Leven - En un éclair

Leven E. Woodley

willa holland ; tumblr

Mon nom est Leven Evanthia Woodley et, je vis à Mystic Falls depuis toujours. J'ai 23 ans ainsi que toutes mes dents et, jusqu'à nouvel ordre, je suis étudiante en anthropologie. Je suis une humaine accomplie et, tolère la présence des vampires parmi les humains.

Mes parents sont des gens très terre à terre. Ils ont nié l'existence des vampires. Ce n’est pas scientifique. Les êtres surnaturels ne peuvent exister. Il s’agissait tout simplement d’une mise en scène du gouvernement. Ils se vantaient de la non existence de ces être paranormaux jusqu’au jour fatidique où l’un d’entre eux a décidé de leur montrer qu’ils avaient tort. C’est donc dans un bain de sang que mes parents sont morts il y a maintenant quelques mois. Vous avez l’impression que je me fou de la mort de mes parents ? Qu’ils n’étaient que des scientifiques idiots et obtus ? Navrée de casser cette image de cœur de pierre, mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour accepter leur mort horrible. J’ai vu ce qu’il restait de leur cadavre, j’ai vu le sang de ma mère se répandre le long du bitume … J’ai entendu ses cris, les appels … Bref, me cacher derrière ma carapace m’aide à continuer seule. Pour moi les vampires sont des êtres atroces, dénudés de volonté et de toute humanité. Le monde n’a pas besoin d’être sanguinaires … Le combat n’est pas égal, nous les hommes ne pouvons rien contre eux. Nous sommes les proies de carnassier hors du commun. Comment expliquer le sentiment que je ressens ? De la peur et de l’indifférence. Peur de leur violence. Indifférente car je sais que je finirai par y passer.

TOUTE HISTOIRE MÉRITE D'ETRE RACONTÉE  

Le début de ma vie n’a strictement rien d’intéressant. Je suis née à Mystic Fall. Mes deux parents étaient de fervents chercheurs dans l’avancée numérique. Une vision particulièrement obtuse de la vie qu’ils ont, en vain, tenté de m’inculquer. Je n’ai jamais manqué de rien si ce n’est d’attention. La relation que j’avais avec eux était des plus particulières. Il n’y avait pas de réels sentiments, je les aimais parce qu’il s’agissait de mes parents et que c’est comme cela que fonctionne notre société. L’enfant aime ses parents. Mais malgré tout, ils sont l’unique famille que j’ai. Je n’ai plus de grands-parents, je n’ai jamais connu oncle ou tante, et je suis fille unique. Autant vous dire qu’il n’y avait pas foule les soirs de noël. Mais j’ai avancé dans la vie. Ma scolarité a été médiocre tout au long de mon parcours jusqu’à ce que j’entre dans l’âge rebelle. A 17 ans, je fuck le monde. J’en veux à la terre entière et le meilleur moyen de ne pas pêter un câble, c’est de prendre du bon temps. Et moi le bon temps je le passais défoncée. Je trainais avec une bande de six mecs, toujours perchés sur nos skates au Sk8park. L’école n’avait plus aucune espèce d’importance pour moi. Je passais mon temps à trainer avec des personnes de moins en moins fréquentables. Je rentrais le soir à pas d’heure, les yeux à demi-clos, rouges … Mon père m’attendait souvent dans le fauteuil du salon pour me passer une soufflante, mais ses mots ne m’atteignaient pas. Dès que j’entrais dans le domicile familial, je me murais derrière mon silence et les ignoraient. Cette fois-là, j’avoue ne pas savoir comment j’ai réussi à rentrer, mon skate sous le bras. Rien n’était clair pour moi, dire que ma vision était trouble serait un euphémisme. Mes yeux m’offraient une vision floue des rues, des trottoirs, du coup j’étais chancelante bref bien amochée. Et c’était la fois de trop pour mon père. Je suis entrée dans la pièce principale et il m’attendait debout au milieu du salon, les bras croisés sur son torse. Je lève les yeux au ciel (c’est une chose que beaucoup de jeunes de 18 ans font) et je me dirige vers l’escalier dans son dos pour accéder à ma chambre à l’étage. Mais mon paternel avait décidé de me barrer la route. Alors une discussion sans tenants ni aboutissants s’engagea alors. Mon père haussait le ton, et je criais plus fort que lui encore, poussée par une adrénaline que je ne me connaissais pas et qui était très certainement amplifiée par les substances illicites que j’avais pu ingurgiter avant de rentrer. Je finis notre conversation par des mots d’une douceur sans égale … « Allez vous faire foutre. » Je dis bien vous parce que ma mère s’était rattachée à la cause de mon père, réveillée par nos hurlements. Ma phrase était peut être celle de trop car la gifle partie directement sur ma joue. Je revois encore au ralenti cette scène pittoresque. Je ne m’y attendais pas et instantanément le feu me vint au visage. J’étais folle de rage et particulièrement blessée dans mon intégrité et ma fierté. Mais, après une grande inspiration, je passe entre mes parents et monte dans ma chambre sans même un regard. Je prends deux trois affaires, je redescends. Mes parents assistent impuissant à mon départ. Je ne pipe mot, je décide tout simplement de les quitter.

Dès que j’ai claqué la porte de mes parents, je me suis effondrée. Toute la tension qui s’était accumulée durant ces quelques minutes se relâche. Je suis à peu près certainement de regretter amèrement ce que je viens de faire mais il était nécessaire pour l’adolescente rebelle que j’étais de montrer que je ne me laisse pas marcher sur les pieds, pas même par mes parents.  Je suis restée chez un ami qui a gentiment accepté de m’héberger. Je restais chez lui, ne mettant jamais le nez dehors sauf pour faire quelques courses élémentaires. Je suis restée six mois chez lui jusqu’au jour où j’ai pris conscience que j’avais été trop loin avec mes parents. J’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de retourner chez eux. Rattraper le temps perdu, m’excuser, bref la total et en grande pompes ! J’étais dans mon état normal, j’étais super angoissée mais je le devais. Ils sont ma seule famille je ne peux rester loin d’eux aussi longtemps. Devant la porte, mon cœur bat la chamade, je n’ose frapper … Mais je me dois de le faire, je leur dois. Je toque trois fois et j’entre. Ma mère était dans le canapé du salon en train de regarder une de ses émissions de téléréalité débiles. Elle se retourne vers moi et se met à fondre en larme en m’écoutant proliférer mes excuses. Mon père sort de la cuisine et n’a pu s’empêcher de venir me prendre dans ses bras. Après tout je restais leur petite fille, leur seul enfant. Prise de conscience j’avais décidé de reprendre ma vie en main et de laisser mes parents être fiers de moi. J’ai abandonné la coke, l’alcool et tout le reste. Bon j’avoue, je n’ai pas pu arrêter la cigarette, ça fait trop d’un coup. J’ai finalement eu mon diplôme de fin d’étude à mes 18 ans, m’ouvrant ainsi les portes des universités américaines. Finalement je fais le choix de partir dans l’université la plus proche de Mystic Falls. Je rentre régulièrement le week end pour retrouver mes parents. Ah oui j’ai oublié de préciser que lorsque j’ai décroché de toutes les merdes dans lesquelles j’étais embrigadée, tous mes amis ont préférés me tourner le dos. Je ne peux compter que sur ma famille aujourd’hui et je suis rassurée de les savoir toujours présents pour moi. Ils ont beaucoup changés depuis mon retour à la maison. Ils respectent mes opinions, mes pensées et c’est pour moi la meilleure chose qu’ils pouvaient faire.

Ma vie sociale est au plus bas et je dois bien avouer que ce n’est pas la période la plus extra de ma vie. Les autres étudiants ne semblaient nullement intéressés par ma petite personne … Enfin tous sauf un étudiant que je retrouvais régulièrement dans certains cours lors de ma seconde année. Il est finalement venu vers moi. Se présentant sous le nom de Caleb, il est devenu un nouveau point d’attache pour moi. Drôle avenant et surtout vivant, j’aimais passer du temps avec lui, réviser et tout ce qui va avec. Mais quand j’y repense, cette période de ma vie me semble si courte … J’ai le sentiment d’avoir … Oublier. Ce que je vais vous raconter dans les prochaines lignes ne peuvent venir de moi mais de la narratrice. Caleb est entré dans la vie de Leven au moment le plus opportun. Il était sur le campus depuis un an déjà et il ne trouvait jamais de proies intéressantes au point de rester en vie. Autant vous dire que le nombre de disparition a doublé sur cette année. Un vampire intrépide mais surtout constamment affamé. Jusqu’au jour où il est tombé sur la jeune étudiante. La solitude de cette dernière l’intrigua. Lorsque l’on est vampire, le temps n’a plus d’importance et s’embrigader dans une tâche longue de plusieurs années ne pose aucun problème. Alors il entra en contact avec elle, la séduisant, l’appâtant vers son piège. Et aussi simple que cela puisse paraitre, Caleb se nourrissait du sang de Leven plus que régulièrement. Il se contentait d’une simple morsure pour le plaisir de sentir son précieux liquide couler le long de sa gorge. Il utilisait son don pour manipuler son esprit et la faire oublier ce qu’il venait de se passer. Elle n’était plus qu’un jouet sans âme. Portant toujours un foulard pour masquer les traces visibles … Il faut bien avouer que Caleb faisait un travail plus que propre et discret.  En même temps, après plus de 653 ans, on a le temps de se perfectionner. Après plusieurs mois, les premiers examens tombent et Caleb ainsi que Leven les réussissent haut la main. Ce manège dura  un an durant jusqu’à ce qu’il soit obligé de partir. Pour jouer la facilité, il demanda à la belle de l’oublier tout simplement. Elle ne l’avait jamais vu ni jamais entendu parler de lui. Et il sorti de sa vie tout simplement. J’ai continué ma scolarité de façon monotone. J’avais quelques amies, mais rien de bien folichon. Elles n’étaient pas intéressantes. Je m’inquiétais en réalité, j’avais comme perdu le goût de vivre. Rien n’avait d’importance et je me laissais bercer par le courant du destin. J’étais comme vidée de toute émotion. Le temps passe et n’a aucun impact sur moi. Mes parents s’inquiètent et décident de me faire consulter un médecin spécialisé dans ce genre de « troubles du comportements » comme ils disent. Ce psychologue fut une obligation de plus durant deux ans. A mon entrée en cinquième et dernière année d’Anthropologie, je décide de mettre fin aux séances qui n’ont fait rien d’autre que pomper le fric de mes parents. De nouveau dans les études après un été plutôt calme, j’erre dans le campus d’un cours à l’autre puis à ma chambre étudiante. Voici mon rythme qui est le même depuis cinq ans maintenant. Mais une nouvelle rencontre va changer quelque peu mon quotidien. Il en cinquième année comme moi et il s’appelle Caleb. J’apprécie immédiatement son côté présent et drôle. Il me change les idées et très vite, je passe mon temps libre avec lui. Puis, un soir en semaine, alors qu’il était dans ma chambre, il plonge sans regard dans le mien et me dit ces mots : « Tu vas te souvenir de tout Leven. » Immédiatement, je suis assaillie par un nombre incalculable de souvenirs … Je regarde Caleb : « Tu es un vampire … Tu t’es nourri de moi durant un an ! » Choquée par cette révélation, je commence gentiment à perdre les pédales, je me lève, me tiens la tête, puis m’assoie et ainsi de suite. J’ai peur, irrémédiablement peur mais je ne sors pas la chambre pour autant. Je tourne un visage scindé entre différentes émotions … « Pourquoi ? Pourquoi à moi ? » Il se lève et s’approche de moi avec l’intention de me prendre dans ses bras.  Mais je me recul et lui hurle qu’il ne doit pas s’approcher de moi. Il a l’air si peiné de me voir réagir de la sorte … Mais il s’attendait à quoi sérieusement ?? Puis d’un seul coup mon ventre se serre. Je me dirige dans ma salle de bain en trombe et délicatement, je retire le foulard que je porte autour du cou. La vision que j’ai me terrasse littéralement. Une cicatrice dont je n’imaginais pas l’existence se trouve au creux de mon cou. Je me perds dans mon esprit et je retourne dans la chambre. « C’est quoi ça ? » Dis-je en montrant la cicatrice dans mon cou. « Comment j’ai fait pour ne jamais la remarquer ?? » « Ecoute Levy … » « Y A PLUS DE LEVY ! SORS DE MA CHAMBRE ! » Peut-être n’aurais-je pas dût lui parler comme ça, après tout c’est un vampire, génétiquement créer pour me bouffer … Mais mon instinct de survie étant éteint depuis plusieurs années déjà je m’en fou. Avec une rapidité époustouflante, il me colle contre le mur, une main plaquée contre ma gorge. Je vois alors son véritable visage. Une abomination que je n’arrive à assumer. Je ferme les yeux, refusant de le voir ainsi. Finalement il me laisse tomber et s’en va sans rien de plus. Pourquoi je n’en sais rien. Après cet épisode, ma vie ne fut plus la même. J’étais parano, je n’avais pas peur, mais j’étais persuadée d’être entourée de vampire. Après tout Caleb était un étudiant comme moi, rien de plus banal si j’ose dire, à la différence prête qu’il était un vampire vieux de 653 ans …

Nous sommes à présent en novembre. Je suis seule, définitivement seule. Mes parents se sont fait tuer par un vampire. Juste devant la maison. J’ai tout entendu et les cris de ma mère resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Je m’enferme dans un mutisme sans précédent pour moi. Je me coupe complètement du monde autour de moi. On peut appeler cela une dépression si l’on veut mais c’est surtout le seul moyen que j’ai trouvé pour ne perdre la tête et devenir définitivement seule. Je canalise toute mon énergie qui peut exploser à tout moment, un peu comme une bombe à retardement. C’est finalement un mois après la mort de mes parents qu’une nouvelle personne fait son apparition dans ma vie. Il s’agir de Judah, mon oncle, le frère de mon père. Je n’avais que très peu d’affinité avec lui aussi je ne le considérais comme rien d’autre que mon tuteur légal et encore. Ayant aujourd’hui 23 ans, j’estime ne pas avoir besoin de tuteur. Je peux comprendre que c’est dur pour lui. Il vient de perdre son grand frère, ce n’est pas évident pour lui de retourner à Mystic Falls après tout ce que l’on sait sur l’existence des vampires et tout le reste … Je reste néanmoins distante mais infiniment reconnaissante intérieurement.

Un soir, alors que je rentrais de l’université pour le weekend, je passe par le chemin coupant la forêt en deux. Un homme est au milieu de la route, me faisant de grands signes pour que je m’arrête. Immédiatement je descends de la voiture m’approche de l’homme en question. Il m’explique que sa voiture est tombée en panne. Puis je lève mon visage vers le sien et constate le sang qui coule le long de son menton. Instinctivement je fais le rapprochement et alors que j’allais crier, il plonge son regard bleu azur et m’hypnotise. Il m’explique que je ne vais pas crier parce que ça ne fera pas mal. Je refuse de prendre de la verveine. Si je dois mourir de la main d’un vampire c’est que cela devait se passer ainsi. Je sens alors qu’il plante ses crocs dans mon cou et aspire mon si précieux liquide vital. L’instant d’après mon agresseur était par terre, la nuque brisée et un homme debout devant moi. Certainement l’auteur de ce crime. Je reste stoïque … L’homme se dirige vers moi avec la rapidité propre aux vampires. Alors mon estomac se serre de peur. Mais finalement, je sens son regard se poser sur moi, insistant et ses mots résonnent dans mon esprit : « Oublie ce que tu viens de voir et rentre chez toi. » Et alors que je tourne les talons pour retourner à ma voiture et obéir à son ordre, il m’attrape le bras et d’un geste sec me tourne pour que je lui fasse face. Un baiser délicat déposé sur mes lèvres et il me laisse partir …

TOI , DERRIÈRE TON ECRAN !

Je m'appele chloé/twiks et j'ai 21 ans. J'ai découvert Ghost World grâce à Ezio et, maintenant que je me suis inscrit, je compte venir 5/7j. J'aime les chiens, les glaces à la vanille, la clope d'après manger, le badminton et remettre les stylos alignés... Parrainage ? [] OUI [x] NON