Sujet: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Mer 2 Juil - 19:52
« Qui s’excuse s’accuse. »
Voilà... j'ai enfin tout ce dont je rêvais. La ville est de nouveau mienne, la cure a été détruire, ma famille est réunie et, pour combler le tout, la grossesse de Hayley arrive bientôt à son terme. Je n'aurai jamais cru avoir à admettre ça mais, il est clair que cette naissance l'angoisse autant qu'elle me ravi. Quoi de plus normal... ? L'enfant miracle dont tout le monde parle depuis des mois va enfin pouvoir être considéré comme un véritable Mikaelson. Il La famille Originelle qui s'agrandie... qui l'aurai cru ? Chaque membre de la communauté surnaturelle de cette ville, de cet Etat et peut-être même de ce pays voudra voir l'enfant de ses propres yeux - constater qu'il est "normal", qu'il n'a pas de petite queue représentant son côté maléfique ou des yeux rouges à la naissance. Oui - bon nombre de rumeurs courent déjà à propres de mon enfant et, comme tout père qui se respecte, ce n'est pas une chose que j'apprécie, loin de la...
Comme si cela ne suffisait pas, les journalistes et autres détracteurs médiatiques ne nous lâchent plus d'une semelle. Je suis conscient de leur avoir offert sur un plateau de quoi se mettre sous la dent avec mes massacres à répétition ces derniers temps mais, ce n'est pas une raison pour venir nous harceler jusqu'ici... Si mon frère ne tenait pas tant à ce que je me tienne tranquille pour étouffer l'attention qu'ils portent sur moi, je les aurai déjà tous éliminé. N'est-ce pas là la solution ? Éliminer tout le monde pour enfin avoir la paix ? Personnellement, je n'aurais pas hésité une seconde si les choses se seraient passées sous un autre contexte mais... voilà. Faut croire le nous assistons à une ère nouvelle, à une époque de transition. Comment frapper fort et bien si l'on se met à frapper dés le départ ? C'est une des valeurs d'Elijah que je commence à assimiler petit à petit et, comme il a eu le loisir de me le répéter assez souvent "j'ai merdé royalement" avec mon intervention public à Mystic Falls. Les humains se tenaient plutôt bien jusqu'ici et, si je n'avais pas été aussi déterminé à récupérer le cure, ils auraient peut-être fini par nous "oublier". Oui... faut croire que mon frère est aussi naïf qu'il est classe dans un costard mais, au fond, les morales et les conseils de mon frère commencent enfin à porter leurs fruits. Je sais qu'il a raison en ce qui concerne mon attitude à adopter pour la suite des évènements et, même si mon envie de briser des nuques est bien présente... je vais tâches -ou du moins essayer- de me tenir tranquille.
Entant que "nouveau roi" autoproclamé de cette ville, je me dois de montrer l'exemple... Bon, d'accord ; je vous l'accorde, rien que l'idée me fait rire mais, j'y tiens -paradoxalement et- particulièrement. Je me dis que je pourrais commencer par devenir un bon chef avant de devenir un bon père. C'est un début, non ? Après tout, je ne tiens pas à finir comme mon propre paternel ; détesté par son enfant, craint comme jamais personne ne l'a été par les personnes qui l'aiment... Je suis déjà le méchant loup, l’abominable homme des neiges aux yeux de tous ; je ne tiens pas à ce que la chair de ma chair me voit de la même façon. Rebekah et Elijah sont suffisants pour me rappeler le monstre que je suis d'ailleurs donc, pas besoin que mon enfant l’apprenne à ses dépends. Il sera mon salut, mon seul espoir de me racheter - bien que la tâche ne soit pas aisée, je le sais.
Tant que j'y suis, une autre chose me travaille depuis des jours. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est la raison pour laquelle je suis grognon ces derniers temps mais... presque. Je suis sensé avoir récupéré tout ce dont j'avais envie après tout, absolument tout ce dont je voulais ; la ville, la cure, ma maison... donc, pourquoi le simple fait que Camille refuse de me voir m'énerve autant ? Je ne l'ai pas attaqué moi ! Je n'ai rien fait d'autre que la protéger et, si c'est moi qui l'a entraîné chez Marcel le jour où je l'ai banni de la ville, rien de tout cela ne se serait passé si elle l'aurai écouté et m'aurai attendu à sa place. Oui, ce n'est pas ma faute... si ? Comment savoir ? Chaque fois que j'essaye de l'appeler, je tombe sur son répondeur et, parfois même, je sais que c'est elle qui me fait tomber sur ce dernier - surement fatiguée d'entendre son téléphone sonner. Bon sang, j'ai besoin d'elle pour mes mémoires, moi ! Bon... j'ai besoin d'elle tout court mais, il est hors de question pour moi de l'admettre. Hors de question... Fatigué de tourner en rond, je ne trouve donc pas meilleure idée que je rendre chez elle pour une mise au point. Merde quoi ! J'en au marre de ce froid entre nous... Si elle m'en veut, qu'elle me le dise pour de bon. Si elle a peur de moi, peur de ce que je suis vraiment, qu'elle me le dise et je ferai en sorte de ne plus faire partie de sa vie. Oui, je suis prêt à la laisser tranquille si tel et son souhait... quitte à laisser tomber l'idée -plutôt l'excuse- de mes mémoires.
Devant chez elle, j'hésite un instant avant de me décider à toquer. Trois coups secs - pas un de plus, pas un de moins. Je sais qu'elle risque de me claquer la porte au nez mais, tant pis. Je suis prêt à tenter le coup. Au cas où, je colle quand même un doigt devant le petit orifice qui est sensé lui permettre de savoir qui se trouve de l'autre côté de la porte. Si elle risque de me claquer la porte au nez, elle peut tout aussi bien refuser de l'ouvrir en me voyant donc, autant minimiser les chances que cela arrive.
Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Sam 5 Juil - 19:30
« Qui s’excuse s’accuse. »
Je crois que j'étais blessée. Blessée de ne pas avoir été écoutée, blessée de n'avoir rien pu faire. Comptais-je aussi peu pour l'un ou pour l'autre ? Ils ne m'avaient pas écouté. Non seulement ça, mais en plus je n'avais pas été plus considérée qu'un jouet en plastique. Je ne savais même pas qui m'avait posé dans ce lit après que l'on m'ait attaqué par derrière. Même les vampires pouvaient se montrer lâche. En me réveillant, j'étais désorientée, perdue et personne ne pouvait apporter les réponses à mes questions. Quand je suis sortie de la chambre dans laquelle on m'avait glissé, seule la vue des corps décharnés s'offrait à moi. Devant tant d'horreurs, j'avais pris la fuite avec mon sac. Je ne voulais pas reconnaître des clients, des amis, voir Marcel ou Klaus faisant partit des victimes. Dans une guerre où une mortelle n'a pas sa place, comment peut-elle aider ? J'étais tout bonnement impuissante. Mine de rien, dès le lendemain, je reprenais le travail. L'absence de Marcel m'effrayait au plus au point. Je ne m'en faisais pas pour Klaus, je l'avais aperçu, parlant sûrement à ses « nouveaux amis ». Quand l'on m'expliqua enfin ce qui s'était réellement passé, le fait que Marcel avait été banni, je pouvais paisiblement en vouloir aux deux. Ils étaient tous les deux en tord. Nous n'étions pas dans une cour de récréation, je me moquais de savoir qui avait commencé. Aucun des deux n'avaient mis un terme à cette guerre inutile. Ils voulaient donc tant être maître des lieux sans partage ? Si Marcel l'avait emporté, il m'aurait privé de l'homme que mon coeur avait choisi. Or, Klaus m'avait privé de l'un de mes meilleurs amis, peut-être le seul qui m'aidait pour trouver la vérité au sujet de mon frère. Quand j'avais voulu demander à demi-mot de l'aide à Klaus, ce dernier avait dû trouver cela trop dangereux pour moi.
Je les détestais tous les deux, leur querelle était vaine de sens. Alors que je lisais un livre sur les vampires de la Nouvelle-Orléans, un paquet doré n'arrêtait pas d'attirer mon attention. Je me levais doucement, dans un soupir, je délivrais le pauvre tableau du papier cadeau qui l'étouffait. Je faisais face au présent que je voulais offrir, des mois auparavant, à l'hybride originel. Je suis restée longtemps à le contempler d'un air vide. J'aurai sûrement hésité à le jeter il y a quelques jours, mais une partie de ma colère était passée. Au lieu de ça, je l'accrochais dans mon propre salon. Au début, je n'en voyais que la signification et le pourquoi je tenais tant à lui faire ce présent. Par la suite, le voir en devenait presque une torture, il ne me rappelait que le fait que je me privais de l'homme que j'avais choisi, parce que ce dernier m'avait privé de mon ami, qui était son fils de surcroît. Un simple tableau arrivait à me rendre coupable de fixer mon téléphone qui vibrait sur la table sans pour autant lever le petit doigt pour décrocher. C'est à ce même objet d'art que j'offrais mes regards noirs alors que je raccrochais. Pourquoi était-il si insistant ? N'avait-il pas ce qu'il voulait enfin ? Me prouver que moi aussi j'avais un point de rupture, que moi aussi je pouvais lui dire d'aller voir ailleurs ? La vérité, c'est que je m'en voulais presque plus à moi qu'à lui. Je me détestais de l'aimer et de ne pas pouvoir lui dire proprement que ce qu'il avait fait était mal et que la moindre des choses serait de s'excuser. Mais il ne le ferait sans doute jamais pour Marcel, alors il ne le ferait pas pour moi non plus.
Il m'avait choisi parce que je devais lui rappeler la femme qu'il aimait : Caroline. Cela et le fait que j'étais étudiante en psychologie. Il pourrait très bien changer de personne, il y en avait tellement des filles comme moi. Mais il n'y avait qu'un homme comme lui. Il me manquait. Plus il me manquait, plus je me plongeais dans les livres de légendes. Je voulais trouver quelque chose, un petit indice qui désinculperait mon jumeau. J'avais posé mes congés au bar, j'avais besoin de vacances, je m'intéressais de près aux sorcières, j'avais bel et bien conscience que ce j'entreprenais n'était pas sans risque. Seulement, personne ne serait sur ma route pour m'empêcher de mener mes recherches à bien. Mon doigt glissait sur mes contacts téléphoniques. J'hésitais à appeler Hayley, j'avais envie d'être là pour elle. Le moment de l'accouchement risquait d'être pour bientôt, mais Klaus veillait sur elle de toute façon. Craignant de tomber sur ce dernier, je reposais le téléphone. C'est à ce moment que l'on tapa à ma porte. J'hésitais un instant à dire que j'arrivais, je pinçais plutôt mes lèvres, me disant que vu les circonstances, il valait mieux que je vérifie d'abord par l'orifice. N'apercevant que l'obscurité, j'humidifiais mes lèvres avant d'avancer sèchement :
« Je ne suis pas intéressée par les ventes à domiciles alors si vous pouviez... »
Alors que je comptais affronter mon gêneur, c'est un visage familier qui me fit face. D'un air pincé, je croisais les bras sur ma poitrine.
« Klaus... Si tu avais quelque chose d'important à me dire, tu pouvais me laisser un message. Je pensais que tu préférais passer au bar pour me voir, mes horaires auraient-elles changées ? » J'avais l'impression de perdre ma colère et mes convictions seulement en le regardant dans les yeux. Je préférais détourner le regard et retourner vers le salon. « Entre... Ça doit être important, non ? Tu veux quelque chose à boire ? »
Je refermais mon livre sur les artefacts des sorcières alors que mon regard se posait à nouveau dans le tableau qui lui était normalement destiné. Le tableau représentait un livre que l'on voyait de dos. Il était écorché, abîmé et sombre. Si l'on y prenait garde, dans le fond du tableau, il y avait un miroir qui reflétait les pages du livre. Elles étaient magnifiques, des enluminures qui feraient rêver n'importe qui. Il y avait aussi cette plume près du livre, qui laissait entendre que l'histoire n'était pas fini et qu'il n'appartenait qu'à nous de continuer à l'écrire. Klaus avait beau avoir commis des atrocités, avoir un côté sombre. Pour moi, seuls comptaient ces pages blanches, non pas que je rejetais sa partie noire, je l'acceptais tel qu'il était. Mais je voulais qu'il voit aussi quel homme il pouvait être à l'intérieur, quel père extraordinaire il serait. C'est pour toutes ces choses que je tenais tellement à ce que ce tableau soit sien. Si bien que je détournais aussi le regard de ma décoration murale qui ne faisait que fléchir mon jugement.
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Invité
Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Dim 6 Juil - 18:10
« Qui s’excuse s’accuse. »
" Je ne suis pas intéressée par les ventes à domiciles alors si vous pouviez... " Des ventes à domicile ? sérieusement ? J'enlève aussitôt mon doigt de l'orifice (les pervers qui passeraient par là, vous vous prout au nez XD) et recule de deux pas pour qu'elle puisse m'apercevoir. Seulement voilà, il est trop tard. Je l'entends déjà ouvrir la porte de l'autre côté et, stressé comme si j'allais me présenter pour une sorte d'audition, je ravale ma salive, joins mes mains dans le dos et me tiens droit comme un I. J'ai peur qu'elle me rejette, peur qu'elle refuse de me parler pour de bon. Si le fait qu'elle ne réponde pas à mes coups de fils pouvait passer, je ne suis pas sûr que mon ego survive à un refus de discussion de sa part. " Klaus... " Un demi sourire m'échappe, bien qu'il ne soit pas de circonstance. Au moins, elle ne m'aura pas fermé la porte au nez... " Si tu avais quelque chose d'important à me dire, tu pouvais me laisser un message. " Je la regarde d'un air faussement accusateur. " J'ai essayé de t'appeler plusieurs fois, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué... mais parler à une messagerie vide d’intérêt n'était pas vraiment ce dont j'avais envie. " Je cherche à plonger dans son regard fuyant mais je n'y arrive pas. Baissant les yeux, je ne sais même pas si elle compte me laisser rentrer. Dois-je lui rappeler que je ne peux pas le faire sans sa permission ? " Je pensais que tu préférais passer au bar pour me voir, mes horaires auraient-elles changées ? " Instinctivement, je regarde sa cheville pour m'assurer qu'elle porte toujours sa chaîne mais, manque de bol, son pantalon m'empêche de le voir. Ne sachant pas trop quoi lui répondre, je lève les yeux pour capter les siens. Elle m'en veut, je le sais. Il faudrait être aveugle ou complètement con pour ne pas s'en rendre compte.
" Entre... " J'hésite un peu mais, la voyant s'éloigner de moi, je profite de son invitation pour rentrer chez elle. Elle m’emmène malgré elle dans un salon sobre mais pas moins chaleureux, digne et fidèle à la femme qu'elle laisse percevoir aux gens qui l’entourent. Mon regard se pose d'abord sur des bouquins puis, sur la toile exposée au mur mais, je n'ai pas le temps de m'y attarder que sa voix de Camille me rappelle le pourquoi je suis ici. " Ça doit être important, non ? Tu veux quelque chose à boire ? " Je me tourne vers elle et lui fais un oui de la tête, presque intimité et surpris d'avoir osé venir jusqu'à chez elle. C'est vrai quoi... Depuis que je la connais, je m'étais toujours promis de garder cette espèce de distance et, ne pas rentrer dans son espace personnel faisait partie de mes plans. Qu'est-ce qui m'a donc pris de m'aventurer jusqu'ici ? Je tourne sur moi même et replonge mon attention sur le tableau accroché au mur - histoire de pouvoir réfléchir sans avoir l'air complètement perdu, ou complètement idiot...
Je lâche un sourire en coin lorsqu'elle revient vers moi. Je sens ce que contiennent les verres avant même qu'elle me tende le mien - et faut croire que je n'avais pas besoin de lui dire ce que je voulais puisqu'elle connait déjà assez bien mes goûts pour m'avoir servi des dizaines de fois à son bar. Je hoche la tête à nouveau pour la remercier et me décide à ouvrir la bouche. Un millième de seconde se passe avant qu'un son s'en sorte ; je ne sais pas vraiment par où commencer. " Depuis quand t’intéresses-tu aux sorcières ? " Ce n'est pas vraiment une question mais, une façon d'entamer la conversation. Doucement, je m'avance vers les bouquins et prend celui qu'elle vient de refermer - comme si elle tenait pas vraiment à ce que je le regarde de plus près. Dommage pour elle ; il n'y a pas mieux pour captiver mon attention. Je fais tourner le livre et l'ouvre à la page même où elle semblait s'être arrêté. " Les sorcières sont malignes mais, elles sont aussi plus dangereuses qu'elles veulent bien le faire croire. Ne te fie pas à leurs sourires... Si elles sont la source de la mort de ton frère, tu ne devrais pas attirer leurs foudres à ton tour. " Je repose délicatement le livre où il se trouvait, à la différence que je le laisse ouvert à la page qu'elle lisait. Me tournant vers elle, je penche ma tête comme si je tentais de m'amadouer. " T'enfermer chez toi, lire des bouquins à n'en plus finir et, te couper du monde n'est pas la solution. Tu as besoin d'amis sur lesquels compter, des amis qui puissent d'aider à comprendre ce qui est arrivé à ton frère et... je suis prêt à le faire. " Contrairement à ce que je lui avait dit la première fois qu'on en avait parlé, je lui viens en aide au lieu de lui demander de s'éloigner des ennuis. A quoi bon ? De toutes manières, les ennuis auxquels Camille a eu à faire jusqu'à aujourd'hui sont tous liés à moi d'une manière où d'une autre donc, autant que je sois à ses côtés lorsque le prochain pointera le bout de son nez. " C'est la moindre des choses que je puisse faire... " Je baisse les yeux, sachant pertinemment qu'elle sait que tout ce que je veux, c'est me racheter pour la mauvaise conduite dont elle a été témoin et victime. Discrètement -mais pas tant que ça- je relève les yeux et la dévisage pour savoir comment elle va, comment elle se sent. J'écoute son coeur, le rythme de ses battements et le flux de son sang dans ses veines mais, tout ce que je pressens est une gêne énorme. La sienne, la mienne... L'ambiance elle-même est chargée de malaise.
Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Sam 19 Juil - 23:57
« Qui s’excuse s’accuse. »
Alors que j'étais décidée à rester terrée dans mon coin, le destin avait décidé les choses autrement. Arborant ce petit sourire en coin qui lui était propre, Klaus semblait presque fier de ne pas devoir manger le bois de ma porte. L'idée aurait pu m'effleurer l'esprit, disons que pour rester dans le rôle de la femme en colère, c'est seulement la politesse qui m'a retenu de lui claquer la porte au nez. Bien sûr, ce n'était pas la vraie raison, après tout, je passe bien au travers des codes de la politesse quand j'en ai besoin, ne serait-ce que pour pouvoir arrêter une bagarre dans le bar. Puis, au moment même où l'hybride originel me fit remarquer le flot interrompu de ses appels sans réponse, je croisais les bras sur ma poitrine, un demi-sourire fier sur le bord des lèvres ; bien qu'il témoignait aussi de ma colère envers lui. Je répondis aussitôt, non sans une pointe d'amusement, après tout, il savait très bien que je le faisais exprès :
« J'ai remarqué... C'est pour ça que je désignais la messagerie et non un appel. C'est ce que font les gens quand on ne leur répond pas, ils tentent de laisser un message... » détournant mon regard, je pinçais mes lèvres, avant de lui reconnaître au moins une chose. « Mais laisser un message ne marche pas plus en général. » Je m'attardais un peu plus sur sa dernière phrase, faisant semblant de ne pas comprendre, j'ajoutais. « Et de quoi avais-tu envie ? »
Il avait été tentant de le laisser à la porte, comme pour le forcer à s'excuser avant de pouvoir franchir le seuil de la porte. Il fallait croire que ma détermination flanchait quand il était là devant moi. Je finissais tout de même par l'inviter, bien que je l'évitais soigneusement en continuant de déambuler dans la maison. Un vague instant, j'avais cru moi-même qu'il allait refuser de rentrer, rebroussant chemin comme il était venu. Mais peut-être n'étais-ce pas pour moi qu'il était venu, peut-être y avait-il quelque chose de bien plus important et qu'il avait besoin d'un service ou d'un avis. Alors que je me décidais à poser la question qui me brûlait les lèvres, elle resta sans réponse, puisqu'il semblait ne répondre qu'à la proposition d'un verre. Les choses seraient différentes, son air presque gêné m'aurait beaucoup amusé, mais il avait raison de se faire petit pour une fois.
J'étais moi-même un peu perturbée, c'était la première fois qu'il découvrait la maison et au lieu que cette entrevue soit agréable, c'était une atmosphère nerveuse qui emplissait l'espace. Face à mes propres bouteilles, je n'hésitais pas une seconde en remplissant le verre de Klaus. Non seulement il était un client, mais aussi une personne qui comptait plus que tout au monde pour moi, il était normal que je sache ce qui lui plaisait. Une nouvelle fois, mon regard se faisait fuyant, bien que je lui tendais son verre. Je l'avais laissé dans le salon le temps de faire les verres, je ne savais aucunement s'il s'était attardé sur quelque chose pendant ce laps de temps. Au moment où l'originel entamait la conversation, je ne pu m'empêcher de tremper mes lèvres dans mon propre verre, comme pour me trouver une excuse pour ne pas répondre. Mon regard suivait chaque mouvement du beau ténébreux. Être étudiante en psychologie et avoir ce réflexe stupide de tenter de masquer un objet de cette façon, c'était idiot. C'était comme-ci j'avais mis une pancarte à Klaus pour lui dire de poser les yeux sur le livre. Pourtant, je restais là, à l'observer alors qu'il mettait clairement le nez dans mes affaires, des recherches qui me vaudraient sûrement un nouvel avertissement : c'est dangereux. Mais la vie d'une O'Connell n'est-elle pas vouée au danger ? Son discours me surprends, je pensais qu'il allait encore nier le fait que Sean ait pu mourir de la main d'un maléfice. Je pensais qu'il allait encore m'expliquer que mon frère était malade et que, parfois, on ne peut pas trouver ce qui s'est passé avec la chimie du cerveau humain. Il me laissa sans voix, incapable de dire un seul mot, prise au dépourvu par ses propos.
Je fronçais les sourcils alors qu'il me dessinait trait pour trait le portrait de Marcel : un ami sur lequel je pouvais compter pour m'aider à trouver ce qui était réellement arrivé à mon frère. Pour la première fois depuis longtemps, mon regard cherchait de nouveau le sien ; il venait de se proposer pour m'aider, c'était inespéré, parce que c'est ce que j'avais toujours voulu. Bien que j'aurai dû me montrer plus ravi par le fait qu'il souhaitait me mettre en sécurité. Cela n'empêchait pas le fait que je lui en voulais, malgré le fait qu'il avait su marquer des points auprès de moi. Je n'avais pas ouvert la bouche pendant, ce qui me paraissait, être des heures. Quand je croisais enfin ses yeux noisettes, je ne pouvais m'empêcher de plisser le regard, comme méfiante. Je ne comptais pas me faire avoir aussi facilement, les excuses étaient de mises, non ?
« Marcel remplissait très bien ce rôle... » je savais qu'il risquait de m'en vouloir pour l'avoir placé d'entrée de jeu, mais après tous ces appels manqués, il se doutait que tourner encore autour du pot ne rimait à rien alors que nous étions en face l'un de l'autre. « Ne te méprends pas, j'en veux aussi bien à toi qu'à lui. Mais si je refuse d'adresser la parole à l'un des deux, il est plus équitable que je me comporte de la même façon pour vous deux, non ? » Je l'étudiais un instant du regard avant de m'approcher de quelques pas. « Vous êtes tous les deux en tords, l'un comme l'autre, vous refusez de m'écouter... A quoi est-ce que je te sers Klaus si ce n'est pour mes conseils ? Tu sais toi-même qu'il ne te serait pas si difficile de trouver une autre étudiante blonde en psychologie. » Je posais mon verre près du livre qu'il avait laissé ouvert à la page que je consultais plus tôt. « Évidemment que ton aide me serait précieuse... J'en ai toujours eu envie, mais pas comme ça. Si tu es venu, c'est que tu reconnais être en partie responsable de ce qui s'est passé, ou au moins du fait que j'ai été agressée là-bas. Ne t'excuse pas en me proposant une aide, présente les moi normalement. » Mon regard cherchait à mon tour le sien, alors que je soufflais le plus sincèrement du monde. « Je ne veux pas que tu te forces à faire ça parce que j'ai arrêté de répondre à tes appels, si tu penses que c'est dangereux, dis-le. »
Mon regard émeraude concentré sur les traits de son visage faisait abstraction du reste. En tant normal, je lui aurais déjà demandé ce qu'il pensait du tableau, mais je voulais comprendre avant si l'aide qu'il proposait n'était qu'affaire d'excuses ou s'il souhaitait vraiment que je découvre ce qui était arrivé à Sean.
" J'ai remarqué... C'est pour ça que je désignais la messagerie et non un appel. C'est ce que font les gens quand on ne leur répond pas, ils tentent de laisser un message... " " Tu es pourtant bien placée pour savoir que je ne suis pas comme tout le monde, non ? " Nombriliste, moi ? Pas du tout... mais de toutes manières, elle ignore ma remarque, faisant la sourde oreille. " Mais laisser un message ne marche pas plus en général. " Après un court silence, elle ajoute " Et de quoi avais-tu envie ? " ce qui me fait sourire malgré moi. Comment est-ce possible que deux personnes ne cherchent et s'évitent aussi lâchement que nous ? Je sais pertinemment qu'elle en pince pour moi et, c'est assez clair pour tout le monde que je tiens étrangement à elle, non ? Même Caroline n'a pas pu s'empêcher de me faire la remarque donc, pourquoi est-ce si difficile pour nous de l'admettre ? " Tu sais parfaitement ce dont j'ai envie. " finis-je par lâcher à demi-mot ; je ne suis même pas sûr qu'elle l'ai entendu mais, peu importe...
La jeune femme se décide enfin à me laisser rentrer, ce qui -je dois l'avouer- me rassure un peu. Elle est désormais consciente ce que m'inviter chez elle représente dans le monde qui nous entoure donc, je considère aussitôt cela comme un début de paix entre nous. C'est vrai quoi... si elle m'accepte chez elle, c'est qu'elle envisage sans doute que je puisse revenir à l'avenir et... si elle compte continuer à me faire la tête, je ne vois pas comment cela sera possible. Après, je me fais peut-être des idées mais, je sais que Camille est encore plus intelligente qu'elle en a l'air. Elle n'aurai pas laissé un vampire -hybride qui plus est- rentrer sans elle sans réfléchir deux secondes aux conséquences de cet acte.
En guise d'excuses, je lui propose mon aide -et remercie silencieusement le livre qu'elle était en train de lire pour m'avoir soufflé cette idée- mais, contrairement à ce que j'aurai espéré, elle ne semble pas vraiment ravie d'entendre ce que je lui dis. Me serais-je trompé ? Ne me considère-t-elle pas comme un ami ? " Marcel remplissait très bien ce rôle... " Aouch. Je le prends comme une seconde gifle de sa part, une gifle encore plus violente et profonde que la première. " Je vois... " dis-je en baissant les yeux, balançant mon poids d'un pied à l'autre d'un air mal à l'aise. J'essaye de contenir la rage qui monte doucement en moi mais, Camille ne semble pas décidée à s'arrêter là. " Ne te méprends pas, j'en veux aussi bien à toi qu'à lui. Mais si je refuse d'adresser la parole à l'un des deux, il est plus équitable que je me comporte de la même façon pour vous deux, non ? " " C'est pourtant ce que tu fais, non ? Tu me parles. " Je la dévisage alors, essayant bêtement de lire en elle comme si je pouvais percevoir le moindre signe me disant qu'elle a aussi parlé à Marcel ces derniers jours. Peut-être même qu'il est déjà rentré chez elle et, à cette pensée, je ne peux m'empêcher de me sentir dégoûté. Elle adresserait donc le même comportement à Marcel qu'à moi ? Je suis piqué à vif mais, c'est toujours bon à savoir...
" Vous êtes tous les deux en tord, l'un comme l'autre, vous refusez de m'écouter... A quoi est-ce que je te sers Klaus si ce n'est pour mes conseils ? Tu sais toi-même qu'il ne te serait pas si difficile de trouver une autre étudiante blonde en psychologie. " " Arrête avec ça, veux-tu ?! Tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas un autre que je veux, mais toi ! " Est-ce que je viens vraiment de dire ça à haute voix ? " Quoi qu'il en soit... " continue-je comme si rien était. " ...là n'est pas la question. " C'est d'ailleurs assez floue, non ? Je pourrais parler tout aussi bien des aptitudes de Camille à écrire mes mémoires qu'autre chose donc... " Marcel m'a pris ma ville, a essayé de tuer Amber... Il a profité que je me montre faible et docile pour me planter un poignard dans le dos. Tu voulais quoi ? Que je laisse passer ça ? " Je la regarde dans les yeux, à seulement quelques centimètres de son visage. " Désolé de ne pas être celui que tu aurais espéré Camille, mais ce comportement là, celui d'un homme capable de pardonner à un traître, n'est pas dans mes cordes. " Je recule de quelques pas, me sentant incapable de retenir ma rage. " Maintenant, acceptes mon aide ou refuse la mais, fais quelque chose avant de me faire regretter ma venue ici. " Je me montre injuste et je le sais mais tant pis...
" Évidemment que ton aide me serait précieuse... J'en ai toujours eu envie, mais pas comme ça. Si tu es venu, c'est que tu reconnais être en partie responsable de ce qui s'est passé, ou au moins du fait que j'ai été agressée là-bas. " Je lui adresse un regard aussi noir que les regrets qui me hantent depuis ce jour là. Elle n'a pas le droit de me rappeler à quel point j'ai merdé ce jour là. Non, elle n'en a pas le droit. Si elle serai restée à sa place comme je lui avais demandé... " Ne t'excuse pas en me proposant une aide, présente les moi normalement. " Je ferme les yeux et les poings et recentre mon attention sur son pouls pour essayer de me calmer. " Je ne veux pas que tu te forces à faire ça parce que j'ai arrêté de répondre à tes appels, si tu penses que c'est dangereux, dis-le. " " Evidemment que c'est dangereux ! " finis-je par exploser malgré tous mes efforts pour me tenir tranquille - cognant la première chose qui me passe par la main : la colonne centrale de l’appartement - et tant pis pour le trou que je laisse dedans... " Tu sais parfaitement que s'attaquer à des sorcières est dangereux. " Je m'avance vers elle et désigne l'appartement d'un mouvement de main. " Tout ceci, ta vie, ton train-train quotidien ne seront plus les mêmes dés la minute où ces fichues garces comprendront que tu en as après elles. Crois-moi, je sais de quoi je parle. " Ma mère et Lafay sont naturellement les premières "garces" qui me viennent à l'esprit - va savoir pourquoi... " Tu ne seras plus en sécurité nulle part, pas même ici. Tu es prête pour ça ? Te sens vraiment tu prête à abandonner tes repères pour savoir ce qui est arrivé à ton frère ? " Dans un élan de je-ne-sais-trop-quoi, je prends son visage entre mes mains et plonge mon regard dans le sien. " Parce que je refuse de te voir te lancer là dedans sans moi. " J'ai moi même du mal à croire ce que je viens de dire mais, faut croire que mon impulsivité a parfois du bon. Lorsque mes yeux dévient et descendent sur sa bouche, je recule toutefois d'un pas. " Je ne te propose pas une aide par défaut... je te propose te veiller sur toi, d'être là pour toi. " Je lui tourne volontairement le dos et me réfugie dans la cuisine. L'ambiance dans cette pièce étant décidément trop intense pour moi.
Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Mar 29 Juil - 16:17
« Qui s’excuse s’accuse. »
Il avait raison, il n'était pas comme tout le monde et encore moins à mes yeux. Mais ce n'était pas une excuse, il ne suffisait pas qu'il me regarde dans les yeux pour que je lui pardonne. Jamais, pas une seule fois, je ne l'avais jugé. Il pouvait paraître monstrueux, mais quoi qu'il fasse, je ne le verrai jamais comme la plupart des gens. J'étais capable de voir son coeur, son coeur qui est blessé depuis maintenant plusieurs siècles. Les hommes ne naissent pas mauvais, il y a toujours une raison qui les pousse à faire du mal. Au fond, je m'étais contentée de lui donner raison, il voulait me pousser à bout, me montrer les pires atrocités pour que je le repousse. Il avait été servi bien que je le regrettai. L'aimer ne voulait pas dire se soumettre à ses caprices et fermer les yeux. Je n'allais pas m'asseoir sur mes principes, bien que le feu en vaille la chandelle. Le coeur à ses raisons que la raison ignore. Je n'attendais même pas de savoir s'il allait répondre à ma question sur ce qu'il voulait vraiment. Le savait-il lui-même à cette heure ? Il avait voulu me tester, je le savais. Il voulait une réaction, il l'avait obtenue. Alors que voulait-il de moi maintenant ? Ce que moi je souhaitais n'avait jamais changé ni même évolué. N'y a-t-il pas pire place pour une femme que celle de la meilleure amie de l'homme qu'elle aime ? C'est à la fois un honneur et un supplice. Seulement j'avais fait mes choix, n'ayant jamais vraiment tenté de le faire mien. L'aider est ce qui m'importait le plus et si cela signifiait qu'il fallait qu'il soit heureux auprès d'une autre femme, je finirai par l'accepter aussi.
Je lui ouvrais ma porte comme je lui avais offert les portes de mon coeur sans qu'il ne le sache, mais qu'importe. Je m'étais retenue de lui lancer une pique, poussée par ma colère. Il aurait été si puérile de lui demander si je pouvais retirer mon invitation quand je le voulais. Après tout, peut-être avait-il vraiment souffert de l'absence de réponse à ses appels. Mais il se tenait toujours fier et droit, bien qu'il était venu jusqu'à ma porte. Était-ce pour moi ou seulement le fait qu'il ne pouvait pas encaisser que quelqu'un refuse de lui obéir ? Mes pensées me disent de rester dure et ferme avec lui, mes sentiments me poussent à toutes autres choses. Seulement, mes pensées restent encore maître de mes actions pour le moment. Je ne veux pas lui donner raison, plier serait comme accepté le moindre avant le pire. Je veux qu'il comprenne qu'il m'a fait du mal, mais pas uniquement à moi. Sans qu'il ne le sache, il est malgré tout le premier que j'invite à rentrer, aucun autre vampire ou hybride n'a été invité, même pas Marcel que je voyais toujours au bar ou chez lui, qui était devenu la demeure de Klaus. Il me contredirait bien sûr, ne pouvant s'empêcher de pointer le fait que là où son fils adoptif avait posé ses valises, c'était son ancienne propriété à lui.
Je savais avant que les mots ne sortent de ma bouche que j'allais le blesser. Comme tout être humain, il m'arrive de faire mal moi aussi. Ce n'était pas gratuit, j'avais souffert aussi dans l'histoire, je voulais qu'il s'en souvienne. Même si je connaissais mes sentiments à son égard, je n'avais jamais su s'il m'appréciait pour ma ressemblance avec Caroline ou s'il avait fini par me voir vraiment telle que j'étais. Je sais qu'au fond, le fait qu'il me propose son aide pour débusquer les sorcières est presque un acte désespéré pour que je lui pardonne. Ce n'est ni un cadeau pour moi, ni un cadeau pour lui. Faire quelque chose par dépit est toujours mauvais, s'il veut vraiment m'aider, pourquoi ses yeux trahissent le fait que l'idée lui déplaît ? A l'évocation de Marcel, je ne peux m'empêcher de voir que je l'ai réellement blessé, j'en ai presque un pincement au coeur, mais ma raison doit être plus forte vis-à-vis de lui pour le moment. Alors qu'il arrive à déjouer mes dires, se montrant bien plus malin que je ne l'ai été, je plisse le regard, ne sachant pas encore si je dois rester tranchante ou non.
« Marcel peut difficilement venir toquer à ma porte en ce moment, tu ne crois pas ? S'il mettait un pied en ville, tu le tuerais, non ? Je ne suis pas sûre que me montrer que je suis plus indulgente avec toi qu'avec lui soit une bonne chose à faire maintenant, sauf si tu veux que je te reconduise à la porte. »
Alors que le ton fini par monter de son côté, je déglutis, soudain mal à l'aise à mon tour quand il pointe le fait que c'est moi qu'il veut et pas seulement une psychologue. Étant donné qu'il change de sujet, je ne reviens pas dessus, me contentant de baisser le regard. Je le laisse finir son plaidoyer avant de reprendre la parole, toujours mauvaise malgré tout.
« Ta ville Klaus ? De quel droit serait-elle ta ville ou celle de Marcel ? Tu n'étais pas là. Oui, j'ai conscience que ce que je dis est injuste. Mais il ne te l'a pas retiré des mains comme tu viens de le faire pour lui. Je ne pense pas une seconde qu'au moment où il s'est mis aux commandes il pensait te trahir. Oui, il n'a pas parcouru le monde à ta recherche et j'en suis désolée. Mais ce qu'il a fait en étant à la tête de cette ville n'était pas mal. Ce n'est la faute d'aucun de vous deux si tu as dû partir il y a quelques années... Es-tu heureux ? Vraiment heureux d'avoir jeté ton fils dehors ? » Je ferme les yeux un instant, j'avais occulté de mon esprit que Marcel s'en était pris à Amber et je ne peux pas trouver de mot pour l'excuser. La réaction de Klaus était normal suite à cet événement. « Je ne sais pas ce qu'il lui a pris pour Amber... Vous vous êtes blessés... Tous les deux. Est-ce que l'un de vous deux en est ressortit gagnant ? Je ne pense pas. » Alors qu'il me reproche d'attendre quelque chose de lui, j'en ai une boule dans la gorge avant de lâcher sèchement. « Klaus, ne soit pas injuste et ne me reproche pas quelque chose que tu t'es afféré à provoquer depuis des mois, encore et encore. Ce n'est pas moi qui me suis détournée de toi, c'est toi qui le voulais ! Tu as tout fait pour. Tu récoltes ce que tu as semé et tu viens me le reprocher à moi ? Je t'ai ouvert la porte à ce que sache ! Alors, garde tes reproches ! »
Je reprends mon calme, bien que le feu attise mes joues de colère. Je n'ai pas à m'importer à ce point-là. Je n'ai pas envie de ça, je ne veux pas me prendre plus la tête avec lui. Alors que je lui rappelle ce qui s'est passé ce jour-là, son regard dédaigneux me transperce le coeur, mais je reste indéfectible, allant jusqu'au bout de ma pensée, avançant même de deux pas vers lui. Qu'importe, j'ai confiance en lui, même s'il est énervé, je ne pense pas qu'il me fera du mal, tout simplement parce que je serais incapable de lui en faire. Je sais que je l'énerve, je ne peux que le remarquer et pas besoin d'un diplôme en psychologie pour ça. Pourtant, ma pensée se fait toujours plus claire et plus calme. Je veux seulement qu'il présente ses excuses en bonne et due forme. Je serre la mâchoire alors qu'il s'emporte à nouveau, mais j'obtiens au moins sa vraie pensée. Je me doutais depuis le début que le fait que je fouille auprès des sorcières ne lui plaisait guère. Alors qu'il frappe dans l'une de mes colonnes, me faisant sursauter, je ne peux m'empêcher de montrer mon mécontentement.
« Klaus ! »
Je fronce les sourcils, le regardant -presque- me sermonner. Je sers les poings à mon tour, balayant du regard ce qu'il balayait de sa main. Bien que la réponse est évidente et se lit parfaitement dans mes yeux, je reste muette. Oui, pour Sean, pour sa mémoire, je suis prête à tout. Des monstres s'amusent à taguer sa tombe presque tous les jours, salissant sa mémoire et quel homme il était vraiment. Je l'aime, c'est mon jumeau et c'est mon devoir de tout faire pour au moins lui rendre justice. Personne ne devrait s'en sortir indemne après avoir manipulé l'esprit d'un homme, le condamnant au meurtre et à son suicide. Alors que mes pensées sont obnubilées par ma chaire et mon sang, Klaus me prends le visage entre ses mains. De surprise, j'écarquille les yeux, relâchant la pression de mes mains en arrêtant de serrer les poings. Ses mots me clouent sur place, incapable de bouger. Les pulsations de mon coeur parlaient pour moi. Je vois ses yeux regarder ma bouche, me troublant encore plus. Mais l'illusion d'un baiser se dissipe bien vite quand il s'écarte.
Il a le mérite d'avoir réussi à me faire taire en quelques fractions de secondes. Je reste sur le carreau, là, alors qu'il s'éloigne et se réfugie dans la cuisine. Il parle de veiller sur moi, d'être là pour moi alors que c'est ce que j'ai essayé de faire pour lui et j'ai échoué. Lui tournant le dos quand il s'est mis à me piquer au vif de façon sérieuse. Je ne pense pas avoir eu tords de ne pas avoir répondu à ses appels. J'aurai tort de continuer à lui tourner le dos maintenant. Je le rejoins à pas de loup dans la cuisine, ayant moins de présence face à lui d'un seul coup. J'étudie son dos du regard, ne souhaitant pas lui faire face non plus. Ma voix se fait plus douce alors que j'appuie mon épaule dans le cadre de la porte, les bras croisés sur ma poitrine.
« Tu penses la même chose que moi, n'est-ce pas ? Ou est-ce par sympathie pour moi que tu émets le doute que Sean ne soit pas forcément responsable de ses derniers actes ? Tu connais ma réponse aussi. Je n'ai pas envie de renoncer. J'ai besoin de savoir. Il s'agit de mon frère et je sais que les tiens ont autant d'importance pour toi que le mien en a pour moi, même dans la tombe. » Je m'approche de lui prudemment, comme si je n'étais pas sûre encore que j'irai jusqu'au bout de la pensée qui me traverse l'esprit. Je finis par poser ma main droite sur son épaule gauche pour attirer son attention. Alors que je suis face à son profil, de mon autre main que je pose sur sa joue, je lui tourne légèrement la tête pour déposer un bisou sur son autre joue avant de me confronter à son regard. « Alors, merci de veiller sur moi... »
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Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Dim 24 Aoû - 19:39
« Qui s’excuse s’accuse. »
Honnêtement, je ne sais pas ce qui me retient vraiment. La boule au creux de mon ventre me tiraille de l'intérieur, me crie haut et fort que mes sentiments -ce que je refoule tant bien que mal- ne sont pas qu'une illusion et, pourtant, je continue de lutter. Je continue de me mentir à moi même, de me dire qu'elle est certainement trop bonne bien pour moi. Je m'entête, comme toujours. C'est surement ça, le pire. Je sais que mon problème est entièrement dû à mon manque de confiance, en moi, en les autres... parce que, oui, contrairement à ce que je fais croire et le montre à tout le monde, j'ai un sacré problème de confiance en moi, en mes sentiments. C'est vrai quoi... Je n'ai jamais su ce que c'était vraiment, d'aimer. Ma famille, je l'aime certes mais, à part ça, qu'est-ce que l'Amour avec un grand A ? Est-ce cette sorte d'obsession que je ressentais pour Caroline ? cette envie folle de la posséder comme un trophée ou... Est-ce cette inévitable envie de protéger quelqu'un à tout prix, de la cacher du reste du monde pour pouvoir être le seul à en profiter ? Non... sérieusement, je ne sais pas. Je ne sais pas non plus ce qui m'a retenu il y a quelques secondes. J'aurai pu lui dire clairement que je tiens trop à elle pour risquer de la perdre à nouveau, bêtement qui plus est... J'aurai pu l'embrasser lorsque nos lèvres étaient à deux doigts de s’effleurer et, pourtant, je n'ai rien fait. Rien du tout.
Les yeux fermés, j'hésite sincèrement à partir à vitesse vampirique et la laisser planté là mais, en y réfléchissant, je me dis que niveau lâcheté, j'ai atteint mes limites. Sans parler qu'elle s'approche... ce qui m'arrache un soupire malgré moi. Je n'ai pas envie de parler d'avantage mais, j'ai encore plus envie que cette boule dans mon ventre s'envole et me laisse enfin libre à mes autres occupations. Cette histoire fini par empiéter dans mes autres affaires -que serai-ce que par ma mauvaise humeur- et, cela, ce n'est plus possible. Soit j'affronte ma peur de l'inconnu, soit je m'éloigne de Camille pour de bon. A moi de choisir... mais de vous à moi, tout le monde sait qu'elle serait beaucoup mieux sans moi dans sa vie. " Tu penses la même chose que moi, n'est-ce pas ? " J'ouvre les yeux, presque honteux de ce que je viens de penser ; car non... je ne pense pas qu'on était en train de penser à la même chose. Là, tout de suite. " Ou est-ce par sympathie pour moi que tu émets le doute que Sean ne soit pas forcément responsable de ses derniers actes ? " Un nouveau soupire traverse mes lèvres, cette fois, un soupire de soulagement. Néanmoins, je ne bouge pas d'un poil, comme peur peur d'affronter son regard à nouveau. " Tu connais ma réponse aussi. Je n'ai pas envie de renoncer. J'ai besoin de savoir. Il s'agit de mon frère et je sais que les tiens ont autant d'importance pour toi que le mien en a pour moi, même dans la tombe. " C'est vrai... Malgré toutes nos discordes, mes frères et soeur restent les êtres les plus importants sur cette Terre et, j'en viens même parfois à regretter que Finn n'ai jamais eu la même vision que nous autres. Nous aurions pu rester unis, tous unis. Mais il a fallu qu'il essaye de tous nous tuer avec Mère et... voilà le résultat.
J'entend les pas de Camille s'approcher mais, cela ne m'empêche pas de sursauter légèrement en sentant sa main sur mon épaule. Je ferme aussitôt les yeux, comme si la regarder allait me changer en pierre - ou me rendre encore plus vulnérable que ce que je me sens déjà. Faut dire que la savoir aussi près la rend subitement encore plus désirable, comme une sorte de pierre précieuse que l'on nous empêche de toucher. On la regarde, on la convoite... sans avoir le droit d'en profiter vraiment. Disons le franchement: il n'y a rien de pire pour un homme. A chaque contact, je perds le sens du bien et du mal. Je ne sais plus si je dois, si je ne dois pas... Mais merde quoi ! Depuis quand est-ce que j'hésite à embrasser une femme, sans même obtenir sa permission ? C'est à croire que Camille m'impressionne avec ses airs de femme belle et intelligente, un poil trop indépendante pour moi. J'aurai voulu qu'elle ai besoin de moi jour et nuit mais, d'après ses refus de répondre au téléphone, je suppose que ce fantasme ne restera qu'un rêve idyllique...
Je sais qu'elle me fait fasse mais, je ne me résous pas à les ouvrir pour autant. Borné jusqu'au bout ; je ne suis pas un Mikaelson pour rien... Ce n'est que lorsqu'elle pose une main sur ma joue que j'ose enfin la regarder dans les yeux. Elle est là, son visage est à quelques centimètres du mien et, je la vois qui s'approche de moi encore plus... jusqu'à ce que ses lèvres finissent par atterrir sur ma joue. Déçu, moi ? Cela se voit tant que ça ? " Alors, merci de veiller sur moi... " Je baisse les yeux et la repousse légèrement pour lui (re)tourner le dos, incapable de masquer ma déception. " Tu n'as pas à me remercier. Je me suis engagé à t'aider et, c'est ce que je compte faire. Tenir mes promesses ne me fera pas de mal... pour une fois. " Je frôle mes doigts sur le plan de travail avant de me tourner vers elle mais, dans mon soucis de ne pas trop la dévisager, mon regard se pose surtout sur ce que je vois derrière la jeune femme, à travers la porte ouverte. Je prends alors conscience du trou dans la colonne et fixe les débris par terre d'un air presque distant. " Je viendrais pour réparer ça... " Ce qui me donnera une excuse pour revenir chez elle à nouveau. " Et je t'interdis de refuser. " Avançant de quelques pas, je dépasse Camille sans un regard et sors de la pièce pour revenir dans le salon.
Mes pieds me mènent tout droite vers la porte de sortie mais, cette vilaine boule revient aussitôt me frapper au creux de mon ventre. " Je devrai y aller. " J'essaye de m'en convaincre mais, c'est pas chose simple. Je m'arrête et fais demi tour pour regarder les débris à nouveau... pas vraiment fière de moi. " On reparlera de ça plus tard, lorsque je... " ..reviendrai pour la colonne ? Mes yeux se lèvent et fixent le visage de Camille un instant, laissant ma phrase en suspens. L'ambiance devient lourde, presque gênante. A croire que -pour une fois- je me mets à trop réfléchir avant d'agir. Le fait est que je n'ai pas envie de merder, pas avec elle. Si je me lance là dedans, je prends le risque de la noyer dans mes propres problèmes ors... pour l'instant, j'arrive à maintenir sa tête hors de l'eau. La dévisageant, je me promets de tout faire pour qu'elle reste en vie, pour que ces saletés de sorcières ne touchent pas à un seul de ses cheveux et... avant que je m'en rende compte, je tiens son visage entre mes mains et je l'embrasse comme si c'était la seule et unique fois que l'on me permettait de le faire. Oui. Sans que je me sois rendu compte, je l'ai plaqué contre cette même colonne meurtrie et l'embrasse comme si ma vie en dépendait. " Je... " dis-je en me forçant moi-même à briser ce baiser. " Je suis désolé. " Secouant négativement ma tête, je lâche son visage et recule de deux pas, certain d'avoir fait une connerie... avant de revenir vers elle en courant et l'embrasser de nouveau. Après tout, si toutes les choses que je suis sensé regretter avoir fait dans la vie ressemblaient à ça... je suis prêt à le refaire -encore et encore.
- je réponde :honte: - qu'ils se décoincent un peu du popotin
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Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Sam 30 Aoû - 15:43
« Qui s’excuse s’accuse. »
J'aurai peut-être dû me poser la question plus tôt. Je semble tellement persuadée que mes sentiments ne seront jamais partagés que je me met à la place de la bonne amie qui sera toujours là pour lui. Est-ce que je ne me fais pas du mal ? Mais il semble évident qu'il est amoureux de Caroline. Du moins, c'est pour ça qu'il m'a choisi au départ. C'est même ce que me disait Hayley à notre rencontre : une autre blonde. J'ai peur aussi de ne pas pouvoir l'aider efficacement s'il m'assimile comme celle qui s'est entiché de lui et non comme une amie sincère. Les sentiments sont parfois traîtres et ne nous permet pas d'être objectif ou de raisonner de façon intelligente. J'aime Klaus, mais je ne veux pas lui causer de problèmes en plus. Bien que je le fasse, en cherchant à tout prix ce qui est arrivé à mon frère. Seulement, je le faisais déjà avant de le connaître. Sean, Klaus, Klaus, Sean. Mon esprit est embrouillé et j'imagine que de couper les ponts pendant quelques temps m'ont aidés à me recentrer sur mon frère. Je ne peux le nier cependant. J'ai toujours pensé à lui... En même temps, ses coups de fil incessant ne m'aidait pas vraiment à tourner la page. Est-ce qu'il allait bien ? Avais-je raison de le laisser seul ainsi ? J'ai mon caractère aussi. Si j'avais répondu, aurait-il compris à quel point ce qu'il avait fait m'avait déplu ? Certainement pas. J'ai le droit aussi à mes humeurs, j'ai le droit aussi de dire non. Je m'inquiète aussi pour Marcel, c'est mon meilleur ami après tout. De ma condition humaine, j'ai l'impression d'être prise entre deux feux. S'ils avaient été humains, je leur aurais déjà versé une bouteille d'alcool chacun sur la tête. Mais les enjeux me dépassent quelques peu, bien que je comprenne leurs fonds. Je ne suis tout bonnement pas d'accord avec eux. La question est et restera : comment être là pour eux deux ? Leur faire la tête était facile, et après ?
Il faut savoir pardonner. Bien que je ne suis pas sûre que mes sentiments soient rentrés en ligne de compte ; je ne compte plus faire la tête à Klaus. Du moins, je ne serais plus silencieuse. On s'interdit une chose, puis une autre. Finalement, on se rend compte qu'il faut parfois sauter le pas, que les regrets seraient plus grands si on ne tentait rien. Ses soupirs devraient me faire reculer. Mais je suis là, face à lui. Après tout, il a été le premier à me mettre en danger. A moi de me permettre un droit sur lui, non ? Ses pensées presque égoïstes ne me ressemblent pas. Je ne compte pas non plus lui faire mal. J'ai résisté trop longtemps pour continuer. Son sursaut est signe que je ne devrais sans doute pas tenter une autre approche. Je choisie de l'ignorer, je ne sais pas pourquoi. Je le contemple alors qu'il a les yeux clos. Je pense chacun des mots qui sortent de ma bouche, bien que j'ai aussi d'autres pensées inavouées en tête. Alors que j'approche mes lèvres de son visage, il ouvre les yeux. Mon coeur tambourine dans ma poitrine, mais je ne me permets pas d'aller si loin. Je me contente de sa joue. Je lui avais promis de façon muette d'être toujours là pour lui, d'être son amie. S'il voulait plus, il me l'aurait sûrement déjà fait comprendre.
Son rejet me fait froncer les sourcils, mais je l'accepte en reculant d'un pas. Suis-je allée trop loin dans la marque d'affection ? Ses paroles m'arrachent un sourire doux. Je baisse instinctivement mon regard, le portant presque sur les chaussures de Klaus.
« Tu es injuste envers toi-même Klaus... J'écris tes mémoires, je sais qui tu es et tu as toujours tenu la promesse la plus importante que tu aies faite : always and forever. »
Je reprends mon rôle d'amie, de conseillère, de personne qui a tout simplement foi en lui. Je n'ai jamais fait de telle promesse à Sean, j'aurai dû. Mais je lui promets de savoir, de découvrir qui lui a fait du mal. Je m'arrangerai pour que cette personne dévoile ses larcins, que sa mémoire soit lavé de tout soupçon. Je hausse un sourcil alors que mon ami me rappelle les dégâts qu'il a causés. Un soupir m'échappe à mon tour. Il a de la chance que je ne suis plus en colère, sinon il en aurait entendu parlé. Si jamais le plafond me tombe sur la tête, c'est qu'il aurait mieux fait de taper sur une autre poutre. Alors que mon regard est rivé sur les débris, son interdiction me donne un petit air pincé. Depuis que j'ai autour de la cheville son bracelet, il ne peut plus m'influencer ou m'interdire quoi que ce soit. Quelque chose me retient pourtant de le corriger, me contentant de lever les yeux au ciel, les bras croisés sur ma poitrine.
Je me surprends à avoir le regard dans le vide, pensive, alors qu'il vient de me dépasser. Mes pas se font discrets, presque silencieux, alors que je le suis avec une raisonnable distance. Je m'arrête près de la colonne, fixant étrangement la porte. Je n'ai pas envie qu'il s'en aille, pas tout de suite, je trouve cette atmosphère trop pesante pour que l'on s'en tienne là. Mon regard émeraude se pose sur lui quand il ouvre à nouveau la bouche. Il semble hésiter lui aussi. Je garde encore le silence. Décidément, c'est ce que je fais depuis pas mal de temps en ce moment. Il ne finit pas l'une de ses phrases. Je prends mon courage à deux mains et tente alors de désamorcer la situation en la finissant pour lui.
« Quand tu reviendras pour la réparer ? »
Ma voix est étrangement douce, presque timide. Cela ne me ressemble pas vraiment. Je n'ai pas l'impression qu'il m'entend. Je ne crois pas non plus que cela à une réelle importance dans le moment présent. Alors qu'il se rapproche de moi, je ne peux m'empêcher de jeter un oeil aux débris, comme s'il s'avançait pour voir de plus près les dégâts. Je relève les yeux juste à temps pour le voir prendre mon visage entre ses mains. La pression de ses lèvres contre les miennes me fait frissonner. J'aurai pu rêver mille fois de ce baiser que cela n'aurait pas d'importance. Il est parfait, parce que c'est lui. Parce que c'est sa décision. L'une de mes mains vient serrer l'une des siennes, posées sur mon visage. Mais alors que je lui rends son baiser avec passion, il s'éloigne. Je pince mes lèvres, presque honteuse, je sens mes joues s'embraser. L'avait-il fait seulement sur l'impulsion du moment ? Je fixe alors le vide au moment où il s'excuse. Je n'affronte pas son regard, je l'entends juste s'éloigner. Trop tôt ? Ou au contraire trop tard ? Je regrette soudain de n'avoir rien tenté avant.
C'était sans compter sur le fait qu'il revienne aussitôt pour m'embrasser à nouveau. Un petit rire presque triste m'échappe. J'ai eu tellement peur l'ombre de quelques secondes. Comme si j'avais peur qu'il s'évapore, l'une de mes mains empoignent doucement ses cheveux dans une caresse. Mon autre main est posée sur son bras et le retient farouchement aussi. J'interromps alors le baiser à mon tour pour susurrer :
« Je... » t'aime. « ne veux pas que tu partes... Reste... »
La seconde qui suit, je joins de nouveau mes lèvres aux siennes. J'aurai pu lui dire qu'il ne devrait pas s'excuser pour ça, mais je pense qu'il a compris vu que je lui demande de rester. Ce moment valait la peine d'attendre. Je ne veux plus être séparée de lui, même si je ne me gênerai pas pour continuer à lui faire savoir quand il fait quelque chose qui me déplaît. Peu importe combien de temps ce moment durera, je ne veux jamais oublier notre premier baiser.
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Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Sam 4 Oct - 10:54
« Qui s’excuse s’accuse. »
Pris dans un tourbillon d'euphorie, mes lèvres cherchent aussitôt son contact lorsqu'elle interrompt le baiser - comme si j'en avais le besoin irrésistible de la posséder, là, tout de suite. Toutes ces semaines, tout ces mois, à me mentir à moi-même, à tout le monde... je n'en peux plus. Maintenant que je sais, que j'en suis même sûr... qu'elle ne repoussera pas le monstre que je suis aux yeux de tous, tout explose et je n'ai nullement envie de retenir mes ardeurs. Elle est tout ce dont j'ai envie, tout ce dont j'ai besoin... Caressant la peau délicate de son cou d'une main, je la rapproche de moi avec mon autre bras et embrasse sa joue pendant qu'elle marmonne à demi-mot. " Je... " Non, non, non... pourquoi diable les femmes sont-elles aussi bavardes - surtout lorsqu'il ne le faut pas ? Je ne veux pas discuter et, instinctivement, je fais un petit mouvement de tête pour l'inciter à ne pas prononcer des mots qui pourraient sans doute me braquer. " ...ne veux pas que tu partes... Reste... " Mais un sourire me trahit ; un sourire rassuré. Je baisse les yeux et elle m'embrasse de nouveau - ce qui me pousse à la repousser doucement, cherchant à éviter son regard. " Je ne sais pas... " dis-je d'un ton faussement hésitant, avant d'approcher mon visage du sien pour laisser de petits baisers le long de sa joue. " ...ce n'est peut-être pas une bonne idée, si ? " Je recule mon visage pour la regarder d'un oeil malicieux, plein de promesses. Après tout, nous sommes majeurs et vaccinés. Nous savons aussi bien l'un comme l'autre que, si je reste, ce ne sera pas pour jouer au petits chevaux - bien que faire du rodéo sur son lit soit évidement dans mes plans...
Sans attendre une réponse de sa part, je la soulève et la bloque contre le mur avec le simple poids de mon bassin. Elle est encore plus légère que ce que je le pensais... Mes mains ayant pris son visage, mes lèvres retrouvent les siennes sans ménagement et, ses jambes s'enroulent machinalement autour de ma taille - ce me rend complètement fou. Elle - me rend complètement fou. L'avoir à ma merci, de sa propre volonté... c'est quelque chose que j'avais imaginé des centaines de fois, même si je ne l'avais jamais approuvé par manque de confiance en moi, en nous. En l'Amour. Trop de questions, trop de doutes, trop d'inquiétudes... et c'est surement tous ces "trop" qui auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Cette fille était devenu ma faiblesse et, en y réfléchissant, elle l'était devenu depuis le soir même où je l'ai croisé. Elle avait déjà cette sensibilité que j'aime tant, cette intelligence qui me fascine. Elle a su toucher quelque chose en moi que même Caroline n'a pas su trouver. Mon coeur ? Peut-être, mais je n'irai pas jusque là. Mon coeur, Camille a su l'apprivoiser comme un homme apprivoise un animal sauvage au fil des temps. J'ai souvent lutté, cherché à la tenir à distance mais... faut croire qu'au delà de son charme naturel, elle a eu le don de me toucher au plus profond de mes entrailles. Je suppose que ce n'est pas un hasard si c'est autour d'une toile d'artiste que nos vies se sont mêlées l'une à l'autre. C'était un signe et, cela me faisait peur de l'admettre ; oui, j'avais peur d'admettre qu'elle me plaisait - qu'elle me plaisait vraiment. Mais, au jour d'aujourd'hui, qu'importe ? Je ne pense qu'à ses mains empoignant mes cheveux, à son souffle se mêlant au mien. Elle est mienne, qu'elle le veuille ou non.
Au fond de ma poche, je sens mon portable vibrer plusieurs fois mais, j'ignore volontairement sa présence. Celui ou celle qui viendrait briser ce moment de bonheur -car oui, le bonheur m'est enfin envisageable- pourrait bien se voir briser la nuque à son tour. Je ne tiens pas à être dérangé, pas maintenant. Alors que je tiens fermement Cami dans mes bras, je la décale de la colonne et la porte jusqu'à sa chambre - sans même qu'elle ai besoin de me dire où elle se trouve. Mon portable se remet à vibrer, ce qui m'arrache une mine agacé. Si Wayne a quelque chose à me dire, il le fera plus tard ; si Elijah a encore des reproches à me faire, il a toute l’éternité pour ça. Oui, pour l'heure, la femme qui me regarde intensément dans les yeux et ma seule priorité. On dit que les hommes feraient n'importe quoi pour une partie de jambe en l'air... en ce qui me concerne, je ferai tout pour une heure avec elle - seul, avec elle. Ici, dans sa chambre. Posant délicatement Camille sur le lit, j'enlève ma veste en cuir et grimpe sur le lit sans attendre - l'obligeant à se coucher sur le dos, alors que je la surplombe de tout mon corps. " Je n'irai nulle part... " murmure-je, mes yeux se perdant dans les yeux. " Je resterai aussi longtemps que tu le voudras. Pro... " Mon portable vibre de nouveau. " Laisse-moi juste éteindre ça, d'accord ? Qui que se soit, ça peut atten... " En le sortant de ma poche de jean, mon visage se décompose. Six appels de mes hybrides, trois autres venant d'Hayley. C'est officiel, je suis inquiet - surtout à un tel moment de sa grossesse. Un message vocal a été laissé, ce qui pique ma curiosité. " Attends, je... " Je recule, me redresse et m'assois sur le rebord du lit pour écouter le message. C'est Hayley. Elle semble mal en point et m'engueule sans aucune raison apparente. Elle m'en veut ; de ne pas être là, de l'avoir laissé avec ces deux gorilles sans neurones, de jamais être là quand il faut, d'être trop con pour ne pas avoir répondu au téléphone, bref. Quelqu'un lui prend apparament le téléphone des mains et... elle est sur le point d'accoucher, elle tient à ce que tu sois là sont les seuls mots que je retiens. Hayley, elle, continue de gueuler comme un âne en arrière plan, comme si elle en voulait au monde entier.
Sous le choc d'une telle nouvelle, je me lève et me tourne vers Camille. Une multitude de choses se bousculent dans ma tête, si bien que je ne trouve pas les mots pour dire combien je suis heureux d'être passé chez elle aujourd'hui, d'être certain de ce qu'elle veut et rassuré qu'elle m'accepte pour ce que je suis. J'aimerai lui expliquer à quel point je suis navré -vraiment- de ne pas pouvoir aller plus loin aujourd'hui mais, seuls trois mots arrivent à sortir de ma bouche : Hayley. Va. Accoucher.
Sujet: Re: klamille - « qui s’excuse s’accuse. » Mar 28 Oct - 1:35
« Qui s’excuse s’accuse. »
Il y a toujours quelque chose que l'on espère ardemment sans pour autant se l'accorder ou même tenter de l'obtenir. J'avais promis de façon muette à Klaus de rester son amie, celle qui serait toujours là pour le conseiller. Finalement, j'avais presque brisé cette promesse en ne répondant pas à ses appels plusieurs jours d'affilés pour lui montrer ma désapprobation. Si j'avais pu imaginer que cela nous aurait amené à cet instant précis, je ne me serais sans doute pas senti coupable une seconde. Je suis heureuse comme je ne l'ai pas été depuis des années, voir peut-être jamais. Je ne doute pas de mes sentiments à son égard, je n'ai jamais douté, j'ai toujours su. Mon cœur est sien depuis notre première discussion. J'ai été attiré par Marcel, mais c'est de Klaus dont je suis éperdument amoureuse. Je suis soulagée qu'il m'est finalement choisie. La première fois que j'ai vu Caroline, cela m'a fait un électrochoc. Nous sommes semblables d'un point de vue physique sans parler du fort caractère qu'elle semble avoir elle aussi. J'ai été convaincue qu'il ne m'aimerait jamais comme il l'aimait elle.
Je ne veux pas le lâcher, jamais, je veux continuer à sentir sa peau, sa chaleur si proche de la mienne. Si c'est un rêve, j'aime autant être plongée dans un profond coma et ne jamais me réveiller. Bien que son mouvement de tête m'indique poliment de me taire, ce qui m'arrache un sourire, je tiens à aller jusqu'au bout de ma phrase. Je sais quels mots il craint, mais je ne les dirai pas. Pas aujourd'hui. Je le regarde intriguée alors qu'il me repousse tout en évitant soigneusement mon regard. Ses mots m'arrachent un gloussement complice à son jeu de séduction. Je hausse faussement un sourcil pour répondre à ses allégations. Mes yeux parlent pour moi de façon amusée, finalement il a raison, ça ne sert à rien de parler dans l'instant présent. L'idée me plaît dans tous les cas, qu'elle soit bonne ou non. De toute manière il n'attend pas de réponse de ma part, il la connaît déjà.
Je ferme les yeux alors que je me retrouve coincée entre la colonne et l'homme de mes pensées. Je lui rends ses baisers avec vigueur. Mes mains le retiennent fermement près de moi, comme s'il risquait de s'évaporer. Je veux être à lui, j'ai envie de le sentir encore plus proche de moi. Nous avons eu beau nous mentir sur nos sentiments respectifs pendant de longs mois, ce nous existe bel et bien et cette pensée me comble de joie. Il est la seule personne dont j'ai réellement besoin dans mon existence. Je suis prête à faire de nombreux sacrifices pour lui. Je sais que le monde dans lequel je suis née n'est plus celui dans lequel j'évolue dorénavant, mais ce monde ne me fait pas peur, encore moins en étant à ses côtés. Il y a des dangers à tous les coins de rues, il n'a pas à s'inquiéter pour moi, même si je sais que d'aller titiller les sorcières ne sera pas pour le rassurer. J'ai envie de le découvrir de plus en plus. Son passé ne me fait pas peur, ses actions futurs non plus. Je le prends comme il est et je continuerai à lui faire savoir quand je ne suis pas d'accord mais... Je le soutiendrai, je serai là pour lui à toute heure du jour et de la nuit. Chaque artiste à son histoire et j'ai eu de la chance que nos chemins se soient croisés.
Alors qu'en cet instant précis seul lui compte, je sens son portable vibrer. De manière égoïste je l'ignore et pourtant... Une petite voix intérieure me titille, mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'oublie et que mon esprit tente de me rappeler ? Je m'en préoccuperai plus tard. Si je dois me montrer égoïste pour une fois, autant que ce soit maintenant. Klaus m'amène jusqu'à ma chambre, ce qui m'arrache un sourire amusé bien que je continue de l'embrasser. A quel moment lui ai-je dis où se trouve ma chambre ? Mes doigts caressent son visage tout en le contemplant. Quand mes yeux croisent les siens, mon regard se noie dans le sien. Je le sens agacé par ses appels et j'hésite même à lui dire de décrocher, mais je m'abstiens. J'ai envie de croire ses mots qu'il me murmure, mais son portable semble se donner un poing d'honneur à lui donner tord. Il finit par vouloir l'éteindre et j'entrouvre la bouche pour lui dire de vérifier si c'est important ou non. A voir son expression, ce n'est pas la peine, il semble préoccuper ce qui fait que je me redresse tout comme lui.
Sa panique est communicative et alors qu'il s'assoit pour écouter un message vocal, je sens mon coeur faire des bonds dans ma poitrine. Ils n'ont plus rien à voir avec ceux que j'avais il y a encore une minute à peine. Les cris me parviennent même si je ne distingue pas bien les mots. Mes pupilles se dilatent d'un seul coup : Hayley ! Je suis la pire meilleure amie qui soit de tout évidence... Ma main se pose par automatisme sur ma bouche entre-ouverte. Elle doit être en train d'accoucher et c'est moi qui retient le père de son enfant. Klaus risque de rater la venue au monde de son enfant s'il ne se dépêche pas. Je reste encore plantée sur le lit en tailleur, je joue aux statues alors que la réaction de l'hybride ne se fait pas attendre. Les secondes paraissent des heures avant qu'il ne brise le silence par trois mots. Aussitôt je bondis hors du lit et lui redonne sa veste.
« Ok, ça va aller, d'accord ? Tu vas la rejoindre tout de suite et... Peut-être qu'elle n'a pas encore perdu les eaux. » évidemment qu'elle a dû les perdre vu comment elle hurle... Elle est en plein travail. « Tu sais où elle est ? » au manoir sûrement, je suis bête. Je prends une profonde respiration, me disant que je ne dois pas l'aider à rester calme et à le rassurer dans ma façon d'être et de lui poser sans cesse des questions.
J'attrape sa veste et la lui donne. Je prends sa main dans la mienne et me dépêche de l'amener vers la porte de l'appartement. Tu seras un père fantastique. Ton enfant sera merveilleux. Que dire qui ne risque pas de le faire encore plus flipper qu'il ne doit l'être juste maintenant ? « Tout se passera bien et tu arriveras à temps... » Dis-je de manière assurée et d'un ton doux. Je lui vole alors un baiser léger avant d'ouvrir la porte.