Marie Jeanne Laveau ♍ Voodoo Queen

Mon nom est Marie Jeanne Laveau et,je suis arrivée à Mystic Falls depuis quelques semaines. J'ai 48 ans ainsi que toutes mes dents et, jusqu'à nouvel ordre, je suis coiffeuse (mais aussi arnaqueuse et une Mambo) . Je suis une sorcière accomplie et, tolère la présence des vampires parmi les humains.

Petit rappel : tous les habitants de MF connaissent désormais l'existence des vampires.

A mon époque les vampires étaient encore cachés aux yeux des Hommes, les vampires venaient nous voir pour confectionner des bagues de jours, pour calmer la soif de sang... Du moins avec moi et les autres prêtresses vaudoo. Maintenant que je suis de retour, je dois avouer que c'est assez surprenant et choquant de voir les vampires marcher en pleine rue en s'exposant, avec leur force, leur vitesse et leur ouïe. Et je suis bien loin d'être contre cette situation. Au contraire, le commerce est d'autant plus florissant ! Les vampires continue de me consulter mais il y a aussi les humains. Autrefois ils venaient pour des philtres d'amour, pour rompre un sois disant mauvais œil... Il me suffisait de tremper une herbe morte dans de l'huile et mettre le tout dans un flacon en échange d'une certaine somme d'argent et les humains pensaient qu'ils étaient libérées de leur maléfice. Jamais je ne me mouillais pour aider les humains, même si j'en avais les moyens. C'est ce que l'on pouvait appeler une arnaque en effet. C'était hors de question d'user de mes talents de Mambo pour changer la vie de ces misérables humains. Problèmes de cœur ? Qu'ils se mettent à la place des vampires qui crament au soleil.
Maintenant j'ai bien l'intention de duper encore et encore les humains, ils sont si effrayés par les vampires qu'ils demandent plus de consultation vaudoo que de rendez vous pour une coiffure. Bien sûre, je ne pratique pas la magie "habituelle", trop risqués et qui mettrait de l'avant les sorcières, je pratique le vaudoo et je confectionne des grigris, je lance des malédiction ou des contre-sort, je convoque les esprits autour d'une table... Je ne lance pas des boules de feu et je me limite à la magie noire, je ne met pas les pieds dans l'Expression. Mais même si j’utilise la noirceur je ne fais pas vraiment de mal, le vaudoo est d'abord là pour réconforter les gens selon moi, c'est ainsi qu'une vraie prêtresse vaudoo doit agir, et ne pas se limiter à enfoncer des aiguilles dans des poupées. Voilà comment je vois le monde actuel, comme un profit pour gagner encore plus d'argent, quitte à arnaquer les mortels.    

Tout a commencé le 10 septembre 1794, dans un quartier libre du Vieux Carré français de la Nouvelle-Orléans, ma mère était une femme noire affranchie et mon père un riche planteur blanc, qui avait une belle fortune. J'ai donc grandis en tant qu'enfant dans un couple original d'une femme noire et d'un père blanc, dans une luxueuse maison coloniale près des plantations de cotons, de piments, de café et de bien d'autres richesses que mon père vendait, c'était là la clé de notre richesses. Nous avions des « esclaves » mais ils n'étaient pas traités comme tels, ils faisaient partit de notre famille, avaient un tôt, mangeaient avec nous quand ils le pouvaient, nous les hébergions quand ils avaient des difficultés... Bref, mon père n'étaient pas un esclavagistes. Il offrait un travail juste, que ce soit en terme de paiement mais aussi de tâches, leur travail n'était pas insupportable et ne nécessitait pas d'efforts surhumains.  
Je grandis donc en étudiant à la maison et ne manquant de rien, ce qui était rare pour ceux de mon peuple. Il faut dire que déjà très tôt j'étais consciente de la situation des personnes noires, que l'époque était sombre avec l'esclavagisme et je me sentais chanceuse d'avoir autant de privilèges, mais je culpabilisais aussi en voyant de vieilles femmes et des enfants mourir en pleine chaleur, tout comme en voyant des hommes qui travaillait dur pour trois fois rien, dans l'espoir de nourrir sa famille. Si ça ne comptait qu'à mon père, il aurait rachetés tous les esclaves, mais nous avions beau être riches, l'argent ne se récoltait malheureusement pas comme les fleurs de coton...

C'est à l'âge de mes 25 ans, en 1819 que je me mari à Jacques Paris, un homme noir également affranchi qui avait émigré d'Haïti et c'est à la cathédrale Saint-Louis de la Nouvelle Orléans que nous nous sommes unis... Tout est bien qui finit bien ? JAMAIS DE LA VIE ! En 1920, un an plus tard après notre mariage. Non même pas une année entière, bon il faut avouer que je ne pouvais plus supporter mon mari. C'est pour cela que je devins de plus en plus manipulatrice d'ailleurs. Je n'aimais pas cette vie là. Franchement, Marie Paris, sérieusement ? Non ça n'allait pas du tout... C'est pour cela que j'ai versé du poison dans le vin de mon tendre et stupide époux. Ma mère avait raison : repère un homme riche, séduit le, tue le et empoche la fortune. C'est ce qu'elle avait fait avec mon père d'ailleurs. Ils étaient loin de former le couple parfait, le couple modèle et ma mère faisait des poisons, c'est de cette manière qu'elle a tué mon père et que j'ai tué mon mari. Ainsi, la cause officielle est inexpliquée. Moi, calculatrice ? A peine.

A partir de ce moment là je me fais connaître pendant quelque temps comme la veuve Paris, décidément ce nom me suivra jusque dans ma tombe. Après cela je deviens coiffeuse à domicile pour les riches famille blanche. J'étais une femme respectable pour ma fortune et en plus de ça veuve, rien de mieux pour que les gens voient en moi quelqu'un de bien. Il fallait donc être veuve pour être acceptée. Et beh... C'est également à la mort de mon mari que je deviens plus proche des autres émigrants qui ont ramenés d'Afrique une culture ancienne, plus vielle que la ville elle même. Le vaudoo. Je connaissais cette religion, elle faisait partie de mon héritage étant moi même africaine du côté de ma mère. Je m'initia donc au vaudoo en pratiquant des rituels et confectionnant des gris gris. Rapidement je me fis un nom et nombreux furent les gens qui me contactaient pour ma magie plutôt que pour mes coups de ciseaux. J'étais bel et bien connu comme une femme pratiquant le vaudoo désormais mais ce que tous ignorait, c'est que depuis mon adolescence je pratiquais quelque chose de moins conventionnel. La sorcellerie. Les gens acceptaient le vaudoo mais brûlaient les sorcières. Décidément il y a des choses qui m'échappe. Mes talents e sorcières me permettait de contacter les esprits et alors je passais pour une médium. Je me rendis vite compte que même si je ne fusionnais pas ma magie à mes reliques, il y avait quand même de l'effet... C'est à ce moment là que je décida de me tourner pleinement vers le vaudoo plutôt que vers la sorcellerie, même si j'étais une sorcières certes. Je créais des bagues pour des créatures de la nuit, je vendais des herbes pour les enfants de la lune. Je pouvais créer des poupées vaudoo pour des histoires de vengeances qui auraient certainement fait leurs preuves, mais je ne perdais pas mon temps avec les petits soucis d'humains. J'étais intelligente, je faisais la part des choses et je résolvais les vrais problèmes. Je me rendis compte que j'étais une sorcière spéciale, tout aurait était simple si je lançais des boules de feux, utilisant les éléments et autres capacités, mais moi je préférais la culture de mon peuple. C'est pour cela que la magie noire me servait uniquement à protéger les miens en l'alliant à de sombre objets. La magie blanche me servait tout de même pour aider. J'insiste sur ce fait car tout le monde connait le mot vaudoo mais seulement peut de gens savent ce que vaudoo signifient. Je ne suis pas de ce genre de femmes qui arnaque ou vendent leur magie. Je sais modérer mes dons. C'est ainsi que je suis devenue ce que l'on appelle une Mambo, une prêtresse vaudoo de haut rang.

L'histoire s'arrête là ? Médium et prêtresse ? Loin de là. Il me reste encore beaucoup de choses à raconter. En plus d'être une envoûteuse, j'étais une célèbre femme d'affaire qui a fréquenté les plus grands tels que Rosette Rochon, Jean Lafitte, Laurent Ursain Guesnon ou même Jean-Louis Dolliole. Enfin, j'étais à la fois une riche aristocrate et une noble louisianaise d'origine créole qui fréquentait les bourgeois blanc mais j'étais aussi la reine des esclaves et émigrants de couleur noire qui voyaient en moi un symbole d'espoir et de futur rêvé pour eux. Sans mes pouvoirs je ne serais jamais arrivée là certes. Parmi les grandes dames de la Nouvelle Orléans il y en avait une qui qui ne pouvait avoir d'enfant. Elle demanda mon aide et je trouvais qu'utiliser ma magie pour le bonheur d'une famille était une noble cause. Vous voulez que je vous raconte comment se manifeste ma magie ? Elle est très différente de la magie des sorcières de Salem...
Il fait habituellement chaud les nuits d'été, en Nouvelle Orléans le climat est encore plus lourd et étouffant. Cette nuit je devais pratiquer la magie pour permettre à une noble de la ville d'avoir un enfant. C'est pour cela qu'au centre de mon jardin qui se situait derrière ma demeure se dressait un bûcher crépitant. Dans peut de temps d'autres sorcières noires de peau ne tarderont pas à arriver tout comme la jeune femme. La nuit est sent lune, c'est un moment propice pour la magie noire et même si donner la vie est un acte bénéfique, il bouleverse l'équilibre en allant à l'encontre des méthodes.  Autour du feu la un périmètre laisse place aux quelques sorcières qui arrivent et des torches sont enfoncées dans le sol, ici et là. Elles arrivent vêtus de toges et d'ossements sur leurs bijoux, dans les cheveux. Mes cheveux sont retenus par un bandeau et mes bras sont sertis de jonc et d'autres bracelets luisant à la lumière des flammes. Les sorcières sortent des instruments et exercent une musique, entraînante encore et encore qui ne tarde pas à se mêler à leur voix, mélangeant le langage africain  et créole.
Je déambule autour du bûcher, sentant les flammes en me déhanchant, levant les bras en l'air et exécutant tout sorte de mouvement en laissant la magie noire et la chaleur me pénétrer. Fermant les yeux je lève la tête au ciel, prête à lancer le rituel, sanglant.
La bourgeoise ne tarde pas arriver, dans une robe de chambre en soie blanche , craintive en voyant cette assemblée, infernal avec des ombres se dessinant et grandissant au sol. Un véritable spectacle infernal qui pourrait mettre en scène des démons. Je pouvais d'ailleurs les invoquer si je le décidais, des dieux païens de mon pays, vengeurs et cannibales. C'était toujours de la magie noire, mais sous une forme différente, une forme plus développé.

Âme sensible s'abstenir, non pour une fois je ne rigole pas xD

Les femmes qui me précède intime à la femme de s’allonger à même le sol. Aussitôt elles se mettent sur elle, la débarrasser de sa tunique et la laissant nue, au sol près des flammes, la débarrassant de tout bijoux.
Je continue de danser autour de flammes, exécutant des grands mouvement en commençant à réciter des incantations, en canon avec les autres servantes. L'une d'entre elle arrive vers moi et me temps un poignard à la lame arrondie. Enfonçant la lame dans les flammes, je la pose ensuite au creux de ma main. Le métal chauffé brûle ma peau mais pourtant je referme les doigts en tirant d'un geste vif. La douleur ne disparaît pas et je donne un coup du revers de ma main dans les flammes, laissant couler des gouttes et des jets de sang. Au contact du liquide rougeâtre, le feux semble s'animer d'une certaine fureur.
J'ordonne à une jeune enfant de me tendre un sac contenant de vieilles reliques. Des ossements fraîchement recueillis dans les tombe de mes ancêtres.  Je les sers tous, les mettant dans le creux de ma main en murmurant, comme pour leur parler et leur demander leur aide avant de les jeter aussi dans les flammes.
C'est alors qu'un homme, noir arrive dans le jardin, portant une chèvre dans ses bras, attachée par les pattes. Il lève l'animal au dessus de la femme de couleur blanche et je m'approche de la bête, mon poignard ovale en main et d'un geste sec, lui tranche la gorge, laissant le sang affluer comme une cascade macabre sur la pauvre humaine. Les femmes se taisent, arrêtant de jouer de leurs instruments tant que le cadavre de la bête n'a pas finit de déverser son sang sur le corps paniqué mais immobile de la jeune louisianaise.
Ce n'est qu'une fois que le sang stoppe de couler à flots que les incantations et la danse infernal reprend...

Voilà, vous comprenez maintenant ce qu'est le vaudoo ? C'est une branche de la magie noire qui peut aider ou anéantir, mais dans tous les cas il demande  une noirceur, une énergie négative.

Il n'y a pas grand chose à raconté ensuite... J'ai continuais de coiffer et de pratiquer exclusivement le vaudoo. C'est par un après midi d'été que j'ai eu une vision, m'annonçant ma mort : décapitée par des blancs de ma ville, jaloux de ma renommée et voulant découvrir les secrets de ma magie. Je décida alors de contacter une sorcière qui exécuta un rituel et envoya mon âme dans le corps d'une jeune femme innocente. Mon enveloppe d'origine se fit alors inhumer dans le cimetière Saint-Louis n°1 et je continua ma vie en fonctionnant ainsi: quand mon hôte faiblit et est proche de la mort, je change d'enveloppe charnel, m'appropriant son âge, son identité, sa vie, son physique grâce à l'aide d'une sorcière que je contrains avec ma magie vaudoo.

En ce moment j'ai pris le corps d'une femme célibataire, orpheline et fille unique, parfait pour recommencer une nouvelle vie, et puis son physique se rapproche assez de mon corps d'origine. Âgée d'environ 50 ans, mais on peut pas faire des miracles et je suis plutôt bien conservée. J'ai quitté la Nouvelle Orléans en même temps qu'une autre sorcière, Elizabeth Lafay qui vient de se faire exiler.

Je compte bien tiré profit de la découverte du surnaturel pour mon buisness. Je vais mettre mes talents aux services des hommes leur faisant croire que je suis la descendante direct de Marie Laveau. Je pratiquerais plus la magie des sorcières que le monde connaît maintenant en vendant de faux grigris, la magie opérera à elle seule. Quand au vaudoo... Je l'utiliserais dans des situations plus importantes... Ou quand l'envie me prendra...