Sujet: What if I wanted to break ? [ft. Elena] Jeu 3 Juil - 2:31
What if I wanted to break ?
Dans quelle situation Tobias s'était embarqué, il n'en avait pas la moindre idée. Il était évidemment prêt à tout pour retrouver la trace de l'hybride Originel - qui, malgré les corps qu'il laissait sur son chemin, n'était pas si simple que ça à suivre, étonnamment - mais il n'avait pas imaginé que ça incluait héberger une quasi-inconnue dans la maison qu'il avait dégoté à Mystic Falls. Jusqu'à maintenant, Elena était la meilleure source d'information dont il diposait mais n'était pas des plus enclines à les partager. Alors il essayait tant bien que mal de s'habituer à la nouvelle présence féminine, prenant sur lui car il ne pouvait simplement pas la laisser partir alors qu'elle savait tant de choses sur l'Originel. En soit, le fantôme n'avait même pas la certitude qu'elle en savait autant qu'elle prenait plaisir à le répéter, mais il n'allait pas prendre ce risque : à chaque fois qu'elle abordait même superficiellement le sujet, elle avait l'art et la manière du teasing, d'en dire assez sans en dire trop. Fatigante.
La cohabitation n'avait pas que des aspects négatifs heureusement, bien que l'idée de s'attacher d'une quelconque manière à une personne de "ce côté" du voile le rebutait totalement, il pouvait supporter la Gilbert. Tobias referma le carnet qu'il était en train de feuilleter, la propriété d'un vieux chasseur - Sinclair - qui avait le projet de s'attaquer à Klaus : les pages noircies d'encre s'étalaient tout au long du journal et s'arrêtaient juste avant le moment fatidique. Le fait que le bouquin ait été retrouvé incomplet signifiait bien une chose, l'échec de la manoeuvre. Sûrement une nouvelle victime de l'hybride, une de plus sur la liste. Le nombre incroyable de personnes tuées directement ou indirectement aurait pu dissuader Tobias de son projet mais être immortel avait ses avantages.
L'éternité avait également quelques côtés négatifs, il fallait trouver une occupation pour combler les journées. Elena avait finalement trouvé une idée pour combler ses nuits - il fallait qu'ils parlent de cette habitude au plus vite - mais ce n'était pas vraiment le genre d'activités qui l'aiderait à se venger. Tobias avait récupéré ici et là quelques anciens journaux de chasseur mais il n'avait jamais été du genre à apprécier un bouquin au coin du feu ou ce genre d'occupations trop sédentaires. Il essayait parfois de parcourir les pages jaunies mais n'avait pas la patience pour faire ça pendant des heures. Alors il faisait ce que chaque personne sur Terre faisait lorsque l'ennui faisait surface : il ouvrait le frigo de la cuisine et le refermait quelques secondes plus tard sans rien prendre, il se servait un verre, mettait le son de la chaîne hifi un peu trop fort. Mais, aujourd'hui, Tobias devait avoir une discussion de plus avec Elena - cela faisait un peu plus d'une semaine désormais qu'ils vivaient sous le même toit et les renseignements qu'elle lui avait fait miroiter n'avaient pas encore été délivrés -. Sûrement l'idée d'avoir une emprise sur le fantôme était attirant mais honnêtement.. il ne savait pas trop ce qu'elle attendait de lui. Il l'avait écoutée sans broncher raconter l'histoire de sa vie, il avait mieux compris la réelle personne qui se cachait derrière le masque dénué d'émotions et d'altruisme et qui plus est il partageait son espace personnel avec. C'était plus qu'il n'avait fait pour n'importe qui depuis au moins une quinzaine d'années - voire de toute sa vie, à vrai dire - alors le jeu devait en valoir la chandelle.
Alors qu'il entendait la porte d'entrée s'ouvrir, le Blackburn se rendit dans le salon pour y trouver Elena. La soirée avait à peine commencé - il était l'heure de l'apéritif tout au plus - et il n'avait même pas remarqué qu'elle était sortie un moment, trop absorbé par ses tentatives de déchiffrer de vieux bouquins sans intérêts. S'approchant du bar pour attraper une bouteille de gin, Tobias se servit et fit tourner son verre contre le bois de la table avant de finalement se lancer. "Hey. Alors.. je parie que tu es d'humeur bavarde ce soir, et si on parlait ?" il avait ponctué sa question (qui n'en était pas vraiment une, il était impatient de réponses) d'une gorgée et légèrement penché la tête sur le côté, trahissant sa curiosité piquée.
- moriarten
Invité
Sujet: Re: What if I wanted to break ? [ft. Elena] Sam 5 Juil - 23:01
What if I wanted to break ?
Avouons-le... Mystic Falls est devenu complètement dingue après l'intervention express de Klaus à la fête foraine. Si la démonstration de force et d'horreur dont il a fait preuve ne sont plus des choses qui me surprennent vraiment, ils semblent avoir choqué plus d'un - au point que les humains ont perdu toute clémence envers nous et tuent à tue tête, à même la rue. C'est fou, non ?! Ils nous jugent, nous traquent pour nos pulsions et, voilà qu'ils se montrent encore plus impulsifs que nous. Si je n'avais pas éteint mon humanité depuis des semaines, j'aurai eu tendance à me mettre à leur place, à les défendre mais, aujourd'hui, je vois les autres autrement. Mes oeillères ne m'aveuglent plus ; de la peur, voilà ce qui les pousse à agir de la sorte. Ils ont peur de nous, de ce que nous représentons. Peur que nous devenions ingérables mais, n'est-ce pas déjà le cas ? Klaus leur a bien prouvé après tout... Jamais un humain ne sera en mesure de survivre face à un vampire assoiffé, que cela soit de sang, de vengeance ou, tout simplement de folie. Oui, parce qu'on peut dire que c'est exactement ce qui anime l'hybride : le sang, la vengeance et la folie.
Résultat des courses : nous avons beaux cacher nos tatouages d'identité en marchant dans la rue ou, en rentrant dans un lieu public, la moitié de la ville nous regarde du coin de l'oeil, attendant presque par perversion que nous faisions un faux pas. Oui - ils attendent que nous leur donnions une raison de nous détester, de nous pointer du doigts. Ils veulent que nous leur donnions raison, tout simplement. Nous sommes des "monstres" après tout... et dans mon "état actuel", je ne pourrais pas dire le contraire. Ma patience s'avère être moins souple que d'ordinaire, et mon répondant plus cru. Lorsque deux femmes -que j'ai connu toute petite- me regardent de travers et commencent à murmurer des atrocités dans leur barbe, je leur montre mes crocs - juste avant de continuer de siroter mon refresha de starbucks comme si rien était. C'est vrai quoi ! Leurs réactions sont absurdes. Si nous le voulions vraiment, ils ne pourraient rien contre nous. Si je l'aurai voulu, je leur aurai arraché le coeur sans même sourciller mais... la présence des milices dans le coin m'empêchent d'agir comme je l'aurai souhaité. Lorsque j'ai montré mes crocs, un homme s'est avancé vers moi commis j'avais sorti une armé de poing mais, voyant que je n'allais pas plus loin qu'une simple provocation, il s'est résigné à reculer - presque déçu de ne pas pouvoir qu'il était du côté des "gentils", de ceux qui tuent les nôtres pour la sécurité de la population de la ville.
Jamais je ne me suis sentie aussi étouffée. Vivre dans ses conditions et impossible, surtout lorsqu'on a besoin de sang en permanence. Depuis que mon humanité n'est plus, les poches de sang sont devenus vides d’intérêt et malgré ma discrétion, je ne peux pas attaquer qui que se soit sans que ce dernier soit infesté de verveine. Il y en a p-a-r-t-o-u-t ! Dans les cafés, dans les plats servis dans les restaurants, dans l'eau des fontaines des parcs... nous ne pouvons pas faire un pas sans la sentir à dix kilomètres mais, ça, personne ne s'en soucie. Les humains ne pensent qu'à leur propre sécurité, sans se demander ce qui arrivera si un vampire "innocent" vient à boire de l'eau infectée... Plus ça va, et plus je me dis que cette ville n'est plus pour moi. Trop de souvenirs, trop de problèmes... je me demande vraiment ce qui me pousse à rester. Après tout, je pourrais sans problèmes me rendre à la Nouvelle Orléans. Il parait que les vampires y vivent comme des rois et, je suis sûre que cette optique plairait à Tobias. Lui, qui cherche tant à retrouver l'Hybride, il ne pourrait pas être plus près de sa cible qu'en mettant les pieds dans la ville que ce dernier gère d'une main de fer mais, pour cela, il faudrait que je sois d'humeur à croiser Elijah et ses regards moralisateurs. Non... je n'en ai pas envie. Non pas que cela m'affecte mais, cela m'ennuie. Oui - je suis fatiguée que l'on me dise qu'éteindre mon humanité était une erreur, fatiguée d'entendre dire que je dois tout faire pour revenir comme avant. Et si je me sentais mieux comme ça, hein ? Et si je n'avais pas envie de retrouver mes émotions, celles qui m'ont fait plonger dans une sorte de dépression juste avant que Klaus m'en libère - presque sans s'en rendre compte, même si son but était le même.
Klaus et encore Klaus ; dernièrement, je n'entends parler que de lui. Aux infos, à la maison... Tobias ne cesse de me poser des questions à son sujet mais, j'avoue que j'étais pleinement consciente de son intérêt pour l'hybride lorsque je lui ai proposé mon petit deal. C'est justement cet intérêt qui me permet de lui "tenir la jambe" en ce moment, ce qui fait que mon plan tient la route. En effet, il se trouve que mon entourage m'emmerde -disons le franchement- et que j'avais envie de me faire de nouveaux "amis". Entre Damon qui fait le coq pour X ou Y raisons, Jenna qui panique et stresse pour un rien, Alaric qui me fait la morale... il n'y a que mon frère qui me laisse tranquille - normal, puisqu'il n'est pas en ville ces derniers jours. J'avoue que Caroline et ses excentricités me manquent mais, après notre engueulade, je n'ai plus jamais eu de nouvelles. Tant pis. Le fait que je n'ai plus mon humanité ne doit pas tant l'affecter puisqu'elle n'essaye même pas de me "sauver" ; c'est à croire que notre amitié est vraiment à son point de rupture. Max est sans doute trop occupé avec la grossesse de June et le départ de Lukas et, quant à Stefan ? Pff... je ne sais même pas où il se trouve en ce moment. Notre relation s'est fissurée depuis le temps où je sortais avec son frère donc, c'est pour dire à quel point les choses ont changé. Aujourd'hui, la seule personne sur qui je puisse compter reste Tobias ou, du moins, tant que je garde sa curiosité en attente. Répondre à ses questions d'un seul coup aurait été trop simple. Il aurait fait ses valises et serait parti pour la Nouvelle Orléans aussitôt, me laissant seule ici. Hors, il s'avère qu'il est un très bon ami coup...
" Hey. Alors.. je parie que tu es d'humeur bavarde ce soir, et si on parlait ? " Wouah... même pas le temps de poser mes affaires dans un coin que monsieur relance le sujet. S'il pense que je vais lâcher le morceau aussi facilement, il peut se mettre le doigt dans l'oeil. Me déchaussant doucement, je m'affale sur le canapé et tourne mon regard vers lui. " Je vais bien, merci. Et toi ? Tu as passé une bonne journée ? " dis-je d'un air moqueur non dissimulé. Je sais pertinemment que ce n'est pas ma journée et son déroulement qui l’intéresse mais, faut croire que taquiner le fantôme est devenu l'un de mes passe-temps favoris. Je me redresse et m'assois en tailleur, massant l'un de mes pieds. " Bon, d'accord... Je serais surement d'humeur à parler lorsque tu m'auras servi un verre. " Je tends une main vers lui le verre qu'il tient dans sa main et lui fais une toute petite moue. " S'il te plait... "