I don't understand this world (Norah).

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I don't understand this world - FT. NORAH

Nadja s'était levée tôt ce matin malgré le fait qu'elle était en vacances. Traînée au lit n'était pas vraiment dans ses habitudes, il y avait tellement mieux à faire. Elle avait notamment été rendre des livres à la librairie et en prendre à nouveau -moins que quand elle avait rencontré Wayne cela dit-. Après cela elle s'était assise pour prendre un café noir. Elle attrapa le journal qui était resté sur la table, par simple curiosité mais elle aurait sans aucun doute dû s'abstenir. Les gros titres étaient consacrés aux actes héroïques de la milices et à la chasse aux vampires... aux yeux de Nadja ça devenait même de la propagande ! Elle n'en pouvait plus de cette situation, elle aussi était à cette fête foraine et jamais des idées aussi extrémistes lui avait traversé l'esprit. Elle ne comprenait pas à quoi cela rimait... bien sûr tous les vampires n'étaient pas des saints mais à l'inverse ils n'étaient pas tous des monstres. La jeune Russe était comme dévorée par ce clivage entre les vampires et les humains, un sentiment de colère ne cessait de monter en elle et c'était bien ça le problème.

Elle but une gorgée de son café et manqua de s'étouffer en entendant la conversation des hommes derrière elle. En gros ? Ils d'acheter des armes en vente libre pour lutter contre les vampires ou même d'intégrer la milice. Sans y réfléchir à deux fois et parce que c'était trop pour elle, Nadja se leva d'un bon. « Mais vous vous écoutez parler ? Vous avez réfléchit plus de deux secondes ? ». La voix de Nadja montait et en fait, tout le monde la regardait mais elle en avait approximativement rien à faire à l'heure actuelle. Pourtant, elle savait bien qu'elle risquait de se mettre en danger mais elle bouillonnait tellement que c'était secondaire. « Vous ne faites qu'attisez la haine... ». Elle allait sortir un tas d'insultes mais un homme se leva, se planta devant elle et la dominant de trois têtes, largement. « Et c'est quoi son problème à la demoiselle ? Elle fricote avec les sanguinaires. ». Nadja lui lança un regard noir, comme si elle avait besoin de ça pour les défendre. « Et qu'est-ce que ça changerait hein ? Le problème reste le même... vous agissez sans réfléchir une seule seconde aux conséquences ni aux vies brisées et... ». Elle aurait pu continué à parler, à s'emporter mais quelque chose -ou quelqu'un- l'arrêta.

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I don't understand this world

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.

La tête dans le cul, les cheveux gras et de la couette complètement défoncée... Norah Blackood n'était pas sensuelle lorsqu'elle sortait de son sommeil et elle ne cherchait pas à l'être. Elle travaillait comme une acharnée, s'entraînait durement à la chasse et tentait tant bien que mal de sauver sa vie sociale. C'était sans compter sur sa vie familiale qui était particulière, mais elle vivait avec cette famille depuis tellement longtemps que cela devenait presque commun. La demoiselle regarda alors le réveil de sa chambre, elle dormait chez ses parents uniquement parce qu'elle avait besoin d'un endroit pour bosser sans devoir se taper la bouffe et autres conneries... Elle profitait probablement des biens de sa famille, mais elle profitait d'être avec eux par la même occasion, c'était donc parfait pour tout le monde ! La demoiselle se leva, enfila un gilet à capuche, un jogging et une paire de basket pour aller faire un jogging. Il était 5h du mat', cela n'avait rien de génial pour se réveiller, mais sinon, elle se laisserait grossir et deviendrait obèse. Norah était naturellement maigre, mais c'était plus fort qu'elle, le sport l'aidait à se vider l'esprit et à s'en sortir. La demoiselle revint chez elle en sueur et la tête vide. Elle avait croisé le facteur avec un stupide journal sur la nouvelle milice... Norah voulait la mort des vampires, mais elle refusait d'assister à un massacre et refusait de devenir un rat de laboratoire de par sa nature de fantôme et elle avait peur pour son petit frère... Cela pouvait se comprendre bordel, c'était son frère, son petit frère têtu et chiant qu'elle mourrait d'envie de protéger et de claquer en même temps.

Il était encore tôt et la demoiselle profitait d'un jour de repos clairement mérité. La demoiselle profita donc du soleil de la journée pour aller se prendre un café, se détendre et respirer en se moquant des gens qui passaient. Norah s'en fichait dans le fond, mais cela l'amusait toujours de voir les gens la regarder, lorsque par exemple un gamin de seulement 19 ans venait lui demander son numéro en pensait qu'elle avait 21 ans puisque son physique laissait paraître cet âge... et bien non, elle était bien plus vieille et se faire draguer par un gamin l'amusait. Fantomette s'installa dans un café qu'elle appréciait particulièrement, elle ferma les yeux, commanda un café aux cookies. La demoiselle balaya le café du regard, dans un coin se trouvait des miliciens et des clients plutôt lambda... Enfin presque ! Alors que le serveur – encore boutonneux donc pas très fufut' – ramenait la commande de Norah, une inconnue se leva violemment et commença à s'en prendre verbalement à la milice qui était probablement – encore – en train de dramatiser le vampire. Le serveur resta con, à rien faire alors qu'il était évident qu'il fallait dire stop maintenant et ne pas laisser cette dispute partir trop loin. La chasseuse n'était pas dora l'exploratrice et elle n'allait pas se déplacer, c'était le rôle du serveur ou du gérant... Norah se pencha légèrement vers le serveur. « Vous devriez intervenir vous savez ? » Le serveur détourna rapidement le regard, mais resta immobile. La demoiselle regarda alors l'homme se lever. Cette histoire prenait une autre tournure. « Putain, serveur de merde. » La demoiselle s'envola de sa chaise en poussant légèrement le serveur et en attrapant son café d'une main, le buvant d'une traite et le reposant ensuite... Ce n'était pas sa faute s'il était débile, mais tout de même !

Norah dans sa délicatesse profonde attrapa le bras de la demoiselle – plutôt jolie – qui était à l'origine de cette embrouille. La chasseuse avait entendue – puisque la demoiselle gueulait – son petit discours. Elle parla tout d'abord à voix basse. « Inutile de continuer. Vous donnez du crédit à des gens qui ne méritent pas d’intérêt. En daignant vous intéresser à leurs erreurs vous offrez à ces hommes une importance qu'ils ne méritent pas et en plus de ça, ils sont en positions de force. Ne jamais attaquer un groupe, il faut créer un esclandre. » Norah détourna son regard vers l'homme debout et le son de sa voix résonna soudainement dans le café. « Si j'étais vous, je regardais ces gens de haut, en sachant pertinemment qu'ils ne valent rien et que de toute manière ils sont trop stupides pour comprendre la subtilité que sont l'humanité et la compassion. » La demoiselle afficha un sourire sur le coin en s'éloignant alors de la demoiselle avec un sourire narquois et en commençant à applaudir. L'esclandre que la chasseuse voulait. « Mesdames et messieurs, la milice que vous aimez tant. Pour le moment vous l'appréciez, mais quand elle tuera votre fils, votre mari ou votre... » L'homme fit alors un violent geste de la main pour venir prendre Norah au cou. La demoiselle savait se défendre, mais elle avait exactement ce qu'elle cherchait... Une preuve de la connerie humaine.

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I don't understand this world - FT. NORAH

Nadja savait pertinemment qu'intervenir dans une conversation de la milice n'était pas une bonne idée. Elle avait pour habitude de se tenir relativement sage pour ne pas inquiéter son frère mais s'en était trop. Elle en avait assez de ces jeunes cons -par forcément jeunes d'ailleurs- qui osaient prétendre avoir le droit de choisir qui devait vivre ou non. Oui, on parlait de vampires mais pour Nadja c'était la même chose, et quand bien même ça ne changeait rien. On commençait par les vampires et on retournait au moyen-âge où les présumées sorcières étaient brûlées vives ? La jeune russe en avait assez, elle avait ce besoin d'intervenir... sans doute parce qu'un massacre lui avait suffit. Avec cette milice, on allait droit dans un autre bain de sang et personne ne pourrait prétendre n'avoir rien vu venir cette fois.

La jeune femme était prête à en rajouter une couche quand quelqu'un l’attrapa par le bras, une jeune femme plus exactement. Nadja ne put s'empêcher de la regarder avec surprise, ne s'attendant guère à ce que quelqu'un s'en mêle, les Hommes -avec un grand H- étaient des chiches molles, ce n'était pas nouveau. « Inutile de continuer Vous donnez du crédit à des gens qui ne méritent pas d'intérêt. En daignez vous intéresser à leurs erreurs vous offrez à ces hommes une importance qu'ils ne méritent pas et en plus de ça, ils sont en position de force. Ne jamais attaquer un groupe, il faut créer une esclandre. » La jeune femme avait murmuré cela auprès de la russe qui la regardait avec une certaine sympathie. Elle avait raison, Nadja avait foncé dans le tas sans réfléchir aux conséquences mais... c'était Nadja. La jeune femme était connue pour être bien trop spontanée et si cela pouvait s'avérer positif, parfois c'était un véritable désastre, comme là.

La brune voulait répondre mais la voix de la demoiselle se fit entendre dans le café. « Si j'étais vous, je regarderais ces gens de haut, en sachant pertinemment qu'ils ne valent rien et que de toute manière ils sont trop stupide pour comprendre la subtilité que son l'humanité et la compassion. ». Elle afficha un sourire en coin et Nadja ne bouda pas son plaisir en entendant des phrases si bien tournées mettant à mal cette stupide milice. Elle avait bien compris que cette dernière voulait crée un scandale comme elle l'avait supposé juste avant et il n'y avait nul doute qu'elle allait y parvenir. Elle se mit à applaudir sous le regard noir de ces abrutis profonds -surnom gratuit que Nadja leur donnait, entre autres-. « Mesdames et Messieurs, la milice que vous aimez tant. Pour le moment, vous l'appréciez mais quand elle tuera votre fils, votre mari ou votre... ». Et là, l'homme sorti de ses gonds en quelques secondes, sa grosse paluche se posa sur gorge blanche de la jeune femme. Une main menaçante prouvant la violence de l'homme et qui venait heurter la conscience de ceux qui étaient présents.

Très vite, des voix de protestation se firent entendre dans la foule, on ne s'en prenait pas à une jeune femme comme ça. C'était indigne et ce n'était pas le rôle de la milice. Des complaintes qui mettait l'homme mal à l'aise bien que sa main ne lâchait pas la jeune femme. « Bel exemple vraiment ! Vous vous en prenez physiquement à chaque personne en désaccord avec vous. Bienvenue dans la dictature de la violence ! ». L'homme lui lança un regard qui aurait dû la glacer sur place mais qui, en réalité, la faisait sourire. L'idée de créer le désordre fonctionnait parfaitement. A vrai dire, même le serveur boutonneux et pas très réactif s'en mêla prétextant qu'il allait appeler les flics. Ce n'était pas un argument de poids étant donné que tout était plus ou moins lié mais au moins, il se réveillait. C'était dingue de constater qu'il fallait se faire agresser physiquement pour que la population réagisse et cogite -un minimum-. Il y avait un tel brouhaha de phrases méprisantes et d'ordre que même les autre miliciens faisaient signe à leur ami de calmer le jeu. Et sous l’indignation des uns, l'autre fini délaisser le cou de la demoiselle. La milice était censée se faire remarquer parce qu'elle tuait « héroïquement » des vampires et non une jeune femme.

Nadja attrapa à son tour le bras de la jeune femme, ne désirant pas qu'elle retourne entre les griffes de ce mec. « ça va ? ». Oui Nadja était tout de même inquiète, c'était elle qui l'avait mise dans une telle situation et ce n'était pas très malin autant l'admettre. « Merci du coup de main. ». Elle avait chuchoté, elle n'était pas certaine que ce soit la phrase qui convienne mais l'idée y était. Maintenant il fallait espérer que ces hommes restent calmes et ça, ce n'était pas certain.

je crois que c'est un petit peu beaucoup nul, désolée :honte:

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Chasseur. La demoiselle voyait principalement cette fonction comme un défouloir et comme un moyen de prendre son pied sans risquer de se faire engueuler par le reste de la population. La demoiselle ne voyait pas en quoi son occupation était mauvaise, certaines gamines préféraient faire des magasins ou faire des gosses, le fantôme, elle, préférait tuer des suceurs de sang. Malheureusement, malgré toutes ces apparences, la demoiselle ne faisait pas que cela pour son propre plaisir. Cela serait trop simple après tout ! L'éducation de la demoiselle se basait en sur de la force physique, mais également mentale. C'était probablement le plus fragile chez la demoiselle depuis sa mort et sa résurrection tel le phénix d'Harry Potter. Dans cette éducation, il y avait un principe de base que nombreux ne semblaient pas comprendre et que même Norah pensait ne pas appliquer au quotidien : protéger. C'était le rôle que se donnait la milice, mais les actes de cette dernière prenaient des proportions supérieures aux règles basiques de l'humanité. Le génocide des vampires était un rêve, mais combien de gens allaient devoir se sacrifier ? Combien de gens allaient devenir des dommages collatéraux ? Ces derniers pensaient que la peur était la seule solution. La demoiselle était contre cela, et même si elle refusait de l’admettre, elle protégerait toujours les humains. La chasseuse avait son petit caractère à elle, elle n'oserait jamais admettre à haute voix qu'elle était protectrice en dehors de sa famille. Elle avait trop d'honneur et bien trop d'orgueil pour une jeune femme de son âge.

Elle laissa son impulsivité de côté pour réagir comme une chasseuse protectrice et non pas comme une gamine qui essayait de se sentir vivante. Norah décida de réagir et d'utiliser des mots blessants, elle avait cette facilitée à la manipulation qui était déconcertante, elle savait que faire pour mettre les gens de son côté. C'était d'ailleurs probablement le seul avantage d'avoir la gueule d'une gamine encore vierge : elle paraissait faible et délicate. Tout le monde prenait la Blackwood pour une petite chose délicate et c'était une force. C'était sa force. La demoiselle se montra délicate, probablement sournoise et elle était certainement l’archétypique de la petite bécasse qui se croyait supérieure aux autres. La chasseuse se croyait supérieure à eux, donc dans le fond, ce n'était pas totalement faux. La blonde préférait vivre d'orgueil plutôt que de vivre dans une haine et une rage sans nom, ces hommes étaient des misérables qui ne méritaient pas d'amour, pas de compassion et certainement pas de la reconnaissance ! La population américaine était stupide, ni plus, ni moins. Norah n'était pas une personne généreuse, elle se savait égoïste et assumait parfaitement ce trait si particulier chez elle, mais finalement, son éducation était – une fois de plus – plus forte que tout. Elle en revenait toujours à ce principe : la protection. Cette personne n'était peut-être pas humaine, mais c'était une idiote qui ne se rendait pas compte que ces hommes pourraient lui briser la nuque d'un simple geste de la main.

Ce fut violemment – mais sans surprise – que la main attrapa la gorge de la demoiselle. La blonde resta de marbre, elle avait agonisé une nuit entière dans la neige pour finalement mourir de froid, elle était capable de supporter une pression sur la gorge. La demoiselle ne le quittait pas du regard cet homme qui semblait si hargneux. La chasseuse restait impassible, alors que dans son dos, des mots montaient et des protestations se faisaient entendre. Norah souriait et déplaça rapidement ses yeux lorsque ce fut la première demoiselle qui intervint à son tour. Elle ouvrit sa bouche elle aussi, tout le monde semblait avoir son mot à dire. La blonde entendit même quelqu'un prétendre qu'il allait prévenir la police, elle ne pouvait pas se retourner puisqu'elle avait toujours la main de ce gros porc sur son cou. Il serrait, de plus en plus, probablement était-ce dû à la colère. Les clients et même les passants semblaient protester, l'homme finit par lâcher le cou de la blonde. Cette dernière se courba légèrement en respirant de manière crescendo pour clairement faire entendre que cet homme n'était pas délicat et pas un saint. La chasseuse passa sa main sur son cou ainsi que sa nuque, elle avait une grande gueule, mais elle n'était pas invincible et ce mec avait de la poigne. Norah recula légèrement, visage fière et regard hautain. Elle adorait avoir raison.

La chasseuse sentit une main venir saisir son bras, elle hésita un instant sur le qui est le pourquoi. C'était peut-être le serveur, un autre milicien ou peut-être la brune. C'était la brune. Elle lui demanda si ça allait bien, la demoiselle afficha un sourire moqueur qui était clairement aux miliciens. « Pourquoi cela n'irait pas ? » La demoiselle se contenta d'un léger haussement d'épaules ainsi que de lever ses yeux au ciel comme si l'histoire de ce soir était normale. Cela serait donné du crédit à ces faux jetons, la blonde préférait miser l'indifférence. La brune lui exprima ses remerciements, elle était mignonne et gentille, et puis c'était agréable de se sentir en position de force. La demoiselle avait réellement un problème au niveau de la supériorité. « J'allais pas rester à regarder, mais de rien. Si vous voulez mon avis, il vaudrait mieux partir. » La demoiselle se détacha de la main de la demoiselle pour aller récupérer ses affaires à sa table, elle déposa l'argent sur la table pour finalement observer la foule se calmer alors que le serveur raccrochait son téléphone, ce petit boutonneux avait réellement contacté la police ! Cela était brave, mais futile puisque la police était sous les ordres de l'état et cette milice était aussi sous ordre de l'État. La demoiselle souriait en voyant qu'un billet de cinq dollars traînait dans son portefeuille. La demoiselle, l'air sincèrement désolé passa devant la table de la milice où l'homme avait récupéré sa place. La demoiselle plaça le billet entre ces deux doigts et leva le bras.« En bonne chrétienne que je suis, je voulais vous donner de l'argent. Vous croyez qu'on peut trouver une paire de couilles dans le commerce ? » la demoiselle afficha une moue triste en balayant les hommes du regard pour finalement prendre un air désolé clairement ironique. « Oh mince, je n'ai pas assez pour tout le monde, vous allez rester des minables je crois. » La blonde allait partir, avec la brune ou sans la brune, la police n'allait pas tarder à débarquer et là, c'était clairement une insulte dont la chasseuse était plutôt fière puisqu'elle avait toute une population derrière elle. Esclandre.

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ps: du tout ta rep était top

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En un instant la jeune blondinette avait crée le scandale ou du moins, la milice l'avait fait en répondant à ses provocations. Le café était soudainement bien moins calme et Nadja était quelque part soulagée de voir que les gens avaient encore assez de conscience pour réagir, pour s'indigner face à une telle situation. Toutefois, elle n'aimait pas franchement -pas du tout même- voir cette grosse paluche serrer le cou de la jeune femme, rien ne l'autorisait à agir de la sorte, pas même de la provocation. Du coup, quand il capitula, posant la blondinette à terre, la russe la tira vers elle et s'empressa de lui demander comment elle allait. « Pourquoi cela n'irait pas ? ». Elle haussa les épaules et roula des yeux comme si de rien n'était, comme si tout ceci était normal. Nadja fut d'abord quelque peu choquée avant de croiser le regard dégoûté de l'homme qui avait martyrisé le cou de la demoiselle;dépitée que ça ne lui serve guère de leçon.

Quoiqu'il en soit, la Russe ne put s'empêcher de la remercier, parce qu'à ses yeux ce n'était pas rien -d'autant plus que c'était la seule à être intervenue-. « J'allais pas rester à regarder, mais de rien. Si vous voulez mon avis, il vaudrait mieux partir. ». « Je pense que c'est plus sage en effet. ». Et pourtant, la sagesse n'était pas franchement le fort de Nadja mais, là, elle ne tenait pas à voir toute la ville débarquer après un pétage de plomb d'un toutou de la milice. Elle imita la blonde et récupéra ses affaires, laissant l'argent sur la table pour son café. Elles auraient pu partir, tout simplement mais Nadja vit la jeune femme se diriger vers la table de milice, un billet en main. .« En bonne chrétienne que je suis, je voulais vous donner de l'argent. Vous croyez qu'on peut trouver une paire de couilles dans le commerce ? ». Le pire c'est qu'elle avait l'air vraiment désolée. Il n'y avait pas à dire cette fille avait un sacrée caractère et elle n'avait pas peur de grand chose. Pourtant les apparences jouaient contre elle, elle pouvait vraiment passé pour une jeune fille timide et sans défense mais ce n'était visiblement pas le cas. Nadja se rapprocha un petit peu alors que la colère commençait à grogner à nouveau auprès des miliciens. . « Oh mince, je n'ai pas assez pour tout le monde, vous allez rester des minables je crois[/b]. ». Nadja étouffa un petit rire moqueur, elle n'y allait définitivement pas de main morte et pourtant, elle n'utilisait que les mots. La blonde était prête à partir et Nadja à la suivre alors qu'un milicien tapa sur la table. Nadja lui lança un regard désapprobateur, comme une maman l'aurait fait avec son enfant voulant manger du chocolat avant le repas. « [b]Soit gentil, cesse de te donner en spectacle, en plus d'être minable, t'es ridicule. ». Oui, la blondinette l'avait inspiré pour le coup et ça lui faisait un bien fou de parler de la sorte en affichant ce petit sourire moqueur.

Enfin les deux demoiselles avaient fini par sortir du café, il ne fallait pas trop en rajouter, d'autant plus que les flics allaient vraiment débarquer puisque le serveur les avaient appelés. « J'aime beaucoup votre repartie... Au fait, moi c'est Nadja Stanislaw. ». Oui elle tenait à le souligner à nouveau et à se présenter, histoire que... eh bien c'était tout simplement dans l'ordre des choses.

C'est gentil I don't understand this world (Norah). 1687688929

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I don't understand this world

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Garce et hautaine. Norah Blackwood possédait ces deux défauts et elle en était particulièrement fière d'ailleurs. Personne n'oserait venir lui dicter comment sa vie et encore moins des hommes qui pensaient que massacrer n'importe qui apportait la paix. La demoiselle n'aimait pas les extrémistes, peut-être qu'à une époque, elle serait devenue comme eux, mais sa mort changea le cours des choses de manière impressionnante. La demoiselle faisait beaucoup plus dans la nuance, mais elle faisait toujours aussi peu dans la dentelle... Elle gardait toujours une certaine classe, enfin elle gardait cette image de blondasse forte pour éviter de se faire écraser par des brutes qui se croyaient au-dessus des lois, ou pires encore, qui pensaient être la loi. La chasseuse trouvait cela tellement drôle et pathétique à la fois à voir des personnes se battre pour une cause aussi risible et injuste. L’Amérique possède un problème dans sa construction et cela depuis des années, ce grand pays va finir par s’effondrer sous le poids de ses erreurs passées et futures. La demoiselle ne voulait plus avoir affaire ou être comparé à des gens comme ces idiots. La blonde était une chasseuse et fière de l'être, mais il était hors de question de faire équipe avec ces enfoirés. La blonde avait des principes sous cette couche de force et de principes familiaux, elle avait aussi des valeurs personnelles qui valaient toutes mieux que celles de ces enflures.

Norah ne se privait jamais pour humilier des gens comme eux, elle se fichait de si c'était méchant ou si cela signifiait être au même niveau qu'eux moralement parlant. La demoiselle avait besoin de s'exprimer et de faire comprendre à ces vermines qu'elle était meilleure qu'eux et que cela serait toujours le cas. La blonde avait une famille, des amies, un boulot et des principes. Ces hommes pouvait-il se vanter d'avoir la moitié de tout cela ? La Blackwood en doutait fortement et elle ne se privait donc pas pour exprimer ce qu'elle ressentait : dégoût et mépris. Deux sentiments simples et qui sont facilement supportables. En tout cas, la demoiselle brune était d'accord pour partir et c'était plutôt une bonne chose, sinon Norah lui aurait forcé la main et cela aurait été désagréable pour tout le monde et la milice en aurait profité pour faire des remarques. Les miliciens pouvaient grogner autant qu'ils voulaient, la blonde allait continuer et se priver n'était pas dans ses principes. En tout cas, c'était drôlement calme, tout le monde devait trouver cela surprenant qu'une gamine ose parler devant des hommes qui pourraient lui briser le crâne d'un simple coup de poing. La demoiselle avait peur, mais la peur était humaine et il fallait surpasser cette dernière. La demoiselle se retourna et commença à s'éloigner avant d'entendre un violent coup de poing sur la table, mais alors qu'elle faisait le tour de sa bouche avec sa langue en détournant légèrement le regard... ce fut la brune qui ouvrit sa gueule.

La blonde afficha un sourire moqueur avant de glisser ses mains dans sa veste en commençant à s'éloigner en compagnie de la brunette. Norah restait le regard droit devant-elle, il était hors de question de se retourner maintenant, mais il faudrait bien le faire tôt ou tard pour vérifier que ces enfoirés ne décidaient pas de suivre les demoiselles. La blonde détourna légèrement la tête avec un petit sourire en coin lorsque la brune se présenta de manière officiellement en profitant pour brosser Norah dans le sens du poil. Norah continuait de marcher les mains dans les poches. « Enchantée, la tienne n'est pas mal non plus. Enfin une fille qui se laisse pas faire. » C'était un cri du cœur d'une certaine manière, puisque la demoiselle défendait le droit des femmes et qu'elle tenait fermement à sa liberté et à sa vie, elle refusait d'être en couple pour cette raison.« Norah Blackwood. » La demoiselle s'arrêta soudainement à un croisement avec un passage piéton qui était au rouge.« Nadja, places-toi à côté de moi et regarde ce qu'ils font au café. La milice bouge ou pas ? » La demoiselle se voulait discrète et il suffisait que la brune jette un regard rapide en faisant croire qu'elle parlait à Norah. Manipulation quand tu nous tiens.

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La demoiselle en face de Nadja ne manquait pas de cran et quelque part, ça faisait du bien. La russe en avait parfois assez que les gens autour d'elle aient peur. Que ce soit la peur des vampires dû à la fête foraine ou son frère qui craignait qu'elle n'active son gêne maudit, elle avait l'impression que tout autour d'elle poussait les gens dans ce sentiment si inconfortable. Elle, elle ne supportait pas d'avoir peur et c'était bien pour cela qu'elle avait ouvert sa gueule -ça et le fait qu'elle ne tolérait pas une telle stupidité-. Elle était ravie d'avoir trouvé une alliée et même si maintenant, elles devaient quitter le bar, elles semblaient aussi fières l'une que l'autre d'avoir titillé la milice. Nadja l'avouait sans mal, la blondinette avait été plus virulente et efficace qu'elle mais, elle en avait pris de la graine -même si elle devrait plutôt cherché à éviter ce genre de situation-. « Enchantée, la tienne n'est pas mal non plus. Enfin une fille qui se laisse pas faire. ». Nadja ne put qu'afficher un sourire, sans doute que la blondinette en face d'elle n'était pas du genre à regretter l'époque où les femmes n'osaient rien et préparait le repas, attendant sagement le retour de leur mari. Oui, cette époque avait existé et Nadja en était désolée, les Hommes pouvaient s'avérer ne pas être toujours très réfléchi, la preuve en était avec cette milice. « Ce n'est pas trop mon genre en effet et ni le tiens visiblement ! Je suis ravie d'être tombée sur une personne qui ose agir. ». Enfin ! Homme ou femme ça n'avait pas importance mais la passivité de beaucoup faisait froid dans le dos de la brunette, et après on s'étonnait que des régimes totalitaires aient pu s'installer ? L'inaction, il n'y avait sans doute rien de pire. Oui, avec des pensées comme ça, Nadja pouvait d'ores et déjà lancer son mouvement hippie et organisé des manifestations. Bref, en disant cela la jeune femme n'avait quand même pas pu s'empêcher de rire un peu et d'afficher un large sourire.

Soit, la jolie blondinette décida de décliner elle aussi son identité, histoire que les présentations soient officielles. .« Norah Blackwood. » . Blackwood ? Comme Wayne Blackwood et Alex-Liam Blackwood ? La russe ne put s'empêcher d'afficher un sourire surpris mais plus que ravi. Elle n'était même pas certaine qu'ils soient de la même famille mais... étrangement, elle n'osait pas en douter. « Tu es de la même famille que Wayne et Alex-Liam Blackwood ? ». Ce n'était pas une mauvaise chose pour la demoiselle, elle n'était pas en mauvais terme avec l'un des deux, au contraire.

Les demoiselles s'arrêtèrent à un passage piéton -rouge- comme des gentilles filles bien élevées mais... la raison était tout autre que les bonnes manières. « Nadja, places-toi à côté de moi et regarde ce qu'ils font au café. La milice bouge ou pas ? ». La russe jeta alors un rapidement coup d’œil. Rapide mais suffisamment efficace pour constater que la milice était toujours dans le café, oui mais, sur le départ. Très sincèrement, la brune espérant qu'ils n'avaient pas l'intention de les suivre parce qu'au fond d'une ruelle et avec tout le répondant du monde, elles ne feraient pas le poids physiquement face à eux. Quoique Norah avait peut-être des talents cachés... enfin contre autant de types, ça ne serait peut-être pas suffisant. « Ils sont toujours dans le café mais, ils viennent de se lever. ». Le feu passa au vert et elle traversa avec Nadja, juste histoire de ne pas se faire griller, de ne pas avoir l'air d'attendre un fax pour traverser. Elle jeta un rapide coup d’œil -à nouveau- faisant celle qui vérifiait qu'aucun voiture ne les écrase... la milice n'était plus dans le café et les flics n'avaient pas eu la bonne idée d'arriver -juste histoire de les retenir un peu puisque de toute façon, ils étaient du même côté-.

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Les femmes avaient une place importante dans la société, sans elles, les hommes ne seraient que des vauriens et des abrutis. La demoiselle avait une vision particulière de la société, elle trouvait cette dernière mal construite et merdique, mais elle n'allait pas changer le monde. La blonde avait mieux à faire que de s'occuper de ces vulgaires hommes politiques. Le monde était pourri et les États-Unis étaient en train de s'enfoncer dans la médiocrité et dans le pathétique, mais c'était tellement sympathique de voir un pays se détruire... La demoiselle aimerait débarquer à la maison blanche et tous les menacer de les buter tellement ils sont incompétents et inutiles à cette vie. La chasseuse savait que toute la population était occupée à gérer le problème des vampires et que de toute manière tout le monde se fichait du statut des femmes dans la population lambda et c'était extrêmement énervant. Norah voulait l'égalité des races, mais aussi celles des sexes et personne n'avait le droit de lui dire qu'elle était conne d'agir de la sorte... Les vampires méritaient un statut particulier, mais les femmes aussi ! Donc c'était pour cela que la Blackwood refusait de se laisser faire et de se taire face à des hommes armés qui prétendaient vouloir l'aider. La demoiselle n'aimait pas se laisser faire, pas plus que la brunette d'ailleurs ! C'était plaisant, légèrement surprenant puisque la demoiselle ne laissait pas paraître un caractère difficile, bon Norah pouvait parler à ce niveau-là. Elle n'était pas mieux ! « Malheureusement les gens qui agissent sont de plus en plus rare. » Blasée et énervée à la fois, la demoiselle ne savait pas comment s'expliquer ou comment répliquer sans passer pour une garce. La blonde n'était pas là pour écraser la demoiselle l'incendier ou même tenter de la diminuer. La chasseuse avait un problème de supériorité, elle aimait dominer et se sentir puissante, mais elle n'était pas constamment comme cela et elle valait mieux que ça, enfin non, mais elle savait que la brune ne méritait pas ses foudres et son caractère de chien.

Norah se présenta de manière classique, elle évoqua son prénom et son nom. L'avantage de son nom, c'était que certaines personnes connaissaient ses parents ou même la réputation de la famille. Enfin réputation légèrement brisé, entre deux gosses fantômes, un loup-garou et une sorcière... la famille Blackwood n'était plus une famille de chasseur à l'état pur. La blonde avait énormément de mal avec son propre statut de fantôme et elle regrettait son gêne de sorcière, qui un temps, fut sa raison de vivre et son plus précieux allié en cas d'attaques vampiriques. Désormais Norah avait un long entraînement derrière elle, la fantôme n'avait plus besoin de magie pour pouvoir se défendre, mais cela lui manquait, inévitablement. Nadja posa donc une question qui ne fut pas une surprise pour la demoiselle. Wayne avait longtemps vécu ici et la mort de son autre frère fut une surprise pour toute la population de cette maudite petite ville que tout le monde semble pourtant adorer. Norah afficha un sourire approbateur, elle avait une tendance hyper protectrice avec ses deux frangins et elle risquait de devenir violente si quelqu'un osait toucher ces derniers. La blonde avait l'esprit de famille, ce dernier était tout simplement particulier. « Tu connais donc mes deux petits frères ? » La blonde n'aimait pas s'occuper des affaires de cœur de ses frères, mais elle aimait vérifier les fréquentations de ces derniers... c'était de la peur. Elle avait peur de voir ses frères, sa chair et son sang, souffrir inutilement pour quelqu'un qui n'en valait pas la peine. En effet, la demoiselle pouvait être immonde et désagréable, mais c'était pour eux.

Norah voulait savoir si la milice décidait de se déplacer ou si tout simplement elle comptait continuer à déguster son café. La demoiselle demanda alors à sa compagne d'infortune si les miliciens se déplaçaient ou s'ils restaient tels des vauriens sur les chaises du café de quartier. Il bougeait, mauvaise nouvelle. La blonde commença alors à traverser avec la brune sans se retourner et continuant de parfaitement simuler une conversation normale et banale. « Merde. » La blonde continua d'avancer sans se retourner, elle n’accélérait pas le pas et elle continuait comme si der rien n'était. Elle soupira néanmoins, balayant la ville du regard pour trouver une idée d'un endroit qui serait sûr pour s'abriter quelques minutes seulement. La demoiselle n'était pas armée, elle allait devoir ruser. « Tu habites loin ? je n'ai pas envie de traîner ici et j'ai encore moins envie de vérifier s'ils sont derrière nous ou pas. La ville est petite, ils peuvent très bien faire le tour pour nous retrouver plus tard. »

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I don't understand this world - FT. NORAH

Norah et Nadja avaient sans doute l'une comme l'autre des convictions un peu trop fortes pour le commun des mortels, l'une était prête à se frotter à la milice et leur bêtise pour se faire entendre et l'autre était prête à se mettre en danger en voulant aider et s'opposer à ces gros bras quand personne ne fait rien. C'était deux petits gabaries mais, c'était comme ça que les choses avançaient, quand certaines personnes l'ouvraient alors que les autres restaient sagement à leur place. « Malheureusement les gens qui agissent sont de plus en plus rare. ». La brune hocha la tête, elle était malheureusement plus que d'accord avec cela et le pire là-dedans c'est qu'elle ne savait pas ce qui bloquait les gens. Elle ne pouvait pas croire que c'était la peur, à ses yeux, il y avait un moment où il fallait savoir se prendre en main et arrêter de se pisser dessus. Rien ne servait de regarder et de refaire le monde, arrivé le soir dans son lit.

La blondinette s'étant présenter, Nadja lui demanda si elle était de la même famille que Wayne et Alex-Liam. Cette question fit naître une sourire qui signifiait qu'elle avait raison. « Tu connais donc mes deux petits frères ? ». La brune hocha la tête, souriant à son tour. « Un peu oui, Wayne est un ami, lui aussi m'a sorti d'une galère mais beaucoup moins problématique. Je connais moins Alex-Liam cela dit. ». Wayne l'avait aidé avec des livres, c'était tout de même autre chose mais quelque part... heureusement qu'elle croisait les Blackwood. Alex-Liam était du genre dragueur et si ça l'amusait beaucoup, elle ne le connaissait pas tant que ça.

Cela dit, les choses sérieuses firent leur retour quand la milice décida de quitter ce café et aucune des deux jeunes femmes ne connaissait leurs intentions. Autant dire que rester ici -ou même en ville était une mauvaise idée-. Le « Merde. » de Norah le prouvait bien. « Tu habites loin ? je n'ai pas envie de traîner ici et j'ai encore moins envie de vérifier s'ils sont derrière nous ou pas. La ville est petite, ils peuvent très bien faire le tour pour nous retrouver plus tard. ». Et c'était sans doute ce qu'il y avait de plus sage à faire ; se réfugier chez l'une ou chez l'autre. « A cinq minutes à pied, tout au plus. ». Et elle n'eut pas besoin de signaler à la blonde de la suivre qu'elle lui emboîtait déjà le pas, en même temps, il valait mieux. Vexer un homme était déjà suffisamment dangereux alors un homme de la milice ? Nadja ne voulait pas affronter les conséquences parce qu'elle était prête à parier qu'eux ne s'en tiendraient pas aux mots.

S'éloignant du café, Nadja avait hâte d'arriver chez elle et de ne plus sentir la présence de ces types ou même de croiser leur regard. Heureusement, Andréa travaillait, elle pouvait ramener Norah à la maison sans problème. Non parce que sinon il aurait fallut briefer la blondinette sur ce qu'il fallait dire ou non et il fallait l'admettre, ça avait un petit côté plus que pénible mais Nadja ne tenait pas à ce que son frère sache pour cette altercation avec la milice. Enfin elles arrivèrent devant la porte de la maison de la brune qui l'ouvrit avec un sourire. « Espérons qu'ils ne viennent pas nous chercher ici. ». Il fallait être complètement fou pour faire une telle chose.

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Norah n'avait rien la célébrité, elle se fichait royalement que son nom soit connu. La blonde n'allait pas s'arrêter de vivre pour si peu, et elle n'allait pas se braquer contre tout le monde simplement parce qu'elle était « la sœur de ». Cela serait puéril et grotesque. La demoiselle était contente de faire la connaissance d'une amie de Wayne, cela lui permettait de fouiner dans sa vie privée sans lui en parler. Norah n'aimait pas la distance entre lui et son petit frère, depuis qu'il était loup-garou, les choses avaient changé. C'était pire depuis qu'il était un hybride d'ailleurs, la blonde ne pouvait pas s'approcher de lui sans risquer de se prendre une claque dans la gueule. Wayne semblait obéir à Klaus sans relâche et il semblait croire que ce dernier était quelqu'un de bon pour lui. Norah avait du respect pour les originel, mais ces derniers étaient dangereux, tous, ils feraient tous mieux de crever dans un cercueil plutôt que de continuer à semer des cadavres sur leur passage. Le dialogue était difficile, en ce moment en tout cas, mais la blonde avait confiance en son frère... non absolument pas ! Elle allait le refoutre dans le droit chemin, même si pour ça, elle devait crever une deuxième fois ! Son frère ne resterait pas le chien de Klaus éternellement, surtout que l'éternité, c'était long pour un hybride !« Et bien tu découvres la première des sœurs aujourd'hui. » La fratrie des Blackwood contenait deux filles et deux hommes, les deux aînées étaient les sœurs puis venaient les frères. Norah était la seconde enfant de la famille, mais elle fut la première à se faire tuer. Elle avait probablement un orgueil un peu plus imposant que le reste de sa famille. Alex-Liam était mort pour ses convictions et pour ne pas devenir un vampire, la demoiselle était morte de froid. Ce n'était pas du tout la même chose.

Nadja ne vivait pas loin ! C'était probablement la meilleure solution. Même si la milice osait rentrer dans la propriété de la brune, ils risquaient d'avoir des problèmes. La blonde savait que s'ils voulaient vraiment quelqu'un, ils trouvaient toujours un moyen pour avoir ce qu'ils cherchaient. Norah ne serait pas plus surpris que cela si ces derniers restaient devant le logement de Nadja jusqu'à ce que l'une des deux jeunes femmes accepte de sortir. Norah n'avait même pas de confirmer de manière orale qu'elle était partante pour suivre la demoiselle jusque chez elle. La chasseuse resta silencieuse jusqu'à la maison de Nadja, la blonde ne savait pas quoi dire et elle ne voulait surtout pas laisser la panique la dévorer. Norah était une forte tête et elle aimait agir sans jamais se demander si elle ferait du mal à quelqu'un, elle aimait trop la sensation de liberté liée à ses sentiments et à ses émotions. L'animalité humaine est naturelle, elle ne voyait pas pourquoi tout le monde tentait de lutter contre cette dernière, et de toute manière, c'était voué à l'échec. L'homme jouait avec la nature, mais cela ne serait pas éternel.

La blonde emboîta le pas de la brune et entra dans la maison en promenant son regard dans l'habitation en gardant ses mains dans sa veste. Nadja espérait sincèrement qu'ils n'allaient pas venir . Norah avait des doutes, elle espérait tout simplement que ces derniers n'avaient pas oublié la notion de propriété privée. « J'espère pour eux. » Passer pour une faible était une sensation détestable que la demoiselle voulait voir disparaître. La blonde afficha finalement un regard interrogateur, la maison l'importait peu, lui importait en savoir plus sur la demoiselle ici présente. Après tout, elle pouvait très bien faire face à un vampire sans le savoir.« Tu es contre la milice ? Des raisons particulières à ça ? » La chasseuse n'allait pas juger, elle ne voulait pas être méchante ou se montrer hautaine. Elle avait tout simplement envie d'en apprendre davantage sur la demoiselle. Ce n'était pas un mal, ce n'était pas nécessairement un bien non plus d'ailleurs, c'était tout simplement de l'auto-protection.

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Rencontrer un autre membre de la famille Blackwood donnait la sensation à Nadja que le monde était petit. En fait, c'était cette ville et elle le savait bien mis, elle était ravie de rencontrer Norah. « Et bien tu découvres la première des sœurs aujourd'hui. ». Bon à vrai dire, Nadja ne savait même pas que Wayne et Alex-Liam pouvaient avoir une sœur alors plusieurs ? Il faut dire qu'elle avait plus parler à Wayne et... le sujet c'était plus tourné sur sa condition d'hybride que sur sa famille. « Eh bien j'en suis ravie même si en toute honnêteté, j'ignorais qu'ils avaient des sœurs. ». Elle eut un petit sourire désolée, même si elle n'y était pas pour grand-chose, elle ne voulait pas vexé Norah.

Enfin, la brunette n'habitait pas loin et c'était plutôt une bonne chose pour les filles étant donné que la milice n'était pas restée bien gentiment au café. Le trajet fut silencieux, sans doute pour ne pas se paniquer mutuellement, elles pourraient parler tant qu'elles voudraient une fois arriver. La russe devait bien l'admettre, l'idée que ces crétins les suivent ne lui plaisait pas vraiment. Et heureusement, elles arrivèrent rapidement et il n'y avait plu qu'à espérer qu'elles soient réellement en sécurité, que la milice ne franchisse pas certaines limites. « J'espère pour eux. ». Nadja eut un petit sourire, cette situation n'avait pas l'air de plaire du tout à la blondinette. Toutefois, la question était de savoir ce qu'elles pouvaient bien faire à deux contre ces brutes épaisses. Oui, il y avait de quoi se sentir faible et vulnérable alors autant le dire, ce n'était pas la position la plus agréable. « Tu es contre la milice ? Des raisons particulières à ça ? ». Nadja haussa les épaules avec un petit sourire. Des raisons d'être contre a milice, elle en avait plein qui ne tenaient pratiquement qu'à une idéologie personnelle et un respect pour la vie -de manière générale-. Elle aurait très bien pu tomber comme sa sœur dans une haine des vampires après que cette dernière et son mari se soit fait attaquer mais, elle estimait que tous les vampires n'étaient pas les mêmes et certaines personnes n'avaient pas choisi d'être ce qu'elle était. Tout comme sa famille n'avait pas décidé d'hérité de ce gêne lycan qui posait tant de problème. « Eh bien, j'ai plusieurs raisons oui. Commencer par le fait que je pense que la milice ne peut que attirer la haine et entraîner le conflit avec les vampires. Cette milice, c'est un moyen de jouer avec la peur de gens et de s'autoriser à en massacrer d'autres. ». Bien sûr, avec ou sans milice il y aurait toujours des morts, toujours des conflits... Nadja n'était idéaliste au point de croire l'inverse, mais ce n'était pas en ravivant les blessures que les choses allaient s'arranger. « Et puis, on ne parle que des vampires pour l'instant, qu'en sera-t-il des loup et des sorciers s'ils sont dévoilés au grand-jour ? ». Et là, la Russe ne pouvait que penser à son frère, l'idée qu'il soit chasser comme cette milice chassait les vampires lui donnait envie de vomir. « Il y a trop à perdre dans cette connerie. ». Trop de vies, trop de temps... le monde semblait oublier les vrais problèmes, il semblait oublier de vivre.

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Norah n'était pas mal-aimée dans sa famille, loin de là, mais officiellement... elle était morte et en terre. C'était terrible d'assister à son propre enterrement sous forme d'esprit, mais c'était pire de pouvoir toucher sa propre tombe. La blonde était morte, elle était revenue par la force des choses, mais c'était difficile de la présenter et d'expliquer. Norah aimait bien savoir qu'elle était connue, la reconnaissance était une vertu dans l'univers des chasseurs. La blonde préférait savoir qu'elle était crainte plutôt qu'autre chose, mais c'était différent avec sa famille. La demoiselle ne supportait pas que sa famille parle sur elle, après tout, elle était assez grande pour s'exprimer. La blonde voulait être reconnue pour ses actions, et elle espérait de se démarquer du reste de sa famille : l’appât du gain et les rêves de gloire. La chasseuse était du genre à écraser pour triompher, sa famille était un cas particulier, mais elle ne ferait pas de cadeaux autres. « Les petits cachottiers. Deux grandes sœurs d'ailleurs, ce sont les plus jeunes. » Se moquer avec finesse n'était jamais exclu des possibilités de la blondasse. Wayne et Alex-Liam pourraient toujours essayer de se cacher ou d’éviter la frangine de merde qu'était Norah, mais elle serait toujours là, à surveiller, épier et observer comme une statue.

La fantôme n'était pas doué pour les conversations, elle n'était pas du genre à parler et elle ne supportait pas les conversations futiles et inutiles. Elle aimait aller droit au but et ne supportait pas les jérémiades des petites filles fragiles. La blonde n'hésita donc pas à poser ses questions, elle savait ce qu'elle voulait et elle n'hésitait pas à demander. Les gens pensaient qu'il suffisait d'être gentil et aimable pour obtenir des informations, mais la force brute était la meilleure des alliées. La manipulation pouvait prendre des années et cela pouvait aboutir sur rien du tout. La demoiselle ne comprenait pas ces gens qui manipulaient, c'était tellement ridicule et risible. De nombreuses choses étaient stupides dans l'humanité : comme l'amour ou autres conneries que la blonde réfutait. Pour elle, les liens du sang étaient la seule chose qui comptait pour la demoiselle. La milice était une de ces conneries que la demoiselle ne parvenait pas à comprendre et qu'elle aimerait pourtant apprivoiser. Nadja évoqua ensuite les autres races. La blondinette ne pouvait s'empêcher de sourire face à cette révélation, cela signifiait donc que la demoiselle savait toute la lourde vérité.« La peur n'est que le reflet des erreurs. Je trouve tout simplement ces gens cons pour ma part, mais la société aime manipuler tout le monde et je pense que ces gens sont tout simplement trop idiots pour comprendre les enjeux. » La blonde soupira en entendant la demoiselle parler des pertes. « Des dommages collatéraux ? L'état s'en fout royalement tu sais. » La blonde n'allait pas rigoler, elle se contentait de balancer une vérité

La chasseuse était curieuse et envieuse d'en découvrir un peu plus sur la nouvelle inconnue qui venait de débarquer dans sa vie. « Et toi ? » La blonde était sérieuse, probablement légèrement énervée, mais elle avait sa vie à gérer et il était trop tard pour se charger des problèmes de gens en costard. Petit regard perçant au coin du visage. « Vampire ? Sorcière ou bien autre chose ? »

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« Les petits cachottiers. Deux grandes sœurs d'ailleurs, ce sont les plus jeunes. ». Nadja ne put s’empêcher de rire légèrement face à la moquerie de Norah. Elle n'aurait pas pariée là-dessus mais le comportement de la blondinette l'amusait et elle avait raison sur un point, ils étaient de sacré cachottiers. Enfin, la russe savait quand même que Wayne était une hybride et ce n'était pas rien... elle l'avait appris à ses dépends mais elle n'avait jamais eu peur de lui.

Enfin, les deux jeunes allèrent chez Nadja pour l'idée d'avoir un semblant de sécurité. La brune expliqua ce pourquoi elle était contre la milice et toute ces conneries sans pour autant l’assommer de ses discours idéologiques qui n’intéressaient qu'elle. Elle laissa tout de même échapper qu'elle savait dans quel monde elle vivait, qu'il ne s'agissait pas que des vampires. Au fond c'était assez dingue ; elle ne savait pas ce qu'était Norah, ni même si elle était quelque chose... mais elle devait obligatoirement savoir pour ce monde, Wayne était un hybride. Alors, quoi qu'elle en pense, la russe ne passerait pas -totalement- pour une folle. « La peur n'est que le reflet des erreurs. Je trouve tout simplement ces gens cons pour ma part, mais la société aime manipuler tout le monde et je pense que ces gens sont tout simplement trop idiots pour comprendre les enjeux. ». Au fond, il y avait du vrai là-dedans, Nadja savait bien que beaucoup ne prenaient pas la peine de réfléchir... mais ils ne savaient pas tout. Et si c'était le cas ? Malheureusement, la brune savait que ça n changerait pas grand-chose, la majorité des personnes se sentait juste pas assez concernée pour avoir un véritable raisonnement sur la question. « Malheureusement, je crois que tu as raison et ça ne me rassure pas vraiment... ». Nadja voulait que les choses changent, elle voulait que le monde se révolte contre cette société mais elle savait qu'elle vivait dans une espèce d'utopie et ça... la démoralisait parfois. « Des dommages collatéraux ? L'état s'en fout royalement tu sais. ». Nadja haussa les épaules avec cet espèce de sourire triste face à cette vérité contre laquelle elle ne pouvait strictement rien. « Mais pas moi. Et ça me rend folle de laisser le pouvoir à des êtres aussi inhumains. ». Un jour, ça serait les dirigeants les dommages collatéraux et ce jour-là seulement, ils réagiront, Nadja en était absolument persuadé mais elle ne voulait pas que les choses en arrive là pour protéger les vies de ceux qu'elle aimait... et même les autres.

« Et toi ? ». Nadja regarda Norah avec surprise avant de comprendre où voulait en venir, qu'était-elle ? « Vampire ? Sorcière ou bien autre chose ? ». Autre chose, quelque chose de non accompli, une humaine pas totalement humaine... Nadja passa sa main dans ses cheveux, elle détestait ce moment où elle devait dire qui elle était sans jamais connaître la réaction probable de la personne en face d'elle. « Une humaine... tant que je ne tue personne du moins... ». Nul doute qu'elle savait ce que ça voulait dire, il n'y avait pas trente-six malédictions qui avaient besoin d'une mort pour être activé. « Et toi alors ? ». Étrangement, elle ne pensait pas qu'elle était hybride comme son frère... sûrement parce qu'elle ne l'avait pas vu à la fête foraine mais elle se trompait peut-être.

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La famille et la société : deux choses totalement différentes et pourtant semblables. Dans les deux semblaient régner une hiérarchie stable et fiable, mais finalement le chaos n'était jamais loin. La famille Blackwood s'était déchirée et avait finalement réussi à se reconstruire d'une manière assez inexplicable d'ailleurs. La demoiselle voyait la société de la même manière : elle avait des codes et des obligations, mais elle était destructible comme n'importe quoi. La blonde voyait la société tomber en morceaux et elle savait qu'il était trop tard pour arrêter l'hémorragie de cette dernière et qu'il n'était possible que de limiter la casse et de sauver sa propre peau. Norah voulait survivre, elle n'était pas revenue du paradis pour en chier toute sa vie. Elle était revenue pour retrouver une vie et certainement pas des dilemmes typiquement terrestre ! La blonde voulait vivre et pour ça, il fallait que l'état réagisse sur l'état actuel du monde. Tout le monde criait et hurlait avant de voir venir la menace. Tout le monde décrivait la menace « vampire » comme inévitable. Les gens se prenaient pour Dieu en croyant tout savoir sur ces créatures... ils pouvaient crever ! Depuis sa plus tendre enfance, la blonde apprenait à tuer ces saloperies et à se défendre pour sauver sa peau et celle des autres ! Elle n'allait certainement pas laisser une bande de mecs sexistes et racistes venir faire sa seule passion à l'heure actuelle ! Les vampires sont des monstres, mais le meurtre de masse ne fera que causer des pertes phénoménales ! L'extinction de la race serait dramatique pour le pays, il était tout simplement trop con pour s'en rendre compte ! C'était peut-être égoïste, non, c'était égoïste et Norah en était fière ! Personne n'avait le droit de venir lui dire de dégager et de jouer les petites filles en détresse sous prétexte qu'une milice était désormais en place pour protéger la population américaine ! La blonde refusait la domination masculine, que cela soit en amour ou dans la vie de tous les jours. Les vampires devaient mourir, mais d'une certaine manière et certainement pas en martyrisant des pauvres citoyens ! Les dommages collatéraux ne sont pas admissibles ! Une vie humaine ne valait pas le meurtre d'un suceur de sang !

En tout cas la chasseuse ne se voulait pas rassurante, mais plus méprisante sur le monde en général, c'était simplement réaliste. « Je suis simplement réaliste, l'espoir est vain. » C'était vrai, dans le fond, l'espoir n'était qu'un fake que tout le monde voulait voir naître sous prétexte qu'il était d'un grand secours. Norah préférait vivre dans des choses réelles. La blonde se contenta de soupirer lorsque la brune évoqua le côté inhumain des êtres humains... comme c'était ironique et pathétique à la fois. « Tu peux chercher la définition d'humanité, je suis certaine que personne ne saura d'accord sur cette dernière. » un vampire était-il humain ? absolument pas. Pour d'autres, il avait une âme et était tout simplement mort d'un point de vue physique et non pas moral. Norah s'en foutait, un vampire restait un vampire. À partir du moment où il était sanguinaire : il devait crever d'un pieu dans le cœur et il n'y avait pas à discuter. La blonde dosait ses propos, à une époque, elle voulait exterminer tout le monde et probablement que la demoiselle aurait rejoint la milice par conviction, mais depuis, elle était morte. La mort changeait énormément de choses, il ne fallait pas se voiler la face après tout. La mort ce n'était pas comme des vacances, ce n'était pas joyeux ou bien glorieux. Se retrouver sous terre et ne laisser qu'une simple pierre tombale où les gens viendraient chialer comme des idiots. Le cadavre ne serait plus que des os puisqu'il aurait été bouffé par des asticots et autres conneries de cette putain de vie. La demoiselle s'était faite à l'idée de savoir qu'une pierre tombale portait son nom, alors qu'elle était revenue d'entre les morts. Triste vie.

La blonde voulait savoir et elle allait découvrir qui était la demoiselle en réalité. Elle ne tarda pas à lui avouer, puisque de toute manière, elle n'avait rien à craindre. Nadja devait savoir pour ses frères, ou peut-être avoir des doutes. Cela ne changeait rien. Norah n'avait pas besoin d'explications détaillées, elle avait parfaitement deviné. Wayne fut touché par le gène et sa sœur fut là pour l'aider et le soutenir lorsqu'il était dans le mal, et elle avait une affection particulière pour le gène des loups-garous. Wayne était tout pour elle, parce qu'il avait trop souffert pour rien, désormais il était hors de question de voir d'autres gens souffrir à cause de ce gène. « Je vois. » Un sourire plein de compassion, la brune n'aurait rien de plus. Norah n'était pas très démonstrative comme demoiselle. Bien évidemment la question lui retomba dessus. La chasseuse soupira un instant, elle n'était pas énervée, mais elle regrettait le passé. Elle ne pouvait pas le nier. « Moi ? Fut un temps j'avais du sang de sorcière dans les veines. Puis, je suis morte. » Marquant une pose légère avec un petit rictus, rien de bien flagrant. « Désormais je suis un fantôme, j'ai 27 ans et je dois vivre dans le corps d'une gamine de 21 jusqu'à la fin de mes jours et l'éternité est très longue. » Ce n'était pas de l'humour, c'était de l'exaspération à l'idée de vivre dans le corps d'une gamine juvénile.

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« Je suis simplement réaliste, l'espoir est vain. ». Sans doute mais Nadja n'avait jamais su cessé d'espérer, elle s'accrochait à ses espoirs et se battait pour eux. Au fond, ça ressemblait plus à de l’acharnement et de l'ambition qu'à un simple espoir futile qu'on se contente de rêver. « Tu peux chercher la définition d'humanité, je suis certaine que personne ne saura d'accord sur cette dernière. ». Hum, sur ça aussi la blondinette avait raison mais la ruse ne trouvait malheureusement pas d'autres mots pour exprimer l'idée. « Ouais mais il n'y a pas de mot qui convient pour définir ce qu'ils font... ». Et parfois même, Nadja n'avait plus les mots pour décrire son dégoût. Non c'est vrai que le terme d'humanité n'était pas bien définit, ce n'était qu'un flou dans lequel on pouvait mettre tout et n'importe quoi mais aux yeux de Nadja, il y avait quand même une belle idée qui se cachait là-dedans même si en réalité, elle ramenait l'humanité à toute forme de vie.

Dans l'ordre des choses, la russe avoua pour son gêne lycan, non activé. La blondinette devait savoir ce que c'était, après tout elle avait vécu ça avec Wayne. « Je vois. ». Elle avait un sourire plein de compassion à l'égard de la brune. En fait, Nadja le vivait bien dans le sens où elle ne l'avait pas activé mais ce gêne lui avait toujours fait peur. Elle savait les dégâts qu'il avait fait sur son frère et sa sœur. Enfin apparemment, elle n'était pas la seule a avoir un léger soucis avec ce qu'elle était, quand elle retourna la question, la blonde poussa un long soupir. « Moi ? Fut un temps j'avais du sang de sorcière dans les veines. Puis, je suis morte. ». Ah ouais, forcément il n'y avait pas de quoi sauter de joie et ce fut à Nadja de lui offrir un sourire plein de compassion. « Désormais je suis un fantôme, j'ai 27 ans et je dois vivre dans le corps d'une gamine de 21 jusqu'à la fin de mes jours et l'éternité est très longue. ». L'éternité... c'est vrai que ça devait être vraiment long parce que... en théorie rien ne pouvait à nouveau tuer un fantôme. Il y avait quelque chose de dérangeant dans cette idée, de quoi devenir particulièrement amer face à la situation. Mourir trop tôt et revivre à jamais. L'avantage c'est qu'avec Alex et Wayne, elle n'était pas seule pour traverser l'éternité... pas sûre toutefois que ça suffise à accepter les choses. « J'imagine que ça ne doit pas être la meilleure des situations en effet. Le surnaturel n'est pas fait pour nous rendre la vie facile. ». Non, il s'entêtait à tout compliqué, à rendre les existences des uns et des autres toujours plus compliquées et ce n'était pas le surnaturel, c'était les personnes eux-mêmes. Oui, elle ne pouvait s'empêcher de penser à la famille de Nolan et leur idée que le sang devait rester pur d'une certaine façon. « La question va peut-être te paraître stupide mais, comment ça s'est passé quand tu es revenue à la vie ? ». La curiosité de Nadja revenait en flèche, elle avait toujours besoin de comprendre comment les choses fonctionnaient, ce qui se passait... et là elle n'arrivait pas à envisager comment avait pu être la vie de Norah.

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Durant le génocide juif de la Seconde Guerre mondiale, l'armée fut excusée parce qu'elle fut soi-disant manipulée et qu'elle préférait suivre les ordres plutôt que de mourir. C'était diffèrent aujourd'hui, il n'était pas question d'un régime totalitaire qui obligerait les Américains à agir de la sorte, c'était totalement volontaire. La population était libre de se taire, de défendre ou d'attaquer, c'était ça la différence avec la guerre du siècle dernier. Personne n'était en mesure de se cacher derrière des lois ou autres conneries du genre, il faudrait assumer ses actes une fois le jugement dernier venue. Norah était de ceux qui prendraient autant de plaisir à traquer les vampires qu'à chasser les miliciens. La blonde ne faisait pas de différence entre un monstre qui suçait du sang et celui qui traquait des vampires sans se soucier des dommages collatéraux. Le monstre n'était pas celui qui se définissait par sa race, mais bel et bien par ses actes. La chasseuse ne pouvait pas s'empêcher de serrer les poings, de nombreux mots venaient à l'esprit de la demoiselle qui ne savait pas vraiment par où commencer. Elle plaça une main sur ses hanches en plaçant son autre main face à elle pour regarder ses ongles, l'air de rien. « Bourreau. Sans foi ni loi, ils accomplissent le sale travail sans oser s'interroger sur les fondements que représente la vérité. » Il ne fallait pas mentir : la demoiselle avait reçu une éducation de petite fille de riche et elle était capable de parfaitement parler un langage soutenu comme si elle avait fait cela toute sa vie. Il fallait s'adapter à son milieu et le simple fait de savoir parler distinctement et correctement donnait une sensation de supériorité jouissive à la demoiselle. C'était infiniment narcissique et orgueilleux, mais elle était suffisamment fière pour se pavaner sans broncher.

La brune évoqua son passé, la blonde fit de même pour éviter des conflits, et puis Nadja semblait en savoir bien suffisamment sur le surnaturel pour lui évoquer sa nature sans risquer de paniquer et de se faire courir après avec des fourches. La demoiselle parla de son ancien statut de sorcière qui était, depuis des années, bon à mettre au placard. Par contre, sa nouvelle vie de fantôme était actuelle et bien plus intéressante que sa terrible histoire de petite sorcière morte mystérieusement durant un sombre hiver. La blonde afficha une moue pessimiste, en effet, le surnaturel n'était pas fait pour simplifier les choses et il ne fallait pas rêver : rien n'était jamais simple. « La vie n'est pas facile de manière générale, rajouter le surnaturel ne fait que rajouter une couche au-dessus de toute cette merde. » C'était terrible, elle était revenue à la vie et elle ne faisait que cracher sur la vie. C'était hypocrite d'oser prétendre cette vie mauvaise puisqu'il y a encore quelques années, elle était morte ! La blonde se préférait négative plutôt que d'idéaliser sa vie et celle qui se trouvait devant-elle. Sérieusement, la vie était nulle et tout le monde finirait par crever et étant donné le contexte actuel, cela ne serait pas dans des conditions douces et délicates ! Il fallait réaliser que ce monde s'écroulait sous le poids des problèmes et qu'il serait bientôt trop tard pour le sauver de sa décadence prochaine. En tout cas, la question suivante fut des plus surprenantes. La curiosité était malsaine, mais naturelle et Norah n'était pas du genre à cacher ses problèmes, enfin, pas ceux-là en tout cas.

La blonde laissa échapper un léger petit rire. Elle arqua les sourcils et se mordit la lèvre inférieure avant de tenter de soupirer et de secouer légèrement la tête négativement. Elle ne voulait pas s'en souvenir, mais elle allait tenter de lui expliquer sans se montrer ingrate. « Tout dépend à quel niveau. D'un point de vue psychologique, je te dirais que je ne suis jamais réellement revenue à la vie, que mon corps n'est rien d'autre que l'enveloppe et que mon esprit est loin, mais je pourrais aussi te dire que de pouvoir sentir de nouveau les bras de mon père sur moi vaut tous les sacrifices du monde. » La demoiselle marqua une courte pause. « Sinon, ma famille étant habituée au surnaturel, cela fut plutôt facile. Une amie fut là pour m'aider à m'en sortir et pour comprendre le monde qui m'entourait et surtout ce qu'était devenu le monde. L'adaptation dura quelques semaines. N'hésite pas si tu veux des détails. » Que dire de plus ?

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I don't understand this world - FT. NORAH

« Bourreau. Sans foi ni loi, ils accomplissent le sale travail sans oser s'interroger sur les fondements que représente la vérité. ». Nadja eut un sourire amusé, il est vrai que les mots collaient mais elle savait pertinemment que sous la colère, elle serait incapable de les ressortir. Enfin le fait est que les deux jeunes femmes semblaient avoir le même avis concernant la milice et c'était déjà ça.

Une chose en entraînant une autre, il semblait évident qu'elles avaient toutes les deux un lien avec le surnaturel. La russe avoua à Norah qu'elle avait le gêne lycanthrope, non activé. La blondinette, elle, avait été une sorcière, elle était morte et revenu en tant que fantôme. C'est sûr que vu comme ça, l'histoire de la demoiselle Blackwood était bien plus intéressante et complexe surtout. Parce qu'il fallait être honnête la situation n'avait rien d'idyllique, le surnaturel en soit n'avait rien d'idyllique. « La vie n'est pas facile de manière générale, rajouter le surnaturel ne fait que rajouter une couche au-dessus de toute cette merde. ». Nadja ne pouvait qu'être d'accord, le surnaturel réglait sa vie depuis un moment déjà et bien malgré elle. Elle avait un frère et une sœur ayant activé leur gêne, un frère et une sœur souhaitant que ça ne lui arrive jamais et faisant tout pour. Et puis c'était sans parler de Nolan et sa famille. Bref, peu importe la situation, le terme surnaturel allait de paire avec problèmes et complexité.

Soit, la brunette était curieuse, elle l'avait toujours été mais la situation de Norah attirait son attention. Bien sûr elle ne voulait pas être indiscrète ou l'ennuyer mais c'était plus fort qu'elle. Au pire, elle se doutait bien que la blonde l'enverrait sur les roses si elle ne voulait pas répondre. « Tout dépend à quel niveau. D'un point de vue psychologique, je te dirais que je ne suis jamais réellement revenue à la vie, que mon corps n'est rien d'autre que l'enveloppe et que mon esprit est loin, mais je pourrais aussi te dire que de pouvoir sentir de nouveau les bras de mon père sur moi vaut tous les sacrifices du monde. » Nadja avait du mal à imaginer cette situation, elle ne pouvait s'empêcher de penser que parfois, la situation devait être incroyablement difficile à vivre. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à toutes les questions que devait se poser la blondinette sur le sens de tout ça. Au fond, peut-être qu'elle n'y pensait pas, Nadja ne pouvait pas le savoir mais elle tentait d'envisager cette situation un court instant. « Sinon, ma famille étant habituée au surnaturel, cela fut plutôt facile. Une amie fut là pour m'aider à m'en sortir et pour comprendre le monde qui m'entourait et surtout ce qu'était devenu le monde. L'adaptation dura quelques semaines. N'hésite pas si tu veux des détails. » C'était déjà un bon début, au moins elle ne s'était pas retrouver seule. « Au moins tu n'étais pas seule... c'est peut-être pas vraiment un détail mais, retrouver ta place, en dehors de ta famille, c'est pas trop compliqué ? ». Retrouver sa place après avoir connu autre chose pendant plusieurs années... enfin, pouvait-on connaître dans la mort ? Nadja ne savait même pas ce que ça faisait d'être morte mais si elle ne demandait pas c'est peut-être parce qu'elle avait peur de la réalité.

désolée du retard, en plus c'est pas terrible :honte: :honte:

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Positiver . Norah était morte et son corps n'était debout que par un abus de la nature. Elle n'allait pas raconter à Nadja sa belle enfance de jolie demoiselle, fille de belle famille ou sa vie amoureuse inexistante. La brune voulait la vérité . La vie était insupportable et la demoiselle s'en accommodait finalement, plus par obligation que par choix. Elle était là de son propre chef et elle n'avait pas le droit de venir faire des reproches aux autres, cela fut son choix, et uniquement le sien. La blonde revint sur terre pour aider les siens dans cette période de crise, mais elle ne pouvait pas envisager le prix que ce retour à la vie allait lui coûter. Pour certains, l'immoralité comme celle des vampires, était une chance dont il avait joui, mais la blonde n'était pas de ces gens qui voulaient la vie éternelle. Nombreuses seraient les jeunes filles qui voudraient vivre pour toujours, garder la fraîcheur de la jeunesse et la profiter de la jouissance qu'offraient les regards envieux des hommes. Toutes ces choses, étaient en réalité obsolètes. Quel était l’intérêt de rester jeune éternellement ? Si c'était pour voir mourir ses amies, ses amours et même ses ennemis au cours du temps. La vie n'avait de sens que par autrui, et même si la chasseuse avait un orgueil à toute épreuve, elle savait parfaitement que sans ses proches, elle ne serait rien. C'était une simple réalité face à la vie actuelle, et la blonde regrettait parfois ses choix, mais elle ne pourrait jamais retourner en arrière. Elle avait joui d'une belle vie, pour finalement mourir. Elle avait joui d'une belle vie loin de cette vie, pour finalement revenir à sa première vie et cette fois-ci en souffrir. Le destin était cruel, mais la demoiselle savait qu'il était un enfoiré, elle commençait à s'habituer.

La chasseuse répondit sans pudeur et peut-être de manière froide, elle n'en savait rien. C'était naturelle pour elle d'agir de la sorte. Elle écouta alors la dernière question de la jeune humaine – pour l'instant – qui semblait extrêmement curieuse d'en savoir plus sur son statut. Elle était peut-être une ignorante ? Une ignorante n'était pas une mauvaise chose, au contraire, c'était peut-être la meilleure chose actuellement... enfin c'était aussi une preuve de naïveté à toute épreuve et de connerie incroyable. La blonde se contenta donc de fixer la brune lorsqu'elle posa la question, avant de faire craquer ses doigts. C'était plus fort qu'elle, c'était probablement suite à la dose importante de stress de la journée. Il serait difficile d'en juger, mais c'était un moyen de vider son exaspération et la milice restait au travers de la gorge de la chasseuse. « Aurais-tu la force de regarder ta propre tombe ? De repenser à cet enterrement, que tu as regardé depuis l'autre côté, et te dire que tout cela fut inutile ? Que toutes ces larmes furent versés inutilement ? » La blonde soupira alors en secouant négativement la tête et en mordant sa lèvre supérieur. « C'est impossible. J'ai préférée limiter mes contactes avec mes anciennes connaissances, de peur de choquer certains et il était bien sûr impossible d'expliquer ma résurrection. Donc reprendre sa place, n'est pas facile, puisque cette place n'est plus la tienne lorsque tu reviens. » La chasseuse marqua une pause d'un air interrogateur. « Que sais-tu exactement sur le surnaturel ? » Savoir si elle était ignorante, naïve ou véritablement conne.

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ps: ta rep était top

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I don't understand this world - FT. NORAH

«Nadja ne savait pas ce qu'elle ferait d'une vie éternelle, probablement rien. La vie a un sens parce qu'elle prend fin, elle ne savait quels plaisirs pouvait-on trouver quand on a l'éternité devant soi. Enfin il y avait l'éternité et l'éternité... les vampires par exemples n'étaient pas à l'abri de la mort, ils n'étaient pas invincible. Alors que les fantômes, techniquement ils étaient déjà mort... qu'est-ce qui pourrait leur retirer la vie ? Nadja était de celle qui pensait que le surnaturel avait sa place au sein même de la nature de chaque chose mais là... c'était comme si tout était partie en vrille, comme si quelque chose n'allait plus. Il y avait une donnée qu'elle ne saisissait pas.

Enfin du coup elle se retrouvait à poser des questions à Norah, des questions qu'elle devrait peut-être taire mais qui étaient plus fortes qu'elle. « Aurais-tu la force de regarder ta propre tombe ? De repenser à cet enterrement, que tu as regardé depuis l'autre côté, et te dire que tout cela fut inutile ? Que toutes ces larmes furent versés inutilement ? ». Non probablement pas, et c'est pour ça que Nadja baissa les yeux un instant, elle n'aurait pas pu supporter ça. Et elle n'osait pas imaginer al vie de la blonde actuellement, même si elle disait si faire, même si elle semblait forte... ça avait de quoi briser quelqu'un. Et Nadja se rendait compte qu'elle avait trop curieuse sur le coup, ravivant des blessures qui n'étaient même pas cicatriser.« C'est impossible. J'ai préférée limiter mes contactes avec mes anciennes connaissances, de peur de choquer certains et il était bien sûr impossible d'expliquer ma résurrection. Donc reprendre sa place, n'est pas facile, puisque cette place n'est plus la tienne lorsque tu reviens. ». Nadja se sentait incroyablement mal à l'aise parce que la réponse lui semblait soudainement logique. « Je suis désolée de poser des questions comme ça... ». Elle n'allait pas en rajouter, elle en avait déjà bien assez fait. « Que sais-tu exactement sur le surnaturel ? ». Ce qu'elle en savait ? Ça c'était une drôle de question, en fait, elle ne savait pas trop pourquoi elle demandait ça et ce qu'elle voulait qu'elle réponde surtout. Elle connaissait ce qu'elle en vivait, ce qu'elle en ressentait et ce qu'elle en apprenait. Mais en soit, à part concernant les loups, elle n'était pas une experte et question fantôme... elle n'y connaissait rien du tout. Norah était la première qui lui parlait de sa condition de fantôme -et en fait elle ne connaissait qu'Alex-Liam et Norah, en fantôme-. Alors, que pouvait-elle dire ? Elle n'y connaissait pas rien mais, elle était loin de tout savoir. « En matière de fantôme, absolument rien. Je ne connais du surnaturel que ce qu'en j'ai vécu... en soit, j'imagine que ça représente pas grand-chose. ». Elle en avait conscience et c'était peut-être ce qui la rendait si curieuse de ce monde.

Bon ça va alors I don't understand this world (Norah). 1687688929

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I don't understand this world

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La volonté d'oublier le passé était vouée à l'échec. La blonde n'était pas de ces lâches qui tiraient un trait sur le passé, tout simplement pour donner l'image d'aller mieux. Norah était réaliste – et pessimiste – sur son statut d'être mort, mais vivant. La demoiselle n'allait pas faire croire à tout le monde que son passé n'était rien. Il était, bien au contraire, tout pour elle. Envieuse de cette période douce que fut sa première vie, la chasseuse ne cachait pas sa méprise pour son statut actuel et ce que cela entraînait sur sa vie quotidienne. Les fantômes n'avaient plus rien pour eux, si ce n'est la cupidité de jouir d'une jeunesse éternelle. La demoiselle, pour sauver son honneur, disait qu'elle aimait profiter de ces années supplémentaires pour se sentir encore et toujours jeune, mais ce n'était qu'un vulgaire mensonge pour masquer sa peine. La demoiselle était probablement bonne menteuse, puis elle ne cachait pas son mépris pour son propre statut, alors, c'était difficile de démêler le vrai du faux. Impossible même ? Pas nécessairement. Rares étaient ceux qui savaient à quel point le retour à la réalité fut difficile pour Norah. Mia la première en avait fait les frais et fut la première à venir en aide à la blonde égarée qui ne demandait qu'à retourner de l'autre côté une fois l'au-delà quitté. Pourquoi ? Parce que la sensation de sauver sa famille ne dura qu'un temps. Une fois cela fait, elle ne possédait plus la moindre raison d'exister dans cet enfer. C'était comme sentir le monde se dépeupler lentement, mais sûrement. La demoiselle sentait ses envies s'envoler, ses espoirs se briser et ses valeurs s'enfoncer dans le chaos. C'était pathétique, mais la demoiselle supportait les souvenirs de son passé, parce qu'elle se croyait assez forte pour le faire, mais elle en était pourtant incapable. Qui était le plus pathétique ? Celui qui voulait effacer son passé pour tout recommencer ou celui qui préférait sombrer dans la nostalgie d'un avenir qu'il serait impossible de revivre... c'était évident que Norah était des pathétiques en réalité. La blonde refuserait toujours de l'avouer, mais c'était le cas.

La demoiselle se montrait franche et elle n'hésitait pas à annoncer clairement son avis sur sa propre vie : elle n'aimait pas cette vie. Norah vivait pourtant bien, mais c'était vide de sentiments et de véritable sincérité. Les seuls moments où elle était heureuse, c'était lorsqu'elle était avec sa famille, et elle fuyait de plus en plus ces derniers. C'était maladif chez elle, de constamment chercher de l'attention pour finalement le jeter comme un mec virait une prostituée de son lit un soir de Noël. La blonde se contenta de sourire en coin lorsque la brune s'excusa. Elle semblait sincèrement confuse du sort de la blonde. C'était touchant dans un sens, mais la demoiselle ne pourrait jamais savoir si cela était sincère. L'être humain était doué pour le mensonge et la manipulation, il n'était plus question de se laisser faire avoir sournoisement, comme cela fut le cas lors de sa propre mort. La blonde ne comptait pas dire adieu à l'humanité ou aux connaissances humaines en général, mais elle préférait se méfier. « La curiosité se veut naturelle, tu n'es coupable de rien et certainement pas de mon sort. » Norah n'était pas injuste et elle savait lorsqu'une personne était innocente.

La blonde laissa échapper un petit rire lorsqu'elle évoqua qu'elle en savait peu en « matière de fantôme ». Tout le monde ignorait les fantômes et c'était le but, se faire discret et ne surtout pas se faire bouffer par les autres créatures surnaturelles. Les véritables facultés des fantômes étaient mystérieuses. Norah en savait peu sur son propre statut, c'était déprimant d'ailleurs, de ne pas pouvoir se placer dans la hiérarchie de ce monde. « Tout le monde dit que l'univers du surnaturel est vaste, et ce n'est pas totalement faux, mais un jour tu te rendras compte que ce monde est aussi petit que celui des humains. » La demoiselle pouffa d'un air agacé. « Les humains miliciens... Ils sont tellement pathétiques ceux-là aussi. Tu sais que tu la seule personne qui à osé se relever contre la milice ? Dans mon entourage. »

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I don't understand this world - FT. NORAH

C'était en parlant à Norah que Nadja se rendait compte que sa petite vie, n'avait jamais été réellement difficile.En tout cas, elle était moins que celle de la blondinette qu'elle avait en face d'elle et Nadja ne pouvait que s'en sortir réellement mal. Elle se permettait de poser des questions alors que de toute évidence, elle faisait remonter des souvenirs et des sentiments douloureux à la surface, ce n'était pas ce qu'elle cherchait. « La curiosité se veut naturelle, tu n'es coupable de rien et certainement pas de mon sort. ». Certes, elle n'était pas coupable de son sort mais, elle avait poussé le bouchon assez loin. Seulement ce n'était pas al peine d'insister et se fondre en excuse, ça n'arrangerait rien et ça pouvait même agacer. Du coup, Nadja offrit simplement un sourire entre la reconnaissance et la sympathie.

Norah laissa un petit rire lui échapper quand Nadja lui avoua qu'en matière de fantôme, elle n'y connaissait rien. Nadja ne lui en voulait pas, elle n'était même pas vexée, elle souriait même. Sans doute parce que finalement il n'y avait rien de honteux et elle se doutait bien qu'elle n'était pas la seule à ne pas tout connaître des fantômes. D'ailleurs, elle ne connaissait personne qui pouvait se venter de savoir exactement la raison pour laquelle les fantômes était sur Terre. Oui parce que pour Nadja, c'était une évidence que cette faille n'était pas vaine, il y avait quelque chose de plus. Bref, tout ça pour dire, que les fantômes plus que les autres attisaient la curiosité de la Russe. « Tout le monde dit que l'univers du surnaturel est vaste, et ce n'est pas totalement faux, mais un jour tu te rendras compte que ce monde est aussi petit que celui des humains. ». Oh ça, elle aimerait bien mais pour le moment ce monde lui semblait regorger de mystères, rien ne lui semblait jamais certain alors que les humains... les humains étaient ce qu'ils étaient et ils aimaient répéter les mêmes erreurs, leur vie de mortel effaçait l'histoire au profit d'une nouvelle, toute aussi similaire que l'on qualifiera de différente parce que ce ne sont plus les mêmes armes. Nadja n'était pas toujours tendre dans la vision qu'elle avait des Hommes, sans doute parce que son idéalisme était constamment mis à mal. « Je l'espère en tout cas parce que pour l'instant, j'ai l'impression que je ne cesserais jamais d'en apprendre à son sujet. ». Mais finalement c'était comme tout, l'évolution était partout et on ne pouvait pas tout connaître contrairement à ce que la petite brune aurait voulu. « Les humains miliciens... Ils sont tellement pathétiques ceux-là aussi. Tu sais que tu la seule personne qui à osé se relever contre la milice ? Dans mon entourage. ». Nadja afficha un petit sourire, pas malheureuse d'entendre ça. Même si elle avait foncée un peu tête baissée, elle n’hésiterait pas à refaire la même chose. « Il y aura d'autres personnes pour s'y opposer, après tout, tout le monde n'est pas aussi pathétique que cette milice. ». Elle savait bien que ça serait une minorité mais elle ne pouvait s'empêcher de croire que la milice ne pourrait pas rallier tout le monde à sa cause et en indignerait plus d'un.

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Norah n'était pas et ne serait mademoiselle je me m'excuse... elle avait bien trop d'orgueil pour cela. Cela lui donnait l'impression d'être une faible et que la personne face à elle profitait de cette situation. Les excuses n'étaient pas le seul problème de la demoiselle, elle n'était pas capable d'exprimer son amour pour les gens ou des conneries du genre. Elle n'en était pas pour autant froide et insipide, mais elle était plus du genre à laisser supposer plus que de réellement s'exprimer. La blonde ne voyait pas l'amour comme une faiblesse, mais comme une manière d'être qui n'était pas la sienne. En effet, elle n'avait pas envie de hurler sur tous les toits qu'elle aimait quelqu'un. La haine était beaucoup plus facile à supporter, contrairement au bonheur qui était et serait toujours éternellement difficile à acquérir. Donc oui, la blonde ne voulait que très rarement des excuses des gens puisque elle-même, refusait toujours d'en fournir. C'était probablement con, mais c'était plus fort qu'elle et la chasseuse n'était pas prête de changer pour faire plaisir à ces gens. Norah avait du mal à se faire apprécier, mais souvent, il suffisait de passer la première impression pour voir que ce n'était pas qu'une petite garce qui prenait tout le monde de haut. Elle avait un bon fond, une chance pour Nadja qui avait assisté à un acte de défense de la part de la chasseuse face aux miliciens, sinon, la blonde continuerait de boire son café en regardant ces derniers de haut. Parce qu'elle se croyait supérieure à eux, mais elle ne croyait pas, elle l'était fondamentalement.

Norah n'avait pas spécialement de réticences face au monde surnaturel, mais elle savait que ce dernier n'était jamais celui qu'il prétendait être. La chasseuse fut sorcière et par ce fait, elle détesta naturellement les vampires et son statut de fille de chasseuse ne fit qu'enfoncer le clou encore plus dans sa haine de cette race. Les hybrides ne furent pas une abomination, puisque son propre frère en était devenu un. Norah ne savait même pas comment ni pourquoi, elle savait tout simplement que c'était le cas et qu'il était impossible pour elle de détester son frère, donc, elle ne pouvait pas haïr son statut d'hybride. Néanmoins, la demoiselle détestait l'emprise que l'hybride originel avait sur son petit frère. Un jour, elle réussirait à briser ce lien de merde. Elle en était persuadée, elle se savait capable de l'aider, même si ce dernier était trop con et borné pour admettre qu'il avait besoin de cette aide. La blonde voulait qu'il réalise qu'il n'était pas l'ami de Klaus, mais bel et bien son petit jouet. Son vulgaire esclave qui lui servait de marionnette ! Enfin, tout ça pour dire que le monde surnaturel était tout aussi pathétique que celui des humains, mais dans celui du surnaturel, tout le monde n'avait pas le choix. Norah en était la preuve vivante, tout comme son deuxième frère qui - lui aussi - était devenu fantôme. Wayne était aussi un bon exemple, puisque de chasseur il est devenu lycan, puis hybride et désormais il doit vivre avec. « Tu auras toujours des choses à apprendre, mais tu verras qu'apprendre devient vite lassant et qu'au final tu verras le monde surnaturel comme une chose de plus dans ce monde qui n'a rien de particulière. » Deux faces d'une pièce, d'une certaine manière.

Norah continua son petit discours sur la milice, elle continuait d'exprimer son mépris pour ces gens. Il n'en serait jamais autrement, elle n'avait pas la moindre once de compation, comme eux qui n'avaient pas le moindre degré d'intelligence supérieur à une mouche.« Tu es bien optimiste on dirait. » La chasseuse laissa échapper un rire à ces mots. « Ils ont trop peur. Et si un jour la milice découvre qu'il existe plus que des vampires, ça deviendrait le chaos et l'anarchie. L'apocalypse sera la guerre des races. Je pense que l'humanité se lance dans une guerre qui dépasse tout ce qu'elle envisage. La mort est au bout de ce voyage. »

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I don't understand this world - FT. NORAH

Nadja le savait bien, le surnaturel n'était jamais certain et regorgeait de surprise. Au fond c'était sans doute pour cette raison qu'il la passionnait autant, parce qu'il était particulièrement intriguant. Elle savait que sa curiosité aurait toujours du mal à être satisfaite. Elle ne savait pas d'où venait une telle curiosité, elle était ainsi rien de plus. Et concernant le surnaturel, elle ne se permettait pas juger quoique ce soit, ni qui que ce soit, avant de connaître les faits. C'était peut-être stupide mais Nadja aimait prendre le temps de ne pas réduire un être vivant à sa nature surnaturelle. « Tu auras toujours des choses à apprendre, mais tu verras qu'apprendre devient vite lassant et qu'au final tu verras le monde surnaturel comme une chose de plus dans ce monde qui n'a rien de particulière. ». Nadja n'en était pas tout à fait certaine. En fait à ses yeux, s'ouvrir au monde surnaturel, c'était s'ouvrir au monde tout court. Mais, une nouvelle fois, Nadja était une jeune femme idéaliste avec des conceptions bien à elle. « Peut-être bien, mais je dois admettre que pour le moment, je suis plus intéressée que lasser. ». C'était sans doute normal, elle avait beau connaître de l'existence du surnaturel depuis un moment, ça faisait au fond peu de temps qu'elle s'y intéressait si sérieusement.

Norah n'avait pas le moindre respect pour la milice et de ce côté là Nadja non plus. Elle détestait ces hommes, leur engagement et leur connerie. Elle ne leur trouvait aucune excuse. Non, la différence c'est Nadja avait cet espoir -peut-être stupide- que les uns et les autres finiraient par s'opposer à tout ça. « Tu es bien optimiste on dirait. » Norah laissa un rire lui échapper. Nadja était habituée à ce que l'on qualifie ainsi, optimiste et surtout naïve. Et elle ne le niait pas, mais elle préférait s'accrocher à cet espoir. « Ils ont trop peur. Et si un jour la milice découvre qu'il existe plus que des vampires, ça deviendrait le chaos et l'anarchie. L'apocalypse sera la guerre des races. Je pense que l'humanité se lance dans une guerre qui dépasse tout ce qu'elle envisage. La mort est au bout de ce voyage. » Malheureusement la blonde avait raison, il ne fallait pas que la milice sache pour les autres, il fallait que cela cesse avant que les choses puisse aller aussi loin mais était-ce seulement possible ? Nadja souffla, devant bien admettre que l'optimiste ne suffirait pas. Il y avait déjà eu trop de morts, trop de souffrance et trop de haine accumulées pour envisager de faire marche arrière. La fête foraine n'était que l’événement qui avait fait déborder le vase, au fond, ça faisait un moment qu'il était trop tard pour revenir en arrière. « Tout le monde ne peut pas se taire ou suivre la milice, il y en aura forcément pour protester... cela dit, ça ne rend pas le tableau plus attrayant. ». Vraiment pas, les termes de Norah étaient malheureusement justement choisi.

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Les espoirs de la jeunesse ? Cela serait fort surprenant de présenter les choses de cette manière puisque la demoiselle n'était pas « vieille ». Que cela soit physiquement ou psychologiquement, elle avait seulement 27 ans et ce n'était que le début de sa longue vie. Elle était pourtant blasée de cette vie qu'était la sienne. C'était triste voire même pathétique d'être aussi jeune et aussi dépressive à la fois. La demoiselle ne savait pas comment les gens pouvaient encore avoir de l'espoir. Elle trouvait cette idée obsolète et terriblement idéaliste de croire qu'un bonheur pouvait exister dans le monde actuel. Il fallait se rendre à l'évidence : c'était le chaos et tout le monde voudrait bientôt tuer tout le monde. Les vampires et les loups-garous ne s'aimaient pas, les sorcières étaient le cul entre deux chaises, les hybrides étaient un cas particulier et pour finir, les humains venaient finalement avec des petits fusils pour exterminer tout le monde ! Ce n'était pas l'exemple parfait du début d'une décadence . Tout le monde était con au point de croire que cela ne serait que passager . La blonde ne comprenait pas comment c'était possible d'être aussi con. C'était le début d'une ère nouvelle, et personne ne pouvait empêcher cette marche funèbre. La blonde ne pourrait jamais sauver les siens, comme Nadja ne pourrait pas sauver tout le monde. Il fallait limiter les dégâts et se battre contre la milice, mais cela ne ferait que retarder l'inévitable. La demoiselle ne voulait pas briser les rêves des autres, mais il fallait se faire à cette évidence : c'était mal barré pour sauver le monde. Norah voulait faire de son mieux pour préserver la paix, puisque depuis toujours, c'était le rôle des chasseurs et donc de sa famille... mais il fallait en payer le prix et malheureusement, nombreux chasseurs se laissaient bouffer par la milice. Soit ils se laissaient entraîner avec eux dans une spirale sans fin, soit ils avaient peur des miliciens. C'était un cercle vicieux et sans fin. La blonde se contenta de sourire, et rien de plus, parce qu'il n'y avait rien de plus à dire.

Nadja avait cet espoir dans les yeux qui donnait envie de croire qu'elle avait raison. La blonde ne partageait pas cette idéologie, mais elle trouvait cela plutôt beau. La chasseuse savait qu'il y aurait toujours quelques rebelles pour se soulever contre le système, mais pour ça, il fallait un mouvement de foule et cela ne risquerait pas d'arriver avant un petit moment. La blonde croyait que cet espoir n'était pas vain, mais qu'il était presque détruit. La brune semblait admettre que la chasseuse avait raison sans pour autant clairement s'exprimer sur ce sujet. La demoiselle pouvait donc librement supposer qu'elle disait des choses véridiques et non pas des fantasmes de son esprit de paranoïaque.« Trop peu de gens malheureusement. » La blonde se détourna finalement vers la porte, avant de regarder sa nouvelle amie.« Je ne vais pas m'éterniser ici, je pense qu'il est inutile de rester enfermé. Profitons de cette vie qui est encore plutôt sympathique, cela ne saurait durer. » C'était sa manière de dire au revoir.

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I don't understand this world - FT. NORAH

Nadja le savait, elle pouvait paraître enfantine tant l'espoir la caractérisait et tant elle croyait encore la paix. Ça avait quelque chose de beau et quelque chose de pathétique mais, Nadja ne s'était jamais attaché à ce que l'on pouvait penser de cela, ce que l'on pouvait pensé d'elle. Elle n'avait pas grandit dans le contexte le plus heureux mais la surprotection de son frère et de sa sœur lui avait au moins permis ça : garder l'espoir. Alors oui, elle y croyait, que d'autres allaient s'opposer à la milice et bien plus efficacement qu'elle sans elle. « Trop peu de gens malheureusement. ». La blonde avait sans doute raison, Nadja devait bien l'admettre et admettre qu'elle y avait déjà pensé, que malgré l'espoir elle doutait que tout ceci suffise. Cela dit, la russe ne pouvait pas s'y résigner malgré tout. « Malheureusement, oui. ». Malheureusement, c'était réellement le mot qui convenait aux yeux de Nadja. Malheureusement, les gens allaient observer sans rien faire, se réveiller trop tard, ouvrir les yeux et constater, pleurer, s'indigner... quand il sera trop tard.

La jeune femme reporta son intention sur la porte d'entrée avant de regarder Nadja qui lui offrait un petit sourire des plus sympathique. Simplement parce que la jeune femme en face d'elle lui plaisait par sa force d'esprit et que la brunette avait apprécié de moment avec elle, c'était une bonne raison d'avoir le sourire, malgré la milice, malgré tout. « Je ne vais pas m'éterniser ici, je pense qu'il est inutile de rester enfermé. Profitons de cette vie qui est encore plutôt sympathique, cela ne saurait durer. ». Nadja hocha la tête et son sourire s'amplifia, elle se doutait bien que c'était une manière pour Norah de dire au revoir, mais, surtout, la russe lui accordait raison, une nouvelle fois mais sur quelque chose de plus positif. Il fallait qu'elles profitent de la vie et mine de rien, ce n'était pas une mince affaire mais une condition nécessaire pour ne pas avoir de regret. « On se reverra bientôt. ». Nadja en était persuadée, elle n'avait pas peur de l'affirmer et elle reverrait la blondinette avec grand plaisir.

Spoiler:

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