Le regard rivé sur cette maudite carte, je n'arrivais pas à me concentrer. Depuis cette sordide bataille en Nouvelle-Orléans, Milah Pamela Lecarda avait disparue de la surface de la terre pour la seconde fois de son existence. La première fois, ce fut la mort qui l'arracha à ce monde. Après son retour de l'Autre Côté, l'esprit de ma mère se vus séparé du monde des vivants suite à un terrible sortilège d'une famille de sorciers. Pour la seconde fois de toute ma vie, je vis ma mère disparaître une nouvelle fois et même si depuis son retour je ne m'étais pas montré comme une fille aimante, elle restait ma mère et la voir disparaître à nouveau me faisait éprouver une peine comme je n'en avais plus ressenti depuis bien longtemps. La brèche fut ouverte depuis maintenant plus de quatre ans maintenant et durant plus de quarante-huit mois, ma mère n'avait pas pointé le bout de son nez alors qu'elle aurait pu revenir après que mes seules amies -les sorcières mortes- furent éradiquées. J'étais seule sans qui que ce soit pour m'aider et Milah ne c'était pas montré, pas même lorsque je mis les mains dans l'Expression, lorsque je rivalisa plusieurs fois avec Niklaus ou encore lorsque je failli me faire exécuter en Nouvelle-Orléans. Un beau jour elle rentra dans la Galerie d'Art que je tenais depuis environ deux ans maintenant. Je l'avais mal pris, très mal pris même et j'avais rejeté ma mère mais il ne se passait pas un jour depuis ces retrouvailles ou je me demandais comment renouer le lien familial. Mais pour aujourd'hui, je devais penser à autre chose : ramener ma mère de la dimension dans laquelle elle se trouve. J'avais mené mon enquête auprès de sorcières du Quartier Français, de San Francisco, de Paris et de Rome. Plusieurs cas similaires furent repérés et les Eaton n'avais définitivement pas pus créer un sort d'exorcisme visant à éradiquer la race des fantômes présents sur Terre. J'avais un plan et pour cela j'aurais besoin de ma fidèle amie et alliée Mélinda. Pour le moment je devais fouiller du côté de ma mère, trouver la moindre petite piste susceptible d'ajouter un point en plus à ma quête. J'écrasais ma cigarette dans le cendrier en me frottant les tempes, énervée de ne rien trouvé... Peut-être pensai je trop à Milah, il était évident que je n'arriverais pas à mettre la main sur elle par un simple sort de localisation alors qu'elle ne se retrouve même plus dans le monde matériel. Soupirant, je finis par me relever pour monter au premier étage, dans le bureau où je sortis d'un tiroir une petite boîte contenant des souvenirs que ma mère m'avait remit lors de notre dernière rencontrés. Je pris un objet au hasard et ce fut une bougie d'anniversaire. A chacun de mes anniversaire, elle allumait toujours celle ci parmi les autres et tandis qu'elle les jetais toutes, elle gardait celle qui revenait chaque années. La bougie en main, je redescendis dans mon salon où la carte de Mystic Falls n'avait pas bougé de la table basse, entourée de chandelles aux dimensions différentes. Je jetai la bougie dans un récipient en métal avant de fredonner une formule qui fit brûler le morceau de cire, peut-être ai-je ressenti un peu de peine en voyant cet artefact se désintégrer... Je relevai le bol au dessus de la carte avant de faire couler la cire liquide sur la carte, me concentrant sur ma mère mais de façon plus général, pas explicite : je voulais trouver la moindre chose susceptible de me faire creuser une piste. La cire séchait sur le papier, ce qui me fit stresser mais c'est alors que la masse de cire se mouva alors que les flammes des bougies s'agrandirent. Je dévorais du regard le chemin bleu laissé sur la carte. L’hôpital de Mystic Falls. Sans plus attendre, je finis par me redresser en vitesse pour attraper un long manteau en fourrure blanche suspendue au porte manteau près de l'entrée, je sortis les clés de ma voiture de l'une des poches après avoir fermé mon manoir à clé et roula jusqu'au fameux hôpital.
Arrivée sur place, je gara ma Mercedes blanche sur le parking avant de courir jusqu'à l’accueil, sans trop savoir ni quoi ni qui je cherchais. Je n'avais pas réfléchis mais qu'importe : c'était ma seule piste. J'avais toujours eu horreur des hôpitaux, de l'énergie entourant ces lieux : la maladie, le désespoir, la mort. Trop d'insanités regroupés dans un même lieu. Les talons claquant au sol, je laissais les pans de mon manteau hors de prix frôler le sol tandis que mes boucles brunes rebondissaient dans mon dos. J'arrivais enfin à l’accueil de lieu, m'éclaircissant la gorge avant de m'adresser au jeune homme, brun vêtu d'une blouse verte, et si je lisais bien son badge, il se nommait Nolan. Nolan Crowley, ce nom de famille ne m'était pas familier mais ce n'était pas le plus important pour ce soir. La voix la plus sûre possible, je finis par m'exprimer à l'employé en frôlant un air hautain « Bonjour... J'aurais besoin de savoir si vous avez un patient du nom de Lecarde. Milah Pamela Lecarde. » Au risque qu'il ne se rende compte que Madame Lecarde ne figurait pas dans la base de données, pire : que Milah était morte il y a plus d'un siècle. Dans le pire des cas, s'il en apprend trop je n'aurais qu'à soustraire de sa mémoire notre rencontre et chercher une autre piste. Même si j'avais un pressentiment qui me disait que ce jeune homme avait quelque chose qui allait m'intéresser, il dégageait quelques chose d'assez mystérieux mais je ne saurais dire quoi exactement. Le surplus d'énergie négative m'empêchait définitivement d'avoir pleinement accès à ma puissance, j'étais redevenu bien trop sensible à la nature bien que puissante depuis que j'utilisais moins l'Expression mais j'étais persuadée d'une chose : il n'était pas humain à cent pour cent.
Sujet: Re: For those who we love Mar 23 Déc - 15:26
"For those who we love." elizabeth & nolan
Rien. Milah n'était plus là. Lexi non plus. Elles avaient disparues. Envolées. D'un seul coup comme si le sort en avait décidé ainsi. Voilà quatre ans maintenant que des fantômes se baladaient un peu partout dans le monde et maintenant, c'était fini ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Quelqu'un n'aurait pas pu faire ça. Mais quelqu'un avait joué et d'autres avaient perdu. Depuis la Nouvelle-Orléans les choses n'allaient pas pour le mieux pour Nolan, complètement perdu par ce qui lui arrivait. Milah était un fantôme ! Pourquoi ne l'avait-il pas compris plus tôt ? Il avait vu beaucoup de monstruosité cette nuit. Beaucoup de cris, de sang, de mort. Et ce n'était pas ce qu'il désirait. Il ne voulait pas vivre dans ce genre de monde, à devoir affronter ce genre de guerre. Il avait perdu Milah ce jour-là, incapable de la retrouver par la suite. Au début il crut qu'on lui avait fait du mal, qu'elle était peut-être blessée quelque part, mais très vite il se rendit compte qu'il ne pouvait tout simplement pas la trouver. Comme si elle était inexistante, comme si elle ne faisait plus partie de ce monde. Seul, dans une ville complétement étrangère, Nolan avait tout simplement récupéré la voiture de Milah pour rentrer à Mystic Falls.
Il avait beaucoup réfléchi sur la route, tout en essayant de contenir ses émotions. Au final la mission était un véritable échec. Il n'avait pas pu parler à aucune sorcière. Il n'avait pas réussi à protéger Milah. La culpabilité le rongeait, le torturait alors que la frustration prenait le dessus. Il ne pouvait rien faire, rien du tout. Il se sentait tellement impuissant. Et une fois de retour chez lui, alors qu'il scrutait tous les ouvrages qu'il avait en sa possession, il se rendit compte que Lexi aussi, n'était plus ici. Au début, il pensa qu'elle avait sans doute décidé de partir pour se changer les idées, après tout elle venait de découvrir qu'elle avait perdu l'homme de sa vie. Mais très vite, il ressenti la même chose que pour Milah : Lexi était introuvable, inexistante.
Quelques recherches plus tard, il comprit que ce n'était pas les seuls fantômes à avoir mystérieusement disparus. Un peu partout dans le monde entier, la plupart de ceux qui avaient réussi à apparaitre, avaient disparus. Et Nolan était en colère. Nolan en oublia presque ses examens pendant un temps, passant pour un véritable fou devant son colocataire. Il essayait de trouver une connexion en reliant ce qui s'était passé à Nouvelle-Orléans avec toutes ces disparitions. Il n'était pas sur les devant de la scène durant la bataille qui visait exclusivement à tuer les vampires, mais tout de même. Articles, vidéos, Nolan regroupait un maximum pour être certain de ne pas louper « le » moment qui aurait pu tout détruire. Le moment qui avait enfermé tout le monde ailleurs.
Il retourna tout de même très vite à l'hôpital, reprenant petit à petit ce pourquoi il avait travaillé toutes ses années. Ni Milah, ni les autres, voudraient le voir échouer après tout ce qu'il avait fait. Avec son père sur le dos en plus, Nadja qu'il n'avait toujours pas revus, Nolan avait aussi besoin de se changer les idées. De calmer sa colère. Et son rôle à l'hôpital l'aidait énormément. Régnant dans les couloirs comme un roi, Nolan suivait les directives avec beaucoup d'aisance. Il n'était plus très loin de son diplôme, plus très loin de son rêve de devenir urgentiste. Il lisait tranquillement le dossier d'un patient quand il croisa le chemin d'une femme. Une grande femme, brune, très jolie. Sans doute cherchait-elle de l'aide. Le sourire aux lèvres, Nolan était prêt. Jusqu'à ce que le nom de Milah entre en jeu. Son sourire disparus aussitôt. Il regarda tout de suite derrière lui voir si qui que ce soit écoutait, avant de reposer son regard inquiet sur l'inconnue.
« - Non, non... elle... elle n'est pas ici. » Il marqua une brève pause. Peut-être que c'était une amie ? Quelqu'un qui lui rendait visite dans sa boutique ou autre ? Mais cette fille n'était sans doute pas du coin, Nolan vivait ici depuis des années et il l'aurait certainement remarqués. Elle avait quand même une présence, un charme fou. « - Vous connaissez Milah ? »
Sujet: Re: For those who we love Mer 24 Déc - 0:56
For those who we love
ft. nolan f. crowley
A côté de moi, une vieille femme marcha doucement en s'appuyant contre le mur pour pousser une porte, le service d'oncologie selon un écriteau. Plus loin une femme se mit à pleurer lorsqu'un médecin lui apprit le décès de son nouveau né, un vieillard en fauteuil roulant délirait en parlant tout seul. Il y avait définitivement trop d'énergie négative dans l'air et j'en sentis presque ma tête tournée. J'aurais peut-être failli tomber au sol si les mots du jeune homme ne m'avaient pas retenus à la réalité. Il savait quelque chose, le son de sa voix en témoignait et sa question quant à mon lien avec Milah finit par me confirmer ce que je pensai. J'ouvris la bouche, incapable dans un premier temps de parler comme si les mauvaises ondes de l'hôpital s’infiltraient en moi. Je failli même déglutir, je détestais définitivement les hôpitaux. Replaçant une mèche brune derrière mon oreille, je ravalai avec difficulté avant de lui répondre « Assez, oui... » je me penchai légèrement sur le comptoir de l’accueil en parlant plus doucement « Je vous en prie... Si vous savez quoi que ce soit j'ai besoin de le savoir. Il en va de sa sécurité, il est peut-être même trop tard à l'heure où je vous parle... » Me redressant, je fouilla dans la poche de mon manteau pour sortir une carte de visite de la Galerie d'Art, avec l'adresse, le numéro de l’accueil, mon identité et les horaires d'ouverture. Attrapant un stylo sur le comptoir, j'écris au dos mon numéro personnel avant de tendre la carte au jeune homme « Si vous avez la moindre information contactez moi, c'est très urgent. » La tête toujours dans le trouble, je me retourna pour me diriger à nouveau vers la sortie, le pas lourd et influencé par la masse d'horreurs qui s'accrochait à moi dès mon entrée dans les lieux. Comment les autres gens faisaient ils pour pouvoir circuler là dedans... Peut-être qu'il s'agissait d'un signe d'espoir comme cette femme que j'avais vus qui allait soigner son cancer, mais pour moi c'était un air de repos sur le trajet vers la mort. Une fois sortie de l'hôpital je pris une grande respiration en reprenant un pas normal, mon mal de tête s'estompant. Je repris ma respiration aussi en me dirigeant vers ma voiture. Je me battais contre un hybride originel, je ramenai des défunts à la vie et un hôpital me rendait malade ? C'était une grande première... A l'intérieur de ma voiture, j'attendis quelques minutes avant de démarrer, me mettant à frapper à grand coups de poings sur mon volant. Je préférai cela à pleurer, je n'avais plus versé de larmes depuis longtemps et je préférais m'acharner plutôt que m’abattre. Décoiffée, je soupira pendant plusieurs longues secondes avant de réfléchir. Ce brun travaillant à l'hôpital était ma seule piste, auquel cas mon sort de localisation ne m'aurait jamais mené à lui. Et puis son nom, Crowley. Je devais retrouver la main sur l'origine de ce nom qui ne m'étais pas inconnu dans ma mémoire.
Après avoir quitté l'hôpital, je suis retournée jusqu'à la Galerie d'Art en plein centre ville pour régler des papiers administratifs malgré mes pensées tourmentées. Mes talons claquant dans le hall d'entrée, j'ai rapidement salué ma secrétaire en observant le lustre de cristal pendant au plafond avant de me diriger jusqu'à mon bureau. Un grand bureau en ébène, je m'installai dans un fauteuil en tournant le dos à la baie vitrée donnant une vue sur le centre ville. L'ensemble de mon bureau restait design, bien qu'il était d'avantage vintage et cosy que le reste de la galerie avec des plantes vertes, une tapisserie florale, un tapis persan rouge au sol et une odeur d'encens, des bougies décoratives sur les meubles rangeant des thé et quelques bouteilles d'alcool pour les occasion. J'avais bien besoin d'alcool en ce moment. Je me suis servis un verre de whisky avant de m'allumer une cigarette et mon ordinateur portable pour entamer des recherches sur la famille Crowley.