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Aaron & Alexander

Cela fait maintenant plusieurs mois que je ne dors plus. Je ne dors plus littéralement. Les fantômes n'ont pas vraiment besoin de repos vous savez... C'est l'un des avantages. Depuis que j'ai tous dis à Chloé je me suis remis à boire. Elle ne me parle plus. Je ne la vois plus. Cling ! Cling ! Pchhhh !

-Eh merde !

Saleté de bouteille de bière. A peine je l'ouvre que tout m'explose à la figure. C'était la dernière. Je jetais un oeil à la cuisine. Des bouteilles. Encore des bouteilles. Dans le frigo, sur la table, parterre, dans l'évier. Malheureusement elles étaient toutes vides. Ma tête était terriblement lourde. Je ne suis pas sortie de chez moi depuis des mois. Je ne saurais même pas vous dire quel jour on est. Mon propriétaire est bien venu quelques fois me demander le loyer mais jamais je ne lui ai ouvert et le pauvre n'a plus les clefs. Je crois qu'il ne va pas tarder à me virer mais à quoi bon me battre pour rester ici ? Je peux tout à fait dormir dans la rue. Je ne suis pas douillet. Quelqu'un me verrai je pense qu'il ne verrait aucune différence entre le sans abri au coin de la rue et moi-même. Les même vêtements sales datant de... Trois mois ? six mois ? Un an ? La même odeur, la même allure. Rien, vraiment rien ne nous différencierait. J'embarquai mon porte feuille et sortit pour la première fois depuis... Mon dieu qu'il fait froid ! J'étais en tee-shirt. Un cri strident m'échappa. L'hiver. La dernière fois que je suis sortit nous étions à la fin de l'été. La fin de cet été ? Du précédent ? Aucun moyen de le savoir. Je peinais à marcher. Mes jambes refusaient de m'obéir. Néanmoins je parvint à faire quelques mètres et à me trainer jusqu'au super marché où j'achetai dix pacs de bière. Les gens qui me croisaient avaient un mouvement de recul ce qui me permis de passer le premier à la caisse. Je sortis du magasin et allait jusqu'à ce qui me semblait être chez moi mais j’atterris dans une ruelle. Malheureusement je n'avais plus la force d'avancer et me laissai tomber contre un mur. C'est la dernière chose dont je me souviens. Que s'est-il passé ? Peut-être me suis-je endormis ? A présent la nuit est tombée. Quelle heure est-il ? 17h ? 22h ? J'entendis des pas et un homme blond, plutôt robuste se tenait devant moi dans la seconde qui suivit. Je pris une bouteille dans un des pacs de bière et lui demandai tout en secouant la bouteille devant lui :

-Hey tu veux bien m'aider à l'ouvrir le blondinet ?

Je me mis à rire. Le blondinet : ce sobriquet lui allait plutôt pas mal au grand monsieur.

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Ça fait 3 jours que l’ampoule des chiottes a grillé et je ne l’ai toujours pas changée… Jess va gueuler je lui avais promis que je le ferais aujourd’hui… Bon ben je n’ai pas le choix, je vais devoir aller acheter une ampoule à la superette puisque celles qui étaient dans le placard ont mystérieusement disparues. ’Fait chié je n’avais pas envie de sortir le cabriolet à 19h… On ne pouvait pas emménager juste à côté de cette foutue superette ?! Bref, de toute façon j’ai rien à dire c’est un joli appart pas cher et on le paye a deux. Non je n’ai pas le droit de me plaindre. Alors j’ai sortis le cabriolet du garage et je me suis dépêcher avant que Jess ne rentre. Je me suis garé où je pouvais mais j’étais une fois de plus à perpète’ de la boutique et j’ai hâté le pas jusqu’au rayon des luminaires. Ensuite évidement il n’y avait qu’une caisse d’ouverte et une queue de 3km. Tous avec des courses pour 100 personnes. Alors je ne me suis pas gêné, j’avais mon ampoule dans la main droite et deux euros dans la main gauche, je suis passé devant tout le monde en disant « j’ai que ça, j’ai que ça ! » puis j’ai donné les deux euros à la caissière débordée en répétant encore une fois « je n’ai que ça. » comme si le magasin entier n’étais pas au courant, elle était en plein dans les courses d’une grosse femme et ne pouvait pas arrêter en plein milieu et je le savais bien c’est pourquoi j’ai ajouté cette phrase toute préparée : « Gardez la monnaie. » Ouf ! J’étais passé ! Et enfin dehors ! Maintenant il fallait que je retourne jusque-là ou j’avais garé la voiture, avec un peu de chance j’y serais dans deux heures…

Je ne sais pas j’ai gardé cette habitude qui est de regarder toujours dans les petites ruelles entre les habitations, au cas où un vampire serait en train de dîner. Mais ce fut tout autre chose que je vis ! Un homme qui était assis adosser au mur et qui avait l’air d’avoir bien des verres dans le nez. Mais il y a une chose qui m’interpela, le fait qu’il m’ait appelé blondinet… Je n’ai pas trop apprécié mais il était bourré, même bien plein ! Je lui aurais demandé de lever la main gauche je pense qu’il aurait levé un pied. Il me demandait de l’aider à ouvrir sa bière… et il me vint un geste tout naturellement. Je pris la bière qu’il me tendait de la main gauche et sortis mon couteau de la main droite, ensuite j’ai décapsulé la bouteille avec le couteau. Si j’ai sortis mon couteau c’est bien parce que ce mec bourré n’allait pas aller répéter à la police que je me ballade avec une arme blanche. Dans la main j’avais sa bouteille décapsulée, et il s’attendait surement à ce que je lui rende mais au lieu de ça je l’ai porté à mes lèvres, en ai bu une gorgée puis je l’ai balancé au fond de l’allée. Ce n’était pas les bières qui manquaient autour de lui. Voir sa tête ne put m’empêcher de relâcher un petit rire. Blondinet, non mais oh, manquerait plus que ça.

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Je lui tendais la bouteille, sourire au lèvres. Je m'imaginais qu'il allait l'ouvrir avec les dents ou bien l'arracher à la force des bras. Au lieu de ça, il fourra sa main dans sa veste et en sorti un truc pointu... Au début je ne distinguais pas la chose puis me rendit compte que c'était un couteau. Plutôt du genre arme blanche que couteau rond. En un coup sec il ouvrit la bière.

-Ah merci ! Tu me sauves la vie... T'est un vrai pot...

Le blondinet porta la bouteille à ses lèvres et me la bu sous le nez. Je sautai sur mes pieds du moins j'essayai. Au lieu de ça je ne tenais toujours pas sur mes jambes et manquai de m'écrouler à chaque effort un peu brusque. Certes mes muscles ne me servaient pas à grand chose en cet instant mais ma voix, elle était indemne. Alors je me mis à beugler :

-Au voleur ! Ma bière ! On m'a voler ma biiiière ! Au secours...

L'autre bonhomme me regardait, l'aire amuser. Je profitai d'une minutes d'inattention de celui-ci pour lui chiper son couteau. Je pris une seconde bouteille, et l'ouvrit d'un mouvement sec. Je la portai à mes lèvres et sentais l'alcool glisser dans ma gorge. Les picotements produits par les bulles ne rendaient la boisson que plus agréable. Je retrouvais le sourire que j'avais plus tôt tandis que le blondinet restait poster en face de moi.

-Qu'est ce que tu fais encore là ?

C'est vrai quoi ! Un jeune homme, blond, le visage dure qui fait penser aux bad boy, avec des yeux bleus, plutôt caractéristiques des princes charmants, c'est à ça qu'il ressemblait. Expliquer moi ce qu'un type comme lui, collectionnant certainement les petites copines, aurait à faire dans une ruelle avec un minable dans mon genre. Il était toujours immobile. Je m'emparai d'une troisième bouteille et la lui lançais.

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Spoiler:

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La tête qu’il fit lorsque j’avais jeté sa bouteille jusqu’au fond de la ruelle m’arracha un petit rire. Mais il profita de ce petit moment d’inattention pour me prendre mon couteau, j’arrêtais tout de suite de rire. C’est vrai, un alcoolique avec une arme c’est toujours bien plus dangereux qu’un vrai soldat. Mais heureusement il ne l’avait pris que pour ouvrir une de ses nombreuses autres bouteilles. Sur le coup, j’ai eu peur qu’il ne se coupe un doigt, mais ça a été. Le pire je trouve c’est qu’il me demanda quand même ce que je faisais encore là. « C’est évident non ? Tu as mon couteau. » Dis-je en lui reprenant, limite en lui arrachant des mains. Je n’aime vraiment pas qu’on touche à mon couteau. Mais c’est claire qu’il y avait autre chose que le couteau, cette chose était la même que celle qui m’avait amené à venir vers lui à la base. Le fait qu’il soit complètement paumé et qu’il risquait de faire un malheur sur son chemin du retour. Je me demandais aussi bien ce que faisaient tous ses packs de bière à côté de lui. Il y en avait presque 10. J’aime bien la bière mais pas en trop grande quantité. Et… La tête de ce bonhomme m’avais fait tellement rire lorsque j’avais éclaté sa bouteille que j’avais tellement envie de recommencer. J’avais bien remarqué qu’il avait du mal à se lever, normal. Alors je pris un des packs, je me mis juste hors de sa portée, levai le bras et là je ne pus m’empêcher d’inscrire un gros sourire sadique sur mon visage au moment où je lâchais le pack du haut de mon bras. Il y eu un bon bruit de verre brisé, le carton reteint les morceaux de verre. Heureusement sinon je ne l’aurais pas fait. Il fallait que je fasse bouger ce mec, et vu son état, je ne pense pas réussir en lui demandant gentiment. Et comme je ne suis pas trop mauvais en provoc’, que mon côté sadique aime bien provoquer les autres, et que mon côté raisonnable ne fait rien pour m’en empêcher… La méthode était toute trouvée. Même si ça ne plait pas à tout le monde. Une chose était sure, il fallait que je ramène se mec chez lui.

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Il attrapa la bouteille mais n'en fit rien. Ce bonhomme n'avait pas compris ma petite invitation à trinquer apparemment. Quand je lui avais posé ma question, je m'attendais à ce qu'il quitte cette petite rue et me laisse enfin tranquille mais il en avait décidé autrement. Le couteau toujours dans ma main me fut arracher. C'est vrai que j'avais oublier de lui rendre son arme... Maintenant aurais-je un peu la paix ? Je bu une gorgée de boisson et plaquai ma tête contre le mur, les yeux fermés, profitant de l'air frai qui fouettait ma peau. Je ne ressentais même plus l'air glacial, j'étais à nouveau bien avec ma petite dose d'alcool. Quand je rouvris les yeux je vis l'autre blond, un de mes packs de bière à la main. Il avait l'aire de le scruter dans tous les sens. D'abord je pensai qu'il avait aimer et cherchais des indication sur ce beau produit mais au lieu de ça il lâcha le lot de dix bières. Le bruit de verre me déchira les tympans. Vous savez c'est le même genre de bruit que quand le camion de poubelle à verre passe dans votre rue à six heure du matin. Ca donne tout aussi mal au crâne et vous avez tout autant de tuer les autres abrutis qui vous ont réveiller.

Je regardais le garçon de la tête au pied. Ouais... Nan... Je ne fais vraiment pas le poids, vu mon état. Néanmoins je me levais avec l'aide de mes bras et du mur. Je pris un des paquets de bière et quand je levai la tête j’aperçus son visage hilare. Je lui décochai un coup dans la mâchoire qui parti plus vite que je ne le pensais.

-Désolé ! C'était trop tentant ! On ne s'attaque pas à ce que j'aime ! On fait quoi maintenant ?

Je lui souriais l'air béat à mon tour. Ce petit blondinet m'amusait, bien qu'il aurait mieux fait de ne pas me provoquer. Je n'avais pas ris autant depuis...? Je ne sais même plus combien de temps. La dernière fois, c'était avec Chloé il me semble, mais ça remonte à loin à présent. Cette ancienne réalité est devenue irréel. J'étais heureux. Je ne le suis plus. Elle était là et je l'était aussi. Plus rien n'existe. Tout est réduit au néant aujourd'hui.

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Voir cet espèce d’alcoolique me mettre une patate m’avais enragé, serte c’était une frappe d’homme bourré, et les multiples blessures que j’ai bien pu avoir dans mon super métier m’habitue et je ne ressens plus vraiment de douleur comme aux premières fois, je le sens, mais j’ai pas franchement mal lorsque c’est un humain qui frappe. Trop habitué aux coups de vampires et loups qui sont bien plus puissants. Mais le fait était qu’il m’avait quand même porté un coup, comme un chien qui mort parce qu’il se sent agressé, chez moi, les chiens qui mordent font toujours un joli baptême de l’air gratis ! Mais je me voyais mal frapper un homme bourré qui n’avait plus la total maitrise de ses quatre membres. Aussi je me contenterais de le remettre où il était bien, par terre. Juste un petit fauchage. C’était facile, il s’aidait du mur pour se mettre debout, il n’avait rien d’autre que des fourmis dans les jambes à mon avis. Mon pied droit faucha d’abord son pied gauche, et puis comme le droit était sur mon chemin il fut fauché dans le même geste. Je lui agrippais la veste quand même pour ne pas qu’il s’effondre comme un château de carte, après tout, il était saoul, il ne se serait pas rattraper tout seul. « Reste par terre, tu risqueras moins de te casser la gueule. » après l’avoir mis par terre, je reculais d’un pas pour me mettre hors de sa portée, on ne sait jamais, s’il avait l’idée de m’agripper les jambes ou je ne sais quoi.

Il m’avait dit « On fait quoi maintenant ? » et franchement, étant donné qu’il venait de me frapper, j’avais très envie de répondre ‘‘maintenant je vais shooter un par un tous tes packs de bière !’’ Mais qu’est-ce que j’en avais envie… Mais il fallait que je retrouve la raison, je n’ai pas toute la nuit pour bavarder avec ce mec bourré. Je ne savais même pas s’il avait une maison ou si c’était un clochard. Alors je m’accroupis et dis « Bon, mon gars, sois je te laisse ici et tu crève de froid cette nuit toi et tes packs de bière, seul dans ton coin de ruelle sans même savoir où tu es, sois tu t’accroche à moi et je te ramène chez toi. Pour ma part, les deux solutions me vont aussi bien l’une que l’autre. Alors je te laisse le choix. » Franchement c’était vrai. Je m’en foutais. Je préfèrerais bien entendu le ramener, mais s’il décidait de rester avec des meilleures amies (chez qui j’avais fait un joli petit massacre) ça ne me dérangerais pas. Ce qui me dérangerait, se serait qu’il décide de rentrer tout seul, il pourrait créer un accident en traversant des rues, et franchement je préfère l’idée d’un cadavre congelé à un cadavre éparpillé. Le mieux restait quand même pas de cadavre du tout. Le truc c’est que j’avais brisé pas mal de ses chères petites bouteilles après quoi il m’avait mis un coup de poing, encore après quoi je l’avais jeté par terre, pas sûr qu’il me suive. Mais le froid de ce mois-ci peut toujours faire changer quelqu’un d’avis.

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Je lui souriais. Le sourire c'était la seule chose qui me restait d'avant. D'avant que je fasse fuir Chloé. D'avant que Joyce ne me quitte il y a quelques années de ça, que je découvre mes pouvoirs et meurs. D'avant que Clay ne me laisse à nouveau seul et démuni avec mes pouvoirs... Dans ces moment là je souriais...Souvent. Mais maintenant ? Allais-je rester minable comme ça, dans cette ruelle ? Je me le demandais bien. Je ne pouvais plus quitter ce monde, j'étais en quelque sorte devenue immortel, bien que mort depuis quelques années. Passerais-je l'éternité à boire ? Ou la passerai-je à m'accrocher aux gens que j'aime ? A cet instant j'aurais mieux fait de bien m'accrocher au mur. Mon pied gauche parti sur le côté, puis le droit. Je me retrouvais les fesses dans la neige de nouveau. Je ne mis pas bien longtemps à comprendre que le blondinet s'était amuser à me faire des balayettes. Néanmoins, une chose me surpris : il m'agrippa pour éviter que je ne m'écroule totalement. Cet homme était bon. Chose étrange, j'avais l'impression que l'alcool ne faisait plus beaucoup d'effet au niveau cérébrale. Mes muscles étaient tout de même encore bien endoloris. L'autre, s’accroupit pour se mettre à ma hauteur et me dis :

-Bon, mon gars, sois je te laisse ici et tu crève de froid cette nuit toi et tes packs de bière, seul dans ton coin de ruelle sans même savoir où tu es, sois tu t’accroche à moi et je te ramène chez toi. Pour ma part, les deux solutions me vont aussi bien l’une que l’autre. Alors je te laisse le choix.

Il s'écarta ensuite de nouveau de moi, sûrement de peur que je ne le frappe encore une fois. Je souris. Alors qu'il avait détourné son regard de moi, je me relevai avec un peu de mal encore. Heureusement que le mur était là pour me soutenir. Je fis deux pas vers lui et manquai de m'écrouler à ses pied. Au lieu de ça je heurtai son épaule et m'appuyais dessus.

-On t'a déjà dis que t'étais un type bien toi ?

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Apparemment il était d’accord pour que je le ramène chez lui, il se mit debout et s’agrippa à mon épaule tout en manquant au moins 100 fois de tomber, alors je le reteins et mis son bras par-dessus mon épaule libre. « On t'a déjà dit que t'étais un type bien toi ? » Cette question me surpris, je ne m’attendais pas à ce qu’il me sorte un truc pareil alors que je venais d’anéantir le quart de ses chères bouteilles. Et puis… « Non pas vraiment. Ce n’est vraiment pas le genre de compliment qu’on me fait quand on me voit. » C’est vrai que j’étais plus habitué au « joli tire ! » Qu’au fait qu’on évoque la gentillesse peu présente dans mes journée. Il n’y a que Jess qui a pris l’habitude de me complimenter. Mais elle c’est différent, c’est ma meilleure amie. Mais une fois on m’avait sortis exactement la même phrase, je m’en souviens très bien ! C’était un ami a moi qui me taquinais, lui aussi m’avais sortis « On t'a déjà dit que t'étais un type bien toi ? » j’avais pareillement répondu non, et il m’avait rétorqué « C’est normal. » encore heureux que c’était un ami et que c’était pour rire, mais sur le coup c’est vrai que c’est normal qu’on ne me le dise pas souvent. Parce que je suis quelqu’un de renfermé qui passe son temps à tuer des monstres. Mais bon. Il faut bien que je fasse une bonne action de temps en temps pour me faire pardonner. Bien que je ne considère pas vraiment que tuer un vampire ou un loup soit une mauvaise action. Mais tuer est toujours quelque chose provoque un énorme bouleversement sentimental pour au moins une personne connaissant le mort. Si horrible soit se personnage. Il y a toujours quelqu’un qui veut vous faire payer parce que vous avez tué quelqu’un à qui il tenait. Et c’est ça que j’appelle une mauvaise action. Rendre triste, ou haineux quelqu’un. J’y pense à chaque fois que je tue une créature. Surtout les loups, ils sont très soudés entre eux. Mais ce n’est pas souvent que je tue un loup, généralement, ils sont beaucoup moins une menace que les vampires, ils subissent leurs pouvoir pour la plupart, et cherche à le contenir. Et je n’ai rien contre ça. Mais lorsqu’un loup représente une réelle menace, alors oui je le combat. Et généralement, dans les 24h qui suivent l’acte, j’ai une grosse troupe de loups qui viennent pour m’anéantir. Et ça finit plutôt mal dans tous les cas. Donc, non, je n’ai vraiment pas l’habitude qu’on dise que je suis quelqu’un de bien, parce que je ne le suis pas.

Il s’accrochait a moi comme le lierre a un chêne, alors je commençais à marcher vers la voiture, je regardais ses packs de bières étalés par terre, c’était hors de question que j’en ramène ne serait-ce qu’un. Et s’il râlait, se serait pareil. Je le ramenais gentiment chez lui, je faisais le chauffeur gratuit mais certainement pas le garçon de café. Je redressais le regard et continuais de marcher vers la voiture, la nuit s’était installée depuis, et il recommençait a neiger, décidément, je suis content de l’avoir vu celui-là, si non, vu la couche d’habit pas très épaisse qu’il a sur le dos, pas sûr qu’il se serait relever demain matin. Arrivé à la voiture, je le mis derrière, pas question de monter un mec complètement défoncé à côté de moi, il aurait été capable de passer les vitesses pour moi ! « Tu peux t’attacher tout seul j’espère ? Parce que je ne vais pas t’assister. » Manquerait plus que je lui attache sa ceinture. Je m’assis au volant et commença à rouler

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Il prit ce même ton bourru qu'il avait depuis qu'il m'avait trouver raide parterre. Son visage, ses manières d'êtres paraissaient être celles d'un solitaire. Je n'étais pas très sobre mais je pouvais au moins discerné ceci chez mon mystérieux bienfaiteur. Je dis bienfaiteur parce qu'il venait de me faire réaliser à quel point j'avait été idiot. Idiot de m'enfermer dans l'alcool et la solitude. Néanmoins je suis comme ça. D'abord je sombre puis je rencontre une personne, n'importe qui, qui me fait comprendre que ce n'est pas la solution. Il y a eu Clay et maintenant cet homme sorti de nul part que je ne reverrais certainement jamais. Une fois bien accroché à lui, le blondinet se mit à marcher en direction de sa voiture. Il galérait un peu étant donner que je pesais de tout mon poids sur lui. Une fois arrivé il ouvrit la portière arrière et m'installa tout en me demandant :

-Tu peux t’attacher tout seul j’espère ? Parce que je ne vais pas t’assister.

Je lui souris assez niaisement je dois dire. Je crois que j'aurais été le type en face je me serait foutu une baffe. J'étais assez ironique sur le coup et j'avais envie de me moquer de lui. Je pouvais tout à fait m'attacher moi même je commençais à retrouver mes esprits. Pour être énervant au possible je fis mine de ne pas y arriver. Une fois, deux fois, trois fois. Il me lança à peine un regard et démarra la voiture. Soudain je lui lançais :

-C'est normal !

Il se retourna un quart de seconde, ne comprenant pas. Il est vrai que ma phrase sans contexte était incompréhensible. Je souris alors et continuais :

-C'est normal qu'on ne t'ai jamais dis que t'étais un type bien.

J'explosais de rire. J'étais pas très malin quand même, à tous moments il pouvait arrêter la voiture et me faire sortir du véhicule. Je ne ferais absolument pas le poids...

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Voilà qu’il s’y mettait aussi à dire que c’est normal qu’on ne me dise pas souvent que je suis un type bien. C’était la deuxième fois qu’on me la faisait celle-là. Mais à chaque fois, elle m’arrachait un sourire. Un mec ivre que j’ai provoqué avant de l’aider. Pas étonnant qu’il me dise ça. Mais j’avais envie de l’embrouiller un peu… « Et pourquoi donc est-ce normal ? » l’interrogeais-je. Je pouvais m’attendre à tout. Aussi bien à un blanc qu’a un « parce que t’es un sale con ! » Et franchement, la réponse m’importait peu. Je voulais juste voir quel genre de truc il allait me sortir, histoire de mieux cerner le personnage. Est-ce qu’il allait oser me sortir un truc qui casse ? Moi je pense que oui. Quand on est plein on est capable de tout faire, et de s’attirer plein d’ennuis par la même occasion. Mais je ne risque pas de m’en prendre à lui. Ce serait déloyal.

Bon ce n’est pas tout mais on avait démarré et moi je ne savais pas où aller. Alors je lui demandais tout simplement : « C’est où chez toi ? » Une phrase simple, claire et courte. Comme à mon habitude. Je ne parle jamais pour ne rien dire. Je roulais instinctivement vers le centre-ville. Il ne savait probablement pas où il avait atterris donc il n’allait pas savoir où était sa maison depuis ici. Il la retrouverait surement mieux depuis le centre-ville. Et même s’il ne parlait pas beaucoup du trajet, j’avais l’impression qu’il se concentrait, sur moi. Qu’est-ce qu’il avait ? Je n’en sais trop rien. Ce que je savais, c’est qu’une fois chez lui, j’espère qu’il y aura quelqu’un pour le récupérer parce que je ne m’attarderai pas !

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Sans grande surprise, l'homme m'interrogea : pourquoi dire cela ? Pourquoi affirmer que c'était normal ? Après tout je ne le connaissais pas mais son comportement n'était pas celui de quelqu'un de sociable et de très ouvert. Attention, ceci n'empêche pas d'être quelqu'un de bien, car il l'était mais c'était plus compliqué. Il semblait plus être le genre de type froid et bourru. Je voulais seulement le provoquer pour coir sa réaction et puis rire un bon coup, au pire je mettrait ceci sur le dos des effets de l'alcool. Je répondais enfin à sa question, riant à moitié :

-T'as vu comment tu m'as traité ? Mes pauvres bières... : t'as foutu en l'aire plus de 30 balles !

C'était assez ironique comme réponse. J'aurais pu être plus cinglant mais le blondinet m'avait fait réaliser de nombreuses choses et je lui en était très reconnaissant. Je n'allais tout de même pas pousser le bouchon plus loin. Un silence suivit pendant quelques minutes puis il me demanda :

-C’est où chez toi ?

Il roulait déjà vers le centre ville. Je le laissai faire, j'y habitais et puis je n'avais plus vraiment idée de l'endroit où je me trouvais. Je mis ma tête sur la vitre et regardait le visage défiler. Certains magasins fermaient, des gens rentraient du travail, d'autres ressortaient au restaurant. Ces gens semblaient mener une vie banale mais tellement belle. Je les enviait. Malgré l'arrivée des vampires dans leurs vies ils ne changeaient rien. Arrivé à un feu j'indiquai au blondinet de prendre à droite deux fois puis ensuite à gauche deux feux plus loin. En cinq minutes nous arrivâmes devant la porte d'entrée du petit immeuble qu'était le mien. Je trouvais un billet de cinq dollars dans ma poche. Je voulais lui donner même si ce n'était pas grand chose par rapport à ce qu'il avait fait pour moi, mais il refusa. Avant de descendre, je lui serrai la main :

-Merci le blondinet, j'arrête l'alcool à partir de ce soir !

Il prit ma main, je lui souris. Je ne savais réellement comment je pourrait lui rendre l'appareil mais si un jour il avait besoin que quelqu'un le secoue, il pourrait faire appel à moi. Je claquai la portière derrière moi. Il démarra. Je regardai la voiture s'éloigner et fis un geste de la main qu'il n'aura certainement jamais vu. Enfin seul devant la porte de l'immeuble, je cherchais mes clefs. Je n'avais rien dans mes poches : et m*rde...

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Il répondit de bon cœur à ma question. Les bières. Les voici, il a dépensé pour s’acheter plein de bières, et j’ai foutu tout ça en l’air. C’est le cas de la dire, certaines ont appris à voler, mais gare à l’atterrissage… Un sourire s’inscrit sur mes lèvres, mine de rien, c’était une belle nuit. Et il y avait un mec saoul sur ma banquette arrière qui me faisait rire. Sortir un peu de la routine fait vraiment du bien. J’avais trouvé ce mec ivre dans une ruelle, je l’ai provoqué pour le faire réagir, j’ai détruit plusieurs de ses packs de bières, puis maintenant je le ramène chez lui. ‘‘Normal’’ j’ai envie de dire. Une soirée passée à aider quelqu’un, alors qu’à la base j’étais allé acheter une ampoule pour changer celles des toilettes. Normal.

Il me guida jusqu’à sa maison, heureusement qu’il s’en rappelait encore. Une fois arrivés, il voulut me donner cinq dollars. Ce geste me parut étrange, mais c’est l’intention qui compte, il voulait surement me dire merci de cette façon, ça voulait dire au moins qu’il avait compris. Quoi qu’il en soit je ne pouvais pas accepter son billet, je suis comme ça. Et même en temps normal, j’ai du mal à me réjouir devant un simple cadeau, ce n’est pas pour accepter un billet. Par contre, une chose que j’acceptais beaucoup mieux, c’était cette main tendue. Je la lui serrais volontiers.
Il me fit rire en ajoutant ceci : « Merci le blondinet, j'arrête l'alcool à partir de ce soir ! » Il me fit vraiment rire. « Bonne chance alors ! » même si je savais qu’arrêter l’alcool ne ferait surement pas partit de son planning. « Et le blondinet s’appelle Aaron. » Même si demain il ne se rappellera que de ‘‘blondinet’’ j’aurais essayé.
Je remontais dans la voiture, tourna la clef et commença à rouler, je vis dans on retro viser, juste avant de tourner au premier virage, qu’il me fit un signe de la main plutôt tardif. Une nouvelle fois, il m’arracha un sourire.

Je continuais plus loin pour rentrer, la nuit était bien avancée, Jess devait être rentrée. Au rond-point, je fis tout le tour pour prendre la dernière sortie, c’est à ce moment-là que j’entendis quelque chose tomber. Quelque chose comme un trousseau de clefs…

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