elle avait son ombrelle, là, maintenant, peut-être qu’elle me l’aurait effectivement envoyée. Me penchant légèrement sur la table pour faire une requête, je la regardais avec de grands yeux à la façon chat potté. « Par contre, je veux bien des photos du chaton. Et non, je ne sais pas encore ce que je veux faire… Fleuriste ? J’ai la bonne tête pour vendre des fleurs… J’ai bien essayé psychologie, j’ai trouvé que ce n’était pas pour moi. Peut-être chimiste ? » Interrogeais-je en me faisant de fausses lunettes grâce à mes doigts autour de mes yeux. « J’ai un côté sexy comme ça ? » Lançais-je comme si c’était possible.



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Jillian Hale
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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyVen 11 Mar - 18:11



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Il suffisait de sourire pour aller mieux. Il suffisait de se concentrer sur le malheur des autres, pour comprendre que le sien n'était qu'une petite blague. La demoiselle se suffisait, à elle-même, à ses problèmes et se substituait à sa vie. Il en fallait peu, pour s'en sortir. La blonde avait la chance de connaître une vie plutôt aisée, donc forcément, c'était facile de dire ça. Il fallait naître dans un monde simple pour le trouver simple, et c'était pour cela que la demoiselle ne disait jamais que le monde était comme un jeu et qu'il suffisait de miser sur la bonne carte pour s'en sortir avec une jolie victoire. Le monde était injuste, mais l'accuser était un choix, tandis que le combattre en était un autre. La sorcière avait fait ce choix, longtemps avant de réellement réaliser que le monde serait un enfoiré avec elle. La maladie fut comme un élément déclencheur pour l'encourager dans son idéologie, contestable, mais cette idéologie serait la sienne et certainement pas celle de l'abrutis du quartier. L'image de gare était typiquement une des fantaisies de la demoiselle, qui couvrait le tout d'un certain véridique et d'un fragment de cynisme pour pimenter le tout. Catherine finirait par se forger un caractère, elle ne pourrait jamais accuser ses rencontres ou perpétuellement se construire avec les autres : elle devrait choisir ce qu'elle voulait être. Le dicton disait qu'il fallait grandir avec les autres, mais la gamine n'approuvait pas entièrement cette idée qui affirmait bêtement un point de vu sans pour autant argumenter. Les autres ?  Se sont parfois des enfoirés, des merdeux et des petits cons qui se pensent au dessus du monde. Espérance ne réleva donc pas la réponse de la brune puisqu'un reflet dans le miroir n'était qu'un reflet et pourtant tout le monde se plaisait à se détester face à se dernier ou à s'admirer. Tout le monde avait un miroir, mais personne ne savait vraiment ce qu'il fallait regarder à l'intérieur : l'aura.


Par la suite, la blonde ne lâcha pas l'affaire : l'inquiétude pouvait se lire sur le visage de Catherine comme le racisme pouvait se sentir dans un parti de droite. Catherine sembla partir dans un semi-conflit interne en faisait imaginer des réponses et en usant d'une sorte de psychologie inversée. Le visage de la blonde se décomposa en ouvrant légèrement la bouche et en plissant les yeux avec une interrogation certaine dans les prunelles. Sa reflexion était immense, beaucoup trop, et la jeune femme ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. Jillian n'était pas une pro du comportement humain, elle se contentait simplement de supposer et de se fier à ses premières impressions. Catherine réclama finalement des photos du chaton en question, chose plutôt facile puisque la blonde avait toujours une photo du petit machin sur son téléphone pour observer son niveau de connerie et pouvoir le regarder grandir et toujours garder en mémoire le petit truc qu'il était au début. Ensuite vint l'évocation de l'idée de devenir fleuriste… pourquoi pas ? Après tout, la sorcière ne voulait pas juger et il n'existait aucun sous-métier. Finalement, vint l'achèvement de toute cette mascarade qui semblait plus être une suite de fuites toutes plus nulles les unes que les autres : les fausses lunettes avec les doigts. Cela lui rappela son frère quelques instants, quelques secondes. Haussant les sourcils en pinçant ses lèvres. « Tu serais sexy pour bob l'éponge ». La moquerie fut courte, puisque le serveur déboula avec la boisson de la demoiselle, ce qui incita la blonde à reprendre un visage humain en affichant un sourire en coin pour le remercier et immédiatement se concentrer sur sa boisson, attrapant l'ombrelle d'un doigt pour l'extirper avec douceur. Effectuant un mouvement mécanique, soupirant, et faire voler l'ombrelle contre le visage de son amie : craquage. La blonde observa alors l'ombrelle rater sa cible de par sa légéreté, alors que la sorcière plissa les yeux en hochant la tête positivement. « C'était volontaire, bien évidemment ». Laissant échapper un rire pour finalement observer plus sérieusement son amie, mais toujours avec un regard tendre.  « Tu peux être ce que tu veux, mais il faut savoir si tu te cherches, ou si tu as déjà une idée de ce que tu veux être. Inutile de courir après ce que tu étais, en tout cas ». C'était bien là le véritable problème.


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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyDim 20 Mar - 22:40

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Jillian & Catherine
La réponse de Jillian me fit faussement réfléchir. Faisant la moue je penchais la tête sur le côté. Bob l’éponge était peut-être un bon parti, lui au moins ne devait pas prendre trop de place dans l’appartement. « Non, il est trop bête, je vais trouver autre chose ! Ou rester célibataire, c’est cool aussi le célibat… » Une chose que je n’étais pas très sûre de pouvoir affirmer vu les circonstances. Mais un homme qui te dit qu’il est ton fiancé au téléphone, est-ce que cela compte vraiment ? En vérité au contact de Jillian j’avais envie de me rebeller et de me considérer comme étant libre, peu importe la personne face à moi. J’avais l’impression de réagir comme les femmes des années 1950 qui pensaient devoir obéir à leurs maris. C’était assez gênant de se dire que je ne profitais pas de la liberté pour laquelle de multiples femmes avant moi s’était battue.

Brièvement, j’avais quitté mon amie du regard pour me concentrer sur mon soda. Je vis l’ombrelle s’écraser sur ma banquette avant de froncer les sourcils à la réplique de la sorcière. « Tu me visais ! » Lâchais-je faussement outrée. Observant l’ombrelle, je ne pouvais m’empêcher de faire un geste idiot mais qui me rassurait depuis quelques temps. Ma main gauche légèrement au-dessus de l’objet, je le faisais l’éviter doucement dans l’air ambiant avant de le faire voler près de mon amie, faisant retomber doucement l’ombrelle près de son verre. Un léger sourire fier ornait mon visage, c’était réconfortant, comme une bouffée de chaleur douce qui passait dans tout mon corps. Récupérer sa magie, ça n’avait pas de prix pour des personnes comme nous. J’écoutais ses propos et finalement, je décidais de vider mon sac, même si je me sentais réellement égoïste sur le moment. Mes problèmes étaient bien anodins par rapport à d’autres et quand je me sentais affectée pour mes problèmes personnels, il m’arrivait régulièrement de culpabiliser. « Je me cherche… » Disais-je avec une grande sincérité. « Mais je sais que mes problèmes sont anodins et que même moi toute le seule je peux les régler sans aide. J’avais envie de sortir Jillian… Je n’avais pas envie de te prendre la tête. Triona n’était pas forcément plus intéressante que moi, mais elle avait un foyer, des personnes en qui elle avait confiance. Par rapport à ce qui s’est passé, je me rends compte que j’ai dû mal à accorder ma confiance et pourtant je suis d’une extrême naïveté. Un homme m’a appelé il y a un mois, peut-être un peu plus ou un peu moins. » Je haussais les épaules comme si c’était une histoire parfaitement ordinaire. « Il vient d’Irlande, il me connaît ou connaît plutôt mes parents. Il dit que l’on est fiancé, une sorte d’arrangement entre nos deux familles… On se croirait dans les années 1920, tu ne trouves pas ? J’ai accepté de le recevoir pour faire sa connaissance. » Plissant le regard, je continuais après avoir réfléchi à mes mots. « Je ne veux plus être Triona, je ne cherche pas mes souvenirs, ni ma famille. Je ne sais juste pas qui est Catherine et c’est… Anormal d’avoir deux identités. Peut-être que je devrais au contraire aller au-devant de mon passé pour ensuite avancer correctement et être une seule et même personne. »

Je faisais de nouveau voler l’ombrelle, comme si je craignais que Jillian l’attrape et ne me loupe pas cette fois-ci. « Donc voilà, si je te l’avais posé autrement en disant, en gros, que j’allais héberger un parfait inconnu. Je vois deux réactions possibles. Soit tu es totalement indifférente et je pense que mon amour propre en prend un coup, soit je me fais disputer ou tu me traites d’idiote. En fait, aucune réaction face à cette situation me ferait plaisir dans le fond. » Je riais, presque un rire forcé, mais j’avais pris ma décision même si pour moi-même, c’était une mauvaise décision. « Bref, maintenant que cette mini bombe est larguée, tu n’aurais pas écrasé un passant avec ta voiture ? Histoire que l’on change de sujet ou est-ce que tu veux viser avec une boule de bowling de la même façon que tu vises avec une ombrelle ? » Changer de sujet, sourire, rire, ça m’allait mieux dans l’était actuel. Cela ne sert à rien de crier avant d’avoir mal et j’ignorais tout de cette personne qui voulait me rencontrer.



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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyLun 21 Mar - 23:37



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Le célibat ? C'était difficile, comme un creux dans la plupart des coeurs. Ne pas se trouver une moitié, devoir se suffire avec un canard vibrant – ou une main droite en fonction du sexe – et de ne pas se sentir aimée. Il était difficile de renier cet état de fait dans la société décrite comme étant moderne, le nouveau monde contemporain des emportés, des empotés et des gens assez cons pour se demander s'ils allaient se marier un jour sans même penser à enfiler autre chose qu'un string. L'amour avait perdu de sa valeur, de ce sens premier que personne ne pouvait comprendre, dont tout le monde voulait s'éprendre. C'était devenu fou, tellement fou que cette histoire en devenait fausse. La blonde comprenait ce besoin, cette envie de s'entourer d'une autre personne et de profiter de la bonté d'une personne. Néanmoins, Jillian ne partageait pas cet état d'esprit, et elle préférait vivre pour ceux qui seraient toujours là : amies. La demoiselle n'englobait pas sa famille, puisque son frère était sans doute la seule chose qui parvenait réellement à faire sourire la sorcière lorsqu'elle était avec les siens. Son père la boudait, comme un gosse. Sa mère, tentait de jouer à la suisse en pleine guerre mondiale. Sa sœur aînée ? Pourquoi en parler ? La relation fut toujours froide de par la nature profondément égoïste de son aînée. Il ne fallait pas chercher de l'entente, même si l'amour était bien là et que sa sœur fut toujours présente, et vice-versa. Celle du milieu se jeta à cœur ouvert dans la relation avec sa famille, mais ce fut toujours son petit frère qui remporta la palme de l'amour sincère. Alors en effet, le prince charmant – déjà c'était de la merde – n'existait pas. La blonde ne pouvait pas se consacrer pleinement à une personne. Blasée ? Absolument pas. Suffisamment intelligente pour avoir conscience de son propre qui allait dépérir, tôt ou tard. C'était inconscient, mais cela ne quittait pas sa petite tête.

Jillian mima le non face à l'échec cuisant de l'ombrelle, mais qu'importait. Catherine n'était pas tellement mystérieuse, elle cherchait sans doute du mauvais côté, mais si Jillian osait lui balancer un truc aussi cash, cela serait sincèrement être une amie de merde – chose qu'elle n'était fort heureusement pas pour le bien de l'humanité. Peut-être que cette humanité avait pourtant besoin d'une claque, une grande claque dans la tronche. La demoiselle avait une vision qui allait, généralement, en totale opposition avec le reste du monde. La sorcière n'en faisait pas exprès, mais l'esprit humain la dépassait totalement, s'imposant des barrières et s'enfermant dans des cases de façon volontaire tout en voulant échapper à ces dernières. Catherine refusait d'être cette ancienne fille dont Jiji n'arrivait pas à prononcer le nom, mais ce fut le reste de la conversation qui sembla intéresser la sorcière. Pourtant, elle ne s'attendait pas à entendre parler d'un gigolo qui semblait venir du pays des trèfles à quatre feuilles. Écarquillant les yeux lentement en venant porter son verre à ses lèvres sans être pour autant capable d'avaler une goutte. Un mari ? Un fiancé ? Enfin bordel de merde le titre n'avait pas d'importance, c'était comme le nom de famille de Tintin : tout le monde en avait rien à foutre ! Le plus drôle était sans doute les thèses de Catherine qu'elle passait son temps à se dicter toute seule, pour ensuite venir à sa propre conclusion. Son petit rire forcé vers la fin sonnait le coup de cloche de sa connerie, profonde, comme un trou sans fin. Jillian lâcha un petit couinement ridicule lorsqu'elle évoqua la possibilité de l'écrasement d'un passant en chemin. Respirant calmement en buvant une gorgée de son verre.  « Si tu veux je peux écraser le potentiel psychopathe que tu héberges ? Si tu veux, je peux foncer dedans par accident ». Soupirant alors en déposant son verre quelques instants. « Bordel tu es encore plus conne que moi, tu es forte  ». Déposant son regard vers le bowling, devant toutes les pistes occupées, avec un sourire en coin.

Attrapant finalement sa veste pour l'enfiler en faisant un signe de la tête à Catherine comme une évidence. « Bouge ton cul mademoiselle qui se prend pour une espionne à la double identité ». Se moquant délicatement. Se levant avec un sourire, attrapant son verre d'une main pour saisir le poignet de la brune de l'autre pour la trainer vers les pistes. Restant à bonne distance. Affichant un grand sourire pour finalement se tourner vers Cath en indiquant les pistes – d'un simple geste de verre - avec ces musiques du début de l'ère.   « Tu veux savoir qui tu es ? Mais à force de chercher, tu vas te perdre toute seule. Tu n'as pas besoin d'un nom, ni même d'un passé : tu es ce que tu veux, maintenant. Quand tu vois ces pistes, tu te dis quoi ? Ce qui te passe par la tête. Tu aimes le Bowling ? ». La question semblait bête – tant mieux parce qu'elle l'était.


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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyDim 3 Avr - 0:38

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« Merci… Jilian… Enfin je crois. » Faisais-je faussement piquée. Aussi étrange que cela puisse paraitre, je ne voulais pas forcément être en couple. Cela signifiait bien trop de choses qui me dépassaient complètement. Je ne voyais pas comment on pouvait trouver sa moitié sans s’être trouvé soi-même. J’avais besoin de quelqu’un qui me porte et en même temps non, donner du pouvoir à quelqu’un sur sa personne était quelque chose de dangereux et j’en savais quelque chose. Je ne voulais pas non plus de quelqu’un qui était dans le même état que moi. Se trouver quelqu’un pour se trouver quelqu’un ne rimait à rien, sauf à un échec cuisant à l’arrivée. L’amour n’était pas comme dans les films, il n’était pas beau et vous tombant dans le museau. Non, il était dur, implacable et beaucoup trop de personnes passaient à côté sans même s’en rendre compte. Alors oui, cela ressemblait à l’acte d’une fille désespérée. Mais il n’en était rien. Peut-être étais-je tout simplement trop gentille, ou curieuse. Etais-je dans l’erreur concernant cet irlandais ? Très certainement. Mais qui ne risque rien n’a rien. Autant lui ouvrir la porte au lieu d’attendre qu’il l’ouvre de lui-même. Plus c’est facile pour quelqu’un, moins cette personne se montre dangereuse. C’était du moins ma logique à moi, digne encore du fait que je me laissais souvent marcher dessus. Comment reconnaître le mal en personne si on montre que l’on a des griffes ? Il est toujours plus facile de déceler une mauvaise personne en se montrant sans défense. C’était aussi un pari risqué cela dit. Parce que je n’étais pas non plus une guerrière confirmée. « Et la présomption d’innocence ? » Lançais-je avec un sourire en coin pour faire ma maline. « S’il me voulait du mal, tu penses vraiment qu’il aurait passé un coup de téléphone pour me demander la permission de venir ? Ce pays m’a déjà tout pris, je n’ai plus rien à donner. Quand on touche le fond du puits, on ne peut que remonter, non ? » Me mordant le bas de la lèvre, je me savais plus qu’imprudente, mais les dés étaient jetés. « De toute façon, j’ignore encore quand est-ce qu’il va venir… »

Aoutch, il ne fallait vraiment pas être du type susceptible avec Jilian, mais qu’importe. Une espionne c’est classe… « Comment on fait pour devenir espionne ? » Demandais-je le plus sérieusement du monde, ce métier me plaisait. Bon, j’en avais la même vision que dans les films, il ne fallait pas se mentir. Je remettais ma propre veste alors, m’amusant quand même à refaire voler la petite ombrelle. A chacun ses façons de s’amuser après tout. Alors que je m’amusais, je laissais tomber l’objet pour attraper mon propre verre au vol, suivant mon amie qui me tirait par le poignet. Le discours de la jeune fille blonde me pris au dépourvu. Je n’étais pas convaincue par son plaidoyer, bien qu’il fût intelligent. Une identité ça se construit un minimum et j’avais envie d’avoir quand même une histoire, bien qu’elle puisse commencer à s’écrire maintenant. « J’aime la musique qui passe en ce moment » gloussais-je. « Oui, tu marques un point, il y a des choses que je sais sur moi… Et je veux devenir espionne maintenant. » Lançais-je d’un mouvement de tête appuyée. « J’aime me prendre la tête, j’ai l’impression d’avoir cinq ans et de répéter les étapes des enfants pour déterminé qui je serais plus tard… J’ai une amie qui ne sait pas viser avec une ombrelle et qui va sûrement perdre lamentablement au bowling. Je sais toutes ces choses… Je sais conduire aussi ! Enfin, je n’ai encore tué personne. » Plaisantais-je. Redevenant un brin sérieuse, je posais ma main sur le bras de mon amie, la regardant dans le blanc des yeux. « Merci d’être là Jilian… Sincèrement. » Sirotant ma boisson en regardant les pistes, je pointais une piste en particulier. « Je veux cette piste parce que les mecs à côté sont mignons… »

C’était comme cela et il fallait que je m’y fasse. Personne n’allait m’ouvrir la voie. Personne ne l’ouvrait pour personne. La vie pouvait paraitre difficile, elle ne l’était que si on se prenait la tête. Autant le dire tout de suite, la mienne était très dure… Parfois il fallait juste savoir dire stop, mais j’avais encore bien du mal à maitriser cette notion. Nous sommes ce que nous sommes, avec les bons comme les mauvais côtés. Un jour, je me moquerais de qui j’étais aujourd’hui. Un jour, je prendrai sans doute en pitié cette Catherine qui se montait la tête pour la première chose venue. Mais j’espère surtout que ce jour, Jilian serait toujours à mes côtés, parce qu’il était rare de rencontrer quelqu’un comme elle. C’était bien pour cette raison qu’elle faisait partie des rares personnes qui avaient toute ma confiance.



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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyDim 3 Avr - 14:03



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Merci ? La demoiselle attendait bien des choses, mais certainement pas un « merci » de la part de Cath. Merci de quoi ? D'être assez conne pour écraser un inconnu avec sa voiture ? La blonde ne voyait pas en quoi cela méritait un merci, tellement semblait naturel pour elle de se consacrer à ses proches et de toujours faire en sorte de ne jamais faire du mal à ses amies. Il fallait pourtant, blesser parfois, mais cela ne changeait pas véritablement la donne : l'intention était sincère et la prise de conscience de risque était le plus bel acte d'amitié possible. Jiji avait cette facilité à être parfois franche, trop, mais cela prouvait que ses intentions étaient toujours sincères et que jamais elle ne pourrait faire souffrir quelqu'un d'une manière froide et sans se soucier de ce que cela pouvait causer sur son chemin. Autrui était autre, mais autrui était le seul capable de me comprendre, c'était l'idée bête d'un philosophe dont la demoiselle se moquait, mais qui disait des fois des trucs pas totalement cons. La blonde se contenta de plisser les lèvres en croisant les bras face à la brune qui semblait être d'accord sur le simple fait qu'elle était en couple avec un homme dont elle ne connaissait rien… le problème n'était pas tellement la personne, peut-être qu'il était charmant, mais cela était difficile de trouver « charmant » un homme qui avait pour seule identité un nom de famille, un nom et un discours que n'importe quel crétin pouvait sortir.  « Batman il est tombé, il est devenu Batman. Ça se discute ton idée.  » Il fallait bien rester dans la joie et la bonne humeur plutôt que de tomber dans le larmoyant, dans le chiant et dans le plat. La gamine prenait plaisir à toujours sortir des phrases qui pouvaient passer pour des hors sujets.


Le sujet dériva sur l'espionnage, et Jillian se contenta de hausser les épaules avec un petit sourire en coin face à cette question : il existait des écoles pour ces conneries ? La demoiselle n'en savait rien, après tout elle n'était pas nécessairement passionnée par ce domaine et serait sans doute l'espionne du film « Spy » plus qu'une james bond girl. Cela avait un côté sexy sans doute, de se la péter et de se prendre pour une super espionne pour quelques heures, pour jouer les hypocrites et s'imaginer en train de danser un slow avec un super-espion sexy. La blonde n'avait pas se fantasme, parce qu'elle dansait naturellement bien, et que la plupart des hommes ne savaient pas danser le slow. La blonde se moquait de tout cela, puisqu'elle trainait sans aucune honte la brune face aux pistes pour lui poser une question idiote, qui n'avait rien à foutre là tandis qu'elle continuait de boire son milk-shake à la paille. Cath semblait perdue, terriblement, c'était fou à quel point cela pouvait se sentir dans ses mots. Néanmoins elle avait raison : Jillian risquait de perdre si elle jouait au bowling. Ce fut l'affirmation qui arriva par la suite qui intéressa la blonde qui détourna le regard vers les jeunes hommes, qui n'étaient pas des thons. Jiji' ne regardait jamais le physique de personne, cela pouvait sembler fou, mais à moins de se retrouver avec un éléphant, elle ne verrait jamais rien lorsqu'il était question de beauté. Perdant son regard quelques instants sur la table des mecs, se disant que sans aucun doute elle risquait de passer pour une chaudasse même si elle disait simplement vouloir faire un lancer. La blonde s'amusa donc quelques instants à observer la brune en silence avant de lever les yeux au ciel. « Moi pas. » La blonde ne fit même pas signe à son amie de la suivre : libre à elle de le faire. Ne prêtant même pas attention aux réactions de la brune.

Jillian avança jusqu'à la table des garçons d'où elle afficha un large sourire en déposant son verre. « J'peux vous emprunter votre piste ? » Jillian commença à retirer sa veste pour la déposer sur une chaise avec un sourire en coin. Se détournant finalement, son haut dénudant ses épaules tandis qu'elle retirait ce stupide crayon de ses cheveux pour lâcher ces derniers en se dirigeant vers la piste, continuant à avancer vers cette dernière, elle marchait, toujours, jusqu'à se laisser porter sur la piste, les talons sur une piste de bowling avec le cœur léger. La blonde n'avait honte de rien et elle pouvait toujours accuser sa blondeur naturelle, dire qu'elle était conne et s'excuser bêtement. La blonde retira ses talons en chemin avançant en rythme avec la musique, secouant ses cheveux, tout en sachant pertinemment que marcher sur une piste de Bowling était interdit. La sorcière vint finalement à détourner le regard en arrière tandis qu'elle observait déjà des regards sur elle qui la voyait comme une folle alors qu'elle lâcha dans un début de fou rire « Je ne suis pas folle, vous savez ».  La blonde arriva finalement au bout de la piste en défonçant les quilles d'un geste du pied en manquant de tomber. Se retournant, à nouveau faire face au public et effectuer une grande révérence en écartant les bras avec ses chaussures dans une main. « Numéro 9. Gagner un Bowling ». Vivre, crever, vivre, crever, rire.  

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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyJeu 7 Avr - 14:04

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Parfois, pour discuter avec Jilian, il fallait être muni d’un traducteur. Le seul souci, c’est que ce genre de traducteurs coûtaient extrêmement chers. Alors j’avais fini par abandonner l’idée. Comme n’importe quel être humain un peu bébête, j’avais souvent envie d’hocher la tête comme si j’avais compris un seul de ses dires. Mais il n’en était rien. « Tout ça pour dire que l’on ne peut pas deviner ce qui nous attends ? » Tentais-je à son allusion à Batman. J’avais l’impression de jouer dans Question pour un champion, bien que je ne connaisse l’émission que de nom et que beaucoup semblaient avoir crié au miracle quand, après avoir tenté de changer plus de cinq fois d’animateur pour la relancer, la chaîne française avait abandonnée. Soudain, réalisant que je ne l’avais pas forcément spécifié, j’écarquillais les yeux et m’empressais d’ajouter : « Mais je ne suis pas en couple ou quoi, hein ! C’est juste qu’il va venir chez moi et que j’ai accepté de le rencontre mais, ça s’arrête là… J’ai coupé les ponts avec ma famille, ce n’est pas pour obéir à un ordre vieux comme le monde et qui n’a strictement aucun sens à mes yeux. » Oui, c’était stupide de quand même l’héberger, mais peut-être que ça se passerait très bien avec lui. Dans ma tête, on ne pouvait pas être en couple, même à distance. Alors sans avoir vu l’homme en question… Ce serait ridicule…

Faisant mes propres choix comme une enfant capricieuse, Jilian faisait les siens aussi. Pour une fois que je faisais comme si j’exigeais quelque chose, on me le refusait. C’était bien parce qu’il fallait se battre pour tout en permanence que j’avais abandonné pendant longtemps de me faire entendre. Le monde était fatiguant, ses exigences aussi, alors décuplées avec les exigences de tout un chacun, c’était tout à fait ingérable. Malgré tout, j’avais décidé de camper sur ma position, malheureusement pour moi, c’était aussi le cas de mon amie. Au fur-et-à-mesure que je comprenais ce qu’elle faisait, je devenais blême de honte. Pour la fille discrète que j’étais, j’aurai du mal à passer inaperçu avec Jiji, mais c’était peut-être ça au fond, qui faisait que je l’aimais. Autant s’en persuader que de l’abandonnée comme une lâche. Juste au cas où, je venais chercher d’une main dans mon sac mes lunettes de soleil. De toute façon, peu importe ce que je faisais, ce ne serait pas sur moi que les yeux de tout à chacun serait posé. Alors que Jilian semblait triomphante, je ne pouvais pas la laisser prétendre avoir gagné dans de telles conditions. « De un. » Émettais-je à voix intelligible afin qu’elle m’entende. Je m’étais quand même avancée au niveau de la table des garçons, près de sa veste, juste au cas où. « Il faut une balle de bowling pour jouer au bowling. De deux, on ne garde pas une partie en faisant tomber toutes les quilles. C’est juste ce que l’on appelle un strike. Alors félicitations pour ton strike. Bravo pour ta référence au film La journée de la jupe et l’imitation de Florence Foresti pour Isabelle Adjani… » Murmurant à moi-même « Même si tu as des références de vieille… » Bon, évidemment que je ne savais pas que c’était une référence de machin, bidule, google et mon portable restaient mes meilleurs amis. La réplique de Jilian me donnait juste le doute sur le fait que cela vienne d’autre chose et j’avais vu juste. C’est ce que l’on appelle un coup de chance doublé avec de la triche ! Mais si on revient à la soi-disant partie de bowling gagnée par Jilian, je n’avais pas tant triché que cela.

Maintenant, ce qui était à prévoir, c’est que déjà deux des garçons me demandaient le numéro de Jilian. J’étais obligée de me défendre en disant que ça ne m’appartenait pas de le donner. Un autre voulait faire équipe avec Jilian au bowling. Voilà, c’était ça avoir une amie qui tentait des choses folles. Bon, il fallait noter aussi qu’elle était assez jolie alors ça n’aidait pas, mais c’était un véritable aimant !  J’allais envie de devenir invisible pour me glisser discrètement sous la table, mais les regards étaient braqués sur moi pour pouvoir obtenir l’attention de Jilian par la suite. Je ne pouvais pas leur donner tords sur une chose. Personne ne pouvait s’ennuyer avec elle, c’était certain.




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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyVen 8 Avr - 21:07



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Batman, le plus ridicule des super-héros avec des collants, noirs. La demoiselle n'était pas une grande fan des univers héroïques, jugeant ces hommes cons et était presque toujours en train de soutenir le méchant pour le simple plaisir de foutre une baffe au crétin qui croyait que porter un slip sur son pantalon avec un « S » sur son torse – selon Jillian le « S » signifiait « Sordide », et non « Stupide » comme aimaient le dire les individus de cette planète. En effet, la demoiselle ne comprenait pas ce besoin de nourrir de l'espoir dans l'image d'un inconnu, de se morfondre en attendant la venue d'un pseudo-dieu. L'espoir, était partout, pour ceux qui ne cessaient jamais de croire que demain serait un nouveau combat, plus dur et beau à la fois. Le positivisme de Jillian ne se nourrissait pas dans des images factices, mais dans la réalité de la vie, dans sa brutalité : se relever, pour ses valeurs et pour préserver un coeur à la dérive, un coeur à l'abandon, un cri en chœur.  La blonde ne croyait pas qu'un prince viendrait sur son cheval blanc pour la sauver, qu'un inconnu allait l'emballer pour la réveiller d'un sommeil profond. Il fallait être con, désespéré et désemparé pour se persuader de cette idée totalement factice. La blonde vivait dans un beau monde, couvert d'or et de valeurs, mais en aucun cas elle ne vendait du vent.  « Tout ça pour dire que l'on vit pour ce qui nous attend, pas que l'on attend de vivre.  » C'était une évidence, et derrière ses grands airs de petite idiote, Jillian avait des études derrière elle, une culture et une éducation. Ne fallait-il pas se battre pour être ce que l'on désirait ? La blonde le croyait, bêtement sans aucun doute. Aucun héros n'allait la sauver d'une maladie, et elle ne voulait pas le faire : la vie avait un ordre, la mort, était l'ordre naturel – sauf en cas de vampirisme, mais c'était totalement différent et la blonde adorait les vampires.  De plus, tandis que la jeune brune tentait vainement de se défendre en prétendant qu'elle n'était pas en couple, l'étudiante en cinéma ne trouva qu'une réponse : « Couper les ponts, et lui quand il va te découper en rondelle hein ? Enfin, on va lui laisser le bénéfice du doute.   » Quoi ? Elle ne pouvait rien répondre sans mettre de l'humour.


Elle pouvait  briser une règle, se sentir différente, briser une idée, vivre pour ses idéaux : et demain, mourir libre. Cette vie avait à offrir pour ceux qui avaient la force de se battre, de lutter contre l'adversité. Elle n'avait rien à craindre de ce monde, elle en était un membre, avec sa place et ses principes sans désir de retourner en arrière et de revenir sur ses guerres. La guerre, drôle de mot, mais tout le monde avait ses maux, sans pour autant souffrir, il suffisait de vivre heureux, l'instant présent, sans idéaliser le moment. Les chaussures en main en venant à nouveau se soulever après sa révérence tandis qu'elle balayait du regard la foule, certains semblaient choqué, d'autres avaient un sourire sur les lèvres, mais bien vite ce fut les yeux de Cath qui trouvèrent rapidement les iris de la blonde. Sa réponse fit sourire l'étudiante, tandis que quelques regards se tournaient également vers la brune. Il fallait dire : elle parlait à la folle sur la piste. Elle sembla s'avancer timidement vers la table où se trouvait le verre et la veste de la demoiselle. Cath se lança finalement dans un discours de réponse, en venant finalement traiter la blonde de vieille. Faussement offusqué, la demoiselle sembla afficher un air plein de consternation alors qu'elle venait continuer de bouger au rythme de la musique.  « J'ai de la pop-culture, nuance. » La sorcière continuait de se dandiner quand brutalement la musique vint se couper alors qu'une annonce se faisait au micro qui demandait : à la demoiselle sur la piste de bien vouloir la quitter. Le ton n'était pas nécessairement le plus agréable. Le grain de folie n'étant plus accordé avec le respect, elle s’exécuta en silence, toujours en mouvement malgré l'absence de musique. Ce regard sembla néanmoins s'effacer face aux deux jeunes hommes qui étaient déjà en train d'agresser son amie comme des vautours. La sorcière enfila alors fugacement ses talons sur la piste tandis qu'elle se rendait compte que ses actes avec des répercutions, détestables, parce que l'humanité croyait qu'une femme était un morceau de viande. Jiji ne se donna même pas la peine d'afficher un sourire confus « J'suis lesbienne. Ma pote, elle, ne l'est pas. » La sorcière avait un grand sourire sur les lèvres : mensonge, puisque Jiji appréciait les femmes sans pour autant finir sa vie dans le même lit, mais l'envie de se taper des boulets… n'était pas au rendez-vous. La blonde attrapa alors sa veste avec un grand sourire tandis qu'elle se dirigeait vers la sortie. Cath avait peut-être une touche, après tout.



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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyDim 17 Avr - 14:43

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Croire aux héros, j’aurai bien aimé. Mon ancienne vie y croyait. Mais très souvent, les personnes s’annonçant comme des héros dans la vie sont en réalité tout le contraire. Alors je n’attendais pas de prince, pas de héro, pas de sauveur. S’il fallait un jour que j’arrive vraiment à m’en sortir, ce serait seulement grâce à moi et aux soutiens de mes amis. Avancer seule n’est pas facile, mais grâce au ciel, j’avais au moins Jillian et Hope à mes côtés. Ces personnes qui me comprenaient et me respectaient. Au fond, elles avaient bien du courage… Alors que mon amie m’expliquait ce qu’elle entendait par là, je me sentais encore plus perdu. « C’est très philosophique quand même… » Il y a à peine trois mois, je n’aurai même pas osé répondre, me contentant d’hocher la tête. Cette fois-ci au moins, j’étais allée au bout de ma pensée. Qu’est-ce qui nous attendait au fond ? Jusqu’à maintenant, à chaque fois que j’étais allée jusqu’au bout du chemin, j’avais été bien reçue… Le seul souci c’était celui-ci, personne ne peut savoir ce qui nous attend. Même nous, sorcières, le savions mieux que personne. J’étais retournée à la divination, mais je n’en étais pas fan et je ne comprenais jamais celles qui le pratiquaient à grande échelle. Une fois que l’on voit l’avenir, ce dernier peut changer, alors, est-il parfois mieux de savoir ou de ne pas savoir ? Un père avait vu la tombe de ses deux fils alors qu’une épidémie atroce traversait son pays. Il a tué ses deux garçons, pensant qu’ils allaient mourir dans d’atroces souffrances… Il a ainsi accompli ce qu’il avait vu. Une femme avait vu l’accident mortel de son mari plus d’une semaine en avance. C’est en l’appelant pour le prévenir qu’il se tua en voiture. Parfois, c’est en voyant les choses arriver qu’on les provoque. Il n’y a pas de bonne manière d’agir sur ce qui nous attend, parce que personne ne le sait vraiment. Si nous voyions le bout du voyage avant même de l’avoir commencé, aurait-il vraiment un intérêt ? Peut-être pas, mais parfois, cela signifierait des souffrances inutiles évitées, si la fin ne nous plaît pas. « C’est sociétal d’attendre pour vivre… » Ajoutais-je après réflexion. « On attends d’avoir nos diplômes, on attends le week-end pour vivre comme on l’entends. Tout est chronométré… Mais je deviens défaitiste là. » Concluais-je avec un sourire en coin.

La question de l’irlandais revenant, je ne pouvais que blêmir à cette possibilité. « Tu crois qu’il faudrait que je lui demande d’aller à l’hôtel ? » Evidemment ! Quelle question… Mais je faisais des choses stupides tout en le sachant. Peut-être que finalement, on ne m’avait pas tapé suffisamment dessus et que j’en demandais encore. Peut-être que ma vie était devenue tellement plate et simple que je souhaitais attirer les ennuis à moi. Ce serait vraiment ça, moi ? Une jeune fille qui préfère encore se faire taper dessus que d’avoir une vie ordinaire ? J’ignorais si je devais en pleurer ou non. Le mariage, comme il fut pratiqué pendant des siècles, n’était finalement qu’un contrat déplacé qui ne fêtait pas l’amour entre deux personnes, mais l’alliance de deux maisons. Je pensais qu’en voyant ce dit fiancé, je pourrais trouver un autre moyen de contenter nos deux familles sans arriver à une extrémité qui ne feraient que tuer nos deux vies. Lui aussi devait avoir des rêves et des ambitions, se marier à une parfaite inconnue ne devait pas en faire partie.

Glousser fut ma seule répartie alors que Jillian dansait presque sur la piste. Parfois j’aimerai être plus comme elle, mais il n’y a rien de plus malsain à mon sens que d’imiter une amie. Je voulais être moi, mais je l’enviais de faire ce qui lui plaisait. J’en étais incapable. J’avais mes codes, mes principes, dictés par cette même société bancale et étrange. Alors que les garçons me demandaient le numéro de Jillian ou le petit prénom de cette blonde, je n’entendais pas l’annonce au micro qui allait nous empêcher de faire notre partie de bowling dans les règles de l’art. Totalement coincée dans une conversation des plus gênantes, Jillian fit une nouvelle entrée fracassante. Écarquillant les yeux, je la regardais partir sans moi. « Tu me lâches ?! » Demandais-je presque offusquée. La regardant partir, complètement déroutée, l’un des garçons me touchait le bras et je me tournais vers lui pour l’écouter. C’était seulement pour me demander si mon amie avait dit ça pour qu’ils la lâche. « Bravo Einstein ! » Je trottinais vers le comptoir pour payer pour nos deux verres. « Gardez la monnaie ! Jillian ! » Lui courant après sans me soucier des autres – pour une fois – je ne la rattrapais qu’à la sortie. « J’ai dit quelque chose pour que tu me laisses seule ? Ou c’est juste que tu préfères rentrer chez toi ?... » Je n’allais pas m’accrocher à sa cheville et la supplier de passer l’après-midi avec moi si elle ne le souhaitait pas. C’était un électron libre, dès qu’elle avait quelque chose en tête… Impossible de la faire changer de plan.





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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptySam 14 Mai - 15:45



Life is not a game, right ?





La philosophie. Une étrange matière ou la demoiselle fut toujours un cas particulier, venant hurler dans ses dissertations que boudha avait raison comme amorce et pourtant, pour enchainer vers une argumentation logique et construite sans pour autant devenir merveilleuse. Jillian fut toujours une adepte des débats, mais elle fut contrainte en philosophie de se réduire à des idées, et ce ne fut que lors de ses examens qu'elle parvint enfin à affirmer ses idées. Ses professeurs n'étaient pas tous des admirateurs de sa pensée particulière, cela parvint pourtant à faire monter des débats entre l'administration et elle. La blonde avait cette tendance à s'occuper du bien être des autres avec force, vigueur et parfois dans un langage châtier qui ferait fuir l'académie. Catherine était sans doute plus en retenue, plus dans les normes de langage même si ses idées sortaient des moules dont l'académie aimait abreuver les gamins américains avec de la propagande minable et des idées fausses. La société se complaisait dans ses normes et ses codes, en venant hurler qu'il fallait en changer : drôle d'ironie. La blonde afficha finalement un sourire moqueur face à la réflexion sur l'hôtel : Cath avait réellement besoin de sortir de son monde de bisounours et de poney.  « Tu crois ? » Bien évidemment que oui, il fallait virer ce mec et même si donner des chances est tout à fait honorable, il advient d'avant tout se protéger. Jillian ne désirait pas nécessairement protéger sa petite personne et sans doute qu'elle ferait la même chose que Cath, mais une fois encore : il faut faire ce que je dis et non pas ce que je fais, sans tomber dans l'hypocrisie et faire preuve de sincérité. Jillian vivait toute seule dans le manoir de sa famille, elle avait largement de quoi enfermer un pseudo-mari dans la cave. La sorcière savait pourtant que son amie avait raison : attendre était un fait de société. La patience était une vertu dont peu de gens pouvaient se vanter, la blonde le savait et adorait dire qu'elle pouvait se montrer patiente juste pour embêter son monde. Il ne fallait pas se tromper sur Jillian : la maturité pouvait ressurgir de n'importe où, et elle en était plutôt heureuse d'ailleurs de ne pas être chiante comme la pluie. La blonde prenait les mots de son amie dans le mauvais sens, mais cette vie ne devrait pas posséder de sens, pas droit, pas gauche, pas maladroit ni même à reculons : la vie devrait se vivre sans gps.

La danse, drôle d'avenir dont elle ne pourrait jamais réellement se détacher. Jillian n'était pas une défaitiste, la maladie n'allait pas la tuer et elle prenait un malin plaisir à s'exprimer au travers de ses mouvements, et cela même si elle passait pour « la conne qui faisait la pub fructis », la blonde préférait passer pour une conne que pour une fille banale. La banalité, était une hérésie, une erreur de la nature qui n'avait rien de religieuse, mais pour Jillian, être banal devrait être illégal tant chacun avait à offrir à ce monde. La sorcière déboula donc, récupérant ses affaires en prenant soin de remarquer que son amie ne semblait pas indifférente aux garçons qui étaient à son chevet. La demoiselle préféra donc s'éloigner, balancer de quoi effrayer ses chiens en chaleur et optant pour un piquant qui la caractérisait. « Nan, je te laisse en charmante compagnie. » Cela cachait une certaine ironie, la blonde venant à sourire en avançant vers la sortie. Cath arriva finalement à vive allure tandis que la demoiselle continuait d'avancer vers la sortie. La malade détourna le regard vers son amie avec un sourire en coin. « Je viens juste de te prouver que tu jugeais quelqu'un à son physique avant le reste, et que donc tu faisais face à des idiots. » Poussant la porte de sortie en retenant cette dernière tandis que son amie continuait de marcher à ses côtés alors que la sorcière enfilait ses lunettes de soleil en faisant une pause en arrivant à côté de sa voiture. « Je ne préfère pas rentrer chez moi, Cath, je veux seulement te montrer que le monde est parfois bien plus intéressant quand tu prends le temps de le regarder. Cela se voyait qu'ils étaient cons, et que oui, ils ne méritaient aucune attention. Je t'ai donc laissé ta chance, et je pense que ceux qui me regardaient, n'admiraient pas mon âme. » La blonde passa une main dans ses cheveux en observant finalement le bowling tandis que les individus se dirigeaient vers la porte de sortie que la sorcière bloqua d'un simple geste de l'esprit pour se préserver. « Tu mérites mieux qu'un inconnu, et ton fiancé l'est, alors tu dois apprendre à le connaître, il ne faut pas inverser l'ordre. Mais si tu es motivée on peut continuer cette journée, j'suis super sexy en chauffeuse de taxi. Jiji le taxi, c'est sa vie. » Humour, encore et toujours.



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Catherine L. Kelly
Catherine L. Kelly

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MessageSujet: Re: Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale   Life is not a game, right ? - Feat. Jillian Hale EmptyMer 1 Juin - 15:05

Life is not a game, right ?
Speaks about your life, not mine, please
Jillian & Catherine
Faire la moue était la réponse la plus facile à donner à Jillian concernant l’irlandais. Que faire ? Ce n’était pas très polit d’annoncer à l’invité qu’en réalité, il allait devoir dormir à l’hôtel. Surtout que l’Irlande, ce n’est pas la porte à côté. « Oui, je sais, ce n’était pas très intelligent de ma part… En même temps, j’ai tendance à penser que la foudre ne frappe pas deux fois au même endroit… Enfin, l’expression, parce qu’en réalité la foudre tape souvent au même endroit… A cause que… Bref, j’arrête. » Je me mordais la lèvre pour arrêter de me lancer dans un plaidoyer sans sens. Je ne voulais plus de mon passé, au contraire, je ne l’avais pas cherché. Beaucoup de personnes ayant perdu la mémoire la cherche, mais le peu que j’avais me montrait qu’il était inutile de chercher. Ma vie n’avait été qu’hypocrisie et farce. La preuve en était qu’un soit disant fiancé m’avait retrouvé, mais que mes parents n’avaient jamais cherché à me contacter. Sans doute que ma sœur n’était pas la seule intéressée par le pouvoir. A quoi bon chercher l’enfant qui avait tout perdu alors que l’aînée était là pour sauver les meubles ? Les liens du sang n’étaient qu’une sombre blague. Mes pensées et mes principes étaient mes démons intérieurs. J’agissais rarement en coordination avec mes principes. La preuve était que je m’entendais bien avec Jillian : sorcière, alors que je suis sensée les craindre. Hope, qui a un sens de la famille bien opposé au mien. Et puis ça suffit, ce sont les deux personnes les plus proches de moi après tout…

Ces mots raisonnaient dans ma tête : je te laisse en charmante compagnie. La dernière fois que j’avais été en charmante compagnie, mon sort avait été peu enviable. Tous mes principes étaient tombés à l’eau. Non, le prince charmant n’existe pas. Non, les sœurs aimantes n’existent pas. Non, un vampire n’est pas forcément synonyme de mort. Les livres nous mentaient. Dans une vieille série télé, un médecin disait : tout le monde ment. Moi qui me plongeais dans les livres pour me créer une personnalité, je devrais le savoir. Les livres sont écrits par les hommes, ils sont aussi la base du mensonge. On est tous libre de croire ou non ces mensonges et de mettre en doute ce que l’on nous dit. Le souci, c’est qu’à force de se méfier de tout et de tout le monde, on oublie de vivre. Trébucher, c’est normal. Rester dans son appartement, dans son canapé, pour être sûre de ne pas s’écorcher, ce n’est pas vivre. Oui, une fois de plus, j’avais fait le mauvais choix en choisissant la table des garçons. Je m’étais fiée à la couverture. J’avais trébuché une fois de plus, mais je n’étais pas mécontente. C’est en tombant que l’on apprend. Je suivais Jillian, comme toujours. Dans cette nouvelle vie, j’avais beaucoup trop l’âme d’une suiveuse. Je voulais être insoumise mais je faisais tout de travers. J’avais seulement de la chance d’avoir deux amies qui me considéraient et n’abusait pas de qui j’étais : une petite fille naïve malgré les épreuves traversées.

Accoudée à la voiture de Jillian, je souriais en observant les garçons qui se demandaient s’il fallait pousser ou tirer la porte pour sortir. « Peut-être que l’un d’eux était récupérable… Après tout, n’importe qui fonctionne ainsi, non ? On ne se pointe pas facilement devant une fille comme moi qui montre tous les signes de : ne m’approche pas. C’est la personne qui se fait remarquer qui aura plus d’attention. Cela ne veut pas dire que la personne discrète n’est pas intéressante, mais en agissant comme un meuble, c’est moins évident de la remarquer. Oui, c’est vrai, ils s’intéressaient à toi pour les mauvaises raisons… Mais c’est souvent ce que la plupart des gens font. Je me suis intéressée à eux parce qu’ils étaient là. Je ne voulais pas m’en faire des amis, je voulais juste regarder. » Lançais-je comme si j’étais une adolescente qui se permettait de mater tout garçon qui passe. Parlant d’un sujet plus sérieux, je posais mon menton sur le toit de la voiture. « Ce n’est pas mon fiancé… Triona est morte sur ce pont, elle est tombée et elle s’est noyée. Je veux juste savoir … Je ne sais pas, je suis curieuse, c’est tout. Je n’appartiens plus aux Kelly. S’ils veulent fiancer l’une de leur fille… Il reste Blodwen. De toute façon, je ne comprends même pas comment c’est possible. Tu en connais des rituels ou des trucs de magie qui existent encore et qui consistent à faire des mariages organisés ? » Secouant la tête, je me redressais et posais ma main sur la poignée, côté passager. « Où nous emmène Jiji le taxi ? » Lançais-je enjouée, comme si je voulais clore pour de bon le mauvais de cette journée. Il était inutile de remuer ce qui se passait dans ma vie ou ce qui s’était passé il y a cinq minutes. Les mecs restent les mecs. C’était une équation avec beaucoup trop d’inconnus pour moi pour continuer à essayer de la résoudre.






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